Giuseppe Garibaldi

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Modèle:En-tête label Modèle:Voir homonymes Modèle:Redirect Modèle:Infobox Personnalité militaire Modèle:Infobox Personnalité politique

Giuseppe (Josep<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> / Jousé en niçois) Garibaldi (prononciation italienne : Modèle:MSAPI Modèle:MSAPI <templatestyles src="Prononciation/styles.css" />{{#invoke:Prononciation|prononciation}}), né Joseph Marie Garibaldi le Modèle:Date de naissance à Nice (département des Alpes-Maritimes sous le Premier Empire) et mort à Caprera (royaume d’Italie) le Modèle:Date de décès, est un général, homme politique et patriote italien. Il est considéré, avec Camillo Cavour, Victor-Emmanuel II et Giuseppe Mazzini, comme l’un des « pères de la patrie » italienne.

Garibaldi est un personnage fondamental du Risorgimento italien, pour avoir personnellement conduit et combattu dans un grand nombre de campagnes militaires qui ont permis la constitution de l’Italie unifiée. Il a essayé, le plus souvent, d’agir sous l’investiture d’un pouvoir légitime, ce qui ne fait pas de lui à proprement parler un révolutionnaire : il est nommé général par le gouvernement provisoire de Milan en 1848, général de la République romaine de 1849 par le ministre de la Guerre, et c’est au nom et avec l’accord de Victor-Emmanuel II qu’il intervient lors de l’expédition des Mille.

Il est surnommé le « Héros des Deux Mondes » en raison des entreprises militaires qu'il a réalisées aussi bien en Amérique du Sud qu'en Europe, ce qui lui a valu une notoriété considérable tant en Italie qu'à l'étranger. Celle-ci est due à la couverture médiatique internationale exceptionnelle dont il a bénéficié pour l'époque, et qui a relaté, parfois avec romantisme, son épopée. Parmi les plus grands écrivains, beaucoup, notamment français, Victor Hugo, Alexandre Dumas, George Sand lui ont montré leur admiration. Le Royaume-Uni et les États-Unis lui ont été d'une grande aide, lui proposant, dans les circonstances difficiles, leur soutien financier et militaire.

Républicain convaincu, il met entre parenthèses ses idées, reconnaissant l'autorité monarchique de Charles-Albert et Victor-Emmanuel II, les fédérateurs de l'action unitaire. Il s'oppose en cela à Mazzini bien qu'il ait été un de ses adeptes au début de sa vie politique. L'expédition des Mille sera l'élément culminant de son action : il conquiert le sud de la péninsule qu'il remet à Victor-Emmanuel II, le faisant roi d'Italie. Ses derniers combats destinés à intégrer Rome dans le royaume d'Italie sont des échecs dus à l'opposition de la France de Napoléon III. La monarchie confiera à d’autres le soin de conquérir Rome.

Garibaldi est, à l'époque, un mythe qui connaît aussi des détracteurs : le milieu réactionnaire et clérical, anti-républicain et anti-socialiste.

Les années de jeunesse

Fichier:Italie 1812.png
La situation de la péninsule italienne en 1812.

Modèle:Article connexe Garibaldi est né Français<ref name= "Pécout">Modèle:Lien web.</ref> à Nice, le Modèle:Date de naissance-<ref group="N">Extrait du registre d’état civil de la ville de Nice (1807) : Modèle:Citation Cet acte de naissance est accessible sur le site des Archives Départementales des Alpes-Maritimes, registre des naissances de 1807, vue 268.</ref>. Sa langue maternelle est le niçois, une variété régionale de l'occitan. Cette ville, à laquelle Garibaldi reste toute sa vie très attaché, a connu tout au long de son histoire de nombreuses vicissitudes. Ville du royaume de Sardaigne, elle devient française de 1793 à 1814, lors la période révolutionnaire et napoléonienne (Modèle:Page h'), puis de nouveau sarde à partir de 1814, avant de devenir définitivement française en 1860<ref>Modèle:Harvsp.</ref> malgré l’opposition de l’homme public<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Pendant la période française, les registres d’état civil sont rédigés en français, et l’enfant est donc enregistré sous le nom de Joseph-Marie Garibaldi<ref name="sc3">Modèle:Harvsp.</ref>. Il est baptisé le Modèle:Date de naissance- en l’église Saint-Martin-Saint-Augustin, située dans le quartier actuel du Vieux-Nice : son parrain est Joseph Garibaldi et sa marraine Julie Marie Garibaldi<ref group="N">Extrait du registre des baptêmes de l’église Saint-Martin-Saint-Augustin à Nice (1807) : Modèle:Citation.</ref>.

En 1814, le comté de Nice revient à la Maison de Savoie du fait du premier article du traité de Paris, après la défaite de Napoléon. À cette date, Garibaldi a 7 ans et il devient sujet de [[Victor-Emmanuel Ier|Victor-Emmanuel {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }}]]<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

C'est son père Domenico, originaire de Chiavari dans la région de Gênes, qui est installé à Nice. Il est capitaine de la marine marchande, ses frères marins ou commerçants. Sa mère Rosa Raimondi est originaire de Loano, en Ligurie. De leur union naissent six enfants, le fils aîné Angelo puis Giuseppe, Michele et Felice, ainsi que deux filles mortes en bas âge<ref name="sc4">Modèle:Harvsp.</ref>.

Ses parents auraient souhaité que Giuseppe devienne avocat, médecin ou prêtre mais l’enfant n’aime pas les études et privilégie les activités physiques et la vie en mer<ref name="sc5">Modèle:Harvsp.</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref> étant, comme il aime à le dire, « plus ami des amusements que de l’étude »<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Un jour, il s’empare d'une barque et prend la mer pour la Ligurie avec quelques compagnons mais il est arrêté et reconduit au domicile de ses parents<ref name="sc5"/>. Les cours d’italien et d’histoire antique qu'il reçoit de son précepteur, le Modèle:Langue Arena, un ancien combattant des campagnes napoléoniennes, créent chez le jeune Giuseppe une véritable fascination pour la Rome antique<ref name="sc5"/>.

Il convainc son père de le laisser suivre la carrière maritime et, à quinze ans, il s’engage comme mousse puis, à 17 ans, il embarque sur le Costanza commandé par Angelo Pesante de Sanremo<ref name="sc7">Modèle:Harvsp</ref>. Son premier voyage le conduit à Odessa, en mer Noire, et jusqu’à Taganrog, en mer d’Azov, pour le commerce du blé<ref name="sc7"/>.

C’est à 18 ans, en 1825, qu’il découvre Rome où il se rend avec son père et une cargaison de vin destinée aux pèlerins venus au jubilé du pape Léon XII. Ce voyage à Rome est pour lui une révélation, mais aussi une déception : la Rome des papes, exsangue, corrompue, est bien différente de celle qu'il imaginait<ref name="sc7"/>.

Sur les mers d’Europe

Fichier:Garibaldi monument2007.jpg
Monument de Garibaldi à Taganrog.

En 1827 il appareille de Nice à bord du brigantin Cortese pour la mer Noire, mais le bâtiment est assailli par des corsaires grecs qui pillent le bateau, volant jusqu'aux vêtements des marins<ref name="sc8">Modèle:Harvsp</ref>. Le voyage se poursuit et sur le retour, en Modèle:Date-, Garibaldi tombe malade et débarque à Constantinople où il reste jusqu'à début 1832, en partie, en raison de la guerre turco-russe<ref name="sc8"/>. Il s'intègre dans la communauté italienne et gagne sa vie en enseignant l'italien, le français et les mathématiques<ref name="sc9">Modèle:Harvsp.</ref>.

En Modèle:Date-, il reçoit la patente de capitaine de seconde classe et embarque sur le brigantin La Clorinde pour la mer Noire, où il mouille à Taganrog. Après treize mois de navigation, il rentre à Nice et dès Modèle:Date-, repart pour Constantinople. À l'équipage, s'ajoutent treize passagers français adeptes de Henri de Saint-Simon qui vont créer une communauté vers la capitale ottomane. Leur chef est Émile Barrault, un professeur de rhétorique qui expose les idées « saint-simoniennes » à Garibaldi<ref name="he22">Modèle:Harvsp.</ref>,<ref name="sc15">Modèle:Harvsp</ref>. Une phrase le touche particulièrement : Modèle:Citation bloc

Le bateau débarque les Français à Constantinople et poursuit pour Taganrog<ref name="sc16"/>. Dans une auberge, Garibaldi rencontre un marin surnommé Modèle:Langue (« le croyant ») qui lui expose les idées mazziniennes de Modèle:Langue, de république, d'unité nationale et d'indépendance<ref name="sc17">Modèle:Harvsp</ref>. Les biographes Jessie White Mario et Giuseppe Guerzoni indiquent, sans aucune certitude, qu'il s'agirait de Giambattista Cuneo<ref name="sc19">Modèle:Harvsp.</ref>.

L’engagement politique

Modèle:Article détaillé

Fichier:Lama, Domenico (1823-1890) - Giuseppe Mazzini.jpg
Mazzini, photo de Domenico Lama.

La péninsule italienne est partagée depuis la chute de l'Empire romain en une multitude de petits États indépendants. La Révolution française et la constitution de la République cisalpine puis italienne et le Royaume d'Italie (1805-1814) suscitent un sentiment national et républicain<ref>Modèle:Harvsp</ref>. Des mouvements insurrectionnels naissent tels ceux de 1820 et 1831<ref name="sc13">Modèle:Harvsp</ref>. Garibaldi, comme beaucoup de sa génération, fait l'apprentissage d'une conscience nationale italienne<ref name="he21">Modèle:Harvsp.</ref>.

Pour Garibaldi, les thèses pour la lutte de l'unité de l'Italie de Giuseppe Mazzini semblent être la conséquence directe des idées de Barrault, moment initial de la rédemption de tous les « peuples opprimés ». Ce dernier voyage change la vie de Garibaldi ; dans ses mémoires, il écrit : Modèle:Citation<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. L'historiographie officielle veut que Giuseppe Garibaldi ait rencontré Giuseppe Mazzini en 1833 à Marseille et qu'il ait adhéré à Modèle:Langue (Jeune Italie), l'association politique secrète de Mazzini dont l'objectif est de transformer l'Italie en une république démocratique unitaire<ref name="he22" />. L'historien Alfonso Scirocco fait remarquer que lorsque Garibaldi débarque à Villefranche-sur-Mer, en Modèle:Date-, Mazzini a déjà quitté Marseille pour Genève en juin<ref name="sc20">Modèle:Harvsp.</ref>.

De marin à bandit

En sa qualité de marin, Garibaldi doit effectuer un service militaire de cinq ans dans la marine sarde ; ainsi s'enrôle-t-il en Modèle:Date-<ref name="sc20"/>. Respectant la tradition, il adopte pour nom de bataille Cléombrote, un héros de Sparte<ref name="sc21">Modèle:Harvsp</ref>. Avec ses amis Edoardo Mutru<ref group=N>Edoardo Mutru, né à Nice en janvier 1810, mort à Rio Capivari (Brésil) le Modèle:Date-.</ref> et Marco Pe, il cherche à faire du prosélytisme pour leur cause, s'exposant avec légèreté. Ils sont signalés à la police qui les surveille ; Mutru et Garibaldi sont mutés sur la frégate Comte de Geneys, le Modèle:Date-, prête au départ pour le Brésil<ref name="sc23">Modèle:Harvsp.</ref>.

Fichier:Garibaldi pendant son exil à Marseille, après l'affaire de Saint-Julien, sauve un jeune homme qui se noyait dans le port.jpg
Garibaldi pendant son exil à Marseille, après l'affaire de Saint-Julien, sauve un jeune homme qui se noyait dans le port (1835) (L'Univers illustré, 1884).

Le Modèle:Date-, il doit participer au mouvement insurrectionnel mazzinien de l'arsenal de Gênes ; celui-ci doit accompagner l'opération militaire du général Ramorino dans le Piémont le Modèle:Date- destinée à renverser la royauté<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>. Garibaldi descend à terre pour se mettre en contact avec les mazziniens, mais l'échec de la révolte en Savoie et la mise en alerte de l'armée et de la police provoquent l'échec de l'opération. Garibaldi, ne retournant pas à bord du Comte de Geneys, est considéré comme déserteur<ref name="sc24">Modèle:Harvsp</ref>. Reconnu comme un chef de la conspiration, il est condamné « à la peine de mort ignominieuse » par contumace, en tant qu'ennemi de la patrie et de l'État<ref name="sc25">Modèle:Harvsp.</ref>.

Garibaldi devient ainsi un « bandit ». Il se réfugie d'abord à Nice puis franchit la frontière pour rejoindre Marseille, hôte de son ami Giuseppe Pares<ref name="sc25"/>. Pour éviter d'être suspecté, il prend le nom de Joseph Pane<ref name="sc26">Modèle:Harvsp.</ref> ; en juillet il embarque pour la mer Noire et, en Modèle:Date- on le retrouve en Tunisie<ref name="sc26"/>. Garibaldi reste en contact avec l'association mazzinienne par l'intermédiaire de Luigi Cannessa et en Modèle:Date- il est initié à la Jeune Europe, prenant comme nom de bataille Borel en souvenir du martyr de la cause révolutionnaire<ref group=N>Joseph Borrel, tisserand de Lyon, est fusillé après avoir été arrêté pour avoir tenté d'occuper Les Échelles en février 1834.</ref>,<ref name="sc27">Modèle:Harvsp.</ref>.

L'Italie étant devenue désormais inaccessible en raison de la peine de mort qui pèse sur lui, il envisage des horizons plus lointains. Une occasion se présente à lui, le brigantin Nautonnier devant se rendre à Rio de Janeiro au Brésil, le Modèle:Date-, Garibaldi embarque à Marseille, sous le nom de Giuseppe Pane, avec l'intention de diffuser les idéaux mazziniens<ref name="sc27"/>. De plus, Rio comprend une importante communauté de marins ligures, ce qui doit permettre une arrivée inaperçue<ref name="sc33">Modèle:Harvsp.</ref>.

L’exil en Amérique du Sud

La situation du continent sud-américain

Après la conquête napoléonienne de l'Espagne, les colonies sud-américaines s'engagent dans un processus d'indépendance qui se termine par la défaite de l'Espagne. Les vice-royautés se divisent en une série de républiques indépendantes parmi lesquelles la Province cisplatine, la Confédération argentine, le Paraguay<ref name="sc28">Modèle:Harvsp</ref>. En ce qui concerne le Brésil, après l'invasion du Portugal par Napoléon, la famille royale s'exile à Rio de Janeiro et la colonie est élevée au rang de royaume. Jean VI rentre à Lisbonne en raison de la révolution libérale de 1820 pendant que son fils Pierre devient régent du Brésil. En 1822, il devient empereur du Brésil sous le nom de Pierre {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }}. La politique centralisée du souverain conduit à des mouvements insurrectionnels et, en 1832, il est contraint d'abdiquer en faveur de son fils Pierre II<ref name="sc29">Modèle:Harvsp.</ref>.

Il règne en 1835 dans toute l’Amérique du Sud une grande tension en raison de guerres d'indépendances et intestines<ref name="sc29"/>.

L’arrivée au Brésil

Modèle:Article connexe

Fichier:Azenha - Place Garibaldi 02.JPG
Monument en l'honneur de Giuseppe et Anita Garibaldi, place Garibaldi, à Porto Alegre, Rio Grande do Sul, Brésil.

Entre Modèle:Date- et 1848, Garibaldi passe une longue période d'exil en Amérique du Sud, répondant aux sollicitations de tous ceux qui veulent lutter pour l'indépendance avec la même ardeur que s'il s'agissait de sa patrie. Il s'installe d'abord à Rio de Janeiro, accueilli par la petite communauté d'Italiens exilés et émigrés<ref name="sc29"/>. Au cours de cette période, il diffuse les sentiments révolutionnaires auprès de ses compatriotes et reste en contact avec les activistes en Europe, Mazzini et ses correspondants Antonio Ghiglione et Luigi Canessa<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Grâce au soutien de Giuseppe Stefano Grondona, il devient président de la cellule de Modèle:Langue sur le continent sud-américain. Il adhère aussi à la loge maçonnique Modèle:Langue<ref name="sc34">Modèle:Harvsp.</ref>.

En Modèle:Date-, Bento Gonçalves da Silva mène une action séparatiste qui conduit à la République Riograndense (1836) provoquant la réaction de l'empire du Brésil. Garibaldi se déclare prêt à combattre pour défendre les idéaux humanitaires et, le Modèle:Date-, il obtient une lettre de marque du gouvernement du Rio Grande do Sul<ref name="sc45">Modèle:Harvsp.</ref>, rebelle à l'autorité de l'empire du Brésil. C'est en tant que corsaire qu'il défie un empire avec son bateau baptisé Mazzini. Le Modèle:Date-, il repousse un bataillon de l'armée impériale brésilienne (bataille de Galpon de Xarqueada) et il prend part au côté du général Davi Canabarro à la prise du port de Laguna, capitale de la province de Santa Catarina, (Modèle:Date-), ce qui facilite la création de la République Catarinense ou République Juliana<ref name="sc66">Modèle:Harvsp.</ref>. Le Modèle:Date-, l'armée impériale reconquiert la ville et les républicains reparaissent sur les hauteurs où se déroulent des combats avec plus ou moins de succès. Garibaldi est impliqué pour la première fois dans un combat exclusivement terrestre, à proximité de Forquillas : il attaque avec ses marins et oblige ses ennemis à se retirer<ref name="sc69">Modèle:Harvsp.</ref>.

Durant cette période, il a pour maîtresse Manuela de Paula Ferreira, nièce de Bento Gonçalves da Silva, à laquelle il renonce en raison de la différence de statut social<ref name="sc78">Modèle:Harvsp.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. En 1839, alors qu'il se trouve à Laguna, il rencontre Ana Maria de Jesus Ribeiro, à peine âgée de 18 ans<ref name="sc79">Modèle:Harvsp</ref>. Une idylle naît entre les deux jeunes gens alors qu'Anita est déjà mariée à Manuel Durante de Aguiar. Elle abandonne Manuel pour suivre Giuseppe, et ils se marient en 1842, après le décès du premier époux<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

L’Uruguay

Modèle:Article connexe

Fichier:Amérique du sud en 1821-fr.svg
L'Amérique du Sud en 1821.

Mi-1841, ne voyant pas une conclusion rapide à la guerre, et à la demande de Francesco Anzani, un exilé lombard avec qui il se lie d'amitié et qui souhaite sa présence en Uruguay, Garibaldi et sa famille quittent, avec l’autorisation de Gonçalves, le Rio Grande pour Montevideo<ref name="sc73">Modèle:Harvsp</ref> où se trouvent de nombreux étrangers, particulièrement français et italiens<ref name="sc83">Modèle:Harvsp.</ref>.

Là, la guerre oppose le président uruguayen Manuel Oribe, qui a été renversé mais est soutenu par le gouvernement de Buenos Aires de Juan Manuel de Rosas, et le nouveau gouvernement présidé par le général Fructuoso Rivera installé à Montevideo et qui compte sur l'appui du Brésil, des flottes françaises et anglaises, et des argentins « unitaires » (Modèle:Langue, de tendance libérale). Déclarée en Modèle:Date-, la guerre nommée Grande Guerre dure de 1839 à 1851<ref name="sc86">Modèle:Harvsp.</ref>.

Installé à Montevideo, Garibaldi y donne des cours de mathématiques<ref name="sc86"/>, avant d'opérer comme l'un des commandants du Grand Siège de Montevideo (1843-1851). Début 1842, la Modèle:Langue, l'Argentine, organise une expédition commandée par le président uruguayen Manuel Oribe<ref name="sc87">Modèle:Harvsp</ref>. La flotte de la Confédération opère sous le commandement de l'amiral argentin d'origine irlandaise Guillermo Brown, tandis que celle de Montevideo est sous les ordres du commodore d'origine américaine John Coe<ref name="sc86" />. Le gouvernement de Montevideo fait appel à Garibaldi<ref name="sc87" />. Au río de la Plata, la marine argentine essaie de bloquer le port de Montevideo. Le Modèle:Date- une bataille navale a lieu sur le fleuve Paraná près de la localité de Costa Brava. Les vaisseaux commandés par Garibaldi sont battus par les forces de Brown dont les moyens en navires et en hommes sont supérieurs<ref name="sc93">Modèle:Harvsp.</ref>. Après avoir subi de lourdes pertes, Garibaldi incendie ses vaisseaux pour éviter qu'ils ne tombent aux mains de Brown ; il réussit à se mettre à l'abri avec l'équipage survivant<ref name="sc93" />.

La même année, Garibaldi épouse Ana Maria de Jesus Ribeiro qu'il a rencontrée en 1839 et dont il aura quatre enfants : Domenico<ref group="N">Du nom de son grand-père paternel</ref> Menotti, Rosita qui meurt en bas âge, Teresita et Ricciotti<ref name="sc89">Modèle:Harvsp</ref>.

Garibaldi se partage entre les opérations terrestres et maritimes ; il reconstitue une flottille à la tête de laquelle il réussit, en Modèle:Date-, à empêcher les vaisseaux de Brown d'occuper l'Modèle:Langue, dans la baie de Montevideo (que l'on nomme de ce fait Modèle:Langue — Île Liberté), parvenant ainsi à contrecarrer la tentative, par la flotte « rosista », de bloquer Montevideo<ref name="sc105">Modèle:Harvsp.</ref>.

En Modèle:Date-, de retour à Montevideo alors qu'Oribe en fait le siège jusqu'en 1851, Garibaldi organise et prend la tête d'un groupe de volontaires appelé la Modèle:Langue (légion italienne), qui se met au service du gouvernement de Montevideo, le Modèle:Langue (gouvernement de la Défense)<ref name="sc100">Modèle:Harvsp</ref>. Ces hommes inexpérimentés, qu'il convient de former, font pâle figure lors des premiers combats<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Ils se montrent plus aguerris lors du Modèle:Langue (combat des trois croix), le Modèle:Date-, dans les environs de Montevideo<ref name="sc103">Modèle:Harvsp.</ref>.

Une grande partie des défenseurs est d'origine étrangère, principalement française (Modèle:Nombre) et italienne (500 à Modèle:Nobr), sur 6 500 défenseurs seuls 800 sont uruguayens<ref name="sc99">Modèle:Harvsp</ref>. Voulant habiller le plus économiquement possible sa légion italienne, Garibaldi achète à prix réduit à une entreprise commerciale un lot de tuniques de laine rouge initialement destiné au marché de Buenos Aires alors fermé à cause du blocus : ces chemises rouges étaient à l'origine destinées aux ouvriers des abattoirs et Modèle:Lien argentins, leur couleur faisant moins ressortir l'aspect sanglant du travail, aussi Garibaldi pensait-il que les hommes de sa légion qui devaient faire face à une armée de Modèle:Nombre ne verraient pas leur sang couler<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Cette chemise rouge est un élément essentiel du mythe garibaldien, mais il faut aussi mentionner le chapeau de gaucho et le poncho de la pampa<ref name="sc101">Modèle:Harvsp.</ref>.

Ses liens avec les loges maçonniques lui valent, en 1844, d'être admis chez « Les amis de la Patrie », qui dépend du Grand Orient de France<ref name="sc121">Modèle:Harvsp.</ref>.

Afin de défendre les intérêts de leurs ressortissants, les Français et les Anglais demandent aux Argentins de se retirer et devant leur refus, ils bloquent le port de Buceo et s'emparent de la flotte argentine<ref name="sc109">Modèle:Harvsp.</ref>. Brown retourne à la vie civile. Les relations entre les trois nations se durcissent, ce qui permet à Montevideo, avec le soutien de ses alliés, de desserrer l'étau du blocus<ref name="sc110">Modèle:Harvsp.</ref>.

En Modèle:Date-, Garibaldi embarque sur une nouvelle flottille d'une vingtaine de vaisseaux et avec environ 900 hommes, les alliés débarquent pour occuper et piller Colonia del Sacramento avec la participation des escadres françaises et anglaises<ref name="sc111">Modèle:Harvsp</ref>,<ref group="N">Garibaldi, dans ses « Mémoires », affirme que le pillage se produisit en raison de « la difficulté de maintenir une discipline qui empêcha les désordres, les soldats anglo-français malgré les ordres fermes de leurs supérieurs, ne cessèrent de voler. Les nôtres, pour la plupart, suivirent le même exemple bien que nos officiers avaient fait leur possible pour l'éviter. L'arrêt du désordre occasionné était difficile, la ville de Colonia étant bien fournie en provisions et particulièrement en spiritueux, ce qui augmentait les appétits des pilleurs »</ref>. En septembre il occupe l'île Martín García (île argentine dans le río de la Plata), défendue par dix soldats de la Confédération, et la ville de Gualeguaychú qu'il pille<ref name="sc112">Modèle:Harvsp.</ref>,<ref group="N">« Durant deux jours les légionnaires pillèrent les maisons des familles et surtout celles ayant un commerce » cit. de Saldías, A. Historia de la Confederación Argentina, Buenos Aires, Eudeba, 1968.</ref> et en octobre il occupe la ville de Salto<ref name="sc113">Modèle:Harvsp.</ref>.

Le Modèle:Date-, sur le territoire de Salto, à proximité de la rivière de San Antonio, affluent du rio Uruguay, Garibaldi et sa légion italienne livrent la bataille de San Antonio contre des forces supérieures de la Confédération, auxquelles ils infligent de nombreuses pertes, et parviennent à se retirer après avoir perdu approximativement le tiers de leurs effectifs<ref>Modèle:Harvsp</ref>. Les répercussions de cette victoire sont immenses<ref name="sc116">Modèle:Harvsp</ref>, il obtient le statut de héros, sa renommée devient internationale et la presse italienne raconte son exploit. La presse de tous les pays ne se montre pas en sa faveur, notamment le Chili et les États-Unis en raison de l'ingérence des pays européens et des exactions commises lors des conquêtes<ref name="sc126">Modèle:Harvsp.</ref>.

Lorsque Garibaldi, qui est toujours resté en contact avec les patriotes italiens, apprend les bouleversements qui ont lieu en Italie, investiture du pape libéral Pie IX, insurrection dans le Royaume des Deux-Siciles, il se montre impatient de rentrer en Italie, d'autant plus que la paix semble imminente à Montevideo<ref name="sc136">Modèle:Harvsp.</ref>.

En Modèle:Date-, Anita rentre à Nice avec ses enfants<ref name="sc123">Modèle:Harvsp</ref> suivie par Garibaldi en avril<ref name="sc139">Modèle:Harvsp</ref> accompagné de 63 compagnons alors qu'initialement 150 hommes devaient le suivre<ref name="sc137">Modèle:Harvsp</ref>. Il laisse la légion italienne aux mains de Antonio Susini<ref name="sc124">Modèle:Harvsp.</ref>.

L’Uruguay reconnaissant

À la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, Montevideo a six rues au nom du héros et le pays comprend au moins cinq monuments. Le Modèle:Date-, date du centenaire de la naissance de Garibaldi, le président José Batlle y Ordóñez décrète une journée de fête nationale et la commémore devant Modèle:Nombre. Le Modèle:Date-, cinq jours avant la mort du héros, le Modèle:Langue est créé<ref>Modèle:Lien web Modèle:Pdf.</ref> qui existe encore sous la forme d'une association<ref name=u1>Modèle:Lien web.</ref>.

La première guerre d’indépendance italienne

Fichier:Italie 1859.jpg
La péninsule italienne en 1848

La situation dans la péninsule italienne

L'Europe connaît au cours de l'année 1848, une série de révolutions par lesquelles les révolutionnaires demandent plus de liberté, et que l'on nomme le printemps des peuples. Elle débute en France et donne naissance à la Deuxième République, s'étend à l'Allemagne, la Roumanie, la Hongrie, la Pologne et l'Autriche<ref name="sc138">Modèle:Harvsp.</ref>.

Les États de la péninsule italienne, États pontificaux, grand-duché de Toscane, royaume de Sardaigne s'engagent dans des réformes constitutionnelles<ref name="sc138"/>. Milan, lors des « cinq journées de Milan », connaît à son tour son mouvement insurrectionnel contre l'empire d'Autriche qui dirige alors le royaume de Lombardie-Vénétie créé par le congrès de Vienne de 1815. Le roi Charles-Albert de Sardaigne, soutenu initialement par une partie des États de la péninsule, prend fait et cause pour les Milanais et déclare la guerre à l'Autriche<ref name="sc139"/>.

Les événements militaires

Modèle:Article détaillé Le Modèle:Date-, après 14 ans d’absence, Garibaldi débarque à Nice avec ses compagnons ; la guerre est déjà engagée<ref name="sc141">Modèle:Harvsp.</ref>. Le 29, il quitte Nice pour Gênes avec 150 volontaires. Garibaldi, dont la réputation a précédé la venue, offre son épée au roi de Sardaigne tout en répétant qu'il est républicain, soucieux dans un premier temps de chasser l'Autrichien<ref>Modèle:Harvsp</ref>. Charles-Albert est contesté par les démocrates qui le soupçonnent de vouloir annexer le Milanais, et de ne s'être engagé que lorsque les Autrichiens eurent été chassés<ref name="sc141"/>.

Il se rend, le Modèle:Date-, à Roverbella à proximité de Mantoue<ref name="he32">Modèle:Harvsp</ref>, pour se proposer comme volontaire auprès du roi Charles-Albert ; celui-ci, prévenu par ses conseillers de sa participation à l'insurrection de Gênes, le reçoit sans enthousiasme et refuse de le voir combattre aux côtés de l'armée régulière<ref name="sc142">Modèle:Harvsp.</ref>. Garibaldi se rend auprès du gouvernement provisoire de Milan qui le nomme général<ref name="he32"/>, il y retrouve Mazzini. Bien qu'il y ait eu des échanges de courrier, l'ambiance de la rencontre est froide, les deux hommes sont sur des voies divergentes ; Mazzini a pour objectif la révolution unitaire et républicaine, Garibaldi souhaitant se libérer de l'Autrichien, quitte à mettre de côté, provisoirement, les idées républicaines<ref name="sc143">Modèle:Harvsp.</ref>.

Garibaldi doit rejoindre Brescia avec la légion qu'il a organisée et qu'il nomme «Modèle:Langue » (Bataillon italien de la mort<ref>Modèle:Lien web</ref>, Modèle:Nombre dont Mazzini) lorsque la défaite sarde de Custoza a lieu, le Modèle:Date-<ref name="sc144">Modèle:Harvsp.</ref>. Désormais, l'entreprise du gouvernement provisoire milanais tire à sa fin et, le Modèle:Date-, l'armistice est conclu entre l'Autriche et la Sardaigne<ref name="he33">Modèle:Harvsp.</ref>, ce que Garibaldi reproche violemment à Charles-Albert<ref name="sc144"/>.

Garibaldi refuse de cesser les combats malgré l'ordre du roi et fait appel à la jeunesse : Modèle:Citation<ref name="sc144"/>. Il obtient un petit succès sur les Autrichiens qui décident alors de l'anéantir, aussi doit-il renoncer face à la puissance autrichienne. Le Modèle:Date-, Garibaldi passe en Suisse, puis en France pour rejoindre Nice<ref name="sc145">Modèle:Harvsp.</ref>. D’Aspre, commandant du {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | IIe{{#if:|  }} }} corps d'armée autrichien composé de Modèle:Nombre, reste impressionné au point de faire son éloge au cours d'une réunion avec un magistrat italien : Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

En septembre, Garibaldi est élu député au Parlement pour le collège de Cicagna, près de Chiavari<ref>Modèle:Lien web.</ref>, il rejoint Gênes le 26 après être passé par différentes localités, partout l'accueil est enthousiaste<ref name="sc146">Modèle:Harvsp.</ref>. Il s'ensuit une période d'incertitude : où intervenir ? Il décide de rejoindre la Sicile, se ravise, et pense regagner Venise qui résiste toujours après avoir constitué la république de Saint-Marc<ref name="sc147">Modèle:Harvsp</ref>, mais alors qu'il est en chemin, il apprend le départ du pape Pie IX pour Gaète et décide de rejoindre Rome<ref name="sc148"/>. En effet, après avoir soutenu la cause milanaise, Pie IX fait volte-face et rappelle ses troupes, ce qui provoque la colère des patriotes italiens. Il nomme Pellegrino Rossi chef du gouvernement mais celui-ci est assassiné le Modèle:Date-, ce qui ouvre la voie à l'émeute, à la fuite du pape et à la proclamation de la République romaine<ref name="sc148">Modèle:Harvsp.</ref>.

La République romaine

Modèle:Article connexe

Le Modèle:Date-, Giuseppe Garibaldi pénètre dans Rome tandis que sa légion de volontaires finit par être stationnée à Rieti<ref name="sc149">Modèle:Harvsp</ref>. Garibaldi s'engage politiquement, le Modèle:Date-, il est élu à l'assemblée constituante de la future République<ref name="sc150">Modèle:Harvsp.</ref> qui s'organise autour d’un triumvirat avec Carlo Armellini, Aurelio Saffi et Giuseppe Mazzini<ref name="sc153">Modèle:Harvsp.</ref>, qui n'arrive à Rome que le Modèle:Date-<ref name="sc152">Modèle:Harvsp</ref>. Le Modèle:Date-, la République romaine est proclamée<ref name="sc151">Modèle:Harvsp.</ref>.

L'autre évènement majeur du mois de mars est la reprise des combats contre les Autrichiens par Charles-Albert et la victoire autrichienne de Novare (22-Modèle:Date-) qui scelle la défaite définitive des Sardes, le retour des frontières à celles d'avant le début du conflit et l'abandon de Milan<ref name="sc152"/>.

Le pape Pie IX fait appel à l'aide internationale à laquelle répondent l'Autriche, la France, l'Espagne et Naples<ref name="sc153"/>. Louis-Napoléon, soucieux d'obtenir l'appui des catholiques français, se réserve l'honneur de rétablir le pape et, le Modèle:Date-, Modèle:Nombre commandés par le général Oudinot débarquent à Civitavecchia<ref name="sc153"/>. Garibaldi, qui a été nommé général de brigade de la République romaine<ref name="sc154">Modèle:Harvsp.</ref> se montre le plus brillant général de l'armée romaine. Il est vainqueur des Français le Modèle:Date- mais il ne met pas à profit sa victoire, sur ordre de Mazzini et pour des raisons d'ordre politique<ref name="sc156">Modèle:Harvsp</ref>, ce qu'il lui reprochera fermement après le débarquement de nouvelles troupes françaises<ref name="sc161">Modèle:Harvsp</ref>. C'est la première confrontation entre les deux hommes et Garibaldi gardera alors ses distances à l'encontre de celui qu'il nomme son « maître » (Modèle:Langue)<ref name="sc332">Modèle:Harvsp.</ref>.

Le Modèle:Date-, Garibaldi affronte victorieusement les Napolitains avant de revenir sur Rome en raison de mouvements d'Oudinot<ref name="sc158">Modèle:Harvsp</ref>. Les forces françaises sont portées à Modèle:Nombre<ref name="sc161"/>, il ne peut alors qu’animer la résistance en raison de la disproportion des forces en présence. Face aux troupes françaises bien entraînées et équipées, il résiste un mois, du Modèle:Date- au Modèle:Date-, dans des combats féroces où nombre de ses amis tombent : Emilio Morosini, Luciano Manara, Andrea Aguyar<ref>Modèle:Harvsp</ref>. Il devient férocement anticlérical en raison de la position du clergé, en majorité fidèle au pape que soutiennent les Français et les Autrichiens<ref name="sc190">Modèle:Harvsp.</ref>.

Les presses italiennes et internationales suivent les actions de Garibaldi : L'Illustration décrit par une lithographie chaque étape de l'opération, en mars, la proclamation de la République, en avril-mai, le départ du corps expéditionnaire français, son débarquement<ref>Modèle:Lien web.</ref>, et un portrait de Garibaldi avec le titre Modèle:Citation. Quant au quotidien britannique Modèle:Langue, il dépêche un envoyé spécial qui ne cache pas son admiration pour Garibaldi<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

La fuite de Rome et la mort d’Anita

Fichier:Carte de la retraite de Garibaldi (1849)-fr.svg
Le parcours de Garibaldi lors de sa retraite après la chute de la République romaine.

Avec la fin de la République romaine, Garibaldi refuse la proposition de l’ambassadeur des États-Unis d'embarquer sur un navire américain<ref name="sc166">Modèle:Harvsp</ref> et quitte la cité, avec Modèle:Nombre<ref name="sc168">Modèle:Harvsp.</ref> qu'il harangue aux cris de Modèle:Citation<ref name="he38">Modèle:Harvsp</ref>, avec l'intention de porter la guerre en Ombrie, dans les Marches et en Toscane<ref name="sc165">Modèle:Harvsp</ref>. Un certain nombre de défenseurs s'exilent en Uruguay, où la guerre sévit encore, grâce à la complicité du consul uruguayen de Gênes<ref name=u1/>. Encerclé par les armées des différentes nations, Garibaldi traverse les Apennins et doit faire preuve d'astuce pour éviter une confrontation directe. Poursuivi par les troupes du feld-maréchal Constantin d'Aspre, avec seulement Modèle:Nombre, il se réfugie dans la république de Saint-Marin, le Modèle:Date-, après avoir déposé les armes, et se déclare réfugié. Il reconnaît que Modèle:Citation<ref name="sc171">Modèle:Harvsp.</ref>.

Il est impossible à ces hommes de rester dans la République, aussi les Autrichiens imposent des conditions drastiques à leur sortie du territoire, inacceptables pour Garibaldi<ref name="sc171"/>. Son épouse Anita, qui l'a rejoint à Rome le Modèle:Date- et a fait le choix de le suivre dans sa fuite, habillée en homme, tombe malade<ref name="sc171"/>. Malgré cela, avec 200 hommes, il décide de rejoindre Venise qui résiste encore à l'armée autrichienne<ref name="sc172">Modèle:Harvsp</ref>.

Le Modèle:Date-, Garibaldi s'empare, à Cesenatico, de 13 bateaux de pêche afin de rejoindre, avec ses hommes, Venise qui est tombée le Modèle:Date-<ref name="sc172"/>.

Le Modèle:Date-, lors de l'attaque d'un brigantin autrichien, 8 barques tombent aux mains des Autrichiens, 162 légionnaires sont capturés, un certain nombre est fusillé<ref name="sc173">Modèle:Harvsp.</ref>. Garibaldi accoste dans une des îles de la lagune de Comacchio<ref name="sc172"/>. L'état de santé d'Anita a empiré, ils rejoignent une petite maison de pêcheur, où elle meurt le Modèle:Date-<ref name="sc175">Modèle:Harvsp</ref> et est enterrée sur place<ref name="sc176">Modèle:Harvsp.</ref>. La nuit même, il reprend la route afin de rejoindre le royaume de Sardaigne. Après un long périple, le Modèle:Date-, il atteint Chiavari, en Ligurie<ref name="sc181">Modèle:Harvsp.</ref>.

De nouveau l’exil

Fichier:NYC 1848.jpg
Le port de New York en 1848

La Marmora, commissaire extraordinaire à Gênes du royaume de Sardaigne, soucieux de rendre Garibaldi politiquement inoffensif, le fait arrêter. Les autorités l’informent qu'elles souhaitent qu’il quitte le territoire, ce qu’il accepte après s’être rendu à Nice auprès de sa famille<ref name="sc183">Modèle:Harvsp.</ref>. Le Modèle:Date-, il embarque pour Tunis qui le refuse, puis Cagliari, l’archipel de La Maddalena, Gibraltar avant d'arriver, le Modèle:Date-, à Tanger<ref>Modèle:Harvsp</ref>. Il reprend la rédaction de ses mémoires, commencées à la Maddalena et après quelques mois, le Modèle:Date-, il débarque à New York dans l’espoir de reprendre son activité de marin<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Jusqu’en Modèle:Date-, il travaille dans l’usine de chandelles d’Antonio Meucci, connu pour avoir inventé le téléphone avant Alexandre Graham Bell<ref name="sc191">Modèle:Harvsp</ref>. Il part pour le Pérou pour s'engager comme capitaine dans la marine et parcourir le monde. En Modèle:Date-, il obtient la citoyenneté péruvienne<ref>Modèle:Harvsp.</ref> et le commandement du bateau Carmen avec lequel il part pour la Chine<ref name="sc194">Modèle:Harvsp.</ref> vendre du guano puis il se rend à Manille et en Australie. En Modèle:Date-, il est à Lima et de retour à Boston le Modèle:Date- puis à New York où il quitte son poste de capitaine en raison d’un désaccord financier avec l’armateur<ref name="sc195">Modèle:Harvsp</ref>. Sa mère meurt le Modèle:Date-<ref name="sc196">Modèle:Harvsp.</ref>.

Le Modèle:Date-, Garibaldi, aux commandes du bateau à voile Commonwealth, appareille de Baltimore<ref name="sc196"/>. Il arrive à Londres le Modèle:Date- où il rencontre Mazzini<ref name="sc196"/>. Mazzini a en tête d’envoyer Garibaldi en Sicile qu’il sent prête à l’insurrection. Cependant Garibaldi n’entend pas s’impliquer dans une aventure compromise dès le départ, et désire faire avaliser son action par les autorités reconnues<ref name="sc202">Modèle:Harvsp</ref>. En Modèle:Date-, il dit au révolutionnaire russe Alexandre Herzen, en exil à Londres, que contre une armée organisée et équipée comme celle de la France ou de l’Autriche, il faut obligatoirement une armée également équipée aussi apporte-t-il son soutien au royaume de Sardaigne<ref name="sc204">Modèle:Harvsp.</ref>. Le Modèle:Date-, Garibaldi part de Newcastle pour Gênes<ref name="sc196"/>. Le désaccord entre Mazzini et Garibaldi est rendu public par la presse et ce dernier finit par prendre ses distances<ref name="sc205">Modèle:Harvsp.</ref>.

De retour en Italie, il s’installe à Nice (le Modèle:Date-)<ref>Fernand Hayward, Garibaldi, Nouvelles Éditions Latines.</ref> avant d’acheter, en Modèle:Date-, la moitié de l’île de Caprera (île de l'archipel sarde de la Maddalena) pour le prix de Modèle:Unité issues de l’héritage qu'il reçoit après la mort de son frère Felice. Il commence la construction d’une maison avec des amis<ref name="sc197">Modèle:Harvsp.</ref>, puis il reprend sa vie de marin. Il commande un bateau sarde, le Modèle:Langue<ref name="sc198">Modèle:Harvsp</ref>. En 1857, il s’installe à Caprera où il est paysan, forgeron et éleveur, possédant des oliviers, et un vignoble. En 1865, des admirateurs lui achètent le reste de l’île<ref name="sc199">Modèle:Harvsp.</ref>.

La deuxième guerre d’indépendance italienne

Modèle:Article détaillé

La situation sarde

Cavour, président du Conseil du royaume de Sardaigne, engage la Sardaigne dans la guerre de Crimée afin de se rapprocher de la France de Napoléon III<ref name="sc207">Modèle:Harvsp</ref>. À la suite de l'entretien de Plombières et au traité d'alliance franco-sarde, Cavour obtient un accord d’assistance de la France en cas d'agression de l'Autriche<ref name="sc210">Modèle:Harvsp.</ref>. Cavour met au point une série de provocations, et l'Autriche tombe dans le piège. Le Modèle:Date-, elle ouvre les hostilités contre la Sardaigne, ce qui déclenche l'exécution des conditions de l'alliance franco-sarde. Le Modèle:Date-, les Autrichiens passent la frontière du Tessin, et, le même jour, les Français franchissent les Alpes<ref name="sc213">Modèle:Harvsp.</ref>.

Garibaldi et les chasseurs des Alpes

Fichier:Chasseurs of the Alps Garibaldi's corps.jpg
Uniforme des Chasseurs des Alpes

En 1858-1859, Cavour, que Garibaldi a rencontré pour la première fois en 1856<ref name="sc210"/>, envisage de l'utiliser activement dans la guerre qui se prépare, en le mettant à la tête des volontaires<ref name="sc211">Modèle:Harvsp.</ref>. Il recrute Modèle:Nombre qui deviennent, le Modèle:Date-, le corps des chasseurs des Alpes sous l'autorité de Cialdini, Garibaldi est nommé major-général<ref name="sc212">Modèle:Harvsp.</ref>. Il rencontre pour la première fois Victor-Emmanuel II<ref name="sc212"/>.

Garibaldi assume la défense de Turin depuis le lac Majeur avec l'autorisation de recruter de nouveaux volontaires. Le Modèle:Date-, il commence une brillante campagne en Lombardie septentrionale<ref name="sc214">Modèle:Harvsp</ref>. Le Modèle:Date-, il repousse les Autrichiens du général Karl von Urban devant Varèse<ref name="sc215">Modèle:Harvsp</ref> puis après avoir battu l'armée autrichienne à la bataille de San Fermo, il occupe la ville de Côme. Pour ses actions, il reçoit la médaille d'or de la valeur militaire<ref name="sc215"/>. Le Journal des débats, Le Siècle, Modèle:Langue relatent ses entreprises et Marx et Engels en parlent régulièrement dans le New-York Daily Tribune<ref name="sc219">Modèle:Harvsp.</ref>.

Il poursuit les opérations sous les ordres de l'état major, les volontaires sont, en juin, 12 000 lorsque le Modèle:Date-, Napoléon III propose un armistice qui est signé le 20, mettant fin à la deuxième guerre d'indépendance italienne<ref name="b109">Modèle:Harvsp</ref>. La Lombardie rejoint le royaume de Sardaigne tandis que Venise reste autrichienne, et que les petits duchés (Florence, Parme, Modène) sont rétablis<ref name="b109"/>, ce qui anéantit les espoirs des libéraux et provoque la démission de Cavour<ref name="sc217">Modèle:Harvsp.</ref>. Les petits duchés déclarent leur annexion au royaume de Sardaigne et, le Modèle:Date-, une ligue militaire est formée et confiée à Garibaldi, qui accepte<ref name="sc218">Modèle:Harvsp</ref> après avoir démissionné de l'armée sarde<ref name="sc221">Modèle:Harvsp.</ref>.

Ce poste d'organisateur, qui n'est en rien opérationnel, ne convient pas à Garibaldi ; Turin envoie alors Manfredo Fanti pour le remplacer, il est nommé chef de l’ensemble des troupes et Garibaldi second<ref name="sc221"/>. Placé sous l'autorité de Franti, il se trouve alors dans l’impossibilité de mener l'action qu'il convoite et pour laquelle Mazzini apporte son soutien : tenter une invasion des Marches et de l'Ombrie pontificales<ref name="sc222">Modèle:Harvsp</ref>. Une succession de décisions contradictoires le conduit à démissionner, le Modèle:Date-, à la demande de Victor-Emmanuel II<ref name="sc223">Modèle:Harvsp.</ref>.

En Modèle:Date-, après que les duchés ont manifesté par plébiscite leur volonté d'entrer dans le royaume de Sardaigne, Garibaldi est élu député de Nice<ref name="sc233">Modèle:Harvsp</ref>. Lors de la réunion du Modèle:Date-, le Parlement apprend la décision de Victor-Emmanuel II et de Cavour de céder Nice et la Savoie à la France<ref name="sc233"/>. Le Modèle:Date-, Garibaldi prend la parole au Parlement pour demander, sans succès, le renvoi de la date du plébiscite. Le Modèle:Date-, Nice devient française. Garibaldi, en désaccord, démissionne de son mandat<ref name="sc234">Modèle:Harvsp.</ref>.

Dans une dernière lettre adressée au Parlement turinois, Garibaldi s’indigne : Modèle:Citation. Selon le journaliste et historien Philippe Jerôme, Modèle:Citation<ref name=":0">Modèle:Lien web.</ref>.

L’expédition des Mille

Modèle:Article détaillé

Fichier:Perrin C. lith. - Entrata di Garibaldi in Messina - litografia - 1861.jpg
L'entrée de Garibaldi à Messine

La campagne militaire

En Modèle:Date-, Garibaldi est sollicité pour prendre la direction d'une expédition destinée à soutenir la révolte qui a commencé à Palerme, en Sicile<ref name="sc239">Modèle:Harvsp.</ref>. Après des hésitations, il décide de participer à l'invasion du royaume des Deux-Siciles<ref name="sc239"/> ; le nombre de volontaires atteint un millier d'hommes, ce qui a donné son nom de légende à l'entreprise. Garibaldi est soutenu, avec prudence, par le gouvernement du royaume de Sardaigne<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

L'embarquement des troupes a lieu dans la nuit du 5 au Modèle:Date- à Quarto, près de Gênes, et le voyage commence dans le désordre en raison d'un départ sans munitions ni charbon<ref name="sc242">Modèle:Harvsp.</ref>. Le Modèle:Date-, les deux navires, le Piemonte et le Lombardo, arrivent en Sicile et débarquent à Marsala, bénéficiant de la protection de deux navires britanniques à l'entrée du port<ref name="sc245">Modèle:Harvsp.</ref>.

Fichier:Garibaldi et Missori attaqués par quatre dragons, à la bataille de Milazzo (1860).jpg
Garibaldi et Missori attaqués par quatre dragons, à la bataille de Milazzo (L'Univers illustré, 1884.).

Les combats tournent à l'avantage des garibaldiens aidés par les Siciliens : ils remportent sur les troupes de François II la victoire de Calatafimi le Modèle:Date-<ref>Modèle:Harvsp</ref>, s'emparent de Palerme le Modèle:Date-<ref>Modèle:Harvsp.</ref> et viennent à bout d'une contre-offensive napolitaine aux abords du détroit de Messine, à Milazzo, le Modèle:Date-<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Depuis mai, Garibaldi s'est proclamé dictateur (au sens romain du terme) au nom de Victor-Emmanuel II<ref name="sc247">Modèle:Harvsp</ref> et, en juin, il forme un gouvernement<ref name="sc272">Modèle:Harvsp</ref>. Dès lors, Garibaldi poursuit sa conquête sur le continent et marche sur Naples qu'il prend le Modèle:Date-<ref name="sc289">Modèle:Harvsp.</ref>.

Garibaldi souhaite que le rattachement de ses conquêtes au royaume de Sardaigne se fasse après la fin de sa campagne militaire. De plus, il préfèrerait l'idée avancée par Mazzini d'une assemblée constituante, élaborant le statut de la nouvelle nation italienne, à l'application du statut albertin de Turin. Ainsi promulgue-t-il le 23 juin, un décret renvoyant à un parlement sicilien futur, élu au suffrage universel direct, le choix de l'avenir de l'île, ce que soutient Crispi et Cattaneo<ref name=":02">Modèle:Ouvrage.</ref>. Cavour organise une expédition pour empêcher la consolidation du pouvoir de Garibaldi, craignant qu'il ne forme une république<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Les troupes Sardes battent l'armée pontificale à Castelfidardo. Garibaldi affronte et vainc les Modèle:Nombre de l'armée des Bourbons à Volturno.

Les plébiscites de la Sicile et de Naples ratifient le rattachement du royaume des Deux-Siciles à la Sardaigne<ref>Modèle:Harvsp</ref>. Le Modèle:Date-, près de Teano, Garibaldi rencontre Victor-Emmanuel II et salue en lui le roi d'Italie, ce qui lui apporte la caution de l'Italie républicaine<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. L'historien anglais Denis Mack Smith, dont les travaux portent sur l'histoire de l'Italie du Risorgimento à nos jours, porte un jugement négatif sur le personnage de Garibaldi, le qualifiant de « modéré et empiriquement non-révolutionnaire », « prudent » et « étatique »<ref>London Review of Books.</ref>.

L’épilogue

Le Modèle:Date-, Garibaldi se retire à Caprera après avoir refusé toutes récompenses<ref>Modèle:Harvsp</ref>, ce qui fascine ses contemporains presque autant que son entreprise<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Garibaldi est le véritable artisan de l'unification du royaume d'Italie qui est proclamé le Modèle:Date-. Lorsqu'il entre le lendemain dans l'enceinte du parlement italien, après avoir été élu au premier parlement italien, les députés l'accueillent debout en l'applaudissant<ref>Modèle:Harvsp</ref>,<ref name="sc309">Modèle:Harvsp.</ref>.

C'est pour lui l'occasion de prendre position, il manifeste son désaccord au refus des autorités et particulièrement de Fanti, ministre de la Guerre, d'intégrer les volontaires de l'armée méridionale dans l'armée régulière et affirme avec force Modèle:Citation, faisant référence à la cession de Nice à la France. Il accuse le gouvernement d'avoir voulu Modèle:Citation<ref name="sc309"/>. Cavour réagit violemment demandant, en vain, au président de la Chambre Rattazzi de rappeler Garibaldi à l’ordre. La séance est suspendue. Nino Bixio tente dans les jours suivants une réconciliation tandis que Cialdini l'attaque violemment<ref name="sc309"/>. Garibaldi, qui est retourné à Caprera, obtient en partie gain de cause. Après quelques jours, nombre de ses officiers ainsi qu'une partie de l'armée méridionale sont intégrés<ref name="sc310">Modèle:Harvsp.</ref>. Cavour meurt le Modèle:Date- sans que leurs relations ne se soient améliorées<ref name="sc311">Modèle:Harvsp.</ref>.

L’épisode de la guerre de Sécession

Modèle:Article connexe

Fichier:First Battle of Bull Run Kurz & Allison.jpg
La bataille de Bull Run où les armées de l'Union sont défaites

Au printemps 1861, le colonel Candido Augusto Vecchi, à la demande de Garibaldi, écrit au journaliste américain Henry Theodore Tuckerman, exprimant la sympathie de Garibaldi pour l'Union<ref name="sc311"/>. Garibaldi est en admiration devant John Brown, un abolitionniste qui en appela à l'insurrection armée pour abolir l'esclavage<ref name=b>Modèle:Lien web.</ref>.

Après l'échec de la bataille de Bull Run, le président Lincoln se désespère de l'inexpérience de ses généraux. Le consul américain à Anvers, James W Quiggle, écrit à Garibaldi que les États-Unis ont besoin de lui : Modèle:Citation. En septembre, l'ambassadeur américain de Belgique, Henry Shelton Sanford, soutenu par l'ambassadeur américain à Turin, George Perkins Marsh, propose à Garibaldi de prendre part à la guerre de Sécession américaine en qualité de commandant de division dans l'armée de l'Union<ref name=cl/>. Une telle proposition ne peut pas avoir été faite sans l'aval de Lincoln et du Secrétaire d'État William Henry Seward<ref name=cl/>.

Garibaldi fait deux demandes : il veut une résolution décisive pour l'émancipation des esclaves et le commandement suprême bien qu'il sache depuis le Modèle:Date- par une lettre de Quiggle que Modèle:Citation<ref name=b/>. Il souhaite aussi sa mise en disponibilité par Victor-Emmanuel II, qui accepte, mettant fin à l'espoir d'une initiative imminente concernant Rome ou la Vénétie<ref name="sc312">Modèle:Harvsp.</ref> Avec de telles exigences, les négociations cessent, les Américains ne sont pas disposés à confier le commandement suprême à un étranger même s'il dispose d'un passeport américain<ref name="sc312"/>, concédé par le maire de New York au cours de son exil des années 1855<ref name=d>Modèle:Lien web.</ref>.

Le Modèle:Date-, Theodor Canisius, consul américain à Vienne, reprend des contacts. Cependant Garibaldi, blessé au cours des combats d'Aspromonte, refuse la proposition<ref name="sc326">Modèle:Harvsp.</ref> : Modèle:Citation<ref name=d/>.

Roma e Venezia

L’action politique

Dès le milieu des années 1850, le Sardaigne voit naître des sociétés ouvrières qui ont pour vocation de se substituer aux insuffisances de l’État providence et d’aider les travailleurs à prendre en charge les risques tels que les accidents, la maladie ou la perte d’emploi. En 1860, les sociétés s’impliquent politiquement, demandant l’élargissement du droit de vote et, avec l’unité de l’Italie, elles se développent dans toute la péninsule, les mazziniens exerçant une pression afin d’accroître l’empreinte patriotique<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Le gouvernement italien, quant à lui, tente d’organiser le nouvel État : déploiement de la structure administrative sarde, création d’un marché unique pour développer l’économie, lutte contre le brigandage que Ricasoli, alors président du conseil, impute aux Bourbons de Naples exilés à Rome, chez Pie IX<ref name="sc314">Modèle:Harvsp.</ref>.

Le Modèle:Date-, Garibaldi prend la présidence de l’Assemblée des associations démocratiques et des sociétés réunies à Gênes et exhorte les membres à l’unité. En raison des dissensions, garibaldiens et mazziniens affluent dans l’Association émancipatrice italienne (Modèle:Langue) qui propose Rome comme capitale pendant que Garibaldi rencontre Victor-Emmanuel II qui ne répond pas à ses attentes<ref name="sc315">Modèle:Harvsp.</ref>.

Les tentatives militaires

Garibaldi envisage une expédition dans les Balkans, cette « poudrière » qui enflammerait l'Europe centrale<ref name="sc313">Modèle:Harvsp.</ref>, afin de chasser les Autrichiens de Venise<ref name="sc314"/> tandis que le gouvernement, visant un objectif à long terme, autorise la constitution, dans toute l'Italie, de sociétés nationales de tir afin de former les jeunes au maniement des armes. Garibaldi en prend la vice-présidence<ref name="sc315"/>. Pour les démocrates, contrairement au gouvernement, l'annexion de Rome et de Venise est toujours à l'ordre du jour<ref name="sc316">Modèle:Harvsp.</ref>.

Début Modèle:Date-, Garibaldi se rend à Trescore Balneario, près de la frontière autrichienne. Les agitateurs du Parti d'action provoquent l'Autriche qui proteste. Le Modèle:Date-, une centaine de volontaires, commandés par Francesco Nullo et soutenus par Garibaldi contre l'avis de l'Association émancipatrice qui craint une guerre, tentent de pénétrer en Autriche et sont arrêtés par l'armée italienne<ref name="sc317">Modèle:Harvsp.</ref>. Une manifestation de soutien à Brescia provoque la mort de trois personnes, Garibaldi assume la responsabilité du coup de force et condamne la répression<ref name="sc318">Modèle:Harvsp.</ref>.

En Europe l'émotion est énorme et l'Italie se divise. Les modérés en appellent au respect des lois et les militaires se sentent offensés par les paroles de Garibaldi qui les accuse d'avoir tiré sur des Italiens. Il prend ses distances avec l'Association émancipatrice et décide de ne plus divulguer ses intentions<ref name="sc318"/>.

Fichier:Garibaldi blessé à la bataille de l'Aspromonte, Gerolamo Induno.jpg
La bataille de l'Aspromonte où Garibaldi est blessé et défait par les troupes italiennes

Le Modèle:Date- il embarque à Caprera, rejoint Palerme où il est accueilli par une population en liesse. Il parcourt les lieux emblématiques de son expédition jusqu'à Marsala (Modèle:Date-) où il commence sa campagne pour prendre Rome avec Modèle:Nombre<ref name="sc319">Modèle:Harvsp.</ref>. Cependant les conditions ne sont pas les mêmes, les hommes dont il dispose ne sont pas prêts au sacrifice pour un grand idéal, ses valeureux officiers font désormais partie de l'armée régulière italienne et l'opération ne bénéficie pas du soutien de l'opinion publique. Malgré les appels de Victor-Emmanuel II, Garibaldi pense avoir son soutien car aucune force ne s'interpose jusque-là<ref name="sc320">Modèle:Harvsp.</ref>.

Napoléon III, l'unique allié du nouveau royaume d'Italie, a mis Rome sous sa protection et cette opération met dans l'embarras le gouvernement italien qui décide d'arrêter Garibaldi en Calabre en envoyant l'armée régulière<ref name="sc322">Modèle:Harvsp.</ref>.

Garibaldi cherche à éviter l'affrontement en passant par une voie au cœur de la montagne de l'Aspromonte. Il est intercepté par les troupes de Emilio Pallavicini<ref group=N>Modèle:Nombre contre Modèle:Nombre</ref>, les bersagliers italiens ouvrent le feu tandis que leurs adversaires ripostent mollement, Garibaldi ayant donné l'ordre de ne pas tirer<ref name="sc322"/>. Il est alors blessé à la cuisse gauche et au pied gauche, la balle restant logée dans l'articulation<ref name="sc323">Modèle:Harvsp.</ref>,<ref group=N>Cette blessure est célébrée par une balade populaire chantée sur la musique de la marche des bersagliers.</ref>. Mis hors de combat, l'affrontement cesse et le général est arrêté. Le Modèle:Date-, il est conduit à La Spezia et enfermé dans la prison de Varignano<ref name="sc324">Modèle:Harvsp.</ref>. La balle n'ayant pas été retirée, la blessure au pied ne cicatrise pas. Aussi; un grand nombre de médecins se succèdent à son chevet, dont le Français Auguste Nélaton le Modèle:Date-<ref>L'année scientifique et industrielle 1863 chez L. Hachette</ref>. Celui-ci, convaincu que la balle est toujours présente, donne une méthode pour l'extraire<ref name="sc325">Modèle:Harvsp.</ref>. Le Modèle:Date-, Garibaldi est transporté à Pise où il est examiné par le professeur Paolo Tassinari, et le Modèle:Date- le professeur Ferdinando Zannetti extrait la balle de fusil selon la méthode préconisée par Nélaton<ref name="sc325"/>. Garibaldi ne retrouve ses pleines facultés qu'en Modèle:Date-<ref name="sc327">Modèle:Harvsp.</ref>. En octobre, le général ainsi que ses hommes sont amnistiés par Victor-Emmanuel II sur recommandation de Napoléon III afin de ne pas en faire un martyr<ref name="sc326"/>. Entre-temps, Garibaldi soutient la révolte des Polonais contre l'Empire russe<ref name="sc327"/>.

De retour au Royaume-Uni

Fichier:Garibaldi à Londres 1864.jpg
L'accueil enthousiaste de Garibaldi à Londres

En Modèle:Date-, Garibaldi se rend au Royaume-Uni avec ses fils Menotti et Riciotti et son secrétaire particulier Giuseppe Guerzoni<ref group=N>Ugo Bassi et le docteur Basile sont aussi du voyage.</ref> contre l'avis du gouvernement britannique qui craint ses prises de position et la rencontre avec des exilés tels que Mazzini<ref name="sc330">Modèle:Harvsp</ref>. Il débarque à Southampton, se rend à Portsmouth puis Londres (Modèle:Date-) où il reçoit à chaque fois un accueil enthousiaste voire triomphal (Modèle:Nombre à Londres). Il est reçu par les plus hautes autorités civiles, les maires, les aristocrates, les lords. Il est l’hôte du duc de Sutherland<ref>Modèle:Lien web.</ref> et le maire lui confère la citoyenneté honoraire<ref name="sc331">Modèle:Harvsp.</ref>. Seule la partie la plus conservatrice ne partage pas cet enthousiasme, la reine Victoria déclare Modèle:Citation<ref name="sc333">Modèle:Harvsp.</ref>.

Durant son séjour, Garibaldi rencontre aussi Mazzini, dont il espère qu'il récolte de l'argent pour la Vénétie, Alexandre Herzen, des exilés français : Alexandre Ledru-Rollin et Louis Blanc<ref name="sc333"/>. Le Modèle:Date-, sous la pression de Turin, il est éloigné de Londres. Il entame alors une série de visites<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref> puis il décide de rentrer en Italie. Le Modèle:Date-, il est de retour à Caprera<ref name="sc333"/>. En 1865, la seconde moitié de l'île lui est offerte par une souscription de donateurs britanniques<ref name="sc334">Modèle:Harvsp.</ref>.

La Troisième guerre d’indépendance

Modèle:Article détaillé

Fichier:Telegramma garibaldi Obbedisco.jpg
Le télégramme par lequel Garibaldi obéit

La Prusse revendique de l'Autriche les duchés du Schleswig et du Holstein, l'enjeu est de prendre l'ascendant au sein de la confédération germanique. Par un traité du Modèle:Date-, la Prusse s'allie à l'Italie qui espère toujours obtenir la Vénétie, et mi-juin la guerre débute<ref name="sc336">Modèle:Harvsp.</ref>.

Avant même le début de la guerre, le corps de volontaires, composé de 10 régiments, soit presque Modèle:Nombre mal armés et mal équipés, est organisé avant d'être confié au commandement de Garibaldi. Une fois encore, la mission est la même que celle menée autour des lacs lombards en 1848 et 1859 : agir dans une zone d'opération secondaire, les Préalpes entre Brescia et le Trentin, à l'ouest du lac de Garde, avec l'objectif stratégique de couper la route entre le Tyrol et la forteresse autrichienne de Vérone<ref name="sc337">Modèle:Harvsp</ref>. L'action stratégique principale est confiée aux deux grandes armées en plaine, dirigées par Alfonso La Marmora et Enrico Cialdini<ref name="sc338">Modèle:Harvsp.</ref>.

Garibaldi contourne Brescia puis passe à l'offensive à Ponte Caffaro le Modèle:Date-. Le Modèle:Date- à Monte Suello, il subit un revers et il est blessé à la cuisse mais contraint les Autrichiens au repli<ref name="sc339">Modèle:Harvsp</ref>. Avec la victoire de la bataille de Bezzecca et Cimego le Modèle:Date-, il s'ouvre la route vers Riva del Garda et donc l'imminente occupation de Trente empêchée par la trêve, le Modèle:Date-, en raison de la victoire prussienne de Sadowa<ref name="sc339"/>. En cette occasion, il reçoit la nouvelle de l'armistice et l'ordre d'abandonner le territoire occupé. Il répond télégraphiquement Modèle:Citation<ref name="sc339"/>. La Vénétie est cédée à l'Italie, Garibaldi redevient un simple citoyen et rejoint Caprera<ref name="sc339"/>.

La dernière tentative pour conquérir Rome

Fichier:T. Rodella - battaglia di Mentana - litografia acquerellata su carta - 1870s.jpg
La bataille de Mentana, le Modèle:Date- (par Archimede Tranzi).
Fichier:Bakunin Membership Card.jpg
Carte de membre de la ligue de la Paix et de la liberté

Rapidement, Garibaldi reprend sa croisade pour conquérir Rome. Il crée des associations pour récolter des fonds et tient des discours particulièrement anticléricaux. Les conspirateurs romains le sollicitent et le Modèle:Date-, il reprend le titre de général qui lui a été conféré par la République romaine<ref name="sc341">Modèle:Harvsp.</ref>. Initialement l'opinion publique le soutient, contrairement au gouvernement. Comme par le passé, il essaie de fomenter la rébellion dans les États pontificaux afin de justifier une intervention. Crispi le met en garde contre un nouveau Aspromonte<ref name="sc341"/>.

Après les résolutions des ouvriers français et allemands contre la guerre, il participe, en Modèle:Date-, au Congrès international pour la Paix et la liberté à Genève, congrès pacifiste où il est reçu triomphalement, proposant un programme visionnaire en 12 points qui annonce la Société des Nations mais qui choque par son anticléricalisme et son ton belliqueux<ref name="he105">Modèle:Harvsp.</ref>,<ref group="N">Point 6 : Modèle:Citation, point 12 : Modèle:Citation(Modèle:Harvsp).</ref>. Parmi les participants, on compte Arago et Bakounine<ref name="he105"/>. L'intervention de ce dernier est particulièrement remarquée : Modèle:Citation.

Après son retour en Italie, le Modèle:Date-, Garibaldi est arrêté alors qu'il quitte Florence, la capitale d'alors, pour la frontière avec les États pontificaux, ce qui déclenche de violentes manifestations. Il est assigné à résidence sur son île de Caprera, dont il s'évade dès octobre pour reprendre son combat<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Il organise la nouvelle expédition sur Rome (la troisième) communément appelée « campagne de l'Agro Romano pour la libération de Rome », cette fois de Terni<ref name="sc346">Modèle:Harvsp</ref> : il prend la place-forte de Monterotondo<ref name="sc346"/> mais la révolution tant attendue à Rome n'a pas lieu. Le Modèle:Date-, les troupes françaises débarquent à Civitavecchia et Garibaldi est battu de manière décisive le Modèle:Date- lors de la bataille de Mentana, par les troupes du pape et les renforts, dotés des nouveaux fusils Chassepot, envoyés par Napoléon III<ref name="sc348">Modèle:Harvsp.</ref>. Victor-Emmanuel II, quant à lui, confirme les accords franco-italiens et désavoue l'initiative garibaldienne<ref name="sc347">Modèle:Harvsp.</ref>. Une dépêche du général de Failly, datée du 9 se terminant par ces mots : Modèle:Citation provoque de vives critiques en France et en Italie<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Garibaldi est de nouveau arrêté du 5 au Modèle:Date- avant de retourner à Caprera. Avec cet échec, son image auprès de la population et de la gauche parlementaire est atteinte, celle-ci ne compte plus sur lui pour mener le combat de la démocratie au sein des institutions<ref name="sc349">Modèle:Harvsp.</ref>.

Il faut attendre la défaite de l'Empire français et la capitulation de Napoléon III du Modèle:Date- pour que Rome soit conquise par les troupes italiennes le Modèle:Date-. Le Modèle:Date-, Rome est rattachée à l'Italie à la suite d'un plébiscite. Le rêve italien de Garibaldi est réalisé, mais par l'armée régulière italienne<ref name="sc350">Modèle:Harvsp.</ref>.

Guerre de 1870-1871

Fichier:Giuseppe Garibaldi 1870 Nadar.jpg
Garibaldi photographié par Nadar en 1870

Au service de la République française

Deux jours après la défaite de Sedan pendant la guerre franco-prussienne de 1870, au cours de laquelle Napoléon III est fait prisonnier, une révolution à Paris abat le Second Empire et la Troisième République est proclamée<ref name="sc350"/>,<ref name="col63">Modèle:Harvsp</ref>. Garibaldi suit les événements de près. À la proclamation de la République, il envoie un message au Gouvernement de la Défense nationale, qui reste sans réponse Modèle:Citation. La frange conservatrice et catholique ne voit en lui qu'un révolutionnaire et l'adversaire de 1849 et 1867. Finalement, certain du soutien des Comités populaires et de personnalités du gouvernement, Garibaldi, bien qu'affaibli par son arthrite, embarque pour Marseille où l'accueil est enthousiaste (Modèle:Date-)<ref name="sc351"/>,<ref name="col68"/>. Il réitère son soutien à la France républicaine : Modèle:Citation, Modèle:Citation<ref name="MAVG">Modèle:Lien web.</ref>.

Commandant de l'Armée des Vosges

Il rejoint Tours, siège de la délégation gouvernementale hors de Paris assiégé. Gambetta, ministre de l'Intérieur et de la Guerre et organisateur de la lutte contre les Prussiens ne lui offre qu'un petit commandement, aucun officier supérieur français n'acceptant d'être sous ses ordres<ref name="sc351"/>,<ref name="col69">Modèle:Harvsp.</ref>. Craignant le départ de Garibaldi, Gambetta lui confie le commandement de tous les corps francs de la zone des Vosges, de Strasbourg à Paris et une brigade de gardes mobiles<ref>Modèle:Harvsp.</ref> qui, comme il en a l'habitude, sont mal armés et mal équipés pour affronter un hiver particulièrement froid<ref name="sc352">Modèle:Harvsp.</ref>.

Fichier:Doc11garib.jpg
L’état-major de Garibaldi

Garibaldi place son état-major à Dole (Modèle:Date-) et, le Modèle:Date-, il organise l'Armée des Vosges en quatre brigades sous le commandement de ses deux fils, Ricciotti et Menotti, de Delpech<ref group=N>Marseillais, ancien comptable devenu, par la révolution du 4 septembre, préfet des Bouches-du-Rhône, puis colonel de volontaires La Guerre de France en 1870-71, La Campagne de l’Est et le général Bourbaki, Charles de Mazade, dans d'autres Les sources, on évoque le général Marie (Modèle:Harvsp).</ref> qui sera remplacé par Cristiano Lobbia et du Polonais Jozef Bossak-Hauké<ref>Modèle:Harvsp</ref>,<ref>Site de l’AMAG.</ref>,<ref name="Garibaldi 394" />. Son ami Philippe Toussaint Joseph Bordone est quant à lui chef d'état-major et le gendre de Garibaldi, Stefano Canzio, chef du quartier général avant de devenir commandant d'une Modèle:5e<ref name="Garibaldi 394" />.

Le Modèle:Date-, Ricciotti inflige une défaite aux Prussiens du général Werder à Châtillon-sur-Seine mais le théâtre des opérations reste Dijon<ref name="sc353">Modèle:Harvsp.</ref>. Le Modèle:Date-, la ville qui est occupée depuis le Modèle:Date- ne peut être reprise aux Prussiens. Ceux-ci sont repoussés lors d'une contre-offensive le Modèle:1er décembre. Il faut attendre le Modèle:Date- pour que Garibaldi s'installe à Dijon, évacuée par les Prussiens le Modèle:Date-, ces derniers étant informés de l'arrivée depuis le nord des troupes régulières françaises menées par le général Bourbaki<ref name="sc353"/>. Les 21, 22 et Modèle:Date-, Dijon est attaquée par Modèle:Nombre : Garibaldi sort victorieux tandis que Ricciotti s'empare d'un drapeau du Modèle:61e poméranien<ref name="sc354">Modèle:Harvsp.</ref>. Garibaldi pourra donc offrir à la France le seul drapeau pris à l’ennemi pendant la durée du conflit. Un armistice entre en vigueur le Modèle:Date- mettant fin à la participation de Garibaldi<ref name=GE>Modèle:Lien web.</ref>.

Garibaldi, élu député en France

Fichier:Garibaldi Grand-Théâtre de Bordeaux 1871.jpg
Garibaldi quittant le Grand Théâtre de Bordeaux sous la haie d'honneur des Gardes nationaux.

En Modèle:Date-, alors que Bordeaux est la capitale provisoire de la France<ref name=":1">Modèle:Ouvrage.</ref> et que l'Assemblée nationale siège au Grand Théâtre, Garibaldi est élu sur les listes de l'Union républicaine, sans avoir été candidat<ref name="sc356">Modèle:Harvsp.</ref>, à l'Assemblée nationale française comme député de la Côte-d'Or, de Paris, d'Alger et de Nice. À Paris, il arrive en quatrième position derrière Louis Blanc, Gambetta et Victor Hugo<ref name="col63" />. En raison de sa nationalité italienne qui invalide l'élection<ref name="he68">Modèle:Harvsp.</ref> et face aux accusations de la nouvelle majorité monarchiste de la Chambre, qui affirme qu'il n'a pas vraiment combattu, il décline ses mandats avant même de se présenter à l'Assemblée nationale, auprès de laquelle il se rend afin de défendre la cause des hommes qu'il a commandés<ref name="col64">Modèle:Harvsp.</ref>. La droite s'oppose violemment à toute intervention, aussi Garibaldi se retire<ref name="col64" />. En descendant les escaliers du Grand Théâtre, spontanément les gardes nationaux lui font la haie d’honneur et lui présentent les armes. Thiers en colère, demande « pour qui un tel honneur ? ». Les gardes lui répondent « parce que c’est Garibaldi et qu’il a pris un drapeau aux Prussiens ». Des mouvements divers secouent la foule, les députés monarchistes et républicains s’insultent réciproquement. Garibaldi rejoint sa voiture et quitte Bordeaux précipitamment en déclarant « je suis venu non pour m’associer à des agissements monarchistes, mais pour défendre la République. Vive la France républicaine à jamais. »<ref name=":1" />

Garibaldi est de nouveau élu en Algérie lors des élections supplétives, ce que l'Assemblée invalide, en mars, en raison du fait qu'il ne dispose pas de la nationalité française<ref name="col64"/>,<ref name="sc357">Modèle:Harvsp.</ref>.

Victor Hugo s’éleva pour prendre la défense de Garibaldi : Modèle:Citation Puis il démissionne<ref>Discours de Victor Hugo à l'Assemblée contre l'invalidation de Garibaldi le 8 mars 1871.</ref> de son propre mandat en signe de soutien<ref name="sc357" />.

Le Modèle:Date-, le corps des volontaires garibaldiens est dissous<ref name=GE/>. Le 13, Garibaldi retourne à Caprera. Le 24, les insurgés de la Commune de Paris font appel à Garibaldi pour prendre la tête de la Garde nationale de Paris, mais il décline la proposition estimant qu'il s'agit d'une affaire intérieure française<ref name=GE/>. Il prend cependant position en faveur de la Commune « parce qu’elle proclame la fraternité des hommes quelle que soit la nation à laquelle ils appartiennent » et pour le socialisme naissant « contre le triple despotisme des monarchies, des prêtres et du privilège »<ref name=":0" />.

Les dernières années en Italie

Député de Rome

En 1875, Garibaldi, alors député de Rome, apporte son soutien au projet de détournement du cours urbain du Tibre, argument central de la campagne électorale de 1876 qui voit la victoire de la gauche<ref>Modèle:Harvsp</ref>. Rome connaît d'importantes inondations, dont celles de l'hiver 1870, auxquelles aucune solution n'est apportée<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Le projet est abandonné au profit de la construction de quais mais prend un enjeu politique, les entreprises romaines proches du Vatican sont, dans un premier temps, écartées<ref>Modèle:Harvsp.</ref>,<ref>Modèle:Harvsp</ref>. En 1881, il s'élève contre la signature du traité du Bardo qui permet la mainmise de la France sur la Tunisie où vit une forte colonie italienne<ref name="he106">Modèle:Harvsp.</ref>.

Depuis 1865 Garibaldi a pour compagne Francesca Armosino, une Piémontaise d'origine humble avec qui il a trois enfants, Rosa morte en bas âge, Clelia et Manlio<ref name=p7980>Modèle:Harvsp.</ref>. Garibaldi est désormais usé par la maladie et les ressources pour faire vivre sa famille sont insuffisantes. Il reprend l'activité d'écrivain, sans succès<ref name="sc382">Modèle:Harvsp</ref>. En 1880, il épouse Francesca après la dissolution de son mariage avec Giuseppina Raimondi<ref name=p7980/>. Ce n'est qu'après l'arrivée de la gauche au pouvoir (1876) qu'il accepte une rente de Modèle:Unité de l'État italien, ce qui le met à l'abri du besoin<ref name="sc386">Modèle:Harvsp.</ref>.

Caprera, le lieu du dernier repos

Fichier:Mort de Garibaldi.jpg
Garibaldi sur son lit de mort à Caprera

Le Modèle:Date-, Garibaldi se rend à Naples puis à Palerme avant de retourner à Caprera en avril<ref name="sc388">Modèle:Harvsp.</ref>. Son état de santé ne fait qu'empirer et le Modèle:Date-, il meurt dans sa maison, entouré de sa famille et de Menotti<ref name="sc389">Modèle:Harvsp.</ref>. Des messages de condoléances arrivent de toutes les parties du monde. Victor Hugo déclare : Modèle:Citation. Dans son testament, dont une copie est exposée dans la maison-musée sur l'île de Caprera, Garibaldi demande expressément la crémation alors que la famille, sous la pression générale, décide de le faire enterrer<ref name="sc391">Modèle:Harvsp.</ref>. De nombreuses autorités se rendent sur l'île pour la cérémonie, le Modèle:Date-, tandis que Rome l'honore le dimanche suivant<ref name="sc392">Modèle:Harvsp</ref>. Les représentants des conseils municipaux de Paris, de Lyon et de Nîmes sont présents ainsi que les représentants du Conseil général de la Seine et de la presse française. Le Modèle:Date-, la Chambre des députés lève la séance pour lui rendre hommage, malgré l'opposition du groupe clérical<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Sa dépouille repose à Caprera, dans un imposant sarcophage fermé par un bloc de granite blanc.

Engagement et idéologie

Modèle:Citation<ref name= "Pécout"/>.

Critiques majeures sur la personne et l'action de Garibaldi

Critiques sur son action politique

Fichier:Caricature Garibaldi et Victor Emmanuel III.jpg
Garibaldi aide Victor-Emmanuel II à chausser la botte italienne

Bien que le personnage de Garibaldi soit absolument central dans le mouvement du Modèle:Langue, il a été l'objet de critiques de la part de certains de ses compagnons et surtout de ses adversaires, monarchistes, anti-socialistes, militaires et milieu clérical. Ses opérations d'Aspromonte et de Mentana lui ont valu la désapprobation de ses anciens compagnons plus enclins à une action qui s'inscrit dans la politique du nouveau royaume d'Italie<ref>Modèle:Harvsp</ref>. Il en est ainsi de Crispi qui lui déconseille une telle opération<ref name="sc342">Modèle:Harvsp.</ref>.

La gauche italienne lui reproche son action trop en faveur de la monarchie italienne alors qu'il se déclare républicain, ce qui provoque notamment la prise de distance avec Mazzini. Il est pour cela critiqué par Blanqui et Proudhon<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Ceci ne constitue pas sa seule contradiction, il se déclare internationaliste et tout à la fois irrédentiste, revendiquant les terres du Trentin et de l'Istrie pour achever l'unité italienne<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Afin d'asseoir son personnage, Garibaldi utilise à bon escient la presse, les images et son île de Caprera qui lui donne l'image du héros solitaire<ref name="he79">Modèle:Harvsp.</ref>.

Critique de l'action militaire de Garibaldi en France

On trouve parmi ses détracteurs les militaires, officiers français et italiens qui critiquent sa vantardise<ref name=he127>Modèle:Harvsp</ref> et sa tenue vestimentaire peu conventionnelle qui contribue cependant à son mythe et à celui de ses troupes<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Les opérations militaires menées par Garibaldi sont très critiquées par l'autorité militaire. En 1903, Foch publie Des principes de la guerre. Il y souligne que Garibaldi, alors qu'il aurait pu utiliser une seule brigade, a immobilisé ses 20 à Modèle:Nombre face à la brigade prussienne de Modèle:Nombre au lieu de se porter au secours de l'armée de l'Est de Bourbaki, comme il en avait reçu l’ordre. Foch rend alors l’orgueil de Garibaldi responsable du désastre de l’armée de l’Est<ref name=GE/>.

Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Cette critique était typique de la droite cléricale qui, par exemple dans le rapport Perrault, avait attaqué le général Garibaldi, en lui attribuant la défaite de Bourbaki et de son armée: Modèle:Citation<ref name=aylies>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Modèle:Citation<ref name=aylies/>.

La droite, italienne comme française, s'oppose à lui en raison de son anti-cléricalisme et les Français, en raison de son engagement dans les combats de 1849 et 1867, voient en lui un révolutionnaire satanique<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Ils critiquent aussi son action pendant la guerre franco-allemande de 1870, le traitant d'imposteur. La commission d'enquête parlementaire le présente comme Modèle:Citation et Modèle:Citation<ref name="he127" />.

Garibaldi et Cavour

Fichier:Francesco Hayez 041.jpg
Camillo Benso, comte de Cavour par Francesco Hayez, 1864.

Les rapports entre Garibaldi et Cavour répondent aux exigences de la situation et ce jusqu'à la fin de la seconde guerre d'indépendance (1859)<ref name="ro444">Modèle:Harvsp</ref>. Garibaldi soutient l'action gouvernementale et la préparation du conflit pour chasser l'Autriche tandis que Cavour confie à Garibaldi le soutien à l'insurrection lombarde afin de provoquer la guerre<ref name="ro424">Modèle:Harvsp.</ref>. Les premiers désaccords apparaissent peu de temps après et particulièrement lorsque Cavour cède la ville natale de Garibaldi, Nice, à la France, en 1860<ref name=GAMA>Modèle:Lien web Modèle:Pdf.</ref>.

Cavour, qui n'a en fait jamais eu confiance dans le révolutionnaire, surveille de près l'expédition des Mille et reprend militairement et politiquement la main en envoyant les troupes régulières s'emparer du royaume des Deux-Siciles, placé sous l'autorité de Victor-Emmanuel II. L'affrontement le plus violent et définitif intervient peu de temps avant la mort de Cavour, lorsque Garibaldi reproche fermement au gouvernement italien de vouloir dissoudre l'armée méridionale qui a participé à l'expédition des Mille<ref name=GAMA/>.

Garibaldi et Mazzini

Les rapports entre Mazzini et Garibaldi sont assez controversés. Celui-ci adopte, au début, les idées de Mazzini : l'idée de nation italienne, de fraternité universelle entre les peuples, d'émancipation des travailleurs<ref name=GAMA/>. Il s'en éloigne à un âge plus mûr mais ils sont côte à côte lors des évènements de la première guerre d'indépendance et de la République romaine. Déjà au cours de ce dernier événement, Garibaldi, qui n'est pas libre de ses actions, s'oppose à Mazzini, celui-ci préférant la voie diplomatique<ref name="sc156"/>, certain du soutien de Ledru-Rollin<ref name=GAMA/>.

En 1855, aux côtés de Pallavicino et Manin, Garibaldi manifeste de la distance à l'encontre de la stratégie mazzinienne et se rallie à la monarchie voyant en elle le moyen d'aboutir à l'unité italienne<ref name="ro290">Modèle:Harvsp</ref>. Garibaldi reproche à Mazzini l'exécution d'entreprises mal préparées qui conduisent trop souvent à l'échec et à la mort de leurs auteurs, et sa « doctrine du martyr »<ref name="ro290"/>. Il lui reproche de toujours parler du peuple mais sans réellement le connaître, Mazzini excluant les paysans et Garibaldi les associant aux ouvriers contre l'absolutisme politique<ref name="he99">Modèle:Harvsp</ref>, et désapprouve sa vision religieuse de la politique<ref name=GAMA/>.

Leurs rapports s'enveniment à l'issue de l'expédition des Mille que Mazzini soutient, Garibaldi œuvrant en faveur de la monarchie, se proclamant dictateur au nom de l'Modèle:Langue<ref name=GAMA/>.

En 1864, à l'issue de l'épisode de l'Aspromonte, un rapprochement s'amorce lorsque les deux hommes se trouvent au Royaume-Uni. À Mazzini, qui le salue comme l'homme qui représente l'incarnation des idéaux de liberté et d'union des peuples, Garibaldi répond en l’appelant ami et maître pour toujours : Modèle:Citation<ref name=GAMA/>.

La fracture définitive intervient lorsque Garibaldi tient pour responsable Mazzini de l'échec de la tentative de Mentana, l'argent attendu de Londres n'étant pas arrivé. Il soupçonne Mazzini d'avoir préféré voir Rome au pape plutôt qu'unie à la monarchie italienne<ref name=GAMA/>.

Ils sont par la suite en désaccord sur tous les sujets : de l'Internationale et de la Commune de Paris. En 1871, Garibaldi écrit sur l'infaillibilité de Mazzini : Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

À la mort du fondateur de Modèle:Langue, en 1872, Garibaldi oublie ses désaccords et se fait représenter aux funérailles par le drapeau des Mille honorant un rapport controversé mais fondamental pour sa formation politique<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Franc-maçonnerie

Garibaldi est Grand Maître de presque toutes les obédiences italiennes<ref name="he89">Modèle:Harvsp.</ref>.

Garibaldi est initié à la franc-maçonnerie en 1844 dans la loge irrégulière Asilo de la Virtud, de Montevideo, Uruguay, puis le Modèle:Date- de la même année dans la loge régulière Les Amis de la Patrie du Grand Orient de France<ref name="he89"/>. En 1861, après l'élection à l'Assemblée constituante du Grand Orient d'Italie de Turin au cours de laquelle il est battu par le pro-cavourien Filippo Cordova, le Grand Orient d'Italie lui décerne le titre honorifique de Modèle:Citation<ref name=mas>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web.</ref>.

Le professeur Aldo Alessandro Mola, professeur d'histoire contemporaine à l'université de Milan et historien de la franc-maçonnerie et du Modèle:Langue, affirme que l'Expédition des Mille et Garibaldi a bénéficié d'un financement de trois millions de francs et d'une assistance permanente. Ce serait la franc-maçonnerie de rite écossais qui aurait financé l'opération avec le soutien des États-Unis, alors sans représentation diplomatique, afin d'éliminer le pouvoir temporel du pape<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

En 1862, il est élu grand maître du suprême conseil écossais de Palerme, le principal concurrent du Grand Orient d'Italie, titulaire en une journée de tous les degrés jusqu'au Modèle:33e du rite écossais ancien et accepté, ce qui lui apporte la reconnaissance officielle et le soutien de la maçonnerie américaine. Il obtient aussi le titre honorifique de Premier maçon d'Italie. En 1864, il occupe la plus haute charge de l'ordre, grand maître du Grand Orient d'Italie<ref name="he90">Modèle:Harvsp.</ref>.

En 1872, John Yarker nomme Garibaldi membre honoraire du Modèle:Citation pour la Grande-Bretagne et l'Irlande qui est cependant considéré comme irrégulier par la Grande Loge unie d'Angleterre et en 1876, le Grand Orient national d'Égypte, de langue italienne, le fait Grand Maître honoraire<ref name=mas/> En 1881, l'unification des rites maçonniques égyptiens se place sous son égide en lui décernant le titre de grand hiérophante<ref>http://www.orumm.org/LE-LIVRE-JAUNE-N°1-2011/LE-LIVRE-JAUNE-N°1-2011-V002-FLIP.html.</ref>,<ref name="he91" />,<ref>Jean-Louis de Biasi, Les rites maçonniques égyptiens, philosophie et morale, EDIMAF, 2001, pages 16-19.</ref>.

Dans son testament symbolique, Garibaldi écrivit : Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Garibaldi et l’Église

Fichier:Engraving of First Vatican Council.jpg
Le premier concile œcuménique du Vatican, convoqué par Pie IX.

Au cours de son existence, Garibaldi tente à chaque occasion de libérer Rome du pouvoir temporel du pape, qu'il considère responsable de la non-formation de l'unité italienne<ref name=GAMA/>. Il est conforté en cela par le Modèle:Langue de Pie IX, en 1864, dans lequel celui-ci énonce les erreurs du monde moderne dont le libéralisme et la laïcisation<ref name="he94" />.

Il est férocement anti-clérical, ce qui est commun chez les Italiens libéraux : Modèle:Citation. Sa lutte contre le pape est anti-cléricale mais pas anti-religieuse<ref name="he94" />. Marc Monnier relate son discours devant la population napolitaine Modèle:Citation et Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

L'anti-cléricalisme de Garibaldi s'appuie sur son obédience maçonnique. Deux mois avant Aspromonte, il tente d'unir toutes les obédiences contre le pape<ref name="he91" />,<ref name=mas/>. Il soutient l'anticoncile proposé par Giuseppe Ricciardi, à Naples, en 1869, destiné à s'opposer au premier concile œcuménique du Vatican convoqué par Pie IX qui proclame l'infaillibilité pontificale<ref name="he96">Modèle:Harvsp</ref>. Ce mouvement reçoit le soutien d'Edgar Quinet, de Victor Hugo et de Claude Louis Michelet, secrétaire de la Société philosophique de Berlin<ref>Modèle:Lien web Modèle:Pdf.</ref>.

Pour anecdote, sa haine envers le pape et le clergé est illustrée par le nom que Garibaldi donne à son âne Modèle:Langue<ref>Modèle:Harvsp</ref>, et par le fait qu'il parle du pontife en utilisant l'expression Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="he96"/>.

La récupération du héros des deux mondes

Fichier:2011-03-27 Roma Gianicolo Anita Garibaldi - foto 1.jpg
Monument et tombe d'Anita Garibaldi sur le Janicule

Le pouvoir fasciste tente dès la marche sur Rome de récupérer Garibaldi, rappelant ses coups de force contre Rome. De nouveau en 1923, Benito Mussolini présent à Caprera et en présence de Ricciotti, évoque la continuité de l'action garibaldienne et de celle des chemises noires<ref name="he138">Modèle:Harvsp.</ref>. En 1932, le fascisme célèbre le Modèle:50e de la mort de Garibaldi en même temps que le Modèle:10e de la marche sur Rome. Le régime insiste particulièrement sur le personnage d'Anita pour en faire le prototype de la femme fasciste. Il rapatrie sa dépouille à Rome<ref name="sc225" /> et édifie une statue équestre sur le Janicule<ref name=gamu>Modèle:Lien web.</ref>.

Certains de ses petits-enfants prennent part à l'engagement politique, Ezio Garibaldi adhère au régime. En 1925, il devient président de la Fédération nationale des volontaires garibaldiens et il prend la direction d'un hebdomadaire, Modèle:Langue (Chemise rouge), qui doit contribuer à l'intégration du garibaldisme dans le fascisme. Sante Garibaldi, quant à lui, s'engage auprès des antifascistes<ref name=gamu/>,<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Il s'exile en France et crée une organisation regroupant les garibaldiens ouvertement antifascistes : la Fédération française des garibaldiens de l’Argonne. En Modèle:Date-, ils combattent contre les Allemands dans la région de Tours et cessent le combat après l'entrée en guerre de l'Italie<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Il est arrêté et emprisonné à Dachau, il meurt en 1946 à Bordeaux<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Après la chute de Mussolini en 1943, les antifascistes s'emparent du personnage, notamment les communistes qui, comme pendant la guerre d'Espagne, nomment leurs troupes Garibaldi<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Les évocations de Garibaldi pendant la République sociale italienne sont celles de militaires qui rappellent la haine de Garibaldi pour les traîtres<ref name=gamu/>.

Portrait et vie sentimentale

D'après son dossier militaire, Garibaldi mesurait Modèle:Unité. Il avait les cheveux blonds et les yeux marron clair alors que le président argentin Bartolomé Mitre le décrit Modèle:Citation<ref name="sc10">Modèle:Harvsp.</ref>. Dès 40 ans, Garibaldi souffre de rhumatismes qui sont extrêmement douloureux et par moments invalidants<ref name="sc196"/>.

Garibaldi et sa première épouse Anita Garibaldi, morte en 1849 vers Ravenne ont quatre enfants<ref name="sc89"/> : Menotti Garibaldi (1840-1903), Rosa Garibaldi (surnommée Rosita, née en 1843 et morte de la variole en 1845 à l'âge de deux ans à Montevideo), Teresa Garibaldi (surnommée Teresita, 1845-1903, épouse du général garibaldien Stefano Canzio) et Ricciotti Garibaldi (1847-1924). Alors qu'il est en Romagne en 1859, Garibaldi fait transférer les restes d'Anita à Nice auprès de ceux de sa mère<ref name="sc225" />. A la demande de Mussolini, les restes d'Anita seront transférés à Rome en 1932 pour être déposés au Gianicolo sous sa statue équestre à une centaine de mètres de celle de Garibaldi.

Il n'a pas d'enfant avec Giuseppina Raimondi qu'il épouse à Fino Mornasco le Modèle:Date- et dont il obtient l'annulation du mariage<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Il a trois enfants avec sa troisième épouse Francesca Armosino : Clelia Garibaldi (1867-1959), Rosita, morte en bas âge, Manlio Garibaldi (1873-1900).

Il a eu plusieurs maîtresses parmi lesquelles Emma Roberts, une Anglaise cultivée avec qui il envisagea le mariage<ref name="sc197"/> et la baronne Marie Espérance von Schwartz, une écrivaine<ref name="sc226">Modèle:Harvsp</ref>. Avec sa domestique Battistina Raveo, Garibaldi a une fille, Anna Maria Imeni surnommée Anita, qui meurt à 16 ans de méningite<ref name="sc227">Modèle:Harvsp.</ref>.

Les formations garibaldiennes

Modèle:Colonnes

Écrits

Distinctions

Fichier:Grande ufficiale OMS BAR.svg
 : Grand officier de l'ordre militaire de Savoie

Modèle:Citation le Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web.</ref> R.D. n. 42

Fichier:Valor militare gold medal - old style BAR.svg : Médaille d'or de la valeur militaire

Modèle:Citation en Modèle:Date-

Fichier:1000diMarsala.png : Médaille commémorative des mille de Marsala<ref name="medaglia"/>
Fichier:CivicaRoma.png : Médaille aux méritants de la Libération de Rome 1849-1870

Célébrations

Dans les armées

Célébrations diverses

Modèle:Autres projets

  • Les émissions philatéliques produites en Italie pour honorer le héros des Deux Mondes sont nombreuses. Son effigie apparaît sur les premiers timbres commémoratifs italiens émis en 1910 pour célébrer le Modèle:50e de l'expédition des Mille et le plébiscite de l'Italie méridionale. Ce sont les premiers timbres italiens à ne pas porter l'effigie du roi ou les armes de Savoie. Ils ont été vendus uniquement dans le Sud et la Sicile avec un supplément, non représenté sur le timbre, de 5 centimes et ont été utilisés uniquement pour la correspondance directe dans le royaume. En 1932, une série de 17 timbres sont émis pour célébrer le cinquantième anniversaire de sa mort puis régulièrement pour marquer les anniversaires de ses actions militaires<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Monuments à Garibaldi

Modèle:Autres projets Un grand nombre de villes possèdent une statue de Garibaldi, italiennes bien sûr, et étrangères dont françaises telles que Nice, sa ville natale ou lui rendent hommage en lui attribuant une place, une station de tramway, une bibliothèque, une école élémentaire, etc.<ref>L'inauguration de la statue de Garibaldi (13 juillet 1907)". Résumé d'un article de Philippe Virat in Bull. Soc. hist. & arch. du Modèle:15e arrondissement de ParisModèle:N°.</ref>.

À Dijon, une statue en bronze de Garibaldi (par Auban, sculpteur ; Thiébaut fondeur) inaugurée en 1900, détruite en 1944, est remplacée en 1961 par un buste de Garibaldi par Victorio Macoratti.

Filmographie

Notes et références

Notes

Modèle:Traduction/Référence Modèle:Références

Références

Modèle:Références nombreuses

Voir aussi

Modèle:Autres projets

Bibliographie

Sur Garibaldi
Ouvrages généralistes

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Articles connexes

Liens externes

Notices et ressources

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