Jeux (Rome antique)

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Modèle:Voir homonymes Les jeux de la Rome antique comprennent des jeux du cirque (ludi circenses) : courses équestres, courses de char, l'athlétisme, la boxe, des jeux scéniques (ludi scaenici) : des représentations théâtrales, des combats d'animaux ("chasses" : venationes) et de gladiateurs (ces derniers ne font pas partie des ludi, mais des munera, et bénéficient d'un calendrier propre, à de rares exceptions comme sous Caligula). Pour Jean-Paul Thuillier Modèle:Citation.

Pompa circensis

Fichier:Pannello parietale in opus sectile con console su biga e quattro cavalieri, dalla basilica di giunio basso, prima metà del IV sec, 01.JPG
Le magistrat Junius Annius Bassus<ref>Selon l'interprétation de Katherine M. D. Dunbabin, « The Victorious Charioteer on Mosaics and Related Monuments », American Journal of Archaeology, 86.1, 1982, p. 71.</ref> conduisant la pompa circensis est paré du costume triomphal (la toga picta) et monte le char d'apparat tiré par deux chevaux. Il est suivi par de jeunes nobiles, cavaliers tenant des objets coniques et dont la couleur des casaques représente les quatre factiones (panneau en opus sectile de la basilique de Junius Bassus, Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle)<ref>André Maricq, « Factions du cirque et partis populaires », Bulletin de l'Académie royale de Belgique, Classe des Lettres, Modèle:5e, 36, 1950, p. 416</ref>.

Les jeux sont précédés par une cérémonie d'ouverture, la Modèle:Lien qui consiste, selon Denys d'Halicarnasse, en un défilé solennel à travers la ville jusqu'au lieu du spectacle, souvent le cirque. La marche met en scène Modèle:Citation. Ils sont suivis par des athlètes, avec plusieurs groupes de ludiones (enfants jouant aux petits soldats, Modèle:Citation. Défilent ensuite Modèle:Citation<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Les calendriers archaïques

Sous la république romaine, Rome n'avait pas de Ludi à proprement parler, mais certains jours de célébration remplissaient la même fonction. Parmi eux, les Consualia (21 août et 15 décembre), les Equiria (27 février et 14 mars) et le « Cheval d'octobre », Equus October, fête en l'honneur de Mars.

Les courses hippiques étaient les activités les plus prisées de ces jeux, mais dès cette période, les concours d'athlétisme sont attestés.

Il s'agissait des fêtes sportives de quartier. La boxe et la course à pied étaient aussi au programme. Tous les cinq ans avaient lieu les Ludi taurei au Cirque Flaminius. Ces jeux comportent seulement des courses de chevaux, il y a débat pour savoir si les chevaux étaient attelés, montés ou les deux. Les Ludi saeculares avaient lieu tous les siècles. Ces jeux se déroulaient au Champ de Mars. Les courses de chars étaient l'événement sportif essentiel du programme de ces jeuxModèle:Référence souhaitée.

Les Ludi publics et annuels

Les Ludi magni ou Romani sont les plus prestigieux du calendrier sportif romain. Institués par Tarquin l'Ancien, vers 600 avant notre ère, ils sont développés avec l'introduction de 16 jours de « jeux scéniques » du Modèle:Nobr. Courses de chars, boxe, athlétisme, lutte étaient aussi au programme.

Les Ludi Plebeii, pendant des jeux Romains, n'avaient pas lieu au Circus Flaminius comme on l’a longtemps cru. Ils se tiennent du Modèle:Nobr.

La deuxième guerre punique marque un tournant pour les Romains qui multiplient désormais les Ludi. Les premiers grands jeux nés de cette crise sont les Jeux apollinaires qui se tiennent pour la première fois en 212 av. J.-C. avant de devenir annuels dès 208 av. J.-C. Il se tiennent du Modèle:Nobr.

Les Ludi megalenses deviennent annuels en 191 av. J.-C. Ils se déroulent du Modèle:Nobr.

Les Ludi florales deviennent annuels en 178 av. J.-C. Ils se tiennent du Modèle:Date- au Modèle:Date-.

De nouvelles créations de Ludi à Rome coïncident avec l'accroissement de l'importance des généraux ; ce sont les jeux triomphaux. Ils sont liés à un événement précis, mais certains sont pérennisés et se tiennent chaque année, tels les jeux de Sylla en 80 av. J.-C., du Modèle:Date- au Modèle:Date-, et les jeux de Jules César, du Modèle:Nobr.

À la fin de la République Rome compte 76 jours de Ludi à son calendrier annuel, dont 16 dédiés aux courses de chars. Traditionnellement, les jeux s'ouvrent par les Ludi scaenici, les jeux scéniques inspirés des spectacles étrusques. Les jeux s'achèvent par les compétitions du cirquef, les ludi circenses.

Les jeux romains ne se limitaient pas à ce seul calendrier de compétitions annuelles : à l'occasion de victoires militaires par exemple, d'autres jours de jeux allongeaient le programme.

Si les Jeux romains ont tous des origines religieuses, ils se laïcisent nettement par la suite, même si se maintient un certain decorum religieux, par tradition.

Les Romains étaient très pointilleux sur les questions d'équité sportive. On n'hésitait pas à recommencer une course, quitte à rajouter des jours supplémentaires de compétition à la fin du programme des LudiModèle:Référence souhaitée.

Les Ludi sous l'Empire

La multiplication du nombre de jours de Ludi est remarquable : on passe de 76 jours de jeux annuels à la fin de la République à 175 au milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. 64 jours étaient consacrés aux courses de chars avec Modèle:Unité par jour. De fait, le Romain peut désormais « du matin au soir », suivre des compétitions sportives de tous genresModèle:Référence souhaitée.

Les chrétiens protestent très tôt (début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle) contre la tenue des Ludi. Ce qui n'empêche pas la multiplication de ces jeux. Constantinople, la « nouvelle Rome », chrétienne, perpétue jusqu'à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle la tradition des courses de charsModèle:Référence souhaitée.

Les Jeux face à l'Histoire

Juvénal, poète satiriste hostile à la place excessive donnée aux jeux dans la vie des Romains, a forgé au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle {{#if:|{{#ifeq:|l|{{#if:|[[| apr. J.-C.]]|apr. J.-C.}}| Modèle:Abréviation discrète}}|Modèle:Abréviation discrète}} une expression qui est devenue un des clichés de la civilisation romaine : Panem et circenses : « Du pain et des jeux », comme seul centres d'intérêt de ses contemporains. Les chrétiens reprennent à leur compte cette expression afin de pointer du doigt la « passion » sportive, incompatible à leurs yeux avec la chrétientéModèle:Référence souhaitée<ref>Notamment Tertullien dans son Apologétique, chapitre XXXVIII.</ref>. On retrouve cette vision jusque dans les écrits de l'historien Jérôme Carcopino qui traite les Romains de fainéants assistésModèle:Référence souhaitée.

L'historien Paul Veyne publie en 1976 Le Pain et le cirque, sociologie historique d'un pluralisme politique, où il met en lumière l'évergétisme romain, subtil moyen de redistribution des richesses mis en place à Rome et dans l'Empire et où il tord le cou à nombre de clichés.

L'analyse de Paul Veyne permet toutefois l'émergence d'une école d'historiens dégagés des clichés sur Rome d'avant la Seconde Guerre mondiale. Les « jeux » sont désormais étudiés sous l'angle sportif, sans négliger l'approche sociologique, car le sport constitue un des piliers de la romanitéModèle:Référence souhaitée.

Voir aussi

Articles annexes

Bibliographie

  • {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Humphrey J.H., Roman Circuses. Arenas for chariots-racing, Berkeley, 1986.
  • E. Soler et F. Thélamon (dir.), Les Jeux et les spectacles dans l'Empire romain tardif et les royaumes barbares, Presses universitaires de Rouen et du Havre, 2008.
  • Jean-Paul Thuillier, Le sport dans le Rome Antique, Paris, Errance, 1997.
  • Jean-Paul Thuillier, Les jeux athlétiques dans la civilisation étrusque, Rome, 1985.
  • Paul Veyne, Le pain et le cirque. Sociologie historique d'un pluralisme politique, Paris, 1976.

Liens externes

Notes et références

Modèle:Références

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