Confédération étudiante

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Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Association

La Confédération étudiante () est syndicat étudiant français, actif de 2003 à 2013. Représentée au Conseil national de l'enseignement supérieur et de la recherche, elle était reconnue comme organisation représentative entre 2006 et 2013.

Proche de la Confédération française démocratique du travail, la Confédération étudiante revendiquait, en 2012, Modèle:Unité<ref>[1] « Baki Youssoufou, anarcho-syndicaliste » publié dans Jeune Afrique le Modèle:Date</ref>. Après sa disparition, la CFDT s'est rapprochée de la Fédération des associations générales étudiantes (FAGE)<ref>communiqué commun SGEN-CFDT / FAGE du 11 septembre 2015</ref>.

Statut juridique

Modèle:Article détaillé La Cé n'était pas reconnue en tant que syndicat étudiant, car le statut juridique n'existe pas, mais une association loi de 1901. Le statut de syndicat est réservé au monde du travail (association de travailleurs ou d'employeurs). la Cé se réclame du syndicalisme étudiant.

La Cé était reconnue par l'État comme représentative de 2006 à 2013<ref name="cneser2006">JORF du 17 août 2006, Modèle:Légifrance aux élections du Conseil national de l'enseignement supérieur et de la recherche sur Légifrance.</ref>.

La Cé défendait un programme qu'elle qualifiait de « réformiste »<ref name=reformisme>Modèle:Lien web</ref>. Elle était officiellement liée à la CFDT par un contrat d'association<ref name=contrat_asso>Modèle:Lien web</ref>.

Genèse

Origines

La Confédération étudiante est née début 2003 d'un petit nombre<ref>Modèle:Lien web</ref> de membres de l'UNEF (dont une élue au CNOUS et un élu CNESER<ref>Cécile Bombel (CNOUS) et Sébastien Couderc (CNESER) ont été élus sur des listes UNEF qu’ils ont quitté pour rejoindre la Confédération étudiante en Modèle:Date.</ref>) issus de la Tendance syndicale (minoritaire) et prônant la création d'un pôle « réformiste » de gauche chez les étudiants, en rupture avec la ligne nationale<ref>Modèle:Lien web</ref>. Ils sont rejoints par les AGE d'Angers, de Nantes, de Limoges, de La Rochelle, de Paris 3, de Paris 5 et de Sceaux issus de la même tendance ; ralliées par plusieurs associations locales : TNT (Marne la Vallée), Jade (Bordeaux 4), JTL1 (Toulouse 1), Association étudiante d'Amiens, Re Agir (Montpellier 2), Associatif pour la défense des étudiants (Orléans), Change ta fac (Le Mans), Réunir (La Réunion), et soutenus par la CFDT<ref name=contrat_asso/> (et notamment par Nicole Notat<ref name="point"/>).

À l'origine du départ de l'UNEF, certains militants accusaient la direction d'être sous la tutelle de l'appareil du Parti socialiste et de « jouer le jeu de ses courants<ref name="victoireunef"/> ». Ce départ fait aussi suite à la réunification des deux UNEF en 2001, qui selon la présidente de la Cé, Julie Coudry, l'aurait « radicalisée » et notamment fait prendre position contre la réforme LMD<ref name="point">« L'étudiante qui n'est pas allergique à l'entreprise », paru dans Le Point, édition du Modèle:Date par Marie-Sandrine Sgherri.</ref>.

Selon Le Figaro<ref name="figaro1">« Les syndicats étudiants sous le feu croisé des influences » paru dans Le Figaro, édition du Modèle:Date</ref> la création de la Cé a créé de nouveaux rapports de forces sur les universités<ref>« Portraits, Les figures étudiantes et lycéennes de la contestation » paru dans Libération, édition du Modèle:Date</ref>.

Historique

Organisation

Structures

Modèle:Section à sourcer La Cé était organisée sur un schéma fédéral appuyée sur des bases locales. Juridiquement, c'était une association loi 1901<ref>annonce de création au Journal officiel, paru le 10 mai 2003 (n° de parution : 20030019) auprès de la préfecture de police de Paris</ref>. Pour l'essentiel elle avait un mode d'organisation confédérale, à savoir qu'elle ne fonctionnait pas en tendances (le mode de scrutin n'est donc pas proportionnel mais majoritaire), mais en fédération de fédérations.

Les adhérents élisaient, lors de congrès ayant lieu tous les deux ans, un bureau national et une commission exécutive.

Le Bureau national

Le Bureau national était l'instance politique de la Cé. Il était chargé de mettre en œuvre les orientations prises en congrès ou lors des Conseils nationaux. Les membres du Bureau national étaient élus tous les deux ans en Congrès par les délégués. Issus des associations locales ou membres de la commission exécutive, ils assuraient leur mandat en tant que responsables nationaux de la Cé. Le Bureau national était une instance de décisions collectives dont les membres représentaient soit leur association locale (regroupant les lycées, universités ou grandes écoles dans une ville ou un territoire donné), soit leur université.

Le Congrès

Le Congrès était le moment où les délégués des associations locales dressaient un bilan et une analyse sur l’activité syndicale de la Cé durant les deux années écoulées et validaient le rapport d’activité. Il fiaite les enjeux, les grandes orientations et les objectifs de la Cé pour les deux années qui suivent.

Il élisait notamment le bureau national chargé de la mise en œuvre de ces décisions.

Le Conseil national

Le Conseil national était une instance de débat sur le bilan des actions menées par la Cé nationalement dans les universités. Il définissait les grandes orientations à venir. Le Conseil national était composé des membres du bureau national et des présidents des différentes associations locales qui débattent entre eux. Il était ouvert à tous les militants.

La commission exécutive

La Commission exécutive était l'organe de gestion quotidienne de la Cé. Elle mettait en œuvre les décisions prises par le Bureau national. Elle se composait des membres du bureau national élus à cet effet en Congrès tous les deux ans.

Responsables

La dernière présidente était Cindy Pétrieux.

Relations extérieures

La Cé était associée avec la CFDT depuis mars 2004<ref name=contrat_asso/> qui, selon Le Monde, la subventionnait annuellement à la hauteur de 30 000 € pour relayer chez les jeunes « une même conception du syndicalisme réformiste et indépendant »<ref>« Le congrès de la CFDT, séduire les jeunes générations » paru dans Le Monde, édition du 13 juin 2006</ref>. Ce support est aussi matériel à travers, par exemple, l'impression de tracts ou l'intervention de militants cédétistes lors de conférences, manifestations. Les responsables de la Cé sont amenés à participer aux congrès<ref>« Julie Coudry acclamée par les congressistes », sur le site de la CFDT</ref> ou aux campagnes<ref>« À Luchon, l’UD CFDT 31 déclare la campagne saisonniers hiver 2006 ouverte ! » sur le site de la CFDT</ref> de la CFDT. La Cé était aussi partenaire d'organisations dans lesquelles la CFDT est présente comme l'organisation Sauvons l'Europe.

Les relations avec l'UNEF étaient difficiles voire parfois violentes au niveau local, la Cé critiquant son « immobilisme »<ref name="victoireunef">Rapport de la Cé de 2003 intitulé « UNEF, où sont tes victoires ? », sur le site de la Cé</ref> et sa « duplicité »<ref name="necpos"/> tandis que l'UNEF reprochait à la Cé d'avoir aggravé la division du syndicalisme étudiant. Cependant selon Robi Morder<ref name="Morder">Modèle:Lien web</ref>, « une aile (de l'UNEF)" s'est rapproche de la Cé Modèle:Référence nécessaire. La TRS n'était pas proche de la cé mais avait entamé avec des militants de la majorité nationale de l'unef une discussion avec des militants de la cé de Rennes et Strasbourg qui souhaitaient quitter la confédération étudiante et venir a l'unef. Ces militants ont intégré la TRS en 2008.

Ses relations avec les organisations s'inscrivant dans le syndicalisme de lutte comme SUD Étudiant puis Solidaires Étudiant-e-s sont souvent tendues, celles-ci lui reprochant par exemple son programme, qu'ils qualifient de « peu revendicatif » et de « soumission au MEDEF »<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Ses relations avec les fédérations et d'associations de filière (FAGE et PDE) étaient en général plus cordiales, hors périodes électoralesModèle:Référence nécessaire.

Représentativité

Modèle:Article connexe De 2006 jusqu'à 2013, la Confédération étudiante est considérée comme représentative au sens de la loi Jospin, dans la mesure où elle disposait d'un élu au CNESER<ref name="cneser2006" />. Elle perd ce statut en juillet 2013<ref>Modèle:Lien web</ref>, où elle n'est plus en mesure de présenter une liste à ce scrutin.

La Cé revendiquait, en 2007, 4 000 adhérents<ref name="obs">Lien brisé "Celle qui veut réconcilier patrons et universités" publié dans Le Nouvel Observateur le Modèle:Date</ref> et 6 000 en 2012. En juin 2006 elle déclarait une présence dans une soixantaine d'universitésModèle:Référence nécessaire et 237 élus en conseils centraux.

Année Voix % Sièges Rang Commentaire
2004 105 5,56 Modèle:Infobox Parti politique/Sièges
2006 237 12,3 Modèle:Infobox Parti politique/Sièges
2008 247 12,2 Modèle:Infobox Parti politique/Sièges
2010 229 11,14 Modèle:Infobox Parti politique/Sièges
2012 131 8,04 Modèle:Infobox Parti politique/Sièges

Positionnement

Démarche syndicale

La Cé proposait une démarche de « syndicalisme réformiste »<ref name=reformisme/> (en affirmant par exemple que la réforme de l'université était « une nécessité vitale »<ref name="necpos">Modèle:Lien web</ref>) qui s'inscrit dans le cadre de ses valeurs de « démocratie, de solidarité et d'Europe »<ref name=reformisme/>.

Campagnes et positions

Après avoir porté l'insertion des étudiants comme troisième mission de l'université<ref>« Insertion des jeunes : mission ou démission de l'université ? » une tribune publiée par Julie Coudry dans Les Échos le Modèle:Date</ref> et une amélioration du système d'orientation des étudiants<ref>« Une orientation choisie, une professionnalisation durable », sur le site de la Cé</ref>, la Cé est favorable a une augmentation des dotations des universités afin de rendre effectives ces évolutions<ref name="necpos"/>. La Cé soutient le principe de l’enseignement supérieur professionnalisant<ref name="profeduc">« Une victoire de la jeunesse » paru dans SGEN-CFDT - Profession Éducation, avril 2006 Modèle:N°</ref>. Elle était favorable au salariat étudiant qu'elle voit comme une occasion d'acquérir de l'expérience.

Elle réalisait à chaque saison d'été avec la CFDT, des campagnes pour la défense des droits des travailleurs saisonniers.

En 2003, la Cé s'est prononcée pour la Réforme LMD et pour la Constitution européenne en 2005. Elle a participé en 2006 à l'intersyndicale<ref>CGT, CFDT, FO, CFTC, CFE-CGC, UNSA, FSU, Solidaires, Unef, Cé, FIDL, UNL</ref> opposée au contrat première embauche. Lors du mouvement contre la loi LRU (2007), la Cé n'en a pas demandé l'abrogation<ref>« Fac : Qui souffle sur les braises ? » L'Express.fr par Laurence Debril le 21 novembre 2007</ref> et selon Robi Morder du GERME elle s'est située « en dehors de la coordination » étudiante<ref name="Morder"/>.

À l'automne 2011 - hiver 2012 : Modèle:Refnec contre la circulaire du 31 mai 2011<ref>Circulaire dite "Guéant"</ref> dite Modèle:Citation à propos des visas des étudiants internationaux<ref>« VIDEO. Étudiants étrangers : "Guéant se trompe de cible !" », Le Nouvel Observateur, Modèle:Date</ref>. Appelant à son retrait, la Cé organisait sur une quinzaine de campus des "boucans Guéant"<ref>""Boucan Guéant" : le combat des diplômés étrangers continue", e-orientation.com, 2 décembre 2011</ref> sur les campus universitaires. Le ministère de l'intérieur réajustait sa circulaire en janvier, toutefois le Collectif continue de mobiliser pour son retrait<ref>[2]</ref>. Le gouvernement Ayrault supprime la circulaire, mais pas le décret du 6 septembre (décret qui exige plus de ressources financières aux étudiants étrangers qui souhaitent étudier en France, Modèle:Unité avant contre Modèle:Unité en 2012).

Modes d'actions

La Cé concentrait ses actions dans les campagnes pour l'insertion professionnelle, le soutien des étudiants internationaux, pour l'élection de représentants des étudiants au sein des conseils centraux d'universités (appartenant ainsi à une tendance « cogestionnaire » du syndicalisme étudiant axée sur la représentation des étudiants) et des organes de représentations nationaux auprès du Conseil national de l'enseignement supérieur et de la recherche<ref>extrait de ses statuts publiés au Journal officiel Modèle:Citation</ref>.

Fichier:Anti CPE - Paris 2006.jpg
Le cortège de la Confédération étudiante lors de la manifestation contre le CPE du 18 mars 2006

Tout en appelant à massifier les assemblées générales d'universités lors des mouvements étudiants pour « marginaliser les radicaux »<ref name="point"/>, elle revendiquait pour celles-ci des « exigences démocratiques » notamment par l’organisation de « référendums » à bulletin secret lors de la grève et du blocage d’une université<ref>« La Cé soutient la tenue de référendums dans les facs », sur le site de la Cé</ref>.

Après 2013

Une partie des militants de la Cé se sont investis dans La Fabrique, qui se veut un réseau pour rencontrer et créer des liens avec des étudiants de toutes filières, tous horizons<ref>Gilles van Kote,

« Cindy Pétrieux, en quête d’action », Le Monde, 8 septembre 2015.</ref>,<ref>https://www.cfdt.fr/portail/nous-connaitre/nos-partenaires/la-fabrique-le-reseau-des-etudiants-entreprenants-rec_109167</ref>. Cette association sera gérée jusqu'en 2015 par Cindy Pétrieux, Thomas Luquet puis Charline Sabourin en 2016, et enfin, par Salim Bouchama jusqu’à aujourd’hui. Sous l’essor du dernier cité, La Fabrique prit une direction plus entrepreneuriale<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Voir aussi

Notes et références

Modèle:Références

Articles connexes

Liens externes

Modèle:Portail