Château de Saint-Fargeau

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Le château de Saint-Fargeau est un château dont l'origine remonte au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, situé dans la commune française de Saint-Fargeau dans le département de l'Yonne, en région Bourgogne-Franche-Comté.

Histoire

À l'origine, Saint-Fargeau était un rendez-vous de chasse fortifié construit en 980 par Héribert, évêque d'Auxerre et fils naturel d'Hugues le Grand et donc frère naturel de Hugues Capet.

Son premier seigneur connu, vers 1060, est Ithier, seigneur de Toucy<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, Saint-Fargeau et pays de Puisaye ; en 1147, Modèle:Souverain-, son cinquième seigneur, alla en Terre sainte avec Modèle:Souverain2 ; le huitième, Modèle:Souverain-, mourut au siège de Damiette (1218) ; le onzième, Modèle:Jean Ier, n'ayant pas eu de fils, Jeanne, une de ses filles, épousa en 1266 Modèle:Souverain2, comte de Bar et lui apporta les seigneuries paternelles.

En 1411, le château soutint un siège, puis les terres passèrent à Louis de Bar, évêque de Verdun et cardinal qui les légua en 1430 à son neveu Jean-Jacques Paléologue, marquis de Montferrat, petit-fils maternel du duc de Bar Robert.

Le Modèle:Date-, ses fils Jean, Guillaume et Boniface vendirent « les terres et châtellenies de Saint-Fargeau » à Jacques Cœur, mais il fut spolié de ses biens (dont Toucy et Charny) par le jugement de mai 1453.

Le château fut reconstruit après 1453 sur les bases de l'ancienne forteresse par Antoine de Chabannes, comte de Dammartin, grand maître de France, qui l'acquit pour vingt mille écus d'or après la disgrâce de Jacques Cœur ; il commença par construire la grosse tour en 1467, destinée à servir de lieu de retraite jusqu'à la reconstruction complète du château dont la tour deviendrait alors le donjon.

En 1461, Modèle:Souverain2, devenu roi, se vengea d'Antoine de Chabannes qui l'avait forcé à fuir le Dauphiné lors de sa révolte contre son père en rendant Saint-Fargeau à la famille Cœur et en faisant embastiller Chabannes, qui s'évada, entra dans la ligue du Bien public, reprit le château par la force… et fut peu après rétabli dans ses biens et honneurs. Pour conserver Saint-Fargeau, son fils le comte Jean de Chabannes-Dammartin offrit à la veuve Cœur dix mille écus d'or et une rente de quatre cents livres tournois.

Une des filles de Jean, la comtesse Antoinette de Chabannes-Dammartin, ayant épousé René d'Anjou-Mézières, leur fils Nicolas d'Anjou hérita et obtint l'érection de la terre en comté en 1542 n.s. ; puis la fille de ce dernier, Renée d'Anjou, ayant épousé François de Bourbon duc de Montpensier, Modèle:Souverain2 érigea cette terre en duché-pairie en 1576.

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L'entrée du château.

Leur fils, le duc Henri de Bourbon, fut le beau-père de Gaston d'Orléans, frère de Modèle:Souverain2, par sa fille Marie de Bourbon-Montpensier, mais la jeune mère mourut en couches en laissant une fille unique, aussi duchesse de Montpensier. De son vrai nom Anne-Marie-Louise d'Orléans, celle-ci était, par son père Gaston, cousine germaine de Modèle:Souverain2 et fut surnommée « la Grande Mademoiselle ». En 1652, du fait de ses prises de position pendant la Fronde, elle fut exilée à Saint-Fargeau avec ses deux maréchales de camp Gilonne d'Harcourt, comtesse de Fiesque et Anne de La Grange-Trianon, comtesse de Frontenac. Elle fit refaire par l'architecte du roi François Le Vau, entre 1653 et 1657, les quatre façades intérieures du château, façades où l'on distingue encore par endroits son monogramme (AMLO), en majorité détruit par les révolutionnaires ; Jean d'Ormesson, dont l'enfance se passa en partie au château de Saint-Fargeau, a évoqué ces austères murailles dans Un jour je m'en irai sans avoir tout dit<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. L'épisode est également évoqué dans une lettre de madame de Sévigné<ref>Modèle:Citation.</ref>.

À la suite de son mariage avec Lauzun Modèle:Incise Modèle:Refsou, où il ne résida guère avant de le céder, le Modèle:Date-, au financier Antoine Crozat ; ce dernier, mis en difficulté à la mort de Modèle:Louis XIV, le revendit dès le Modèle:Date- à Michel-Robert Le Peletier des Forts (1675-1740), successivement conseiller au Parlement de Paris, intendant des Finances, ministre d'État, membre de l'Académie des Sciences, époux de Marie-Madeleine de Lamoignon de Bâsville (1687-1744). Il fit construire le pavillon dit « des Forts ».

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Vue restituée du miroir d'eau du château de Saint-Fargeau au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, depuis la salle des gardes.
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Vue restituée du potager de Saint-Fargeau, depuis le lanternon de la tour du château, Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.

Une réplique d'atelier du portrait qu'il commanda en 1727 à Hyacinthe Rigaud<ref>Coll. familiale.</ref> pour commémorer sa nomination comme contrôleur général (1726-1730) fut vendu aux enchères publiques à Paris le Modèle:Date-<ref>Reprod. coul. dans Modèle:Ouvrage.</ref>.

En 1740 le domaine passa à son petit-fils Michel-Étienne, comte de Saint-Fargeau et président à mortier du Parlement de Paris en 1764.

En 1752 un incendie ravagea le château et une partie du bourg et un autre un siècle plus tard (une ardoise gravée exposée sur place en témoigne) détruisirent l'intérieur des deux corps de logis contigus à la chapelle (qui abrite les sépultures Modèle:S mini- en marbre noir des Lepeletier), anéantissant les anciens appartements de La Grande Mademoiselle, sa galerie et la salle des Gardes qui fut la plus vaste de France lors de sa création.

En 1778, Louis-Michel Lepeletier de Saint-Fargeau hérita du domaine familial ; député de la noblesse aux Etats Généraux, il devint Président de l'Assemblée le 21 juin 1790 ; conventionnel, il vota la mort du roi et fut assassiné dans un restaurant parisien par un des anciens gardes-du-corps de celui-ci la veille de l'exécution de Louis XVI, le Modèle:Date-.

La scène fut peinte par Jacques-Louis David, œuvre qui fut achetée à ses héritiers sous la Restauration pour l'énorme somme de cent mille francs, par sa fille unique Louise-Suzanne Lepeletier Modèle:Incise à condition de ne pas le détruire et qui l'aurait donc fait cacher dans un mur de l'immense demeure et à ce jour n'y a pas été localisé<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Selon la légende familiale rapportée par Jean d'Ormesson, à chaque génération la mère indiquerait l'endroit secret à sa fille sur son lit de mort. Or, sa grand-mère Boisgelin mourut pendant l'Occupation sans que sa fille, Marie-Henriette Anisson du Perron, marquise d'Ormesson, soit à son chevet… Inhumé au Panthéon après des obsèques solennelles, le corps du régicide fut transféré dans la chapelle du château où il se trouve encore.

Modèle:Citation

C’est en 1809 que Léon Le Peletier de Mortefontaine, fils de Louis Le Peletier de Mortefontaine, avait créé le parc paysager « dans le goût anglais » qui a subsisté ; il était l'époux depuis un an de sa cousine Suzanne-Louise Lepeletier de Saint-Fargeau (1782-1829) ; né en 1771, il mourut en 1814.

Leurs deux filles Marie-Louise-Suzanne (1811-1893) et Marguerite-Marie (1809-1890) Le Peletier de Mortefontaine devinrent respectivement comtesse de Talleyrand (x 1830) et marquise de Boisgelin (x 1827), famille qui transmit le domaine aux Anisson du Perron, dont une fille épousa le marquis André d'Ormesson, père de l'académicien Jean.

Un château de papier dans Au plaisir de Dieu

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Ces bénédictions ont été filmées vers 1930 où l'on voit Jean d'Ormesson, enfant de chœur, debout sur le grand escalier de la chapelle ; le domaine s'étendait sur trois départements et représentait quelque quinze mille hectares.

Au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, ses ancêtres maternels y détenaient un portrait de femme attribué à Mignard et celui de la marquise douairière de Boisgelin par Paul Delaroche<ref name="Lanorville 1909">Modèle:Article.</ref> ; le grand salon a conservé ceux d'Anne-Marie-Louise d'Orléans (représentée initialement en buste sur une toile ovale qui fut insérée dans une effigie d'apparat la représentant en pied devant le château) et de Modèle:Louis XIV attribué à Rigaud, ainsi que les rideaux et cantonnières du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle ornés des animaux héraldiques des anciens propriétaires.

Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, Modèle:Citation, et quelques reproductions de photographies anciennes exposées dans la salle des Gardes.

Les marquis de Boisgelin sont les ancêtres maternels de Jean d'Ormesson qui, avec sa mère, héritière d'un immense domaine peu à peu morcelé, le proposa sans succès à l'État : André Malraux, ministre de la Culture, eu égard à la taille et surtout à la vétusté de la demeure, lui aurait alors suggéré ironiquement d'assortir cette transaction d'un million de francs… En 1968, il fut vendu à une société belge qui le conserva dix ans.

L'écrivain, qui y passait l'été avec ses parents, s'en inspira pour écrire son roman Au plaisir de Dieu. L'adaptation télévisée fut tournée en 1976 au château par Robert Mazoyer, le comédien Jacques Dumesnil jouant le personnage du duc Sosthène de Plessis-Vaudreuil, inspiré de son grand-père, Modèle:Citation

En 1979, Michel Guyot et son frère Jacques, soutenus par les collectivités locales, acquirent le château et son domaine et entreprirent de le restaurer et de le faire vivre ; certaines chambres de la partie privée du château, qui ont conservé leur décor ancien, sont proposées à la location.

Description

Le château dans son aspect actuel date principalement des travaux réalisés par Antoine de Chabannes entre 1467 et 1488, bien que le premier château en pierre date du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Il se présente sous la forme d'un plan pentagonal non-régulier, dont les sommets sont dotés de six imposantes tours de briques roses dont cinq sont surmontées de lanternons qui rappellent celles de Chambord. L'entrée dotée d'un pont levis et encadrée de deux puissantes tours d'artillerie<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle furent créées dans la cour d'honneur quatre grandes pelouses rondes et ovales ornées en leur centre de corbeilles « qui [en] diminuent sans doute la noblesse mais en atténuent le vide et la monotonie<ref name="Lanorville 1909"/> ».

Protection

Le château fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le Modèle:Date-<ref name='mérimée'/>. Les façades et toitures des communs font l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis le Modèle:Date-. Les façades extérieures et sur cour, les toitures, les douves et le parc, sont également classés au titre des monuments historiques depuis le Modèle:Date-.

Événement

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Spectacle historique.

Le château de Saint-Fargeau est ouvert à la visite, pour les parties restaurées tout au moins.

Il héberge également le spectacle historique de Saint-Fargeau, un son et lumière organisé par l'association « Les Amis du château de Saint-Fargeau » afin de financer ses restaurations.

Avec plus de six cents acteurs, soixante cavaliers, des milliers de costumes de toutes époques et de tous genres<ref>Modèle:Officiel.</ref>, une vingtaine de véhicules américains de la Libération, un équipage de chasse à courre, une fanfare, le spectacle retrace plus de mille ans d'histoire en passant par Jeanne d'Arc et la Révolution française.

Lieu de tournage

En 1977, il est le décor principal de l'adaptation télévisuelle de l'œuvre Au plaisir de Dieu de Jean d'Ormesson

En 1999, le château sert de décor dans un épisode d'Une femme d'honneur, intitulé Son et lumière.

En 2015, une équipe de l'émission Secrets d'Histoire a tourné plusieurs séquences au château dans le cadre d'un numéro consacré à Anne-Marie-Louise d'Orléans, intitulé [[Saison 10 (2016) de Secrets d'Histoire#La Grande Mademoiselle : une rebelle sous Louis XIV|La Grande Mademoiselle : une rebelle sous Modèle:Louis XIV]] et diffusé le Modèle:Date- sur France 2<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Notes et références

Modèle:Références

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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