Rythme (musique)
Le rythme en musique est l'organisation dans le temps des événements musicaux. Il comporte tous les éléments qui permettent de repérer une structure temporelle : espacement, durée, accentuation des sons musicaux<ref>Modèle:Chapitre ; Modèle:Chapitre cité dans Modèle:Harvsp.</ref>. La perception d'un rythme musical implique une forme de répétition de la structure<ref>Modèle:Chapitre.</ref>.
En musique occidentale, le rythme détermine la durée des notes et le moment où on doit les entendre. Dans la musique classique, une pulsation régulière détermine des temps. Elle permet de mesurer les différentes figures de notes et de silences<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Le rythme, la mélodie, le tempo et la nuance sont les quatre principaux éléments de la partition écrite.
Dans les traditions musicales hors de l'Europe, le rythme peut se fonder sur des principes différents et impliquer des différences de hauteur ou de timbre des sons, plutôt que leur simple présence ou absence. L'unité de base du rythme est parfois proche de ce qu'on appelle en théorie de la musique occidentale un motif.
Théorie occidentale de la musique
Dans la deuxième moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, Adolphe Danhauser, auteur d'une Théorie de la musique qui est restée une référence, définit sommairement le rythme comme Modèle:Citation, ajoutant en note Modèle:Citation bloc Cette définition vient après une dizaine de pages sur la mesure, les temps, le chiffrage de la mesure. Le Traité n'abordera pas ses règles, qui Modèle:Citation.
La rythmique de la musique occidentale s'appuie sur la traditionnelle représentation des figures de notes et de silences.
Pendant une longue période, la musique occidentale chantée a utilisé un rythme libre calqué le plus souvent sur le rythme du texte chanté, et dont le chant grégorien est l'exemple type. Chanté en latin, la prosodie des voyelles longues et courtes donne au texte un rythme qui n'a besoin d'aucun procédé particulier de notation.
À partir du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle se développe la polyphonie, technique musicale propre à la musique occidentale consistant à utiliser simultanément des sons de hauteurs différentes. Le rythme musical a alors nécessité une représentation graphique précise des différentes durées. Modèle:Refnec, c'est-à-dire, « rythme mesuré ».
Termes concernant la division du temps
Trois termes usités sont :
- Rythme binaire : toutes les valeurs rythmiques sont divisibles par deux ;
- Rythme ternaire : toutes les valeurs rythmiques sont divisibles par trois ;
- Hémiole : jouer, par exemple, non pas des croches binaires, mais des doubles croches ternaires.
Position du rythme dans la théorie musicale
Les musiques populaires et en premier lieu le jazz américain ont marqué la théorie musicale et la composition de musique savante en Europe et aux États-Unis à partir du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref>Modèle:Article.</ref>. Elliott Carter, György Ligeti, Olivier Messiaen, Conlon Nancarrow, Maurice Ohana, Igor Stravinsky Modèle:Citation.
Pour Olivier Messiaen, auteur d'un Traité de rythme, de couleur, et d'ornithologie, Modèle:Citation.
Modèle:Lien s'est attaché à classer les compositeurs de la tradition européenne suivant le type de mouvement rythmique qu'ils emploient.
Musiques actuelles, populaires et musiques du monde
Darius Milhaud, exposé en 1917-1918 à la musique populaire brésilienne, s'intéressa de près à ses rythmes. Modèle:Citation. Il constatera la même difficulté rythmique chez ses confrères musiciens<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.
Pour des chercheurs en ethnomusicologie comme Simha Arom, Modèle:Lien, John Chernoff et autres, c'est que les principes rythmiques musicaux peuvent être radicalement différents de l'arrangement européen de la musique autour d'une pulsation. Arom analyse des productions polyrythmiques<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, Chernoff<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> et Kubik<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> font dériver la formation du rythme de la notion de réponse musicale. Modèle:Lien, constatant l'association constante de l'Afrique et du rythme dans les descriptions depuis à Ibn Butlan au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, met en garde contre la généralisation au continent<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Il reprend de Kubik la notion de la construction de la musique sur des motifs rythmiques répétés, dont le clave donne un exemple afro-sud-américain, en relation avec la danse<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. L'organisation de la performance musicale dans divers pays d'Afrique a mis en évidence les insuffisances de la notation rythmique européenne, même pour les musiques populaires européennes<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Les musicologues ne trouvent pas une mesure unique, et hésitent à en faire coexister dans la polyrythmie ou en accepter la mobilité dans une polymétrie, notions qui ne sont pas tout à fait inconnues du langage musical européen<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.
La musique indienne possède une tradition érudite dont les cycles rythmiques Tâla sont un élément essentiel.
Le compositeur et ethnomusicologue Modèle:Lien a publié en 1973 une typologie des principes rythmiques des musiques du monde. Il distingue des grandes catégories. Un rythme musical peut ainsi être isométrique, s'il se développe sur des unités d'égale longueur, ou hétérométrique dans le cas contraire ; si l'accent coïncide avec cette structure, il est cométrique, s'il la contredit, il est contramétrique<ref>Modèle:Article d'après Modèle:Ouvrage.</ref>.
Notes et références
Annexes
Bibliographie
- Modèle:Guide de la théorie de la musique III, « Les durées et le rythme », pp.43-63.
- Modèle:Ouvrage.
Articles connexes
- Division du temps
- Mesure (musique)
- Représentation des durées en musique
- Temps (musique)
- Boîte à rythmes
- Section rythmique
- Rythme euclidien
