Sanctuaire d'Asclépios et théâtre d'Épidaure
Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Patrimoine mondial
Le sanctuaire d'Asclépios est un haut-lieu de la médecine grecque, situé en Argolide dans le dème d'Épidaure, à environ Modèle:Unité à l'ouest de la petite cité portuaire de Paleá Epídavros. Durant l'Antiquité, les pèlerins accouraient de toute la Grèce pour se faire soigner dans le sanctuaire d'Asclépios, dieu guérisseur. Ce lieu abritait des médecins très réputés. Comme dans tous les sanctuaires grecs, des épreuves sportives et théâtrales étaient organisées en l'honneur des dieux. On a retrouvé à Épidaure des vestiges importants d'équipements sportifs, mais le site est surtout célèbre pour son théâtre.
Le théâtre d'Épidaure a été édifié au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle Modèle:Av JCModèle:Vérification siècle ou au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle Modèle:Av JCModèle:Vérification siècle<ref name="sei"/> pour accueillir les Asclépiéia (ou jeux asclépiens), concours en l'honneur du dieu médecin Asclépios. Il a servi de modèle à de nombreux autres théâtres grecs.
Histoire
Modèle:Section à sourcer Le sanctuaire se trouve à Épidaure.
À l'époque classique, la renommée du sanctuaire d'Asclépios est très grande. On y pratique la médecine par les songes. Il comprend plusieurs bâtiments publics, dont un grand temple construit au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle Modèle:Av JCModèle:Vérification siècle En l'honneur d'Asclépios sont également organisés les Asclépiéia, des jeux panhelléniques pentétériques comprenant des courses de chevaux et, à partir du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle Modèle:Av JCModèle:Vérification siècle, des concours de poésie. Le culte d'Asclépios atteint son apogée à l'époque hellénistique.
Dès le début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle Modèle:Av JCModèle:Vérification siècle, une fête panhellénique avait lieu tous les quatre ans à Épidaure, au sanctuaire d'Asclépios, les Asclépiéia, qui combinaient épreuves gymniques et musicales.
Le théâtre a été construit à Modèle:Unité au sud-est du sanctuaire d'Asclépios, adossé à une colline ; le koilon (ensemble des gradins) se trouve à flanc de cette colline. Les travaux ont débuté vers 330 av. J.-C.
Le théâtre et le sanctuaire sont pillés en 267 ap. J.-C. par les Hérules, puis en 395 par les Goths d’[[Alaric Ier|Alaric {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }}]]. Cependant, les dégâts restent limités. De tous les théâtres antiques, le théâtre d'Épidaure est le mieux conservé. Il a donc été peu restauré. C’est grâce à la pinède qui recouvrait le théâtre qu'il n'a pas été détruit.
Un voyageur anglais, William Gell, relève le plan des ruines au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Commencée en 1881, la mise en valeur du site a été effectuée par les archéologues grecs avec le concours de l'École française d'Athènes.
Sanctuaire d'Asclépios
1. Théâtre ; 2. Cimetière ; 3. Katagogéion (accueil et logement des pèlerins) ; 4. Bains ; 5. Gymnase ou salles de restauration (Hestiatorion) ; 6. Odéon romain ; 7. Propylée du gymnase ; 11. Stade ; 14. Autel d'Apollon ; 15. Habitation des prêtres ; 16. Temple d'Asclépios ; 17. Tholos ; 18. Abaton ou enkoimétèrion (portique d'incubation) ; 29. Temple de Thémis ou d'Aphrodite ; 31. Propylée monumental ; 33. Citerne : 37. Portique de Kotys ; 36. Basilique chrétienne ; 38. Thermes romains ; 45. Anakéion (sanctuaire des Dioscures) ; 46. Villa romaine.
Code des couleurs :
Bleu : -VII / -Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle ; noir : -{{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | IVe{{#if:| }} }} / -Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle ; rouge : période romaine -{{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }} / Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle ; jaune : enceinte et portiques du sanctuaire principal ; marron : {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | IVe{{#if:| }} }} / Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle ; vert : éléments plus récents, remblayés.
Le sanctuaire d'Épidaure a été fouillé de 1879 à 1928 par l'archéologue grec Panagiotis Kavvadias, puis continuellement de 1948 à nos jours.
Propylée
La route venant du nord conduisait les pèlerins à l'entrée nord du sanctuaire, marquée par un propylée monumental de la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle Modèle:Av JCModèle:Vérification siècle, dont il subsiste un soubassement massif à deux rampes symétriques. Le propylée, inaccessible aux chars, avait deux façades symétriques d'ordre ionique, tandis que la toiture était soutenue par quatorze colonnes corinthiennes<ref name="sei">S. E. Iakovidis, Guide des musées et des sites archéologiques d'Argolide, Ekdotike Athenon, 1978, Modèle:P.</ref>.
Temple d'Asclépios
- Temple d'Asclépios
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Rampe d'accès et soubassement du temple d'Asclépios.
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Reconstitution de la façade du temple.
Le temple d'Asclépios, construit au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref>"Sanctuaire d'Asclépios", sur UNESCO [1], et "Épidaure : le célèbre sanctuaire et théâtre grec", sur Odysseum, Ministère de l'éducation nationale et de la jeunesse [2]</ref>, peut-être par l'architecte Théodotos, était un temple dorique hexastyle (6 x 11 colonnes) de Modèle:Dunité, décoré de frontons (Amazonomachie, Centauromachie, prise de Troie) et d'acrotères par le sculpteur Timothéos d'Épidaure. La statue de culte chryséléphantine était l'œuvre du sculpteur Thrasymédès de Paros.
Du temple, il ne subsiste que le soubassement et la rampe d'accès, ainsi que deux exèdres<ref name="sei"/>.
- Temple d'Asclépios: le décor sculpté
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Une Amazone combattant à cheval. Amazonomachie. Fronton Ouest.
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Victoire en vol. Timothéos
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Victoire en vol. Timothéos
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Néréide sur un cheval surgissant des eaux. Marbre pentélique. Acrotère droit du fronton ouest. Timothéos
Tholos
La tholos, œuvre de Polyclète le Jeune, est un temple rond de marbre blanc du milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle Modèle:Av JCModèle:Vérification siècle, à 26 colonnes doriques externes et 14 colonnes corinthiennes internes délimitant la cella. Le plafond à caissons était décoré de grandes fleurs sculptées, dont certaines, parvenues jusqu'à nous, sont exposées au musée. Le sol était couvert d'un dallage noir et blanc comportant en son centre une dalle blanche mobile qui donnait accès au sous-sol, conservée in situ. Ces fondations de Modèle:Unité de diamètre sont composées de murs et couloirs circulaires concentriques communiquant entre eux. Il est possible que la tholos soit le lieu où étaient conservés les serpents sacrés du dieu guérisseur Asclépios, de caractère éminemment chthonien<ref name="sei"/>.
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Murs concentriques des fondations de la tholos.
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Reconstitution de la tholos.
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La tholos en reconstruction (2022).
Abaton (portique d'incubation)
Ce bâtiment du Modèle:-s mini- / Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle Modèle:Av JCModèle:Vérification siècle, encore appelé abaton ou enkoimétérion (Modèle:Citation), est un long portique de Modèle:Unité de long et Modèle:Unité de large. Il subsiste des éléments de la structure dorique qui soutenait l'étage et quelques supports des couchettes où les pèlerins attendaient le rêve salvateur qui les guérirait de leurs maux<ref name="sei"/>.
Le portique d'incubation a été valorisé au début des années 2000 par des travaux d'anastylose.
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Vestiges et banquettes du portique d'incubation.
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Portique d'incubation (anastylose récente)
Hestiatorion, odéon
Le sanctuaire s'étend au sud par des établissements destinés à la restauration et à l'hébergement des pèlerins. Un vaste établissement de Modèle:Dunité, d'abord interprété comme un gymnase aux nombreuses salles<ref name="sei"/>, est plutôt identifié aujourd'hui comme un grand ensemble de salles de restauration (hestiatorion), précédées d'une entrée monumentale dorique hexastyle (propylon, partiellement anastylosé en 2008) et disposées autour d'une grande cour intérieure à péristyle<ref name="sei"/>.
À l'époque romaine, le propylon précédent a été remplacé par un petit temple d'Hygie — la Santé, fille d'Asclépios —, tandis que la cour intérieure était occupée par un odéon romain qui reste lisible, marqué par des restes de gradins, une orchestra en demi-cercle et des murs de brique<ref name="sei"/>.
Hôtellerie (accueil des pèlerins)
Modèle:Article détaillé Plus au sud, le vaste xénon ou katagogéion est un centre d'accueil et de logement des pèlerins. Le bâtiment carré du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle Modèle:Av JCModèle:Vérification siècle, de Modèle:Unité de côté, comptait 160 chambres réparties sur deux étages et donnant sur quatre cours à péristyle d'ordre dorique<ref name="sei"/>.
Stade
Modèle:Article détaillé Le stade, qui mesure Modèle:Dunité, est situé à l'ouest du sanctuaire. Il est de forme quadrangulaire, dépourvu de l'extrémité orientale arrondie habituellement prévue dans ce genre de bâtiments. La piste est bordée de rigoles d'écoulement des eaux et jalonnée de bornes espacées de Modèle:Unité, avec des lignes de départ et d'arrivée en dalles de pierre. Un couloir souterrain menait les athlètes vers des pièces privées et probablement vers une palestre. Des vestiges importants des gradins sont conservés des deux côtés<ref name="sei"/>.
Thermes romains
Au nord-est du site, les thermes romains ont été remaniés au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, pour la création de cellules de bains individuels. Ils montrent un complexe réseau d'écoulement des eaux.
Théâtre d'Épidaure
Le théâtre d'Épidaure est le mieux conservé et passe pour le plus accompli de tous les théâtres grecs antiques. Probablement construit au début du Modèle:Lien siècle av JCModèle:Vérification siècle<ref name="sei"/>, il est parvenu jusqu'à nous dans un état exceptionnel. Les gradins de calcaire gris, presque tous d'origine, n'ont été restaurés que sur les deux ailes. L'attribution traditionnelle de la construction du théâtre à Polyclète le Jeune, architecte de la tholos qui vivait au Modèle:Lien siècle av JCModèle:Vérification siècle, due à Pausanias<ref>Pausanias, 2, 27, 5 : texte grec, chapitre κζ', éd. M. Clavier, 1821, sur le site de Philippe Remacle</ref>,<ref>Pausanias, 2, 27, 5 : traduction française de M. Clavier, 1821, sur le site de Philippe Remacle</ref>, ne semble plus guère admise<ref name="sei"/>.
Le koilon, qui signifie le « creux », appelé aussi cavea en latin, formant l'ensemble des sièges des spectateurs, se développe en un hémicycle de 55 rangées de gradins, divisé en deux niveaux par un couloir appelé diazôma. Il était constitué, à l'origine, de 34 volées de gradins, pouvant accueillir Modèle:Nombre répartis sur 12 sections (kerkidès) séparées par 13 escaliers. Le niveau supérieur, ajouté au Modèle:Lien siècle av JCModèle:Vérification siècle, compte 21 gradins et 22 kerkidès. La capacité du théâtre se trouva ainsi portée à Modèle:Nombre<ref name="sei"/>. Il a été remarqué que les rapports entre les nombres de ces gradins des deux niveaux encadrent le nombre d'or (34/21 = 55/34 = 1,61..). Le sommet des gradins, d'un rayon de Modèle:Unité, se trouve situé à Modèle:Unité au-dessus de l'orchestra.
Des sièges d'honneur en pierre, pourvus de dossiers, occupent le premier rang (proédria), tout autour de l'orchestra. Lors de la construction, l'orchestra circulaire de terre battue, de Modèle:Unité de diamètre, circonscrite par des dalles de marbre, accueillait les acteurs aussi bien que le chœur des danseurs et des musiciens. La scène (skènè) quadrangulaire, dont on distingue encore les soubassements, fut ajoutée par la suite, ainsi que l'avant-scène (proskénion), avec ses 14 colonnes. Les portes d'entrée monumentales (parodoi) ont été reconstituées<ref name="sei"/>.
L'acoustique du théâtre d’Épidaure est justement renommée. Le moindre son produit au bas des gradins se propage jusqu'aux rangées supérieures. Les visiteurs en font traditionnellement l'expérience par des chuchotements, une chute de pièce de monnaie ou une allumette craquée en plein centre de l'orchestra, là où se trouve une dalle circulaire, réputée pour être l'autel (thymélé) du dieu Dionysos.
Festival d'Épidaure
Depuis 1954, le théâtre est le cadre du Festival d'Épidaure : tous les vendredis et samedis soir, de juin à septembre, ont lieu des représentations de drames antiques, comme les tragédies d'Eschyle et de Sophocle, mais aussi des spectacles lyriques (Maria Callas y interprète Norma de Bellini en 1960 ou, en 1961, Médée de Cherubini), ainsi que d'autres manifestations culturelles.
Musée d'Épidaure
Le musée d'Épidaure rassemble des sculptures et éléments architecturaux découverts sur le site.
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Propylée ionique, vers 280 Modèle:Av JC
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Statue d'Asclépios.
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Éléments du temple d'Asclépios.
Notes et références
Voir aussi
Articles connexes
Bibliographie
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Armin von Gerkan et Wolfgang Müller-Wiener, Das Theater von Epidauros, éd. W. Kohlhammer, Stuttgart, 1961 ;
- Modèle:MorThe ;
- M. Sève, « Les concours d'Épidaure », Revue des études grecques, 106 (1993), Modèle:P..
- P. Sineux, "Les récits de rêve dans les sanctuaires guérisseurs du monde grec: des textes sous contrôle", "Sociétés et Représentations", 23, 2007, Modèle:P..
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