Abd al-Mumin (calife)

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Abdul-Mu'min ben Ali Agoumi, Abd al Mu'min ben Alī Agoumī ou Abdelmoumen (Modèle:Lang-ar ; en berbère: ⵄⴱⴷ ⵍⵎⵓⵎⵏ ⵓ ⵄⵍⵉ ⴰⴳⵓⵎⵉ - Ɛbd Lmumin U Ɛli Agumi), né entre 1094 et 1106 près de Nedroma, dans le massif des Trara, et décédé en 1163 à Salé<ref name="Britannica">Modèle:Article.</ref>,<ref name="universalis">Modèle:Lien web.</ref>, est le premier calife de la dynastie des Almohades, régnant de 1147 à sa mort.

Biographie

Jeunesse

Abd al-Mumin appartient à la tribu des Koumia<ref>Modèle:Lien web.</ref> qui fait partie de la confédération des Beni Faten. Il est né entre 1094 et 1106 au pied du mont Tejra, entre Honaïne et Nedroma, dans le pays des Trara<ref>Ibn Khaldoun donne sa famille à Modèle:Citation, in Histoire des Berbères et des dynasties musulmanes de l'Afrique septentrionale, traduction du baron de Slane -Alger 1852- tome I, Modèle:P..</ref>, dans l'Algérie actuelle<ref>L. Golvin, « 'Abd al-Mu'min fils de 'Alī, fils de 'Alwī, fils de Ya'lā al-Kūmī Abū Muḥammad », Encyclopédie berbère, 2011, document A10, mis en ligne le Modèle:1er décembre 2012, consulté le 6 mars 2020. URL : http://journals.openedition.org/encyclopedieberbere/777. Les Historiens almohades affirment que la grand-mère paternelle de Ya'lâ ne serait autre que la princesse idrisside Gannûna, fille d'Idriss II émir du Maroc. C'est principalement par cette filiation que les Almohades revendiquent descendre des Alides et de Muhammad.</ref>.

Il est le fils d'un potier Ali ben Makhluf al-Kumi et de son épouse Ta'lu bint Atiyya ben al-Khayr<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Durant sa jeunesse, il étudie à l'école du village, puis dans une mosquée de Tlemcen. Modèle:Citation. Le jeune étudiant veut perfectionner ses qualités à l'école des maîtres réputés, aussi se décide-t-il à se rendre en Orient, vers Bagdad, sous la conduite de son oncle. Il ne dépasse cependant pas Bejaïa, la capitale hammadide<ref name="CAJ-439">Modèle:Ouvrage.</ref>.

Dans un village voisin nommé Mellala, il rencontre le prédicateur Ibn Toumert, après que celui-ci ait été expulsé de Béjaïa où il était venu prêcher sa doctrine rigoriste, peu appréciée des habitants de la ville.

L'historiographie locale donne volontiers à la rencontre entre Ibn Toumert et d'Abd al-Mumin un caractère « miraculeux ». Ibn Toumert est hanté par des songes, dont la signification l'inquiète ; il voit en Abd el Mumin l'homme prédestiné. Modèle:Citation À son entrée, Ibn Toumert prononce le nom du père et du village du nouveau venu et l'invite à ne pas poursuivre en Orient une science qu'il pourrait trouver sur place.

Quand le soir tombe, Ibn Toumert prit par la main Abd al-Mumin et ils s'en allèrent. Au milieu de la nuit, Ibn Toumert l'appela : Modèle:Citation. Selon al-Marrākus̲h̲ī, ʿAbd al-Muʾmin fut en 517 (1123) pour la première fois gratifié du titre d'Amīr al-Muʾminīn, qu'Ibn Toumert lui conféra lorsqu'il le mit à la tête d'une expédition contre Marrakech. C'est à partir de ce moment-là, qu'il fut considéré comme le commandant en chef de l'armée almohade. Jusqu'à la mort du Mahdī, ʿAbd al-Muʾmin était le bénéficiaire de toute sorte de gentillesse et de considération de ce dernier, qui lui ordonnait souvent de diriger à sa place la prière du vendredi<ref>Modèle:Article.</ref>.

Ascension au pouvoir

En mourant, Ibn Toumert laisse à ses disciples dont Abd-al Mumin un État constitué<ref>Almohades, Encyclopédie Larousse, Paragraphe: Abd al-mumin et la formation de la dynastie almohade[1].</ref> et doté d'une puissante armée formée de plusieurs tribus masmoudiennes du Haut Atlas<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Ce Berbère zénète, surnommé le « flambeau des Almohades » par Ibn Toumert<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, succède alors à ce dernier<ref name="universalis"/>. Il transforme la structure politique en monarchie héréditaire et s'appuie sur sa tribu d'origine les Koumya de la région de Nedroma et les Hilaliens qu'il intègre dans l'armée régulière<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

En 1128, Abd al Mu'min cache pendant trois ans la mort d'Ibn Toumert<ref name="Britannica"/>, le temps d'asseoir son autorité politique au sein des Masmoudas. Durant cette période il épousa Safiya bint Abi Imran<ref name=":0" /> puisqu'il avait grièvement besoin du support de la population de Tinmel pour assoir son pouvoir<ref name=":0" />. Il est également allégué qu'il épousa une fille du cheikh Abou-Hafs, émir de la tribu des Hintata et chef des Almohades<ref name=":0" />,<ref name="ik-1-254">Modèle:Ouvrage.</ref>. Cependant les registres Almohades ne citant qu’il n’eut qu’un seul beau-père<ref name=":0" /> dont l’identité est confondue<ref name=":0" /> et qu'il fut monogame<ref name=":0" /> produit de ses origines berbère<ref>Modèle:Ouvrage</ref>, les autres femmes de son ménage furent des concubines<ref name=":0" />. Abd-al Mumin parvenu avec l'aide de beau-père<ref name="ik-1-254" />, à faire exécuter les dernières volontés d'Ibn Toumert, il devient le grand cheikh et calife des Almohades<ref name="ik-1-254" />. Il prend la tête du mouvement religieux et de troupes organisés par Ibn Toumert et soutenus par plusieurs tribus de l'actuel Maroc. En mars-avril 1147, il fait massacrer Ishaq Ben Ali, dernier souverain almoravide et étend la puissance almohade à tout le Maghreb en battant les tribus arabes coalisées contre lui et les Normands d'Ifriqiya<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Pour l'ordre de bataille, les tribus étaient classées selon un ordre hiérarchique minutieux. Abd al-Mumin fait partie de la tribu en première ligne<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Plusieurs années après la mort de son maître spirituel, Abd al-Mumin prend en 1130 le titre de calife (héritier), à l'instar d'Abou Bakr qui avait pris le titre de calife du prophète de l'islam, Mahomet, et de commandeur des croyants.

Des campagnes l'amènent du sud du Maroc jusqu'à la côte méditerranéenne, en restant toujours dans les montagnes de l'Atlas pour échapper aux armées des Almoravides. L'émir almoravide Tachfin Ben Ali, poursuivi, tente de s'échapper par la mer mais se tue en tombant d'une falaise ; son cadavre est décapité et sa dépouille embaumée pour être envoyée comme trophée à Tinmel. Abd al-Mumin, après le long siège de Fès et la prise de Tlemcen, met fin à cette dynastie en conquérant leur capitale Marrakech en 1147 et en tuant le jeune héritier Ibrahim Ben Tachfin.

Après avoir ruiné Tlemcen et fait massacrer ses habitants, il relève les murs et invite d'autres populations à s'y fixer<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Ensuite, il se dirigea avec son armée jusqu'à l'actuelle Libye.

Conquêtes

Fichier:Minaret koutouhiya marrakech.jpg
Koutoubia à Marrakech
Fichier:Extensions Almohades.PNG
Carte chronologique de l'extension de l'Empire almohade

Il demande et obtient le soutien à son beau-père et doit recourir au soutien de sa tribu d'origine pour protéger son pouvoir et sa qualité de calife<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Après avoir consolidé son gouvernement, il décide de conquérir les pays de l'est du Maghreb, y compris l'Ifriqiya alors en proie à l'anarchie et dont une partie se trouve sous le joug des Normands de Sicile du roi Guillaume le Mauvais, mis en difficulté par des révoltes internes et la rébellion du gouverneur Omar de Sfax.

Abd al-Mumin envahit d'abord le territoire de l'actuelle Algérie, en 1152-1153, défait les tribus arabo-musulmanes qui s'opposent à son passage puis vainc le prince hammadide, qui règne à Bejaïa (Kabylie), et annexe ses États. Sept ans après, en 1159-1160, il s'empare de l'Ifriqiya en battant les Normands. Le Modèle:Date, il entre devant Tunis, tandis que sa flotte, forte de 70 vaisseaux, croise dans le golfe de Tunis ; une délégation de notables de la ville vient au-devant du conquérant et sollicite l'aman ; le calife promet de respecter la vie et les biens des messagers présents, mais exige des autres habitants la moitié de leurs biens.

Fichier:Rabat, Fortress Gate (js).jpg
Porte de la casbah des Oudayas à Rabat

Son empire s'étend jusqu'à Tripoli et en Andalousie, jusque dans la vallée du Guadalquivir : Grenade, Cordoue et Séville tombent ainsi entre ses mains. Il ne lui reste plus alors qu'à mater la révolte de chrétiens d'Andalousie menée par un certain Muhammad ibn Mardanis. Abd al-Mumin fait reconnaître son fils Abu Yaqub Yusuf, né de son mariage a Safiya bint Abi Imran<ref name=":0">Modèle:Ouvrage</ref>, comme héritier et, aidé par celui-ci, fait construire une forteresse sur la rive gauche du Bouregreg, en face de la ville de Salé, pour préparer la flotte destinée à envahir l'Espagne. Cette forteresse est nommée le Modèle:Citation (Ribat El Fath), la future Rabat. Abd al-Mumin meurt cependant en 1163 avant d'avoir pu achever son entreprise.

Durant son règne, il est appuyé par quatre principaux vizirs : Abû Ja`far (1146-1157), Abû as-Salâm (1157-1158), Abû Hafs (1158-1160) et Abû al-`Alâ (1160-1163).

Symbolisme

Abd Al-Mumin est revendiqué comme un héros national par l'Algérie nouvelle <ref name="universalis" />. A Nedroma, la tradition populaire en a fait le Modèle:Citation de la cité<ref>Modèle:Article.</ref>.

Notes et références

Modèle:Références

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

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