Albert Edelfelt
Modèle:Infobox Artiste Albert Edelfelt né le Modèle:Date de naissance à Porvoo où il est mort le Modèle:Date de décès est un peintre finlandais.
Il est l'un des premiers artistes finlandais à étudier à Paris, où il entre dans l'atelier de Jean-Léon Gérôme en 1874. Sous l'influence de son maître, il est d'abord peintre d'histoire, avant de se tourner vers le naturalisme à partir de 1880. Il obtient très vite un grand succès au Salon pour ses scènes populaires finlandaises, puis pour ses portraits. Sa carrière atteint son apogée avec le Portrait de Louis Pasteur, exposé en 1886, qui lui assure une notoriété internationale. Il retourne s'installer en Finlande en 1891, et la fin de sa carrière est marquée par des œuvres patriotiques.
Influencé par Jules Bastien-Lepage et, dans une certaine mesure, par l'impressionnisme, son style mêlant naturalisme et modernité assure son succès. Il est proche de Pascal Dagnan-Bouveret, John Singer Sargent et Henri Gervex.
Son influence sur les artistes finlandais est importante : à la suite de son succès, Paris devient le nouveau centre artistique pour ses compatriotes, tels Akseli Gallen-Kallela, Magnus Enckell, Helene Schjerfbeck, et il permet à son pays d'avoir un pavillon indépendant de celui de la Russie à l'Exposition universelle de 1900.
Biographie
Jeunesse et études
Albert Edelfelt est le premier enfant d'une famille suédo-finlandaise. Son père Carl Albert, architecte issu de la noblesse suédoise, vit en Finlande depuis l'âge de Modèle:Nobr et sa mère, Alexandra Brandt, est la fille d'un marchand aisé de Porvoo<ref name=":0">Modèle:Harvsp</ref>. Il naît en 1854 au manoir de Kiiala, propriété de sa mère sur la commune de Porvoo. Il hérite de ses parents un goût prononcé pour les arts, et sa mère l'initie tôt à la poésie de Johan Ludvig Runeberg<ref name=":0" />. Son père meurt en 1869, laissant sa famille dans une situation financière compliquée ; mais sa mère parvient à lui donner une bonne éducation ainsi qu'à ses trois sœurs<ref name=":0" />. Son intérêt pour le dessin attire rapidement l'attention et il commence à suivre des leçons à l'Association des arts de Finlande en 1869, avec le sculpteur Modèle:Lien<ref name=":22">Modèle:Harvsp</ref>, puis en 1870 il prend des cours privés avec Modèle:Lien, un portraitiste allemand temporairement installé en Finlande<ref name=":0" />.
Entré à l'université au printemps 1871 pour étudier le latin, le grec et l'histoire, il arrête rapidement et suit les cours de dessins d'Adolf von Becker<ref name=":0" /> et de Berndt Lindholm<ref name=":22" />. Il se fait remarquer à l'exposition annuelle de l'Association des arts de Finlande en 1872 et, grâce à une bourse de l'État, va étudier à l'Académie royale des beaux-arts d'Anvers en Modèle:Date-, où il gagne un prix au bout de cinq mois<ref name=":0" />.
Peu de temps après, en Modèle:Date-, il est admis à l'École des beaux-arts de Paris dans l'atelier de Jean-Léon Gérôme. Il est, avec Gunnar Berndtson, un des premiers artistes finlandais à venir étudier à Paris dans les années 1870<ref>Modèle:Harvsp</ref>. Il s'y lie d'amitié avec d'autres jeunes artistes, notamment Jules Bastien-Lepage, Pascal Dagnan-Bouveret, Henri Gervex et John Singer Sargent<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Sa première œuvre importante produite à Paris, Le Billet doux, lui fait remporter le prix Ducat de l'Association des arts de Finlande. Il voyage à Rome avec le marchand d'art Victor Hoving en 1876, puis reprend ses études dans l'atelier de Gérôme jusqu'en 1878<ref name=":3">Modèle:Harvsp</ref>.
Peinture d'histoire et orientalisme (1877-1880)
Ses premières œuvres sont principalement des peintures d'histoire. Blanche de Namur, inspirée du conte Neuf pièces d'argent de Zacharias Topelius<ref name=":3" />, est exposée au Salon de 1877 et y reçoit un franc succès. L'intimité entre les deux personnages est inhabituelle pour la peinture d'histoire française de l'époque<ref name=":3" /> et le tableau est reproduit par plusieurs éditeurs<ref name=":5">Modèle:Harvsp</ref>. L'année suivante, après un été passé en Finlande en compagnie d'Adolf von Becker<ref name=":0" />, il peint Le Duc Karl insultant le corps de Klas Fleming, une composition dramatique qui rappelle Le Pape Formose et Étienne VI de Jean-Paul Laurens<ref name=":5" />. Le tableau est peint sur les conseils de Gérôme, après une étude précise des costumes d'époque, comme pour Blanche de Namur<ref name=":6">Modèle:Harvsp</ref>. Il s'intéresse peu aux grands thèmes bibliques et mythologiques et son réalisme le rapproche d'Ernest Meissonier<ref name=":8">Modèle:Harvsp</ref>. Enfin, en 1879, Edelfelt peint Le Village incendié, qui représente un épisode d'une révolte paysanne ayant eu lieu en 1596<ref name=":6" />. Au Salon, il reçoit un succès encore plus grand que les deux tableaux précédents<ref name=":6" />. Son intérêt pour le plein air apparaît déjà, puisqu'il avait prévu de composer la toile d'après des paysages peints sur le motif en 1878, mais est resté insatisfait du résultat et s'est résolu à composer en atelier<ref name=":6" />.
Entre 1878 et 1883, Edelfelt peint plusieurs tableaux typiques de l'orientalisme, dont Gérôme est un grand représentant. En 1878, il fait poser sa modèle Antonia Bonjean pour La Señorita, qui reprend l'archétype des femmes espagnoles véhiculé par les orientalistes<ref name=":4">Modèle:Harvsp</ref>. Influencé par le Voyage en Espagne de Théophile Gautier, il finit par visiter le pays d'avril à Modèle:Date- : Madrid, l'Alhambra, Séville, Cordoue et Tolède. Il est principalement marqué par l'Andalousie et rapporte de son voyage plusieurs toiles représentant de jeunes danseuses gitanes<ref name=":4" />.
Succès à Paris (1880-1891)
Réalisme et plein air
À la fin des années 1870, le genre historique est en déclin, et Edelfelt se tourne à partir de 1878 vers le plein air et le réalisme de Jules Bastien-Lepage<ref name=":22" />. Au printemps 1879, dans une résidence d'été de sa mère à Haikko, il compose Convoi funéraire d'un enfant<ref name=":0" />. Le tableau reçoit une médaille de troisième classe au Salon de 1880<ref name=":22" />,<ref>Modèle:Ouvrage</ref>, faisant d'Edelfelt le premier Finlandais à recevoir une telle récompense<ref name=":0" />. Cette toile composée en plein air marque un tournant dans sa production<ref name=":9">Modèle:Harvsp</ref> et le fait connaître plus largement<ref name=":8" />. Elle reçoit les louanges de la critique, et notamment de Jean-Baptiste Pasteur<ref name=":8" />, par l'intermédiaire duquel Edelfelt rencontre Louis Pasteur en 1881<ref name=":2">Modèle:Harvsp</ref>. Son succès va grandissant : l'année suivante, il gagne une médaille de deuxième classe pour son Service divin au bord de la mer, qui est acheté par l'État français pour le musée du Luxembourg<ref name=":1">Modèle:Harvsp</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage</ref>, une première pour une œuvre finlandaise<ref name=":10">Modèle:Harvsp</ref>. La toile, influencée par les nouvelles tendances françaises, apparaît révolutionnaire pour le public finlandais habitué à l'École de Düsseldorf<ref name=":10" />, et Edelfelt participe à la diffusion du style de Bastien-Lepage<ref>Modèle:Harvsp</ref>,<ref>Modèle:Harvsp</ref>.
Bien qu'Edelfelt juge très négativement l'impressionnisme dans un article au journal Finsk Tidskrift en 1877<ref>Modèle:Harvsp</ref>, les influences de ce mouvement ne sont pas complètement absentes de son travail, particulièrement dans son traitement de la lumière<ref name=":11">Modèle:Harvsp</ref>. Dans un nouvel article au Finsk Tidskrift, en 1884, il reconnaît les apports de l'impressionnisme à l'art<ref name=":12">Modèle:Harvsp</ref>, mais il ne l'apprécie pas pour autant : sa toile Les Jardins du Luxembourg est exposée à la galerie Georges Petit durant l'Exposition internationale de peinture et de sculpture de 1887<ref name=":13">Modèle:Harvsp</ref>, aux côtés d’œuvres de Monet, Pissarro ou encore Morisot, ce qui lui déplaît fortement<ref name=":14">Modèle:Harvsp</ref>. La composition mouvementée et l'absence de hiérarchisation des personnages donnent un effet d'instantanéité assimilable à l'impressionnisme, mais la touche lisse et sophistiquée l'en éloigne franchement<ref name=":13" />. Le style d'Edelfelt, à la fois traditionnel et incluant des touches de modernité, assure son succès<ref name=":14" />. Philippe de Chennevières, directeur des Beaux-Arts de Paris à partir de 1873, parle de Modèle:Cita pour désigner cette influence visible chez un certain nombre d'artistes<ref name=":15">Modèle:Harvsp</ref>, comme Giuseppe De Nittis, Jules Bastien-Lepage, Henri Gervex et John Singer Sargent<ref name=":12" />. Une autre toile exposée chez Georges Petit au même moment, Paris sous la neige, peinte depuis l'atelier parisien d'Edelfelt avenue de Villiers ou de son appartement rue d'Offémont, présente un point de vue inhabituel lui aussi propre à l'impressionnisme<ref name=":12" />.
Portraits
Edelfelt se fait connaître à partir de 1880 pour ses portraits, et en envoie un chaque année au Salon<ref name=":16">Modèle:Harvsp</ref>. Sa manière caractéristique de rendre la personnalité du modèle assure son succès de portraitiste à la mode<ref name=":16" />, qui culmine après Louis Pasteur, présenté au Salon de 1886, dont le retentissement est international<ref name=":16" />. Il représente ses modèles non pas dans une attitude classique, mais occupés et dans leurs milieux habituels<ref name=":11" />, une idée déjà développée par Bastien-Lepage dans son Portrait d'Albert Wolff (1881) et Manet pour le Portrait d'Émile Zola (1868)<ref name=":17">Modèle:Harvsp</ref>.
Louis Pasteur (1885)
Edelfelt fut un grand ami de Louis Pasteur, qui manifesta un vif intérêt pour l'art dans son adolescence et resta proche toute sa vie du milieu artistique<ref name=":2" />. Son fils Jean-Baptiste, qui écrivait des critiques d'art dans des revues et avait noté favorablement Convoi funéraire d'un enfant, les fait se rencontrer en 1881<ref name=":2" />. La correspondance du jeune artiste est un témoin important pour étudier la personnalité de Pasteur<ref name=":1" />.
Le portrait est commencé à la mi-Modèle:Date-, et Edelfelt pense dès le départ à représenter Pasteur dans son environnement de travail<ref name=":1" />. Le modèle participe à la composition, comme le révèle une lettre d'Edelfelt, qui écrit à sa mère que Pasteur a remplacé un petit flacon qu'il tenait dans sa main par un plus grand, contenant un morceau de moelle épinière prélevée sur un lapin atteint de la rage<ref>Christophe Corbier, « Pasteur par Albert Edelfelt (1885) », histoire-image.org, Modèle:Date-.</ref>,<ref name=":1" />,<ref name=":17" />. Il aurait dit à Edelfelt que ce détail Modèle:Cita<ref name=":2" />. Au moment où est réalisé le tableau, les expériences de Pasteur pour un éventuel vaccin contre la rage sont inconnues du grand public ; l'année suivante, des centaines de malades se pressent pour être vaccinés<ref name=":2" />.
Finalement, trois tableaux représentant Pasteur sont exposés au Salon de 1886 : Louis Pasteur par Edelfelt, Louis Pasteur accompagné de sa petite-fille par Léon Bonnat, et Le laboratoire de Modèle:M. par Lucien Laurent-Gsell. La toile d'Edelfelt jouit du plus grand succès dans la presse<ref name=":1" />, et il reçoit de nombreuses commandes de portraits<ref name=":0" />. Pour son portrait de Pasteur, il reçoit une médaille d'or et une médaille d'honneur à l'Exposition universelle de 1889, et est nommé chevalier de la Légion d'honneur<ref name=":0" />,<ref name=":11" />. Bien qu' Edelfelt ait voulu offrir le tableau à Pasteur<ref name=":14" />, il est acheté par l'État français dès 1886<ref name=":11" />,<ref name=":14" />. Il est conservé au musée d'Orsay depuis 1986<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Une copie réalisée avec l'aide d'Helene Schjerfbeck est conservée à Paris à l'Institut Pasteur<ref name=":14" />. Bert Hansen note que ce portrait novateur a été rapidement reproduit dans la presse, et a eu une grande postérité dans la représentation archétypale des scientifiques, comme pris sur le vif et absorbés dans leur travail<ref name=":1" />. Modèle:Saut
-
Albert Edelfelt, Étude pour “Louis Pasteur”, 1885, Helsinki, Galerie nationale de Finlande.
-
Albert Edelfelt, Louis Pasteur, 1885, Paris, musée d'Orsay.
-
Léon Bonnat, Louis Pasteur et sa petite-fille, 1885, Paris, musée Pasteur. Toile également présentée au Salon de 1885.
Engagement patriotique (1891-1905)
Installé à Paris depuis 1874, Albert Edelfelt reste attaché à la Finlande, où il passe ses étés dès 1878<ref name=":13" />. Il y retourne durablement en 1891 Modèle:Incise.
Les scènes finlandaises qu'il peint dès la fin des années 1870, comme Le Village incendié ou Le Convoi funéraire d'un enfant, font de lui un artiste original aux yeux des critiques français, qui soulignent le caractère nordique de ses œuvres cultivé par l'artiste<ref name=":13" />,<ref name=":15" />. À part Les Jardins du Luxembourg, toutes ses grandes compositions représentent des sujets finlandais<ref name=":14" />, expression de son patriotisme renforcé par la russification de la Finlande dans les années 1890<ref>Modèle:Harvsp</ref>.
Il a alors un intérêt nouveau pour le paysage<ref name=":18">Modèle:Harvsp</ref>. Coucher de soleil sur les collines de Kaukola est l'un des premiers qu'il peint, suivant un point de vue en plongée typique de la peinture de paysage finlandaise<ref name=":18" />. Le format vertical, cependant, est une nouveauté qui se diffusera au tournant du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name=":18" />. L’œuvre a un grand succès et est utilisée pour illustrer un ouvrage sur l'histoire du pays, La Finlande au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle décrite et illustrée par une réunion d'artistes et d'écrivains finlandais, traduit en français en 1894<ref name=":18" />.
De 1894 à 1900, il réalise une série d'illustrations pour les poèmes de Runeberg Récits de l'enseigne Stål, qui traitent de l'histoire de la Finlande<ref name=":20">Modèle:Harvsp</ref>, dont fait partie Soldats finlandais pendant la guerre de 1809<ref>Modèle:Lien web</ref>. En 1904, il réalise sa dernière œuvre importante, des fresques pour l'université d'Helsinki, représentant l'inauguration de l'université de Turku en 1640<ref name=":21">Modèle:Harvsp</ref>. Elles ont été détruites pendant la Seconde Guerre mondiale<ref name=":21" />.
Vie privée
Dans sa jeunesse, Edelfelt a plusieurs compagnes : sa modèle Antonia Bonjean en 1878-1879, Sophie Manzey, puis Virginie de 1880 à 1883<ref name=":0" />, dont il a fait des portraits. Il aurait eu deux enfants d'elle et aurait envisagé de l'épouser<ref name=":0" />.
Mais il se marie finalement avec une connaissance d'enfance, la baronne Anna Elise de la Chapelle, en 1888. Leur fils Erik est né la même année et mort en 1910<ref name=":0" />. Les époux sont peu épanouis, et à la fin des années 1890, le peintre fréquente des maîtresses : la veuve d'un colonel turc, une modèle russe, puis Madame Durand<ref name=":0" />.
Proximité avec la cour impériale de Russie
Dès 1878 et l'exposition du Duc Karl insultant le corps de Klas Fleming, Edelfelt est nommé membre honoraire de l'Académie des arts de Saint-Pétersbourg, où il voyage en 1881 pour rencontrer le grand-duc Vladimir<ref name=":0" />. La famille impériale lui commande alors plusieurs portraits de leurs enfants. Le tableau Garçons jouant sur la plage, qui jouit d'un grand succès à l'Exposition internationale de la galerie Georges Petit en 1885, est acheté par l'impératrice de Russie<ref name=":9" />. En 1896, il participe au sacre de Nicolas II, dont il peint deux portraits<ref name=":20" />. Mais il refuse par deux fois, en 1897 et en 1898, de devenir professeur à l'Académie des arts de Saint-Pétersbourg<ref name=":20" />.
Avec l'épouse d'Alexandre III, née au Danemark sous le nom de princesse Dagmar, Edelfelt communiquait selon la coutume de l'époque dans sa langue maternelle suédoise, Dagmar répondant en danois. Avec les autres membres de la cour impériale, Edelfelt et sa femme Ellan parlaient français<ref name=":7">Modèle:Ouvrage</ref>.
Utilisation des langues au sein de la famille Edelfelt
En interne et au sein de leur cercle social en Finlande, la famille Edelfelt a socialisé en leur langue maternelle suédoise. À Paris et à Saint-Pétersbourg, les gens socialisaient principalement en français, mais aussi en suédois avec les colonies finlandaises et nordiques dans les villes.
Le français est rapidement devenu la deuxième langue la plus forte d'Edelfelt et de sa femme Ellan.
Comme la plupart de la classe éduquée en Finlande à l'époque, les deux époux avaient une bonne maîtrise de la langue allemande.
Le manoir de l'épouse d'Edelfelt (Ellen), Saaris, était situé en Finlande finnoise, donc surtout elle maîtrisait aussi le finnois. La nourrice de leur fils Erik a parlé finnois à Erik, mais Erik a ensuite eu une gouvernante anglophone, ce qui lui a fait oublier au moins temporairement son finnois.
Bien que la Finlande faisait partie de l'Empire russe à l'époque, la connaissance d'Edelfelt de la langue russe était élémentaire. Edelfelt ne parlait le russe que sous forme de phrases isolées ; même lors de ses brefs fiançailles avec la Russe Sophie Manzey, il n'a pas appris la langue<ref name=":7" />.
Influence sur les artistes finlandais
Cette proximité avec la cour de Russie n'empêche pas Edelfelt d'être un défenseur de l'autonomie de la Finlande, ce que soulignent ses œuvres à caractère nationaliste dans la fin de sa carrière<ref name=":6" />.
Son succès à l'étranger lui permet d'élever son pays sur la scène artistique<ref name=":6" /> et incite de nombreux artistes finlandais à étudier à Paris, dont Helene Schjerfbeck (artiste qui fera une copie du portrait de Louis Pasteur, qu' Edelfelt achèvera d'ailleurs) Modèle:Lien et Amélie Lundhal dans les années 1880, Akseli Gallen-Kallela, Magnus Enckell, Ellen Thesleff et Eero Järnefelt dans les années 1890<ref>Modèle:Harvsp</ref>.
Son importance dans le milieu artistique finlandais trouve son apogée en 1900 alors qu'il devient commissaire du département finlandais à l'Exposition universelle<ref name=":20" />, dans un pavillon indépendant de celui de la Russie. Edelfelt a sans doute eu un rôle dans les négociations pour le pavillon, grâce à ses relations dans le milieu artistique français<ref name=":21" /> ou à sa proximité avec la famille impériale russe<ref name=":0" />.
Il a en outre une influence directe sur plusieurs jeunes artistes : il est proche d'Akseli Gallen-Kallela dès 1883<ref>Modèle:Harvsp</ref> ; Juho Rissanen intègre l'atelier d'Ilia Répine en 1897-1898 grâce à son aide<ref>Modèle:Harvsp</ref> ; Magnus Enckell, qui lui montre ses dessins en 1887, entre sur ses conseils à l'Association des arts de Finlande<ref name=":19">Modèle:Article</ref>, et c'est lui qui hérite de son atelier avenue de Villiers à sa mort<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Postérité
À Paris, en 2022, le Petit Palais présente une exposition d'environ quatre-vingt toiles d'Edelfelt, avec catalogue<ref>Modèle:Lien web</ref>.
- Peinture d'histoire et orientalisme
-
Le Duc Karl insultant le corps de Klas Fleming, 1878, Helsinki, Galerie nationale de Finlande.
-
Le Village incendié, 1879, Helsinki, Galerie Cygnaeus.
-
Le Señorita, 1878, localisation inconnue.
-
Gitane dansant I, 1881, Mänttä-Vilppula, musées d'Art Serlachius Gustaf et Gösta.
- Scènes de plein air
-
Service divin au bord de la mer, 1880, Paris, musée d'Orsay.
-
Garçons jouant sur le rivage, 1884, Helsinki, Galerie nationale de Finlande.
-
Femmes devant l'église de Ruokolahti, 1887, Helsinki, Galerie nationale de Finlande.
-
Paris sous la neige, 1887, Helsinki, Galerie nationale de Finlande.
- Portraits
-
Portrait de Pascal Dagnan-Bouveret, 1881, Vesoul, musée Georges-Garret.
-
Portrait de Jean-Baptiste Pasteur, 1881, Paris, musée Pasteur.
-
Portrait de la sœur de l'artiste, Berta Edelfelt, 1881, Saint-Pétersbourg, musée de l'Ermitage.
-
Boris et Cyrille Vladimirovitch, enfants du grand-duc Vladimir, 1881, Rybinsk, Modèle:Lien.
-
Mikhail Alexandrovitch et Xenia Alexandrovna, enfants du tsar Alexandre III, 1882, collection privée.
-
Nicolas II, 1896, Helsinki, Arppeanum.
Notes et références
Annexes
Bibliographie
- Modèle:Ouvrage.
- Modèle:Ouvrage.
- Modèle:Article.
- Modèle:Article.
- Modèle:Article.
- Modèle:Ouvrage.
- Modèle:Lien web.
- Modèle:Ouvrage.