Gravelines

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Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Commune de France

Gravelines (néerlandais: Grevelingen) est une commune française située dans le département du Nord, en région Hauts-de-France. Ses habitants sont appelés les Gravelinois.

La ville fait partie de la communauté urbaine de Dunkerque qui regroupe 17 communes et Modèle:Nombre. Liée à la mer du Nord, Gravelines était, à l’origine, un village de pêcheurs spécialisés à la pêche à la morue en Islande. Aujourd'hui, elle est principalement connue pour abriter la centrale nucléaire la plus puissante de France.

Gravelines est une ville au passé riche. Reconnue comme étant une « cité fortifiée », elle regorge des nombreuses richesses naturelles, culturelles et historiques. Son patrimoine et sa proximité avec l'Angleterre, la Belgique et les Pays-Bas participent au tourisme local. La ville est classée parmi les 105 « plus beaux détours de France ».

Modèle:Sommaire

Géographie

Situation

Fichier:Embouchure de l'Aa.jpg
Embouchure de l'Aa

Gravelines est située dans le nord de la France, à la limite de la Flandre maritime, en bordure de la mer du Nord et à l'embouchure de l'Aa, à Modèle:Unité à l'ouest de Dunkerque<ref>Modèle:Lien web.</ref>, Modèle:Unité à l'est de Calais<ref>Modèle:Lien web.</ref> et environ Modèle:Unité au nord-ouest de Lille<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

La commune de Gravelines, est constituée de quatre lieux :

La centrale nucléaire de Gravelines se situe en bord de la Mer du Nord au nord-est du centre-ville.

Modèle:Multiple image

Voies de communications et transports

Port

Gravelines demeure un port. Il se situe à l'embouchure de l'Aa, qui s'y jette dans la mer, au fond d'un chenal de 3,8 kilomètres encadré par Grand-Fort-Philippe et Petit-Fort-Philippe. Soumis à l'action des marées, il n'est accessible qu'à des bateaux de faible tonnage et a de nos jours une forte activité de port de plaisance<ref>Annuaire Ravet Anceau Département du Nord Année 1979, arrondissement de Dunkerque, p. 9204-9205</ref>.

Initialement crée en 1866, sur l'actuel territoire de Grand-Fort-Philippe, par la Société Centrale de Sauvetage des Naufragés la station de sauvetage en mer passée sous la bannière de la SNSM en 1967 est présente à Gravelines sur le quartier de Petit-Fort-Philippe<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Réseau routier

Gravelines est traversée par l'autoroute A16 (Paris-Beauvais-Amiens-Boulogne-Calais-Dunkerque), qui la dessert par le biais des sorties 51 et 52.

Elle est également à proximité des autoroutes A25 (Dunkerque-Lille) et A26 (Calais-Arras-Reims-Troyes).

Transport en commun

La commune est desservie par les lignes C4A, 23 et 26 du réseau DK'BUS.

Le réseau de la Région Hauts-de-France propose également une ligne de bus entre Gravelines et Calais, en passant par Oye-Plage et Marck.

Transport ferroviaire

La gare de Gravelines est située sur la ligne Calais-Dunkerque et est desservie par des TER Nord-Pas-de-Calais.

Réseau aérien

L'aéroport le plus proche est celui de Calais-Dunkerque, à Marck, qui accueille principalement de l'aviation privée, de loisirs, de tourisme et d'affaire.

L'aéroport international de Lille-Lesquin est situé à Modèle:Unité de la ville.

L'aérodrome des Moëres dessert également l'agglomération.

Communes limitrophes

Modèle:Carte communes limitrophes

Climat

Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole<ref name=Joly>Modèle:Article</ref>. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000Modèle:Note. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000<ref name=Joly/>

  • Moyenne annuelle de température : Modèle:Tmp
  • Nombre de jours avec une température inférieure à Modèle:Tmp : 2,2 j
  • Nombre de jours avec une température supérieure à Modèle:Tmp : 0,6 j
  • Amplitude thermique annuelle<ref group=Note>L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.</ref> : Modèle:Tmp
  • Cumuls annuels de précipitationModèle:Note : Modèle:Unité
  • Nombre de jours de précipitation en janvier : 12,7 j
  • Nombre de jours de précipitation en juillet : 7,7 j

Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat<ref>Modèle:Lien web.</ref> complétée par des études régionales<ref>Modèle:Lien web</ref> prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Calais-Marck », sur la commune de Marck, mise en service en 1991<ref>Modèle:Lien web</ref> et qui se trouve à Modèle:Unité à vol d'oiseau<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=Note>La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.</ref>, où la température moyenne annuelle est de Modèle:Tmp et la hauteur de précipitations de Modèle:Unité pour la période 1981-2010<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Sur la station météorologique historique la plus proche<ref group=Note>Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).</ref>, « Boulogne-sur-Mer », sur la commune de Boulogne-sur-Mer, dans le département du Pas-de-Calais, mise en service en 1947 et à Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref>, la température moyenne annuelle évolue de Modèle:Tmp pour la période 1971-2000<ref>Modèle:Lien web</ref> à Modèle:Tmp pour 1981-2010<ref>Modèle:Lien web</ref>, puis à Modèle:Tmp pour 1991-2020<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Urbanisme

Typologie

Gravelines est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle appartient à l'unité urbaine de Dunkerque, une agglomération intra-départementale regroupant Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref> et Modèle:Unité en 2017, dont elle est une commune de la banlieue<ref name="UU2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="UU20202b">Modèle:Lien web.</ref>.

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Dunkerque dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en Modèle:Date-, celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Unité, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.

La commune, bordée par la mer du Nord, est également une commune littorale au sens de la loi du Modèle:Date-, dite loi littoral<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des Modèle:Nb, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (57,1 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (56,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (27,9 %), terres arables (25,5 %), zones urbanisées (25,4 %), prairies (9,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (3,6 %), mines, décharges et chantiers (2,8 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (2,4 %), eaux maritimes (1,4 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (1 %), zones humides côtières (0,4 %), eaux continentales<ref group="Note">Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.</ref> (0,3 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie

Mentionnée sous la forme Gravenenga vers 1040, Graveninga en 1097, Grevenigge en 1106, Graveningis en 1127, Gravelenges en 1139, Gravelinghes en 1221.

Pour Albert Dauzat et Charles Rostaing<ref>Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, éditions Larousse, 1968.</ref>, il s'agit de l'anthroponyme germanique Graoine (de gar- + winModèle:Référence souhaitée) que l'on trouve dans le Codex principis olim Laureshamensis Abbatiae diplomaticus, c'est-à-dire les annales de l'abbaye de Lorsch en Hesse. La thèse anthroponymique est renforcée par la présence du suffixe -ines (-ingen dans la forme flamande) dérivé du germanique -ing, désignant Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Ce suffixe est présent dans de nombreuses régions sous des formes diverses, telles que -ans, -ens, -encq ou encore -argues<ref>Modèle:Article.</ref>…

Une autre étymologie relie l'élément Graven- au néerlandais graven, le pluriel de graaf - comte.

Durant la Révolution, la commune porte le nom de Port-d'Aa<ref name=Cassini/>.

En néerlandais, le nom de la commune est Grevelingen<ref>Centre de Recherche généalogique Flandre-Artois</ref> (Gravelingen).

Ses habitants sont appelés les Gravelinois<ref>Nom des habitants de la commune sur habitants.fr.</ref>.

Histoire de la ville

Fichier:Espagnols.PNG
Gravelines, porte des Pays-Bas
Fichier:Spanish Armada.jpg
La défaite de l'Invincible Armada au large de Gravelines
Fichier:Siege of Gravelines (Grevelingen) in 1644 (Atlas van Loon).jpg
Le siège de Gravelines en 1644
Fichier:Le chenal de Gravelines.JPG
Le chenal de Gravelines

Origine

Au temps de la conquête romaine le Pays des Morins, dont Gravelines faisait partie, était envahi par les eaux. L'histoire de la ville ne commence réellement qu'en 800 après l'assèchement du Blootland, où une chapelle dédiée à Saint Willibrord, un évêque d'origine anglo-saxonne, est construite. Vers 800, sur une carte de Malbrancq qui représente la partie orientale du delta de l'Aa, le village Grunberga (Bergues) est indiqué, entouré de Burgus in broco (Bourbourg), Ecclesia in broco (Brouckerque), Saint-Wilbrordi (Gravelines)), Koudekerke (Coudekerque-Village), Spikere (Spycker) ou Loo berga (Looberghe)<ref name="aymard">Aymard Drieux et Yves Lemaire, Brouckerque, Coppenaxfort, 2005, Modèle:ISBN.</ref>.

Le nom de Saint-Willebrod provient du saint du même nom, Willibrord d'Utrecht : une chapelle placée sous le patronage du saint y est construite, à l'endroit où il est réputé avoir débarqué après avoir traversé la Manche vers 690<ref name=":1">Modèle:Ouvrage.</ref>.

Prospérité et misère au Moyen Âge

En 1114, existe à Gravelines une église Saint-Nicolas d'abord dépendante de la paroisse de Bourbourg : cette année là, [[Jean Ier de Warneton|Jean {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }} de Warneton]], évêque de Thérouanne autorise, à la prière de l'abbé Lambert de l'abbaye de Saint-Bertin de Saint-Omer, l'établissement d'un cimetière près de l'église, contre paiement d'un cens annuel à l'abbaye et à l'évêque<ref>Alphonse Wauters,Table chronologique des chartes et diplômes imprimés concernant l'histoire de la Belgique, 10 volumes en 11 tomes, Bruxelles, 1866 à 1904. Tome 2 Année 1114</ref>. L'abbaye possède le patronat de Gravelines (le contrôle de l'église de la paroisse) : en 1230, le pape [[Grégoire IX|Grégoire Modèle:IX]] accorde à l'abbé et aux religieux de l'abbaye le droit de présenter à l'évêque (de Thérouanne) deux prêtres de plus pour desservir les grandes paroisses, notamment Gravelines et Loon), dont ils ont le patronat. La tutelle de Saint-Bertin n'est pas toujours vécue sereinement : en 1233, des arbitres venus de Cambrai sont chargés de trancher un différend entre le curé de Gravelines et l'abbaye<ref>Wauters, Modèle:Op. cit., Tome VII, Modèle:2e partie, Années 1230 et 1233.</ref>.

Vers le milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, le comte de Flandre, Thierry d'Alsace, décide de donner à son domaine une porte sur la mer<ref>Modèle:Article.</ref>.

Il y établit un port, alors qu'à ce moment, Gravelines n'est qu'un petit village de pêcheurs, en canalisant les eaux de l'Aa (il prolonge jusqu'à la mer le canal creusé par Baudouin VII depuis Watten en 1115<ref name=":1" />) et y fait construire une maison forte qui lui sert de résidence. Créée entre 1159 et 1163, la ville reçoit d’abord le nom de Nieuwpoort (« Nouveau Port ») puis celui de Graveningis, l’une des anciennes appellations de cette contrée, nom qui va progressivement se transformer en Gravelines. Thierry d'Alsace meurt à Gravelines en 1168, et son fils Philippe d'Alsace poursuit les travaux entrepris. En 1183, le comte Philippe d'Alsace exempte les habitants de Bourbourg de tout tonlieu (impôt sur les marchandises) dans le nouveau port dit Greveningh<ref>Alphonse Wauters, Modèle:Op. cit., Année 1183</ref>.

En 1164, Thomas Becket, en conflit avec son roi Henri II, roi d'Angleterre, aurait débarqué en France à Gravelines<ref>Henri Piers Modèle:Op. cit. page 97</ref>.

Gravelines fait partie du domaine foncier des comtes de Flandre : ceux-ci gardent en effet dans leurs propriétés le territoire de même que Dunkerque, Bourbourg.... Par le jeu des partages et successions, la ville passe ensuite dans les propriétés de Robert de Cassel et de ses descendants, puis dans celles de la Maison de Luxembourg avant de finir dans la Maison de Bourbon (voir ci-dessous).

En 1211, l'abbesse de l'abbaye Notre-Dame de Bourbourg prête à Guy de Gravelines une somme de 125 livres, en échange d'une redevance de 40 rasières de froment que le monastère prélèvera dorénavant sur la terre de Bonehem, tenue par Guy en fief du monastère<ref>Alphonse Wauters, Modèle:Op. cit., Tome 3, Année 1211.</ref>

La ville se voit également dotée d'un magistrat (autorité municipale des anciennes communes) par une charte de Modèle:Date- octroyée par Marguerite de Constantinople, comtesse de Flandre, confirmée par son fils Gui de Dampierre<ref>Henri Piers Modèle:Op. cit. page 113</ref>. Elle reçoit un territoire recoupant en partie la paroisse correspondante, ce qui provoquera des litiges avec le magistrat de Bourbourg. La ville de Gravelines se retrouve en effet propriétaire de terres dépendant de la Châtellenie de Bourbourg et le magistrat de Bourbourg exigeait d'elle d'acquitter les impositions en vigueur dans la châtellenie alors que la ville était exemptée de celles ci sur son territoire. Gravelines finit par avoir gain de cause<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

En 1262, Marguerite de Constantinople accorde aux communes de La Rochelle, Saint-Jean d'Angély, et Niort, ainsi qu'aux marchands du Poitou et de Gascogne, qui se rendront à Gravelines, des franchises, afin de favoriser l'accroissement de cette ville et de son port (l'objectif de cette mesure est que les bénéficiaires évoqués utilisent Gravelines pour leur commerce avec le nord de l'Europe, dont l'Angleterre)<ref>Stanislas Bormans, Joseph Halkin, Table chronologique des chartes et diplômes imprimés concernant l'histoire de la Belgique, 10 volumes en 11 tomes, Bruxelles, 1866 à 1904. Tome XI, Modèle:2e volume, Année 1262.</ref>. La comtesse cherche clairement à aider au développement de Gravelines.

Port de pêche aux harengs, port de transit pour le sel, les fruits et le vin, Gravelines acquiert une place de tout premier ordre et une grande prospérité d’autant que les terres environnantes s’assèchent, permettant ainsi le développement de la culture et de l’élevage. Le commerce qu'y entretiennent les marchands de Saint-Omer, permet à la nouvelle ville de devenir un important port sur le littoral.
La ville semble connaître la prospérité grâce au commerce et à la pêche mais elle est très vite confrontée aux tourments de l’Histoire. En effet, à de multiples reprises, Gravelines se fait ravager pour des raisons politico-militaires.

Dès le Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, les activités de la cité déclinent. L'ensablement de l'estuaire de l'Aa rend le port difficile d'accès. La ville peine également à se remettre des raids français effectués à plusieurs reprises par les soldats de Philippe Auguste et de Philippe le bel.
Le 13 juin 1310, le Parlement de Paris condamne Walter, bailli de Bourbourg et les maires, échevins et jurés de Gravelines à payer des amendes pour avoir attaqué et emprisonné deux jurés et deux échevins de Saint-Omer, qui étaient sous le sauf-conduit du roi de France (les mis en cause, contestaient les privilèges dont les maires, échevins et habitants de Saint-Omer se prévalaient à Gravelines, privilèges confirmés par le Parlement<ref>Wauters, Tome VIII, Année 1310.</ref>.

En 1328, quasi toute la Flandre (y compris Bourbourg, Bergues, Mardick, Gravelines, Bailleul, Dunkerque, Bruges, Courtrai, Ypres etc.) se révolte contre le comte de Flandre Louis de Nevers, les villes sont excommuniées. Le roi de France Philippe VI de Valois secourt le comte et écrase les Flamands à la bataille de Cassel. En 1329, le roi autorise l'archevêque de Reims, l'évêque de Senlis et le doyen de Rouen à lever l'interdit (l'excommunication) encouru du chef d'infraction à la paix<ref>Wauters, Tome IX, Année 1329.</ref>.

En 1360, le traité de Brétigny, en accordant à l'Angleterre Calais et le Comté de Guînes, met Gravelines à la frontière du territoire anglais, le territoire va souffrir des fréquentes incursions des Britanniques en Flandre et des actions en représailles des comtes de Flandre puis ducs de Bourgogne. La ville se relève lentement, un nouveau chenal est creusé au nord-est de la ville.

Au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, elle est le théâtre de la réconciliation des maisons d'Orléans et de Bourgogne, où Philippe réconcilié emmène le duc d'Orléans à Saint-Omer, où il lui fait épouser Marie de Clèves, dont il paye la dot.

La porte d'entrée des Pays-Bas

Fichier:0 Gravelines - Pont de l'Arsenal et place Charles Valentin.jpg
Pont de l'Arsenal et place Charles Valentin.

Gravelines est une ville frontière située sur le fleuve de l'Aa qui sert de limite entre la Flandre et le Calaisis. Enjeu stratégique, elle est d'abord fortifiée par les ducs de Bourgogne. Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, l'empereur Charles Quint fait réédifier le château et lance un vaste programme de bastionnement. A Gravelines, Charles Quint et Henri VIII, roi d'Angleterre, scellent en 1520 leur alliance après l'échec de la rencontre François Ier, roi de France, Henri VIII au Camp du drap d'or. Philippe II, fils de Charles Quint, continue les travaux et fait construire sur la dune le fort qui portait son nom (en ruines au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle).

À la suite de la disparition du diocèse de Thérouanne en 1553, Gravelines dépend du diocèse de Saint-Omer<ref name=":022">Mémoire de la Société dunkerquoise pour l'encouragement des sciences, des lettres et des arts, 1862-1864, neuvième volume, p. 66, lire en ligne.</ref>.

À cause de son enjeu et de sa situation géographique, la forteresse de Gravelines fut à de nombreuses reprises attaquée :

  • mai 1213, Philippe Auguste choisit le site de Gravelines pour embarquer son immense armée en vue d'envahir l'Angleterre. Attendant l'arrivée du comte de Flandre, le roi y demeure un mois. Le Modèle:Date-, le prélat du pape débarque à Gravelines et lui annonce qu'Innocent III a condamné l'invasion de l'Angleterre. Le débarquement est annulé, le roi décide de retourner son armée contre la Flandre qui ne s'est pas ralliée à son entreprise.
  • En 1302, sous Philippe le Bel, Oudard de Maubuisson prend la ville et la saccage à nouveau pour venger la défaite des Français à Courtrai (bataille des éperons d'or)<ref>Henry Piers Modèle:Op. cit. page 98</ref>.
  • Du Modèle:Date- au Modèle:Date, Henry le Despencer, évêque de Norwich entreprend une expédition en Flandre qui commence et se termine à Gravelines libérée par l'intervention du roi de France Charles VI (croisade d'Henri le Despenser).
  • En 1405, les Anglais en guerre contre le Duc de Bourgogne attaquent Gravelines. Le Comte de Saint-Pol qui s'y était enfermé se rend après une résistance extrême, qui affaiblit de nouveau la ville, rapidement reprise par les Bourguignons qui s'empressent de renforcer ses fortifications<ref>Henri Piers Modèle:Op. cit. page 100</ref>.
  • Le 13 juillet 1558, le comte d'Egmont gagna, au profit des Espagnols, une grande bataille sur les Français. Après la prise de Calais par le duc de Guise, une offensive française avait été lancée sur la Flandre par le maréchal de Thermes (bataille de Gravelines). Le Modèle:Date-, accord est fait à Gravelines par les commissaires du roi de France et d'Espagne, sur la nouvelle frontière entre les deux pays ; Près de l' écluse d'Oye, le fort construit par les Espagnols doit être démoli (ils s'y engagent) et « les bâtiments et couvertures de nouvel faits sur ladite, et sur le milieu du pont d'ycelle sera remise la barrière. »<ref>Ephémérides sur l’histoire de Calais et de ses environs par J. Goutier</ref>
  • En 1576, la pacification de Gand qui clôt provisoirement la crise religieuse née du développement du protestantisme dans la région (Guerre de Quatre-Vingts Ans) remet en gage à [[Guillaume Ier d'Orange-Nassau|Guillaume {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }} d'Orange-Nassau]] les places de Dunkerque, Gravelines, Nieuport, alors que le reste de la Flandre reste sous domination des Espagnols catholiques, lesquels poursuivent les persécutions religieuses<ref>Annuaire Ravet Anceau Département du Nord, Arrondissement de Dunkerque Année 1979</ref>.
  • Le 29 juillet 1588, l'Invincible Armada est attaquée par des brûlots anglais au large de la ville, ce qui oblige les Espagnols à se dérouter vers la mer du nord (Bataille de Gravelines).

Antoine de Bourbon prince du sang de la maison capétienne de Bourbon est seigneur foncier de la ville de Gravelines par héritage successif depuis son lointain ancêtre Yolande de Flandre. Ainsi son fils, Henri IV et tous les rois Bourbons jusqu'à Louis XVI sont seigneur de Gravelines à titre personnel. C'est pourquoi, lors de la conquête de la Flandre par Louis XIV en 1658, celui-ci maintiendra les privilèges de Gravelines justifiant son acte par le fait qu'ils furent accordés par ses ancêtres.

Fichier:Grevelingen.jpeg
Gravelines - 1641 (par Antoine Sandérus dans Flandria Illustrata)

Valentin de Pardieu, gouverneur de Gravelines en 1574<ref>Collection des mémoires relatifs à l'histoire de France, page50, de Claude Bernard Petitot et Alexandre Petitot</ref> opte pour le parti espagnol durant la guerre d'independance des Pays-Bas et doit défendre à plusieurs reprises la cité contre les confédérés, les Français et les Anglais.

Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, la place connaît une série de conflits qui la détruisent. Gaston, frère de Louis XIII assiège et prend la place en 1644. L'archiduc Léopold assiège la citadelle et la prend en 1652. En 1654, les trois quarts des habitations sont détruites par l'explosion de la poudrière du château. Enfin, attaquée de nouveau en 1658, elle est reprise par Turenne après la victoire de la bataille des Dunes, le maréchal de La Ferté et le futur maréchal de Vauban<ref>Modèle:Ref-Vauban-Intelligence, Modèle:P..</ref>.

Gravelines, ville française

Fichier:0 Gravelines - Fort de Vauban (1).jpg
Les fossés, le pont-levis, les murs d'enceinte ouest.

Après le traité des Pyrénées (1659), Gravelines reste définitivement à la France mais ses murs perdent de leur valeur du fait du recul de la frontière. La ville demeure une ville de garnison jusqu'au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Vauban la fortifie et donne à la citadelle son aspect quasi définitif, Gravelines fait partie des sites majeurs fortifiés par le futur maréchal.

Louis XIV passe plusieurs fois par Gravelines, il y couche en 1662, et y passe en 1670-1671, et encore en 1680<ref>Henri Piers Modèle:Op. cit. page 108</ref>.

La ville connait une période de paix mais reste à la merci des évènements accidentels ou naturels : peste en 1666, incendie qui la détruit quasi totalement en 1694, inondation en 1699 de même que Calais après une tempête hors norme<ref name=":2">Henri Piers Modèle:Op. cit. page 109</ref>.

Au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, d'importants travaux sont effectués pour curer l'Aa, construire des écluses, afin de prévenir les inondations et d'améliorer la situation du port<ref name=":2" />.

Gravelines voit encore passer le roi Louis XV se rendant à Furnes en 1744. En 1810, Napoléon Ier vient en personne inspecter la situation de la côte et des ports sur la Manche et la Mer du Nord<ref name=":3">Henri Piers Modèle:Op. cit. pages 111-112</ref>.

Avant la Révolution française, Gravelines, dépendant du diocèse de Saint-Omer, compte plusieurs institutions religieuses : un hôpital géré par des religieuses, un couvent des récollets, un couvent de Sœurs Noires, et un couvent de clarisses anglaises fondé en 1620<ref name=":3" />.

En Modèle:Date-, se crée à Gravelines, une loge maçonnique, qui reçoit ses lettres de constitution de la loge dunkerquoise de Saint-Jean de l'Amitié et Fraternité, (Franc-maçonnerie à Dunkerque), habilitée par la grande loge de France à autoriser une telle création « dans le département maritime de la Flandre française ». La loge gravelinoise reçoit le nom de loge Saint-Jean-du-Désert, le frère Bexon est désigné vénérable<ref>Raymond de Bertrand, « Monographie de la rue David d'Angers à Dunkerque », dans Mémoire de la société dunkerquoise pour l'encouragement des sciences, des lettres et des arts, Années 1858-1859, p. 262-264, lire en ligne.</ref>. En 1815, la loge locale porte le nom de La Philadelphie<ref>Raymond de Bertrand, « Monographie de la rue David d'Angers à Dunkerque », dans Mémoire de la société dunkerquoise pour l'encouragement des sciences, des lettres et des arts, Années 1858-1859, p. 282, lire en ligne.</ref>.

Au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, Le phare est au bout d'une longue perche, et mal-aisément aperçu de loin, il induirait plutôt les marins en erreur, et ne serait propre qu'à causer des naufrages, mais (en 1825) « malgré le mauvais état de son port, Gravelines fait un commerce assez considérable avec l'Angleterre. Ce commerce consiste en beurre, en noix, en pommes et surtout en œufs. Des barques et des charrettes arrivent tous les jours chargées de ces objets ; elles viennent de l'intérieur de la France et jusque des environs de Paris ; on en forme la cargaison de bâtiments de trente à quarante tonneaux, qui partent régulièrement toutes les semaines pour Douvres et pour Londres. Les œufs valent quelquefois 70 à 80 fr. le mille. La quantité qu'on en exporte fait croire aux habitants (aux Flamands) que les Anglais ne peuvent se passer d'omelettes, et l'on ne manque jamais à Gravelines de leur en servir, quand ils débarquent directement dans ce port, ou qu'ils y passent, soit en allant de Calais à Dunkerque, soit en retournant de Dunkerque à Calais (Le seul département du Nord peut fournir par an 53 à 54 millions d'œufs, dont la majeure partie se consomme dans le pays ; le reste passe en Angleterre) »<ref>Description du département du Nord Par François Joseph Grille (d'Angers) paris, Ed Sazerac & Duval, 1825-1830 (livre commencé en 1824)</ref>.

En 1803, dans la continuité de l'époque antérieure à la Révolution, se tient dans la ville une grande foire annuelle pour toutes marchandises avec foire à bestiaux le Modèle:1er jour; cette année-là, elle a eu lieu du Modèle:1er au 9 fructidor (fin août)<ref>Annuaire statistique du département du Nord pour l'an XI de la République 1802-1803, p. viij, lire en ligne.</ref>. S'ajoutent à cela deux francs marchés (marché où les ventes sont dispensées de taxes) aux bestiaux en floréal (mai) et fructidor. Enfin se tient chaque décade (période de dix jours du calendrier républicain) un marché pour grains, petits animaux et légumes<ref>Annuaire statistique du département du Nord pour l'an XI de la République 1802-1803, p. ix, lire en ligne.</ref>.

En 1802-1803, pour ses transports intérieurs, Gravelines peut profiter des diligences Dunkerque-Calais. Celles qui se rendent à Calais prennent les voyageurs pour Paris. Peuvent être utilisés les transports reliant Dunkerque à Boulogne-sur-Mer<ref>Annuaire statistique du département du Nord pour l'an XI de la République 1802-1803, p. 217, lire en ligne.</ref>.

En 1866 la Société Centrale de Sauvetage des Naufragés y installe une station de sauvetage. Le canot sera dirigé jusqu'en 1883 par Joseph Leprêtre pilote du port qui finira adjoint au maire puis maire de Grand-Fort-Philippe<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

En 1888, Gravelines dispose d'une gare située sur la ligne de chemin de fer Bourbourg-Calais via le Pont d'Oye-Marck<ref>Journal de Bourbourg Année 1888</ref>.

Au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, Gravelines voit la ressource halieutique locale se raréfier. Modèle:Citation commente F.J. Grille<ref>Description du département du Nord Par François Joseph Grille (d'Angers), Paris, Éd. Sazerac & Duval, 1825-1830 (dans les pages consacrées à Gravelines)</ref>.
Les hameaux extra-muros se développent néanmoins grâce à la pêche en Islande. L'un d'entre eux, Grand-Fort-Philippe est devenue commune autonome en 1884. Un chantier naval y était renommé pour la construction de petits navires ; il « fait venir son bois de la Norvège, en attendant que nos directeurs-généraux des forêts aménagent celles que nous possédons encore, et en fassent planter de nouvelles » précise F.J. Grille en 1825.

Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle

L'application du décret du Modèle:Date-, prévoyant que soit établi un inventaire des biens des églises (Querelle des inventaires dans le cadre de la loi de séparation des Églises et de l'État) donne lieu à des bagarres à Gravelines entre fidèles et fonctionnaires chargés de dresser l'inventaire le Modèle:Date-<ref>Cent ans de vie dans la région, Tome 1 : 1900-1914, éditions la Voix du Nord, 1998, page 49</ref>.

Pendant la première guerre mondiale, Gravelines est à l'arrière du front qui part de Nieuport, suit le cours de l'Yser vers les monts des Flandres. En 1916 et 1917, la ville est le siège d'un commandement d'étapes, organisme dépendant de l'armée organisant les déplacements et cantonnements des troupes de l'arrière. Il est dirigé en fin septembre 1916 par un commandant. On y trouve un dépôt de chevaux malades, un hôpital temporaire,...,on y répartit entre les communes concernées des travailleurs agricoles (136 en 1916), on y décide la fermeture temporaire de certains cabarets lorsqu'ils n'obéissent pas aux consignes de ne pas servir à boire aux soldats à certaines heures. Du commandement dépendent divers communes où les troupes font séjour : Bourbourg-Ville et Bourbourg-Campagne, Holque, Craywick, Saint-Georges-sur-l'Aa, Grand-Fort-Philippe, Saint-Pierre-Brouck, Cappelle-Brouck, Loon-Plage, Grande Synthe (jusqu'en mai 1917, la commune passe ensuite au commandement d'étapes de Spycker), Oye-Plage, Marck<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Fin septembre 1916, sont donc retrouvées à Gravelines 23 officiers, 800 hommes de différents régiments et armes, 300 chevaux et 25 voitures<ref name=":4">Journal du commandement d'étapes du 29 au 30 septembre 1916 disponible sur le site web https://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr//</ref>. Des troupes belges stationnent en 1916-1917 dans quasi toutes les communes du commandement d'étapes, des troupes anglaises sont retrouvées dans le camp de Zenneghem sur Saint-Pierre-Brouck, certaines stationnent également temporairement à Gravelines, Loon-Plage et Grand-Fort-Philippe<ref name=":4" />. Une note de service du 29 juillet 1917 ordonne la suppression de l'éclairage public et le masquage de l'éclairage privé en raison de la présence d'avions et de zeppelins<ref>Commandement d'étapes de Gravelines. Journal des marches et opérations. Période de janvier à septembre 1917, p. 65, https://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/.</ref>, une note du 4 août ordonnant l'extinction des lumières en cas d'incursion d'aéronefs<ref>Commandement d'étapes de Gravelines. Journal des marches et opérations. Période de janvier à septembre 1917, p. 71. :https://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/.</ref>.

Le Modèle:Date le canot de sauvetage de la Société Centrale de Sauvetage des Naufragés se porte au secours d'une baleinière occupé par 6 militaires fuyant Dunkerque. Lorsque le canot dirigé par Edouard Brunet rentre au port les allemands sont déjà présents et ils doivent leur remettre les militaires<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Le Modèle:Date-, est vendu à Gravelines, le Saint-Jehan, dernier navire à pratiquer la pêche en Islande, marquant la fin d'une époque<ref>Cent ans de vie dans la région, tome 3 : 1939-1958, La Voix du Nord éditions, hors série du 17 juin 1999, p. 37</ref>.

Un accident d'autocar survenu le Modèle:Date- provoque un grand émoi dans la ville de Gravelines : un car de touristes, venu de Gand, tombe dans l'écluse et on dénombre trente-cinq personnes noyées<ref>Cent ans de vie dans la région, tome 3 : 1939-1958, La Voix du Nord éditions, hors série du 17 juin 1999, p. 57</ref>.

Aujourd'hui, Gravelines n'est plus la ville réputée miséreuse qu'elle fut durant une grande partie de son histoire. L'installation de la plus grande centrale nucléaire d'Europe (six réacteurs) sur son territoire a complètement métamorphosé sa physionomie, notamment grâce à la taxe professionnelle versée par EDF.

En 2006, lors de la construction de logements sur l’îlot Carnot situé à proximité de la porte orientale de l’enceinte du bas Moyen Âge à l’embouchure de l’Aa, des fouilles ont permis la découverte d'habitats médiévaux le long de la rue de Dunkerque<ref>rapport d'activité 2006 de l’Inrap page 104</ref>.

Politique et administration

La ville est membre de la communauté urbaine de Dunkerque (Dunkerque grand littoral).

Fichier:LocatieGrevelingen.PNG
Gravelines dans son canton et son arrondissement

Tendances politiques et résultats

Modèle:Article connexe Modèle:…

Liste des maires

Maire de 1802 à 1807 : N. Bernard Debette<ref name=":32">Annuaire statistique du département du Nord pour l'an XI de la République 1802-1803, p. 42, lire en ligne.</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.Modèle:ÉluDébutModèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluDonnées Modèle:ÉluFin

Politique environnementale

La commune est labellisée France station nautique<ref>Modèle:Lien web.</ref> et a été classée quatre fleurs au concours des villes et villages fleuris<ref>Site officiel des Villes et Villages Fleuris</ref>.

Jumelages

La commune entretient des relations de jumelage avec<ref>Jumelages de Gravelines sur l'atlas français de la coopération décentralisée et des autres actions extérieures du ministère des Affaires étrangères, consulté le 12 janvier 2013.</ref> :

Il est à noter que la commune est l'une des rares de France (avec Paimpol) à entretenir des relations de coopération avec une ville islandaise.

Population et société

Démographie

Évolution démographique

Modèle:Population de France/section

Pyramide des âges

La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à Modèle:Nobr s'élève à 37,8 %, soit en dessous de la moyenne départementale (39,5 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à Modèle:Nobr est de 23,8 % la même année, alors qu'il est de 22,5 % au niveau départemental.

En 2018, la commune comptait Modèle:Unité pour Modèle:Unité, soit un taux de 50,56 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,77 %).

Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

Modèle:Pyramide des âges communes de France

Manifestations culturelles et festivités

Fichier:0 Gravelines - Les jardins de l'Arsenal 1.jpg
Les jardins de l'Arsenal.
  • Les bals de carnaval
  • Les journées eurorégionales des villes fortifiées (Modèle:3e d'avril)
  • La procession nautique du Modèle:Date-
  • Le Son & Lumière (dernière quinzaine du mois d'août)
  • Les journées européennes du Patrimoine (Modèle:3e de septembre)
  • La fête des Islandais (dernier week-end de septembre)
  • Le Marché de Noël

Sports

La ville dispose de nombreuses infrastructures sportives. Le ministère des sports a décompté 103 équipements sportifs sur le territoire de la commune en 2013<ref>Modèle:Lien web.</ref>. On compte deux piscines, un boulodrome, une salle de billard, une salle de boxe, une salle de tennis et squash, une piste de karting, un terrain de rugby, une base de char à voile, sept salles multisports, une base d’aviron, quatre terrains de foot et un stade de foot.

Équipements sportifs :

  • Le PAarc des Rives de l'Aa : espace multifonctionnel consistant en une base de loisirs et de sports de plein air. De dimension olympique (longueur Modèle:Unité, largeur Modèle:Unité, profondeur Modèle:Unité), le stade nautique répond aux normes des fédérations internationales et accueille depuis le printemps 2011 des équipes locales, régionales et nationales d'aviron, de canoë-kayak, de triathlon ou de natation longue distance en stage d'entraînement, ainsi que des compétitions d'envergure régionale, nationale et internationale.
  • Centre équestre : intègre également une ferme animalière (entrée gratuite) avec de nombreuses activités ludiques et pédagogiques ainsi que des activités nature en saison (parcours aventure dans les arbres, mini-golf, tir à l'arc et course d'orientation)
  • Sportica : salle de basket-ball et espace international des sports et des loisirs
  • La base nautique et de plein air Jean-Binard<ref>Modèle:Lien web.</ref> : propose des activités sportives et de plein air telles que la voile, l'engin tracté, le char à voile, le kayak, la pirogue, le longe-côte, la pêche, le kitesurf et le stand up paddle.

Équipes et associations sportives :

Randonnées pédestres

Plusieurs randonnées pédestres sont possibles à Gravelines

Médias

La radio Delta FM est née de la libéralisation des radios FM en 1981 et de la volonté de la ville de se doter d’une radio locale. Le projet, confié à l'époque au directeur du centre socioculturel de Petit Fort Philippe<ref>Le centre social est maintenant devenu la maison de quartier de Petit Fort Philippe, l'une des quatre maisons de quartier de l'association Atouts Ville</ref>, se développe dès l’année 1984 avec le concours de salariés et de bénévoles de divers ateliers et activités du centre socioculturel et d'autres associations gravelinoises, tant pour les animateurs de la radio que pour les techniciens. La fréquence d’émission de Modèle:Unité fut attribuée et son premier emplacement fut chemin du Guindal, le long de la ligne de chemin de fer et environné par les champs, aujourd'hui située au cœur du complexe sportif Sportica.

Le choix du type d’antenne et sa construction sont confiés à des membres du club radioamateur F6KTV du centre socioculturel. Deux missions leur sont confiées :

  1. Exploiter au mieux la puissance autorisée car à l’époque les puissances permises à l’antenne sont faibles,
  2. Maîtriser la couverture d’un territoire minutieusement défini avec la condition de ne pas interférer avec les autres radios locales du littoral, notamment les radios de Dunkerque et de Calais, donc des lobes de rayonnement réduits dans ces deux directions.

D'où le choix fait par les radioamateurs de concevoir une antenne émettrice bidirectionnelle de type « rideau » orientée vers Arras avec couverture latérale réduite<ref>Tout au plus entendait-on Delta FM à Loon-Plage et à Oye-Plage grâce aux lobes de rayonnement latéraux volontairement réduits par construction de l'antenne alors que, par les lobes de rayonnement principaux, la radio était parfaitement reçue jusque Arras.</ref>.

Dénommée Fréquence Delta à sa création, elle fut rebaptisée Delta FM dès 1986. Depuis, elle n'a cessé d'évoluer, de se professionnaliser, d'acquérir des moyens humains, techniques et d'infrastructures et surtout d'être à l'écoute du public afin de concevoir et de proposer les émissions qui en font aujourd'hui l'une des radios locales les plus écoutées de France.

Delta FM est toujours considérée par les Gravelinois comme leur radio locale. Elle a cependant su se restructurer pour se placer à la portée de ses auditeurs qui sont près de quatre-vingt-cinq mille à ce jour (2014). Elle est reçue sur un vaste territoire qui couvre le Dunkerquois, le Calaisis, le Boulonnais et l’Audomarois. Delta FM est devenue une radio de son temps avec une vingtaine de salariés, des antennes locales à Dunkerque, Boulogne et Saint-Omer. Delta FM émet toujours sur la bande FM<ref>sur Modèle:Unité à Dunkerque et Boulogne, Modèle:Unité à Saint Omer</ref>, elle dispose d'un site web<ref>Modèle:Lien web.</ref> et diffuse en continu sur le web.

Langue régionale

Sous la pression des rois de France, et surtout Louis XIV surnommé, en Flandre, « pit'je vierteen » (littéralement le petit quatorzième), les habitants de la région ont été plus qu'incités à abandonner la langue flamande. Cependant jusque 1845, à Gravelines comme à Loon Plage, Bourbourg, Saint Pierrebrouck, Saint Georges sur l'Aa, Clairmarais, St-Folquin, le Haut-Pont, St-Omer-Cappelle, Oye, Ruminghem et Vieille-Église, le peuple parlait encore le flamand de manière courante<ref>Histoire de Flandre, Eric Vanneufville, octobre 2016, édition Yoran</ref>.

D'autre part, le statut de place forte militaire française et l'activité commerciale très importante du port maritime et fluvial ont fait que la langue française s'est beaucoup plus développée à Gravelines qu'aux alentours. Aussi, dès le {{#ifeq:s | s | Modèle:Siècle | XVe{{#if:s| s }} }}-Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, l'administration française a exigé que les textes administratifs soient rédigés en langue française. Quelques documents rédigés en langue flamande persistent encore de nos jours en ce qui concerne les relations avec la ville de Bourbourg à propos de l'entretien de la voie navigable.

De plus, au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, une importante émigration en provenance d'Artois a fait que les habitants ont abandonné la langue flamande d'origine au profit d'un parler picard spécifique du littoral mais néanmoins parfaitement inter-compréhensible avec les autres formes parlées dans le reste du domaine linguistique picard.

Aujourd'hui il n'y a plus aucune famille gravelinoise en mesure de transmettre la langue flamande parlée à l'origine par leurs aïeux.

Comme tous les habitants des Hauts de France d'influence picarde, les gravelinois appellent « patois » leur forme de parler picard.

Économie

Fichier:Gravelines .jpg
La centrale nucléaire EDF

Au total, ce sont plus de Modèle:Nombre qui sont implantées sur la commune.

Un marché se tient chaque semaine le vendredi matin.

Culture locale et patrimoine

Lieux et monuments

Fichier:Gravelines Museum 01.jpg
La poudrière abritant l'actuel musée du dessin et de l'estampe dans l'enceinte de l'arsenal
Fichier:G porteboulles.jpg
La porte aux boulles
Fichier:0 Gravelines - Citerne de la citadelle (2).jpg
La citerne de la citadelle.
Fichier:Photo de l'intérieur de l'église Saint Willibrord.jpg
Église Saint Willibrord de Gravelines, France
Fichier:G Varenne.jpg
La caserne Varenne
Fichier:Gare de Gravelines.jpg
La gare

Modèle:Article détaillé

Personnalités liées à la commune

Le Jean Bart

Fichier:Jean Bart et Forsin convoyant une flotte du Havre à Brest Yves-Marie Le Gouaz.jpg
Représentation du Jean Bart et le Forsin

En 1992, l'association Tourville lance un projet de construction d'un navire de guerre du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, le Jean Bart. Les travaux débutent en 2002. Il s'agit d'un vaisseau de ligne de Modèle:1er de Modèle:Nombre mesurant Modèle:Nombre de long<ref name=":0">Modèle:Lien web.</ref>. Sa construction devrait durer Modèle:Nombre. Le chantier se visite et pourrait constituer à terme une attraction touristique importante pour la ville comme l’Hermione à Rochefort (Charente-Maritime) achevée en 2014.

Héraldique

Modèle:Blason-ville-fr

Notes et références

Notes

Modèle:Références

Bibliographie

Cartes

Modèle:Références

Références

Modèle:Références nombreuses

Voir aussi

Modèle:Autres projets

Articles connexes

Liens externes

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