Alphonse Laveran

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Charles Louis Alphonse Laveran (Modèle:Date de naissance - Modèle:Date de naissance) est un médecin militaire et parasitologiste français, pionnier de la médecine tropicale, qui a découvert, en 1880, le parasite protozoaire responsable du paludisme. Pour la première fois était mis en évidence que les protozoaires pouvaient être la cause de maladies. Ses travaux lui ont valu de recevoir le prix Nobel de physiologie ou médecine de 1907<ref name=laureat_nobel_1907/>.

Biographie

Enfance et formation

Il est né le Modèle:Date de naissance- à Paris dans une famille de militaires, en plein Quartier latin, au 9 de l'ancienne rue de l'Est qui est encore en 1845 dans [[Anciens arrondissements de Paris|l'ancien Modèle:12e arrondissement de Paris]] et qui est intégrée au Boulevard Saint-Michel au moment des travaux haussmanniens ; la maison est alors devenue un hôtel au 125 de ce boulevard. Il est le fils du docteur Louis Théodore Laveran (1812-1879) et de Marie-Louise Anselme Guénard de la Tour<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref> Oakes, Elizabeth H. (2007). Encyclopedia of World Scientists (Revised ed.). New York (US): Facts on File. Modèle:P.. Modèle:ISBN</ref>. Il a une sœur aînée, Caroline<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Son père fait également une belle carrière de médecin militaire et de professeur de médecine et d'épidémiologie qu'il termine comme directeur de l’École de médecine militaire de l'hôpital du Val de Grâce à Paris avec le grade de Médecin Inspecteur des Armées Françaises<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Sa mère était la fille de François Félix Guénard de la Tour, Lieutenant-Colonel de l'Artillerie<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Sequeira, JH (1930). "Alphonse Laveran and his work". British Medical Journal. 1 (3624): 1145–1147. doi:10.1136/bmj.1.3624.1145</ref>.

C'est en raison de la carrière de son père qu'il quitte Paris pour Metz très jeune, puis déménage à cinq ans à Blida en Algérie<ref>Nye, Edwin R (2002). "Alphonse Laveran (1845–1922): discoverer of the malarial parasite and Nobel laureate, 1907". Journal of Medical Biography. 10 (2): 81–7. doi:10.1177/096777200201000205</ref>. Revenu avec sa famille pour des études classiques au collège Sainte-Barbe puis au lycée Louis-le-Grand à Paris, il suit les traces paternelles et est admis, en 1863, à l’École impériale du service de santé militaire. Il suit les cours de la faculté de médecine de Strasbourg où il est reçu au concours de l’internat de l’Hôpital Civil en 1866 ; la même année, il soutient sa thèse de doctorat en médecine sous la direction d'Émile Küss (Voir plus bas).

Carrière

Au début de la confrontation franco-prussienne de 1870, Laveran est envoyé sur le front de l’Est comme officier ambulancier. Il participe, à ce titre, à la bataille de Saint-Privat et assiste à la capitulation de la ville de Metz, le Modèle:Date-. En qualité de médecin, il peut quitter la ville pour être affecté à l’hôpital militaire Scrive de Lille, où il reste jusqu’à la fin de la guerre.

Après une courte affectation comme médecin-aide major à l’hôpital militaire Saint-Martin à Paris installé depuis 1861 dans les locaux d'un ancien couvent et renommé Hôpital militaire Villemin en 1913, il passe avec succès, en 1874, le concours d’agrégation du Val de Grâce : il est nommé professeur des Maladies et Épidémies des Armées<ref>Voir la nécrologie dans les liens externes en bas de la page)</ref>.

En 1878, il est envoyé en Algérie, d’abord à l’hôpital militaire de Bône, puis à Biskra et enfin à Constantine. Pendant ce séjour, il commence à suspecter l’origine parasitaire des anomalies histologiques rencontrées dans le sang des patients impaludés. C’est en Modèle:Date-, qu’il a définitivement confirmation de ses hypothèses, en observant l’hématozoaire du paludisme « Je découvris des éléments filiformes, ressemblant à des flagelles, qui s’agitaient avec une grande vivacité en déplaçant les hématies voisines ; dès lors, je n’eus plus de doute sur la nature parasitaire des éléments que j’avais trouvés ; je décrivis les principaux aspects sous lesquels se présente l’Hématozoaire du paludisme dans des notes adressées en 1880-1882 à l’Académie de Médecine et dans un opuscule intitulé Description d’un nouveau parasite trouvé dans le sang des malades atteints de fièvre palustre. Ces premiers résultats de mes recherches furent accueillis avec beaucoup de scepticisme. L’hématozoaire que je donnais comme agent du paludisme ne ressemblait pas aux bactéries ; il sortait en un mot du cadre des microbes connus et beaucoup trouvèrent plus simple de mettre en cause son existence. »<ref>(Extrait du discours de Laveran à l’académie des sciences de Stockholm le 11 décembre 1907, pour la remise de son Prix Nobel)</ref>. En 1884, dans le Traité des fièvres palustres, il conjecture que ce microbe se trouve à l’état de parasite chez les moustiques, ce que le Britannique Ronald Ross confirmera quelques années plus tard.

En 1894, il est nommé médecin-chef de l’Hôpital militaire de Lille, puis directeur du Service de Santé du {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | IIe{{#if:|  }} }} corps d’Armée : privé d’un service hospitalier pour poursuivre ses recherches et devant le refus de l’administration de l’affecter à un poste où il aurait pu continuer ses travaux, il demande, en fin d’année 1896, à cinquante ans, sa mise à la retraite, ce qui lui est accordé.

C’est en qualité de bénévole qu’il reprend ses recherches à l’Institut Pasteur, accueilli cordialement par Émile Roux, où il est nommé chef de service honoraire ; à partir de 1900, il s’intéresse aux trypanosomes et publie avec Félix Mesnil, plusieurs études sur la maladie du sommeil ; en 1903 Laveran et Mesnil démontrent que le parasite responsable d'une fièvre de l'Inde (le Kala azar) est un protozoaire nouveau, indépendant des trypanosomes et de l'hématozoaire du paludisme.

Membre de l'Académie nationale de médecine, il est élu membre de l'Académie des sciences en 1901 et ses titres dans les sociétés étrangères ne se comptent plus en tant que membre associé ou membre honoraire ; en 1912, il reçoit la cravate de Commandeur de la Légion d'honneur.

En 1907, Laveran se voit attribuer le Prix Nobel de physiologie ou médecine Modèle:Citation. Ces œuvres, dit le rapporteur Carl Sundberg, constituent une preuve que le créateur de la Pathologie protozoaire continue à être le premier savant de cette branche; la moitié de ce prix fut consacré à l’installation du Laboratoire des Maladies Tropicales, où s’effectueront désormais ses recherches. En 1908, il fonde la Société de Pathologie exotique, dont le siège est à l’Institut Pasteur ; nommé président avec F. Mesnil comme secrétaire, son mandat est renouvelé successivement jusqu’en 1920.

Pendant la guerre de 1914 à 1918, Laveran fait partie de diverses commissions ayant pour objet de sauvegarder l’état sanitaire des troupes.

En 1920, il préside le Centenaire de l’Académie de Médecine.

Vie personnelle

Il se marie à Modèle:Nobr, le 5 octobre 1885, avec Sophie Marie Pidancet de Modèle:Nobr sa cadette, à la mairie de Montoy-Flanville, village qui n'a pas d'église, puis religieusement à l'église de Noisseville en Moselle<ref>Modèle:Article.</ref> alors sous annexion allemande. Il n'ont pas d'enfant.

En 1920, atteint d'un maladie non identifiée, ses forces déclinent et il meurt à son domicile du 6e arrondissement de Paris, le Modèle:Date-<ref>Son acte de décès (Modèle:N°) dans les registres de décès du Modèle:6e arrondissement de Paris pour l'année 1922</ref>. Il est enterré au cimetière du Montparnasse dans la même sépulture que sa mère décédée en 1900, sa sœur Caroline demeurée célibataire décédée en 1929 et son épouse décédée en 1950<ref>https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Tombe_de_Alphonse_Laveran.JPG</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Publications

Fichier:Laveran Malaria drawings.jpg
Dessins de l'« hématozoaire du paludisme » par Alphonse Laveran.

L’œuvre scientifique de Laveran est consignée dans plus de six cents publications.

Recherches expérimentales sur la régénération des nerfs , Thèse de médecine (sous la direction d'Émile Küss), Imp. Sibermann, Strasbourg, 1867, (Lire en ligne).

En 1875, paraît le Traité des maladies et des épidémies des armées (Lire en ligne), suivi en 1879, en collaboration avec Joseph Teissier de Lyon (1851-1926), de Nouveaux Éléments de Pathologie et de Clinique Médicale en deux volumes (Lire en ligne : tome 1 et tome 2).

En 1884, il publie le Traité des fièvres palustres (Lire en ligne) qui constitue la première édition de son Traité du paludisme, paru en 1897 (Lire en ligne) : ces publications constituent l’œuvre magistrale de Laveran.

Hommages

Annexes

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Bibliographie

Liens externes

Notes et références

Modèle:Références

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