Balthus
Modèle:Sources à lier Modèle:Infobox ArtisteModèle:Homonymes
Balthasar Kłossowski, parfois appelé Balthasar Kłossowski de Rola<ref>Le titre de comte Kłossowski de Rola, quelquefois ajouté à son nom, est sans fondement. Cfr. Modèle:Lien web.</ref>, plus connu sous son pseudonyme Balthus, est un peintre figuratif français d'origine prussienne<ref>Son grand-père Victor Kłossowski, catholique, s'est converti au protestantisme et naturalisé prussien, sa grand-mère Doerk de Freval est prussienne de Breslau, in Biographie.</ref> et polonaise, né le Modèle:Date de naissance à Paris et mort le Modèle:Date de décès à Château-d'Œx en Suisse<ref>Acte de naissance à Paris Modèle:6e, établi le 13 février 1909, n° 397, vue 7/31, avec mentions marginales d'un mariage à Berne en 1937, d'un mariage à Tokyo en 1967 et du décès à Château-d'Œx en 2001.</ref>.
Il est le frère de l'écrivain et dessinateur Pierre Klossowski. Leur mère Else Spiro est peintre, de même que leur père Erich Klossowski et que leurs oncles le peintre allemand ashkénaze Eugene Spiro et le peintre autrichien Emil Trebicky.
Pour le poète Antonin Artaud, Modèle:Citation bloc
Biographie
Modèle:", telle est la réponse laconique que le peintre adresse à la Tate Gallery, qui en 1968, organisant une exposition de ses œuvres, souhaitait également agrémenter le catalogue de quelques éléments biographiques<ref>C'est ainsi que débute l'introduction de John Russell à son catalogue.</ref>.
Le Roi des chats Modèle:Incise a en effet toujours souhaité s’entourer d’une aura de mystère, ce qui a sans aucun doute contribué à occulter sa personnalité et son œuvre aux yeux du grand public.
Dans ce tableau, le peintre, en pied et le corps déformé, peint sur un fond ocre jaune. À sa gauche un chat se frotte à ses jambes trop longues, alors que sur un tabouret à sa droite repose un fouet sous lequel est écrit en anglais « The portrait of H.M, the King of Cats painted by Himself, MCMXXXV<ref>« Le portrait de H.M, le roi des Chats peint par lui-même. 1935 ».</ref> ». Modèle:" et décrit l’art de Balthus comme Modèle:", par une étrangeté explorant rêveries et pulsions secrètes plus ésotériques qu’érotiques.
Une enfance artistique
Un des portraits d'enfants dont l'œuvre de Balthus semble procéder.
Rare et discret, il l'est dès sa naissance, un 29 février ; un anniversaire qu'il ne peut fêter que les années bissextiles qui fait aussi partie de la « légende Balthus ».
Ses parents sont prussiens, d'ascendance catholique polonaise mais convertie au protestantisme pour son père, Erich Klossowski, historien d’art, peintre et décorateur de théâtre, et ashkénaze<ref>Elisabeth Dorothea Spiro est la cadette des neuf enfants du hazzan lituanien et compositeur Abraham Baer Spiro (1833-1903) et de Fanny Form (1837-1901) originaire de Minsk.</ref> et russe pour sa mère Baladine Klossowska, peintre également. Ils se sont mariés à Londres en 1904. Le 9 août 1905, Baladine donne naissance à Paris à Pierre, son premier enfant. Balthus naît trois ans plus tard à Paris, mais sa famille, du fait de ses origines allemandes, se réfugie en Suisse lors de la Première Guerre mondiale, puis à Berlin où elle est hébergée par Eugene Spiro et Emil Trebicky<ref>in Biographie.</ref>. Les parents de Balthus se séparent peu après. Baladine et ses fils s'installent à Berne, puis à Genève, tout en effectuant des séjours chez Erich à Munich ou chez les oncles de Berlin.
Baladine s'engage dans une relation amoureuse avec le poète Rilke à Genève en 1919 : le jeune Balthasar Klossowski a Modèle:Nombre. Il suit dès cette époque à Beatenberg les cours de la sculptrice Magrite Bay et de son amie la graveuse sur bois Dora Timm et ce régulièrement jusqu'en 1923<ref>in Sabine Rewald,Balthus Cats and Girls,Metropolitan Museum of Art New York, New York, 2013, p146.</ref>. En 1921, le garçon publie son premier livre de dessins, Mitsou, avec une préface de Rilke. Il signe le recueil du surnom de « Baltusz » qu'on lui donnait à l'époque et qu'il transformera en « Baltus », puis en « Balthus » par la suite. En 1922, il échoue au concours d'entrée de l'école des Beaux-Arts de Berlin.
Durant son adolescence, il rencontre les nombreuses relations de sa mère et de Rilke qui viennent lui rendre visite : André Gide, Maurice Denis, Pierre Bonnard, Albert Marquet, Julius Meier-Graefe ou Wilhelm Uhde. Il pose avec son frère à plusieurs reprises pour son oncle Eugene Spiro, et à travers lui connaît aussi bien la Sécession de Munich que viennoise ou berlinoise.
Premières expositions
Balthus est profondément marqué par la géométrisation des corps que met en pratique Piero della Francesca.
Balthus part pour Paris avec sa mère Baladine et son frère Pierre en 1924. Ils s'installent rue Malebranche. Là ils reçoivent la visite de Klaus Mann, Pierre-Jean Jouve, Jean Cassou ou Pierre Leyris. Il peint ses premiers tableaux, et copie le tableau Narcisse et Écho de Nicolas Poussin au musée du Louvre suivant les conseils de Maurice Denis<ref name="mam dp_dbg_24.05.17">In « Derain, Balthus, Giacometti. Une amitié artistique », musée d'Art moderne de la ville de Paris, du 2 juin au 29 octobre 2017, chronologie, Modèle:P..</ref> et Pierre Bonnard.
En 1925, Rilke lui dédie le poème Narcisse. En 1926, il va en Italie étudier les peintres de la Renaissance, en particulier les fresques de La Légende de la Vraie Croix de Piero della Francesca à Arezzo, ainsi que celles de Masaccio à Florence qui ont une influence déterminante sur son style. Il écrit dans ses mémoires : Modèle:Citation bloc
En 1929, il expose pour la première fois à Zurich à la galerie Forter. En 1932, il revient à Paris. Il illustre Les Hauts de Hurlevent d’Emily Brontë, dont la thématique plastique deviendra centrale dans le reste de son œuvre, en particulier dans les tableaux La Chambre, Les Enfants, Les Poissons rouges<ref name=Vircondelet83>Alain Vircondelet, Modèle:Opcit, p. 83.</ref> et rencontre Antonin Artaud, qui voit en Balthus son double<ref>In Jean Clair, Balthus Modèle:100e anniversaire, Fondation Pierre Gianadda, 2008, 271 p.</ref>.
À partir de 1933, il loue un atelier au 4 de la rue de Furstemberg dans le quartier Saint-Germain-des-Prés puis, non loin de là, à partir de 1936, à la cour de Rohan (quartier de la Monnaie) où il résidera plusieurs années. Il fréquente dès cette époque Derain et Giacometti.
Il entre en contact avec le mouvement surréaliste par l'intermédiaire de Pierre Loeb, et participe à la revue Minotaure, mais il ne se sent guère de point commun avec la mouvance d'André Breton : Balthus récuse la notion d'inconscient freudien. Il expose à la galerie Pierre Loeb en 1934 une série de tableaux mettant en avant des jeunes filles à la pose équivoque, thème qui crée le scandale et qui fera sa célébrité. Mais l'exposition est un échec, aucun tableau n'est vendu<ref name="bio fonds-balthus">Voir biographie de Balthus.</ref>. Il réalise alors son autoportrait en « roi des chats » en 1935, dont le titre fait directement allusion à Alice au pays des merveilles de Lewis Caroll. La thématique des contes pour enfants apparaît par des citations plus ou moins directes, en particulier Struwwelpeter, Modèle:" en français que sa mère Baladine lui avait offert. Balthus affirme qu'il peint comme il avait vu les contes dans son enfance<ref name=Vircondelet83/>.
En mai 1935, Balthus devient le scénographe, décor et costumes de Les Cenci, pièce d'Antonin Artaud<ref>In Evelyn Grossman, La Défiguration : Artaud - Beckett - Michaux, éditions de Minuit, 2014.</ref> dont le thème central est la souffrance injuste des enfants, la culpabilité du père destructeur et l'inceste<ref>In Juan Carlos Sánchez León, L'Antiquité grecque dans l'œuvre d'Antonin Artaud, Presses universitaires de Franche-Comté, 2007, p. 59.</ref>.
En 1936, il expose à Londres la série de dessins sur Les Hauts de Hurlevent. Il entame des séries de portraits, dont celui de Derain, puis de Miró avec sa fille Dolores (1937), aujourd'hui tous deux au Moma de New York. Il peint alors les portraits de Lady Abdy, Thérèse, Marie-Laure de Noailles, Lady Schuster, la baronne Alain de Rothschild…
Il se marie en 1937 avec Antoinette de Watteville (1912-1997) à Berne, ils partent en voyage de noces avec Isabel Rawsthorne (1912-1992<ref name="mam dp_dbg_24.05.17" />).
Son épouse lui sert de modèle dans plusieurs toiles, dont La Toilette<ref>1933, Centre Pompidou, Paris.</ref> et Jeune fille en costume d'amazone<ref>1932, collection Stanislas Klossowski.</ref>.
En 1938 a lieu sa première exposition à New York avec la galerie Pierre Matisse. La même année, il peint Thérèse rêvant<ref>Met, New York.</ref> qui présente une jeune femme assoupie posant un pied sur un tabouret alors qu'un chat au premier plan lape une assiette de lait, faisant de ce thème l'emblème du peintre : Modèle:Citation bloc
La Seconde Guerre mondiale et les années 1950
Balthus est mobilisé en Alsace au début de la Seconde Guerre mondiale mais est rapidement démobilisé. Il s'installe alors à Champrovent en Savoie, puis à Fribourg en Suisse, où naissent ses fils, Thadeus et Stanislas, et enfin à Cologny près de Genève. Il expose à la galerie Moos de Genève en novembre 1943. Il rencontre l'éditeur Albert Skira et André Malraux en 1945. L'année suivante, il se sépare de sa femme et retourne à Paris. Il achève cette année-là Les Beaux Jours<ref name=WSI>Washington, Smithsonian Institute.</ref>.
Il réalise à Paris les décors et les costumes d'une pièce d'Albert Camus, L'État de siège, et peint La Chambre<ref name=WSI/> en 1947-1948. En 1950, il crée les décors de l'opéra Così fan tutte de Mozart au festival d'Aix-en-Provence. À cette époque, il lie une relation discrète avec la fille de Georges Bataille, Laurence<ref>Laurence Bataille fut actrice et psychanalyste, Balthus a peint plusieurs portraits d'elle.</ref> (1930-1986) qui vit alors avec sa mère Sylvia Bataille et Jacques Lacan. En 1952, la Lefevre Gallery lui consacre sa première exposition londonienne<ref name="bio fonds-balthus" />.
En 1953, Balthus quitte Paris pour le château de Chassy<ref>Il semblerait qu'il y a deux châteaux de Chassy, l'un à Chassy, l'autre à Montreuillon, et les deux communes revendiquent d'y avoir vu passer Balthus…</ref>, à Montreuillon, Nièvre, dans le Morvan, en Bourgogne, où il reste jusqu'en 1961, après l'avoir loué puis acheté<ref>Le château de Chassy dans WP ne semble pas avoir Balthus comme propriétaire (en tout cas, non mentionné).</ref>, et où il s'installe avec sa nièce par alliance Frédérique Tison. Il y achève La Chambre et Le Passage du Commerce-Saint-André<ref>1952-1954, collection particulière.</ref>. Il y peint plusieurs paysages, vus de ses fenêtres, dont les deux Jeune fille à la fenêtre, de 1955 et 1957, deux portraits de Colette, la fille des métayers de Chassy. Il se crée un personnage de dandy et d’aristocrate « féodal », alors que son appartenance à la noblesse est non établie et fantasmée<ref>A. Yacob, « Balthus, un exil volontaire au château de Chassy », Dossier de l'art, no 153, Modèle:P..</ref>.
En 1956, Balthus est exposé au MoMA de New York. En novembre à Chassy, il reçoit la visite d’Alberto et Annette Giacometti et du galeriste Pierre Matisse. Il peint Grand paysage à l'arbre<ref>Centre Pompidou.</ref>.
Directeur de la Villa Médicis à Rome
En 1961, Balthus est nommé directeur de l'Académie de France à Rome, à la villa Médicis, par André Malraux. Il reste Modèle:Nombre en poste marquant profondément l'institution. Setsuko Ideta (née en 1943), jeune étudiante japonaise francophone et peintre qu'il a rencontrée à Tokyo en 1962 et dont il tombe amoureux, l'y rejoint. Elle lui sert de modèle dans plusieurs tableaux dont La Chambre turque<ref>1963-1966, Paris, Centre Georges-Pompidou.</ref>. Il l'épouse en 1967 au cours d'un voyage au Japon<ref>Le mariage est célébré à Tokyo le 3 octobre 1967.</ref>.
Lors de son séjour romain, à son initiative<ref>Modèle:Citation bloc</ref>, Balthus rénove la villa Médicis, ses ateliers et les jardins<ref>Voir le site de la villa Médicis.</ref> en leur redonnant l'esprit qu'ils avaient au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref> Michel Conil-Lacoste, « Le peintre Balthus veut rendre la villa Médicis à sa pleine vocation culturelle par un rapprochement des disciplines », Le Monde, 17 février 1961.</ref>. Son élève et pensionnaire, le sculpteur Michel Bourbon (1937-2014) réalise la copie de l'obélisque Médicis en poudre de marbre et résine synthétique, placé au centre du jardin de la villa à l'endroit où était au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle l'original aujourd'hui à Florence dans le jardin de Boboli. Ils réalisent ensemble, avec la même technique, le Carré des Niobides ou Jardin des Dioscures, installation de copies de statues antiques et académiques présentées avec humour<ref>Voir sur la-croix.com.</ref>.
Balthus intègre le décor de Horace Vernet qu'il a fait restaurer à la villa Médicis dans sa toile La Chambre turque. Son successeur, l'historien d'art Jean Leymarie, qui professe son admiration pour le peintre, respectait cette ré-invention et l'empreinte du Maître dans la Villa<ref>Modèle:Citation bloc</ref>. Sous le règne du « prince de la villa Médicis », l'institution est un des hauts lieux de l'influence française dans la vie culturelle et mondaine de Rome. Les relations avec les pensionnaires ne sont pas toujours aisées comme en témoignera Hervé Guibert dans son récit L'Homme au chapeau rouge.
En 1970 Balthus acquiert le Castello di Montecalvello, près de Viterbe, au nord de Rome qu'il entreprend de faire restaurer.
Le 3 novembre 1968 naît son fils Fumio, qui meurt jeune le 3 avril 1971 ; sa fille Harumi naît en 1973.
Le Grand Chalet de Rossinière
En 1977, à la fin de son mandat romain, le peintre prend le thé au Grand Chalet de Rossinière, en Suisse - alors un hôtel - il s'éprend du lieu et l'achète. Il y vivra jusqu'à sa mort avec son épouse et leur fille, Harumi. Travailleur infatigable, selon son fils Stanislas : Modèle:Citation bloc
Ses toiles sont présentées dans de nombreuses expositions de par le monde et il est encensé par la presse et les critiques. Il apparaît parfois, dans les interviews filmés et les reportages, vêtu d'un costume traditionnel japonais comme sa femme, qui donne de lui une image ascétique.
En 1983-1984 ont lieu plusieurs rétrospectives à Paris (Centre Pompidou), New York, Kyoto.
En 1991, Balthus reçoit le Praemium Imperiale japonais pour l’ensemble de son œuvre.
De 1994 à 1996, il a comme secrétaire l'écrivaine d'origine chinoise Shan Sa<ref>Modèle:Lien web.</ref> qui participe à l’organisation de ses expositions à Taiwan, Hong Kong et Pékin.
Le Modèle:Date-, il meurt à Château-d'Œx.
Dans le village de Rossinière où il repose, une chapelle est dédiée à son souvenir avec la projection d'un film et une bibliothèque. Elle est accessible toute l'année au public.
La famille a déposé en 2020 les archives du peintre ainsi que de nombreuses œuvres au MCBA à Lausanne.
Famille
- Erich Klossowski, son père, historien de l'art.
- Baladine Klossowska née Spiro, sa mère peintre.
- Pierre Klossowski, son frère, peintre et écrivain.
- Setsuko Klossowska de Rola, sa dernière épouse, peintre.
- Antoinette de Watteville, sa première épouse, fille du colonel Friedrich Moritz von Wattenwyl (page en allemand)
- Modèle:Lien ou Stanislas, son fils (né en 1942), connu sous le nom de Modèle:", est une figure du swinging London et du Paris des années 1960, écrivain, musicien et jet-setter<ref>In Keith Richards, Life, Paris, éditions Robert Laffont, 2010 Modèle:ISBN.</ref>.
- Son fils Thadeus ou Thadée (né en 1944) est un écrivain, époux de Loulou de la Falaise (1947-2011), dont il a une fille, Anna.
- Eugene Spiro, son oncle maternel, peintre allemand.
- Emil Trebicky, son oncle maternel, peintre autrichien, époux de la sœur de Baladine.
- Abraham Ber Spiro, son grand-père maternel, hazzan de la synagogue de Breslau.
L'œuvre
L'œuvre peint de Balthus, figuratif, est relativement peu abondant et se répartit en deux grands thèmes : des paysages (dont le fameux paysage « Larchant 1939 ») qui sont « inertes et calmes » suivant le mot d'Antonin Artaud<ref name=AA/>, des portraits et quelques scènes de genre (La Rue<ref>1933, MoMA, New York.</ref> où figure une citation directe de Picasso) ; peintures qui puent Modèle:"<ref name=AA/>.
Dans une première partie de sa carrière, jusqu'aux années 1950, son œuvre est profondément marqué par Courbet<ref>Balthus a été président des « Amis de Courbet » de 1992 à 1998.</ref> et Géricault, avec une texture ample et des couleurs sombres, puis, dans une seconde partie, son œuvre est marqué par des textures plâtreuses avec de nombreuses citations de la Renaissance et de Piero della Francesca en particulier.
L'artiste a réalisé durant sa vie trois cents peintures environ, dont beaucoup ne sont pas datées<ref>Entretien avec Jean Clair, « L'exposition anniversaire à la Fondation Gianadda », Dossier de l'art, no 153, Modèle:P..</ref>.
Déclarant ne pas aimer les artistes, il se veut le continuateur de « ses véritables contemporains » que sont les peintres de la Renaissance, Pisanello, Masaccio et Piero della Francesca<ref name="Gauville 2001" />. Parlant de son projet pictural, il écrit dans une lettre à sa première femme : Modèle:Citation bloc
Artiste méticuleux Modèle:Incise, Balthus est resté célèbre pour ses tableaux de jeunes filles nubiles, souvent peintes dans des poses ambiguës, jouant sur l'idée de l'innocence perdue à l'adolescence<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> : Modèle:Citation bloc
Peintures
- 1933 : La Rue
- 1933 : La Toilette de Cathy
- 1933 : Alice dans le miroir
- 1933 : La Caserne
- 1933 : La Fenêtre Modèle:Commentaire
- 1934 : La Leçon de guitare (collection privée<ref name="Lartestlamatière"/>) Modèle:Commentaire
- 1935 : Le Roi des chats
- 1938 : Thérèse rêvant<ref name="HuffPost"/>
- 1941-1943 : Paysage de Champrovent
- 1944-1946 : Les Beaux Jours<ref>Huile sur toile (Modèle:Dunité).</ref>, Hirshhorn Museum and Sculpture Garden (Washington)
- 1955 : Nu devant un miroir (ou Nu devant une cheminée, Metropolitan Museum of Art de New York)
- 1974 : Katia lisant
- Le Peintre et son modèle (Centre Pompidou, Paris) Modèle:Commentaire
Expositions
- 2011 : « Balthus ou le temps du sablier » au musée Rolin d'Autun, du Modèle:Date- au Modèle:Date-, exposition d'une soixantaine de dessins, croquis, études et esquisses du peintre
- 2017 : « Derain, Giacometti et Balthus : une amitié artistique », musée d'Art moderne de la ville de Paris, du Modèle:Date- au Modèle:Date-<ref>Musée d'Art moderne de la ville de Paris.</ref>
- 2018-2019 : Fondation Beyeler, Bâle (Suisse), du Modèle:Date- au Modèle:Date-<ref name="Lartestlamatière">« Balthus, peintre de la lenteur », France Culture, L'art est la matière par Jean de Loisy, le Modèle:Date-.</ref>
- 2019 : Musée national Thyssen-Bornemisza, Madrid, février<ref name="Lartestlamatière"/>
Écrits, correspondance, entretiens
- 1921 : Mitsou, préface de Rainer Maria Rilke, Zurich, Rotapfel-Verlag<ref>Modèle:BNF.</ref> ; réédition en fac-similé de l'édition originale, Paris, Librairie Séguier, 1988 ; réédition reliée accompagnée d'un CD, Paris, Les Belles Lettres-Archimbaud, Modèle:Coll, 2010, 94 p. Modèle:ISBN
- 1998 : Balthus, les dessins. Réflexions sur le dessin, accompagné de « Balthus et la couleur des lignes » de Jean-Pierre Faye, Paris, Adam Biro, Archimbaud Modèle:ISBN
- 2001 : Balthus à contre-courant, entretiens avec Costanzo Costantini, trad. de l'italien par Nathalie Castagné, postface par Jan Michalski, Montricher (Suisse) - Paris, éd. Noir sur Blanc Modèle:ISBN
- 2001 : Balthus, Correspondance amoureuse avec Antoinette de Watteville, Paris, Buchet/Chastel, Modèle:Coll, 498 p. Modèle:ISBN
- 2016 : Mémoires de Balthus, textes rassemblés par Alain Vircondelet, Monaco-Paris, Le Rocher, 296 p. Modèle:ISBN
- 2017 : Balthus, entretiens avec Sadruddin Aga Khan, Yehudi Menuhin, Théodore Monod, Paris, Riveneuve éditions, Archimbaud éditeur Modèle:ISBN
Références à Balthus dans des œuvres artistiques
Au cinéma
Dans le film de François Truffaut Domicile conjugal (1970 ; scène reprise in extenso dans L'Amour en fuite, 1979), les deux personnages principaux, Antoine Doinel (interprété par Jean-Pierre Léaud) et sa femme Christine (Claude Jade), se sont disputés et vivent séparément. À un moment donné, Christine décroche du mur un petit dessin d'environ Modèle:Unité et le tend à son mari qui est venu voir leur enfant, Alphonse : <poem>Modèle:" </poem> Dans Péril en la demeure de Michel Deville, les allusions à Balthus font partie de la trame même du film. Celui-ci baigne dans un érotisme cérébral directement inspiré de l'œuvre du peintre, la reproduction d'un tableau de Balthus, représentant une demeure, y est aperçue à plusieurs moments-clés de l'intrigue, dont le personnage principal donne des leçons de guitare à une adolescente aguicheuse, qu'il rejoindra dans la scène finale.
En littérature
- Dans ses Messages révolutionnaires (publié en 1979, rédigé en 1936), Antonin Artaud consacre un article à Modèle:". Il y est principalement question de Balthus, dont il est fait l'éloge, présenté comme Modèle:", Modèle:" (c'est-à-dire plus-que-surréaliste), et comme l'un des rares représentants d'une peinture de la Modèle:", opposée à une tradition de la renaissance dite de Modèle:".
- Dans le roman L'Incognito (1989) d'Hervé Guibert, Balthus apparaît sous le nom de Doria. Cette autofiction se déroule à l'Modèle:" pour transposer l'Académie de France à Rome dont Balthus fut le directeur de 1961 à 1977. Il est notamment question d'une photographie volée<ref>Cf. Jean-Pierre Boulé, Hervé Guibert. L'entreprise de l'écriture du moi, qui évoque également la photo Le comte et la comtesse Klossowski de Rola, 1988, reproduite dans Hervé Guibert. Photographies, Gallimard, 1993.</ref>.
- Dans le roman Hannibal (1999), de Thomas Harris, il est fictionnellement affirmé que Balthus est le cousin du Modèle:Dr Hannibal Lecter : Modèle:" (chapitre 54).
Notes et références
Voir aussi
Bibliographie
- 1980 : Balthus à la Biennale de Venise 1980, textes de Jean Leymarie et Federico Fellini, Venise, éd. La Biennale di Venezia, 18 p. Modèle:ISBN
- 1983 :
- Stanislas Klossowski de Rola, Balthus, peintures, Paris, Éditions Hermann ; nouv. éd. Thames & Hudson, coll. « Essais », 2001, 160 p. Modèle:ISBN
- Balthus, catalogue de l'exposition au musée national d'art moderne, commissaires : Dominique Bozo et Gérard Régnier (Jean Clair), Paris, Centre Georges-Pompidou Modèle:Commentaire
- 1989 : {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Guy Davenport, A Balthus Notebook, New York, Ecco Press, 90 p. Modèle:ISBN
- 1990 : Jean Leymarie, Balthus, Genève, Skira
- 1992 : Balthus dans la maison de Courbet, catalogue de l'exposition du musée Maison natale de Gustave Courbet à Ornans, été 1992 Modèle:ASIN
- 1993 : Balthus, catalogue de l'exposition au musée des beaux-arts de Lausanne du Modèle:Date- au Modèle:Date-, sous la direction de Jörg Zutter, Genève, Skira Modèle:ISBN
- 1995 : Balthus et Semir Zeki, Balthus ou la quête de l'essentiel, Paris, Les Belles Lettres-Archimbaud
- 1996 :
- Jean Clair, Les Métamorphoses d'Éros, Paris, Réunion des musées nationaux
- Claude Roy, Balthus, Paris, Gallimard
- 1998 : Rainer Maria Rilke, Lettres à un jeune peintre, suivi de Mitsou, préface de Marc de Launay, Paris, Somogy-Archimbaud, édition poche, Paris, Rivages, 2002 Modèle:ISBN
- 1999 :
- Jean Clair et Virginie Monnier, Balthus, catalogue raisonné de l'œuvre complet, Paris, Gallimard, Modèle:Coll, 575 p. Modèle:ISBN
- Balthus, un atelier dans le Morvan, catalogue de l'exposition au musée des Beaux-Arts de Dijon du Modèle:Date- au Modèle:Date-, 117 p. Modèle:ISBN
- Jérôme Lequime, L'Imprenable. Balthus et le paysage, Nièvre, éd. du Pas, 22 p. Modèle:ISBN
- 2001 :
- Balthus, catalogue de l'exposition au Palazzo Grassi, à Venise, du Modèle:Date- au Modèle:Date- (dates non mentionnées dans le catalogue), sous la direction de Jean Clair, Paris, Flammarion Modèle:ISBN
- Jean-Pierre Boulé, Hervé Guibert. L'entreprise de l'écriture du moi, Paris, L'Harmattan, Modèle:Coll., 338 p. Modèle:ISBN
- 2003 : Nicholas Fox Weber, Balthus, une biographie, Paris, Fayard, 784 p. Modèle:ISBN
- 2005 : Raphaël Aubert, Le Paradoxe Balthus, Paris, La Différence, 126 p. Modèle:ISBN
- 2008 :
- Peter Berger, Robert Martin, François Rouan et René Char, Balthus. Portraits privés, éditions Noir sur Blanc, Modèle:Coll, 192 p. Modèle:ISBN Modèle:Commentaire
- Jean Clair, Le charme de Chassy - Présence de Balthus dans les collines du Morvan ("Architectural Digest", n°4 / septembre 1988, pp 116 à 121, ill. de photos de Hans Namuth);
- Jean Clair et Dominique Radrizzani, Balthus. Exposition du centenaire, Martigny, Fondation Gianadda
- 2019 : Raphaël Aubert, Balthus, l'antimoderne, Gollion/Paris, Infolio Modèle:ISBN
Filmographie
- 1925 : La Forêt qui tue de René Le Somptier
- 1996 : Balthus de l'autre côté du miroir de Damian Pettigrew, long métrage documentaire Modèle:Commentaire
- 1999 : {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Vidéo : Balthus reçoit dans son chalet ; une archive de la Télévision suisse romande
- 2001 : Balthus intime de Christine Lenief et Xavier Lefèvre, moyen métrage documentaire Modèle:Commentaire
Radio
- « Balthus, peintre de la lenteur », France Culture, L'art est la matière par Jean de Loisy, le Modèle:Date-
Philatélie
- Le timbre La Chambre turque émis par la poste française en 1982
Liens externes
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