Île Baker
Modèle:Voir homonymes Modèle:Multi-infobox L'île Baker, en anglais Modèle:Lang, est une île inhabitée des États-Unis située dans l'océan Pacifique et constituant un territoire non organisé et non incorporé. Elle est protégée sous le nom de refuge faunique national de l'Île-Baker géré par l'Modèle:Lang. Occupée pendant moins de dix ans après des décennies d'exploitation de son guano, elle est abandonnée au cours de la Seconde Guerre mondiale et sa protection est assurée à partir de 1974. Sa végétation herbacée est le lieu de vie et de nidification de nombreux oiseaux marins et ses fonds marins comportent une barrière de corail.
Toponymie
L'île Baker<ref name="CNIG">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Ouvrage</ref> est appelée Modèle:Lang en anglais<ref name="CNIG"/>,<ref name="world factbook"/>,<ref name="worldstatesmen"/>. Elle est nommée en l'honneur du capitaine américain Michael Baker qui l'a découverte en 1832<ref name="worldstatesmen"/>.
En tant qu'aire protégée, elle est aussi appelée refuge faunique national de l'Île-Baker, en anglais Modèle:Lang<ref name="fws.gov"/>. Durant la Seconde Guerre mondiale, l'île Baker constituait une base militaire américaine sous le nom de base navale aérienne Baker, en anglais Modèle:Lang<ref name="worldstatesmen"/>.
Géographie
Localisation
L'île Baker est située dans le Centre-Ouest de l'océan Pacifique à vingt-et-un kilomètres au nord de l'équateur<ref name="oceandots">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web</ref>, aux trois cinquièmes du chemin reliant la Nouvelle-Galles du Sud (Port Macquarie), en Australie, à Honolulu, la capitale de l'État de Hawaï, et à Modèle:Unité au sud-ouest de cette dernière ville<ref name="fws.gov"/>. Elle est entourée par les Kiribati, notamment les îles Gilbert à l'ouest et les îles Phœnix au sud-est, et l'île Howland située à Modèle:Unité en direction du nord-nord-ouest<ref name="oceandots"/>. À l'instar de l'île Howland, l'île Baker est parfois incluse dans les îles Phœnix<ref name="oceandots"/>.
Topographie
De forme ovale, l'île couvre une superficie de Modèle:Unité<ref name="fws.gov"/>,<ref name="world factbook"/>. Elle constitue la partie émergée d'un récif corallien recouvrant un ancien volcan sous-marin<ref name="fws.gov"/>,<ref name="world factbook"/>. Peu élevée avec un point culminant à huit mètres d'altitude, elle ne comporte aucune ressource d'eau douce en surface<ref name="world factbook"/> malgré la présence d'une lagune. Son littoral de Modèle:Unité de longueur composé de plages de sable ou de galets corallien<ref name="fws.gov wildlife"/> est entouré par un récif laissant très vite place à la haute mer<ref name="fws.gov"/>,<ref name="world factbook"/>,<ref name="oceandots"/>. Les courants marins dominants arrivant de l'ouest sont responsables d'une remontée d'eau permettant aux nutriments d'arriver en surface pour être accessibles à la vie marine<ref name="fws.gov"/>. Ce phénomène ne se rencontre que dans quelques îles de l'océan Pacifique grâce aux pentes sous-marines abruptes<ref name="fws.gov"/>.
Son climat de type équatorial caractérisé par des pluies éparses, des alizés constants et un fort ensoleillement<ref name="world factbook"/>,<ref name="oceandots"/> ainsi que sa géologie calcaire entraînent une certaine aridité et des températures élevées<ref name="fws.gov wildlife"/>.
Faune et flore
L'avifaune représente les espèces animales les plus visibles sur l'île Baker<ref name="fws.gov wildlife">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web</ref>. Ainsi, onze espèces y nidifient dont environ un million de couples de sternes fuligineuses ainsi que des frégates et des fous<ref name="fws.gov wildlife"/>. Les frégates ariels nidifient généralement dans les arbres, mais, l'île Baker en étant dépourvue, ces oiseaux pondent leurs œufs à même le sol et à Modèle:Unité de distance les uns des autres<ref name="fws.gov wildlife"/>. Certaines espèces migratrices telles le chevalier errant, le pluvier fauve, le tournepierre à collier, le courlis d'Alaska ou encore le bécasseau à queue pointue l'utilisent comme étape<ref name="fws.gov wildlife"/>. Des bernards l'hermite et des souris domestiques sont aussi présents sur l'île<ref name="fws.gov wildlife"/>.
La végétation terrestre est rase et essentiellement représentée par des herbes, des graminées et des plantes grimpantes ainsi que quelques buissons peu élevés<ref name="fws.gov wildlife"/>,<ref name="world factbook"/>,<ref name="oceandots"/>.
La faune aquatique est représentée par Modèle:Nombre de poissons dont le Napoléon mais aussi des tortues vertes et des tortues imbriquées<ref name="oceandots"/> qui ne pondent cependant pas sur l'île<ref name="fws.gov wildlife"/>. Les Modèle:Nombre de coraux forment un récif ceinturant l'île et notamment constitué de corail corne de cerf<ref name="fws.gov wildlife"/>. La flore sous-marine est composé d'une soixantaine d'espèces d'algues<ref name="fws.gov wildlife"/>.
Infrastructures
Les seules constructions de l'île Baker se composent notamment des restes de la piste d'aviation de 1 665 mètres de longueur<ref name="world factbook"/>, du campement et d'un phare en ruine ainsi que d'antennes radio.
Histoire
Découverte et revendications
L'île Baker était inhabitée lorsqu'elle fut découverte en 1832 par la capitaine américain Michael Baker<ref name="world factbook">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web</ref>, mais ce n'est que le Modèle:Date que les États-Unis en réclament officiellement la souveraineté avant de l'annexer le Modèle:Date<ref name="worldstatesmen">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web</ref> Modèle:Refnec. Cependant, l'île a fait l'objet d'une nouvelle annexion par le Royaume-Uni entre 1886 et 1934 avant qu'elle ne repasse sous contrôle américain en devenant un territoire non incorporé<ref name="worldstatesmen"/>.
Occupation humaine
Un programme de colonisation est lancé le 3 avril 1935<ref name="worldstatesmen"/> avec pour but d'affermir la souveraineté américaine sur le territoire mais les colons sont finalement évacués le Modèle:Date<ref name="worldstatesmen"/> en raison de la participation des États-Unis à la Seconde Guerre mondiale<ref name="world factbook"/>. Les militaires remplacent les civils à partir du Modèle:Date lorsque l'île devient la base navale et aérienne Baker, en anglais Modèle:Lang<ref name="worldstatesmen"/>. Une piste d'aviation de 1 665 mètres de longueur y est ainsi construite<ref name="world factbook"/>. Avec le départ des forces armées américaines en Modèle:Date, l'île redevient inhabitée<ref name="worldstatesmen"/>.
Protection et études scientifiques
L'île Baker fait l'objet d'un classement depuis le Modèle:Date en tant que refuge faunique national<ref name="worldstatesmen"/>. Sa protection est renforcée le Modèle:Date lorsqu'est créé le Modèle:Lang<ref name="worldstatesmen"/>,<ref name="fws.gov"/>.
L'histoire de l'île, une occupation humaine temporaire liée à une activité économique génératrice de perturbation écologique suivie d'un abandon total, permet aux scientifiques d'étudier Modèle:Lang les mécanismes de résilience de cet écosystème<ref name="fws.gov wildlife"/>. La faune et la flore de l'île ont fait l'objet de nombreux inventaires<ref name="fws.gov wildlife"/>. C'est le cas en 1924 en ce qui concerne la flore terrestre composée alors de quinze espèces<ref name="fws.gov wildlife"/>. Cet inventaire est actualisé en 1965 où il est dénombré 24 espèces et complété en 1993 avec deux autres espèces ainsi que l'espèce endémique Modèle:Lang qui n'avait plus été observée depuis 1924<ref name="fws.gov wildlife"/>. En 1965, il est mis en évidence que seules quatre espèces d'oiseaux marins nidifient sur l'île Baker<ref name="fws.gov wildlife"/>.
Des espèces invasives, comme le rat brun arrivé lors de la chasse à la baleine dans ce secteur de l'océan Pacifique et le chat introduit en 1937, ont été éliminées de l'île, respectivement à la fin des années 1930 notamment grâce à la prédation du chat et en 1964 en ce qui concerne ces derniers<ref name="fws.gov wildlife"/>. Le climat peut aussi constituer une menace pour l'écosystème de l'île comme lors d'El Niño en 1997 et 1998 qui a provoqué le blanchissement des coraux<ref name="fws.gov wildlife"/>. Enfin, l'exploitation du guano a pu entraîner un déclin des colonies d'oiseau<ref name="fws.gov wildlife"/>. En effet, seules quatre espèces y nidifient en 1965 mais les importantes réserves de guano pouvaient laisser présager d'une occupation plus importante bien qu'aucun inventaire sur ces animaux n'a été entrepris avant cette activité<ref name="fws.gov wildlife"/>. En ce qui concerne les espèces végétales, onze d'entre elles ont été introduites sur l'île dans les années 1930 mais elles n'ont pu s'implanter en raison de la présence des rats et des bernards l'hermite ainsi que des conditions climatiques<ref name="fws.gov wildlife"/>.
Administration et protection
L'île Baker constitue un territoire non organisé et non incorporé administré depuis Washington par l'Modèle:Lang<ref name="world factbook"/>.
Elle est incluse dans une aire protégée sous le nom de refuge faunique national de l'Île-Baker, en anglais Modèle:Lang, couvrant une superficie de Modèle:Unité répartie en Modèle:Unité de surface terrestre et Modèle:Unité pour les eaux environnantes<ref name="fws.gov">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web</ref>. Le personnel de l'Modèle:Lang qui gère cette aire protégée la visite tous les deux ans et des scientifiques sont parfois autorisés à s'y rendre<ref name="fws.gov"/>.
Le refuge faunique national de l'Île-Baker fait partie du Modèle:Lang, un monument national américain créé en 2009<ref name="fws.gov"/>.
Transport
L'île Baker est peu accessible en raison de son isolement, de l'autorisation requise de l'Modèle:Lang<ref name="fws.gov"/> et de l'absence d'infrastructures de transport : aucun mouillage ni port n'est aménagé et la piste de l'aérodrome construit durant la Seconde Guerre mondiale (code AITA : BAR) est impraticable car recouverte par la végétation<ref name="world factbook"/>. Il faut huit jours de navigation pour rallier l'île Baker depuis Honolulu<ref name="fws.gov"/>.
