Jordi Pujol

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Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Personnalité politique

Jordi Pujol i Soley, né le Modèle:Date de naissance à Barcelone, est un homme politique espagnol.

Fondateur de la Convergence démocratique de Catalogne (CDC), puis de la coalition catalaniste Convergence et Union (CiU), il est investi président de la généralité de Catalogne en Modèle:Date-. Il est reconduit en Modèle:Date-, Modèle:Date- et Modèle:Date-, avec la majorité absolue au Parlement. À partir de Modèle:Date-, il gouverne en minorité avec l'appui du Parti populaire catalan.

Il se retire de la vie politique en Modèle:Date- au profit d'Artur Mas, qui mettra sept ans à accéder à la direction de l'exécutif catalan. Depuis Modèle:Date-, il est confronté à la justice après avoir reconnu des faits de fraudes fiscales entretenus pendant plus de trente ans et concernant des dizaines de millions d'euros.

Origines familiales, jeunesse et études

Jordi Pujol est le fils de Florenci Pujol et Marta Soley. Son père, catalaniste et catholique pratiquant, travaille comme bagagiste puis comme agent de change. Sa mère descend d'une famille de paysans. Ses grands-parents paternels étaient fabricants de bouchons de lièges à Darnius (Gérone), tandis que ceux du côté maternel étaient agriculteurs à Premià de Dalt (Barcelone)<ref name="Oliveres">Modèle:Ouvrage</ref>.

Jordi Pujol naît le 9 juin 1930 à BarceloneModèle:Sfn,<ref name="GEC"/>. En plus de Jordi et Maria, les parents de Pujol ont eu un troisième fils, Joan, qui meurt quelques mois après sa naissanceModèle:Précision nécessaire. Le jeune Jordi est décisivement influencé par le catalanisme de sa familleModèle:Précision nécessaire. Alors qu'il était âgé de 5 ans, ses parents, souhaitant pour leur enfant une école de qualité et non religieuse, décident de l'inscrire au collège allemand de BarceloneModèle:Précision nécessaire,Modèle:Sfn.

Lorsqu la guerre civile espagnole éclate, en 1936, l'école ferme et la famille Pujol Soley retourne vivre à Premià de Dalt, à une vingtaine de kilomètres de la capitale catalane. Une fois la guerre terminée en 1939, ils reviennent à Barcelone et le jeune Jordi rejoint son école durant la Seconde Guerre mondialeModèle:Sfn. Il maîtrisait alors l'allemand, le français et l'espagnolModèle:Précision nécessaire. En 1942, il commence seul l'étude de la langue catalane Modèle:Incise en s'aidant d'une grammaire publiée par Modèle:LienModèle:Précision nécessaire. Il approfondit plus tard sa connaissance dans cette langue en suivant des cours privés au domicile du pédagogue Modèle:Lien<ref name="LV Dossier">Modèle:Article.</ref>. Modèle:Refnec

En 1946, il commence des études de médecine à l'université de BarceloneModèle:Sfn. Au début de celles-ci, il milite dans diverses associations catholiques et catalanistes, alors clandestines, dont le groupe Torras i Bages entre 1947 et 1950 Modèle:Incise, la confrérie de la Vierge de Montserrat de Virtèlia (de 1947 à 1954) et le groupe Crist/Catalunya (Modèle:Citation)Modèle:Précision nécessaire,Modèle:Sfn,<ref name="GEC"/>,Modèle:Sfn. Il est très influencé par deux personnes liées à ces mouvements : le père Llumà, directeur spirituel de la confrérie, et Raimon Galí de Crist/CatalunyaModèle:Précision nécessaire,Modèle:Sfn,<ref name="GEC"/>. En 1948, il rencontre l'écrivain et activiste Modèle:Lien, qui devient un autre de ses mentors intellectuels<ref name="LV Dossier"/>. Au cours de ses dernières années d'études, entre 1950 et 1954, insatisfait de celles-ci et vu l'infranchissable barrière sur le plan politique et culturel dû à l'intransigeance de la dictature franquiste, il se réfugie dans la foi chrétienne et envisage de se consacrer à une vie religieuseModèle:Précision nécessaire.

Une fois ses études terminées, il exerce brièvement comme médecin à l'Hôpital clinique et provincial de Barcelone<ref name="GEC"/> et travaille comme gérant pour les laboratoires Martín Cuatrecasas Modèle:Incise, dont son père avait acquis une grande partie du capital. Il est l'inventeur d'une pommade antibiotique, le NeobacitrinModèle:Précision nécessaire,Modèle:Sfn

Dans la confrérie Virtèlia, il rencontre Marta Ferrusola, fille de commerçants originaires de Queralbs, avec qui il se fiance en mars 1955 puis se marie au monastère de Montserrat le 4 juin 1956Modèle:Sfn. Le couple, aux profondes convictions catholiques, a sept enfants : Jordi (né en 1958), Marta (née en 1959), Josep (1963), Pere (1965), Oriol (1966), Mireia (1969) y Oleguer (1972)Modèle:Sfn.

Militant catalaniste sous le franquisme

Pujol est arrêté en 1960, en raison de sa participation aux évènements du Palais de la Musique de Barcelone, au cours desquels le public entonne le Cant de la Senyera, en présence de plusieurs ministres du franquisme lors d'une cérémonie de célébration du centenaire de la naissance du poète Joan Maragall, notamment sa rédaction d'un pamphlet anti-franquiste intitulé Us presentem el general Franco diffusé à cette occasion (Modèle:Citation)Modèle:SfnModèle:Sfn. Après avoir été torturé, il dénonce un complice qui avait participé à l'impression du documentModèle:Sfn,Modèle:Sfn,<ref name="GEC"/>. Il est condamné à sept ans de prison par un tribunal militaire et incarcéré à la prison Model de Barcelone, dans le quartier de l'Eixample<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, mais retrouve la liberté après deux ans de détention et une période de confinement à Gérone. Sa libération est suivie d'une nouvelle étape dans son activisme politique, avec le slogan de fer país (littéralement Modèle:Citation), c'est-à-dire travailler à l'élaboration et la diffusion d'une identité nationale catalane, notamment à travers la création et le financement d'institutions culturelles et financières<ref name="GEC"/>.

En 1974, toujours dans la clandestinité, il fonde Convergence démocratique de Catalogne (Modèle:Langue, CDC), tout d'abord comme un mouvement, puis comme un parti politique à partir de février 1976Modèle:Sfn, Modèle:Quoi et parvient à regrouper divers secteurs sociaux et sensibilités, de droite comme de gaucheModèle:Sfn,<ref name="GEC"/>. Il participe à la fondation et est vice-président exécutif de Modèle:Lien jusqu'en 1976, où il décide de se consacrer professionnellement à la politique<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref name="GEC"/>, Modèle:Refsou. Il est également conseiller de la Banque de Barcelone<ref name="GEC"/>. En vue des élections générales espagnoles de 1977 Modèle:Incise, Pujol est le meneur du Modèle:Lien (« Pacte démocratique pour la Catalogne »), qui obtient une représentation de 11 sièges sur 350 au Congrès des députés espagnolModèle:Sfn.

En 1976 est réédité le livre La Inmigración, problema y esperanza de Cataluña (Modèle:Citation), publié clandestinement en 1958, ouvrage qui sera plus tard qualifié de Modèle:Citation par des opposants et dans lequel il qualifiait de Modèle:Citation l'immigration de personnes hispanophones en Catalogne, en particulier les Andalous<ref>Modèle:Article</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>,Modèle:Sfn.

Fichier:Adolfo Suárez recibe al secretario general de Convergencia Democrática de Cataluña. Pool Moncloa. 16 de marzo de 1978.jpeg
Jordi Pujol et Adolfo Suárez au palais de la Moncloa en 1978.

Après la restauration de la généralité de Catalogne, il est nommé conseillerModèle:Note sans portefeuille du gouvernement provisoire présidé par Josep TarradellasModèle:Sfn. Le président du gouvernement espagnol Adolfo Suárez, sur conseil du ministre de l'Intérieur, Rodolfo Martín Villa, décide d'appuyer le courant politique représenté par Pujol au détriment de celui de TarradellasModèle:Sfn, Modèle:Refsou. Lors d'un entretien avec l'entrepreneur et gestionnaire Modèle:Lien Modèle:Incise, Suárez déclare ainsi : Modèle:Citation. Il reviendra sur cette position plus tard, en admettant auprès de Martín Villa qu'Modèle:CitationModèle:Sfn. Au cours de cette période, Pujol et Tarradellas entretiennent des relations très tenduesModèle:Sfn ; le dernier s'opposait notamment à la nomination du premier dans la Modèle:Citation, qui servait d'interlocutrice de l'opposition avec le gouvernement SuárezModèle:Sfn.

En septembre 1978 sont signées les bases du pacte de CDC avec l'Union démocratique de Catalogne (Modèle:Langue, UDC, centriste), débouchant sur la formation de la coalition Convergence et Union (Modèle:Langue, CiU), qui jouera un rôle décisif dans le panorama politique catalan au cours des décennies suivantesModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Sous les sigles de la coalition, Pujol renouvela son mandat du député au Congrès lors des élections générales espagnoles de 1979.

Président de la généralité de Catalogne

Le 20 mars 1980 ont lieu les premières élections au Parlement de Catalogne depuis la Seconde République. Contre toute attente Modèle:Incise, la CiU remporte une majorité relative de sièges avec 45 députés, à l'issue d'une campagne électorale où elle reçoit un clair soutien du patronat catalanModèle:SfnModèle:Sfn. Bien que loin d'une majorité absolue, cette victoire permet à Pujol de former un gouvernement. Dans son discours d'investiture, il déclare clairement que la politique de Modèle:Citation serait l'axe principal de la politique de son gouvernementModèle:Sfn : Modèle:Citation bloc

Il trouve à son arrivée à la Généralité une administration autonomique en plein processus d'organisation après les transferts de compétences qui avaient commencé à se mettre en place durant l'étape antérieure, sous la présidence de Tarradellas. Pujol encourage la promulgation de nouvelles lois, notamment celle relative à la normalisation linguistique Modèle:Incise et une autre concernant la protection de la langue catalane Modèle:InciseModèle:Sfn,Modèle:Sfn. La politique culturelle et éducative de la Généralité favorise le développement d'une identité nationale catalane dans la population de la régionModèle:Sfn.

La loi du 19 juillet 1983 établit un corps de police régional, baptisé Mossos d'Esquadra, en référence à des escadrons de civils armés du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècleModèle:Sfn,<ref>Modèle:Lien web</ref>. Le déploiement de celui-ci dans toute la Catalogne est accompagnée d'un retrait progressif de la Police nationale et de la Garde civileModèle:Sfn. La loi d'organisation territoriale de 1987 entraîne la dissolution de la Modèle:Lien Modèle:Incise, dont Pujol considérait qu'elle constituait un contrepoids socialiste au pouvoir exercé par CiU depuis la GénéralitéModèle:Sfn .

Lorsqu'en 1984 le ministère public dépose une plainte pénale contre Pujol en raison de son implication dans le scandale Modèle:Citation, ce dernier n'en est pas politiquement affecté, une grande partie des Catalans réagissant en considérant qu'il s'agissait d'une Modèle:CitationModèle:Sfn. Le 30 mai de cette année, au cours d'un discours tenu devant des milliers de manifestants rassemblés devant le palais de la généralité de Catalogne, il affirme : Modèle:CitationModèle:Sfn.

Fichier:José María Aznar recibe al presidente de la Generalitat de Cataluña.jpg
Pujol, reçu par José María Aznar en juillet 1996.
Fichier:Pujol MHC.jpg
Jordi Pujol en 2001, avec le maire de Barcelone, Joan Clos, au second plan.

À la tête de CiU, Pujol gouverne la communauté autonome de Catalogne sans interruption entre 1980 et 2003, obtenant une majorité absolue à trois reprises Modèle:Incise et une majorité relative à trois autres reprises Modèle:Incise. Au cours de ces années, le rôle de CiU se caractérise par une posture collaborative avec le pouvoir central, auquel il apporte plusieurs fois un soutien parlementaire décisif<ref>Modèle:Lien web</ref> : à Adolfo Suárez durant la Transition démocratique Modèle:Incise <ref name="Pujol se despide">Modèle:Article.</ref>, au PSOE de Felipe González<ref>Modèle:Article.</ref> ainsi qu'au Parti populaire (PP) de José María Aznar Modèle:Incise.

Cette politique a été fréquemment défendue par les partisans de Pujol, soutenant que ce dernier avait rendu service aussi bien à la Catalogne qu'à l'ensemble de l'EspagneModèle:Sfn, mais rencontre également des détracteurs, par exemple l'ancien président catalan Josep Taradellas, qui la qualifie de Modèle:CitationModèle:Sfn.

La stratégie politique du parti correspond avec une certaine conception pragmatique de l'autonomie par Pujol, qui déclarait<ref name="Pujol se despide"/> : Modèle:Citation bloc

Aux élections autonomiques de 1999, la coalition CiU remporte à nouveau une majorité de sièges Modèle:InciseModèle:Sfn. Grâce à un nouvel accord avec le PP, Pujol est de nouveau investi président de la Généralité pour la dernière foisModèle:Sfn. Ce scrutin révéle toutefois le déclin électoral de CiU depuis les élections de 1995 au bénéfice du PSC et de la Gauche républicaine de Catalogne (ERC)Modèle:Sfn.

À partir de janvier 2001, Artur Mas, désigné par Pujol lui-même comme son successeur, assume le poste de conseiller en chef (Modèle:Langue) de la Généralité. La direction de CiU se relâche, conduisant à une crise puisque plusieurs autres personnalités, notamment Modèle:Incise aspiraient également au contrôle de la coalition<ref name="Artur Mas delfin">Modèle:Lien web</ref>.

Après les élections au Parlement de Catalogne de 2003, CiU ne peut se maintenir au gouvernement face à la coalition de trois partis de gauche Modèle:InciseModèle:Sfn. Pujol abandonne le poste de président de la Généralité en décembre 2003, après près d'un quart de siècle au pouvoir.

Retrait de la vie politique publique

Fichier:Jordi Pujol.JPG
Jordi Pujol en 2008

Modèle:Refsou

Après son départ de la présidence régionale, il se place au second plan de la politique, tout en restant président de CDC jusqu'en 2012, quand le Modèle:16e désigne Artur Mas à ce poste et Oriol Pujol Modèle:Incise secrétaire général, Jordi Pujol en devenant président d'honneur<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.

En juillet 2014, il révèle avoir conservé à l'étranger une grande quantité d'argent non-déclarée, suscitant un important scandale. Les médias espagnols font état des enquêtes de la justice sur sa famille et de sommes dépassant les cent millions d'euros se trouvant dans treize pays différents. Cet argent serait le résultat de « 23 à 30 ans de commissions sur des travaux publics »<ref name="Morel_2014_07_29">Sandrine Morel, « La descente aux enfers de Jordi Pujol, ancien président de la Catalogne », Le Monde, Modèle:Date-.</ref>. Son épouse et quatre de ses enfants auraient fait transiter près de 3,7 millions d'euros en un mois, en 2010, sur des comptes en Andorre et en Suisse. Face aux pressions internes et externes, il renonce à la présidence honorifique de CDC, à son traitement d'ancien président de la Généralité ainsi qu'à d'autres honneurs qu'il avait reçus<ref name="GEC">Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>. Son fils Oriol, impliqué dans l'Modèle:Lien, se voit également contraint de démissionner de ses responsabilités au sein de CDC et de son siège au Parlement autonomique<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref name="Morel_2014_07_29" />.

Le 21 février 2022, il participe, avec d'autres anciens présidents, à un acte public sur l'Union européenne organisé par le département de l'Action extérieure de la Généralité, ce qui est interprété par certains médias comme un retour de Pujol à la vie publique après plusieurs années d'absence d'évènements institutionnels<ref>Modèle:Article.</ref>.

Scandales financiers

Médias

Membre du conseil directeur de Banca Catalana, Jordi Pujol s'intéresse également au secteur de la presse écrite. Dans les années 1970, il acquiert de l'hebdomadaire Modèle:Lien et le quotidien Modèle:LienModèle:Sfn. Selon le journaliste Modèle:Lien, il aurait acheté ces titres de presse, qui jouissaient alors d'un certain prestige, dans l'objectif de les transformer en des organes d'expression personnelleModèle:Sfn. Néanmoins, tous deux perdent des lecteurs sous l'ère Pujol et entrent en crise, ce qui provoque leur quasi-disparition. En 1985, les difficultés économiques du second Modèle:Incise font l'objet d'accusations de fraude et d'implication dans une affaire de financement illégal de CDC<ref>Modèle:Article</ref>.

À travers son propre parti, Convergence démocratique, et aidé par des subventions publiques de la Généralité, il prend également le contrôle du journal AvuiModèle:Sfn,Modèle:Sfn, Modèle:Refsou. Sa situation ne s'améliorera pas malgré tout et il accumulera une dette de plusieurs milliards de pesetasModèle:Sfn.

Sous l'influence de Pujol, le journal Modèle:Lien (1990-1993) est lancé; avec une ligne éditoriale proche de CiUModèle:Sfn et qui tente, sans succès, de contrer l'hégémonie du quotidien barcelonais La VanguardiaModèle:Sfn. Deux autres projets radiophoniques, Avui et Cadena 13, bénéficient d'un financement illégal de Convergència et connaîtront également la banquerouteModèle:Sfn.

Faillite de Banca Catalana

Modèle:Lien, fondé en 1958 par le père de Jordi Pujol, fait faillite en 1982 dans des circonstances obscures, laissant un trou de Modèle:Nobr d'euros<ref>Les adieux de Jordi Pujol, lesechos.fr, Modèle:Date-.</ref> payé par le contribuable espagnol<ref>Catalogne, tensions avec Madrid, Le Monde diplomatique, juillet 1984.</ref>. En mai 1984, Jordi Pujol est co-accusé dans une plainte présentée par le ministère public, sous la direction du procureur général Carlos Jiménez Villarejo, avec vingt autres anciens administrateurs de Banca Catalana, des chefs de détournement et de complot<ref name="eldiario.es">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Víctor Saura, « Treinta años de la querella de Banca Catalana », eldiario.es, Modèle:Date-.</ref>. Jordi Pujol parle alors de manœuvre de Madrid contre la Catalogne. En Modèle:Date-, la réunion plénière extraordinaire de l'audience territoriale de Barcelone (composée de Modèle:Nobr) estime qu'il n'existe pas d'éléments suffisants pour poursuivre le président de la Généralité<ref name="eldiario.es"/>.

Au cours de cette période, il est particulièrement critiqué par le journaliste Alfonso Quintà dans les colonnes du journal El País<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>.

Affaire Pujol

Fichier:Flickr - Convergència Democràtica de Catalunya - 16è Congrés de Convergència a Reus (69).jpg
Jordi Pujol au congrès de Convergència Democràtica de Catalunya en 2012.

Le 25 juillet 2014, Jordi Pujol reconnaît, dans un communiqué envoyé à plusieurs médias, avoir caché aux services fiscaux espagnols pendant 34 ans de l'argent à l'étranger, qu'il dit avoir reçu de son père Modèle:Lien. Il affirme regretter de ne jamais avoir trouvé le Modèle:Citation pour procéder à sa régularisation et demande pardon à l'opinion publique<ref>Modèle:Lien web</ref>. Selon plusieurs médias, il s'agirait d'environ 4 millions d'euros placés en Andorre<ref>Modèle:Lien web</ref> ayant bénéficié de l'amnistie fiscale promulguée en 2012 par le gouvernement Rajoy<ref>Modèle:Lien web</ref>. Cette révélation suscite une importante controverse politique<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Le 28 juillet, le syndicat d'extrême droite espagnol Manos Limpias attaque en justice Jordi Pujol et son épouse pour divers délits dont ceux de corruption, trafic d'influence, délit fiscal, blanchiment de capital, prévarication, malversation et usage de faux<ref>Modèle:Lien web</ref>, une plainte recueillie par un tribunal de Barcelone<ref>Modèle:Lien web</ref>. Dans les jours qui suivent, Pujol renonce au traitement et au bureau dont il bénéficiait en sa qualité d'ex-président, ainsi qu'au titre honorifique de président fondateur de CDC et de CiU, au traitement d'honneur de Molt Honorable Senyor et à la médaille d'or de la généralité de Catalogne<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Le 29 janvier 2015, Pujol déclare devant devant le tribunal qu'il n'avait aucun document pour justifier de l'origine de la fortune héritée de son père, déclarant qu'il avait préféré n'en rien savoir Modèle:Citation<ref>Modèle:Article.</ref>.

Une enquête de la brigade financière établit, en mai 2017, dans un rapport de 102 pages que la famille Pujol-Ferrusola a obtenu Modèle:Citation de 69 millions d'euros dans ses comptes en Andorre depuis 1990, où elle s'était livrée à des pratiques visant à cacher d'importantes quantités d'argent d'origine inconnue, notamment à l'initiative du fils aîné du couple, Jordi Pujol Ferrusola<ref>Modèle:Article</ref>.

En juillet 2020, le juge Modèle:Lien de l'Audience nationale clôt l'instruction, considérant qu'il existe assez d'éléments pour juger toute la famille Pujol des chefs d'appartenance à une organisation criminelle ou une association illicite, blanchiment de capitaux, fraude fiscale et faux usages de faux. L'ordonnance de renvoi affirme que Modèle:Citation<ref>Modèle:Article</ref>.

Posture politique et idéologie

Pujol a été une figure politique controversée, qualifié de traditionnelModèle:Sfn, pragmatiqueModèle:Sfn, habileModèle:Sfn,Modèle:Sfn, déterminéModèle:Sfn, avec une personnalité complexe et charismatiqueModèle:Sfn,Modèle:Sfn, il a aussi été accusé de populismeModèle:SfnModèle:Sfn, de démagogieModèle:Sfn et de sectarismeModèle:Sfn. Le journaliste et écrivain Modèle:Lien affirme à son propos qu'il était Modèle:CitationModèle:Sfn.

Selon Xosé Manoel Núñez Seixas Modèle:Incise, Jordi Pujol a été le principal porte-drapeau de la recomposition idéologique durant le Modèle:Lien du conservatisme catholique catalaniste de l'avant-guerre civile, parvenant à concilier une conception essentialiste, moraliste et spirituelle du territoire catalan, avec le renforcement de la composante sociale, en mettant avant tout la priorité sur la Modèle:Citation de la CatalogneModèle:Sfn.

Pujol, inspiré dans ses premières années par le personnalisme chrétien du philosophe français Emmanuel Mounier et qui parlait alors de Modèle:CitationModèle:Sfn, fait du slogan Modèle:Lang Modèle:Incise l'une de ses principales lignes d'action. D'autres auteurs insistent sur le fait que cette politique se serait centrée sur une homogénéisation et une Modèle:Citation de la société catalane. Ainsi, Andrés Vallejo, Isaac López Freyle et Juan Pablo Mañueco pensent que la politique de Pujol se caractérise par l'abandon des quartiers difficiles de la ceinture urbaine de Barcelone et l'absence de politiques sociales de la part de la Généralité et ont caractérisé ce Modèle:Lang comme Modèle:CitationModèle:Sfn. Selon la politologue catalane Modèle:Lien, l'idéologie de Jordi Pujol peut se résumer dans les deux concepts de Modèle:Citation et de Modèle:Citation<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Pujol a maintenu un indiscutable leadership politique en Catalogne durant les 23 années passées à la présidence de la GénéralitéModèle:Sfn, donnant lieu à un mouvement politique et social à qui il a donné son nom, le Modèle:Lien. Selon l'historien Enric Ucelay-Da Cal, le succès de Pujol comme figure charismatique était une contradiction en soi : Modèle:CitationModèle:Sfn.

Considéré comme un Modèle:Citation indépendantisteModèle:Sfn, il affirme : Modèle:CitationModèle:Sfn.

Sur le plan extérieur, Pujol comme le catalanisme conservateur qu'il a dirigé se sont montrés fermes partisans de la cause sionisteModèle:Sfn.

Il a été salué par ses défenseurs comme un grand politicien et un négociateur pragmatiqueModèle:Sfn,Modèle:Sfn. L'historien Javier Tusell compare la figure de Jordi Pujol avec celle de Francesc Cambó et qualifie son étape à la tête de la Généralité comme une Modèle:Citation pour l'Espagne et la CatalogneModèle:Sfn.

Josep Tarradellas, dirigeant catalaniste historique, a pour sa part qualifié la politique de Pujol de Modèle:CitationModèle:Sfn, tout en critiquant une Modèle:CitationModèle:Sfn. D'autres détracteurs l'ont accusé d'avoir implanté une politique d'endoctrinement du nationalisme catalan dans la population de la régionModèle:Sfn et d'être à l'origine du processus indépendantiste démarré en 2012Modèle:Sfn.

Récompenses

Jordi Pujol a été décoré par de nombreuses institutions internationales, dont celles du Québec (Ordre national du Québec), de la République française (Légion d'honneur), de la Couronne de Belgique (Grand-croix de l'ordre de la Couronne), de la République italienne (Chevalier de Grand-Croix) et de l'Institut culturel de Bretagne (ordre de l'Hermine) en 1992.

Il est docteur honoris causa de plusieurs universités francophones : Lumière Lyon-II, Paris VIII, Toulouse et catholique de Bruxelles.

Œuvres

Notes et références

Noter

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Références

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Annexes

Bibliographie

Liens externes

Modèle:Liens

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