Expérience de mort imminente

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Fichier:Ascent of the Blessed.jpg
L'Ascension vers l'empyrée de Jérôme Bosch est associée par les chercheurs sur l'expérience de mort imminente aux aspects de la vision du tunnel<ref name="Thonnard 2008" />

Expérience de mort imminente ou EMI (en anglais, imminent death experience ou IDE ou encore NDE, near death experience) est une expression désignant un ensemble de « visions » et de « sensations » exceptionnelles vécues par des individus confrontés à leur propre mort (mort clinique, coma avancé ou simple perception de leur mort imminente, que le danger soit réel ou simplement perçu comme tel). Ces expériences correspondent à une caractérisation relativement récurrente et spécifique contenant notamment : la décorporation<ref group=N name="OBE"/>, la perception visuelle dans toutes les directions simultanément, la « sensation » d'avoir la capacité de « traverser » les obstacles physiques (les murs, la matière...), la vision complète de sa propre existence (revue de vie), la vision d'un tunnel, la rencontre avec des entités spirituelles ou des personnes proches décédées, la vision d'une lumière, un sentiment d'amour infini, de paix et de tranquillité, l'impression de posséder une connaissance omnisciente, l'impression qu'il n'y a plus d'écoulement du temps, l'impression d'une expérience ineffable et d'union avec des principes divins ou supranormaux<ref name="Greyson2000">Greyson B., Near-death experiences, in Varieties of Anomalous Experiences: Examining the Scientific Evidence, E. Cardena, Linn SJ, Krippner S. Editor. 2000, American Psychological Association : Washington. 315-352</ref>.

Cependant, rares sont les EMI qui associent tous ces éléments et on observe une certaine variation inter-individuelle. De plus, une part importante d'EMI comporte des sensations négatives. D'autres EMI, définies en tant qu'EMI ultimes, durent plus longtemps et poursuivent le récit des EMI qui se terminent habituellement par la pénétration de l'expérienceur (ou Emiste) dans la lumière observée, pour cette fois-ci faire apercevoir une seconde lumière qui admettrait un caractère divin et qui présenterait à l'expérienceur le monde dans lequel nous sommes<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Enfin, des états d'EMI peuvent survenir en dehors de toute réelle imminence de la mort.

L'EMI est un problème-carrefour où se croisent les interprétations transcendentales ou spiritualistes, avec les interprétations physiologiques ou psychologiques. Les EMI sont des expériences spontanées et (en l'état actuel des connaissances) imprévisibles.

D'autres expressions sont parfois utilisées, comme « expérience aux frontières de la mort », « expérience de mort approchée » (EMA), « expérience de mort-retour », ou l'expression anglaise : « Modèle:Langue » (NDE)<ref>Pierre A. Riffard, Nouveau dictionnaire de l'ésotérisme, Payot, 2008, Modèle:P..</ref>.

Sur le plan épistémologique, il convient de souligner que tous les témoignages d'EMI sont le fait de personnes qui en fin de compte ne sont pas mortes. Même quand l'état de mort clinique a pu être diagnostiqué à leur sujet, et tout en reconnaissant que l'expérience qu'ils ont vécue peut être réelle et partageable, il n'en reste pas moins que cette expérience ne peut pas, par nature, être assimilée à celle de la mort effective, mais reste tout au plus celle de personnes vivantes placées dans une situation de mort « imminente ».

Modèle:Sommaire

Antécédents historiques

Proclus, philosophe grec du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, rapporte la vision de Cléonyme qui raconte que son âme, « dégagée » de son corps, s'est élevée au point d'avoir une vision du monde en dessous d'elle : Modèle:Début citationCléonyme d'Athènes, … navré de douleur à la mort d'un de ses amis, perdit cœur, s'évanouit. Ayant été cru mort, il fut, le troisième jour, exposé selon la coutume. Or, comme sa mère l'embrassait…, elle perçut un léger souffle. Cléonyme reprend peu à peu ses sens, se réveille et raconte tout ce qu'il avait vu et entendu après qu'il avait été hors du corps. Il lui avait paru que son âme, au moment de la mort, s'était dégagée, comme de certains liens, du corps gisant à côté d'elle, s'était élevée vers les hauteurs et, ainsi élevée au-dessus du sol, avait vu sur la terre des lieux infiniment variés quant à l'aspect et aux couleurs, et des courants fluviaux invisibles aux humains. Elle était parvenue enfin à un certain espace consacré à Hestia [Vesta des Romains : divinité gardienne du foyer], que fréquentaient des Puissances démoniques sous la forme de femmes d'une beauté indescriptible…Modèle:Fin citation

Grégoire de Tours, historien franc du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, rapporte le témoignage de Salvi qui après avoir été cru mort, se réveilla en s'écriant<ref>Modèle:Ouvrage</ref> : Modèle:Début citation (...) O seigneur miséricordieux, qu'as tu fait de moi pour me permettre de revenir dans ce lieu ténébreux qui sert d'habitation au monde alors que ta miséricorde dans le ciel était pour moi préférable à la vie détestable de ce monde ?. (...) Lorsqu'il y a quatre jours vous m'avez vu inanimé dans la cellule qui tremblait, j'étais appréhendé par deux anges et transporté dans les hauteurs des cieux en sorte que je m'imaginais avoir sous les pieds non seulement ce monde du siècle hideux, mais encore le ciel, la lune, les nuages et les étoiles. Ensuite par une porte plus brillante que cette lumière je fus introduit dans une demeure dont le pavé était brillant comme l'or et l'argent, la lumière ineffable, l'ampleur indescriptible. Une multitude des deux sexes la couvrait en sorte qu'on ne pouvait absolument pas se rendre compte de la profondeur ni du front de cette foule…Et j'entendis une voix qui disait "Que cet homme retourne dans le siècle parce qu'il est nécessaire à nos églises" On entendait seulement la voix car celui qui parlait, il était absolument impossible de le discerner. (…) Après avoir prononcé ces paroles à la stupeur de ceux qui étaient présents, le saint de Dieu recommença à parler avec des larmes dans les yeux : "Malheur à moi parce que j'ai osé révéler un tel mystère…"Modèle:Fin citation

Origines du terme

L'expression de « mort imminente » a été proposée par le psychologue et épistémologue français Victor Egger en 1896 dans Le Moi des mourants<ref>Le moi des mourants</ref> à la suite de débats menés à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle entre philosophes et psychologues, relatifs aux récits d'alpinistes<ref>Modèle:Article</ref> de la vision complète de leur existence<ref>panoramic review of life, en anglais</ref> lors de chutes<ref>Egger Victor, « Le moi des mourants », Revue philosophique, 1896, XLI : 26-38.</ref>. Ces débats ont été initiés par la publication en 1892 des Notizen über den Tod durch Absturz (« Notes sur la mort causée par une chute »)<ref>http://www.e-rara.ch/download/pdf/6873309?name=Notizen%20%C3%BCber%20den%20Tod%20durch%20Absturz</ref> par le géologue suisse Albert Heim dans les Annales du Club alpin suisse<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. À la suite d'une expérience personnelle, lors d'une randonnée dans le Säntis avec un groupe d'alpinistes expérimentés, il a collecté et publié dans cette revue les sensations d'une trentaine d'autres alpinistes qui tous ont vécu une vision complète de leur existence associée a une sensation agréable de flottement et de calme infini. Modèle:Citation bloc Dans les années 1960, des psychologues et des psychiatres nord-américains se sont intéressés à ces débats. Les Notizen über den Tod durch Absturz ont été traduites en anglais en 1972 par Russell Noyes et Roy Kletti sous le titre The Experience of Dying from Falls<ref name="Russell and Kletti">Heim, A. (1892). Notizen über den Tod durch Absturz, Jahrbuch des Schweizer Alpenclub 27, 327-337 [Trad. et introd. de Roy Kletti et Russell Noyes, Jr., in The experience of Dying from Falls, Omega 3, (1972): 45-52]</ref>. Ils se sont alors intéressés à ce phénomène et ont cherché des cas similaires aux États-Unis, d'abord dans les clubs d'alpinisme, sans succès, puis parmi les accidentés de la route<ref>Modèle:Article</ref>. La collecte suffisante de cas leur permet d'établir une hypothèse : Modèle:Citation.

Les EMI sont mieux connues depuis le développement et l'amélioration des procédures de réanimation. Elles ont été popularisées avec les travaux du psychiatre Raymond Moody en 1975 sous le nom de Modèle:Langue (NDE)<ref name="RaymondMoody">La Vie après la vie, Modèle:Dr Raymond Moody, 1975, J'ai Lu, Modèle:ISBN</ref>, reprenant l'expression de Victor Egger. L'impression de décorporation<ref group=N name="OBE"/> n'est cependant pas exclusive à l'EMI, elle était déjà présente dans diverses spiritualités, avec des témoignages de personnes rapportant être « sorties de leur corps » lors de méditation ou au moment de s'endormir (voir le Modèle:Citation dans le monde paranormal).

En 2011, dans son article intitulé Modèle:Langue, le Modèle:Dr souligne que Modèle:Citation

Mort clinique

La mort clinique correspond à une brève période d'inconscience causée par un apport sanguin insuffisant au cerveau dû à une mauvaise circulation sanguine, à une insuffisance respiratoire, ou aux deux. On parle de mort clinique lorsque les tests cliniques effectués Modèle:Incise pour vérifier la mort d'une personne montrent que, simultanément, le patient n'a plus d'activité musculaire spontanée, n'a plus de réflexe Modèle:Incise et ne respire plus<ref>Quelle est la différence entre une mort cérébrale et une mort clinique ?</ref>.

En fait, il n'existe pas de définition scientifique de la mort (passage de la vie à la mort), ni de la mort cérébrale. Il s'agit de définitions médico-légales (juridiques) dans le cadre d'un consensus socio-culturel. La mort cardio-respiratoire diagnostiquée par le médecin isolé a été supplantée par la mort cérébrale diagnostiquée par une équipe hospitalière avec plateau technique. Cette évolution s'est faite dans la perspective (pour les besoins de) de la transplantation. Mais le problème n'est pas résolu pour autant : les critères actuels de la mort cérébrale peuvent encore évoluer. Par exemple mort de structures particulières cérébrales (diagnostiquée par de nouveaux moyens techniques), ou tout au contraire retour à la mort cardio-respiratoire<ref name="sade2011">Modèle:Lien PMID</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Steven Laureys, « Science and society: death, unconsciousness and the brain » Nature Reviews Neuroscience 2005;6:899-909. Modèle:PMID Modèle:DOI</ref>.

Fréquence des EMI

Plusieurs études ont traité de la fréquence des expériences de mort imminente. Ces études ont fait l'objet d'une méta-analyse en 2008 au sein de l'université de Liège<ref name="Thonnard 2008">Modèle:Article.</ref>. Selon cette méta-analyse, réalisée par Marie Thonnard et coll., la fréquence des EMI parmi les victimes d'arrêt cardiaque varie de 2 % à 12 %, les études étant menées sur des petits échantillons (moins de 100 personnes). L'étude de Pim van Lommel en 2001<ref name="Lommel P 2001" /> rapporte que sur 344 patients interrogés, 62 (18 %) avaient certains souvenirs de la période d'inconscience et 41 d'entre eux (12 %) ont expérimenté une EMI de base. Parnia en 2001 en rapporte 6 %<ref name="Parnia 2001">Modèle:Article.</ref> et Greyson en 2003 en rapporte 2 %<ref name="Greyson 2003">Modèle:Article.</ref>. Par ailleurs, en 2011, une nouvelle étude réalisée par Vanessa Charland-Verville en rapporte 5 %<ref>Modèle:Lien web</ref>. La différence réside dans la méthodologie, van Lommel utilisant le questionnaire WCEI établi en 1980 alors que les trois autres utilisent un questionnaire plus nuancé, celui de Greyson établi en 1983. Selon la méta-analyse de Marie Thonnard et coll., la fréquence des EMI est inversement proportionnelle à l'âge, elle est plus élevée chez les personnes de moins de 60 ans; et inversement proportionnelle au déficit amnésique induit par la longueur de la post-réanimation cardiorespiratoire<ref name="Thonnard 2008" />. La fréquence ainsi que la profondeur de l'EMI (voir échelle de Greyson) n'est par contre pas corrélée avec les facteurs tels que les substances pharmacologiques administrées, la durée du coma ou de l'arrêt cardiaque. Avoir expérimenté une EMI augmente la probabilité d'en expérimenter une nouvelle. Cependant, ce résultat peut également être induit par l'âge, en effet, les patients de ce groupe dans les différentes études sont majoritairement des personnes jeunes<ref name="Thonnard 2008" />. En 2015, on estimait que 4 % de la population des pays développés avaient vécu une EMI, dont 13 millions de personnes aux États-Unis et 16 millions en Europe (2,5 en France)<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Plusieurs effets de la profondeur des expériences de mort imminente sur la survie

La profondeur de l'expérience de mort imminente, définie par exemple par l'indice WCEI (Modèle:Langue) de Modèle:Lien pour mesurer la « qualité » d'une EMI<ref name="Life at death">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Life at death. A scientific investigation of the near-death experience, 1980</ref> sous la forme d'une échelle de qualification des témoignages<ref name="Greyson-1983">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Greyson B. « The Near-Death Experience Scale: construction, reliability, and validity » J Nerv Ment Dis. 1983;171:369-75. Modèle:PMID</ref>,<ref name="Greyson-1985">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Greyson B. « A typology of near-death experiences » Am J Psychiatry 1985;142:967-969. Modèle:PMID</ref>, est corrélée avec un risque de décès dans les 30 jours après l'arrêt cardiaque<ref name="Thonnard 2008"/>.

De l'autre côté, il existe des témoignages de guérisons hors-norme et non expliquées par le corps médical après une EMI. C'est le cas du patient numéro 10 de la recherche mené par Penny Sartori qui a retrouvé l'usage de sa main droite, auparavant immobile pour cause de paralysie cérébrale<ref>Modèle:Lien web</ref>. Le documentaire de Pierre Barnérias en 2019 : Thanatos, l'ultime passage, mentionne le cas d'Anita Moorjani qui souffrait de plusieurs tumeurs a l'état avancé et en stade terminal. Après son EMI, les tumeurs auraient entièrement disparu en une semaine<ref name=":0">Documentaire "Thanatos : l'ultime passage", 2019, réalisateur Pierre Barnérias, Production Tprod.</ref>. Selon le médecin qui s'occupait de son traitement, la patiente a récupéré de façon remarquable mais le facteur principal serait la chimiothérapie qui a été initiée peu de temps avant l'expérience<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Expérience de mort imminente et expérience de mort partagée

Fichier:Paradiso Canto 31.jpg
Représentation du Paradis de Dante Alighieri par Gustave Doré

L'expérience de mort partagée, d'après le livre du dr. Moody Témoins de la vie après la vie, a les mêmes caractéristiques que l'EMI et les mêmes diversités. La personne témoigne du départ de l'autre grâce à une communication entre consciences Modèle:Pas clair Modèle:Référence nécessaire.

Le cas du Père Jean Derobert

Le Père Jean Derobert est, depuis de longues années le fils spirituel du Padre Pio qui lui apporte sa protection. Pendant la guerre d'Algérie, en août 1958, il est au service de santé des armées, lorsqu’un commando du F.L.N. attaque son village. Il est fusillé en même temps que cinq autres soldats français ; après une expérience de décorporation, il se voit couché au sol et ensanglanté, au milieu de ses camarades tués eux aussi. Commence ensuite une ascension vers un lieu céleste baigné d'une lumière bleutée merveilleuse, où il reconnaît des figures divines. Jean Derobert est finalement sorti indemne de cet épisode, portant dans ses vêtements les trous des balles qui lui ont traversé le corps<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Premiers témoignages contemporains

Les premiers témoignages contemporains furent recueillis par le docteur Elisabeth Kübler-Ross qui préfaça le premier ouvrage du docteur Raymond Moody La Vie après la vie, publié en 1975. Après avoir repris conscience, certains patients font au Modèle:Dr un récit qui lui semble présenter des similitudes : décorporation<ref group=N name="OBE">Décorporation ou OBE, de l'anglais Modèle:Citation étrangère ou expérience de sortie hors du corps.</ref> , conviction d'être mort et cependant conscient mais dans un corps immatériel (ou corps astral), déplacement le long d'un tunnel, vision d'une lumière intense, rencontre avec des personnes décédées ou des Modèle:Citation, remémoration en accéléré de sa propre existence, prises de conscienceModèle:Etc.

Dans la majorité des cas, l'expérience est jugée agréable et qualifiée de Modèle:Citation, avec une connotation mystique, au point que la personne éprouverait ensuite des difficultés pour revenir à la réalité matérielle du monde<ref>Les différentes phases telles qu'elles sont relatées par les patients</ref>. 4 % des personnes décrivent cependant cette expérience comme effrayante ou désespérante<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Greyson B « Posttraumatic stress symptoms following near-death experiences » American Journal of Orthopsychiatry 2001;71:368–73.</ref>. Certaines études menées dans des contextes différents contestent ce constat et montrent une grande variation du sentiment agréable/désagréable en fonction du milieu culturel et religieux<ref>Hubert Knoblauch « Les expériences du seuil de la mort en Allemagne : La fin d'un déni ? » in : La mort : perceptions et pratiques d'aujourd'hui. Recherches sociologiques 32/2 (2001) 49-61</ref>.

Il est difficile quoi qu'il en soit d'établir la fréquence réelle des EMI dites « négatives » : le caractère traumatique de l'expérience, la culpabilité, la honte, ou la peur de passer pour fou empêchent sans doute un certain grand nombre de sujets de parler librement. Les spécialistes classent les EMI négatives en trois catégories : « infernales », « dénuées de sens » et « inversées ». Dans la première, l'expérienceur descend dans un monde souterrain à l'imagerie terrifiante et proche de nos représentations de l'enfer ; dans le second cas, il se retrouve au milieu d'un espace vide et infini, et l'angoisse qui l'étreint naît du sentiment que cet état va durer éternellement ; pour la dernière configuration, « la lumière est bien présente, mais elle est perçue comme agressive, comme venant prendre possession et comme quelque chose de répugnant »<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Certaines EMI sont ambivalentes : elles commencent de façon négative avant de se transformer complètement : c'est le cas notamment de celle, célèbre mais controversée, du Dr Eben Alexander : « J'étais simplement... là, dans cet endroit où l'obscurité pulsait, martelait... J'ai continué à avancer et me suis retrouvé pénétrant dans un vide immense, totalement sombre, infiniment grand mais aussi infiniment réconfortant. »

Le docteur Jean-Jacques Charbonier et Annie Babu ont recueilli des témoignages d'EMI depuis 25 ans. À la suite de ces expériences le docteur émet l'hypothèse que le cerveau n'est pas à l'origine de la conscience, il n'est que le récepteur<ref>Modèle:Article</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>.

L'expérience type selon Moody

L'expérience Modèle:Citation de mort imminente, selon Raymond Moody, se présente ainsi : Modèle:Citation bloc

Les quinze traits communs de l'expérience de mort imminente selon le point de vue du patient (Moody)
1) L'incommunicabilité. Modèle:Citation
2) L'audition du verdict. Modèle:Citation
3) Les sentiments de calme et de paix. Modèle:Citation
4) Les bruits. Modèle:Citation
5) Le tunnel obscur. Modèle:Citation
6) La décorporation. Modèle:Citation
7) Le contact avec d'autres. Modèle:Citation
8) L'être de lumière. Modèle:Citation
9) Le panorama de la vie. Modèle:Citation (Un enfant qui vit une EMI est dispensé de cette étape.)
10) La frontière ou limite. Modèle:Citation
11) Le retour. Modèle:Citation
12) Problème du témoignage. Modèle:Citation,
Modèle:Citation,
Modèle:Citation
13) Répercussions sur la conduite de vie. Modèle:Citation,
Modèle:Citation,
Modèle:Citation,
Modèle:Citation,
Modèle:Citation,
Modèle:Citation,
Modèle:Citation,
Modèle:Citation
14) Nouvelles perspectives sur la mort. Modèle:Citation,
Modèle:Citation,
Modèle:Citation
15) Confirmations. Modèle:Citation

Le psychiatre Stanislav Grof, connu pour ses travaux sur les expériences sous LSD, comme l'un des fondateurs de la Modèle:Citation et promoteur de la Modèle:Citation déclare :

Modèle:Citation bloc

Le concept de « mort partagée »

Il existe aussi ce que Raymond Moody appelle les « expériences de mort partagée » dans son dernier ouvrage intitulé Témoins de la vie après la vie<ref>Modèle:Dr, Témoins de la vie après la vie, Robert Laffont éditeur, Paris, 2010.</ref>.

Les expériences de mort partagée ressemblent aux expériences de mort imminente (décorporation, vision autoscopique, lumière mystique, sentiment exacerbé de bien-être, d'amour et de paixModèle:Etc.) Les expériences de mort partagée sont vécues par des gens en bonne santé physique et psychologique et qui se manifestent au moment ou après le décès d'un proche. Par exemple, ils se tiennent près du corps et se sentent transportés ailleurs, comme échappés de leur propre corps, immergés dans une intense lumière et « participent » dans la paix et l'amour au départ du proche (ou du patient) après avoir généralement visualisé à ses côtés le film de sa vie.

Voici comment est exposé dans Témoins de la vie après la vie le récit modèle d'une telle expérience :

Modèle:Début citationUne femme appelée Jane est assise auprès de son mari, en phase terminale d'un cancer, après trente ans de vie commune. Il a perdu conscience et, d'après le médecin qui le soigne, sa mort est imminente. (…) Tandis qu'elle le regarde, une brume blanche s'élève et se dissipe dans l'air au-dessus de lui. (…) Soudain, la chambre s'éclaire et s'emplit d'une lumière blanche dans laquelle dansent des particules. Jane, qui se sent un peu étourdie, comprend tout à coup qu'elle a quitté son corps et qu'elle flotte non loin du plafond de la chambre. Elle se voit en bas, assise auprès du cadavre de son mari, ce qui lui parait bizarre car elle le sent en même temps non loin d'elle. Elle tourne la tête et le voit qui lui sourit (…). Le couple continue à planer tandis que des scènes de leur vie surgissent autour d'eux. Ils voyagent dans leur passé en voyant défiler ces fragments dont certains se présentent de façon panoramique ; (…). Parmi ces scènes, se trouvent des séquences dont Jane ne fait pas partie, des scènes de la vie de son mari. (…) Ensemble, ils se déplacent vers un coin de la chambre qui n'est plus à angle droit. Toute la pièce a changé de forme et semble continuer à se transformer (…). C'est peut-être dû à cette ouverture, à ce tube qui semble se dilater près du plafond, comme une porte vers un ailleurs. Jane et son mari y pénètrent (…) [et] débouchent dans un paysage édénique. Autour d'eux, tout n'est que beauté. (…) Jane et son mari marchent sur un sentier qui descend vers un cours d'eau. Comme ils s'en approchent, Jane se rend compte qu'elle ne peut pas aller plus loin. (…) Elle est heureuse pour son mari qui ne souffre plus et n'a plus de corps mortel. Elle prend congé de lui et, en un éclair, se retrouve dans son corps de chair et d'os, assise auprès de celui, inerte, de son mari<ref>Ibid., Modèle:P..</ref>(…)Modèle:Fin citation

Sept caractéristiques selon Moody

Plus succinctement, Raymond Moody analyse sept éléments constitutifs de ce phénomène :

  1. « Le changement de géométrie » : la pièce semble « se muer » en quelque chose d'autre, elle Modèle:Citation dit un expérienceur mathématicien<ref>Ibid, Modèle:P..</ref>.
  2. « Une immersion dans une lumière mystique » : source de pureté, d'amour, de paix.
  3. « Une musique et des sons musicaux » accompagnent l'expérience.
  4. « Décorporation » de l'expérienceur et de la personne décédée.
  5. Ils revivent ensemble « le film du passé » du défunt : Modèle:Citation<ref>Ibid, Modèle:P..</ref>
  6. « Découverte d'un paysage irréel ou édénique »
  7. « La brume au moment de la mort » : celle-ci correspond à une espèce de fumée blanche qui s'échappe du corps défunt et prend parfois une forme humaine.

Dans son livre Modèle:Langue<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Moody Raymond and Perry, P (2010) Glimpses of Eternity New York: Guideposts.</ref> coécrit avec Paul Perry et publié en 2010, Moody propose que les neurones miroirs du système empathique pourraient contenir la clé pour expliquer le mécanisme de transmission de l'expérience de mort partagée. Les neurones miroirs joueraient un rôle dans la cognition sociale, notamment dans les processus affectifs, tels que l'empathie.

À plus long terme, on note fréquemment un développement de l'empathie, la remise en cause des priorités et la modification du mode de vie. Quelques Répercussions sur la conduite de la vie<ref name="RaymondMoody" /> (Modèle:P.) :

Les échelles d'EMI

Généralement, les cas avérés d'EMI sont considérés lorsqu'un patient a subi une mort clinique et a été ranimé avec succès. Leurs témoignages peuvent ensuite être comparés à une échelle EMI construite selon le modèle de Rasch, une approche mathématique simple utilisée dans le cadre de la théorie des réponses aux items, pour les normaliser et les investiguer objectivement.

Kenneth Ring a notamment construit l'indice WCEI (Modèle:Langue) pour mesurer la « qualité » de l'EMI<ref name="Life at death"/> et Modèle:Lien une échelle de qualification des témoignages<ref name="Greyson-1983"/>,<ref name="Greyson-1985"/>.

L'indice WCEI comprend 10 items cotés par leur présence ou absence, les scores de 1 à 5 identifiant une expérience superficielle, de 6 ou plus une expérience de base et de 10 une NDE profonde<ref name="Thonnard2008">M. Thonnard, C. Schnakers, M., M.A. Bruno, P. Boveroux, S. Laureys, A. Vanhaudenhuyse, Expériences de mort imminente : phénomènes paranormaux ou neurologiques ?, Rev Med Liege 2008; 63 : 5-6 : 438-444</ref>. Les questions de ce questionnaires sont les suivantes :

  1. le sentiment subjectif d'être mort ;
  2. un sentiment de paix ;
  3. la séparation du corps ;
  4. l'entrée dans une région sombre ;
  5. rencontrer une présence ou entendre une voix ;
  6. examiner sa propre vie ;
  7. voir ou être enveloppé dans la lumière ;
  8. voir des couleurs magnifiques ;
  9. entrer dans la lumière ;
  10. rencontrer des esprits.

L'échelle de Greyson est une version révisée de l'indice WCEI. Il se base sur un questionnaire construit de façon à obtenir un résultat chiffré pour quantifier les expériences de mort imminente. Le questionnaire est réparti en quatre catégories (cognitive, affective, paranormale, et transcendantale), il comprend 16 items avec un choix possible de 3 réponses pour chaque item. Un score minimal de 7 sur 32 est évalué positif<ref>Expériences de mort imminente : phénomènes paranormaux ou neurologiques ?</ref>,<ref name=Thonnard2008 />.

Beaucoup d'EMI apparaissent après un épisode crucial (exemple : lorsque le patient entend qu'il est déclaré mort par le médecin ou l'infirmière), ou lorsque la personne ressent l'impression d'être dans une situation fatale (exemple : juste avant un accident de voiture).

Selon des études épidémiologiques, les témoignages d'EMI seraient plus fréquents chez les sujets âgés de moins de 60 ans<ref name="Lommel P 2001" />.

Que ces expériences de mort imminente soient ou non hallucinatoires, elles ont toujours un impact profond sur l'individu. Beaucoup de psychologues ont reconnu cet impact, sans préjuger de la nature objective de l'expérience décrite. Sans chercher nécessairement à discréditer les interprétations radicales, voire religieuses des EMI, les scientifiques se sont prudemment bornés à essayer de comprendre les mécanismes biologiques sous-jacents. La psychologue britannique Susan Blackmore s'est distinguée par un examen<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Dying to Live: Near-Death Experiences Prometheus Books, 1993, Modèle:ISBN</ref> détaillé et non partisan des récits d'EMI, et par une critique exigeante des « théories » les plus populaires. Elle met en avant les défauts rédhibitoires de ces dernières et elle propose l'esquisse d'une interprétation qui fait des traits typiques de l'EMI des manifestations mentales d'un cerveau placé dans des conditions critiques (défaut d'oxygénation cérébraleModèle:Etc.).

L'étude de Pim van Lommel

Fichier:Near-Death-Experience Illustration.jpg
Vue d'artiste d'une expérience de mort imminente. On y retrouve l'image du tunnel avec une lumière à son extrémité

La première étude clinique sur les expériences de mort imminente chez des patients en arrêt cardiaque a été réalisée par Modèle:Lien en février 2001<ref>Modèle:Article</ref>, suivie en décembre 2001 par celle de Pim van Lommel, un cardiologue néerlandais, et son équipe (Modèle:Langue, 2001)<ref name="Lommel P 2001">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Van Lommel P, van Wees R, Meyers V, Elfferich I. (2001) « Near-Death Experience in Survivors of Cardiac Arrest: A prospective Study in the Netherlands » in The Lancet, December 15; 358(9298):2039-45. PDF version pdf de l'article</ref>. Sur 344 patients qui ont été réanimés avec succès après avoir souffert d'un arrêt cardiaque, 62 (18 %) ont exprimé un souvenir peropératoire et parmi ceux-ci, 41 (12 %) ont expérimenté une EMI « classique », qui inclut une expérience de sortie du corps. Selon van Lommel, les patients se souviennent des détails de leur état durant leur arrêt cardiaque bien qu'ils soient cliniquement mort avec une activité du cortex cérébral plate. Parmi les 62 patients qui ont exprimé un souvenir, 50 % ont rapporté une conscience d'être mort, 31 % se souviennent d'avancer dans un tunnel, tandis que 32 % décrivent la rencontre de personnes décédées. Par ailleurs, si les patients qui ont vécu une EMI signalent souvent un sentiment de paix et de bonheur, seulement 56 % des sujets de l'étude associent l'expérience avec de telles émotions positives. Aucun patient n'a rapporté une EMI pénible ou effrayante<ref name="lommel2">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Van Lommel P, van Wees R, Meyers V, Elfferich I. (2001) « Near-Death Experience in Survivors of Cardiac Arrest: A prospective Study in the Netherlands » The Lancet, December 15; 358 (9298):2039-45. Table 2.</ref>. De même, les personnes qui ne connaissent pas d'EMI après un arrêt cardiaque se désintéressent de la spiritualité, et leur peur de la mort a également diminué. Ces deux processus, comme la plupart des transformations psychologiques associés à une approche de la mort, se déroulera sur plusieurs années<ref name=lommel2 />.

Van Lommel conclut que ses découvertes confortent la théorie que la conscience perdure malgré l'absence d'activité neuronale dans le cerveau. Van Lommel conjecture que la continuité de la conscience peut être réalisable si le cerveau agit comme un récepteur pour l'information générée par le souvenir et la conscience, qui existaient indépendamment du cerveau, de même que l'information radiophonique, la télévision et l'internet existent indépendamment des instruments qui reçoivent ces émissions<ref name="Lommel 2003">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Van Lommel, Pim (Hospital Rijnstate) « A Reply to Shermer: Medical Evidence for NDEs » in Skeptical Investigations, 2003. [1]</ref>,<ref name="Lommel P 2001"/>.

Pim van Lommel Modèle:Et al. argumentent que, Modèle:Citation Selon le chercheur Sam Parnia de l'Université de Southampton, Modèle:Citation

Les expériences de ce type sont en général très marquantes pour les sujets qui les vivent. Le retour à la conscience peut s'accompagner d'une certaine confusion entre l'EMI et la réalité et à une peur d'être considéré comme victime de maladie mentale.

Les conclusions de l'étude de Pim van Lommel, en faveur de l'hypothèse de la survie<ref>L'anglicisme « survivaliste » est parfois utilisé.</ref> (c'est-à-dire que la conscience peut fonctionner totalement indépendamment du cerveau et, par conséquent, survivre à la mort de celui-ci), ont été critiquées par des mouvements sceptiques<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Braithwaite, J. J. (2008) « Towards a cognitive neuroscience of the dying brain » The [UK] Skeptic 21(2), 8-16.</ref> ainsi que par des neuroscientifiques qui estiment avoir une théorie claire du phénomène (voir ci-dessous les explications neuroscientifiques).

La vie après une EMI

Les travaux de Van Lommel, ainsi que d'autres études et enquêtes, ont conclu à de profonds changements dans la vie du rescapé. Celui-ci n'aurait plus peur de la mort et développerait plus de compassion et d'altruisme à l'égard de son environnement. Le bouleversement des valeurs serait parfois tel que l'expérienceur embrasserait une nouvelle carrière. C'est le cas de Jacques Baranowski, entraîneur de football devenu infirmier puis psychanalyste, ou de Vincent Lafargue, qui s'est tourné vers le sacerdoce après avoir été animateur radio et professeur de théâtre. De même, d'après certains récits, l'expérienceur peut revenir avec de nouvelles facultés, clairvoyance, télépathie ou prémonition, et devient médium ou guérisseur. De nombreux cas de cette espèce ont fait l'objet d'études scientifiques, notamment par le psychiatre américain Bruce Greyson ou la sociologue australienne Cherie Sutherland<ref name="JMA"/>.

Dans certains cas, on le retrouve doué de dispositions dans le domaine intellectuel<ref name="JMA">Modèle:Ouvrage</ref> : Marie de Solemne, cascadeuse équestre et peu portée à l'étude et à la lecture, entreprend un cursus de psychologie et de philosophie, qui la mènera à soutenir une thèse d'État tandis que Tom Sawyer, simple mécanicien établi dans un garage de New York, se découvre une passion pour la science des quantas et s'assoit pour la première fois à l'âge mûr sur les bancs de l'université où il validera une licence en physique.

Pour autant, malgré des efforts louables pour enrichir une littérature scientifique encore trop rare, nombre de ces travaux, et notamment ceux de Pim van Lommel, sont vivement critiqués en raison de plusieurs biais concernant la sélection des individu ou le faible nombre d'individus étudiés ne permettant pas de généraliser les conclusions, l'absence de groupe de contrôle, l'interprétation des écarts statistiques, voire l'absence de commentaires sur des écarts statistiques significatifs allant à contre-courant des thèses défendues par leurs auteurs<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Trop peu d'études fiables existent pour pouvoir affirmer un effet transformateur des EMI, d'autant plus que certains changements décrits ayant lieu dans un temps long, il est difficile d'affirmer que leur cause est effectivement l'EMI passée. En revanche certains effets sont facilement attribuables à l'EMI. Certains expérienceurs déclarent avoir vécu une EMI tellement agréable qu'ils en éprouvent des difficultés à apprécier leur vie d'après, ou leurs expériences paraissant tellement exceptionnelle, ils ressentent des difficultés pour en parler avec leur entourage, y compris parfois avec leurs proches.

Point de vue spirituel et des patients

Le cas de Pamela Reynolds

Modèle:Article détaillé Contemporain, initialement rapporté par un médecin, repris dans les médias et critiqué, le cas de Pamela Reynolds est populaire. Cette américaine, alors âgée de 35 ans, a vécu en 1991 une EMI pendant une opération d'un anévrisme géant au tronc basilaire. Avoir un tel anévrisme est très délétère : il peut se rompre et saigner à tout moment, détruisant alors le tronc cérébral adjacent et causant la mort. Enlever un tel anévrisme géant est très délicat et sa localisation est également très difficile à approcher. Pour réaliser cette opération à hauts risques, le neurochirurgien Modèle:Lien a utilisé la technique nommée « arrêt cardiaque hypothermique » (Modèle:Lien) dont il a l'expertise qui consiste à abaisser la température corporelle à Modèle:Unité et à mettre en place une circulation sanguine extracorporelle<ref>Exploring Frontiers of the Mind-Brain Relationship par Alexander Moreira-Almeida, Springer, 2011, Modèle:P.</ref>. Ceci permet d'enlever l'anévrisme sans perte de sang excessive aussi bien que de protéger les tissus cérébraux adjacents de dommages éventuels. De ce fait, Pamela Reynolds a été maintenue 45 minutes avec un électroencéphalogramme (EEG) plat, c'est-à-dire sans aucune activité électrique cérébrale détectable. L'opération proprement dite a duré près de 6 heures. La littérature paranormale affirme que l'EMI de Pamela Reynolds s'est déroulée durant cette période d'arrêt cardiaque hypothermique.

Selon son récit, elle est sortie de son corps au moment de l'arrêt de l'EEG et elle a pu raconter en détail, après coup, toute l'opération à laquelle elle aurait assisté de l'extérieur : les anecdotes entre infirmières, les instruments chirurgicaux utilisés, puis une phase transcendante, le tunnel, la lumière. Elle est morte le 29 mai 2010, à l'âge de 53 ans, 19 ans après son opération<ref>Récit de son expérience sur le site de l'INREES</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Compte-rendu de son expérience en anglais</ref>.

L'expérience de mort imminente de Pamela Reynolds est considérée par certains comme une preuve de la réalité de la survie de la conscience après la mort, et de la vie après la mort. Ce récit d'EMI a gagné une popularité internationale énorme depuis sa publication en 1998 dans le livre Modèle:Langue<ref name="LandD">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Sabom Michaël, Light and Death: One Doctor's Fascinating Account of Near-Death Experiences, Grand Rapids, MI: Zondervan, 1998</ref> du cardiologue américain Michaël Sabom<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Michaël Sabom, biographie du docteur Sabom</ref>. Ce récit a été repris par Daniel Maurer dans Les Expériences de mort imminente<ref>Voir section « Bibliographie ».</ref>. Les témoignages de Pamela Reynolds et de ses médecins ont donné lieu à un reportage diffusé mondialement<ref>Lien vers le reportage</ref>.

Analyse du cas par des sceptiques

Dans le magazine Skeptic, organe de la Skeptics Society, l'anesthésiste G.M. Woerlee déclare que cette vidéo est « incroyablement trompeuse et inexacte ». Il s'étonne que les Modèle:Drs et Spetzler aient pu coopérer à la création du contenu de cette vidéo qu'il qualifie encore d'« incroyablement imaginative ». Woerlee relève que le compte rendu « raisonnablement précis » de l'histoire de Pamela Reynolds dans le chapitre 5 de Modèle:Langue, écrit par le Modèle:Dr, révèle que c'est le mauvais fonctionnement de son corps qui est à l'origine de l'EMI<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Woerlee GM (2005) « An anaesthesiologist examines the Pam Reynolds story; Part 1: Background considerations » The Skeptic vol 18, Modèle:N°.</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Woerlee GM (2005) « An Anaesthesiologist Examines the Pam Reynolds Story; Part 2: The Experience » The Skeptic vol 18, Modèle:N°.</ref>. En confrontant le récit de Pamela Reynolds et le compte-rendu du protocole opératoire décrit dans le livre de Sabom, le Modèle:Dr conclut que l'EMI de Pamela Reynolds ne s'est pas déroulé durant la phase d'EEG plat induite par l'arrêt cardiaque hypothermique.

Au sujet du récit sur les détails de l'opération, le Modèle:Dr objecte que Pamela Reynolds devait nécessairement connaître de nombreux détails de son opération en raison d'une prescription légale déjà en vigueur en Arizona en 1991 qui contraignait le corps médical à obtenir par écrit le consentement éclairé du patient pour toute procédure potentiellement mortelle. Le chirurgien doit informer le patient sur la nature et le but de l'opération, les bénéfices attendus et les risques encourus. Pamela Reynolds était éveillée lorsqu'elle a été amenée en salle d'opération. Ainsi, elle aurait vu la préparation de la salle d'opération, les chariots sur lesquels se trouvaient les instruments couverts, les moniteurs d'anesthésie et de neurophysiologie, de nombreux membres du personnel, ainsi que de nombreux autres détails.

Dans le numéro d'automne 2011 du Modèle:Langue, Woerlee argumente le cas où les quatre perceptions auditives véridiques rapportés de Pamela Reynolds peuvent être expliquées par sa capacité à entendre durant les périodes d'attention consciente sous l'influence de la combinaison de médicaments utilisés pour l'anesthésie générale au cours de l'opération de son anévrisme géant de l'artère basilaire<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Gerald M. Woerlee « Could Pam Reynolds Hear? A New Investigation into the Possibility of Hearing During this Famous Near-Death Experience » Journal of Near-Death Studies Vol. 30 Modèle:Numéro avec majuscule1, Fall 2011</ref>. En effet, depuis les années 1970 les études ont révélé que le cerveau des personnes sous anesthésie générale répondent aux sensations telles que le toucher, les mouvements, la lumière, les sons et la douleur, mais très peu de gens se souviennent de ces choses. C'est la qualité de l'anesthésie qui permettra d'inhiber ces souvenirs. De plus, la description du Modèle:Dr relative au dispositif auriculaire destiné à vérifier l'intégrité du tronc cérébral révèle qu'il n'est pas familier de cette technique. Selon Sabom, Pamela ne pouvait pas entendre en raison de l'émission répétitive de cliquetis à Modèle:Unité dans chacune de ses oreilles. L'analyse de cette technique de vérification de l'intégrité du tronc cérébral par le Modèle:Dr montre que la perception auditive reste possible<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Raudzens Peter A. « Intraoperative monitoring of evoked potentials » Annals New York Academy of Sciences 1982, Modèle:P.</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Spetzler Robert F, Mark N. Hadley, Rigamonti Danièle, Carter Philip, M.D., Raudzens Peter A, Shedd Steven A. et Wilkinson Elizabeth, M.D. « Aneurysms of the basilar artery treated with circulatory arrest, hypothermia, and barbiturate cerebral protection » J Neurosurg. 1988 68:868-79. Modèle:PMID</ref>. Woerlee démontre en se référent aux détails opératoires que Pamela Reynolds percevait deux sons différents émis dans chacune des oreilles, à droite un cliquetis à 11,3 clics par seconde émis à Modèle:Unité et à gauche un son blanc à Modèle:Unité. Les cliquetis occupaient au plus seulement 12,46 % de son audition et de la capacité de traitement du tronc cérébral. Cette durée lui laissait suffisamment de temps et de capacité neuronale pour percevoir d'autre sons. Concernant le son blanc émis à gauche, il n'empêche pas l'audition des sons supérieurs à Modèle:Unité, ce qui est le cas des phénomènes auditifs qu'elle a perçus, le niveau sonore d'une conversation étant compris entre 60 et Modèle:Unité, le niveau sonore de l'écoute de musique est compris entre 70 et Modèle:Unité. Par conséquent, ni les cliquetis ni le son blanc avec les paramètres décrits n'inhibent la perception sonore par conduction aérienne ou osseuse (Reynolds décrit la perception sonore par conduction osseuse de la perceuse pneumatique qui a servi à préparer les quatre ouvertures nécessaires à la découpe de la boîte crânienne).

Le Modèle:Langue étant une revue à comité de lecture, les réponses des deux relecteurs, l'anesthésiste Stuart Hameroff et le philosophe mathématicien Chris Carter, ainsi que la réplique de Woerlee ont été colligées dans cette même édition. L'anesthésiste Stuart Hameroff, reconnait qu'il est possible que Pamela Reynolds ait expérimenté un éveil conscient durant l'anesthésie, cette complication d'anesthésie étant reconnue par la communauté scientifique<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Stuart Hameroff « Response to "Could Pam Reynolds Hear? » Journal of Near-Death Studies Vol. 30 Modèle:Numéro avec majuscule1, Fall 2011</ref>. Il reconnaît également que le monitoring de la profondeur de l'anesthésie est imparfait. Il reconnaît enfin que Modèle:Citation Il souligne cependant que la technique du BAER (en Modèle:Lang-en) sert de référence pour contrôler la profondeur d'une anesthésie et prévenir la possibilité de signes d'éveil. Concernant la conscience auditive en absence de support auditif physique, la question ne lui semble pas problématique car, selon lui, la conscience dans les conditions normales n'est pas comprise. Il se réfère aux travaux de Penrose et lui-même pour affirmer que Modèle:CitationModèle:Refnec

Études survivalistes

Certains considèrent les EMI comme le précurseur d'un au-delà, affirmant que les EMI ne peuvent pas être entièrement expliquées par des causes physiologiques ou psychologiques, et que la conscience peut fonctionner indépendamment de l'activité cérébrale<ref>Rivas, 2003</ref>. Beaucoup de témoignages d'EMI semblent inclure des éléments qui, selon plusieurs théoriciens, ne peuvent s'expliquer que par une conscience désincarnée. Par exemple, dans un témoignage, une femme décrit avec précision un instrument chirurgical qu'elle n'avait pas vu auparavant et elle rapporte une conversation qui a eu lieu alors qu'elle était sous anesthésie générale<ref name="LandD"/>. Dans un autre récit, issu d'une étude prospective néerlandaise sur les EMI, une infirmière a enlevé le dentier d'un patient inconscient atteint d'une crise cardiaque, et lorsqu'il recouvra ses esprits demanda à cette infirmière de le lui rendre. Il est difficile d'expliquer en des termes habituels comment un patient inconscient pourrait par la suite avoir reconnu l'infirmière<ref name="Lommel P 2001"/>.

Le docteur Michael Sabom rapporte le cas d'une femme qui a subi une opération chirurgicale pour un anévrisme. La femme a signalé une expérience hors du corps qui continua alors qu'il y avait une absence totale d'activité EEG pendant une brève période<ref name="LandD"/>.

Greyson affirme qu'Modèle:Citation<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Greyson, B. (2001) « Posttraumatic stress symptoms following near-death experiences » American Journal of Orthopsychiatry 71, 368-373.</ref>

Certaines recherches ont suggéré que les patients inconscients peuvent continuer à entendre des conversations, même si les appareils médicaux n'enregistrent aucune activité cérébrale. Les recherches menées à l'université de Sheffield conduisent à la conclusion que la libération d'adrénaline provoquée par des lésions tissulaires au cours de la chirurgie peuvent provoquer cela<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Patients could suffer from careless whispers</ref>. Des résultats récents ont également montré que les personnes diagnostiquées dans un Modèle:Citation peuvent communiquer par l'intermédiaire de leurs pensées, ce qui fut détecté par IRMf<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Woman In Vegetative State Communicated Through Her Thoughts</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Owen, A. M., et Coleman, M. R. (2008) « Detecting awareness in the vegetative state » Annals of the New York Academy of Sciences, 1129: 130-8. Modèle:PMID</ref>.

Rapprochements entre EMI et expériences mystiques

De nombreux aspects des récits d'expériences de mort imminente font état de phénomènes qu'on retrouve dans des textes sacrés, dans le mouvement spirite, le thème hindouiste du karma, de la réincarnation ou des phénomènes paranormaux.

Certaines techniques de méditation ou de mise en transe peuvent également provoquer des sensations comparables aux l'EMI, en les reproduisant de manière plus ou moins partielle.

Dans La vie après la vie, après avoir présenté les EMI spontanées, vécues par ceux qui ont été déclarés cliniquement morts avant de revenir à la vie, Moody consacre un chapitre au philosophe suédois Emmanuel Swedenborg (1688-1772) dont Modèle:Citation<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Les expériences de Swedenborg s’apparentent à des expériences vécues dans une forme de transe de dissociation se produisant spontanément ou volontairement. Dans Du ciel et de ses merveilles et de l'enfer<ref>Modèle:Ouvrage</ref>, Swedenborg relate ainsi un grand nombre d’expériences, décrivant le monde de l’après-vie, les paysages, les lieux, les us et coutumes de ces sociétés, rapportant ses dialogues avec les êtres qui y résident. Il insiste sur l’aspect concret de ses expériences - "j'ai vu, j'ai entendu, j'ai senti". Le cas de Swedenborg a fait l’objet d’études scientifiques. L. S. Rhodes considère ainsi que Modèle:Citation<ref>Modèle:Article</ref> et qu'en de nombreuses occasions, ce dernier Modèle:Citation<ref>Modèle:Article</ref>. Simon R. Jones et Charles Fernyhough, utilisant l'échelle d'évaluation clinique de Greyson, déterminent que les expériences de Swedenborg correspondent aux EMI avec un score de 16, Modèle:Citation<ref>Modèle:Article</ref> et en concluent qu'elles Modèle:Citation<ref>Modèle:Article</ref>. Les deux chercheurs forment l’hypothèse que le scientifique suédois devait souffrir d’une forme d’hypoxie congénitale provoquant des hallucinations fréquentes.

Toutefois, des visions du même type sont également rapportées par d’autres mystiques, à des époques et dans des cultures différentes. Ainsi, par exemple, Deguchi Onisaburō (1871-1948), leader religieux dans le Japon du début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, rapporte son voyage dans l’au-delà<ref name=":1">Modèle:Article</ref> : voyage de son âme hors de son corps qu’il provoque en se mettant en état de dissociation<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. On trouve chez les soufis de l’Ancienne Perse, au {{#switch: et

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}}, comme Sohrawardi (1155-1191)<ref>Modèle:Ouvrage</ref> des récits du type EMI similaires, induits là aussi par une pratique ascétique, eux-mêmes se référant aux expériences du monde de l’âme du philosophe Plotin, chef de file des néoplatoniciens au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.

Controverses : EMI et religion

La phénoménologie des EMI est-elle la conséquence des dogmes religieux ou est-ce l’inverse ? Il y a débat scientifique.

Selon le psychiatre suisse Carl Gustav Jung ce sont des expériences de type EMI qui ont influencé la rédaction de textes religieux et les doctrines philosophiques<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Jung reconnait sous l’inconscient personnel, une couche profonde de l’inconscient qu’il nomme « inconscient collectif », et qu’il considère comme un plan originaire objectif, antérieur au moi, qui en procède. Ce plan originaire se manifeste, selon lui, à certaines occasion sous la forme de visions, d’« images archétypiques ». Il analyse sous cet angle les scènes qui caractérisent les EMI<ref>Modèle:Ouvrage</ref> : autoscopie, lumière blanche, voix, jardin paradisiaque… sont les éléments archétypiques qui appartiennent au monde de l’âme. Selon lui, ces visions constituent des expériences originelles, des structures innées, qui se retrouvent dans toutes les cultures et à toutes les époques, indépendamment de toute transmission qui forme les courants civilisationnels<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Pour d’autres, les EMI seraient plutôt une création du cerveau pour construire, à partir d'un ensemble de sensations, un récit cohérent avec les références culturelles du sujet<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Ainsi dans l'aire d'influence chrétienne latine avec les récits dits de Voyages de l'âme<ref>Modèle:Ouvrage</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage</ref> du {{#switch: au

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}}.

L’un des arguments en faveur de cette thèse est qu’il a été constaté que les expériences de mort imminente chez les enfants (qui n'ont, en général, pas eu le temps de développer une croyance particulière) sont plus limitées (exemple : un garçon qui n'a fait que parler avec son frère, ou une fillette ayant eu une conversation avec sa mère)<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} The Natural Death Handbook - Varieties of NDE</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Eleven Thai Near-Death Experiences</ref>.

Cependant, il n'y a pas plus d'EMI chez les croyants que chez les athées d'après les recherches du professeur Kenneth Ring<ref>Modèle:Lien web</ref>.

On retrouve dans certains témoignages une certaine thématique du mouvement New Age, en particulier l'usage qui est fait de termes tel que « lumière », « amour », « énergie » et la notion de « voyage astral ».

Dans son ouvrage Le Livre tibétain de la vie et de la mort, Sogyal Rinpoché écrit que certains Occidentaux assimilent l'EMI aux descriptions du Bardo Thödol. Sogyal Rinpoché note que la question méritera une étude dépassant le cadre de son livre. Il aborde cependant la question en termes de similitudes et différences. Il note que l'expérience de sortie hors du corps de la NDE correspond à la description du Livre des Morts Tibétain. Il mentionne qu'au Tibet, les Tibétains sont familiers avec le phénomène de délok (dé lok, qui est revenu de la mort), une notion décrite par Françoise Pommaret dans son ouvrage Les Revenants de l'au-delà dans le monde tibétain<ref>Françoise Pommaret, Les Revenants de l'au-delà dans le monde tibétain, publié aux éditions du CNRS en 1989.</ref>. L’expérience des déloks correspond au Bardo Thödol et à une EMI<ref>Sogyal Rinpoché, Le Livre tibétain de la vie et de la mort, 1993, Modèle:P.</ref>.

Dans l'ouvrage Dormir, rêver, mourir : explorer la conscience avec le Dalaï-Lama, un débat est ouvert entre des scientifiques et le dalaï-lama, où ce dernier donne des arguments en faveur d'un état de rêve, et non d'une sortie hors du corps de l'esprit.

Pour Ajahn Brahm<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Ajahn Brahm, Jack Kornfield, Mindfulness, Bliss, and Beyond: A Meditator's Handbook, Wisdom Publications, 2006</ref>, les EMI démontrent une certaine indépendance entre la conscience et le corps (qu'il voit confirmée par l'expérience méditative de Dhyāna), sans qu'il soit pourtant possible d'affirmer que la conscience soit une entité transcendante ou immortelle (conformément à la doctrine d'anatman).

Explications et remises en cause scientifiques

Plusieurs scientifiques ont remis en cause les définitions réductionnistes et les méthodologies des publications et travaux les plus connus (Raymond Moody, Pim van Lommel, Michale Sabom…) qui, repris par des films, séries, romans… contribuent à diffuser auprès du grand public des confusions et des idées fausses. Parmi les biais repérés figurent notamment :

  • les problèmes de définition : les EMI ont souvent été liées à l’état de mort clinique par postulat sans fondement scientifique. Certains comme R. Moody ou M. Sabom ont aussi cherché à subordonner la définition des EMI à la présence de caractéristiques transcendantes ;
  • les problèmes méthodologiques : l’EMI n’a presque jamais été reproduite expérimentalement et les études se fondent principalement sur la collecte de témoignages, parfois des années après les événements décrits, parfois aussi avec des embellissements narratifs manifestes.

Ces chercheurs ont notamment abouti à décorréler l’EMI de la mort clinique<ref>Modèle:Article</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage</ref> en montrant, par exemple, qu’une jeune recrue de la marine américaine avait vécu une EMI après avoir fait tomber une grenade dégoupillée… qui s’est heureusement révélée factice. Ainsi, Renaud Évrard affirme que, en matière d’EMI, la réalité psychique prime sur la réalité physique : « l’EMI se produit lorsqu’un individu pense faire face à sa mort imminente, ce qui, de façon contingente, peut coïncider ou non avec un danger réel »<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Ils sont aussi parvenus à montrer que des EMI pouvaient avoir lieu sans comporter de caractéristiques transcendantes<ref>Modèle:Article</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

L’état des connaissances montre que les EMI sont un phénomène complexe et fréquent qui interroge sur le fonctionnement du corps et de l’esprit. Aussi, selon certains scientifiques, les EMI peuvent être expliquées, au moins partiellement, par des manifestations physiologiques et psychologiques.

Explications physiologiques

Plusieurs neuroscientifiques expliquent les expériences de mort imminente par une altération de la conscience, celle-ci étant due à la perturbation de la biochimie cérébrale se produisant durant le processus de mort ou pouvant résulter d'une réponse psychologique à la perception de la menace de mort<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Sam Parnia et Peter Fenwick « Near death experiences in cardiac arrest: visions of a dying brain or visions of a new science of consciousness » Resuscitation 52 (2002) 5–11. Modèle:PMID</ref>. Le cerveau est supposé être hypoactif pendant un arrêt cardiaque. Cependant la neurophysiologie au moment de l'arrêt cardiaque n'a pas été systématiquement étudiée chez les survivants d'un arrêt cardiaque, des indices laisseraient penser que ce n'est pas le cas au début de l'arrêt cardiaque, des poussées de l'activité électroencéphalographique (mesurée par l'index bispectral) ont été rapportées chez les humains subissant le don d'organes après décès cardiocirculatoire<ref>Modèle:Article</ref>. Un modèle animal a été établi pour analyser l'état de conscience chez les mammifères lors des premières dizaines de secondes de la mort clinique<ref name="borjigin2013"/>. Les résultats expérimentaux permettent d'observer une augmentation généralisée et transitoire de l'activité cérébrale associée à une forte excitation cérébrale. Au début de la mort clinique, de nombreuses signatures électriques (mesurées par électroencéphalographie quantitative) déjà connues de la conscience dépassent les niveaux identifiés dans l’état de veille, ce qui suggère que le cerveau est capable d'une activité électrique organisée au cours de la phase précoce de mort clinique<ref name="borjigin2013">Modèle:Article</ref>. Par ailleurs, on a montré que l'hypercapnie et l'hyperkaliémie sont des indicateurs pour la survenue des EMI lorsque ces taux atteignent un certain seuil<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Zalika Klemenc-Ketis, Janko Kersnik, Stefek Grmec « The effect of carbon dioxide on near-death experiences in out-of-hospital cardiac arrest survivors: a prospective observational study » Crit Care 2010; 14(2): R56. Publié en ligne le 8 avril 2010 Modèle:DOI Modèle:PMID</ref>. Les facteurs physiologiques qui peuvent être importants dans le déclenchement des EMI sont l'anoxie, la présence d'endorphines, de dopamine et de sérotonine. Ces facteurs peuvent induire une activité anormale du lobe temporal ou du système limbique. Le lobe temporal est probablement crucial dans les EMI de par sa sensibilité à l'anoxie dont les stimulations sont connues pour induire des hallucinations, des rétrospectives de la mémoire, et des expériences de sortie du corps<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Halgren E, Walter RD, Cherlow DG, Crandall PH. « Mental phenomena evoked by electrical stimulation of the human hippocampal formation and amygdala » Brain 1978;101:83-117 Modèle:PMID</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Penfield W. « The role of the temporal cortex in certain psychical phenomena » J Ment Sci. 1955;101:451-65. Modèle:PMID</ref>.

La privation d'oxygène, ou anoxie, est connue pour provoquer de nombreux symptômes de l'EMI<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Rodin EA. « The reality of death experiences » J Nerv Ment Dis. 1980;168:259–63. Modèle:PMID</ref>. Ce processus fait intervenir les récepteurs NMDA<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Jansen K. « Near death experience and the NMDA receptor » BMJ 1989;298: 1708 Modèle:PMID</ref>. Ces récepteurs sont abondants au niveau des synapses du cortex des lobes temporaux et frontaux. Ces lobes sont impliqués dans des processus cognitifs tels que la pensée, la mémoire et la perception. Les récepteurs NMDA sont activés par le glutamate, un neurotransmetteur, mais si la libération de glutamate est trop élevée, comme lors d'une anoxie, elle peut entraîner la mort des neurones par un processus appelé « excitotoxicité ». Le cerveau possède des mécanismes de protection contre l'excitotoxicité due à l'anoxie. Afin d'inhiber l'excitotoxicité, un inhibiteur compétitif peut se fixer sur un site allostérie à proximité des récepteurs NMDA, l'encombrement stérique empêche physiquement l'accès du glutamate aux récepteur NMDA. Le blocage des récepteurs NMDA a pour effet secondaire de bloquer l'activité des neurones. Or, une diminution de l'activité des neurones du lobe temporal droit, plus particulièrement du gyrus angulaire, peut induire une expérience de sortie du corps (phénomène autoscopique). En effet, en 2002, Olaf Blanke, Stephanie Ortigue, Theodor Landis et Margitta Seeck, du département de neurologie de l'hôpital universitaire de Genève ont publié dans la revue Nature un article décrivant une expérience de décorporation provoquée par la stimulation électrique du gyrus angulaire chez une patiente épileptique<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Olaf Blanke, Stphanie Ortigue, Theodor Landis & Margitta Seeck « Neuropsychology: Stimulating illusory own-body perceptions » Nature 419, 269-270 (19 septembre 2002) Modèle:DOI Modèle:PMID</ref>. D'après Olaf Blanke et Christina Mohr<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Pdf Out-of-body experience, heautoscopy, and autoscopic hallucination of neurological origin. Implications for neurocognitive mechanisms of corporeal awareness and self consciousness</ref> les phénomènes autoscopiques comprennent les expériences de sortie du corps (OBE : Out of Body Experience), les hallucinations autoscopiques (dénommées aussi : autoscopie externe, deutéroscopie ou hallucination spéculaire), et l'héautoscopie.

  • Les expériences de sortie du corps sont définies comme une impression de voir son environnement, et donc souvent son corps physique, à partir d'un point extérieur à celui qu'un sujet occupe concrètement<ref>définition de l'OBE par la psychologue Susan Blackmore dans son ouvrage Beyond the body, an investigation of out of the body experience, Heinemann, Londres, 1982</ref>. Le point de vue extérieur le plus fréquemment cité est celui qui se situe au-dessus de son propre corps.
Notons au passage que, lorsque le phénomène d'expérience de sortie du corps a lieu pendant le sommeil, le corps dédoublé prend différentes dénominations suivant les auteurs : corps de rêve, défini par Frederik van Eeden, dont sa description ne peut être distinguée du double astral, mais qu'il considère comme un produit de son imagination, Moi corporel imaginaire définit par Frétigny et Virel<ref>R. Frétigny & A. Virel, L'Imagerie mentale, introduction à l'onirothérapie, éd. du Mont Blanc, Genève, 1968</ref>, qui l'expliquent comme une expérience où le sujet projette deux corps imaginaires : un qui agit et un qui demeure immobile.
  • Les hallucinations autoscopiques sont définies comme la vision de soi-même à partir de son corps physique réel. Il n'y a pas en fait de phénomène de dédoublement au sens strict. Catherine Lemaire se pose la question de savoir pourquoi la vision est décrite comme étant semi-transparente<ref name="lemaire">Catherine Lemaire, Rêves éveillés, institut synthélabo, coll. les Empêcheurs de penser en rond, 1999. Catherine Lemaire est docteur en primatologie, rédactrice scientifique, enseignante et formatrice, psychothérapeute.</ref> dans les hallucinations autoscopiques alors qu'elle semble très concrète dans les expériences de sortie du corps. En tout état de cause, aux hallucinations autoscopiques semblent correspondre les phénomènes du doppelgänger et de la bilocation.
  • L'héautoscopie est une expérience intermédiaire entre l'OBE et l'hallucination autoscopique où le sujet ne sait pas toujours s'il est décorporé, ou si son point de vue se situe depuis son corps ou depuis son double.

Selon Susan Blackmore, l'anoxie serait également impliquée au niveau du cortex visuel en induisant la désinhibition corticale et serait ainsi à l'origine de la vision du tunnel. Le cortex visuel est organisé avec de nombreuses cellules dédiées à la vision au centre du champ visuel, et peu à la périphérie. L'excitation aléatoire produit un effet de lumière brillante au centre du champ visuel et un fondu vers l'obscurité en périphérie, en d'autres termes, un effet tunnel<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Susan J Blackmore « Near-death experiences » Journal of the Royal Society of Medicine Volume 89, février 1996 Modèle:PMID</ref>.

Par ailleurs, certains ont fait un rapprochement avec les irruptions de sommeil paradoxal dans l'état de veille constatées dans certaines pathologies<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Nelson KR Modèle:Et al. « Does the arousal system contribute to near death experience? » Neurology 2006 ; 66:1003-9. Modèle:PMID</ref>. Il s'agit d'une activation du cortex occipital, régulée par plusieurs structures du tronc cérébral comme le noyau pedonculopontin, le tegmentum latéral, le raphé dorsal, le locus cœruleus (mécanisme cholinergique qui contrebalancerait la réaction d'alerte noradrénergique impliquant le Modèle:Langue)Modèle:Refnec. Kevin Nelson a poursuivi ses recherches et établi le rôle du tronc cérébral dans le déclenchement des phénomènes visuels d'EMI<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} The God Impulse 2011 ed. Simon & Schuster</ref>.

Explications psychologiques

Carl Gustav Jung, fondateur de la psychologie analytique, interprète les EMI à partir de sa théorie de l’inconscient collectif et de l’imagination vraie (qu’il oppose à l’imaginaire, au fictif). Selon lui, les scènes qui caractérisent les EMI<ref>Modèle:Ouvrage</ref> : autoscopie, lumière blanche, voix, jardin paradisiaque… sont les éléments archétypiques qui appartiennent au monde de l’âme (l’inconscient objectif).

En 1976, le docteur en psychiatrie Russel Noyes Jr a émis l'hypothèse que les EMI consisteraient en une forme de dépersonnalisation, caractérisée par la perte du sens de la réalité et qui agirait comme défense contre une menace de mort<ref>Modèle:Article</ref>.

En 2020, l'anthropologue français Pascal Le Maléfan affirme la causalité psychique des EMI, Modèle:Citation<ref>Modèle:Article</ref>.

Les EMI peuvent également être expliquées en termes de dissociation, Modèle:Refnec

En 2020, le docteur en philosophie et chercheur français Bruno Traversi, de l’université de Paris, met au point une méthode dissociative, MIDAS (Méthode d’Induction de Dissociation Avancée Sensitive), à partir de la théorie du psychiatre Carl Gustav Jung<ref name=":13">Modèle:Article</ref>Modèle:Secsou. Traversi mène une expérimentation de deux cents séances suivant cette méthode<ref>L’expérimentation a été présentée le 3 décembre 2021 lors du colloque transdisciplinaire et international sur Les Frontières de la mort, dernier acte du programme CIERA « Frontières de la mort ». Le programme CIERA (Centre interdisciplinaire d’études et de recherches sur l’Allemagne) « frontières de la mort » a réuni des chercheurs français et allemands pendant deux ans autour des « frontières de la mort » entre 2019 et 2021.</ref> qui met en évidence l’existence d’un niveau de conscience (EMC) où les sujets vivent une série d’évènements caractéristiques des EMI. Comme dans les EMI spontanées, chaque sujet ne vit pas nécessairement toutes les étapes, certaines montrant une plus grande récurrence, par exemple l’entrée dans une lumière blanche que les sujets décrivent comme plus intense et différente de la lumière terrestre. L’expérimentation conduit à l'hypothèse selon laquelle le vécu des EMI est une phénoménologie de la dissociation profonde qui atteint son paroxysme à l’approche de la mort. Ce chercheur ouvre ainsi, écrit R. Evrard, Modèle:Citation<ref>Modèle:Ouvrage</ref>

En 2022, le psychologue clinicien et chercheur français Renaud Évrard plaide pour une approche par entretien micro-phénoménologique<ref>Modèle:Ouvrage</ref>Modèle:Secnec qui, principalement par la répétition et des questions en « comment » (plutôt qu’en « pourquoi ») centrées sur les dimensions sensorielles, permet de guider l’individu dans la fragmentation de son expérience en petits moments mis bout à bout, en se concentrant uniquement sur l’expérience elle-même et non sur son contexte de survenue. Cette méthode permettrait alors d’obtenir des témoignages plus fiables, précis et comparables entre eux.

Ce chercheur formule aussi un nouveau modèle de compréhension des EMI fondé sur la théorie des deux mémoires du philosophe français Henri Bergson et l’idée d’une disjonction temporaire de la conscience<ref>Modèle:Ouvrage</ref>Modèle:Secnec. Ainsi, lors d’une EMI, la conscience de l’individu serait séparée en deux consciences distinctes travaillant simultanément : l’une distanciant voire rassurant l’individu (revue de vie, visions, etc.) pendant un moment qui pourrait sinon donner lieu à un traumatisme sévère ; l’autre mobilisant toutes les ressources physiques de l’individu pour agir le plus rapidement et efficacement possible afin de survivre. Une fois la survie atteinte, les deux parties disjointes se rassembleraient pour rendre son unité à la conscience de l’individu.

Voir aussi

Bibliographie

Ouvrages scientifiques

  • Modèle:Ouvrage
  • Modèle:Ouvrage.
  • Modèle:Ouvrage
  • Modèle:Ouvrage.
  • Modèle:Article.
  • Pascal Le Maléfan, Dire et représenter sa mort pour protéger sa vie. À propos d'expériences de mort imminente et de mort subjective, dans La prévention des dépressions, sous la direction de Claude de Tichey, Paris, L'Harmattan, 2004 : 253-260.
  • Pascal Le Maléfan, « La « sortie hors du corps » est-elle pensable par nos modèles cliniques et psychopathologiques ? Essai de clinique d'une marge. À propos d'un cas » L'Évolution psychiatrique, vol. 70, no 3, 2005 : 513-534.
  • Pascal Le Maléfan, « Sortie du corps et clinique de la situation traumatique » Revue francophone du Stress et du Trauma 2010, 10, 2 : 71-77.
  • Pim van Lommel, Mort ou pas ? Les dernières découvertes médicales sur les EMI, Paris, InterEditions, 2012 Modèle:ISBN
  • Diane Chauvelot, 47 jours hors la vie, hors la mort : Le coma, un voyage dans l'inconscient, Paris, Albin Michel, 1998, Modèle:ISBN
  • Birk Engmann, Near-Death Experiences. Heavenly Insight or Human Illusion? Springer International Publishing, 2014 Modèle:ISBN
  • Modèle:Ouvrage
  • Dr François Lallier, Le mystère des expériences de mort imminente; Leduc pratique, 2018
  • Dr François Lallier, Expériences de mort imminente; préface du Dr Jean-Jacques Charbonier; Leduc pratique, 2020

Colloques

  • L'Expérience de Mort Imminente : Premières rencontres internationales, Actes du Colloque, Martigues - 17 juin 2006, S17 Production, 2007 Modèle:ISBN
  • Modèle:2es rencontres internationales sur les Expériences de Mort Imminente, Actes du Colloque, Marseille - 9 et 10 mars 2013, S17 Production, 2013 Modèle:ISBN

Essais

  • Nicole Dron, 45 secondes d'éternité : mes souvenirs de l'au-delà, Kymzo, 2009 Modèle:ISBN Modèle:Lire en ligne
  • Norbert Vogel, Quand l'homme s'éveillera Par Norbert Vogel, Manuela Dumay 2004 : Norbert Vogel, philosophe et thérapeute raconte à quoi peut servir la vie pour l'après à Manuela Dumay, une femme de lettres. Et nous fait partager sa propre EMI.
  • Philippe Labro, La Traversée : livre où Philippe Labro raconte son EMI.
  • Docteur Raymond Moody, La Vie après la Vie (1975), J'ai lu
  • Patrice Van Eersel, La Source noire, [Grasset et Le livre de Poche] et Réapprivoiser la mort, [Albin Michel]
  • François Brune, Les morts nous parlent, France Loisirs, 1994 et 2007 ; Livre de Poche
  • Elisabeth Kübler-Ross, Mémoires de vie, Mémoires d'Eternité, Pocket ;
  • Docteur Melvin Morse, La Divine Connexion, Le Jardin des Livres.
  • Docteur Melvin Morse, Des enfants dans la lumière de l'au-delà, Deux scientifiques recueillent des témoignages d'enfants qui ont frôlé la mort : Robert Laffont (6 février 1992)
  • Joel Schumacher, L'Expérience interdite, 1991 ; Film comprenant de nombreuses incohérences médicales, où les héros provoquent ces sensations en se mettant artificiellement en situation d'arrêt cardiaque.
  • Docteur Jean-Pierre Jourdan, Deadline, dernière limite (préface du Docteur Raymond Moody, postface d'Évelyne-Sarah Mercier), Les 3 Orangers, 2007 et Pocket, 2010
  • Daniel Maurer Les Expériences de mort imminente, éditions du Rocher 2005, L'autre réalité, au-delà du perceptible, éditions Oxus 2007, La vie à corps perdu, éditions Les 3 Monts 2001.
  • Danielle Vermeulen, NDE et expériences mystiques d'hier et d'aujourd'hui, présentation du parcours de Danielle Vermeulen qui a consacré sa thèse d'anthropologie sociale et de sociologie comparée, ainsi que plus de 20 années de recherches (conférences, témoignages, rencontres…) à l'étude des expériences de mort imminente et de leur application sociale.
  • Docteur Jean-Jacques Charbonier, La médecine face à l'au-delà, éditions Guy Trédaniel 2010.
  • Docteur Jean-Jacques Charbonier (médecin anesthésiste réanimateur), Les preuves scientifiques d'une vie après la vie, éditions Exergue 2008.
  • Docteur Jean-Jacques Charbonier, Les 7 bonnes raisons de croire à l'au-delà, éditions Guy Trédaniel 2012.
  • Alexandra Arcé, Expérience de mort imminente : l'approche jungienne, éditions Jmg - Le Temps présent, 2019
  • Jean-Claude Hanus, D'un corps à l'autre : apparitions, bilocations, EMI, résurrection ; le corps spirituel mis en lumière, éditions Grégoriennes, 2023

Romans

  • Peter James, Mort imminente, 1991 : un anesthésiste déclenche une EMI chez ses patients grâce à des comprimés de GW 2937 qui provoquent le « status epilepticus ».
  • Bernard Werber, Les Thanatonautes, 1994 : des scientifiques tentent de découvrir ce qui se cache au-delà de la mort par le biais de nombreuses EMI provoquées artificiellement.
  • Connie Willis, Passage, 2001 ; des scientifiques étudient les EMI dans un hôpital américain.
  • Marie-Aude Murail, Les Expérienceurs, 2003 : roman policier/d'amour pour jeunesse, où un médecin teste les EMI sur ses patients, tandis que le célibataire cherche le corps de sa femme morte dix mois auparavant, avant de finalement aller la chercher et la faire sortie de l'EMI où elle a été pendant dix mois.
  • Jean-Christophe Grangé, Le Serment des limbes, 2007 : roman policier sur le sujet des EMI négatives, où le vécu satanique remplace le vécu divin dans les limbes, et où certains adeptes du satanisme utilisent l'iboga pour provoquer une EMI négative.
  • Arnaldur Indriðason, Hypothermie, 2007 : roman policier qui raconte deux expériences de mort imminente provoquées par la mise en hypothermie du sujet, avant de le réanimer une minute plus tard.
  • Jean-Jacques Charbonier, La Mort décodée, 2007 : roman où se mélangent mort imminente et médiumnité.
  • Giacommetti et Ravenne, Lux tenebrae, 2010 : dernier opus des enquêtes du commissaire Marcas, qui éprouve une EMI qu'il rapproche de son initiation maçonnique.
  • Agnès Olive, Pour l'Amour du Ciel : la métamorphose d'un femme ayant vécu une EMI. MeM, 2014
  • Marc Welinski, Sortie de Piste, 2016, préfacé par le Docteur Jean-Jacques Charbonier : un chef d'entreprise sceptique et dépressif raconte avec humour son EMI et cherche des explications auprès d'une galerie de personnages: médecins, rabbins, chamans, philosophes, etc.
  • Blaise Grenier, 42 l'enquête ultime, 2014 : explication du sens ultime de l'existence au moment de l'EMI. L'auteur prouve à partir d'un diagramme que le néant n'existe pas.

Films

Séries

Musique

  • L'album conceptuel Near Death Experience, du projet musical expérimental Spektr, s'attache à retracer les différentes étapes d'une EMI du point de vue de la personne qui en fait l'expérience.

Jeux vidéos

Articles connexes

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Liens externes

Notes et références

Notes

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Références

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