Huit et demi
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Fichier:Information icon.svg Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution
Modèle:Infobox V3/Fin Huit et demi (Modèle:Lang Modèle:MSAPI<ref>Prononciation en italien standard retranscrite selon la norme API.</ref>) est un film franco-italien réalisé par Federico Fellini, sorti en 1963. Il est considéré comme l'un des meilleurs films jamais réalisés.
Le film suit un cinéaste dépressif qui fuit le monde du cinéma et se réfugie dans un univers peuplé de souvenirs et de fantasmes. Surgissent des images de son passé, son enfance et l'école religieuse de sa jeunesse, la Saraghina qui dansait sur la plage pour les écoliers, ses rêves fous de « harem », ses parents décédés. Dans la station thermale où il s'est isolé, son épouse Luisa, sa maîtresse Carla, ses amis, ses acteurs, ses collaborateurs et son producteur viennent lui tourner autour.
Synopsis
Guido Anselmi, un réalisateur établi âgé de quarante-trois ans, travaille sur son prochain film. Il passe une période de repos dans une station thermale<ref>Le véritable décor se trouvait dans le Latium, principalement à Rome.</ref>. Guido essaie de soulager ses problèmes physiques (fatigue cardiaque) tout en gérant les difficultés de la production du film qui est encore en phase préparatoire.
La tranquillité qu'il souhaite est continuellement mise à mal par la présence des travailleurs du film (producteur, techniciens, acteurs) qui logent dans le même hôtel que lui et qui voient en lui leur seul soutien sûr. Mais son esprit créatif s'est tari et il est incapable de donner une direction claire à son projet de film. À ses problèmes professionnels s'ajoutent des maux de tête sentimentaux.
Sa maîtresse le rejoint à la station et peu après, sa femme arrive. Poussé par le producteur, interrogé par ses assistants et les acteurs qui veulent comprendre quelle histoire il va raconter, quelles intentions il veut exprimer. Il tente de mettre sur pied une intrigue du mieux qu'il peut : un équilibre fait de relations avec des personnages réels et de fantasmes, de souvenirs, de rêves, qui font soudain partie intégrante de ses jours et de ses nuits. Ses rêves incluent des souvenirs de son père et de sa mère décédés, avec lesquels il parle tendrement, comme s'ils étaient proches de lui.
Les doutes et incertitudes permanents se manifestent par une crise existentielle sans issue, dans laquelle il est incapable de donner un sens à sa relation avec les autres et à son passé. Et tout cela ne fait que lui faire prendre conscience du désarroi qu'il traîne depuis des années et que les soucis de sa vie quotidienne et professionnelle avaient en partie masqué. Dans une fresque d'images oniriques et enchantées, une centaine de personnages secondaires se succèdent, parmi lesquels : un intellectuel mis au pas par le producteur, sa femme, sa maîtresse et la protagoniste féminine du film en cours de production.
Les jours passent tandis que les événements réels, les souvenirs et les fantasmes du réalisateur se chevauchent de plus en plus jusqu'à devenir indiscernables. Le producteur montre à Guido les auditions qu'il a déjà tournées, et dans le décor d'une énorme rampe de lancement pour un vaisseau spatial, il convoque une conférence de presse au cours de laquelle le réalisateur est enfin censé dire à tout le monde quelles sont ses intentions pour le film, mais en réalité le réalisateur est de plus en plus confus, il n'a aucune idée de ce qu'il veut dire ni de la manière de le faire.
Son désarroi professionnel reflète son désarroi existentiel : c'est la fin de sa carrière et de sa vie : il décide d'abandonner la réalisation du film pendant la conférence de presse. Mais alors que tout semble terminé, que les journalistes sont partis et que les ouvriers commencent à démonter le plateau d'un film qui ne sera plus jamais tourné, Guido a l'impression que tout ce qui se passe autour de lui, toutes les personnes qu'il a rencontrées et qui ont parcouru le chemin de la vie avec lui, pour le meilleur et pour le pire, font partie de lui.
Tous ensemble, comme dans une farandole, toutes ces personnes tournent autour de lui. Dans le danse finale avec tous les personnages du film, le réalisateur, qui a désormais retrouvé son innocence et sa joie de vivre, se revoit comme un enfant.
Fiche technique
- Titre : Huit et demi
- Titre original : Modèle:Lang
- Réalisation : Federico Fellini, assisté de Lina Wertmüller et Giulio Paradisi
- Scénario : Federico Fellini, Tullio Pinelli, Ennio Flaiano et Brunello Rondi
- Direction artistique : Piero Gherardi
- Décors : Piero Gherardi
- Costumes : Piero Gherardi, Leonor Fini
- Photographie : Gianni Di Venanzo
- Cadreur : Pasquale De Santis
- Son : Mario Faraoni, Alberto Bartolomei
- Montage : Leo Catozzo
- Musique :
- Musique originale : Nino Rota<ref>Fidèle à Nino Rota depuis Le Cheik blanc en 1952, Fellini lui a confié à nouveau la musique de son film.</ref>
- Musique préexistante : Gioacchino Rossini, Richard Wagner, Franz Lehár
- Chanson originale : Paris Canaille (Léo Ferré)
- Production : Angelo Rizzoli, Federico Fellini
- Production déléguée : Alessandro von Norman
- Sociétés de production : Modèle:ITA-d Cineriz, Modèle:FRA-d Francinex
- Société de distribution : Columbia films
- Pays d'origine : Modèle:Pays
- Langue originale : italien
- Format : Noir et blanc - [[Format de pellicule photographique|Modèle:Unité]]- 1,66:1 - Son Mono
- Genre : comédie dramatique
- Durée : 138 minutes
- Dates de sortie :
- Modèle:Pays : Modèle:Date (première à Milan)
- Modèle:Pays Modèle:Date (Festival de Cannes 1963)
Distribution
Production
Genèse et développement
Après avoir tourné Les Tentations du docteur Antoine, un sketch du film choral Boccace 70, l'idée d'un nouveau film a commencé à tourner dans la tête de Fellini, mais pas une idée précise, plutôt une accumulation d'idées vagues qui se mélangeaient. Lorsqu'il parle du projet à son ami Ennio Flaiano, celui-ci semble plus sceptique que convaincu : comment filmer les pensées d'un homme, son imagination, ses rêves ?
L'écriture du scénario n'avance pas, il n'y a pas de projet précis et Fellini n'a même pas de titre à lui donner. Mais lorsque tout est prêt, un problème survient, dont Fellini n'a parlé à personne : le film n'existe plus, l'idée qu'il avait en tête a disparu. Alors qu'il est sur le point d'annoncer son abandon du projet au producteur Angelo Rizzoli, Fellini est interrompu par le chef-machiniste de Cinecittà qui l'invite à fêter l'anniversaire d'un collègue.
Durant la fête d'anniversaire, on félicite Fellini pour son film à venir. Une fois assis sur un banc, Fellini a l'idée de faire un film sur un réalisateur qui voulait faire un film mais ne se souvient plus lequel. Le protagoniste, Guido Anselmi, joué par Marcello Mastroianni, devient donc la propre projection de Fellini.
Commentaire de Fellini
Attribution des rôles
Mastroianni n'était pas le premier choix : au début, Fellini pensait à Laurence Olivier ou Charlie Chaplin<ref>Hollis Alpert, Fellini, p. 155.</ref>. Même pour avoir Sandra Milo, Fellini a dû se battre, car son mari s'opposait à son retour au cinéma, après la déception du film Vanina Vanini de Roberto Rossellini. À l'inverse, Anouk Aimée, qui était déjà apparue dans La dolce vita, et Claudia Cardinale, qui travaillait parallèlement sur Le Guépard au même moment, ont été engagées dès le début.
Copies du film
Lors de la sortie du film en Italie, les couleurs de certaines scènes ont été retouchées (en sépia dans certaines copies, en bleu dans d'autres) . Comme l'annonce une légende au début du film, il s'agit de scènes représentant ce que le protagoniste a rêvé ou imaginé. Ce changement de couleur a été décidé par la société de distribution pour permettre aux téléspectateurs de distinguer plus facilement les scènes réelles des scènes fantasmées<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, notamment en vue de la distribution sur les marchés étrangers.
Cependant, Fellini voulait que d'autres séquences soient surexposées (c'est-à-dire excessivement lumineuses, un effet obtenu lors du tirage des positifs), comme la séquence à la source, lorsque Marcello fait la queue avec d'autres personnes, son verre à la main. Modèle:Refnec
Titre du film
Le titre vient de ce que Fellini a jusqu'alors réalisé six longs métrages (Le Cheik blanc, Les Vitelloni, La strada, Il bidone, Les Nuits de Cabiria, La dolce vita), un septième en co-réalisation (Les Feux du music-hall) et deux courts métrages (pour L'Amour à la ville et Boccace 70), chacun des trois derniers films mentionnés étant compté comme un demi-film.
Durant le tournage, le film s'appelait Modèle:Langue.
Exploitation
Box-office
Les recettes du film s'élèvent à Modèle:Unité pour Modèle:Unité<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, ce qui le place à la Modèle:20e position (ou Modèle:21e, selon les sources<ref>Modèle:Lien web.</ref>) du box-office Italie 1962-1963. C'est un succès honorable, néanmoins bien en deçà des 13 millions d'entrées et de la Modèle:1re place au palmarès que La dolce vita avait eus dans la saison 1959-1960.
Il a également rapporté Modèle:Unité dans les salles aux États-Unis<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Accueil critique
Distinctions
- Rubans d'argent 1963 : meilleur réalisateur, meilleur producteur, meilleur sujet, meilleur scénario, meilleure photographie, meilleure musique, meilleure actrice dans un second rôle (Sandra Milo)
- NYFCC Award 1963 : meilleur film étranger
- Festival international du film de Moscou 1963 : Grand prix
- Oscar du cinéma 1964 : meilleur film en langue étrangère, meilleurs costumes dans un film en noir et blanc
- Bodil 1964 : meilleur film européen
- Kinema Junpo Award 1966 : meilleur film en langue étrangère et meilleur réalisateur de film en langue étrangère
- National Board of Review : meilleur film étranger
Postérité
Huit et demi (1963) est classé comme le meilleur film sonore étranger (c'est-à-dire non suédois) avec 21 votes dans un sondage de 1964 prenant en compte les votes de 50 professionnels du cinéma suédois organisé par le magazine Modèle:Lien<ref name="Chaplin">Modèle:Article.</ref>. Il arrive également en tête dans un sondage du Modèle:Lien prenant en compte les votes de 279 professionnels du cinéma polonais (cinéastes, critiques, et professeurs) en 2015<ref name="Łódź">
Adaptations, remakes
- Un remake canadien de Huit et demi est réalisé, sous la forme d'une série télévisée Modèle:Lien par Ken Finkleman en 1998.
- Woody Allen en a fait un hommage avec son film Stardust Memories (1980).
- Le film inspire Peter Greenaway en 1998 pour son 8 femmes ½.
- Le film est adapté en 1982 à la scène de Broadway sous forme de comédie musicale, intitulée Nine. Le musical a inspiré le film Nine réalisé en 2009 par Rob Marshall et produit par Harvey Weinstein. Figurent au casting Nicole Kidman, Kate Hudson, Daniel Day-Lewis, Penélope Cruz, Marion Cotillard, Sophia Loren et Stacy Ann Ferguson.
Festival de Cannes
- L'une des photos de tournage du film, représentant Marcello Mastroianni, a été utilisée pour la création de l'affiche du Modèle:67e festival de Cannes<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Expositions
- « Huit et demi », exposition inédite, sur le site de la Fondation Fellini<ref>Voir sur fondation-fellini.ch.</ref> et du centre culturel de la Fondation Fellini pour le cinéma (Suisse)<ref>Voir sur maisondudiable.ch.</ref>
Copie restaurée
La restauration 2K a été supervisée par Gaumont, l'image restaurée chez Eclair, le son chez Le Diapason, à partir du matériel d’origine<ref name="festival-lumiere"/>.
Notes et références
Voir aussi
Bibliographie
- Claude Mauriac, « Huit et Demi de Federico Fellini ou Les Catoblepas entre eux » in Le Figaro littéraire Modèle:N° du samedi 8 juin 1963, Modèle:P.
- Camilla Cederna, 8 1/2 de Fellini - Histoire d'un film, traduction de l'italien par H. de Mariassy et C. de Lignac, éditions Julliard, 1963, 218 p.
- L'Avant-scène du cinéma no 63, Spécial Fellini, Huit et demi, 100 p., Modèle:Date-