Apelle

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Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Artiste

Apelle, qui s'écrit aussi Apeles ou Apèles ou Apelles, en grec ancien Modèle:Grec ancien, est un célèbre peintre grec qui a vécu au Modèle:Lien siècle av JCModèle:Vérification siècle Aucune de ses peintures, quoique louées par les Anciens, n'a été conservée.

La vie et l'œuvre

On pense, en se fondant sur les écrits d'Ovide et de Pline l'Ancien, qu'il serait né à Cos en Modèle:Date Il est à noter qu'il existe un autre Apelle, celui ci est originaire de Colophon. Les deux furent souvent confondus à la Renaissance. Paolo Moreno place sa date de naissance vers Modèle:Date-<ref>Paolo Moreno, Apelle, 2001, Modèle:P..</ref>. La légende raconte que seul Apelle fut autorisé à faire le portrait d'Alexandre, dont il était le contemporain.

D'après Cicéron<ref>De Officiis, III, II, 10.</ref>, personne n'osa terminer la Vénus qu'Apelle peignit pour les habitants de l'île de Cos et qu'il avait laissée inachevée en mourant : Modèle:Citation

Aucune de ses œuvres ne nous est parvenue, mais elles nous sont connues grâce aux témoignages antiques. Parmi elles, on peut citer la Vénus anadyomène et La Calomnie.

La Calomnie

Fichier:Sandro Botticelli 021.jpg
La Calomnie d'Apelle, tableau reconstitué par Botticelli en 1495.

Modèle:Article détaillé

La Calomnie est sans doute la plus célèbre de ses œuvres. Antiphile, un peintre concurrent, avait calomnié Apelle en place publique, l'accusant de trahison envers Ptolémée (ou Midas, selon les versions). Apelle fut mis en prison puis reconnu innocent. Le roi réduisit en esclavage le calomniateur et le remit à Apelle. Apelle peignit alors la première peinture allégorique, nommée La Calomnie, à partir de son vécu. Le thème de la Calomnie d'Apelle était né. Ce thème (important) influença d'autres artistes pendant des siècles, comme Botticelli et Albrecht Dürer qui ont tenté, chacun de leur côté, de restituer cette allégorie à partir des descriptions de Lucien de SamosateModèle:Sfn.

Légendes

Plusieurs légendes courent au sujet de ce peintre. Élien narre une première anecdote à propos d'Alexandre<ref>Élien, Histoire variées, Modèle:II, 3.</ref>. Apelle venait d'achever, à Éphèse, un portait équestre qu'Alexandre n'appréciait guère. Mais Bucéphale se mit à hennir à la vue du tableau, ce qui fit dire au peintre : « Ô roi, ton cheval semble se connaître en peinture beaucoup mieux que toi ». Pline l'Ancien<ref>Modèle:PliHN.</ref> raconte qu'Alexandre en voyant un portrait de sa concubine préférée, Campaspe, comprit qu'Apelle en était amoureux. Au lieu de se fâcher Modèle:Incise le roi offrit sa compagne au peintre. Alexandre appréciait tant Apelle et son art qu'il supporta d'autres vexations de la part de ce dernier. Apelle aurait par exemple fait comprendre à Alexandre qu'il parlait de peinture à tort et à travers en lui disant qu'il faisait rire jusqu'aux assistants qui préparaient ses couleurs.

D'après Pline l'Ancien<ref name=".1">Modèle:PliHN.</ref>, Apelle, lorsqu'il exposait ses peintures à l'étal, avait coutume de se tenir derrière les tableaux et d'écouter les commentaires des passants. Il arriva un jour qu'un cordonnier critiquât la manière dont Appelle avait peint une sandale : dans la nuit qui suivit, l'artiste retoucha l’œuvre. Le cordonnier, constatant le lendemain les changements apportés, et fier de ce que son jugement ait ému le peintre, se mit à redire du dessin de la jambe ; alors Apelle se détacha de derrière son tableau et lança au passant : Sutor, ne supra crepidam (« Cordonnier, pas plus haut que la sandale ») ou Ne sutor ultra crepidam (« que le cordonnier ne juge pas au-delà de la sandale »). Ce proverbe est à l'adresse de ceux qui veulent parler en connaisseurs de choses qui ne relèvent pas de leur compétence<ref name="Erasme">Érasme a consacré un de ses Adages (Ire{{#if:|  }} chiliade, Modèle:N°516) à cette expression devenue proverbiale.</ref>,<ref>Cf. également Modèle:Article.</ref> et a donné le néologisme ultracrépidarianisme.

Pline cite aussi le jugement qu'Apelle a porté sur Protogénès, à savoir qu'il savait terminer un tableau (quod manum de tabula scirat). C'est encore Pline qui évoque la pratique assidue qu'apportait le peintre à son art, ne laissant pas s'écouler un seul jour sans qu'il eût tracé fût-ce une ligne au pinceau : Modèle:Citation<ref name=".1" />.

Peinture et scepticisme

Sextus Empiricus rapporte une anecdote à propos d'Apelle : ne parvenant pas à peindre l'écume d'un cheval, il aurait jeté de colère son éponge à pinceaux sur le tableau, esquissant ainsi l'écume souhaitée<ref>Sextus Empiricus, Esquisses pyrrhoniennes, I, [28]. Voir aussi Modèle:Harvsp.</ref>. Cette anecdote illustre le parcours intellectuel de l'apprenti sceptique, qui atteint l'ataraxie au moment où il ne s'y attend pas : voulant parvenir à la tranquillité d'esprit, il recherche la certitude pour se reposer auprès d'opinions stables ; mais après avoir examiné à fond les opinions divergentes sur un sujet, il finit par renoncer et admet l'indécidabilité de ces opinions (« une chose n'est pas plus ceci que cela »<ref>Diogène Laërce, Vies, doctrines et sentences des philosophes illustres, IX, 61-68.</ref>) ; il consent alors à la suspension du jugement (épochè), ce qui lui procure accidentellement la tranquillité d'esprit qu'il recherchait.

Modèle:Citation bloc

Cette analogie rappelle la dimension pratique du scepticisme, dont la fin était le bonheur, le doute n'en étant qu'un moyen.

On peut noter que Pyrrhon, le fondateur du scepticisme, était peintre lui aussi<ref>Modèle:Ibid</ref>.

Voir aussi

Textes antiques sur Apelle

Articles connexes

Liens externes

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Notes et références

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