Jean Tiberi

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Modèle:Autre Modèle:Infobox Personnalité politique

Jean Tiberi, né le Modèle:Date de naissance à Paris ([[5e arrondissement de Paris|Modèle:5e arrondissement]]), est un magistrat et homme politique français, maire de Paris de 1995 à 2001. Candidat dissident lors des municipales de 2001, il est battu par le candidat du Parti socialiste Bertrand Delanoë.

Membre de l'Union des démocrates pour la République (UDR), du Rassemblement pour la République (RPR) puis de l'Union pour un mouvement populaire (UMP), il est député de Paris de 1968 à 2012 avec de brèves interruptions, premier adjoint de Jacques Chirac de 1983 à 1995 ainsi que maire du [[5e arrondissement de Paris|Modèle:5e de Paris]] de 1983 à 1995 et de 2001 à 2014. Il est condamné en 2015 dans le cadre d'une affaire judiciaire de faux électeurs.

Origine, études et carrière professionnelle

D'ascendance corse mais né à Paris<ref>« Paris V : Tiberi reste aux manettes ».</ref> (son père est employé d'assurance et sa mère sténodactylo<ref name="M">Ariane Chemin et Béatrice Gurrey, « Les Tibéri se rêvent en dynastie », M, le magazine du Monde, semaine du 23 novembre 2013, pages 65-73.</ref>), Jean Tiberi effectue sa scolarité au collège Sainte-Barbe et au lycée Louis-le-Grand (époque où, à l'âge de quinze ans, il adhère au RPF<ref name="M"/>), dans le Modèle:5e de Paris, puis poursuit des études supérieures en faculté de droit et devient magistrat. Substitut à Metz et à Meaux, il est nommé juge à Beauvais puis détaché à la chancellerie<ref>Modèle:Article.</ref>.

Il est marié avec Xavière Tiberi, née Casanova, dont il a eu un fils, Dominique, conseiller de Paris, et une fille, Hélène<ref name="M"/>.

Carrière politique

Jean Tiberi commence sa carrière politique en adhérant à l'Union gaulliste de René Capitant, formation dite de gaullistes de gauche, et est élu en 1965 au conseil municipal de Paris<ref name="M"/> ainsi que député suppléant de René Capitant. À l'entrée de ce dernier au gouvernement le Modèle:Date, Jean Tiberi occupe son siège de député gaulliste de Paris puis est élu sous son nom propre aux élections législatives de 1973.

Jean Tiberi rejoint le RPR lors de sa fondation en 1976, et devient proche de Jacques Chirac dans le gouvernement duquel il exerce les fonctions de secrétaire d'État auprès du ministre de l'Agriculture et auprès du ministre de l'Industrie et de la Recherche, chargé des industries alimentaires du Modèle:Date au Modèle:Date.

Après l'élection de Jacques Chirac à la mairie de Paris en 1977, il devient son suppléant dans le [[5e arrondissement de Paris|Modèle:5e]] puis son premier adjoint. Il est enfin élu maire du Modèle:5e sans discontinuer aux élections municipales de 1983, 1989, 1995, 2001, 2008. Parallèlement, il est élu député de la [[Deuxième circonscription de Paris de 1988 à 2012|Modèle:2e de Paris]] (nommée [[Troisième circonscription de Paris de 1958 à 1986|Modèle:3e]] jusqu'en 1986) à l'ensemble des élections législatives de 1973 à juin 2007 compris.

En décembre 1974, Jean Tiberi vote la loi dépénalisant l'avortement, dite « loi Veil »<ref>http://www.assemblee-nationale.fr/histoire/interruption/1974-12-20s.pdf.</ref> qui est promulguée le Modèle:Date.

Jean Tiberi a exercé les fonctions de maire de Paris de mai 1995 à mars 2001 à la tête d'une coalition RPR-UDF-Démocratie libérale. Candidat à sa propre succession, il a été battu en Modèle:Date- par la liste PS-Verts-PCF menée par Bertrand Delanoë. Lorsqu'il était maire de Paris, ses fonctions de maire du Modèle:5e ont été exercées par Jean-Charles Bardon.

Aux élections législatives de juin 2012 Jean Tiberi ne se présente pas pour un nouveau mandat. François Fillon lui succède en tant que député de la [[Deuxième circonscription de Paris de 1988 à 2012|Modèle:2e]] de Paris<ref>Site de l'Assemblée nationale Élections des 10 et 17 juin 2012 Paris Modèle:2e.</ref>.

Élection et bilan à la mairie de Paris

Jean Tiberi est proposé par Jacques Chirac comme candidat du RPR à la mairie de Paris, de préférence à Jacques Toubon, alors maire du [[13e arrondissement de Paris|Modèle:13e de Paris]]. À la suite d'une campagne courte (mai-Modèle:Date-), les listes RPR-UDF remportent quatorze des vingt arrondissements parisiens et élisent donc Jean Tiberi comme maire de Paris et président du Conseil général du département de Paris.

En 1998, Jacques Toubon tente de ravir la mairie à Jean Tiberi en créant un groupe dissident de la majorité municipale, finalement en vain<ref name="M"/>.

La mandature de Jean Tiberi au Conseil de Paris est caractérisée par l'assainissement fiscal de la Ville à partir de 1997. Le début de mandat avait été marqué par la chute des droits de mutation en raison de la crise immobilière et le recours à l'emprunt. Le taux d'exécution du budget 1996 n'avait ainsi pas dépassé 60 % des crédits votés alors que le budget social, particulièrement élevé à Paris, augmentait de 3 % chaque année au détriment de l'investissement<ref>« Comment Tiberi s'accroche », L'Express, 1997.</ref>. Cependant, grâce notamment à la reprise de l'immobilier, le taux d'endettement par habitant atteignait son plus bas niveau mesuré en 2000<ref>20 minutes Modèle:N° du 19 septembre 2007.</ref>. Converti par ailleurs à un nouvel urbanisme plus convivial, de nombreux lieux de conflits débutés sous la mandature précédente s'apaisent à la suite de la modification par Tiberi de nombreux projets comme la ZAC Maillot, la ZAC Moskova, la rénovation du faubourg Saint-Antoine ou la ZAC Pajol<ref name="LExpress_300197">Modèle:Article.</ref>.

Parmi ses principales contributions, on peut noter :

  • l'augmentation du nombre de couloirs de bus protégés et non protégés, Jean Tiberi ayant notamment promis de réduire la circulation automobile de 5 à 10 % d'ici la fin de son mandat<ref name="LExpress_300197"/> ;
  • le lancement en 1996 d'un plan Vélo et la création d'un réseau de pistes cyclables visant à favoriser la circulation cycliste à Paris ;
  • l'inauguration de la passerelle de Solférino reliant la rue de Solférino au jardin des Tuileries ;
  • le lancement des études préliminaires pour un projet de tramway à la périphérie de la capitale, dont l'idée sera reprise et fortement modifiée pour devenir le tramway des Maréchaux ;
  • l'ouverture des voies sur berge le dimanche aux piétons ;
  • l'adaptation des schémas directeurs et prise en compte accrue des maires d'arrondissements et des habitants dans les projets d'aménagements des ZAC Rive Gauche, Pajol et Maillot<ref name="LExpress_300197"/>.

De l'éviction du RPR à l'adhésion à l'UMP

Un an avant la fin de son mandat, le RPR, présidé par Michèle Alliot-Marie, décide d'organiser une procédure permettant la désignation éventuelle d'autres candidats que Jean Tiberi. Philippe Séguin, député-maire d'Épinal devient le candidat officiel du RPR allié à Démocratie libérale et l'UDF. Jean Tiberi maintient cependant sa candidature, protestant contre le fait qu'il n'y ait pas eu de primaires au sein de son parti, et présente des listes dans tous les arrondissements.

Au soir du premier tour en Modèle:Date-, les listes RPR-UDF-DL de Philippe Séguin arrivent devant celles de Jean Tiberi dans 18 des 20 arrondissements. Philippe Séguin refuse toute fusion avec des équipes dont il juge la fréquentation sulfureuse. Au soir du second tour, avec près de 51 % des suffrages (dont 35 % pour les listes de Philippe Séguin), la droite est finalement devancée en nombre de sièges par la liste de la gauche plurielle conduite par Bertrand Delanoë (12 arrondissements contre 8).

Jean Tiberi remporte 12 sièges au Conseil de Paris, ainsi que la mairie du Modèle:5e, tandis que son adjoint aux Finances, Jean-François Legaret, s'impose dans le Modèle:1er. À la fin de l'année 2002, Philippe Séguin se retire de la politique, permettant à terme le regroupement du groupe des conseillers de Paris RPR-DL avec les tiberistes dans celui de la nouvelle UMP.

Le dernier mandat de député de Jean Tiberi est obtenu en Modèle:Date- grâce à sa réélection au second tour face à la candidate PS Lyne Cohen-Solal, avec 52,66 % des suffrages exprimés.

Son dernier mandat de maire du Modèle:5e est obtenu en Modèle:Date- aux élections municipales en recueillant au deuxième tour 45 % des suffrages exprimés contre 44,1 % pour Lyne Cohen-Solal (PS) et 10,9 % pour Philippe Meyer (MoDem)<ref>Chiffres du ministère de l'Intérieur, 17 mars 2008.</ref>.

La permanence politique de Jean Tiberi est par ailleurs exclue, en avril 2009, par la mairie de Paris, du local qu'elle occupait pour défaut de paiement de son loyer<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Sur proposition de Christine Lagarde et contre l’avis de la commission d’évaluation, son fils Dominique, qui est aussi son Modèle:5e à la mairie du Modèle:5e, est nommé le Modèle:Date contrôleur général économique et financier au ministère de l’Économie. Le vendredi Modèle:Date le Conseil d’État annule cette nomination<ref>« Le conseil d’État annule la nomination à Bercy de Dominique Tiberi ».</ref>.

Jean Tiberi est également membre du comité d'honneur du Mouvement initiative et liberté (MIL), organisation d'inspiration gaulliste formée en 1981.

Le Modèle:Date, il annonce qu'il soutient François Fillon lors du congrès pour la présidence de l'UMP<ref>« Jean Tiberi soutient François Fillon », Le Figaro, 7 octobre 2012.</ref>.

Il ne se représente pas à la mairie du Modèle:5e lors des élections municipales de 2014 à Paris, souhaitant passer le témoin à son fils Dominique. Ce dernier se présente finalement en dissident, la candidate désignée par l'UMP étant Florence Berthout, laquelle est élue et succède donc à Jean Tiberi.

Affaires judiciaires

Affaire des HLM de Paris

Une première procédure judiciaire a concerné à partir de 1999 son rôle en tant que président de l'Office public d'aménagement et de construction (OPAC) des HLM de Paris dans le contournement des procédures légales d'appel d'offres et des marchés des HLM parisiens et dans le financement occulte du RPR<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Cette affaire s'est terminée en 2005 par un non-lieu<ref>Modèle:Lien brisé.</ref>.

Affaire des faux électeurs du Modèle:5e

En tant que maire du Modèle:5e de Paris, Jean Tiberi est suspecté à partir de 1997 d'avoir organisé à compter de 1989 un système de fraude électorale.

L'instruction dans l'Affaire dite des faux électeurs du Modèle:5e a débuté à la suite d'une plainte de son adversaire PS dans l'arrondissement, Lyne Cohen-Solal, qui dénonçait des centaines d'inscriptions fictives de faux électeurs à différentes adresses de l'arrondissement<ref>« Balade parisienne chez les fantômes du {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ve{{#if:|  }} }} » dans Libération du 3 mars 2009</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref> ou des radiations douteuses sur les listes électorales de l'arrondissement lors des élections municipales de Modèle:Date- et des législatives de mai-Modèle:Date-. Cette plainte fait suite à l'enquête du Canard enchaîné qui découvre 800 faux inscrits. En échange de ces fausses domiciliations, les personnes se seraient vu attribuer des places de crèche, des logements sociaux ou des emplois<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Le Modèle:Date, les juges d'instruction chargés de l'enquête sur les faux électeurs du Modèle:5e de Paris ont décidé de renvoyer Jean Tiberi, son épouse Xavière et neuf autres prévenus devant le tribunal correctionnel de Paris<ref>Associated Press du 14 février 2008.</ref>. Ce renvoi en correctionnelle a été demandé sans attendre les réquisitions du parquet, qui se faisaient attendre depuis de longs mois (comme dans l’affaire Jacques Dominati). Jean-Claude Marin, procureur de Paris, avait alors accusé les deux juges d’instruction de « s’immiscer » dans la campagne électorale, les municipales ayant lieu un mois après. Cette escarmouche rare avait été commentée par le Syndicat de la magistrature dans une Lettre ouverte à ceux qui feignent de croire à l’indépendance du parquet<ref>« Lettre ouverte à ceux qui feignent de croire à l’indépendance du parquet », syndicat-magistrature.org, 29 octobre 2009.</ref>. Cette affaire des faux électeurs n’a pas contribué à redorer le blason des hiérarques du parquet, liés statutairement au pouvoir exécutif, et en butte à une éternelle suspicion. Le procureur requiert alors contre Jean Tiberi une peine d'inéligibilité d'une durée de cinq ans, un an de prison avec sursis, ainsi que 10 000 euros d'amende<ref>« Cinq ans d'inéligibilité requise contre M.Tiberi pour la « gifle » infligée aux électeurs », dépêche AFP du 2 mars 2009.</ref>. Le Conseil constitutionnel, saisi en 1998 pour vérifier la légalité de l'élection de Jean Tiberi en 1997, a par ailleurs reconnu, dans son arrêt du Modèle:Date, l'existence de manœuvres frauduleuses en considérant toutefois qu'elles n'étaient pas en mesure d'avoir modifié le résultat de l'élection, Tiberi ayant gagné avec Modèle:Nombre d'avance<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. En 2000, le rapport des enquêteurs confié à la juge d'instruction parisienne Chantal Perdrix, démontre l'existence de plus de Modèle:Nombre fantômes lors des élections législatives de 1997<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Lors du procès en 2009, l'écologiste Yves Contassot, qui a également porté plainte pour l'[[Affaire des faux électeurs du 3e arrondissement de Paris|affaire des faux électeurs du Modèle:3e]], explique : Modèle:Citation<ref>Modèle:Article.</ref>.

Le Modèle:Date, la Modèle:16e du tribunal correctionnel de Paris a rendu son jugement et condamné Jean Tiberi, à 10 mois de prison, Modèle:Unité d’amende et 3 ans d’inéligibilité<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le parquet avait requis 12 mois de prison avec sursis, Modèle:Unité et cinq ans inéligibilité, la peine maximale pour les « atteintes à la sincérité d’un scrutin par les manœuvres frauduleuses » étant d’un an de prison et Modèle:Unité d’amende. Jean Tiberi a fait appel de ce jugement<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Le Modèle:Date, la cour d'appel de Paris confirme le jugement précédent et condamne Jean Tiberi, à dix mois de prison avec sursis, Modèle:Unité d’amende et trois ans d'inéligibilité<ref>« Faux électeurs : les époux Tiberi condamnés à 10 et 9 mois de prison avec sursis », Le Monde, 12 mars 2013.</ref>.

Il dépose la même semaine un pourvoi en cassation<ref>Modèle:Article.</ref>. Cela suspend sa peine et donc l'autorise à se présenter aux élections municipales de 2014.

Le Modèle:Date, la Cour de cassation rejette le pourvoi de Jean Tiberi et de son épouse<ref>Crim. 11 mars 2014, pourvoi Modèle:N°13-82917.</ref>, qui sont donc définitivement condamnés. Immédiatement, ils annoncent s'apprêter à formuler un recours devant la Cour européenne des droits de l'homme.

Logements sociaux

Entre les deux tours de l'élection municipale de 1995, la presse révèle que les enfants du couple vivent dans des logements sociaux alors qu'ils perçoivent des loyers d'appartements dont ils sont propriétaires<ref name="M"/>.

Synthèse de ses fonctions

Fonctions gouvernementales

  • du Modèle:Date au Modèle:Date : secrétaire d'État auprès du ministre de l'Agriculture et auprès du ministre de l'Industrie et de la Recherche, chargé des industries alimentaires.

Mandats parlementaires

Mandats locaux

Dans la fiction

Dans le film Trois Zéros (2002), il joue brièvement le rôle du maire de Paris.

Notes et références

Modèle:Références

Voir aussi

Modèle:Autres projets

Liens externes

Modèle:Liens

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