William Wyler

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William Wyler, né Willi Wyler le Modèle:Date à Mulhouse (Empire allemand) et mort le Modèle:Date à Los Angeles (Californie), est un réalisateur et producteur américain d'origines suisse et allemande. Il est surtout connu pour avoir réalisé Vacances romaines ainsi que Ben-Hur, péplum récompensé par onze Oscars<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Biographie

William Wyler<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref> est né au sein d'une famille juive<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref> à Mulhouse<ref group="N" name="Mulhouse">La maison d'enfance William Wyler et de sa famille est toujours existante au 15 rue de Zurich à Mulhouse et le commerce familial qui fut situé dans la principale artère commerçante de la ville, la rue du Sauvage à Mulhouse exista jusqu'à la fin des années 1960</ref>, en Alsace<ref>Modèle:Lien web</ref> (qui faisait alors partie de l'Empire allemand). Son père, Léopold Wyler, est suisse et sa mère, Mélanie Auerbach<ref>Modèle:Lien web</ref>, allemande<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>William Wyler: Interviews (Conversations with Filmmakers Series), Gabriel Miller, 2010</ref>. Il fait des études à Lausanne<ref>Modèle:Lien web</ref> avant d'étudier le violon<ref>Modèle:Lien web</ref> au Conservatoire de Paris<ref>Modèle:Lien web</ref>. À partir de 1922, il part travailler aux États-Unis pour les studios Universal<ref>Modèle:Lien web</ref> dont le fondateur est un cousin de sa mère : Carl Laemmle<ref>Modèle:Lien web</ref>. Il est d'abord affecté aux services de la publicité, puis devient assistant de production. En 1925, il se lance finalement dans la réalisation et devient le plus jeune réalisateur employé par la firme. En 1928, Wyler est naturalisé américain. Dès les années 1930, il s'impose comme un cinéaste incontournable à Hollywood et collabore notamment avec la Warner Bros pour laquelle il assure la mise en scène d'un de ses plus grands chefs-d'œuvre : L'Insoumise avec Bette Davis. Plus tard, en 1936 il signe un juteux contrat avec la Metro-Goldwyn-Mayer<ref>Modèle:Lien web</ref> qui lui permet de réaliser de nombreux films à succès tels que La Vipère et plus tard Ben-Hur.

Entre 1942 et 1945, Wyler s'engage dans les forces aériennes de l'armée des États-Unis<ref group=N name="MemphisBelle">l’exploit du bombardier B17 Memphis Belle fut le sujet d’un documentaire réalisé par William Wyler, tourné à des fins de propagande de l'armée américaine, ce film un peu oublié plonge le spectateur dans ce que vivaient vraiment les équipages de ces bombardiers.</ref> avec le grade de major<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref group=N name="USAF">William Wyler (interview, Cannes, 1957) : "[Je suis retourné en Alsace] tout de suite après la libération de Mulhouse. Comme j'étais dans l'aviation américaine et que Mulhouse a été libérée par la première armée française, je me suis arrangé avec mon général d'avoir la permission de visiter Mulhouse."</ref>. Il réalise deux documentaires de propagande américaine<ref>Modèle:Lien web</ref> sur la guerre en cours : Modèle:Lien (tourné en Angleterre et dans le ciel allemand en mai 1943 et sorti en salles en 1944) et Modèle:Lien (tourné en Corse et en Italie pendant les premiers mois de 1944 et sorti en salles en 1947). Pendant la guerre, Wyler trouve par ailleurs le temps de signer des œuvres de fiction évoquant le destin tragique d'individus happés par le conflit (Madame Miniver, Les Plus Belles Années de notre vie<ref>Modèle:Lien web</ref>).

Pour faire face à la Commission parlementaire sur les activités antiaméricaines, du sénateur Joseph McCarthy, il co-fonde le Comité pour le premier amendement (donc en faveur de la liberté d'expression), avec Myrna Loy, John Huston et Philip Dunne<ref>« Connaissez-vous le cinéma ? », Le Monde hors-série jeux, 2011, page 27.</ref>.

De retour à Hollywood, il y mène une vie confortable, devenant une institution du cinéma commercial et des grandes majors pour lesquelles il assure la réalisation de triomphes commerciaux en tous genres. Ces réussites lui permettent de fonder, avec George Stevens et Frank Capra, une société de production indépendante : la Liberty Film. Mais les échecs successifs de La Vie est belle, L'Enjeu et Si l'on mariait papa de Capra l'amènent au dépôt de bilan en 1948.

Wyler meurt d'une crise cardiaque en 1981. Il avait été brièvement marié à l'actrice Margaret Sullavan entre 1934 et 1936. Il avait ensuite épousé en 1938 Margaret Tallichet (1914-1991), avec laquelle il vécut jusqu'à sa mort. Ils ont eu cinq enfants dont Catherine Wyler metteur en scène comme son père<ref>Modèle:Lien web</ref>.

William Wyler est enterré au Forest Lawn Memorial Park de Glendale dans le comté de Los Angeles (Californie)<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Œuvre

Fichier:Audrey Hepburn and Gregory Peck in Roman Holiday trailer 2.jpg
Vacances romaines avec Audrey Hepburn et Gregory Peck

Wyler<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref> fut une véritable mine d'or pour l'industrie hollywoodienne qui le mit aux commandes de grosses productions<ref>Modèle:Lien web</ref> nécessitant généralement des prouesses techniques périlleuses comme le péplum Ben-Hur, remake du film muet des années 1920 sur lequel il avait été assistant. Des caméras Panavision très imposantes, avec des négatifs de 65 millimètres (tirés en 70 mm, avec une image de taille identique mais une pellicule de 5 mm plus large pour y faire place à quatre pistes sonores) furent utilisées pour les scènes de courses, au plus près des chevaux. Des caméras automatiques furent également placées au bas des chars. Toutes garantissaient une meilleure définition de la profondeur de champ. Les prises de vue devenaient du coup plus impressionnantes, avec le travail de montage, et donnaient une sensation de réel : comme si le spectateur vivait le moment de l'action en même temps que les personnages.

Le réalisateur signa entre autres plusieurs drames historiques, films musicaux ou comédies où il laissait libre cours à son perfectionnisme légendaire<ref>« Souvenirs de Vacances romaines », bonus du DVD collector de Vacances romaines, Paramount Pictures, 2002.</ref> et garantissait aux acteurs ou actrices principaux ou secondaires une victoire aux Oscars, comme pour Bette Davis (La Lettre<ref>Modèle:Lien web</ref>) et Fay Bainter (L'Insoumise<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>, 1938), Greer Garson et Teresa Wright (Madame Miniver<ref>Modèle:Lien web</ref>, 1942), Fredric March et Harold Russell (Les Plus Belles Années de notre vie, 1946<ref name=":0">Modèle:Lien web</ref>), Olivia de Havilland (L'Héritière<ref name=":0" /> d'après Ruth Goetz, 1949), Audrey Hepburn (Vacances romaines<ref>Modèle:Lien web</ref>, 1953), Charlton Heston et Hugh Griffith (Ben-Hur<ref name=":1" />, 1959) ou encore Barbra Streisand (Funny Girl<ref>Modèle:Lien web</ref>, 1968).

Même si son héritage est contesté, même si Wyler a pu être taxé par Modèle:Qui d'académisme, notamment en France<ref name="Larousse">Modèle:Lien web</ref>, il eut des défenseurs passionnés tel Roger Leenhardt<ref>Modèle:Lien web</ref>, poussant dans "L’Écran français" un cri de guerre resté célèbre : Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web</ref>. Il s'est avant tout imposé, selon les termes de Claude Beylie, « comme un solide directeur d'acteurs, sachant tailler dans un matériau de base, littéraire ou théâtral, de qualité. »<ref>Claude Beylie, « L'Insoumise », Les Films clés du cinéma, éditions Larousse, Paris, 1996.</ref>. Certains critiques, comme André Bazin<ref>Modèle:Lien web</ref>, décèlent de plus un vrai « style Wyler », reconnaissable dès le premier plan<ref name="tulard-929" />. Ce style passe souvent par l'utilisation de la profondeur de champ et de plans séquences qui diluent la progression dramatique du récit et fonctionnent comme un révélateur sur l'état psychologique des personnages<ref name="tulard-929" />. Ce procédé rend de surcroît poétiques les décors qui nourrissent les fictions successives : la Nouvelle-Orléans du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, l'Angleterre ravagée par les bombardements allemands, l'Amérique à la fin de la Seconde Guerre mondiale, les intérieurs cossus du Londres victorien… Aussi ce principe se transforme-t-il, dans ses œuvres tardives, en une description sociologique acerbe, teintée d'une morale particulièrement pensée comme dans L'Obsédé. Ce film narre au départ l'histoire d'une séquestration, mais il se transforme peu à peu en une réflexion sur l'anomie et les névroses de la société contemporaine, Modèle:Pas clair<ref>Selon le Larousse des films.</ref> du cinéma conceptuel moderne<ref name="Larousse"/>,<ref>« L'Obsédé », Le Guide du cinéma chez soi, éditions Télérama, Paris, 2004, page 835</ref>.

Wyler, détenteur du record de nominations à l'Oscar du meilleur réalisateur (douze au total)<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>, obtint la distinction à trois reprises<ref>Modèle:Article</ref> : en 1943 pour Madame Miniver, en 1947 pour Les Plus Belles Années de notre vie puis en 1960 pour Ben-Hur<ref name=":1">Modèle:Lien web</ref>. Ces trois œuvres ont par ailleurs toutes été récompensées par l'Oscar du meilleur film. Le cinéaste reçut également la Palme d'Or du Festival de Cannes pour son drame sur l'objection de conscience durant la guerre de Sécession : La Loi du Seigneur<ref>Modèle:Lien web</ref> en 1957.

Il possède également son étoile sur le Walk of Fame<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Filmographie

Distinctions

Récompenses

Nominations

Notes et références

Notes

Modèle:Références

Références

<references> <ref name="tulard-929">Jean Tulard (dir.),Dictionnaire des réalisateurs de cinéma, Robert Laffont, 1995, Paris, page 929.</ref> </references>

Voir aussi

Bibliographie

Liens externes

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