Fos-sur-Mer

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Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Commune de France

Fos-sur-Mer (Fòs de Mar en provençal selon la norme classique et la norme mistralienne) est une commune française, située dans le département des Bouches-du-Rhône en région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Modèle:Sommaire

Géographie

Situation

Fichier:Vue générale de Fos sur Mer by Mmalost.jpg
Vue de la ville de Fos-sur-Mer depuis les remparts de la vieille ville.

Modèle:Carte communes limitrophes La commune de Fos-sur-Mer se situe à Modèle:Unité au nord-ouest de Marseille<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>dont elle préfigure déjà l'influence de la métropole tout comme l'ensemble des communes qui bordent l'étang de Berre</ref>, sur le littoral méditerranéen, au fond d'un golfe auquel elle a donné son nom et qui s'enfonce entre l'étang de Berre et le delta du Rhône, et à l'extrémité Sud de la plaine de la Crau. La commune possède Modèle:Unité de plages de sable, trois étangs – l'étang de Lavalduc, l'étang d'Engrenier et l'étang de l'Estomac –, et elle est traversée par le canal d'Arles à Bouc (portion du canal de Marseille au Rhône).

Communes limitrophes

La commune est limitrophe de Istres à Modèle:Unité.

Modèle:Communes limitrophes

Climat

Le tableau ci-dessous indique les températures et les précipitations pour la période 1971-2000 :

Mois J F M A M J J A S O N D année
Températures maximales (°C) 11,0 12,4 15,2 17,4 21,8 26,0 29,6 29,3 25,2 20,0 14,4 11,8 19,5
Températures moyennes (°C) 6,8 7,9 10,3 12,6 16,7 20,6 23,9 23,7 20,1 15,5 10,3 7,8 14,7
Températures minimales (°C) 2,6 3,4 5,3 7,7 11,6 15,2 18,1 18,1 14,9 11,0 6,2 3,8 9,9
Précipitations (hauteur en mm) 62 48 47 56 40 37 15 31 64 99 54 56 606,2
Source : Météo France / Station d'Istres<ref>Modèle:Lien brisé.</ref>.

Urbanisme

Typologie

Fos-sur-Mer est une commune urbaine<ref group=Note>Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle fait en effet partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle appartient à l'unité urbaine de Marseille-Aix-en-Provence, une agglomération inter-départementale regroupant Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref> et Modèle:Unité en 2017, dont elle est une commune de la banlieue. L'agglomération de Marseille-Aix-en-Provence est la troisième plus importante de la France en termes de population, derrière celles de Paris et Lyon<ref name="UU2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="UU20202b">Modèle:Lien web.</ref>.

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Marseille - Aix-en-Provence, dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en Modèle:Date- celle d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Unité, est catégorisée dans les aires de Modèle:Unité ou plus (hors Paris)<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.

La commune, bordée par la mer Méditerranée, est également une commune littorale au sens de la loi du Modèle:Date-, dite loi littoral<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des Modèle:Nb, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Le cœur de Fos-sur-Mer et sa gare ont su conserver en partie leur identité et le charme du Midi. Les milliers d'ouvriers de la ZIP (zone industrielle et portuaire) ont été logés pour la plupart dans d'autres communes où des HLM ont été construites, en prévision de l'extension du complexe industriel.

Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (40,1 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (35,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (35,6 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (28,3 %), zones humides côtières (10 %), zones urbanisées (8,3 %), eaux continentales<ref group="Note">Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.</ref> (5,6 %), eaux maritimes (3,7 %), mines, décharges et chantiers (3,5 %), cultures permanentes (2 %), zones agricoles hétérogènes (1,3 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (0,8 %), prairies (0,4 %), forêts (0,4 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Habitat et logement

En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 6 861, alors qu'il était de 6 823 en 2013 et de 6 329 en 2008<ref name="LogT2" group="I"/>.

Parmi ces logements, 93,7 % étaient des résidences principales, 2,4 % des résidences secondaires et 3,9 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 70,1 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 29,7 % des appartements<ref name="LogT2" group="I">Modèle:Lienweb.</ref>.

Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Fos-sur-Mer en 2018 en comparaison avec celle des Bouches-du-Rhône et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (2,4 %) inférieure à celle du département (4,6 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 61,9 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (61,5 % en 2013), contre 50,8 % pour les Bouches-du-Rhône et 57,5 % pour la France entière<ref name="LogT7" group="I">Modèle:Lienweb.</ref>.

Le logement à Fos-sur-Mer en 2018.
Typologie Fos-sur-Mer<ref name="LogT2" group="I"/> Bouches-du-Rhône<ref name="LogDep" group="I">Modèle:Lienweb.</ref> France entière<ref name="LogFr" group="I">Modèle:Lienweb.</ref>
Résidences principales (en %) 93,7 87,9 82,1
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) 2,4 4,6 9,7
Logements vacants (en %) 3,9 7,6 8,2

Qualité de l'environnement

Selon une émission de 2017 de France Culture, une proportion anormalement élevée de maladies rares à Fos-sur-Mer est très probablement due au fait que le golfe de Fos est occupé par une des plus grandes zones industrielles d' Europe, dont une trentaine de sites sont classés Seveso 2 (activités dangereuses)<ref>Géraldine Hallot, « Pourquoi tant de maladies rares à Fos-sur-Mer ? », France Culture, 17 novembre 2017, en ligne.</ref>. Parmi les multinationales présentes, on nomme Total, Esso, Gaz de France, Air Liquide, Kem One, ArcelorMittal. L'étude Index de 2018 confirme la contamination des habitants par les gaz toxiques<ref>Modèle:Article.</ref> et bio polluants (métaux, benzène et hydrocarbures aromatiques polycycliques, hautement cancérigènes). Fos EPSEAL a documenté le taux de cancers qui sont presque deux fois plus nombreux chez les habitant.es qu'au niveau national.

Trois démarches judiciaires ont été lancées par l'Association de défense et de protection du littoral du golf de Nos (ADPLGF) En 2018, une plainte contre X au pénal pour "mise en danger de la vie d'autrui". En 2019, une assignation au civil engagée par 14 riverain.es à l'encontre de quatre sociétés (ArcelorMittal, Esso, Dépôt pétrolier de Fos et Kem One) pour "trouble anormal du voisinage" avec demande d'indemnisation pour "préjudice moral d'anxiété", "préjudice physique" et "bouleversement dans les conditions d'existence". La troisième démarche vise l'Etat français devant le tribunal administratif pour "carence fautive"<ref>Modèle:Article</ref>.

Pour en apprendre plus sur l'histoire industrielle et environnementale de Fos-sur-mer, un web documentaire est disponible : https://fos200ans.fr

Histoire

Préhistoire

Le site du Mourre-Poussiou atteste de la fréquentation de groupes de chasseurs-cueilleurs de l'Épipaléolithique. Ce petit plateau de forme allongée est situé sur la rive orientale de l'étang de l'Estomac, à environ Modèle:Unité au nord-est de la ville. Son pourtour était constitué d'abris-sous-roche creusés par l'érosion de différentes époques. Ceux-ci ont disparu ou se sont effondrés par suite du recul de la falaise. Largement détérioré par l'aménagement de deux châteaux d'eau et par la suite par l'action de fouilleurs clandestins, le site a fait l'objet de fouilles par le préhistorien Max Escalon de Fonton en 1971, 1972, 1973 puis en 1977 et 1979. Celles-ci ont permis de mettre en évidence non seulement une occupation du site pendant l'Épipaléolithique (Valorguien et Montadien pour lequel on dispose d'une date C14 : 8980 +/- 200 B.P.) mais également durant le Mésolithique (Castelnovien).

Le secteur a aussi livré quelques vestiges ténus (tessons de poterie) du Néolithique final et du Chalcolithique.

Antiquité

Durant l'Antiquité gallo-romaine, Fos-sur-Mer était un port de premier ordre, sans doute rattaché à la cité d'Arles. Son nom, Fossae Marianae, est d'ailleurs à l'origine du nom actuel de Fos, il désignait un canal creusé sur l'ordre de Caius Marius<ref>M. Provansal, P. Leveau, C. Vella, « Le canal de Marius et les dynamiques littorales du golfe de Fos », Gallia, 56, 1999, Modèle:P.131-139 Lire en ligne</ref>. Il est indiqué sur la célèbre Table de Peutinger, sous la forme d'une vignette utilisée seulement sur ce document pour le port d'Ostie, ce qui donne une idée de son importance. À ce jour, la question de la localisation de Fossae Marianae reste posée.

Toutefois, la présence d'un ensemble complexe de constructions actuellement submergées et situées dans l'anse Saint-Gervais, à l'ouest de la pointe du même nom, fournira peut-être un début de réponse. On y a repéré les vestiges d'une importante architecture en blocs taillés de grand appareil, avec assemblage à queue d'aronde, un mur épais en blocage ainsi qu'un dispositif formé de gros pieux. À une vingtaine de mètres de la plage ont été également repérés plus de Modèle:Unité de blocs de pierre percés en leur centre d'une cavité circulaire (pour des piliers de bois ?) et qui forment deux ensembles rectangulaires de Modèle:Dunité, interprétés comme de possibles aménagements de chantier de construction navale. Enfin, en 1975, à quelque Modèle:Unité à l'ouest de l'ensemble des structures immergées ont été découverts les vestiges d'une nécropole gallo-romaine qui a livré une vingtaine de stèles et d'autels funéraires dont cinq portant des inscriptions. Cette nécropole qui peut être datée des premiers siècles après Jésus-Christ est aujourd'hui submergée par Modèle:Unité d'eau à quelque Modèle:Unité du rivage mais se trouvait bien évidemment hors d'eau à l'époque de son utilisation.

Dans la même zone de Saint-Gervais, en bord de mer, des investigations menées en 1984 puis en 2004 ont révélé les vestiges d'un édifice probablement cultuel et funéraire (basilique ?) ainsi qu'une nécropole datant de l'Antiquité tardive. L'édifice n'est illustré que par un fragment de mur de Modèle:Unité de longueur. De chaque côté ont été mis au jour des tombes et des sarcophages avec leurs couvercles en bâtière. Cette nécropole chrétienne peut être située entre le Modèle:S mini- et le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Sous celle-ci subsistent des vestiges de tombes gallo-romaines.

Moyen Âge

Fichier:Fos sur Mer by Mikani.JPG
Fortification médiévale de Fos-sur-Mer.
Fichier:L'Hauture, Fos-sur-Mer, Bouches-du-Rhône, France.jpg
Vue de l'Hauture avec le château, au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle/

Au Moyen Âge, Fos-sur-Mer est le fief originel des seigneurs de Fos. Il se présentait sous la forme d'une bande littorale longue d'environ Modèle:Unité pour une largeur inférieure à Modèle:Unité et englobait le château, l'un des plus anciens et des plus importants de la Provence occidentale, le village et les terres de Fos, des églises rurales comme Saint-Julien et Saint-Pierre près de Martigues et l'abbaye Saint-Gervais de Fos.

Cette dernière était située entre l'étang de l'Estomac et le grand marais de la Basse Crau. La première mention du lieu, en 923, ne fait mention que d'une église déjà dédiée à saint Gervais, citée comme une annexe à l'église Saint-Sauveur de Fos. Concédée un temps à l'évêque de Marseille par l'archevêque d'Arles, Manassès, elle fut ensuite restituée à ce dernier une cinquantaine d'années plus tard. À l'initiative d'un prêtre, Pation, sans doute chargé de l'église, et avec l'accord de l'archevêque d'Arles, une communauté de moines s'y établit en 989 et s'attela, peut-être avec l'aide des seigneurs de Fos, à la construction des bâtiments de l'abbaye. Celle-ci fut consacrée officiellement en mai 992 par l'archevêque d'Arles Anno. En 1081, après avoir gravité dans l'orbite spirituelle de l'abbaye Saint-Victor de Marseille, l'abbaye de Saint-Gervais est cédée à l'abbaye de Cluny. C'est la seule abbaye affiliée à Cluny de toute la Provence maritime. Le privilège du pape Innocent II qui confirme en 1130 les possessions de l'abbaye de Saint-Gervais mentionne 22 églises réparties dans au moins sept diocèses. Cet éloignement de l'abbaye-mère et les circonstances du temps (peut-être les guerres Baussenques, 1145-1162) expliquent que cette tutelle ne dure pas plus de 80 ans. En 1223, l'abbaye est placée, non sans une tenace résistance des abbés de Saint-Gervais pendant plus de 35 ans, sous la juridiction de l'archevêque d'Arles qui en fait bientôt une abbaye de chanoines réguliers à laquelle il unit les églises de Saint-Sauveur et de Sainte-Marie de Fos, de Saint-Pierre de Lavalduc et de Sainte-Marie de Bouc pour l'entretien de la petite communauté.

La famille des seigneurs de Fos, sans doute de souche locale, a tiré son nom de la garde du château de Fos qui lui aurait été confiée au cours du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle par l'archevêque d'Arles, Manassès, neveu d'Hugues d'Arles et maître d'une grande partie de la Provence occidentale. À la mort de ce dernier, en 961, les Fos auraient conservé leur fonction mais désormais pour leur propre compte en la transformant en office héréditaire. Ce château occupait une position stratégique remarquable, contrôlant l'accès aux salins et pêcheries de l'étang de Berre et l'une des voies reliant Marseille à Arles.

Fichier:Fos.svg
Armes des seigneurs de Fos.

Le premier seigneur de Fos connu est Pons de Fos, dont le nom apparaît dans une charte de l'abbaye Saint-Victor, le « Bref de la Cadière », probablement de la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Il est probable qu'on puisse l'identifier à Pons, vicomte de Marseille, certainement son père, cité en 965 aux côtés du comte d'Arles Boson II. À l'issue de l'expulsion des Sarrasins de la Provence en 972, ce Pons de Fos se vit attribuer par le comte de Provence, ([[Guillaume Ier de Provence|Guillaume {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }}]]) dit le Libérateur, une partie des terres libérées, plus précisément la partie orientale de la zone littorale de l'évêché de Toulon. Désormais, les seigneurs de Fos étaient aussi seigneurs d'Hyères. Ils tiraient surtout leur richesse de la présence de salins sur leurs territoires, notamment ceux des étangs de Lavalduc et de l'Engrenier dans la seigneurie de Fos, et faisaient figure de « seigneurs du sel ».

En 1018, les seigneurs de Fos tentèrent de transformer leurs seigneuries en alleux et refusèrent la suzeraineté du comte de Provence sur Fos et Hyères. S'ensuivit une guerre de trois ans menée par le comte Guillaume II de Provence qui y perdit la vie en 1018 et dont les alliés, les vicomtes de Marseille, occupèrent le château de Fos en 1020. Peine perdue, peu de temps après, dès 1031, une nouvelle campagne fut menée et le territoire de Fos fut ravagé par l'armée comtale. Les seigneurs de Fos manifestèrent encore leur volonté d'indépendance en boudant les assemblées de paix. Vers 1048, la situation n'avait guère changé et Gui, seigneur de Fos, refusait toujours la suzeraineté du comte de Provence pour Fos et Hyères, d'où un nouveau conflit à l'issue duquel, en 1056, il finit par se soumettre. Ce résultat s'obtint plus sans doute par la négociation que par la force car la même année, Rostaing, fils de Gui, obtenait l'évêché d'Aix, ce qui n'aurait pu se faire sans l'accord du comte de Provence. En 1060, les Fos sont à nouveau qualifiés de fidèles du comte.

Fichier:Ramon Berenguer III.jpg
Raimond Bérenger III plante le pavillon de Barcelone au château de Fos. Tableau de Marià Fortuny (1856-1857), Catalan Académie Royale des Beaux-arts de Sant Jordi, Barcelone.

Vers 1070, les seigneurs de Fos s'emparèrent du pont des Pêcheurs, point de contrôle des pêcheries voisines, de la sortie de l'étang de Berre et de la route de Marseille à Arles. Il fallut l'intervention des vicomtes de Marseille et des seigneurs des Baux pour les obliger à rendre leur prise.

La mort de [[Liste des souverains de Provence|Bertrand {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }}]], en 1093, laisse le comté de Provence sans héritier mâle direct. Il en aboutit une partition de la Provence et la coexistence de trois maisons comtales. Les seigneurs de Fos rendent hommage et reconnaissent comme suzerain le comte de Toulouse Raymond de Saint-Gilles.

Les seigneurs de Fos participèrent à la première croisade (1096-1099) en la personne de Pons IV de Fos, justement dans l'armée du comte de Toulouse.

En 1112, par son mariage avec Douce de Rouergue, fille de la comtesse Gerberge de Provence, le comté de Provence échoit au comte de Barcelone Raimond Bérenger qui s'empresse alors de se manifester en Provence pour faire valoir ses droits. Lors de l'hommage auquel se soumettent de nombreux seigneurs en 1113, les comtes de Fos ne figuraient pas parmi les familles représentées. En 1115/1116, Raimond-Bérenger mène donc une campagne pour soumettre les récalcitrants et, en cette occasion, s'empare du château de Fos où il reçoit l'hommage de Pons V de Fos pour les territoires de Fos et d'Hyères. Modèle:Article connexe

Époque contemporaine

La ville avant l'expansion

  • Des cartes postales du début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle attestent la présence, à cette époque, de cabanes de pêcheurs, construites en roseau, au bord des étangs et à l'anse Saint-Gervais. D'autres montrent l'ancien hôtel de ville situé dans la « ville basse ».
  • La Seconde Guerre mondiale a laissé quelques traces au château (percement d'une porte dans le donjon, blockhaus, casemate et tunnel souterrain) ainsi que dans les collines (deux blockhaus à proximité des châteaux d'eau). D'autres aménagements, aujourd'hui disparus, étaient disposés sur les plages.

La ville moderne et la zone industrielle et portuaire

  • L'installation de la zone industrielle et portuaire a donné lieu à la création de plusieurs quartiers résidentiels, tous situés au nord de l'Hauture : Amaryllis, Jonquières, Saladelle, les Carabins, le Mazet, nouveau centre-ville avec hôtel de ville, cinéma l'Odyssée, centre nautique sur l'étang de l'Estomac.
  • Les nouvelles arènes, construites en 1984 entre le pont de la plage et les Salins, font suite à celles qui étaient situées près de la Bergerie au nord de la commune.
  • Le petit port de pêche a cédé la place à un port de plaisance construit dans les années 1960-70, modernisé par la construction d'un phare, d'une capitainerie et a été par la suite agrandi.
  • Le phare de Saint-Gervais, construit par l'architecte Émile Pamart à partir de 1978, et mis en service en avril 1980, est le dernier construit en France. Construit en béton armé, il dispose d'un éclairage naturel de son fût assuré par des pavés de verre disposés sur le côté sud. Il est classé à l'inventaire des monuments historiques depuis le 21 juin 2012<ref>Modèle:Lien web</ref>.
  • Les monuments de l'ère industrielle font l'objet de visites guidées durant la saison estivale.

Politique et administration

Rattachements administratifs et électoraux

Rattachements administratifs

La commune se trouve depuis 1981 dans l'arrondissement d'Istres du département des Bouches-du-Rhône.

Chef-lieu d'un fugace canton de 1793 à 1801, elle faisait partie de 1801 à 1993 du canton d'Istres, année où celui-ci est scindé et Fos rattaché au canton d'Istres-Sud<ref name="Cassini"/>. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.

Rattachements électoraux

Pour les élections départementales, la commune fait partie depuis 2014 d'un nouveau canton d'Istres, qui compte désormais trois communes. Modèle:Article détaillé Pour l'élection des députés, elle fait partie de la treizième circonscription des Bouches-du-Rhône. Modèle:Article détaillé

Intercommunalité

Fichier:Territoire AMP Istres-Ouest-Provence.svg
Le territoire Istres-Ouest-Provence au sein de la Métropole d'Aix-Marseille-Provence.

Fos-sur-Mer, considéré comme une ville nouvelle était membre du Syndicat d'agglomération nouvelle Ouest Provence (précédemment connu sous l'appellation Rives de l'Étang de Berre, puis Nord-Ouest de l'Étang de Berre), une structure d'aménagement créée en 1972.

Celui-ci a fusionné avec cinq autres intercommunalités pour former le Modèle:Date- la métropole d'Aix-Marseille-Provence, dont est désormais membre Fos-sur-Mer.

À la différence des autres métropoles, la métropole d'Aix-Marseille-Provence est dotée de subdivisions spécifiques : les territoires, organes déconcentrés qui agissent pour le compte du conseil de la métropole<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Les six communes de l'ancien syndicat d'agglomération nouvelle forment désormais le territoire Istres-Ouest-Provence<ref>Modèle:Légifrance, sur Légifrance</ref>.

Tendances politiques et résultats

Lors du premier tour des élections municipales de 2014 dans les Bouches-du-Rhône, la liste PS-PCF-EELV menée par le maire sortant René Raimondi obtient la majorité absolue des suffrages exprimés, avec Modèle:Unité (65,73 %, 28 conseillers municipaux élus dont 7 communautaires), devançant très largement les listes menées respectivement par<ref>Résultats officiels pour la commune Fos-sur-Mer</ref> :
- Philippe Maurizot (UMP, Modèle:Unité, 26,36 %, 4 conseillers municipaux élus dont 1 communautaire)
- Jean-Louis Sanial (FG, 621 voix, 7,90 %, 1 conseillers municipal élu).
Lors de ce scrutin, 35,73 % des électeurs se sont abstenus. Modèle:Article connexe

Lors du premier tour des élections municipales de 2020 dans les Bouches-du-Rhône, la liste PS menée par le maire sortant Jean Hetsch Modèle:Incise obtient la majorité absolue des suffrages exprimés, avec Modèle:Unité (58,49 %, 27 conseillers municipaux dont 1 métropolitain), devançant très largement celles menées respectivement par<ref>Modèle:Lien web.</ref> :
- Philippe Maurizot (LR, Modèle:Unité, 24,28 %, 4 conseillers municipaux élus) ;
- Jean Fayolle (DVC, 970 voix, 17,21 %, 2 conseillers municipaux élus).
Lors de ce scrutin marqué par la pandémie de Covid-19 en France, 55,46 % des électeurs se sont abstenus. Modèle:Article connexe

Liste des maires

Modèle:ÉluDébut Modèle:ÉluDonnées Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu

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Modèle:Élu

Modèle:Élu actuel

Modèle:ÉluFin

Équipements et services publics

Eau et déchets

Fichier:EveRé (13).jpg
L'incinérateur de Fos-sur-Mer.

Modèle:Article détaillé L'incinérateur de Fos-sur-Mer est inauguré en 2010. Il prend le relais de la décharge de Marseille qui était située à Saint-Martin-de-Crau et qui a été fermée en 2010.

Dans les années 1990, sur proposition de Bernard Granié (alors maire socialiste de Fos-sur-Mer) et de Jean-Noël Guérini (président socialiste du conseil général des Bouches-du-Rhône) dans un plan initial d'élimination des déchets, la communauté urbaine Marseille Provence Métropole projetait la construction d'un incinérateur capable de traiter annuellement Modèle:Unité de déchets<ref>article du 4 juin 1999</ref>. Mais les deux hommes opèrent fin 2002 un brusque revirement politique contre leur adversaire Jean-Claude Gaudin, et les tensions autour de ce projet ont été vives, jusqu'à sa construction à la fin des années 2000. Modèle:Article détaillé

Population et société

Les habitants de la commune sont appelés Fosséens et Fosséennes.

Démographie

Modèle:Article connexe Modèle:Population de France/section

En 1866, le territoire de Fos-sur-Mer, ainsi que celui de Martigues, est amputé à l'est pour créer la commune de Port-de-Bouc ; sa population passe de Modèle:Nombre en 1861 à Modèle:Nombre en 1866. En 1904, c'est l'ouest de la commune, ainsi que celui d'Arles, qui est amputé pour créer la commune de Port-Saint-Louis-du-Rhône ; la population qui était remontée à Modèle:Nombre en 1901 redescend à 996 habitants en 1906. De 1968 à 1975, la population passe de Modèle:Nb à Modèle:Nombre ; cette augmentation de 234 % est la conséquence directe de la décision conjointe du gouvernement et de l'action de la chambre de commerce de Marseille de créer une zone industrialo-portuaire. Entre 1968 et 2006, la population est multipliée par 4, passant de Modèle:Nb à Modèle:Nombre. Depuis 2006 la population s'est stabilisée, ce qui ne s'était plus produit depuis la période 1962-1968.

Manifestations culturelles et festivités

Modèle:Contenu évasif Fête de la Crau, festival des Chromatiques dans les années 2000, mercredi du rires, saison estivale… Retrouvez les temps forts sur le site officiel de la Ville. Y sont aussi vivaces les traditions taurines, avec des lâchers de « bious » encadrés par les gardians à cheval au centre-ville, des arènes municipales et une école de raseteurs.

Sports et loisirs

Le club Fos Provence Basket remporte les playoffs en Pro B 2018 et peut accéder pour la première fois à la Jeep Élite, la première division de basket-ball professionnel en France. Ses matchs se disputent à la Halle Parsemain. Rémi Giuitta occupe le poste d'entraîneur depuis 2004. Modèle:Article détaillé

Économie

Fichier:The Sydney Express in the French port of Fos-sur-Mer - 1976.png
Navire porte-conteneurs le Sydney Express faisant escale à Fos-sur-Mer en 1976.

Autrefois la commune vivait des marais salants, mais désormais l'économie de la ville est basée sur l'industrie, avec la présence d'un important complexe industriel portuaire. La ville jouit d'une excellente position pour ce qui concerne les échanges : la mer Méditerranée permet des échanges vers plusieurs pays, notamment les pays d'Afrique du Nord.

Modèle:Article connexe

Industries pétro-chimique et métallurgie

Fos-sur-Mer est très bien desservie par les autoroutes (qui arrivent aux portes du complexe industriel) menant vers l'Espagne et l'Italie, mais aussi vers les grandes villes françaises voire vers n'importe quelle destination européenne ; la proximité du Rhône est aussi un atout non négligeable. Ainsi, la ville a attiré diverses industries, notamment la métallurgie (qui emploie près de Modèle:Nombre en 1998<ref>Source: site ouestprovence, http://www.ouestprovence.com/fr/eco/observ/emploi/salaries/salfe.htm</ref> soit environ 70 % de la population active en 1999<ref>Source population active: ouestprovence http://www.ouestprovence.com/fr/eco/observ/emploi/chomage/villes13.htm</ref>) avec ArcelorMittal Méditerranée (anciennement Solmer puis Sollac Méditerranée, qui fabrique principalement des aciers), Descours & Cabaud et Ascometal, producteur d'aciers spéciaux à destination de l'industrie automobile en Europe, la raffinerie avec Esso et la chimie avec Lyondell Chemical Company. Le complexe industriel héberge aussi, sur des terrains d'ArcelorMittal, une centrale solaire photovoltaïque de Modèle:Unité construite par EDF Énergies Nouvelles<ref>Modèle:Lien web.</ref>. La pollution qui est générée depuis plusieurs décennies a fait l’objet d’un documentaire produit en 2019, retransmis notamment à la télévision<ref>Fos-sur-Mer : les révoltés de la pollution, France 3 Provence Alpes Côte d’Azur, 15 octobre 2019, Sidonie Canetto</ref>.

Terminal méthanier

Modèle:Section à recycler La Commission nationale du débat public a décidé d’organiser deux débats publics relatifs à la création d'un terminal méthanier à Fos-sur-Mer (Fos Faster, joint-venture entre le néerlandais Vopak et Shell) et à la prolongation de l’exploitation de l’actuel terminal méthanier à Fos Tonkin (Elengy, filiale de GRTgaz). Ces débats sont confiés à deux Commissions Particulières du Débat Public (CPDP), toutes deux présidées par Antoine Dubout et coordonnées par Frédéric Aucher, secrétaire général. Les riverains du golfe de Fos sont invités aux 11 réunions publiques qui se déroulent du 9 septembre au 14 décembre 2010 dans les communes de Fos-sur-Mer, Port-de-Bouc, Port-Saint-Louis et Istres.

Ces réunions visaient à informer le public et apporter aux maîtres d’ouvrage (Fos Faster et Elengy) des avis, suggestions et enseignements susceptibles de les éclairer au moment des décisions finales relatives aux projets. Les débats devaient permettre à des opinions diverses de s’exprimer, de favoriser la confrontation de différents points de vue et d’encourager l’expression la plus large.

Culture locale et patrimoine

Lieux et monuments

  • Du haut Moyen Âge, le versant oriental du château livre des silos à grains ainsi que des sépultures. Des vestiges de sépultures sur la face sud de l'église semblent aussi dater de cette période et sont très similaires à ceux que l'on trouve sur le côté de la chapelle Notre-Dame-de-la-Mer.
  • Également du haut Moyen Âge mais aujourd'hui disparu sous la mer, abbaye paléochrétienne de Saint-Gervais, consacrée à saint Protais et saint Gervais.
  • L'église Saint-Sauveur qui se trouve sur les hauteurs de Fos-sur-Mer est inscrit monument historique<ref>Modèle:Base Mérimée</ref> le 17 septembre 1964. Construite sur un rocher incliné, elle n'est pas sans évoquer la proue d'un navire. Datant du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, elle a été remaniée au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. L'église, toujours consacrée au culte, accueille également des expositions temporaires.
  • La chapelle Notre-Dame-de-la-Mer se situe sur une éminence entre le château de l'Hauture et le front de mer. Si la chapelle date du {{#switch: XII
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}}, la nécropole autour remonte au Haut-Empire et au haut moyen âge. L'édifice a été inscrit à l'inventaire des monuments historiques le 23 avril 1965<ref>Modèle:Lien web</ref>.

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Musées et espaces culturels

Modèle:Section à sourcer

  • Expositions temporaires dans l'église Saint-Sauveur.
  • Village-Musée à l'Office de tourisme.
  • Maison intercommunale du Patrimoine (château de l'Hauture).
  • Médiathèque.
  • Souterrains du château de l'Hauture.
  • Espace d'information de la zone industrielle et portuaire.
  • Ancien musée Léon-Arnaud de la chapelle Notre-Dame-de-la-Mer (collections d'amphores et monnaies transférées au musée archéologique d'Istres).

Personnalités liées à la commune

Héraldique

Modèle:Blason commune

Pour approfondir

Modèle:Autres projets

Bibliographie

  • Louis Monguilan, Eugène Bonifay, Patrick Grandjean, Robert Lequement et Bernard Liou, Dans le golfe de Fos, une nécropole sous la mer, in Archéologia no 110, septembre 1977, Modèle:P..
  • Bernard Paillard avec la collaboration de Claude Fischler, préface d'Edgar Morin, La Damnation de Fos, Éditions du Seuil, 1981Modèle:ISBN
  • Max Escalon de Fonton, Les habitats épipaléolithiques du Mourre-Poussiou, à Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône) 1. Étude archéologique, in Gallia Préhistoire, tome 27, I, 1984, Modèle:P..
  • Philippe Racinet, « Une implantation clunisienne négligée sur la côte provençale : l'abbaye de Saint-Gervais de Fos », dans Maisons de Dieu et hommes d'Église, Centre Européen de Recherches sur les Congrégations et Ordres Religieux (CERCOR), Publications de l'Université de Saint-Étienne, 1992, Modèle:P..
  • Paul Turc, Hyères et les seigneurs de Fos, Centre Archéologique du Var/Société Hyéroise d'Histoire et d'Archéologie/Mémoire à lire. Territoire à l'écoute, Toulon-Hyères, 2003, 144 p.
  • Modèle:Ouvrage.

Articles connexes

Liens externes

Modèle:Liens

Notes et références

Notes

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Cartes

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Références

Site de l'Insee

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Autres sources

Modèle:Références nombreuses


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