Réacteur pressurisé européen

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Modèle:Voir homonymes Le réacteur pressurisé européen ou EPR (initialement Modèle:Langue, renommé Modèle:Langue) est un réacteur nucléaire appartenant à la filière des réacteurs à eau pressurisée. C'est un réacteur de génération III, selon la classification internationale.

Il s'agit d'un réacteur de forte puissance (Modèle:Unité) conçu dans les années 1990 par la co-entreprise franco-allemande NPI (Modèle:Langue), détenue à parts égales par Framatome SA et Siemens KWU. Depuis 2011, l'EPR est développé par les français EDF et Framatome (ex Areva NP), à la suite du retrait de Siemens KWU.

En avril 2023, trois EPR sont opérationnels : deux à la centrale nucléaire de Taishan en Chine (Modèle:Nobr et 2, entrés en service commercial respectivement en 2018 et 2019) et un troisième à la centrale nucléaire d'Olkiluoto en Finlande, connecté au réseau en Modèle:Date- et mis en service commercial le Modèle:Date-. Trois autres EPR sont en construction : un en France à la centrale nucléaire de Flamanville et deux au Royaume-Uni à la centrale nucléaire d'Hinkley Point. Huit autres EPR sont en projet : deux à la centrale nucléaire de Sizewell au Royaume-Uni et six à Jaitapur en Inde.

Une version améliorée est en cours de développement, l'EPR 2, dont six à quatorze réacteurs sont en projet en France.

Objectif

Le réacteur pressurisé européen, ou EPR (rétroacronyme de Modèle:Lang)<ref name =CdC>La filière EPR Modèle:Pdf, Cour des comptes, 29 juin 2020, 148 pages, sur Vie-publique.fr, Modèle:P..</ref>, est conçu dans l'objectif d’améliorer la sûreté de fonctionnement et la rentabilité économique des centrales nucléaires par rapport à celles dotées de réacteurs de génération précédente. Sa durée de fonctionnement minimum à la conception est de Modèle:Nobr.

Fichier:EPR OLK3 lage.jpg
Dessin de la tranche 3 de la centrale d'Olkiluoto, de type EPR.

Histoire du projet

Intérêt initial de l'EPR

La fin des années 1980 marque le début de difficultés pour l'industrie nucléaire : le contre-choc pétrolier et la catastrophe de Tchernobyl entraînent le ralentissement voire l'abandon des programmes nucléaires dans la plupart des pays occidentaux. L'aboutissement du programme de construction des [[industrie nucléaire en France#Déploiement du programme nucléaire civil|Modèle:Nobr nucléaires]] français et des réacteurs nucléaires allemands entraîne également un excédent de production électrique, limitant la nécessité de mise en chantier de nouveaux réacteurs. Enfin le ralentissement de l'activité de construction de nouvelles centrales nucléaires fait peser un risque de perte d'emplois important et donc de nombreuses compétences de l'ensemble de la filière nucléaire. L'industrie nucléaire se tourne alors vers l'exportation, un marché où la rude compétition internationale invite à la consolidation des principaux acteurs nucléaires européens, et à la création d'un réacteur commun franco-allemand<ref name=":1" />,<ref name=":3" />.

Rapprochement franco-allemand et naissance de l'EPR

Dans ce contexte, le français Framatome et l'allemand KWU (future filiale de Siemens) se rapprochent début 1986. L'objectif est de développer et commercialiser une technologie unique de réacteur nucléaire à eau pressurisée, d'abord pour les besoins des deux pays, puis pour l'ensemble des producteurs mondiaux d'électricité nucléaire. La même année, EDF présente une première esquisse de son réacteur du futur, le REP 2000 (pour « réacteur à eau pressurisée de l’an 2000 »), pour remplacer ceux en fonctionnement à l’horizon 2000-2015<ref>Modèle:Article.</ref>. Si ses caractéristiques sont encore à préciser, EDF l’imagine « évolutionnaire » et non « révolutionnaire ». Il s’agit d’optimiser et d’améliorer les paliers précédents par des progrès dans la sûreté, la puissance du réacteur, les coûts de production ainsi que l’utilisation de l'uranium<ref>Modèle:Article.</ref>.

Le Modèle:Date-, un accord de coopération entre Framatome et Siemens est signé et voit la création d'une compagnie commune, Modèle:Langue (NPI). Cette dernière a pour but la conception d'un « Produit Commun » correspondant à l'îlot nucléaire<ref group="alpha">Modèle:Citation</ref>,<ref name=":1" />, <ref>Base de connaissances IRSN, irsn, consulté le 19 septembre 2022</ref>. Ce rapprochement est soutenu par les deux États, qui associent les autorités de sûreté française et allemande dans une instance commune, la DFD (Modèle:Langue)<ref name=":1">Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref name=":4">Modèle:Lien web</ref>.

De 1989 à 1992, les programmes nucléaires franco-allemands ne sont pas unifiés : Framatome poursuit le programme REP2000, commandé par EDF en développant les réacteurs N4+ (successeurs des réacteurs du dernier palier N4), et Siemens-KWU le programme Modèle:Langue, commandé par les électriciens allemands en développant les réacteurs Modèle:Nobr (successeurs des réacteurs Konvoi). En 1989, EDF, neuf producteurs d'électricité allemands et NPI amorcent un rapprochement des trois programmes (Produit Commun, REP2000 et Modèle:Langue), finalement concrétisé le Modèle:Date- par la naissance d'un projet unique : l'EPR, ou Modèle:Anglais<ref name=":1" />.

Après la « déclaration commune » des autorités de sûreté française et allemande en 1993, puis d'un « avis favorable » sur les grands concepts de sûreté de l'EPR, EDF et les énergéticiens allemands commandent à NPI en 1995 des études de « Modèle:Langue, » qui s'achèvent en Modèle:Date- après plus d'un million d'heures d'ingénierie. L’avant-projet détaillé est proposé en Modèle:Date- aux autorités de sûreté, ouvrant la voie aux études de réalisation plus détaillées<ref name=":1" />,<ref name=":3">Modèle:Article.</ref>,<ref name=":4" />. Il n'est à ce stade pas décidé d'un lieu pour la construction d'un réacteur « tête de sérieModèle:Note ».

Instabilités politiques et industrielles

La fin des années 1990 est marquée par un changement de majorité politique des deux pays, marquée par l'arrivée au pouvoir du premier gouvernement Jospin en Modèle:Date- et de la coalition SDP/Les Verts du gouvernement Schröder en Allemagne en Modèle:Date-. Le premier est très réticent au développement du nucléaire en France et le deuxième fermement opposé au nucléaire en Allemagne, opposition concrétisée par le vote de l'abandon du nucléaire civil allemand en 2001. Les études détaillées de réalisation ne sont pas entreprises et une nouvelle version du « Modèle:Langue » est remise à l'ASN en 1999, l'autorité de sûreté Allemande s'étant retirée du projet<ref name=":4" />. La même année, EDF se voit refuser l'accord du Gouvernement pour construire un EPR en France.

L'absence de perspective de nouveau réacteur nucléaire en Allemagne entraîne un retrait progressif de Siemens dès 1999, qui fusionne ses activités nucléaires avec Framatome SA dans une nouvelle société, Framatome ANP (Modèle:Langue), laquelle fusionne à son tour dans Areva avec la COGEMA, devenant Areva NP (Modèle:Langue). En 2011, Siemens revend sa participation dans Areva NP à Areva pour Modèle:Euro<ref name=":4" />,<ref>Modèle:Article.</ref>. En 2015-2016, EDF rachète Areva NP, qui redevient Framatome.

En 2002, le changement de majorité politique français, plus favorable au nucléaire, et la sélection de l'EPR à l'appel d'offre de l'électricien finlandais TVO en 2003 permettent à EDF d'insister sur la nécessité de la construction d'un EPR « tête de série » en France. Le site de Flamanville est retenu en Modèle:Date-, le décret d’autorisation de construction signé en Modèle:Date-, et le premier béton coulé en Modèle:Date-<ref name=":4" />.

Caractéristiques techniques

Caractéristiques principales<ref>The Path of Greatest Certainty - Areva (en)</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>
Puissance thermique Modèle:Unité
Puissance électrique Modèle:Unité
Rendement 36 %
Nombre de boucles primaires 4
Nombre d'assemblages
de combustible
241
Taux de combustion
(maximal d'un assemblage combustible)
Modèle:Unité<ref group="alpha">GWj/t : gigawatt-jours par tonne de métal lourd (combustible) introduit initialement (e.g. par tonne d'uranium pour un REP utilisant du dioxyde d'uranium).</ref>
Durée de fonctionnement
minimum à la conception
Modèle:Nobr

L'EPR est un réacteur nucléaire à eau pressurisée (REP). Par rapport aux REP antérieurs construits en France, l'EPR est un projet plus complexe et plus puissant (Modèle:Unité contre Modèle:Nombre pour les réacteurs N4 et Konvoï). Il est présenté par Areva comme étant « évolutionnaire » et non « révolutionnaire<ref>Les futurs réacteurs à eau légère : réacteurs « évolutionnaires » ou « révolutionnaires » ? Modèle:Pdf, Areva.</ref> », car il représente une optimisation des technologies des réacteurs de deuxième génération plutôt qu'une rupture technologique.

Sur le plan de la sûreté, ses objectifs sont de limiter les risques d'accidents et leurs conséquences (notamment de fusion du cœur du réacteur, qui contient l'uranium enrichi), de réduire les doses de radiations susceptibles d'affecter le personnel, et de diminuer les émissions radioactives dans le milieu environnant. Le niveau d'exposition du personnel aux radiations est réduit d'un facteur deux, et le niveau d'activité des rejets d'un facteur dix par rapport aux installations les plus récentes en service.

Sur le plan de la compétitivité, Areva NP met en avant l'accroissement de puissance, une meilleure disponibilité, un meilleur rendement thermique et une plus grande durée de fonctionnement par rapport aux réacteurs de Modèle:Nobr<ref>Modèle:Lien brisé.</ref>.

Sur le plan technique, l’EPR se distingue notamment par son enceinte de confinement composée de deux parois en béton de Modèle:Unité d'épaisseur chacune, par quatre systèmes de refroidissement d'urgence indépendants, chacun capable de refroidir le réacteur après son arrêt, et par un nouveau dispositif, le récupérateur de corium, destiné à recueillir la partie du cœur fondu (corium) qui est susceptible de traverser la cuve<ref>Modèle:Lien brisé Modèle:Pdf, EDF : chapitre 3.1 section 1.2.1.4 « Conception des ouvrages de Génie-civil et de la Modèle:3e ».</ref> (sans cela, le corium pourrait traverser le radier en béton, s'enfoncer dans la terre et contaminer l'environnement, dans le cas d'une fusion du cœur d'un réacteur nucléaire partielle ou totale).

Génie civil

Quantités utilisées pour le génie civil principal (bâtiments de l'îlot nucléaire et de l'îlot conventionnel) d'un EPR (données Flamanville) : Modèle:Unité de béton, Modèle:Unité d’armatures (sept fois le poids de la tour Eiffel)<ref>EPR de Flamanville, bouygues-construction.com (consulté le 18 mars 2021).</ref>.

Pièces forgées

Fichier:EPR pressure vessel.png
La cuve du réacteur EPR ne présente pas de traversées en fond de cuve.

La cuve du réacteur EPR fait 11 mètres de haut et pèse plus de 425 tonnes<ref name=":10">Modèle:Lien web.</ref>. L'absence de traversée de fond de cuve (permettant le passage de l'instrumentation du cœur) permet une simplification du forgeage du fond inférieur de la cuve ; en contrepartie, l'instrumentation passe au travers du couvercle de la cuve, rendant sa réalisation plus complexe. De plus, la virole accueillant les tubulures du circuit primaire assure aussi le support du couvercle de la cuve, en faisant alors une pièce forgée de dimension exceptionnelle<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Les usines de Framatome à Chalon-Saint-Marcel et au Creusot Forge ne peuvent pas forger la totalité des pièces du cœur de l'EPR, notamment de la cuve. Un partenariat avec l'entreprise japonaise Modèle:Lang (JSW) a donc été conclu en 2008, cette dernière étant la seule au monde à pouvoir forger la virole de la cuve de l'EPR<ref name=":11" />. Concernant l'EPR de Flamanville, 80 % de la cuve a été forgée par JSW et 20 % par Creusot Forge ; les générateurs de vapeurs ont eux été forgés à 70 % au Creusot et à 30 % par JSW<ref name=":10" />. Pour l'EPR d'Olkiluoto, la cuve a été forgée par Modèle:Lang<ref name=":10" />.

La fabrication du cœur (assemblage, chaudronnerie, soudage, usinage et contrôles) est entièrement réalisée en France par Framatome<ref name=":10" />. De 2006 à 2009, le Creusot Forge a investi dans sa chaîne de fabrication afin de pouvoir forger 90 % des Modèle:Nobr critiques nécessaires à la réalisation d'un réacteur EPR<ref name=":11">Modèle:Lien web : Modèle:Citation blocModèle:Citation bloc</ref>.

Améliorations apportées par les réacteurs EPR

Meilleure sûreté

Résistance aux agressions naturelles externes

Les bâtiments du réacteur, du combustible et des systèmes de sûreté sont situés sur un même radier en béton, qui est conçu pour résister aux séismes et aux ondes de choc. La hauteur du radier est définie en fonction du risque d'inondation, celle du radier de l'EPR de Flamanville est ainsi calculée pour prendre en compte l’évolution prévisible du niveau de la mer jusqu’en 2080<ref name=":8" />.

Récupérateur de corium

Un récupérateur de corium en matériau réfractaire peut, dans le cas d'une fusion de cœur ayant conduit au percement de la cuve par la formation de corium, maintenir celui-ci dans l'enceinte de confinement pour le réfrigérer et empêcher une contamination de l'environnement.

Le dihydrogène, produit par le contact du corium et de l'eau du circuit primaire, est un gaz explosif et qui entraîne une hausse de pression à l'intérieur de l'enceinte de confinement, pouvant mener à l'explosion de cette dernière (comme lors de l'accident nucléaire de Fukushima). Dans l'EPR, cet hydrogène est recombiné afin d'éviter tout risque d'explosion<ref name=":7">Modèle:Harvsp : « C) Les nouveaux systèmes de sûreté ».</ref>.

Injection de sécurité et réfrigération de secours

Les systèmes d'injection de sécurité et de réfrigération de secours ont été renforcés grâce à l'adoption d'une organisation dite « à quatre fois 100 % » : quatre trains de sécurités sont présents autour du réacteur pour le refroidir. Chacun est suffisant pour assurer l'ensemble des opérations de refroidissement. Cela permet également une maintenance sur une des quatre files sans nécessité d'arrêter le réacteur<ref name=":8">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name=":7" />.

Ces quatre trains de sauvegardes sont situés dans quatre bâtiments séparés. Deux bâtiments sont «bunkerisés» c'est-à-dire à double enceinte pouvant résister à la chute d'un avion militaire lourd, et deux «non bunkerisés» mais situés à l'opposé l'un de l'autre supprimant le risque d'être atteint simultanément dans un même accident<ref name=":7" />.

Alimentation électrique de sauvegarde

Comme pour les REP français actuellement en service, en cas de perte accidentelle d'alimentation électrique du réacteur, les systèmes de sauvegarde assurant le refroidissement du cœur sont alimentés par l'électricité du réseau électrique national à travers la ligne électrique principale du réacteur ou, en cas d'avarie sur celle-ci, par une ligne auxiliaire dédiée. Si les deux lignes électriques sont hors service, le réacteur s'arrête et quatre (contre deux pour les REP actuels) générateurs électriques de secours à moteur Diesel présents sur place démarrent, alimentant en quelques secondes les quatre systèmes de sauvegardes sus-mentionnés. Un seul générateur est suffisant pour assurer les actions de sauvegarde nécessaires.

Enfin, en cas de pertes simultanées des quatre générateurs électriques de secours, deux groupes électrogènes Diesel d’ultime secours (DUS) supplémentaires sont prévus. Ces derniers sont de conception différente, permettant une diversification des sources électriques, mais doivent être démarrés manuellement. Des batteries dotées de deux heures d'autonomie assurent l'alimentation des systèmes de protection le temps de la connexion et du démarrage des DUS<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Traversées en fond de cuve

Les traversées de fond de cuve (ouvertures par lesquelles pénètre l'instrumentation) ont été supprimées. Celles-ci étaient présentes sur les réacteurs à eau pressurisée Westinghouse, dont dérivaient les réacteurs français de Framatome, et pouvaient constituer un point faible de la cuve<ref>Cuve du réacteur EPR de Flamanville IRSN (consulté le 29 août 2020).</ref>,<ref>L’ASN examine les conditions de réparation de défauts détectés dans une pénétration de fond de cuve du réacteur 1 de Gravelines, ASN, 20 décembre 2012.</ref>.

Enceinte de confinement

L'enceinte de confinement est de conception double, comportant une enceinte interne inspirée des réacteurs français et une enceinte externe inspirée des réacteurs allemands. L'enceinte interne est en béton précontraint de Modèle:Nombre revêtue d'une peau d'étanchéité en acier, conçue pour résister aux évènements internes, comme l'augmentation de pression pouvant être induite par une rupture du circuit primaire. L'enceinte externe est en béton armé de Modèle:Nombre offrant une résistance aux agressions extérieures, notamment la chute d'un avion militaire lourd. Les éventuelles fuites de l'enceinte interne sont récupérées entre les deux enceintes et filtrées<ref name=":7" />.

Meilleures performances

Avec de nouveaux générateurs de vapeur, la pression secondaire atteint quasiment Modèle:Unité, ce qui, d'après les promoteurs de l'EPR, représente la valeur conduisant au maximum de rendement pour un cycle à eau vapeur saturée, soit sensiblement 37 % contre 33 % pour les réacteurs REP antérieurs<ref>Réacteur nucléaire « EPR », connaissancedesenergies.org (consulté le 13 février 2022).</ref>.

La conception générale a été revue de façon à accroître la disponibilité. On peut notamment citer l'augmentation de la redondance de certains équipements, de façon à pouvoir en assurer la maintenance sans avoir à arrêter l'exploitation du réacteur.

Meilleure utilisation du combustible et réduction des déchets

Combustible nucléaire

L'EPR est étudié pour fournir 22 % de plus d'électricité qu'un réacteur traditionnel à partir de la même quantité de combustible nucléaire, et pour réduire d'environ 15 à 30 % le volume de déchets radioactifs générés<ref name=":2">« Le chantier de l'EPR prend du retard », Le Figaro, 27 mai 2008.</ref> grâce à une fission plus complète de l'uranium, Modèle:Citation<ref>Le projet EPR permet de réduire de 15 à 30 % la production de déchets, DEGMP, 2004.</ref>.

Il est aussi le seul type de réacteur en France pouvant être chargé à 100 % en combustible MOX. En 2022, 24 des Modèle:Nobr français sont habilités à recevoir ce type de combustible dans une proportion maximum d'un tiers du combustible total<ref>Le combustible MOX, ASN, 4 septembre 2017.</ref>. Le MOX permet de recycler le plutonium dans les crayons de combustibles : après son passage dans le réacteur, la quantité de plutonium est réduite de moitié<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Rejets en tritium

Modèle:Article détaillé Selon l'ASN, le contrôle du cœur à l'acide borique étant conservé, les rejets en tritium de l’EPR sont équivalents à ceux des centrales actuelles. La mise en exploitation de réacteurs supplémentaires contrôlés à l'acide borique dissous (notamment l'EPR) devrait donc conduire, dans les années qui viennent, à une augmentation des rejets de tritium de l'industrie nucléaire<ref name="ASNresum">Rapport ASN Le tritium dans l’environnement ; Synthèse des connaissances, résumé introductif p1/67 de la version pdf</ref>. Les impacts du tritium dans l'environnement sont discutés, et réputés peu importants pour l'eau tritiée.

Risques évoqués

Risque d'explosion de vapeur d'eau

Une étude de l'Association internationale des médecins pour la prévention de la guerre nucléaire (IPPNW) estimait, en 2003, que le réacteur EPR pourrait occasionner de puissantes explosions de vapeur qui pourraient rompre l'enceinte de confinement<ref>Modèle:Pdf « Les défauts techniques sur la sûreté du réacteur européen à eau pressurisée (EPR)- Modèle:1re évaluation décembre 2003 », IPPNW, 2003.</ref> ; l’Institut de protection et de sûreté nucléaire (IPSN) avait d'ailleurs identifié un risque possible dans une première analyse en 2000<ref>Directives techniques pour la conception et la construction de la prochaine génération de réacteurs nucléaires EPR, ASN, 2004 : Modèle:Citation bloc.</ref>. En 2005, selon le Commissariat à l'énergie atomique (CEA), le problème était connu et résolu<ref>L’énergie nucléaire du futur : quelles recherches pour quels objectifs ? Modèle:Pdf, CEA, 2005, page 58.</ref>. Le CEA et l'IRSN (issu en 2001 de la fusion de l’IPSN et de l’OPRI) ont confirmé la résolution du problème pour l'EPR en 2008<ref>« « Élimination pratique » du risque d'explosion de vapeur » Modèle:Pdf, rapport ref IRSN-2006/73 Rev 1 ; Ref CEA-2006/474 Rev 1., page 44, section 6/2/3 : Modèle:Citation bloc</ref>.

De plus, une telle explosion de vapeur d'eau provoquée par le contact du corium avec l'eau qui serait présente sous la cuve nécessiterait, au préalable, la fonte du cœur puis la percée de la cuve du réacteur par le corium, ce qui est un des accidents les plus graves possibles pour un réacteur à eau pressurisé<ref>fusion du cœur / Le problème du Corium : différence entre EPR et Fukushima.</ref>. Ce scénario se rapprocherait de celui de Tchernobyl mais le RBMK (réacteur de grande puissance à tubes de force) est difficilement comparable à un REP (le RBMK ayant un coefficient de vide positif, une vitesse d’insertion des barres de contrôle trop lente et une terminaison de ces barres en graphite, un combustible peu enrichi, une absence d'enceinte étanche de confinement). À Fukushima, les REB (réacteur à eau bouillante) privés de toute source d'alimentation électrique et de refroidissement pendant plusieurs jours ont, certes, subi une fonte importante du combustible<ref>Fukushima : nouvelles analyses sur les réacteurs, sur le site sciences.blogs.liberation.fr de décembre 2011.</ref>. Mais un tel événement ne s'est jamais produit sur un réacteur du parc REP actuel (durant l'accident nucléaire de Three Mile Island, il y a bien eu fusion partielle du cœur, mais la cuve est restée intègre).

Modèle:Citation

Risque lié à la chute d'un avion (accident ou terrorisme)

Par rapport à une centrale classique, l'enceinte de confinement du réacteur EPR était initialement renforcée pour résister aux dégâts provoqués par la chute d'un avion de chasse. À la suite des [[Attentats du 11 septembre 2001|événements du Modèle:Date-]], la conception initiale a été vérifiée et adaptée pour tenir compte de l'ensemble des conséquences liées à la chute d'un avion de ligne. Ceci a conduit à un renforcement généralisé de la protection de l'installation vis-à-vis d'un impact direct et de ses conséquences<ref>Extrait du rapport préliminaire de sureté de Flamanville 3 - Sous-chapitre 3.1 page 326, EDF.</ref>.

Les capacités réelles de résistance de l'enceinte en béton sont en partie classées secret défense. Selon les autorités, il s'agit d'éviter que des terroristes éventuels puissent dimensionner leur attaque en fonction de sa résistance.

L'organisation Réseau Sortir du nucléaire conteste les affirmations d'Areva et estime que l'EPR ne résisterait pas à une chute d'avion de ligne : elle a rendu public, en 2003, un document confidentiel défense issu d'EDF relatif à la prise en compte du risque de chute d'avion dans la conception de l'EPR<ref>EPR : Document « Confidentiel-défense ».</ref>. Modèle:Lien, expert britannique indépendant mandaté par Greenpeace, affirmait en mai 2006 que « l'analyse d'EDF semble être technique et solide » mais affirme que la quantité de carburant embarquée dans un avion commercial pourrait éventuellement provoquer une explosion et qu'il n'est pas impossible que les locaux abritant le combustible pourraient ne pas résister au choc causé par la chute de l'appareil<ref>Un expert britannique conteste la résistance de l'EPR en cas d'attaque terroriste, dépêche AP reprise le Nouvel Observateur, Modèle:Date-.</ref>,<ref>analyse-doc-confidentiel.pdf Modèle:Pdf.</ref>.

Pour EDF, Modèle:Citation (existence de quatre trains de sauvegarde distincts, d’une coque de protection en béton autour de certains bâtiments, la mise en place de sondes sur la centrale devant permettre l’arrêt automatique du réacteur en cas de crash, explosion ou tremblement de terre)<ref>Modèle:P., sur le site debatpublic-epr.org.</ref>.

La classification confidentiel défense des informations techniques fait l'objet d'une polémique<ref>Le Monde, 22 mai 2006 : Modèle:Citation bloc Les signataires estiment que ce travail a démontré Modèle:Citation</ref> ; Stéphane Lhomme, à l'époque porte-parole de Réseau Sortir du nucléaire, est placé en garde à vue le Modèle:Date- par la Direction de la surveillance du territoire (DST), sur réquisition de la section antiterroriste du Parquet de Paris, pour possession d'un document classifié confidentiel défense relatif à la sûreté du réacteur EPR vis-à-vis du risque de chute d'avion, ce qui suscite diverses protestations<ref>Réactions à la garde à vue, de la LCR, de France nature environnement, de Cap21, des Verts, de la Ligue des droits de l'homme et du PS.</ref>. Le lendemain, pour protester contre cette garde à vue, diverses organisations (Réseau Sortir du nucléaire, Greenpeace, Les Amis de la TerreModèle:Etc.) publient sur leur site Web une copie du document confidentiel défense<ref>Lettre d'EDF à l'attention du directeur général de la Sûreté nucléaire et de la Radioprotection Modèle:Pdf.</ref>.

Fin 2013, l’autorité de sûreté nucléaire américaine (NRC) valide la Modèle:Citation<ref>La NRC valide la sûreté de l’EPR face à la chute d’avion, enerzine, 7 novembre 2013</ref>.

Risque lié au système informatique de sûreté

Le 2 novembre 2009, les autorités de sûreté nucléaire du Royaume-Uni, de la Finlande et de la France ont émis des inquiétudes au sujet du système informatique de sûreté qui ne distinguerait pas les opérations quotidiennes des fonctions capitales<ref>Les systèmes informatiques de sécurité de l'EPR sont à revoir La Croix.</ref>. En effet, la partie du logiciel chargée de contrôler le fonctionnement normal et celle agissant en cas de problème seraient trop dépendantes l'une de l'autre même si la robustesse du réseau en lui-même n'est pas remise en cause<ref>Déclaration commune des trois Autorités de sûreté britannique, finlandaise et française sur la conception du système de contrôle-commande du réacteur EPR ASN.</ref>.

Le 9 juillet 2010 l'ASN française a fait savoir à EDF que les éléments transmis n'ont toujours pas été jugés convaincants et a demandé des compléments<ref>EPR : l'Autorité de sûreté nucléaire demande à EDF de revoir sa copie.</ref>,<ref>L'ASN fait le point sur l’instruction du dossier technique du contrôle-commande de l’EPR Flamanville 3.</ref>.

Le 12 novembre 2010, à la suite des réponses d'EDF et d'Areva dans le cadre du processus de certification de l'EPR au Royaume-Uni, l'Office for Nuclear Regulation (l'Autorité de sûreté nucléaire du Royaume-Uni) a levé le point bloquant, ouvert en avril 2009, concernant le système informatique de sûreté (contrôle-commande numérique)<ref>Un pas de plus vers un EPR au Royaume-Uni</ref>,<ref>HSE close UK EPR Control and Instrumentation (C&I) Architecture Regulatory Issue.</ref>.

Début avril 2012, dans un courrier adressé à EDF, l'ASN française a levé ses réserves sur l’architecture du contrôle-commande de l’EPR Flamanville 3. Les Autorités de sûreté américaine, britannique et finlandaise poursuivent leur analyse technique sur ce sujet<ref>L'ASN lève ses réserves sur l’architecture du contrôle-commande de l’EPR Flamanville 3, sur asn.fr.</ref>.

Risque de perte des alimentations électriques

Dans ses études d’accident de perte totale des alimentations électriques extérieures, EDF prend en compte la récupération de ces alimentations électriques extérieures au bout de 24 heures<ref>Rapport de Sûreté EPR section chap 15.2 section 4a page 1273 - Perte des alimentations électriques externes (>2 heures).</ref>, néanmoins, les alimentations électriques de secours de l’EPR auront une autonomie de 72 heures<ref>Modèle:Lien web Modèle:Commentaire biblio</ref>.

Afin de pouvoir mieux répondre à ce type d’accident sur ses centrales actuelles en fonctionnement, EDF a annoncé la création d’une « force opérationnelle » nationale d’intervention, la Force d’action rapide du nucléaire (FARN)<ref>La FARN d'EDF, EDF.</ref>, incluant en particulier la constitution de matériels complémentaires d’apport en électricité mobilisables dans les 24 heures à l’échelle d’un site<ref>Enviro2b ; Nucléaire – EDF propose la création d’une « task force », sur enviro2b.com du 21 avril 2011.</ref>,<ref>Fukushima: EDF veut créer une force d'intervention rapide en cas d'accident, L'Express, 21 avril 2011.</ref>.

Flamanville 3 : risque lié à la tenue de la cuve

En avril 2015, l'Autorité de sûreté nucléaire révèle que la cuve du réacteur EPR de Flamanville, forgée par Areva, présente des anomalies de fabrication<ref name="asn">Anomalies de fabrication de la cuve de l'EPR et irrégularités détectées dans l’usine Creusot Forge d’Areva, asn.fr, consulté le 2 juillet 2017</ref> pouvant entraîner l'interdiction de leur utilisation, ce qui aurait des conséquences lourdes sur les plans industriel et financier. En effet, les cuves sont déjà installées dans les réacteurs en construction et leur retrait exigerait de détruire en partie les réacteurs. Il faudrait aussi fabriquer de nouvelles cuves. La cuve affectée est celle de l'EPR de Flamanville<ref name="asn" />. Celles des EPR chinois fournies par Mitsubishi et Dongfang Electric Corporation<ref>Taishan 1 & 2, Framatome : Modèle:Citation bloc</ref> et celle de l'EPR finlandais sous-traitée par Areva au japonais Mitsubishi ne seraient pas concernées<ref>Nucléaire : le premier EPR de la planète a démarré en Chine, Le Monde avec AFP et Reuters, 7 juin 2018 : Modèle:Citation bloc</ref>,<ref>French official documents reveal flaw in another Taishan nuclear plant component, Factwire News Industry, 21 décembre 2017 : Modèle:Citation étrangère bloc</ref>.

En juin 2017, à la suite de nouvelles études lancées afin de déterminer la gravité exacte des anomalies et de pouvoir trancher sur l'utilisation ou non des cuves<ref>Cuve de l'EPR : l'Autorité de sûreté nucléaire lève le voile sur l'origine des anomalies, sur actu-environnement.com du 20 mai 2015, consulté le 2 juillet 2017.</ref>, l'ASN demande à EDF de changer le couvercle de la cuve de l'EPR de Flamanville avant 2024<ref name="le monde 6q7xDb0c7AXtQEPM.99">Modèle:Lien web.</ref>, puis, le Modèle:Date-, autorise la mise en service du réacteur sous conditions<ref>L’Autorité de sûreté nucléaire valide l’EPR de Flamanville malgré ses défauts, Reporterre, 12 octobre 2017, consulté le 13 janvier 2022.</ref>.

Flamanville 3 : risque d'inondation

Pour l'EPR de Flamanville, le scénario le plus négatif envisagé<ref group="alpha">Sur la base de la plus haute houle, d'une montée des eaux due au réchauffement climatique et d'un raz de marée dû au tremblement de terre le plus violent connu sur la région.</ref> conduit à une vague à Modèle:Unité au-dessus du niveau moyen de la mer actuel, ce qui laisse une marge théorique de Modèle:Unité<ref group=alpha>En négligeant les effets de la marée, de la pression atmosphériqueModèle:Etc.</ref>, le réacteur étant construit à une hauteur de Modèle:Unité. Selon Jacques Foos, scientifique membre de la CLI (commission locale d'information) de Flamanville, qui cite EDF, les moteurs Diesel qui serviraient à l'alimentation des pompes de refroidissement du réacteur en cas de perte du réseau électrique auraient été noyés s'il y avait eu la même vague que lors des accidents nucléaires de Fukushima<ref>L'EPR, certitudes ou œillères ?, Libération, Modèle:Date-.</ref>. Cependant, le risque d’une telle catastrophe naturelle est quasiment nul dans la Manche : il n'y a pas jonction entre plaques océaniques ou continentale sous cette mer, et la faible profondeur n'entraîne pas de risque de glissement de terrain sous-marin. La survenue d’un tsunami de Modèle:Unité sur la côte normande est donc improbable<ref>L’aléa tsunami en France métropolitaine, Service hydrographique et océanographique de la Marine.</ref>.

Coûts

Les chantiers de Finlande et de Flamanville ont commencé respectivement en 2005 et 2007. EDF misait sur une durée de construction de Modèle:Nobr, soit Modèle:Nobr<ref name="FigaroCdCptes">Modèle:Article</ref>. Parallèlement à l'allongement des délais, leurs coûts sont passés de 3 à Modèle:Euro pour la Finlande<ref name=":0" /> et de 3,5 à Modèle:Euro pour Flamanville<ref name="a1">Modèle:Lien web.</ref>.

Selon une étude présentée en mars 2018 par la Société française d'énergie nucléaire (SFEN)<ref name="SFENcoutNN">Modèle:Ouvrage.</ref>, les coûts de construction (hors frais financiers pendant la construction) des premiers réacteurs EPR ont évolué de Modèle:Unité, au départ, à plus de Modèle:Unité, début 2018, pour celui d'Olkiluoto ; de Modèle:Unité à Modèle:Unité pour celui de Flamanville, et de Modèle:Unité à Modèle:Unité pour les deux réacteurs de Taishan en Chine. Les résultats de cette étude sont à revoir à la hausse pour ce qui concerne Flamanville, dont le coût de construction a été réévalué, en juillet 2018, de Modèle:Euro<ref>EPR de Flamanville : un nouveau retard d'un an annoncé, le coût de construction augmente de 400 millions d'euros, France info, 25 juillet 2018.</ref>.

En comparaison, les modèles concurrents ont également subi une révision à la hausse des coûts de construction, mais dans une ampleur bien plus faible : de Modèle:Unité à Modèle:Unité pour les deux réacteurs APR1000 de Vogtle, aux États-Unis, de Modèle:Unité à Modèle:Unité pour ceux de Sanmen en Chine, de Modèle:Unité à Modèle:Unité pour les deux réacteurs VVER1200 de Modèle:Lnobr, et de Modèle:Unité à Modèle:Unité pour les quatre réacteurs Hualong en construction en Chine. Le principal facteur expliquant ces dérives serait la perte de qualification de la main-d’œuvre dans les pays européens et aux États-Unis, causée par l'absence de nouveau chantier pendant deux décennies, alors que dans les pays où d'importants programmes de construction étaient en cours (Chine, Russie), la dérive de coût a été bien moindre<ref name="SFENcoutNN"/>.

Flamanville 3

La Cour des comptes identifie en 2020 une Modèle:Citation, notamment<ref name = CdC/> :

La Cour des comptes estime que Modèle:Citation.

Réacteurs EPR en service

Selon l’Agence internationale de l'énergie atomique, un réacteur est considéré comme « opérationnel » ou « en service » depuis son premier couplage au réseau jusqu’à sa mise à l’arrêt définitif<ref>glossaire de la base de données Pris de l’Aiea, terme « Operational Reactor », Agence internationale de l'énergie atomique (consulté le 27 mars 2022).</ref>.

Chine : Taishan 1 et 2

Modèle:Article détaillé Le Modèle:Date-, Areva et l'électricien chinois CGNPC annoncent la signature d'un contrat portant sur la construction de deux centrales nucléaires EPR sur le site de Taishan dans la province du Guangdong<ref>Non trouvé le 29 juin 2017, sur areva.com.</ref>, associé à un contrat de fourniture de combustible de services et un transfert de technologie<ref>Taishan 1&2 - Chine, sur areva.com (consulté le 29 juin 2017).</ref>. Le montant du contrat s'élève à huit milliards d'euros. La signature de ce contrat fait suite à un appel d'offres, en 2006, de la Chine pour la construction de six réacteurs nucléaires de troisième génération ; Westinghouse remporte le contrat pour la construction de quatre AP1000, au prix d'un important transfert de technologie. AREVA, après plus de trois ans de discussions, remporte la construction de deux réacteurs. La maîtrise d'ouvrage est assurée par la coentreprise TNPJVC, créée entre l'électricien chinois CGNPC (70 %) et EDF (30 %), en vue de la construction et de l'exploitation de ces deux EPR<ref>Chine : EDF s'allie à CGNPC pour exploiter les deux réacteurs EPR vendus par Areva, Les Échos, 26 novembre 2007 (consulté le 29 juin 2017).</ref>,<ref>EDF / CGNPC : accord signé pour la construction de deux EPR en Chine, sur actualites-news-environnement.com, Modèle:Date- (consulté le 30 juin 2017).</ref>,<ref>EDF et CGNPC sont parvenus à un accord pour la construction de 2 réacteurs nucléaires de technologie EPR en Chine, communiqué de presse, EDF, sur euro-energie.com, Modèle:Date- (consulté le 29 juin 2017).</ref>. L'exploitation commerciale est initialement prévue en 2013<ref>Modèle:Lang, BBC, le 16 juillet 2012.</ref> et le projet est baptisé CEPR pour Modèle:Lang EPR<ref>Taishan nuclear power project, China Nuclear Power Engineering Co.</ref>.

En octobre 2009, le premier béton (partie nucléaire) de la Modèle:Nobr est coulé, celui de la Modèle:Nobr en avril 2010<ref>Grands Projets Framatome dates clés Taishan 1 & 2, Framatome.</ref>. En janvier 2015, la fin de construction est annoncée pour fin 2015<ref>EDF-Un des deux EPR de Taishan (Chine) achevé d'ici fin 2015, Les Echos, Modèle:Date- : Modèle:Citation bloc</ref> et la mise en service commerciale pour 2016<ref>Modèle:Lang, World Nuclear Association (mis à jour en janvier 2015).</ref>. Selon un article du Monde publié en juillet 2015, Modèle:Citation<ref name="plaintesEPR">Modèle:Lien web.</ref>.

Le Modèle:Date-, Modèle:Nobr est couplé au réseau et devient le premier réacteur EPR à produire de l'électricité<ref>EDF: le premier EPR connecté au réseau est en Chine, La Tribune, Modèle:Date-.</ref>,<ref>« Le Modèle:Date- à Modèle:Heure (heure locale), l’unité Modèle:N° de Taishan (Chine) a établi avec succès sa connexion au réseau, une première pour un réacteur EPR dans le monde », communiqué de presse, EDF, le 29 juin 2018.</ref> et sa mise en service commercial est prononcée le Modèle:Date-, après réalisation des tests de mise en service en puissance<ref>Chine : un réacteur nucléaire de troisième génération prêt pour une utilisation commerciale, Xinhuanews, le 14 décembre 2018.</ref>. L'autorisation de chargement du combustible dans l’unité 1 avait été donnée en avril 2018 par le ministère chinois de l'Écologie et de l'Environnement<ref>l’unité Modèle:N° de Taishan a obtenu, le Modèle:Date-, l’autorisation de chargement du combustible par le Ministère chinois de l’Écologie et de l’Environnement, Communiqué de Presse EDF du 29 juin 2018, edf.com.</ref>. Puis la divergence du réacteur avait eu lieu le Modèle:Date-, avec un retard de quatre ans sur le planning initial, après avoir été mis en chantier quatre ans après l'EPR finlandais et deux ans après l'EPR français<ref>La Chine démarre le premier réacteur EPR de la planète, Les Échos, 6 juin 2018.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. En 2010, Le Figaro, avançait trois explications : les enseignements des deux chantiers précédents (Olkiluoto et Flamanville) ont permis d'éviter certaines erreurs, le génie civil chinois s'est montré particulièrement efficace et l'autorité de sûreté chinoise, la NNSA, Modèle:Citation<ref>En Chine, le chantier de l'EPR respecte les délais, Le Figaro, Modèle:Date-.</ref>.

Le Modèle:Date-, Modèle:Nobr est couplé au réseau<ref name="pris.iaea.org">Modèle:Lien web</ref> et devient le deuxième réacteur nucléaire EPR en service. Il avait eu sa première réaction en chaîne le Modèle:Date-<ref>Nucléaire: l'EPR de Taishan 2 en Chine a démarré (PDG d'EDF), Le Figaro, 29 mai 2019.</ref>. Sa mise en service commercial a été déclarée le Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Sur l'année 2019, Modèle:Nobr a fourni Modèle:Unité d'électricité au réseau électrique chinois, devenant ainsi, quelques mois après son couplage au réseau, le premier réacteur mondial du point de vue de la production électrique<ref>TAISHAN-1 base de données PRIS, AIEA, 14 août 2020</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Ensemble, les deux EPR de Taishan fournissent au réseau électrique chinois jusqu'à Modèle:Unité d'électricité par an, soit l'équivalent de la consommation annuelle de cinq millions de Chinois. Le site est, par ailleurs, prévu pour accueillir deux autres réacteurs<ref>« La Chine met en service le premier réacteur EPR au monde », Les Échos, 14 décembre 2018.</ref>. Cependant un incident survenu en Modèle:Date- à la centrale de Modèle:Nobr provoque la mise à l'arrêt du réacteur. Un défaut d'usure prématuré de certaines barres de combustibles s'expliquerait par un défaut de conception de la cuve du réacteur<ref>Modèle:Lien web.</ref>. La circulation de l'eau sous haute pression ne s'y passe pas comme dans les réacteurs classiques et entraîne des vibrations qui usent précocement les assemblages de combustible. Pour corriger ce défaut, le constructeur a installé un déflecteur qui s'avère insuffisant. En Modèle:Date-, dans l'attente d'un rapport d'expertise de cet incident par EDF à l'ASN<ref>Modèle:Lien web.</ref>, le démarrage de la centrale de Flamanville est reporté<ref>Modèle:Lien web.</ref>. En Modèle:Date-, le même type de problème, d'après un communiqué de l'ASN, est détecté dans l'autre réacteur, Modèle:Nobr<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le Modèle:Date-, le réacteur Modèle:Nobr a redémarré, après une dernière inspection favorable de l’Autorité de sûreté nucléaire chinoise fin Modèle:Date-. EDF et Framatome ont défini plusieurs solutions afin de prévenir la récurrence d’un tel phénomène sur l’EPR Modèle:Nobr<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Finlande : Olkiluoto 3

Modèle:Article détaillé

Fichier:EPR OLK3 TVO fotomont 2 Vogelperspektive.jpg
Projet d'EPR à Olkiluoto en Finlande (photomontage).

Un EPR a été construit à Olkiluoto 3, dont le maître d'ouvrage est la société TVO. Il est opérationnel (première connexion au réseau) depuis fin 2022<ref name="olkiluoto2021" />.

En 2010, le principe de la construction de deux nouveaux réacteurs nucléaires (type de réacteur non encore choisi), l'un sur le site de Loviisa, l'autre à Pyhäjoki, est décidé par le Parlement finlandais<ref>Deux nouveaux réacteurs nucléaires en Finlande, Le Point.</ref>,<ref>Finnish parliament agrees plans for two reactors (Reuters).</ref>. Puis l'EPR est exclu de l'appel d'offres du second site de Pyhäjoki<ref>Nucléaire : l'EPR d'Areva exclu de l'appel d'offres du finlandais Fennovoima, Le Monde.</ref>.

La coulée du premier béton a eu lieu en juillet 2005<ref>Olkiluoto 3 - Dates Clés, Framatome.</ref>. La mise en service, initialement prévue en 2009, est régulièrement repoussée en raison, de problèmes techniques<ref>EPR finlandais novembre 2008.</ref> (voir notamment plus haut les problèmes relatifs au système informatique de sûreté / contrôle commande) et du contentieux ouvert depuis 2008 entre Areva et le maître d'ouvrage finlandais TVO ; celui-ci réclame Modèle:Nobr d'euros de dédommagement et Areva-Siemens Modèle:Nobr d'euros, chacun s'accusant, de plus, d'être réciproquement responsable des retards<ref>Le finlandais TVO craint de devoir attendre son EPR jusqu'en 2016 dépêche AFP Google actualités 11 février 2013.</ref>,<ref>Nouveau retard de deux ans pour l'EPR finlandais?, L'Expansion.</ref>.

De cinq ans de retard<ref>L'EPR finlandais prend du retard, Le Monde, 12 octobre 2011.</ref> et un surcoût de Modèle:Nobr d'euros annoncés en 2011 (coût global estimé à Modèle:Nobr d'euros)<ref>L'EPR finlandais coûterait Modèle:Nobr d'euros, Le Journal du Net, 13 octobre 2011.</ref>, on est passé, en février 2013, à sept ans de retard<ref name="finla">Le démarrage de l'EPR finlandais encore retardé Le Monde - 12/02/2013.</ref> et Modèle:Nobr d'euros de surcoût annoncés<ref>Modèle:Lien archive.</ref>,<ref name="finla" />.

En mai 2014, un rapport de la Cour des comptes cité par le journal Les Échos indique que la date de 2014 ne sera pas possible à tenir au vu du retard des travaux. Il est également fait état d'un problème de dysfonctionnement de la gouvernance d'Areva qui a laissé, seul, le directoire décider de la mise en œuvre de ce chantier<ref>Modèle:Lien web.</ref>. La Cour des comptes, quant à elle, se plaint d'une annonce prématurée par les Échos d'un rapport non terminé<ref>Modèle:Lien web.</ref>. En septembre 2014, Areva annonce que le réacteur ne devrait entrer en service qu'en 2018, avec neuf ans de retard ; la construction serait terminée à la mi-2016, mais les essais dureraient jusqu'à 2018 ; les pertes provisionnées par Areva s'élèvent à Modèle:Nobr d'euros, soit plus que le prix du réacteur, vendu Modèle:Nobr d'euros en 2003<ref>Modèle:Lien brisé, Libération d'après AFP, Modèle:Date-.</ref>.

Areva et son client finlandais TVO signent, en mars 2018, un compromis pour régler leur contentieux croisé à plusieurs milliards d'euros. Pour solder le débat sur la responsabilité des dix années de retard dans la construction de l'EPR d'Olkiluoto, Areva SA, l'ancienne holding du groupe devenue sa structure de défaisance, va verser Modèle:Nobr d'euros à TVO ; cet accord met fin à toutes les procédures contentieuses<ref>Olkiluoto : Areva va payer 450 millions pour solder son contentieux, Les Échos, 11 mars 2018.</ref>.

Le combustible nucléaire est chargé en mars 2021<ref name="olkiluoto2021">Après seize ans de travaux, le bout du tunnel pour l'EPR finlandais?, korii, 31 mars 2021.</ref> et la première divergence du réacteur a lieu le Modèle:Date-<ref>Nucléaire : l'EPR finlandais enfin en service (avec douze ans de retard), France info avec AFP, 21 décembre 2021</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Avec douze ans de retard, la première connexion au réseau électrique a lieu le 12 mars 2022 (début de la période d’exploitation selon l’AIEA<ref>glossaire de la base de données PRIS de l’AIEA, AIEA (consulté le 12 mars 2022).</ref>). La mise en service commerciale est retardée à fin Modèle:Date- en raison d'un arrêt pour réparation de fissures détectées en octobre 2022 au niveau des pompes alimentaires<ref>Modèle:Lien web.</ref>, puis à Modèle:Date- pour réparation d'une soupape défectueuse<ref>EPR finlandais : la mise en service normal encore repoussée à avril, Le Figaro, 16 février 2023.</ref>.

L'EPR d'Olkiluoto est mis en service commercial le 16 avril 2023. À pleine puissance, il produit 15 % de l'électricité finlandaise, selon son exploitant TVO<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Réacteurs EPR en construction

France : Flamanville 3

Fichier:Flamanville-3 2010-07-15.jpg
Le projet de Modèle:Nobr, en 2010.

Modèle:Article détaillé

FA3, un « démonstrateur tête de série » d'EPR, est en construction à Flamanville (la maîtrise d'ouvrage est assurée par Électricité de France)<ref>« Le nucléaire dans le monde », CEA. Modèle:Commentaire biblio</ref>. La coulée du premier béton a eu lieu en Modèle:Date-<ref>Flamanville 3 - Dates clés, Framatome.</ref>.

Alors que la mise en service était initialement prévue en 2012, EDF annonce en juillet 2011 un report de la mise en service à 2016 et un coût passant de 3,3 à Modèle:Nobr d'euros<ref>EPR de Flamanville: EDF annonce un retard de deux ans et un surcoût, Ouest France.</ref>,<ref>Non trouvé le 29 juin 2017, Greenpeace.</ref>. Le Modèle:Date-, EDF annonce que le coût du projet s'élèverait maintenant à Modèle:Nobr d'euros (la mise en service étant toujours prévue pour 2016)<ref>EDF: la facture de l'EPR s'envole de 2 milliards, Le Figaro, 3 décembre 2012.</ref>. Le Modèle:Date-, EDF annonce un nouveau report de la mise en service à 2017 : la durée de construction prévue atteint désormais dix ans<ref>Le démarrage de l’EPR de Flamanville est à nouveau reporté, Les Échos, 18 novembre 2014.</ref>.

Le Modèle:Date-, l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) relève des « anomalies de fabrication » du fond et du couvercle de la cuve de l'EPR déjà installée sur le site : la composition de l'acier comporterait une trop forte concentration de carbone, ce qui fragiliserait la cuve<ref>L’EPR de Flamanville placé sous surveillance, Le Monde, 16 avril 2015.</ref>. Le Modèle:Date-, EDF annonce un nouveau report de la mise en service au quatrième trimestre 2018. Le coût de construction prévu atteint Modèle:Nobr d'euros<ref>Modèle:Lien web.</ref>. En Modèle:Date, le journal Les Échos révèle qu'une enquête interne commandée par Areva sur son usine du Creusot, où ont été forgées ces pièces, a mis à jour de possibles « falsifications » des dossiers de fabrication<ref>Nucléaire : les déboires de l'EPR de Flamanville, Les Échos, 2 mai 2016 (consulté le Modèle:Date-).</ref>. En Modèle:Date, l'ASN demande à EDF de changer le couvercle de la cuve avant le Modèle:Date-<ref name="le monde 6q7xDb0c7AXtQEPM.99" />.

En juillet 2018, un nouveau retard d'un an est annoncé à la suite des « écarts de qualité » constatés sur Modèle:Nobr, et le coût de construction prévisionnel est relevé de Modèle:Nobr à Modèle:Euro. Le chargement du combustible est désormais prévu au quatrième trimestre 2019, le raccordement au réseau électrique au premier trimestre 2020 ; le fonctionnement à pleine puissance ne sera pas effectif avant le deuxième semestre 2020<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>EDF : la mise en service de l'EPR de Flamanville retardée d'un an, Les Échos, 25 juillet 2018.</ref>.

En avril 2019, l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) et un groupe d’experts de l'ASN émettent un avis défavorable sur la justification présentée par EDF du maintien en l’état moyennant une surveillance renforcée, de huit soudures sur les Modèle:Nobr. Ces huit soudures sont situées au niveau des traversées des deux enceintes de confinement en béton, ce qui implique des réparations complexes, un surcoût important, ainsi qu'un nouveau report de la date de mise en service<ref>Avis de l’IRSN sur les exigences d'exclusion de rupture et les défauts non détectés lors des contrôles de fin de fabrication des tuyauteries de vapeur principales du réacteur EPR de Flamanville, IRSN, le Modèle:Date-.</ref>,<ref>EPR de Flamanville Les soudures du nouveau réacteur jugées non conformes par l’Autorité de sûreté nucléaire, La Voix du Nord (consulté le 12 avril 2019).</ref>.

En juin 2019, l’ASN ordonne la réparation de ces huit soudures. Selon l'ASN, la rupture de ces soudures « ne peut plus être considérée comme hautement improbable » ; cette décision repousse le démarrage de la centrale à la fin de l'année 2022 au plus tôt<ref>EPR de Flamanville: Ouverture «pas avant fin 2022» d'après EDF, 20 minutes avec AFP, 26 juillet 2019</ref>. Le président de l'ASN, Bernard Doroszczuk, a écarté l'idée d'une réglementation française qui serait trop tatillonne : le niveau d'exigence est « comparable » à celui « retenu et atteint » pour les autres réacteurs EPR de Taishan (Chine) et Olkiluoto (Finlande). Modèle:Citation<ref>Modèle:Article</ref>,<ref>Nucléaire : nouveau coup dur pour l'EPR de Flamanville, Les Échos, 20 juin 2019.</ref>. Bernard Doroszczuk précise que cette décision Modèle:Citation<ref>EPR de Flamanville : un baptême du feu pour le « gendarme du nucléaire », Le Monde, 21 juin 2019.</ref>. En juillet 2019, EDF annonce que la mise en service du réacteur ne peut être envisagée avant fin 2022<ref>Flamanville : EDF acte le report de la mise en service de l'EPR à fin 2022, Les Échos, 26 juillet 2019.</ref>, puis annonce en Modèle:Date- un chargement du réacteur au deuxième trimestre de 2023<ref>Modèle:Article.</ref> et une entrée en service fin 2023<ref>« Running gag. Et un retard de plus pour l’EPR : pas de démarrage avant fin 2023 », Libération, 12 janvier 2022.</ref>.

En Modèle:Date- EDF annonce que la totalité des 33 reprises de soudures sont terminées et conformes, mais nécessitent la réalisation finale d'un traitement thermique de détention consistant en une montée en températures des soudures jusqu'à Modèle:Unité puis une baisse progressive afin de relâcher les contraintes résiduelles sur ces dernières. Ce traitement est rendu plus complexe par la présence de matériel sensible à la chaleur à proximité des soudures, et nécessite des études complémentaires<ref name=":9">Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Un nouveau report du chargement au premier trimestre 2024 est programmé, et le coût total à terminaison réévalué à la hausse à Modèle:Nombre(2015)<ref name=":9" />. Le 5 mai 2023, les 200 traitements thermiques de détention sont terminés<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Comme pour les autres réacteurs nucléaires du parc français à leur démarrage, l'ASN doit procéder lors de la fin du premier cycle du combustible (soit 15 à 18 mois pour l'EPR) à l'arrêt du réacteur et à la requalification de son circuit primaire. L'obligation de changer le couvercle de la cuve avant le Modèle:Date- imposerait un arrêt avant la fin de ce premier cycle. L'ASN autorise le Modèle:Date- la demande d'EDF et Framatome de remplacement du couvercle après Modèle:Date-, lors de l'arrêt de fin du premier cycle<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Du 5 juin au 15 septembre 2023 se tient la consultation du public pour le dossier d’autorisation de mise en service<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Les essais de requalification d'ensemble (ERE) ont lieu à partir du Modèle:Date pour une durée de dix semaines. Il s'agit d'une « répétition générale » du fonctionnement du réacteur, qui doit répondre à plus de Modèle:Unité de sûreté et de disponibilité testés, analysés et vérifiés. Une réussite de ces ERE (qui constituent les derniers essais du réacteur) permettrait d'obtenir l'autorisation de mise en service (délivrée par l'ASN), pour un chargement du combustible nucléaire au premier trimestre 2024 et une mise en service courant 2024<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Royaume-Uni : Hinkley Point C

Modèle:Article détaillé

Fichier:Hinkley Point C.jpg
Futurs réacteurs EPR d’Hinkley Modèle:Nobr et 2.

Le Royaume-Uni a établi dans les années 2000 un programme de construction de nouvelles centrales nucléaires, ayant notamment pour objectif de rendre son mix électrique plus économique, fiable et propre et de réduire considérablement ses émissions de Modèle:CO2<ref>The Hinkley Point C case: is nuclear energy expensive?, Medium, 23 décembre 2019 : Modèle:Citation étrangère</ref>.

Mi-2007, EDF et Areva annoncent envisager la construction d'un ou plusieurs EPR au Royaume-Uni<ref>EDF déterminé à apporter son expérience et ses compétences nucléaires au service des projets britanniques, communiqué de presse, EDF, 23 mai 2007.</ref>,<ref>« Centrica investit avec EDF dans le domaine du nucléaire au Royaume-Uni », communiqué de presse, EDF, 11 mai 2009.</ref>. Ils ont pour cela engagé le processus de certification auprès des régulateurs britanniques<ref>Grande-Bretagne: les autorités ouvrent la voie à une autorisation de l'EPR français, RTL/AFP, 16 novembre 2010.</ref> en vue d'une mise en service fin 2017<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} EDF Energy’s new nuclear programme to generate billions of pounds of supply contracts and thousands of British jobs, sur EDF-Energy.</ref>. Le site nucléaire d'Hinkley Point est choisi par EDF pour la construction de son premier EPR dans le pays<ref>Deux réacteurs EPR au Royaume-Uni, webtv.edf.com, 8 avril 2010.</ref>.

À la fin de 2011, EDF reporte sa décision sur la poursuite de son investissement dans ce projet<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Plans for new UK plants progress, World Nuclear News, 28 octobre 2011.</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Contractors forced to wait till 2013 for Hinkley £2bn contract [« Les contractants Laing O’Rourke et Bouygues forcés d'attendre jusque 2013 »], Construction News, 20 décembre 2012.</ref> tout en poursuivant le processus de certification et d'autorisation auprès des autorités britanniques, ainsi que les négociations avec le gouvernement britannique sur le prix du kilowatt-heure.

Le Modèle:Date-, l’Modèle:Langue (l'autorité de sûreté britannique) délivre l'autorisation de site nucléaire (Nuclear Site Licence) pour la construction de la centrale Hinkley Point C (la première autorisation depuis 25 ans)<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} GB: autorisation de site pour Hinkley Point C, forum nucléaire Suisse, Modèle:Date-, d'après des communiqués de presse d’EDF Energy et de l’ONR du Modèle:Date-.</ref>.

Le Modèle:Date-, les régulateurs britanniques (Modèle:Lang et Modèle:Lang) certifient la conception de l'EPR UK : « La conception de l'EPR est acceptée pour la construction de centrales nucléaires au Royaume-Uni après son analyse approfondie. Ce type de réacteur conçu par EDF Energy et Areva respecte les préconisations des régulateurs britanniques en ce qui concerne les aspects sûreté, sécurité et environnement »<ref>UK regulators confirm acceptance of new nuclear reactor design, ONR, site de Health & Safety Executive, 13 décembre 2012.</ref>.

Le Modèle:Date-, l’obtention du permis de construire l’EPR en Grande-Bretagne lève tous les obstacles administratifs britanniques<ref>Usinenouvelle.com>Énergie EPR en Grande-Bretagne : tous les obstacles administratifs levés, L'Usine nouvelle, 19 mars 2013.</ref> ;

En Modèle:Date-, EDF annonce qu'elle fait appel à Areva et à deux partenaires chinois (CGN et CNNC) pour la mise en œuvre de ce projet<ref>« Nucléaire : EDF signe un accord historique avec Londres », Les Échos, 18 octobre 2013.</ref>,<ref>Nucléaire: dix chiffres sur le contrat historique décroché par EDF au Royaume-Uni, L'Expansion, 21 octobre 2013.</ref>.

Le Modèle:Date- est officialisé l'accord commercial entre EDF et le gouvernement britannique sur le prix de vente de l'électricité produite par le futur EPR<ref>Accord sur les termes commerciaux des contrats relatifs au projet de centrale nucléaire Hinkley Point C Modèle:Pdf, EDF, 21 octobre 2013.</ref>.

Le 8 octobre 2014, la Commission européenne valide cet accord, le montant des coûts de construction de la centrale d'Hinkley Point C (deux réacteurs EPR) est estimé à 31,2 milliards d'euros et la mise en service du premier réacteur est annoncée pour 2023<ref>Modèle:Lien web.</ref>. En Modèle:Date-, les travaux préparatoires sont stoppés, dans l'attente de la décision d'investissement d'EDF<ref>EDF interrompt les travaux pour la centrale nucléaire Hinkley Point C, L'Usine nouvelle, 2 avril 2015 : Modèle:Citation bloc</ref>.

En Modèle:Date-, l'Autriche et le Luxembourg dénoncent le soutien apporté à ce projet par le gouvernement Cameron devant la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE)<ref>Modèle:Lien web.</ref> et en juillet, dix collectivités locales et fournisseurs d'électricité allemands et autrichiens portent plainte auprès de la CJUE contre le projet de centrale nucléaire d’Hinkley Point<ref name="plaintesEPR" />. En Modèle:Date-, le Tribunal de l'Union européenne déboute les plaignants en première instance<ref>Nucléaire : la CJUE valide les aides du Royaume-Uni pour la construction des EPR d'Hinkley Point, actu-environnement, 23 septembre 2020.</ref>,<ref>Une centrale nucléaire peut bénéficier d'une aide d'État dans l'UE, Le Figaro, 22 septembre 2020.</ref>. Le Modèle:Date-, la CJUE valide le dispositif de soutien du Royaume-Uni pour la construction des EPR d'Hinkley Point C, estimant qu'il ne constitue pas une aide d'État incompatible avec le marché intérieur et déboutant l'Autriche et le Luxembourg.

En Modèle:Date-, le directeur financier d’EDF démissionne sur fond de désaccord autour du projet d’Hinkley Point<ref>Modèle:Article.</ref>.

Les travaux commencent en 2016<ref>Au cœur du chantier le plus risqué d’EDF, Le Monde Économie, 24/10/2017 : Modèle:Citation bloc</ref> ; le premier béton du réacteur nucléaire est prévu en 2019<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} But the company insisted it was still aiming for a delivery date of the end of 2025, and said it was on track to pour the concrete for the first reactor in 2019, The Guardian, 3 juillet 2017.</ref>.

En Modèle:Date-, EDF annonce un surcoût de 1,5 milliard de livres ; la livraison est prévue pour fin 2025 au plus tôt<ref>Modèle:Article.</ref>.

En mars 2018, le chantier mobilise déjà Modèle:Nombre et réunira plus de Modèle:Nombre en période de pointe ; plus de quatre millions de tonnes de terre ont été excavées ; le creusement de galeries en béton précontraint de 10 à Modèle:Nobr de profondeur est déjà largement avancé<ref>Hinkley Point C : le plus grand chantier d’Europe est sur les rails, SFEN, 13 mars 2018.</ref>.

Le Modèle:Date-, les fondations du bâtiment réacteur sont coulées, marquant le début officiel de la construction de la Modèle:1re<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} - #Hinkley Point C progress continues with the last major milestone of 2018 completed. In a job that took over 30 hours, teams poured concrete on the first part of reactor one's 4,500 tonne base, which provides the soild platform for reactor buildings. - Communiqué d’EDF Energy sur twitter - 11 décembre 2018</ref>,<ref>AIEA - base de données PRIS - mise à jour du 07 janvier 2019</ref>. Le Modèle:Date-, la construction du deuxième réacteur débute officiellement<ref>HINKLEY POINT C-2Under Construction, PRIS (base de données de l’AIEA) (consulté le 17 mars 2020).</ref>. EDF et son partenaire chinois CGN annoncent le Modèle:Date- l'achèvement du radier (dalle de béton), sur lequel reposera le réacteur Modèle:N° (conformément au calendrier fixé plus de quatre ans auparavant)<ref>EDF a finalisé la dalle de béton du second réacteur nucléaire anglais d'Hinkley Point C, L'Usine Nouvelle, Modèle:Date-.</ref>.

Réacteurs EPR en projet

France : six à quatorze EPR 2

Modèle:Article détaillé EDF présente au gouvernement début 2021 un programme de construction de trois paires de réacteurs EPR optimisés (« Modèle:Nobr»), dont elle estime le coût de construction à Modèle:Nobr d'euros. Bernard Fontana, président du directoire de Framatome, avait annoncé en juillet 2020, dans le cadre de son programme « Juliette », destiné à assurer Modèle:Citation dans ses usines, son intention de lancer la production de certains composants des EPR de nouvelle génération dès mi-2021, soit un an et demi avant la date butoir fixée par l'exécutif pour s'engager ou non dans la commande de nouveaux réacteurs. Il estime qu'Modèle:Citation<ref>EPR : même sans commandes, Framatome est déjà au travail, Les Échos, 10 juillet 2020.</ref>.

La relance du programme nucléaire français est actée par le Président de la République Emmanuel Macron, lors de son allocution télévisée du 9 novembre 2021, avec la construction de nouveaux réacteurs<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>, annonce confirmée le 10 février 2022 avec la construction d'ici 2050 de six EPR 2, prévoyant la mise en service du premier en 2035. Une étude est également lancée pour la réalisation de huit réacteurs supplémentaires<ref>Modèle:Lien web</ref>. Penly est le site choisi pour la construction de la première paire de réacteurs du programme EPR2<ref>Nucléaire : Penly attend les nouveaux EPR à bras ouverts , Les Échos, 15 novembre 2021</ref>, suivi de Gravelines pour la deuxième paire et de Bugey pour la troisième. Le choix des sites est validé par l'État sur proposition d'EDF<ref>Nucléaire : comment sont choisis les sites des futurs réacteurs EPR, L'Express, 27 juillet 2023.</ref>.

Même avec 14 réacteurs EPR 2 supplémentaires et la prolongation de la durée d'exploitation des réacteurs existants au-delà de 50 ans, la part du nucléaire dans le mix électrique français devrait baisser de 70 % en 2021 à 40 % à l'horizon 2050<ref name="Échos10022022">Emmanuel Macron veut faire renaître le nucléaire français, Les Échos, 10 février 2022.</ref>.

Royaume-Uni : Sizewell C

Modèle:Article détaillé En mai 2020, EDF a déposé une demande d’approbation du projet de Modèle:Nobr. Les réacteurs seront une quasi-réplique de Hinkley Point C afin de profiter du retour d’expérience, réduisant coûts et risques pour le projet. Le projet devrait créer Modèle:Nb<ref>Sizewell C: Nuclear power station plans for Suffolk submitted, BBC news, 27 mai 2020.</ref> et 70 % des investissements seront réalisés au Royaume-Uni. Le 20 juillet 2022, la demande de construction est approuvée par le secrétaire d’État britannique aux affaires, à l’énergie et à la stratégie industrielle, Kwasi Kwarteng<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

En novembre 2022, les parts de CGN sont rachetées par le Gouvernement britannique. Ce dernier annonce un investissement de Modèle:Nombre et sera actionnaire à 50 % au côté d'EDF et d'investisseurs privés, EDF ne gardant qu’une participation minoritaire d'un maximum de 20 % à la décision finale d’investissement<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Inde : Jaitapur

Modèle:Article détaillé L'Inde a un projet, amorcé dès 2009 par Areva et le groupe de nucléaire public indien NPCIL, de construire deux à six réacteurs EPR à Jaitapur, sur la côte ouest du pays (mer d'Arabie), environ à mi-distance de Mumbai et Goa<ref>Nicolas Sarkozy ouvre la voie à la vente de deux EPR à l'Inde, Les Échos, 7 décembre 2010.</ref>.

En 2016, EDF reprend le dossier et soumet une proposition révisée sur la base de six EPR. Les Indiens font un geste fondamental en acceptant ce nouveau projet ; les coûts seront répartis sur six tranches afin de permettre des économies d'échelle<ref name="EDF-NPCIL">EDF garde espoir pour son projet nucléaire de Jaitapur en Inde Modèle:Pdf, Les Échos, 29 décembre 2016.</ref>.

En mars 2018, lors de la visite en Inde du président Macron, EDF et NPCIL signent un accord sur le projet de centrale de Jaitapur, qui définit le schéma industriel du projet, les rôles des partenaires et le calendrier des prochaines étapes. À la suite de cet accord, EDF remet, en décembre 2018, une offre commerciale pour la construction des six réacteurs, pour une puissance totale de Modèle:Unité<ref name="EDF-NPCIL" />.

Le 23 avril 2021, EDF annonce avoir remis au groupe nucléaire public indien NPCIL une « offre technico-commerciale engageante »<ref>EDF franchit une étape cruciale pour un gigantesque projet de centrale nucléaire en Inde, Le Monde, 23 avril 2021</ref>. NPCIL aurait estimé l'investissement nécessaire pour construire la centrale à plus de Modèle:Euro. L'offre d'EDF ne comprend ni le financement, ni même la construction des six réacteurs, mais seulement les études d'ingénierie et la fabrication des équipements les plus critiques comme les cuves des réacteurs ou les générateurs de vapeur. EDF espère qu'un accord-cadre engageant pourra être signé au premier semestre 2022<ref>Nucléaire : EDF fait un grand pas dans son gigantesque projet d'EPR en Inde, Les Échos, 23 avril 2021.</ref>. Des points essentiels restent néanmoins à clarifier avec les autorités indiennes : le partage des responsabilités entre EDF et NPCIL, la responsabilité civile d'EDF en cas d'accident, la mise en œuvre d'une norme de haute qualité pour les soudures. EDF devra aussi parvenir à rassurer les opposants sur la sismicité du site qu'elle estime « modérée »<ref>Nucléaire : pourquoi le chantier d'EDF en Inde est encore loin d'être gagné, Les Échos, 25 avril 2021.</ref>.

Pologne

La Pologne, qui dépend à 70 % du charbon pour sa production d'électricité, envisage dans le cadre de sa transition énergétique un mix d'énergie renouvelable (notamment l'installation de Modèle:Nombre d'éolien en mer Baltique et Modèle:Nombre de photovoltaïque) associé à la construction de Modèle:Nombre de d'électricité d'origine nucléaire<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Il s'agit en 2022 d'un pays sans centrale ni industrie nucléaire, imposant alors le choix d'un constructeur étranger. Plusieurs concurrents internationaux sont en lice (principalement l'AP1000, l'APR1400 et l'EPR) dans ce programme dont le coût est estimé à Modèle:Euro. Il est prévu la construction de six réacteurs nucléaires sur trois sites.

EDF a remis en octobre 2021 une « offre préliminaire non engageante » de construction de quatre à six réacteurs nucléaires sur deux à trois sites, pour une puissance totale de Modèle:Nombre, soit 40 % de la consommation électrique de la Pologne pendant Modèle:Nobr selon EDF<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Fin octobre 2022, le gouvernement polonais sélectionne l'AP1000 américain de Westinghouse pour la construction d'une première centrale de trois réacteurs dans le nord de la Pologne à Lubiatowo-Kopalino. Le premier béton est prévu pour 2026, pour une mise en service du premier réacteur en 2033. EDF reste concurrente pour la construction d'EPR sur les deux autres sites envisagés<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Tchéquie : Dukovany 5

Dans le cadre de sa transition énergétique, le gouvernement tchèque annonce en 2015 puis confirme le Modèle:Date- son intention d'augmenter la part d'électricité d'origine nucléaire de 35 % en 2015 à 50 % d'ici 2050, principalement en remplacement de ses centrales à charbon (pesant pour 50 % de son mix électrique en 2020)<ref name=":5">Modèle:Lien web</ref>,<ref name=":6">Modèle:Lien web.</ref>. La centrale nucléaire de Dukovany, disposant de quatre réacteurs VVER 440 exploités par ČEZ, est retenue par le Premier ministre Andrej Babiš en Modèle:Date- pour la construction d'un nouveau réacteur : Modèle:Nobr<ref>Modèle:Lien web.</ref>. L'objectif est un premier béton coulé en 2029 pour un raccordement au réseau en 2036. Le montant du projet est estimé entre Modèle:Euro<ref name=":5" />,<ref name=":6" />.

Les médias locaux rapportent que l'autorité tchèque et ČEZ étudient les propositions de Modèle:Nobr internationaux : EDF, KHNP filiale de KEPCO (Corée du Sud), Rosatom (Russie), China General Nuclear Power (Chine), Westinghouse (États-Unis) et un réacteur franco-japonais ATMEA ; sa réponse est attendue avant la Modèle:Nobr. En Modèle:Date-, trois propositions sont réellement étudiées : EDF, Westinghouse et KEPCO. Les groupes chinois et russe n'ont pas été autorisés à participer à l'appel d'offres<ref>Modèle:Lien web.</ref>, et le projet ATMEA semble au point mort.

La proposition d'EDF est un EPR de puissance diminuée à Modèle:Unité, conformément aux contraintes du projet. Cet « Modèle:Nobr » est similaire à l'EPR de Modèle:Unité et en reprend notamment toutes les caractéristiques de sécurité. La principale différence repose sur un circuit primaire à trois boucles et non quatre<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le Modèle:Date-, EDF remet à ČEZ trois offres : la première concerne la construction et la fourniture du combustible d'un Modèle:Nobr à Modèle:Nobr, la deuxième est une offre incitative d'un réacteur supplémentaire (Modèle:Nobr), et la troisième est une offre incitative à la construction d'une paire d'EPR sur le site de la centrale nucléaire de Temelín (Modèle:Nobr et 4)<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Kazakhstan

Bien qu'étant un des plus gros producteurs d'uranium naturel au monde, le Kazakhstan n'a exploité qu'un seul réacteur nucléaire, le BN-350 soviétique de 1973 à 1999<ref name=":12">Modèle:Lien web.</ref>. Sa production d'électricité repose quasi exclusivement sur des combustibles fossiles, principalement sur des centrales à charbon et à gaz<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Dans le cadre de sa transition énergétique et de la décarbonation de sa production électrique, le président kazakh Kassym-Jomart Tokayev annonce en Modèle:Date- des objectifs de développement des énergies renouvelables ainsi que la possibilité de construction de nouveaux réacteurs nucléaires<ref name=":12" />. En Modèle:Date-, le ministère de l'Énergie kazakh annonce que le gouvernement étudie un panel de six candidats : le SMR de NuScale (États-Unis), le consortium américano-japonais formé par GE-Hitachi, l'APR1400 de KHNP, filiale de KEPCO (Corée du Sud), le Hualong-1 de CNNC (Chine), les VVER 1000 et 1200 de Rosatom (Russie) et l'Modèle:Nobr d'EDF<ref name=":13">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name=":14">Modèle:Lien web.</ref>. En Modèle:Date-, le gouvernement écarte les propositions de NuScale et de GE-Hitachi car, à cette date, aucun de leur réacteur n'est en construction ou en exploitation dans le monde<ref name=":13" />. Le site d'implantation préférentiel de la future centrale serait près de la ville d'Ulken dans le district de Zhambyl, au bord du lac Balkhach<ref name=":14" />.

Projets abandonnés

France : un EPR à Penly 3

Le Modèle:Date-, le président de la République, Nicolas Sarkozy, annonce la construction d'un EPR sur le site de la centrale de Penly en Seine-Maritime, dont les parts seraient détenues par EDF à 50 %, GDF Suez à 25 %, Total, E.on et Enel à 25 %. Mi-2009, Jean-Louis Borloo, ministre de l’Écologie et de l’Énergie, déclare qu'un troisième EPR n'est pas d'actualité<ref>Un Modèle:3e EPR n’était plus d’actualité, sur jobenergies.com.</ref>. Fin Modèle:Date, GDF Suez se retire du projet<ref>Modèle:Lien web.</ref> et en Modèle:Date-, selon Christophe de Margerie, alors PDG de Total, la réflexion sur le projet aurait apparemment été stoppée<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Le Modèle:Date-, EDF annonce que la mise en service ne se fera plus en 2017 mais en 2020<ref>Modèle:Lien web.</ref>, puis le Modèle:Date-, EDF demande un nouveau report à 2012 de l'enquête publique, qui a déjà été repoussée à Modèle:Date-, tout en précisant que le projet n'est pas suspendu<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

En juillet 2012, la ministre de l'Écologie Delphine Batho déclare que le projet d'EPR à Penly est abandonné<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Le projet est relancé en 2019 et en décembre 2020, le site de Penly est retenu et proposé par la direction d'EDF pour accueillir deux nouveaux réacteurs de type Modèle:Lnobr<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

États-Unis : l'US-EPR

Modèle:Article détaillé En septembre 2005, l'électricien Constellation Energy et Areva s'associent au sein du consortium Modèle:Langue pour promouvoir l'EPR, dont le nom est changé en US-EPR<ref>site UniStar Nuclear, Modèle:Langue.</ref>. Suivi en Modèle:Date- de la création de Modèle:Langue (consortium EDF/Constellation Energy), qui détient 50 % de Modèle:Langue, Areva détenant l'autre moitié<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}« History of UniStar Nuclear Energy », sur unistarnuclear.com</ref>,<ref>UniStar Nuclear Energy, sur unistarnuclear.com.</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} « New Nuclear Development: Part of the Strategy for a Lower Carbon Energy Future - Nuclear Energy Summit - Joe Turnage - October 8, 2008 » Modèle:Pdf, sur ita.doc.gov, page 19.</ref>.

Le 11 décembre 2007, Areva NP, Inc. dépose la demande de validation de la conception (Design Certification Application) de l'EPR auprès de la Nuclear Regulatory Commission, la commission de régulation nucléaire des Etats-Unis<ref>US NRC Design Certification Application Review - U.S. EPR, Commission de réglementation nucléaire des États-Unis.</ref>,<ref>US NRC Combined License Applications for New Reactors, Commission de réglementation nucléaire des États-Unis.</ref>.

Constellation Energy se retire fin 2010 de Modèle:Langue et EDF devient l'unique actionnaire<ref>EDF et Constellation règlent leur conflit sur le nucléaire, sur boursier.com, 27 octobre 2010 (consulté le 15 août 2017).</ref>,<ref>EDF et Areva tentent de sauver l'EPR aux États-Unis, Les Échos, 11 octobre 2010 (consulté le 15 août 2017).</ref>. Cela entraine un recours contre EDF auprès de l'Modèle:Lien aboutissant le 30 août 2012 à un refus de la demande de licence pour la construction et l'exploitation du réacteur EPR de Calvert Cliffs 3 dans le Maryland. En effet en application des dispositions en vigueur aux États-UnisModèle:Note, une société étrangère ne peut ni demander de licence, ni exploiter une installation nucléaire aux États-Unis<ref>Calvert cliffs 3 nuclear project, LLC, and Unistar nuclear operating services, LLC (Combined License Application for Calvert Cliffs Unit 3) Modèle:Pdf, Commission de réglementation nucléaire des États-Unis, décision du Modèle:Date-, mentionnant
* Modèle:Lien web ;
* Modèle:Lien web.</ref>.

Finalement, en mars 2015, Areva et EDF suspendent leur projet d'EPR aux États-Unis<ref>Modèle:Lien web.</ref> et EDF vend en Modèle:Date- la totalité des parts détenues dans Constellation Energy Nuclear Group<ref>EDF solde son aventure nucléaire américaine, Le Figaro, 9 août 2021.</ref>.

Autres

Bilan mondial

Réacteurs EPR opérationnels, en construction ou en projet
Pays Réacteur Statut<ref name="glossaire PRIS"/> Puissance unitaire nette
(MWe)<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>
indicationDeLangue}} Modèle:Anglais, PRIS, Agence internationale de l'énergie atomique.</ref> Démarrage du réacteur (Modèle:1re) Modèle:1re au réseau Durée de construction (jusqu'à Modèle:1re au réseau)<ref group=alpha>[selon PRIS AIEA un réacteur est considéré opérationnel depuis sa 1ère connexion au réseau jusqu'à sa mise à l'arrêt définitif]</ref>,<ref>Glossaire PRIS : Operational Reactor, PRIS, Agence internationale de l'énergie atomique (consulté le 10 février 2022).</ref> Mise en service industriel Coûts
(estimés)
Modèle:Pays Taishan 1<ref name="Taishan1PRIS">Modèle:Lien web.</ref> Opérationnel 1 660 Modèle:Date- Modèle:Date-<ref>Modèle:Article.</ref> 29 juin 2018 8 ans 8 mois 13 décembre 2018 Modèle:Euros pour les deux réacteurs
Modèle:Pays Taishan 2<ref name="Taishan2PRIS">Modèle:Lien web.</ref> Opérationnel 1 660 Modèle:Date- 28 mai 2019 23 juin 2019 9 ans 2 mois 7 septembre 2019
Modèle:Pays Olkiluoto 3<ref>Olkiluoto 3, base de données PRIS, AIEA, 5 avril 2022.</ref> Opérationnel 1 600 Modèle:Date- Modèle:Date- Modèle:Date- 16 ans 7 mois Modèle:Date- Modèle:Euros<ref group="alpha">Montant initial estimé : 3 milliards €.</ref>,<ref name=":0">Modèle:Ouvrage.</ref>
Modèle:Pays Flamanville 3<ref name="Fla3PRIS">Modèle:Lien web.</ref> Pré-exploitation<ref>Modèle:Lien web</ref> 1 650 Modèle:Date- Modèle:Euros<ref name=":9" />.
Modèle:Pays Hinkley Point C1<ref name="HinC1PRIS">Modèle:Lien web.</ref> En construction 1 630 11 décembre 2018 Modèle:Nombre £ pour les 2 réacteurs<ref>Nucléaire : nouveau revers pour le chantier d'EDF à Hinkley Point, Les Échos, 27 janvier 2021.</ref>
Modèle:Pays Hinkley Point C2<ref name="HinC2PRIS">Modèle:Lien web.</ref> En construction 1 630 indicationDeLangue}} Hinkley Point C 2 Under Construction, base de données PRIS, IAEA.</ref>
Modèle:Pays Sizewell C1 En projet ~1 600
Modèle:Pays Sizewell C2 En projet ~1 600
Modèle:Pays Jaitapur (6 réacteurs) En projet Modèle:Nb
Projets abandonnés<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>
Pays Implantation Nombre
de tranches
Puissance unitaire nette (MWe) Début
du projet
Abandon
du projet
Modèle:Nobr<ref name="EPRUS" group="alpha">Six EPR sur trois sites inscrits au niveau des principes pour les vingt années à venir dans le programme de relance du nucléaire aux États-Unis de 2006 avec une garantie apportée par le gouvernement des États-Unis.</ref> Nine Mile Point (New-York)
(Réacteur 3)
1 1 650 2007 2013
Calvert Cliffs (Maryland)
(Réacteur 3)
1 1 650 2007 2015
Bell Bend (Pennsylvanie) 1 1 650 2008 2014
Callaway (Missouri)

(Réacteur 2)

1 1 650 2008 2009
Modèle:Drapeau France Penly 3 1 ~1600 2008 2012

Concurrents de troisième génération

Il existe plusieurs réacteurs de troisième génération concurrents<ref>Relance du nucléaire : quels concurrents pour l’EPR ?</ref>,<ref>Les Réacteurs du futur (Sauvons le Climat).</ref>,<ref>Advanced Nuclear Power Reactors (World Nuclear Association).</ref> :

L'EPR, dit de « génération 3 + », est plus cher que l'APR-1400 coréen, en grande partie parce qu'il est plus sûr, grâce à sa double enceinte de confinement et à son récupérateur de corium, destiné à récupérer le cœur fondu dans le cas d'un accident de type Tchernobyl ou Fukushima. Le réacteur coréen n'a pas de probabilité de défaillance supérieure à un EPR, selon un expert du CEA, mais, en cas d'accident grave, les conséquences seraient supérieures pour l'environnement<ref>La Corée du Sud, nouveau tigre nucléaire, Le Figaro, 31 décembre 2010.</ref>

Projets d'EPR améliorés : EPR-NM et Modèle:Nobr

Modèle:Article détaillé

Les difficultés de réalisation des EPR de Flamanville, Olkiluoto et Taishan, les dysfonctionnements pointés par le Rapport Folz remis en Modèle:Date-<ref>La construction de l'EPR de Flamanville - Rapport au président directeur général d'EDF, Vie-publique.fr, 25 octobre 2019.</ref>, ainsi que les nombreuses modifications entreprises par EDF et Framatome ont motivé dès 2017 le développement d'un EPR-NM, pour « Nouveau Modèle ». Celui-ci conserve les caractéristiques principales de l'EPR, dans une version à la réalisation industrielle optimisée et moins coûteuse. Ainsi, EDF dépose en Modèle:Date- un dossier d’options de sûreté à l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) pour un EPR-NM<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Initialement, EDF envisage une augmentation de puissance de l'EPR-NM à Modèle:Unité (contre Modèle:Unité pour l'EPR), mais l’ASN considère cette augmentation de nature à réduire les marges de sûreté et n’y est donc pas favorable. Le projet d'EPR-NM est renommé EPR 2 après quelques modifications supplémentaires, consistant essentiellement en un retour à la puissance de l'EPR initial, l'utilisation des mêmes assemblages combustibles, une enceinte de confinement à simple paroi avec « liner » et un passage de quatre à trois trains de systèmes de sauvegarde<ref name="AvisASN2019NM">Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Dans une note publiée en mars 2018 pour contribuer au débat sur la programmation pluriannuelle de l'énergie, la SFEN estime que des gains importants sont possibles par rapport aux premiers chantiers : de l’ordre de 30 % sur le coût de construction, grâce à des effets de série et d’apprentissage, et jusqu’à 50 % sur les coûts financiers, notamment dans la conception des contrats ; pourront s'y ajouter des gains d'effet de paire (jusqu'à 15 % pour le second réacteur du site), d'effet de série sur un programme et d'effet de rythme de constructionModèle:Sfn.

Le Modèle:Date-, après étude du dossier, recueil de l’avis du groupe permanent d’experts pour les réacteurs (GPR) et recueil des résultats de la consultation du public, l’ASN rend son avis sur les options de sûreté de ce projet<ref>« L’ASN rend son avis sur les options de sûreté du projet de réacteur EPR Nouveau Modèle et de son évolution EPR 2 », Autorité de sûreté nucléaire, 18 juillet 2019.</ref> : Modèle:Citation.

Notes et références

Notes

Modèle:Références

Références

Modèle:Références nombreuses

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Modèle:Liens

Modèle:Palette Modèle:Portail