L'Homme qui plantait des arbres
Modèle:Titre en italique Modèle:En-tête label Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Nouvelle
L'Homme qui plantait des arbres est une nouvelle écrite en 1953 par l'écrivain français Jean Giono pour Modèle:Citation, selon ses termes. Dans ce court récit, le narrateur évoque l'histoire du berger Elzéard Bouffier, qui fait revivre sa région, en Haute Provence, entre 1913 et 1947, en plantant des arbres. Bien qu'il s'agisse d'une fiction, la nouvelle parvient à inciter le lecteur à croire à l'existence réelle du berger et de sa forêt.
Écrite à la suite d'un concours du magazine américain Reader's Digest, la nouvelle a eu un retentissement mondial. Elle est aujourd'hui considérée comme un manifeste à part entière de la cause écologiste. En effet, le berger ne parvient pas seulement à créer une forêt : celle-ci a des conséquences sociales et économiques, qui permettent aux villages des alentours d'accueillir de nouvelles familles alors qu'ils étaient menacés de désertification. Avant même l'invention de la notion de développement durable, la nouvelle en donne ainsi une illustration poétique.
La nouvelle véhicule de nombreux messages : écologiques, humanistes, politiques. L'histoire d'Elzéard Bouffier est en effet considérée dans la littérature écologiste comme une parabole de l'action positive de l'homme sur son milieu et de l'harmonie qui peut s'ensuivre. La nouvelle est également une ode au travail, à l'opiniâtreté, à la patience, à l'humilité, et à la ruralité.
Le récit de Giono a donné lieu à un film d'animation canadien du même titre en 1987, réalisé par l'illustrateur Frédéric Back et lu par Philippe Noiret, et qui a obtenu plus de quarante prix à travers le monde.
L'Homme qui plantait des arbres est aujourd'hui reconnue comme une œuvre majeure de la littérature d'enfance et de jeunesse et elle est, à ce titre, étudiée en classe.
Résumé
Le narrateur, personnage anonyme, fait une randonnée dans une contrée située entre les Alpes et la Provence, Modèle:Citation<ref group="A" name="ref_auto_1">Modèle:P.757.</ref>, région désertique où plus rien ne pousse excepté la lavande. Il campe alors auprès d'un Modèle:Citation<ref group="A" name="ref_auto_1" />, au milieu d'une Modèle:Citation sans pareille, où pourtant la vie a jadis existé. Après une nuit de repos, il reprend son chemin mais manque bientôt d'eau. Il fait par chance la rencontre d'un berger silencieux nommé Elzéard Bouffier, qu'il prend, au début, pour Modèle:Citation<ref group="A">Modèle:P.758.</ref>. Celui-ci lui propose de passer la nuit chez lui. Le narrateur est impressionné par la bonne tenue de la demeure, bien construite en pierre, au toit en bon état, bien différente de l'abri précaire dont bien des bergers se contentent. Son estime à l'égard du berger augmente encore lorsqu'il constate la propreté du logis, le soin mis à entretenir, nettoyer, repriser... mais surtout combien calme et sereine est la vie de cet homme qui vit seul en compagnie de son chien et de son troupeau de moutons.
Alors que la nuit s'avance, le narrateur observe le berger occupé à examiner, classer, nettoyer puis sélectionner, Modèle:Citation<ref group="A">Modèle:P.759.</ref>. Il en choisit finalement cent, qu'il met de côté, puis va se coucher. Le lendemain, le narrateur, intrigué, demande au berger s'il lui est possible de demeurer chez lui une journée de plus. Le berger accepte puis prend la route avec son troupeau et son sac de glands. Le narrateur décide de suivre un chemin parallèle à celui du berger afin d'observer ce qu'il compte faire de ses glands. Ce dernier s'arrête enfin sur une petite clairière désertique et, à l'aide d'une Modèle:Citation, fait un trou dans lequel il met un gland, puis rebouche le trou. Le narrateur comprend qu'Elzéard Bouffier plante des chênes et, ce jour-là, il en plante cent, Modèle:Citation. Engageant de nouveau la conversation, le narrateur apprend qu'Elzéard plante depuis trois ans des arbres : Modèle:Citation<ref group="A">Modèle:P.760.</ref>.
La passion de cet homme consiste donc à planter des arbres, dans une parfaite solitude<ref group="variantes">Dans une variante, Giono explique que le berger n'est jamais fatigué par son action passionnée, Modèle:P.1411.</ref>. Le narrateur ne parvient cependant pas à lui donner un âge. Le berger entreprend de planter d'autres essences, parmi lesquelles des bouleaux, des hêtres et des frênes. Il entend métamorphoser la région en plantant des milliers d'hectares de surface sylvicole. Le lendemain, le narrateur quitte la compagnie du berger et l'année suivante il est appelé sur le front de la Première Guerre mondiale. Pendant quatre années passées dans les tranchées, il oublie Elzéard Bouffier et son incroyable passion. Mais, lorsqu'il décide de faire à nouveau une randonnée dans la région, le souvenir du berger silencieux lui revient.
Il retrouve le planteur, qui a changé de métier et qui est maintenant apiculteur (ses moutons étant en effet une trop grande menace pour ses plantations). Celui-ci lui fait visiter sa nouvelle forêt dont les chênes datent de 1910. La création d'Elzéard fait alors Modèle:Citation<ref group="A" name="ref_auto_3">Modèle:P.762.</ref> et impressionne le narrateur qui a le sentiment d'avoir sous ses yeux une œuvre de création divine : Modèle:Citation<ref group="A" name="ref_auto_3" />. Le milieu a littéralement changé et, même, la reproduction des arbres se fait dorénavant toute seule, le vent aidant à disperser les graines. La transformation de la contrée s'opère si lentement que personne ne s'en aperçoit.
Dès 1920, le narrateur rend régulièrement visite au berger solitaire, il constate ainsi la propagation des arbres, en dépit de quelques infortunes. Elzéard plante même d'autres essences, comme des érables. En 1933, le berger reçoit la visite d'un garde forestier, ce qui témoigne de l'importance de la forêt ainsi constituée au fil des années. Pour accélérer son projet, Elzéard Bouffier décide de fabriquer une maison afin de vivre au milieu des arbres. En 1935, le narrateur rend visite au berger en compagnie d'un ami garde forestier, à qui il dévoile le mystère de cette Modèle:Citation. Ce dernier jure de conserver le secret et voit en Elzéard Bouffier un homme qui a trouvé par cette activité Modèle:Citation<ref group="A">Modèle:P.764.</ref>.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, il est décidé de commercialiser le bois de la forêt, pour produire le charbon de bois qui alimentera les voitures à gazogène. Le projet avorte toutefois car la région est trop éloignée de tout circuit logistique. Le narrateur revoit une dernière fois le berger, en Modèle:Date-. Ce dernier a alors 87 ans<ref group="variantes">92 ans dans la première version, Modèle:P.1412.</ref> et il continue sa tâche de reforestation. Autour de lui, la région est revenue à la vie, notamment le village de Vergons où les habitants sont désormais plus nombreux, et surtout prospères et heureux. Ainsi, Modèle:Citation<ref group="A">Modèle:P.766.</ref>. Le narrateur a une dernière pensée pour le berger, sa générosité et son abnégation, qui font de sa réalisation Modèle:Citation. Enfin, Modèle:Citation<ref group="A">Modèle:P.767.</ref>,<ref group="variantes">Dans une variante, Giono fait en sorte que le berger puisse contempler son travail de sa fenêtre de l'hospice. Le narrateur, qui ne connait que son prénom, apprend sa mort par une bonne sœur. Banon n'est d'ailleurs pas mentionné, Giono n'évoque qu'un Modèle:Citation, Modèle:P.1412.</ref>.
Manuscrit
L'étude génétique textuelle du manuscrit renseigne sur les choix esthétiques de Giono. Le texte a été rédigé dans la nuit du 24 au Modèle:Date-, comme l'atteste le manuscrit originel. Ce dernier ne porte cependant aucun titre. C'est uniquement dans une copie dactylographiée (certainement elle-même une copie) qu'apparaît le titre « Le caractère le plus exceptionnel que j'ai rencontré », traduction-calque du libellé anglais pour l'appel de textes du Reader's Digest<ref group="C" name="ref_auto_12">Modèle:P.1405.</ref>. Le récit occupe cinq feuillets et l'écriture est serrée, comme à l'accoutumée chez Giono. Le texte a été remanié par la suite et quelques variations sont notables.
La première version met en scène un vieux berger provençal qui, en enfonçant des glands dans le sol, a fait pousser des forêts sur une contrée déserte et stérile<ref group="D">Modèle:P.8.</ref>. Giono décide toutefois de ne pas reprendre quelques éléments du premier synopsis, à savoir que ce berger intéresse les habitants en leur parlant de la beauté des arbres et de la « chanson du vent », ou qu'il ait « lutté contre le désir d'abattre les arbres, souvent par des actions très dramatiques ». Il renonce aussi à lui faire planter des fleurs ou à élever cinq cents paons. Enfin, la mention de la ferme du berger, nommée « Silence », puis « Le Paon », est biffée sur le manuscrit<ref group="D">Néanmoins, note Pierre Citron, les motifs des fleurs et des paons, de la ferme aussi, se retrouvent dans d'autres récits de Giono, dans Que ma joie demeure, Triomphe de la vie et Deux cavaliers de l'orage, Modèle:P.8</ref>. Dans cette première version, seul le prénom d'« Elzéard »<ref group="variantes">Le prénom d'« Elzéard », ou « Elzéar », est relativement courant en Provence, en raison de l'existence d'un Saint local, saint Elzéar de Sabran, Modèle:P.1410.</ref> apparaît, dans les dernières lignes.
Toutes les précisions géographiques, demandées par le magazine américain, ont été ajoutées dans une seconde version. Giono donne donc le nom de « Bouffier » au personnage, nom par ailleurs très courant dans la région, et il explique qu'il est décédé à Banon. Il s'agit de la seule indication toponymique réelle du texte, le village de Vergons existant mais il est trop éloigné de la contrée décrite dans le récit<ref group="C" name="ref_auto_10">Modèle:P.1406.</ref>. Dans cette seconde version, la fin a été intégralement réécrite. À l'origine, le narrateur-voyageur rendait visite une dernière fois au berger en 1945 puis il apprenait sa mort en 1952, celle-ci étant survenue un an auparavant. Giono a ajouté une description bucolique de la contrée, revenue à la vie grâce à l'action d'Elzéard Bouffier. Alors que dans la première version le berger agit pour lui-même puisqu'il finit par contempler de sa fenêtre de l'hospice de Banon ses forêts, dans la seconde, son action vise le bonheur de tous et la régénération de la contrée<ref group="C" name="ref_auto_10" />.
Le manuscrit montre par conséquent une volonté de simplification et de renoncement au style lyrique<ref group="D" name="ref_auto_14">Modèle:P.9.</ref>. Par rapport à son expérience enfantine, Giono a amplifié la réalité. D'abord, il a agrandi la Haute Provence<ref group="variantes">Aucune ferme de Haute Provence ne se situe à une journée et demie de marche. Il s'agit d'un exemple typique de Modèle:Citation, Modèle:P.1410.</ref> et a multiplié les arbres plantés. Elzéard Bouffier mentionne en effet cent mille arbres plantés en trois ans<ref group="variantes">Le berger comptait planter plus de deux millions d'arbres dont il comptait qu'au moins 300 000 survivent, Modèle:P.1411.</ref>, alors que la plantation ne peut avoir lieu que deux mois par an environ<ref group="C" name="ref_auto_12" />.
Genèse de la nouvelle
Commande
C'est à la suite d'une commande du magazine américain Reader's Digest, en Modèle:Date-, sur le thème « Le personnage le plus extraordinaire que j'ai rencontré » (« Modèle:Langue »), que la nouvelle naît<ref group="C">Modèle:P.1402.</ref>,<ref>Modèle:Citation (Modèle:Harvsp).</ref>. Giono communique avec le magazine par l'intermédiaire de l'agence littéraire Chambrun, de New York. Il écrit un premier synopsis d'une page et attend la réponse. Il reçoit le Modèle:Date- une lettre du Reader's Digest qui lui annonce que son texte a été présélectionné. Il doit ensuite leur faire parvenir le récit en entier, avant la fin du mois.
La première version complète est écrite par Giono dans la nuit du 24 et Modèle:Date-. Le Modèle:Date-, Jacques Chambrun transmet à Giono les remarques du magazine américain, qui ignore la notoriété de l'écrivain manosquin. Le comité de sélection exige que Giono identifie davantage le lieu de l'action et le personnage du berger, afin de convenir aux exigences du concours. Le magazine souhaite aussi que l'épilogue du récit soit optimiste et qu'il conclue sur la renaissance des villages de la contrée. Giono prend donc en compte ces directives et, le Modèle:Date-, fait parvenir son texte modifié. Il donne le nom d'« Elzéard Bouffier » au berger et localise la bourgade par le toponyme réel de Vergons. Il y ajoute une autre précision géographique : le berger meurt à l'hospice de Banon, à cent kilomètres du Vergons réel, près de Saint-André-les-Alpes.
Le magazine ayant des doutes sur la véracité des faits rapportés par Giono dépêche un représentant français, John D. Panitza, qui enquête dans la région décrite. Ne trouvant aucune information sur Elzéard Bouffier, il rencontre Giono en juin<ref group="C" name="ref_auto_11">Modèle:P.1407.</ref>. Ce dernier nie l'invention et donne des éléments probants à Panitza qui finit par enquêter, en vain, dans les registres de l'hôpital de Banon<ref>Modèle:Citation (Modèle:Harvsp).</ref>. Giono reçoit ensuite une lettre, le Modèle:Date-, dans laquelle le magazine refuse son texte en raison du doute sur l'existence du personnage d'Elzéard Bouffier<ref group="D" name="ref_auto_14" />,<ref name="P.Citron,p.152">Modèle:Ouvrage.</ref>. Giono étant délivré de tout contrat avec le Reader's Digest, une autre revue américaine, Vogue demande à publier le texte, ce que Giono accepte, sans demander de droits d'auteur. Le Modèle:Date-, L'homme qui plantait des arbres est publié, en anglais donc, sous le titre Modèle:Langue (L'homme qui plantait l'espoir et faisait pousser le bonheur<ref group="C">Rien ne permet d'affirmer que Giono ait pu accepter ce titre, choisi par la rédaction de Vogue, Modèle:P.1407.</ref>), dans Vogue<ref group="C" name="ref_auto_11" />. Après avoir été publiée dans Vogue, la nouvelle est éditée gratuitement à hauteur de 100 000 exemplaires aux États-Unis<ref group="C" name="Lettre" />.
Succès et traductions
La nouvelle est ensuite publiée dans d'autres revues, et en particulier dans des revues écologiques de langue anglaise d'abord. Selon Giono, ce succès aux États-Unis peut s'expliquer par le fait que son personnage de berger rappelle aux Américains leur propre héros national, John Chapman surnommé John Appleseed, Modèle:Citation<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Le texte est publié dans Modèle:Langue de l'été 1956, à Londres<ref group="C" name="ref_auto_8">Modèle:P.1408.</ref>, puis dans Modèle:Langue, Modèle:Langue et Modèle:Langue<ref group="C" name="ref_auto_9">Modèle:P.1409.</ref>. Des revues de langue allemande, Modèle:Langue (Zurich) et Modèle:Langue, la font ensuite paraître<ref group="C" name="ref_auto_9" />. Une édition italienne paraît en 1958, sous le titre Modèle:Langue. L'association américaine Modèle:Langue en réalise une brochure en 1966, préfacée par le sénateur Gaylord Nelson. Le magazine Vogue publie de nouveau le texte dans son volume anthologique Modèle:Langue de 1963<ref group="C" name="ref_auto_8" />.
Le texte apparaît ensuite dans des revues françaises<ref group="D" name="ref_auto_14" />. Sa première publication en langue française, sous le titre L'Homme qui plantait des arbres a lieu dans la Revue Forestière Française, en 1973 (no 6). C'est Aline Giono, la fille de l'écrivain, qui lui a donné ce titre, sur les indications verbales de son père<ref group="C" name="ref_auto_9" />. Le texte est publié par la suite dans Le Sauvage (no 15/16) de Modèle:Date-, mais aussi dans Centre Midi Magazine (Modèle:Date-). Le Bulletin de l'Association des amis de Jean Giono de Manosque publie le texte dans son no 5 de printemps-été 1975, accompagné de deux chroniques de Giono consacrées aux arbres, et de l'article de sa fille quant à la genèse de la nouvelle<ref group="C" name="ref_auto_9" />. C'est cet article qui va révéler le caractère fictif du texte, mettant ainsi au jour les manipulations de Giono pour laisser persister le mystère.
En dépit de la volonté de Giono de mettre le texte dans le domaine public, de nombreux éditeurs étrangers l'ont traduit et commercialisé dans le monde entier. D'après Giono, la nouvelle a ainsi été traduite en au moins douze langues, notamment en danois, finlandais, suédois, norvégien, anglais, allemand, russe, hongrois, espagnol, italien, yiddish, polonais<ref group="C" name="Lettre" />. En 1977, note Pierre Citron, la nouvelle a été plagiée, sous Modèle:Langue, en anglais, par Jesse Free. De même, des mouvements sectaires s'en sont emparés. En France, le texte apparaît dans la brochure intitulée « Changer le monde » éditée par « Les Enfants de Dieu »<ref group="C">Pierre Citron note que la fin de la nouvelle a été, dans cette version de propagande religieuse, modifiée. Le berger se voit ainsi attribué une pension de retraite par le gouvernement pour son action positive, Modèle:P.1409.</ref>. Jacques Chabot parle d'un Modèle:Citation, car c'est l'ouvrage de Giono le plus traduit et le plus médiatisé<ref group="B" name="ref_auto_6">Modèle:P.23.</ref>. Il s'agit de l'un des rares textes de Giono à avoir paru d'abord en traduction (en anglais d'abord)<ref group="C" name="ref_auto_13">Modèle:P.1403.</ref>. Cependant, rien ne prouve que les langues citées par Giono dans sa lettre au conservateur des Eaux et Forêts de Digne, monsieur Valdeyron, en 1957, sont exactes<ref group="C">Modèle:P.1408-1409.</ref>A ce jour, le texte a été traduit dans une cinquantaine de langues<ref>Modèle:Article.</ref>.
Alors que Giono ne la destinait pas en ce sens, la nouvelle a été rapidement considérée comme appartenant à la littérature de jeunesse<ref group="E">Modèle:P.5.</ref>.
Place de la nouvelle dans l'œuvre de Giono
Thème de la plantation d'arbres
Jean Giono, écrivain et cinéaste, a grandi en Provence, à Manosque, qu'il ne quitte qu'épisodiquement. Il décrit dans ses nouvelles et ses romans la population, les paysages et la vie provençaux. Son rapport avec l'environnement, son passé, sa participation en tant qu'appelé durant la Première Guerre mondiale, ainsi que l'exode rural dont il a été témoin dans l'arrière-pays provençal, l'ont conduit à cette œuvre humaniste et écologiste. Le berger Elzéard Bouffier est certainement un mélange entre la figure parentale de Giono et celle, typique, du Modèle:Citation<ref>Modèle:Citation (Modèle:Harvsp).</ref>. Selon Pierre Citron, avec L'Homme qui plantait des arbres, Giono a écrit Modèle:Citation<ref group="D">Modèle:Citation poursuit Pierre Citron, Modèle:P.9.</ref>.
Cette nouvelle correspond pourtant à un amour réel des plantations d'arbres. Le thème existe en effet depuis longtemps dans l'œuvre de Giono. Ainsi, il apparaît dans Sur un galet de mer (dès 1923), puis dans Manosque-des-plateaux (1930), dans Que ma joie demeure (1935) et dans Les Vraies Richesses (1942)<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Le motif se retrouve également dans Que ma joie demeure, lorsque le personnage de Bobi suggère de planter des amandiers rouges et des haies d'aubépines. Il fait ensuite une allusion à Jourdan concernant la plantation de chênes. Dans Les Vraies Richesses, Giono évoque les Modèle:Citation de la civilisation, au nombre de trois, dont la plantation d'arbres. Enfin dans Le Hussard sur le toit Angelo se demande si son action est plus patriote que celle du berger solitaire qui plante des glands, seul, en compagnie de ses bêtes<ref group="C">Modèle:P.1404-1405.</ref>.
L'écrivain évoque également cette passion dans deux chroniques de 1962, publiées dans Le Dauphiné libéré (la publication est posthume et est le fait d'Aline Giono)<ref group="C" name="ref_auto_13" />. Giono y répond à un correspondant non identifié, qui lui signale que, selon lui, planter des arbres est « une activité de riches ». L'écrivain manosquin répond qu'étant enfant, et malgré la pauvreté du ménage parental, il accompagnait son père dans les collines et plantait des glands<ref group="C">Giono insiste sur la gratuité de ces glands et des « cannes à bout ferré » utilisées pour les planter, Modèle:P.1403.</ref>.
Enfin, il existe une nouvelle du recueil Solitude de la pitié (1932) intitulée « Jofroi de la Maussan » qui narre une intrigue inverse à celle de L'Homme qui plantait des arbres. Le personnage, un berger de Maussa, est attaché à ses arbres qu'il doit vendre. Cependant, il ne se résout pas à ce que l'acheteur les déracine. Il s'y oppose mais finit par décéder<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Analyse de la nouvelle
Avec L'Homme qui plantait des arbres, Giono acquiert une posture résolument optimiste. Fable naïve pour certains, la nouvelle présente une conception écologiste assumée, qui contraste avec ses œuvres antérieures, dominées par la figure du dieu Pan. Il retrouve l'unité du cosmos, à travers les thèmes de la régénération naturelle et de la créativité humaine bienveillante. Les thèmes de la patience devant la nature (« Mais la transformation s'opérait si lentement qu'elle entrait dans l'habitude sans provoquer d'étonnement. »<ref group="A" name="ref_auto_2">Modèle:P.763.</ref>), des cycles des saisons (« Le vent aussi dispersait certaines graines. En même temps que l'eau réapparaissaient les saules, les osiers, les prés, les jardins, les fleurs et une certaine raison de vivre. »<ref group="A" name="ref_auto_2" />), du regard (« Il avait suivi son idée, et les hêtres qui m'arrivaient aux épaules, répandus à perte de vue, en témoignaient. »<ref group="A" name="ref_auto_3" />) et du silence (« J'étais littéralement privé de parole et, comme lui ne parlait pas, nous passâmes tout le jour en silence à nous promener dans sa forêt. »<ref group="A" name="ref_auto_3" />) sont des thèmes écologiques. La nouvelle présente donc une conception de l'unité du cosmos, et la contrée revivifiée par l'action d'Elzéard Bouffier ressemble à un vaste locus amoenus, c'est-à-dire à un lieu idyllique traditionnel de la littérature.
La symbolique de l'arbre, récurrente chez Giono, est liée à celle de l'ascension céleste, spirituelle, comme le rappelle Christian Morzewski<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Selon Jean-Pierre Jossua, la nouvelle témoigne du « second Giono », celui d'après 1929. En effet les nouvelles et romans du « cycle de Pan » dépeignent une nature mythologisée et qui fait face à l'homme de manière violente. Dans L'Homme qui plantait des arbres, au contraire, Giono décrit une communion avec la nature qui s'apparente à une « symbiose » au moyen de laquelle se forme un « homme exemplaire par sa voyance et sa pureté », comme le représente Elzéard Bouffier. Cette communion avec la nature est alors « démythologisée » et Modèle:Citation<ref>Modèle:Ouvrage. Jean-Pierre Jossua précise que cette nouvelle conception s'exprime dès Jean le Bleu en 1932 puis dans Le Chant du monde.</ref>. L'arbre chez Giono est surtout, pour Anne Machu-Antoine, Modèle:Citation<ref>Modèle:Article.</ref>.
Un récit à part dans l'univers de Giono
Selon Jacques Chabot, les divergences thématiques et esthétiques ne permettent pas de faire de la nouvelle un texte écrit dans la continuité des autres. Giono l'a en effet écrit sur commande, sans le rattacher à son univers, dominé par l'apocalypse et la révolte de la nature. Contrairement au personnage de Langlois, Elzéard Bouffier n'est pas assimilé à un arbre en train de pousser ; il se contente de planter, ce qui montre un changement dans la représentation de Giono selon Chabot<ref group="B">Modèle:P.21.</ref>. De même, en comparaison des personnages habituels de Giono, Elzéard n'est qu'une sorte de garde champêtre banal, qui ne crée pas de légendes. Enfin, il plante des arbres (au pluriel précise Jacques Chabot) alors que, d'habitude, ses personnages sont dépeints comme des hommes-arbre<ref group="B" name="ref_auto_4">Modèle:P.22.</ref>.
Chabot considère que les lecteurs qui voient en Elzéard, en le détachant du contexte de l'univers gionien, un héros écologique<ref group="B" name="ref_auto_4" />, commettent une erreur de lecture. Selon lui, le personnage a échappé à son créateur, comme Don Juan échappa à Tirso de Molina. Cette nouvelle témoigne de ce qu'est Giono lorsqu'il n'est pas lui-même, mais bien-pensant et L'Homme qui plantait des arbres est un parfaite synthèse de la morale et de la pensée de Giono Modèle:Citation ; Modèle:Citation<ref group="B" name="ref_auto_5">Modèle:P.25.</ref>. Elzéard n'est donc pas un héros mais un Modèle:Citation, et son succès médiatique est révélateur d'une époque qui manque de figures mythiques et qui s'en crée une de toutes pièces ; en conséquence, cette nouvelle est Modèle:Citation littéraire<ref group="B" name="ref_auto_6" />. Il remarque que la seconde partie du roman Regain (qui pourrait s'appeler d'ailleurs « l'homme qui plantait du blé ») a connu un destin similaire<ref group="B">Le mythe d'Elzéard est une Modèle:Citation par rapport au roman Regain, Modèle:P.23.</ref>.
En comparaison à d'autres écrits, l'univers représenté dans la nouvelle est unique au sein de la production de Giono. Ainsi, dans Colline, la forêt est terrible, c'est la « Modèle:Langue », alors que dans L'Homme qui plantait des arbres elle est bucolique<ref group="B">Modèle:P.29-30.</ref>. De même, dans Le Chant du monde, l'intrigue est très sexualisée, alors qu'il n'y a aucune allusion sexuelle dans la nouvelle<ref group="B">Modèle:P.47.</ref>. Enfin, la nouvelle est à rapprocher d'un autre récit de commande de Giono, publié en 1949, cette fois directement destiné aux enfants : Le Petit Garçon qui avait envie d'espace<ref group="E">Modèle:P.79.</ref>,<ref>Le Petit Garçon qui avait envie d'espace, Gallimard, Modèle:Coll. « Folio cadet rouge » (Modèle:N°317), 1995 Modèle:ISBN.</ref> et de nouvelles regroupées dans les recueils Les Trois arbres de Palzem, Les Récits de la demi-brigade et La chasse au bonheur.
Réception et interprétations
« Mythe Elzéard Bouffier »
Giono a consciemment entretenu le mythe quant à l'existence d'Elzéard Bouffier et de son œuvre sylvicole. Ainsi, lorsque l'Office national des forêts vient l'interroger en 1968<ref>L'Office national des forêts a été créé en 1967 pour succéder à l'ancienne administration des Eaux et Forêts.</ref>, il dément avoir créé un personnage de fiction. La même année, il fait parvenir à un éditeur allemand, Modèle:Langue (de Stuttgart) un prétendu portrait photographique du berger, issu de sa collection personnelle de portraits provençaux<ref group="D" name="ref_auto_14" />,<ref group="C" name="ref_auto_9" />. L'éditeur voulait en effet publier une biographie d'Elzéard Bouffier accompagnée d'une photographie pour un volume anthologique intitulé Modèle:Langue (« Sous le signe de l'humanité »). Le cliché est ensuite transmis à Modèle:Langue qui en illustre sa brochure.
En Modèle:Date- le magazine Modèle:Langue publie le texte intégral. Beaucoup de lecteurs nord-américains en ont été touchés et ont même planté des arbres. Une Québécoise, Madame Beverley von Baeyer, a enquêté à Banon, à la recherche de la tombe d'Elzéard Bouffier puisque, selon Giono, il y a été enterré en 1947. Le magazine Modèle:Langue publie également le récit de Beverley von Baeyer en conclusion duquel elle explique avoir appris que Giono est un romancier, et que, donc, le personnage d'Elzéard est fictif<ref name="Jacques Dufresne">Modèle:Lien web.</ref>. Une université sud-américaine a sollicité Pierre Citron quant à la véracité d'Elzéard Bouffier en 1977, preuve selon ce dernier que le mythe continue<ref group="C">Modèle:Citation, Modèle:P.1409.</ref>. Il existe une rue « Elzéard Bouffier » à Banon<ref group="B" name="ref_auto_7">Modèle:P.28.</ref>.
Marcel Neveux parle ainsi du « mythe d'Elzéar Bouffier»<ref>Modèle:Article.</ref> alors que Jacques Chabot évoque lui un « phénomène Elzéar Bouffier »<ref group="B">Modèle:P.18.</ref> car il s'agit avant tout d'un succès commercial, loin du monde littéraire de Giono. Le thème n'est pourtant pas de son invention puisqu'un projet de reboisement existe dès 1880 en Provence<ref group="B" name="ref_auto_7" />.
Ce n'est que le Modèle:Date-, dans une lettre, que Giono dévoile sa mystification et explique son choix d'écriture, mais celle-ci ne sera rendue publique par l'Association des Amis de Jean Giono qu'en 1975 :
Parabole humaniste
La nouvelle de Jean Giono véhicule plusieurs significations. Le lecteur peut d'abord y voir un sens humaniste. Sa dimension parabolique et allégorique a d'ailleurs été mentionnée par Pierre Citron et Robert Ricatte, deux spécialistes de Giono. Pour le premier, la morale serait que Modèle:Citation et de ce point de vue Elzéard serait la figure de l'artiste<ref group="C" name="ref_auto_10" />. Le récit ressemble d'ailleurs à une fable de La Fontaine<ref group="B">Modèle:P.24.</ref>,<ref group="E">Modèle:P.66.</ref>, avec une moralité.
Le personnage d'Elzéard représenterait par ailleurs plusieurs traits éthiques, comme la vertu du silence et l'abnégation dans le travail solitaire, seules conditions de succès<ref group="C" name="ref_auto_13" />, mais aussi l'amour et la communion avec la nature, jusqu'à la mort<ref>Modèle:Citation (Modèle:Harvsp).</ref>. En revanche, pour Jacques Chabot, L'Homme qui plantait des arbres est Modèle:Citation et Elzéard est le poète qui répand la culture (à travers la symbolique du semeur de glands, qui précède celle du semeur de blé dans l'histoire paléolithique précise-t-il) ; c'est en somme un Modèle:Citation<ref group="B" name="ref_auto_5" />.
Le texte peut aussi avoir un sens biblique<ref>La lecture biblique est récurrente chez Giono, à travers les références littéraires, les syntaxes de phrases, les cadences musicales ou les figures d'analogie, in Modèle:Ouvrage.</ref>, que rappelle le prénom d'« Elzéard », provenant d'« Eléazard » qui signifie « secours de Dieu ». Le texte insiste beaucoup sur la dimension prophétique, à travers l'évocation de Dieu lui-même et du pays de Canaan<ref group="E">Modèle:P.67-69.</ref>. Cette dimension passe également par la symbolique des chiffres, liée aux plantations d'arbres<ref group="E">Modèle:P.74-75.</ref>.
On peut aussi voir dans ce texte, selon Jacques Chabot, l'Modèle:Citation<ref group="B">Modèle:P.26.</ref>. La délégation administrative qui visite la forêt est en effet montrée comme incapable de saisir la portée d'une telle action individuelle entreprise par Elzéard<ref group="E">Modèle:P.72.</ref>. Toutefois, Jacques Chabot dénonce la récupération de ce récit, qui a Modèle:Citation son personnage et qui Modèle:Citation<ref group="B">Modèle:P.19.</ref>. Ainsi, l'optimisme de ce récit masque la réalité des œuvres de Giono qui Modèle:Citation<ref group="B">Modèle:P.17.</ref>. Selon lui, résumer la nouvelle à un message écologiste est un contre-sens.
Message écologiste
La nouvelle met surtout l'accent sur l'aspect écologique de l'œuvre de Giono selon Pierre Citron<ref name="P.Citron,p.152"/>. En dépit d'une critique portant sur l'incapacité des administrations à régenter les espaces naturels<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, la nouvelle est un appel à la sauvegarde du patrimoine écologique. L'action d'Elzéard Bouffier annonce ainsi, point par point, les fondamentaux du développement durable, qui sont cependant décrits bien après la publication de la nouvelle<ref>Modèle:Article.</ref>.
Les mouvements environnementaux en ont fait un modèle de conscience écologique alors que Giono ne revendique à aucun moment dans son œuvre une telle sensibilité politique<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Ainsi, plusieurs opérations de reforestation, notamment en Provence et au Canada, y font référence.
D'autres opérations de plantation à grande échelle, sans s'inspirer de la nouvelle de Giono, y font écho<ref>Modèle:Article.</ref>. Ainsi, Abdul Kareem a créé en Inde une forêt « sortie de nulle part » selon ses termes, sur une période de 19 ans, en utilisant la même méthode qu'Elzéard Bouffier<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web.</ref>. Une organisation nommée Modèle:Langue a aidé plus de 170 000 familles, dans 6 800 villages d'Asie, d'Afrique et d'Amérique à planter des arbres, estimés à plus de 35 millions<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web.</ref>. Wangari Maathai, prix Nobel de 2004, a fondé le Modèle:Langue qui a pour objectif de planter plus de 30 millions d'arbres pour restaurer l'environnement du Kenya<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web.</ref>. Marthinus Daneel, professeur d'études africaines de l'université de Boston, a fondé le « Modèle:Langue », qui travaille en coopération avec les églises locales pour replanter des arbres au Zimbabwe. Bhausaheb Thorat a planté 45 millions de graines à la suite de la lecture du récit de Giono. Il a créé le « Modèle:Langue » en Modèle:Date- à Sangamner (Maharashtra, Inde) afin de démocratiser cette pratique.
D'autre part, le Programme des Nations unies pour l'environnement (« UNEP ») s'en est inspiré dans sa campagne intitulée « Modèle:Langue » qui a permis de planter 45 millions de graines à travers le monde<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web.</ref>.
Enfin, l'action de Donald Leigh Chapple, qui a consacré les douze dernières années de sa vie à la reforestation de la colline côtière de la baie de Matiatia sur l'île Waiheke (océan Pacifique) semble s'inspirer de celle d'Elzéard Bouffier<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Adaptations
Film d'animation
La nouvelle de Giono a donné lieu à un film d'animation de Modèle:Unitéin. intitulé également L'Homme qui plantait des arbres, réalisé par l'illustrateur canadien Frédéric Back en 1987 pour Radio-Canada. Le texte de Giono est narré par Philippe Noiret. Frédéric Back a procuré aux animations une intensité qui a ensuite fait la renommée du film, notamment pour l'impression de mouvement continu sur toute la durée de l'histoire<ref name="Jacques Dufresne"/>. Le graphisme pourrait être inspiré de Claude Monet, Marc Chagall et Léonard de Vinci (en ce qui concerne les gros plans sur le visage d'Elzéard Bouffier)<ref name="Jacques Dufresne"/>.
Sa portée écologiste est souvent citée. L'homme qui plantait des arbres a en effet suscité partout sur la planète des mouvements spontanés pour planter des arbres. Frédéric Back participe personnellement à la défense des animaux et de la nature<ref name="parolecitoyenne"/>. Membre fondateur de la Société pour vaincre la pollution et de la Société québécoise pour la défense des animaux, il utilise ses films d'animation, notamment la renommée internationale de L'Homme qui plantait des arbres, pour promouvoir l'action écologiste. Inspiré par la nouvelle, il a lui-même replanté une petite forêt au Canada, à Huberdeau, qu'il a dédiée à Jean Giono<ref name="parolecitoyenne">Modèle:Lien web.</ref>. Il participe, à ce titre, régulièrement au projet « Forêt-Québec » destiné à replanter les forêts boréales.
Le film a reçu près de quarante prix<ref>Modèle:Lien web.</ref> parmi lesquels l'Oscar du « meilleur film d'animation » et le Grand Prix du Festival international du film d'animation d'Annecy, dès l'année de sa sortie, en 1987. Un livre illustré par Frédéric Back, où l'on retrouve les peintures de son film, a également été édité par Gallimard Lacombe pour Les Entreprises Radio-Canada. Il existe également un double DVD contenant des entretiens avec Jean Giono et Frédéric Back. En 2003, trois films de Frédéric Back sont sélectionnés au Modèle:Langue, à Tokyo, au Japon, dont L'homme qui plantait des arbres, qui obtient le Modèle:4e<ref name="parolecitoyenne"/>.
Autres adaptations notables
En 2006, le texte de Giono est adapté au théâtre par Richard Medrington, dramaturge du Modèle:Langue d'Édimbourg. La pièce met en scène des marionnettes<ref>Modèle:Lien web.</ref>. La réalisation a également obtenu des prix pour le travail d'adaptation.
En 1985, le Modèle:Langue a enregistré un album avec le texte de Giono lu par Robert J. Lurtsema. Une version a été commercialisée en 1990 par Modèle:Langue<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web.</ref>.
Exploitation pédagogique de la nouvelle et du film
L'œuvre de Giono est inscrite dans la liste recommandée par le ministère de l'Éducation nationale français, pour le cycle 3 (8 ans), depuis 2002. À ce titre, une édition a été élaborée, chez Gallimard jeunesse. Sur le plan littéraire, l'étude de la nouvelle présente des difficultés de compréhension dues à un vocabulaire riche et à une syntaxe éloignée de celle rencontrée plus fréquemment par les élèves. Cependant, elle permet d'aborder les notions de citoyenneté, d'écologie et de développement durable. Il est également envisageable de faire produire des écrits aux élèves sur la base de la question à l'origine de la nouvelle (« quel est le personnage le plus extraordinaire que vous avez rencontré ? »)<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Enfin, des prolongements en biologie (comme étudier les différentes espèces d'arbres évoquées), ou en géographie, sont possibles.
En 2016, le travail d'une école maternelle d'Auzances (Creuse) a donné lieu à la réalisation par une artiste d'Évaux-les-Bains d'un film d'animation d'une vingtaine de minutes, qui a été présenté au centre culturel et littéraire Jean Giono de Manosque<ref>Lien vers le film d’animation</ref>.
Notes et références
Sources utilisées
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Ouvrage
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- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Article
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Autres notes et références
Notes et variantes
Les variantes mentionnées proviennent de la notice de L'homme qui plantait des arbres établie par Pierre Citron (Modèle:Opcit, Modèle:P.1410-1412). Modèle:Références
Annexes
Bibliographie
Éditions de L'homme qui plantait des arbres
- Modèle:Ouvrage
- Modèle:Ouvrage.Modèle:Commentaire biblio
- Modèle:Ouvrage.
- Modèle:Ouvrage.
- Modèle:Ouvrage.Modèle:Commentaire biblio
Ouvrages et articles de critique
Articles connexes
- Jean Giono
- Frédéric Back
- L'Homme qui plantait des arbres (film)
- Banon
- Alpes-de-Haute-Provence
- Littérature de jeunesse
- Reforestation
- Prosper Demontzey
- Arbre dans la culture
- L'Arbre-monde (2018, Richard Powers)
- Rituels, mythes et archétypes anciens autour de l'Arbre de mai, l'Arbre du Monde, l'Arbre de Vie.
Liens externes
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Wikidata}}/{{#if:||reference}} {{#if:||Modèle:Titre sans précision}} sur l’Modèle:Lang
- Modèle:YouTube. Film d'animation que Frédéric Back a tiré du texte de Giono, lu par Philippe Noiret.
- Deux exemples d'exploitations pédagogiques : à Dunkerque et à Marseille.
- L'homme qui plantait des arbres, 2 versions audio .
- Lettre de Jean Giono adressée au Conservateur des Eaux et Forêts des Basses-Alpes en 1957.