Jean Baptiste Pergolèse

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Modèle:Infobox Musique classique (personnalité)

Fichier:Giovanni Battista Pergolesi.jpg
Portrait supposé de Pergolèse (Domenico Antonio Vaccaro ? - Museo Storico Musicale du Conservatoire San Pietro a Majella de Naples)<ref>Ce portrait a été offert en 1874 à l'ancien Collegio di musica San Sebastiano de Naples par le musicologue napolitain Modèle:Lien, ami de toujours de Vincenzo Bellini depuis leur jeunesse ensemble au Conservatoire. Le tableau a longtemps été qualifié de portrait de Pergolèse et a récemment été parfois attribué à Domenico Antonio Vaccaro (e.g. De Simone, p. 6), ce qui le ferait effectivement remonter à l'époque de Pergolèse. Jusqu'à présent, cependant, cette attribution n'a pas été partagée par le site du musée du Conservatoire de Naples, où le tableau est conservé [[[:Modèle:Lien web]]]. D'ailleurs, en tant que portrait de Pergolèse, il n'apparaît guère compatible avec les deux caricatures de Ghezzi (également présentées dans cet article), qui sont certainement authentiques, quoique Radiciotti le juge le moins incompatible de tous les nombreux portraits imaginatifs du musicien qui nous sont parvenus (p. 260).</ref>

Modèle:Lang dit Modèle:Lang en italien, Jean-Baptiste Pergolèse sous sa forme francisée, né le Modèle:Date à Jesi, dans la province d’Ancône, dans les Marches italiennes alors partie des États pontificaux et mort le Modèle:Date à Pouzzoles près de Naples, est un compositeur italien de la période baroque; il est considéré comme l'un des plus grands musiciens italiens de la première moitié du XVIIIe siècle et l'un des grands représentants de l'école napolitaine de musique.

Compositeur au talent précoce, malgré sa courte vie et ses très peu d'années d'activité, il a réussi à créer des œuvres de haute valeur artistique et d'importance historique, parmi lesquelles La serva padrona, référence fondamentale pour le développement et la diffusion de l'opera buffa en Europe, L'Olimpiade, considéré comme l'un des chefs-d'œuvre des opera seria de la première moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref>"...one of the finest opere serie of the early eighteenth century" (Grout & Williams, p. 229).</ref>, et le Stabat Mater, parmi les plus importantes compositions de musique sacrée<ref>Modèle:Article</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage</ref>,<ref>Modèle:Lien conférence</ref>.

Biographie

Fichier:Paolo Monti - Servizio fotografico (Jesi, 1969) - BEIC 6331151.jpg
Vue des remparts de Jesi.

Si son nom lui vient de Pergola, ville de la région des Marches italiennes d’où sa famille était originaire, Giovanni Battista Pergolesi naît à 45 km plus au sud, dans la ville Jesi, ville dont est également originaire Frédéric II, empereur du Saint-Empire romain germanique.

Enfant très doué, il est envoyé dès l’âge de douze ans au célèbre Conservatoire dei Poveri di Gesù Cristo à Naples où il est l’élève de professeurs réputés et exigeants dont Francesco Durante et Gaetano Greco.

Il y reçoit une solide formation musicale centrée sur l’apprentissage de la beauté et des difficultés, à la fois de la polyphonie utilisée dans la musique d'église et de l’opéra napolitain.

Son chef-d'œuvre de fin d'étude au conservatoire, Modèle:Lang, donné en 1731, le rend célèbre.

Sa jeune renommée lui fait recevoir immédiatement la commande de son premier opéra pour la saison du Modèle:Lang qui commence alors : Modèle:Lang. Il aurait dû être joué en hiver de la même année, mais il est retardé à la seconde moitié du mois de janvier 1732 à cause de la mort subite du protagoniste (le fameux castrat Nicolò Grimaldi) et ne connaît guère de succès. L'année suivante, sa comédie en musique, Modèle:Lang (Le Frère amoureux), a beaucoup plus de succès. En 1732, il devient maître de chapelle du prince Ferdinando Colonna Stigliano, écuyer du vice-roi de Naples.

Pergolèse écrit aussi des œuvres religieuses. Il compose ainsi, pour la ville de Naples qui vient d’être victime d’un violent séisme en 1732, sa grande Messe solennelle à dix voix, pour double chœur, deux orchestres et deux orgues ; ainsi que des Vêpres solennelles à cinq voix. Ces allers et retours entre la musique profane et la musique sacrée sont alors fréquents pour les compositeurs de l’époque ; les compositeurs italiens font en effet jouer leurs œuvres profanes et religieuses pour un même public et avec le soutien des mêmes mécènes ; ils adaptent ainsi régulièrement leurs œuvres profanes en œuvres religieuse ou l’inverse, ce qui crée une proximité entre elles. Le jeune compositeur compose ensuite plusieurs opéras et autant d’intermezzi. En effet, ces intermèdes dans le goût napolitain sont de petites farces fort en vogue jouées pendant les entractes des [[Opera seria|Modèle:Lang]] pour distraire le public. Il fait jouer ainsi en 1733 Modèle:Lang Modèle:Lang (La Servante maîtresse), pendant les entractes de son opéra principal, Modèle:Lang. Cet intermède deviendra une œuvre autonome qui connaîtra un succès exceptionnel tout comme Modèle:Lang, joué en 1734, qui connaît également une carrière indépendante de son opéra principal.

En 1735, la santé du jeune musicien commence à décliner, et l’oblige à se retirer au début de l’année suivante au monastère des Capucins de Pouzzoles, près de Naples.

Il écrit pour les bons Pères du couvent des Modèle:Lang, et c’est vraisemblablement dans leur monastère que Pergolèse compose son Modèle:Lang et son célèbre [[Stabat Mater (Pergolèse)|Modèle:Lang]] qui lui avait été commandé par son mécène, le duc de Maddaloni, et qui deviendra, à titre posthume, son œuvre la plus populaire. Atteint de la tuberculose, Pergolèse meurt en 1736, à l’âge de 26 ans.

Postérité

Fichier:Domenico Morelli, La morte di Pergolesi.jpg
La Mort de Pergolèse, après avoir écrit le Stabat Mater
Dessin de Domenico Morelli - Galerie municipale d'art moderne et contemporain de Turin

Malgré sa courte vie, la carrière de Pergolèse a été active Modèle:Incise mais elle n’a duré que six années et ne suscita, du vivant du compositeur, qu’un intérêt modeste.

Mais, comme l’indique l’historien et voyageur Charles Burney : Modèle:Citation. En effet, le mythe qui est né dans toute l’Europe autour de sa vie et de son œuvre après sa disparition représente un phénomène exceptionnel dans l’histoire de la musique. Mozart connaîtra après sa mort un engouement similaire.

Ainsi, plus de trois cents numéros d’opus lui ont été attribués dont seulement une trentaine a été reconnue par la critique moderne comme étant réellement de lui, phénomène qui témoigne de la réputation du compositeur.

Johann Sebastian Bach a adapté le fameux Stabat Mater sous le titre de « Tilge, Höchster, meine Sünden », (BWV 1083).

Plusieurs années après la disparition de Pergolèse, la représentation à Paris, le Modèle:Date, de Modèle:Lang par une troupe d’opéra comique italien déclencha la fameuse « Querelle des Bouffons » opposant les défenseurs de la musique française « ramistes » (coin du Roi) et les « rousseauistes » (coin de la Reine), partisans d’« italianiser » l’opéra français. Pour Jean-Jacques Rousseau justement, la Modèle:Citation et la Modèle:Citation de sa musique était l’éclatante démonstration de la supériorité de l’opéra italien sur la tragédie lyrique française. Le compositeur André Grétry quant à lui déclara : Modèle:Citation.

Dans son ballet [[Pulcinella (Stravinsky)|Modèle:Lang]], écrit en 1919, Igor Stravinsky s’est inspiré de certaines sonates en trio qui passaient alors pour être de Pergolèse, mais qui, depuis 1980, sont attribuées à Domenico Gallo.

Le romancier de science fiction Robert Silverberg lui a consacré une nouvelle intitulée Gianni<ref>publiée en français dans Compagnons secrets, traduit par Jacques Chambon, Denoël, Présence du futur no 490, 1989, Modèle:ISBN.</ref> en 1982 dans laquelle il imagine que le compositeur est récupéré à son époque et transporté dans le Los Angeles du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, où il meurt très précocement des conséquences d'une vie dissolue…

Fichier:Pergolesi, compositor.png
« Signor Pergolèse, compositeur napolitain de musique, lequel est très bon et est mort à Naples le 7 février 1736, et avait beaucoup souffert de sa jambe gauche qui le faisait marcher en boitant »<ref>Carrozzo & Cimagalli, p. 326.</ref>
(Pier Leone Ghezzi - Bibliothèque apostolique vaticane)<ref>Il s'agit de la seconde des deux caricatures esquissées par Pier Leone Ghezzi. Fabrizio Dorsi met en évidence la « contraction prononcée de la jambe gauche, signe d'antécédents probables de poliomyélite », qui obligeait le musicien à boiter.</ref>

Œuvres

Œuvres instrumentales

  • Modèle:Lang
  • Concerto pour violon en si bémol (posthume)
  • Concerto pour flûte en sol majeur

Œuvres lyriques

Œuvres religieuses

Fichier:Pergolesi Stabat Mater Autograph.jpg
Autographe du Stabat Mater.
  • O salutaris hostia (1729), hymne pour ténor et basse continue
  • Modèle:Lien, drame sacré. (1731)
  • Messe en ré (1732) pour deux chœurs
  • Psaume Dixit Dominus (1732), pour soprano, chœurs et orchestre
  • Psaume Laudate et Confitebor
  • Psaume Laudate pueri Dominum, pour soprano, chœur à cinq voix, violons, hautbois, cor et basse continue
  • Modèle:Lien, oratorio. (1731)<ref>Texte selon la publication tenue en 1737 Modèle:Lire en ligne (site Varianti all'opera par 3 universités)</ref>
  • Messe solennelle en fa (Kyrie et Gloria) dite Missa Romana (1734) à dix voix
  • Vêpres solennelles à cinq voix
  • Les sept dernières paroles du Christ en croix (vers 1730) Septem verba a Christo in cruce moriente prolata, pour soprano, alto, ténor et basse, cors, trompette, violons, harpe et basse continue
  • Modèle:Lang (1736)
  • [[Stabat Mater (Pergolèse)|Modèle:Lang]] (1736)

Hommages

L'astéroïde (7622) Pergolesi est nommé en son honneur<ref>Modèle:Chapitre.</ref>.

À Paris, la rue Pergolèse porte son nom.

Notes et références

Modèle:Références

Bibliographie

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Bases de données et dictionnaires

Modèle:Palette Pergolèse Modèle:Portail