Sorraia

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Modèle:En-tête label Modèle:Homophone Modèle:Infobox Race Le Sorraia (Modèle:Lang-pt) est une race de chevaux dont l'origine est très ancienne, découverte au Portugal au début du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle par l'agronome et éleveur Ruy d'Andrade. Caractérisé par sa morphologie archaïque bien que proche du cheval ibérique et par sa robe exprimant le gène Dun, le Sorraia est généralement de couleur souris, avec des marques primitives. Le Sorraia montre une grande ressemblance avec les chevaux préhistoriques, bien que ses origines exactes restent à déterminer. Si sa relation avec certains chevaux exportés vers les Amériques durant la Renaissance est possible, il n'existe pas de preuve solide de sa relation avec le Barbe, le Lusitanien et les autres chevaux ibériques.

Tous les Sorraia actuels descendent d'un très petit groupe de reproducteurs, sélectionnés au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle par la famille d'Andrade. La race a subi un goulet d'étranglement de population et présente une très faible diversité génétique, ce qui fait peser sur elle une lourde menace d'extinction et entraîne des problèmes d'infertilité.

Le Sorraia est désormais surtout élevé par curiosité, notamment en raison de sa couleur de robe, bien qu'il puisse être monté, bâté et attelé. Sa population est très réduite et ne compte pas plus de quelques centaines d'individus. La plupart des sujets sont au Portugal et en Allemagne, quelques-uns ayant été exportés vers la France, le Canada et le Brésil.

Dénomination

Photo de chevaux à la robe grise broutant des herbes sèches
Groupe de Sorraia dans la Vale de Zebro au Portugal.

L'agronome Ruy d'Andrade explique durant son intervention au XIIe congrès international de zoologie, en 1935, qu'il a choisi le nom de « chevaux du Sorraia » (en portugais : Modèle:Lang) pour désigner cette raceModèle:Sfn. Ce nom a été repris en anglaisModèle:Sfn et en françaisModèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn.

Dans leur région d'origine, ces animaux sont décrits en fonction de leur couleurModèle:Sfn. Ceux dont la robe est dans les tons jaunes sont nommés baio, tandis que ceux de robe dans les tons gris souris sont nommés rato ; les individus portant de nombreuses zébrures sont nommés gateado, signifiant « zébré » en portugaisModèle:Sfn. Le nom de Sorraia a été donné à ce cheval en référence à deux rivières situées dans son biotope d'origineModèle:Sfn. Au Portugal moderne, il est parfois nommé zebro en raison des zébrures sur ses membresModèle:Sfn. Le nom zebra est attesté dans des documents médiévaux pour désigner un équidé portugais, qui pourrait être l'ancêtre du SorraiaModèle:Sfn.

D'après l'éleveuse et autrice allemande Oelke Hardy, le Sorraia était autrefois confondu avec le Marismeño (cheval des marais), mais les deux races ont ensuite connu une évolution divergente, ce qui a conduit à l'abandon du nom de Marismeño pour désigner le SorraiaModèle:Sfn, afin d'éviter toute confusion entre ces deux racesModèle:Sfn.

Histoire

En raison de son aspect archaïque et de sa valeur patrimoniale, le Sorraia suscite l'intérêt de nombreux zoologues et généticiensModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Son histoire même est l'objet de fortes controversesModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Si la plupart des sources décrivent l'éleveur et agronome Ruy d'Andrade comme le découvreur de cette race, l'enseignant-chercheur Carlos Henriques Pereira note que d'Andrade l'a croisé avec d'autres chevaux présentant des caractéristiques primitives, et estime qu'il a donc « réinventé » la raceModèle:Sfn. Il existe un antagonisme entre les personnes qui soutiennent que Ruy d'Andrade a découvert une race de chevaux primitifs, et celles qui estiment qu'il a sélectionné des chevaux à la couleur de robe primitive parmi une population portugaise présentant originellement des couleurs de robe variées<ref group="A" name="Another">Modèle:Lien web.</ref>.

Origine

Les études génétiques menées sur le Sorraia n'ont pas permis de déterminer quel est son plus proche parent, et se révèlent non-concluantes<ref group="S" name="Cothrangenetics">Modèle:Chapitre.</ref>. Les études génétiques récentes sur l'ADN mitochondrial montrent que le Sorraia appartient à un cluster de gènes largement séparé de la plupart des races ibériques<ref group="S" name="Royo">Modèle:Article.</ref>,<ref group="S" name="Jansen">Modèle:Article.</ref>,<ref group="S" name="Chinese">Modèle:Article</ref>,<ref group="S" name="Eastern">Modèle:Article.</ref>,<ref group="S">Modèle:Article.</ref>. Cette situation est attribuée à la très faible diversité génétique des Sorraia subsistants<ref group="S">Modèle:Article.</ref>. Cette variabilité génétique très faible ne permet pas de rattacher le Sorraia à un cluster particulier<ref group="S" name="Cothrangenetics"/>.

Historiquement, de nombreuses hypothèses ont été formulées.

Le Sorraia est considéré comme l'un des premiers chevaux à avoir été domestiqués en Europe, et comme un patrimoine de l'histoire du cheval ibériqueModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Hermann Ebhardt inclut en 1962 le Sorraia à une liste de quatre chevaux sauvages, avec l'Exmoor, le Takh et le Pur-sang Ur<ref group="S">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Susanna Forrest, Inventing the wild horse, dans Modèle:Harvsp.</ref>. Il est ensuite désigné comme un descendant direct d′Equus stenoniusModèle:Sfn,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref group="S">Modèle:Ouvrage.</ref>, à la suite d'une théorie émise en 1977 par Daphne Machin Goodall dans son ouvrage A History of Horse Breeding, et qui en fait une sous-espèce ancienne à l'origine des chevaux domestiques de la Péninsule Ibérique<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Une relation avec le Tarpan ?

Gravure ancienne d'un cheval au galop.
Un Tarpan (Equus ferus ferus), cheval sauvage considéré comme proche du Sorraia.

La parenté éventuelle du Sorraia avec le Tarpan ne peut pas être évaluée, puisque le Tarpan s'est éteintModèle:Sfn.

Plusieurs auteurs soulignent cependant une proximité du Sorraia avec le Tarpan, l'autrice du guide Delachaux Élise Rousseau allant jusqu'à affirmer qu'il en descend directementModèle:Sfn. Le journaliste autrichien Martin Haller, plus prudent, déclare comme possible que le Sorraia constitue une Modèle:CitationModèle:Sfn. Cette possibilité reste ouverte, notamment selon les chercheurs Lilla Lovász et al. (2021)<ref group="S">Modèle:Article.</ref>.

Une relation avec le Przewalski ?

Vue avant d'un cheval de couleur fauve avec une grosse tête.
Un cheval de Przewalski.

Dans les ouvrages généralistes, Le Sorraia est souvent présenté comme un croisement entre le Tarpan et le cheval de PrzewalskiModèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn. Les autrices Héléna Kholová (tchèque) et Bonnie Lou Hendricks (Université de l'Oklahoma) jugent cette information erronée, car le Przewalski n'a jamais été présent en Europe occidentaleModèle:Sfn,Modèle:Sfn.

Plusieurs études utilisant l'ADN mitochondrial ont montré une relation entre le Sorraia et le cheval de Przewalski<ref group="S" name="Jansen"/>,<ref group="S" name="Chinese"/>,<ref group="S" name="Eastern"/>, en ce que le cheval de Przewalski présente un haplotype unique (A2) que l'on ne trouve pas chez les chevaux domestiques, et qui diffère par un seul nucléotide de l'un des principaux haplotypes du Sorraia (JSO41, puis A7)<ref group="S" name="Jansen"/>,<ref group="S" name="Chinese"/>,<ref group="S" name="Eastern"/>. En comparaison, les distances génétiques au sein du cheval domestique atteignent 11 nucléotides de différence<ref group="S" name="Jansen"/>,<ref group="S" name="Chinese"/>,<ref group="S" name="Eastern"/>. Cette relation est infirmée par une autre étude qui analyse des données microsatellites, publiée en 2004, qui conclut à une très grande distance génétique entre le Przewalski et le Sorraia<ref group="S">Modèle:Article.</ref>.

Convergences morphologiques

Les généticiens à l'origine des études sur les chevaux ibériques soulignent que la convergence morphologique ne constitue pas un critère fiable pour évaluer une parenté entre deux races de chevaux<ref group="S" name="Royo"/>. Cependant, certaines représentations des gravures rupestres de grottes préhistoriques ressemblent au SorraiaModèle:Sfn,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,Modèle:Sfn, en particulier celles de La Pileta, datées de Modèle:Unité<ref name="Dutson">Modèle:Ouvrage.</ref>. La couleur de robe du Sorraia, avec ses marques primitives, est proche de celle des chevaux dépeints dans ces grottes<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Morphologiquement, le Sorraia est également proche des races Gallego et Asturcón<ref group="S">Modèle:Article.</ref>. D'Andrade insiste sur sa proximité avec le Marismeño, présent en EspagneModèle:Sfn.

Influence sur les races de chevaux modernes

Bien que Ruy d'Andrade suppose que le Sorraia soit l'ancêtre des chevaux ibériques présents dans le sud de la péninsuleModèle:Sfn,Modèle:Sfn, et que ce propos soit largement reprisModèle:Sfn,Modèle:Sfn, il n'existe pas de preuve solide de cette relation. Une lignée maternelle perdue du Sorraia a cependant été retrouvée chez le Lusitanien<ref group="S">Modèle:Article.</ref>.

La question de savoir si le Sorraia est une forme primitive du cheval ibérique ou bien une simple population férale reste donc débattueModèle:Sfn. Plusieurs auteurs lui attribuent une parenté avec le Barbe, en raison de points communs morphologiques, notamment de son profil de tête nettement convexeModèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn,<ref>Modèle:Lien web.</ref> ; pour Ruy d'Andrade, le Sorraia est l'ancêtre du Barbe<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Selon Hendricks, le Sorraia a migré durant la Préhistoire en traversant le détroit de Gibraltar, et serait au moins en partie à l'origine du BarbeModèle:Sfn. Cependant, cette théorie n'est pas validée par les études génétiques incluant le Barbe<ref group="S" name="Royo"/>,<ref group="S" name="Luis"/>.

Il existe des haplotypes en commun entre les chevaux modernes des Amériques et le SorraiaModèle:Sfn,<ref name="Dalke" group="S"/>, plus précisément avec certaines lignées du Mustang espagnol et du Criollo d'Amérique du Sud<ref group="S" name="Luis">Modèle:Article.</ref>. Le Sorraia est donc aussi présenté comme l'un des ancêtres des chevaux exportés vers les AmériquesModèle:Sfn,Modèle:Sfn,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, notamment vers le Brésil<ref group="S">Miriam Adelman et Ana Lucia Camphora, Crioulos e crioulistas : Southern Brazilian equestrian culture in a changing world, dans Modèle:Harvsp.</ref>.

Déclin et sauvegarde

Photo de deux chevaux à la robe grise marchant dans une prairie aux fleurs bleues
Un étalon Sorraia de la Vale de Zebro, une réserve portugaise.

Cette race de chevaux est découverte accidentellement par Ruy d'Andrade, qui trouve une petite harde d'animaux portant des caractéristiques primitives évidentes au début des années 1920Modèle:Sfn,Modèle:Sfn. Son biotope originel se situe en Espagne et au Portugal, dans la Vale do SorraiaModèle:Sfn,Modèle:Sfn, une région portugaise située entre les rivières Modèle:Lien et Modèle:LienModèle:Sfn,Modèle:Sfn, affluent du Modèle:Lien qui se jette dans l'estuaire du TageModèle:Sfn, à l'est de LisbonneModèle:Sfn. Il y est élevé dans les vallons, tandis que les parties hautes sont dévolues à l'élevage bovinModèle:Sfn. Ces chevaux de type primitif se raréfient en raison des croisements fréquents avec d'autres racesModèle:Sfn.

Autrefois utilisé pour l’équitation de travail et les travaux de fermeModèle:Sfn,Modèle:Sfn, le Sorraia vit en petits troupeaux sauvages. Avec l'arrivée de la motorisation de l'agriculture, la race est laissée à l'abandon et déclineModèle:Sfn,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. L'éleveur renommé de Lusitanien Ruy d'Andrade en capture et conserve une harde durant les années 1930Modèle:Sfn. En 1935, il sélectionne 10 individus (7 juments et 3 étalons) et démarre un programme d'élevage, dans le but de fixer les caractéristiques primitives de la raceModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Il déclare avoir cherché des animaux portant beaucoup de rayures, mais échoué à trouver des chevaux de cette robe car ils sont très raresModèle:Sfn. La popularité du Sorraia à l'époque s'inscrit dans le contexte d'une recherche de chevaux ayant conservé leurs caractéristiques sauvages<ref group="S">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Susanna Forrest, Inventing the wild horse, dans Modèle:Harvsp.</ref>. L'initiative privée et individuelle de Ruy d'Andrade est aussi un exemple de sauvegarde d'une race animale menacée grâce à l'action d'une personne unique<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

En 1948, un étalon Criollo argentin à la robe Dun est adjoint au programme d'élevage de Ruy d'Andrade ; c'est le seul cheval d'origine extérieure qui ait influencé le SorraiaModèle:Sfn. Les efforts de l'agronome et éleveur, ainsi que de son fils Fernando, permettent de sensibiliser à l'importance de conserver cette raceModèle:Sfn,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. En 1975, deux autres centres d'élevage voient le jourModèle:Sfn. Le premier élevage hors de la péninsule ibérique est créé en 1976, en Allemagne, avec 3 juments et 3 étalonsModèle:Sfn. Le stud-book (registre généalogique) du Sorraia est créé en 1993Modèle:Sfn, puis officiellement fonctionnel en 2004, enregistrant alors 564 animaux depuis les origines de la race jusqu'à décembre 2002Modèle:Sfn.

Description

Cheval grisâtre vu de profil.
Sorraia au modèle.

Le Sorraia appartient au groupe des races de chevaux de type primitifModèle:Sfn.

Taille et poids

Modèle:Article connexe Les données de taille et de poids de référence indiquées sur la base de données DAD-IS de la FAO indiquent une taille de Modèle:Unité en moyenne chez les juments et de Modèle:Unité en moyenne chez les mâles, pour un poids médian respectif de 350 et Modèle:UnitéModèle:Sfn.

Les auteurs donnent des mesures diverses. L'Anglais Elwyn Hartley Edwards cite entre Modèle:Unité et Modèle:Unité (2016)Modèle:Sfn, le journaliste autrichien Martin Haller et le Guide Delachaux (2016) donnant une fourchette plus large, de Modèle:Unité à Modèle:UnitéModèle:Sfn,Modèle:Sfn, avec une médiane à Modèle:Unité pour les femelles et Modèle:Unité pour les mâlesModèle:Sfn. Nicola Jane Swinney le décrit comme un poney de Modèle:Unité à Modèle:UnitéModèle:Sfn ; Emmanuelle Hubrecht et Cheval Magazine lui attribuent une taille moyenne de Modèle:Unité, et le classent parmi les chevaux et non parmi les poneys, bien que sa taille corresponde à la catégorie officielle des poneysModèle:Sfn,Modèle:Sfn.

Kholová lui attribue une taille de Modèle:Unité à Modèle:Unité (en 1997)Modèle:Sfn, et les auteurs italiens Modèle:Unité à Modèle:UnitéModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Ruy d'Andrade et Bonnie Lou Hendricks soulignent l'existence de petits chevaux hauts d'Modèle:Unité<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,Modèle:Sfn.

Morphologie

Modèle:Article connexe Il existe des divergences entre les auteurs dans la description du Sorraia. Pour la majorité des auteurs, le Sorraia est un cheval de modèle léger, notablement plus fin que les autres chevaux rattachés au type primitifModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Les auteurs italiens le décrivent comme de modèle médio-longiligneModèle:Sfn,Modèle:Sfn. C'est aussi l'opinion de Bonnie Lou Hendricks (université de l'Oklahoma), qui estime le modèle du Sorraia trop éloigné de celui du poney, et le qualifie de Modèle:Citation en raison notamment de ses jambes longuesModèle:Sfn. Emmanuelle Brengard, de Cheval Magazine, le compare à un cheval ibérique de format réduitModèle:Sfn.

Pour Kholová, le Sorraia présente au contraire un aspect général plutôt rond et court sur jambesModèle:Sfn. De plus, il existe des différences de morphologie entre les Sorraia à l'état sauvage et à l'état domestique, les chevaux sauvages étant perçus comme moins étoffés et plus laids que ceux issus d'élevagesModèle:Sfn.

Tête

tête d'un cheval à la robe gris noir
Tête d'un Sorraia, grosse avec un profil busqué.

Le Sorraia présente une grande et grosse tête au profil le plus souvent nettement convexe / busquéModèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn,<ref name="Goldstein"/>, dite Modèle:Citation<ref name="Dutson"/>, avec une apparence générale cunéiformeModèle:Sfn, et de petites ganachesModèle:Sfn. Bongianni décrit un profil de tête rectiligne ou légèrement convexeModèle:Sfn. La tête est à la fois longueModèle:Sfn,<ref name="Goldstein"/> et étroiteModèle:Sfn,Modèle:Sfn,<ref name="Goldstein"/>, avec une grande distance entre les yeux et le museau<ref name="Dutson"/>. Les naseaux sont petitsModèle:Sfn. Martin Haller lui décrit une apparence de Modèle:CitationModèle:Sfn. Sa tête longue et busquée le différencie nettement du poney celte<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>

Les yeux sont petitsModèle:Sfn et placés haut sur la têteModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Les oreilles sont longuesModèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn et incurvéesModèle:Sfn.

Corps et membres

L'encolure est longue, mince et fineModèle:Sfn,Modèle:Sfn selon la majorité des auteurs, portée hautModèle:Sfn,Modèle:Sfn, décrite comme bien formée par HendricksModèle:Sfn, mais son attache et sa conformation sont jugées défectueuses par les auteurs italiensModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Cheval magazine la décrit comme courteModèle:Sfn.

L'épaule est longueModèle:Sfn, peu muscléeModèle:Sfn et peu inclinéeModèle:Sfn, voire droiteModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Le garrot est bien définiModèle:Sfn,Modèle:Sfn et plutôt hautModèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn. Le corps est étroitModèle:Sfn,Modèle:Sfn et anguleuxModèle:Sfn, avec un poitrailModèle:Sfn et un thorax peu développésModèle:Sfn, mais une poitrine profondeModèle:Sfn. La ligne dorso-lombaire est droiteModèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn et courteModèle:Sfn. L'arrière-main est faible. La croupe est courteModèle:Sfn et inclinéeModèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn, avec des reins forts et relevésModèle:Sfn, et une queue attachée basModèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn. Les membres sont longsModèle:Sfn,Modèle:Sfn, notamment en termes de longueur des canonsModèle:Sfn, mincesModèle:Sfn voire grêlesModèle:Sfn mais solides, avec des articulations fortesModèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn et prononcéesModèle:Sfn. Les paturons sont longsModèle:Sfn,Modèle:Sfn et inclinésModèle:Sfn. Les pieds sont grands selon KholováModèle:Sfn, petits selon Cheval MagazineModèle:Sfn, proportionnés au corpsModèle:Sfn, arrondis, très dursModèle:Sfn et sains<ref group="P">Modèle:Article.</ref>,Modèle:Sfn.

Robe

Photo d'un poulain à la robe grise vue de dos
Poulain Sorraia, présentant des rayures propres aux chevaux primitifs.

Modèle:Article détaillé La robe très particulière du Sorraia est toujours une variante due à la dilution par le gène Dun<ref name="Dutson"/>,Modèle:Sfn, nommée souris ou isabelle en françaisModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Cette variante de robe est très rare parmi les chevaux domestiques, n'étant fortement représentée que chez des races primitives telles que le Fjord, le Konik et le PrzewalskiModèle:Sfn.

Ruy d'Andrade signale en 1935 l'existence de deux couleurs chez la race : le souris zébré (rata gateada) et l'isabelle zébré (baia gateada)Modèle:Sfn. La robe est le plus souvent une base noire diluée par le gène Dun, dite souris en français (grey dun ou grullo en anglais et en espagnolModèle:Sfn,<ref name="Dutson"/>,Modèle:Sfn). L'observation d'un poil de pelage du Sorraia au microscope permet de constater que les pigments y sont concentrés autour d'un axe centralModèle:Sfn. Chaque poil est individuellement gris, la robe du Sorraia n'étant pas créée par un mélange de poils blancs et de poils noirsModèle:Sfn.

Ce cheval présente aussi une raie de muletModèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn et des zébrures sur les membres<ref name="Dutson"/>,Modèle:Sfn. Une marque primitive au niveau de l'épaule peut être présenteModèle:Sfn (croix de Saint-André)Modèle:Sfn. La crinière et la queue sont très généralement bicolores, avec un mélange de noir et de poils plus clairs, proches de la couleur du pelage du corpsModèle:Sfn,Modèle:Sfn, notamment sur les côtésModèle:Sfn,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Le museau est toujours noirModèle:Sfn,<ref name="Goldstein">Modèle:Ouvrage.</ref> (dit cap de maure ou cavecé de maureModèle:Sfn). Cette particularité contraste avec d'autres races de chevaux primitifs comme le Fjord et l'Exmoor, qui présentent un bout de nez blanc en raison du pangaré<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Le bas des membresModèle:Sfn,<ref name="Dutson"/>, la corne du sabotModèle:Sfn et l'extrémité des oreilles sont également noirsModèle:Sfn,Modèle:Sfn, tandis que l'intérieur de l'oreille contient des poils clairsModèle:Sfn. Il est possible que la tête présente des marques zébrées, dites cobweb<ref name="Dutson"/>,<ref name="Goldstein"/>. Les poulains naissent toujours avec des marques primitives sous forme de zébrures sur les jambes, l'encolure et la croupe, en raison de la configuration de leurs poils, ces marques peuvent s'estomper durant leur croissance<ref name="Dutson"/>,Modèle:Sfn. Il est ainsi possible que des Sorraia aient la crinière, la queue et le bas des membres noirsModèle:Sfn. Les marques blanches sur la tête et les membres sont impossibles chez un Sorraia de race pureModèle:Sfn. Il arrive occasionnellement qu'un poulain naisse avec des marques blanches, mais cela signifie qu'il ne sera pas enregistré dans le stud-book en tant que Sorraia<ref group="A" name="Standard">Modèle:Lien web.</ref>.

La couleur de robe est présentée dans certains ouvrages comme une preuve de l'influence du Sorraia sur d'autres races de chevauxModèle:Sfn. Karen Dalke souligne que les robes de chevaux exprimant le gène Dun sont survalorisées chez le Mustang, et associées à une preuve d'origines ibériques et/ou Sorraia, alors que rien ne permet d'associer systématiquement une couleur de robe à une origine génétique<ref group="S">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Karen Dalke, Mustang, wild horse or breed? Reflections of American culture, dans Modèle:Harvsp.</ref>.

Tempérament

Le Sorraia est très robuste, rustique et sobreModèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn, il survit avec très peu de fourrage et résiste à des températures extrêmesModèle:Sfn,Modèle:Sfn.

Dutson suppose que cette race a transmis une habileté au travail du bétail<ref name="Dutson"/>. Le caractère est décrit comme calme par HendricksModèle:Sfn et comme soumis par HubrechtModèle:Sfn, et au contraire comme affirmé dans le Guide DelachauxModèle:Sfn. Il est aussi indépendant et résistantModèle:Sfn, avec une facilité à l'apprentissageModèle:Sfn. L'animal reste agile et maniableModèle:Sfn,Modèle:Sfn.

Allures

Les aplombs de ces chevaux sont jugés comme défectueuxModèle:Sfn, ou au contraire décrits comme droitsModèle:Sfn. Pour Haller, les canons longs donnent une action relevée et éléganteModèle:Sfn. Les allures du Sorraia sont élastiques et couvrent bien le sol<ref name="Goldstein"/>.

D'après l'autrice américaine Judith Dutson, le Sorraia a une tendance aux allures latérales (telles que l'amble)<ref name="Dutson"/>. La race a fait l'objet d'une étude visant à déterminer la présence de la mutation du gène DMRT3 à l'origine de ces allures supplémentaires : l'étude de 16 sujets n'a pas permis de détecter la présence de cette mutation chez le Sorraia, et il ne semble pas exister de chevaux ambleurs parmi la race<ref group="S">Modèle:Article</ref>.

Génétique et conservation

Jeune cheval gris vu de dos.
Poulain Sorraia à l'élevage de la famille D'Andrade à Font'Alva, au Portugal.

Le Sorraia est élevé selon un système de registre fermé : seuls les chevaux issus de parents eux-mêmes Sorraia sont considérés comme appartenant à la race SorraiaModèle:Sfn. Il est considéré comme n'ayant jamais reçu l'influence du cheval oriental ni des races du Nord de l'EuropeModèle:Sfn,Modèle:Sfn. En raison de la taille très réduite de la population, un génotypage des systèmes de groupes sanguins est généralement effectué pour prouver l'appartenance à la raceModèle:Sfn.

Le Sorraia présente un niveau de diversité génétique (analysée par microsatellite) plus bas que la majorité des autres races de chevauxModèle:Sfn. Des 12 individus fondateurs d'origine, il ne reste que 10 lignées de nos joursModèle:Sfn. Seules deux lignées maternelles subsistent, donnant deux haplotypes très différents l'un de l'autre<ref group="S">Modèle:Article.</ref>. Cela entraîne un niveau élevé de consanguinité et de problèmes de fertilitéModèle:Sfn,Modèle:Sfn, qui rendent la race très vulnérable aux accidents démographiquesModèle:Sfn. Les gènes du complexe majeur d'histocompatibilité (CMH), qui jouent des rôles dans le déclenchement des réponses immunitaires et la lutte contre les maladies infectieuses, présentent une variabilité moindre chez les chevaux Sorraia par comparaison à d'autres races<ref group="S">Modèle:Article.</ref>. De plus, la fertilité est réduite par des anomalies chromosomiques, en particulier sur les chromosomes sexuels : un cas de jument au comportement d'étalon a notamment été étudié en 2011<ref group="S">Modèle:Article.</ref>.

La population portugaise de Sorraia a vraisemblablement subi un goulet d'étranglement de population dans un passé relativement éloignéModèle:Sfn. La population allemande de Sorraia a subi la même chose, mais plus récemmentModèle:Sfn. La Modèle:Citation du Sorraia rend son avenir incertain et fait peser une menace sérieuse sur sa pérennitéModèle:Sfn. Pour assurer la survie de la race, les éleveurs portugais sont incités à pratiquer des accouplements raisonnés et à échanger des étalons entre les différentes sous-populations de SorraiaModèle:Sfn.

Les relations sociales parmi les groupes de Sorraia sauvages font l'objet d'études<ref group="S">Modèle:Article.</ref>,<ref group="S">Modèle:Article.</ref>,<ref group="S">Modèle:Article.</ref>.

Utilisations

Historiquement, le Sorraia était élevé pour le bâtModèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn et pour le tri du bétailModèle:Sfn, sous la selle des vaqueirosModèle:Sfn,Modèle:Sfn ou des campinosModèle:Sfn. Il sert désormais surtout de cheval de selle, et peut donc être montéModèle:Sfn,Modèle:Sfn, y compris pour des démonstrations de dressageModèle:Sfn. Il peut potentiellement aussi être atteléModèle:Sfn, une éleveuse portugaise étant sortie en compétition d'attelage avec quatre Sorraia entiersModèle:Sfn. Un centre équestre d'Alpiarça travaille avec cette raceModèle:Sfn.

Les raisons de son élevage sont surtout liées à la curiositéModèle:Sfn. Le Sorraia est aussi impliqué dans plusieurs projets de réensauvagement, notamment au Portugal<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Croisements

Cheval gris vu de profil.
La jument Kiger Mustang Ciente, dont le morphotype est proche de celui du Sorraia.

Aux États-Unis, le Sorraia est à la base de la sélection d'une autre race de chevaux primitifs, l'American Sorraia MustangModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Cette sélection repose sur l'hypothèse selon laquelle les chevaux coloniaux espagnols envoyés vers les Amériques par les conquistadors étaient proches du SorraiaModèle:Sfn. Le Sorraia Mustang est un sous-groupe de Mustangs sélectionnés sur la base d'un lien de parenté entre le Mustang et le Sorraia<ref name="Dalke" group="S">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Karen Dalke, Mustang, wild horse or breed? Reflections of American culture, dans Modèle:Harvsp.</ref>. Comme le soulignent les experts de CAB International, l'assertion de l'association de sélection, selon laquelle le Mustang espagnol est un descendant direct du Sorraia, reste non-prouvéeModèle:Sfn.

Diffusion

Le berceau du Sorraia se situe en Espagne et au PortugalModèle:Sfn. C'est une race rareModèle:Sfn, locale et indigène du sud du PortugalModèle:Sfn. En 2007, le Sorraia est considéré comme étant en danger critique d'extinctionModèle:Sfn,Modèle:Sfn ; c'est toujours le cas en 2022, avec signalement de l'existence de mesures de protectionModèle:Sfn.

Environ 200 individus présents dans le monde sont cités dans l'étude de Luis et al. publiée en 2007Modèle:Sfn. En 2013, une autre estimation du cheptel donne plus de 400 individusModèle:Sfn ; une étude de H. J. Kjöllerström et collègues publiée en 2015 donnant un cheptel de 300 individus, toujours en danger critique d'extinction<ref group="S">Modèle:Article.</ref>. Les données de population de DAD-IS datées de janvier 2022, considérées comme très fiables, donnent un cheptel total de 205 individusModèle:Sfn.

Groupe de chevaux de couleur grise qui galopent.
Troupeau de Sorraia dans l'Ontario, au Canada.

La population totale du Sorraia est en effet très réduite, et répartie essentiellement entre deux berceaux de conservation : le Portugal, qui compte le plus grand nombre de Sorraia, et l'AllemagneModèle:Sfn. En raison de cette population très réduite, il est difficile d'acquérir des SorraiaModèle:Sfn.

Au Portugal

Tous les chevaux portugais proviennent du troupeau originel de Ruy d'Andrade<ref name="Dutson"/>.

Les Sorraia du Portugal appartiennent à un petit nombre de propriétaires, dont le haras de la famille d'Andrade à Font'Alva, repris par le fils de Ruy d'AndradeModèle:Sfn,Modèle:Sfn, qui possède le plus grand élevage du PortugalModèle:Sfn. Le haras national portugais compte des Sorraia, récupérés après la mort de nombreux sujets en raison de la Révolution des Œillets de 1975Modèle:Sfn. Quelques propriétaires privés détiennent une ou deux juments<ref name="Dutson"/>. Une population d'une dizaine de chevaux est présente dans une réserve naturelle d'une quarantaine d'hectares créée sur la commune d'AlpiarçaModèle:Sfn,Modèle:Sfn, dont le Sorraia est l'attraction principale<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Hors du Portugal

Photo de chevaux à la robe marron marchant dans la campagne
Groupe de Sorraia au Naturschutzgebiet Döberitzer Heide, près de Berlin en Allemagne.

Il existe aussi des Sorraia en AllemagneModèle:Sfn. La grande majorité des chevaux Sorraia élevés hors du Portugal descendent des sujets exportés vers l'Allemagne dans les années 1970Modèle:Sfn, à l'élevage du Modèle:Dr Schäfer situé près de MunichModèle:Sfn.

Les élevages de Sorraia en France sont extrêmement rares, l'élevage de Jacki Picot à Nouic étant (en 2016) quasiment le seul à voir naître des Sorraia, mais aussi d'autres races de chevaux primitifs<ref>Modèle:Lien web.</ref>,Modèle:Sfn. Depuis 2005, l'Académie équestre nationale du Domaine de Versailles a intégré la race Sorraia à sa cavalerie, et les présente en spectacleModèle:Sfn. Ces Sorraia sont notamment présentés en longues rênes<ref group="P">Modèle:Article.</ref>,Modèle:Sfn.

Des élevages ont également été implantés en Amérique du Nord à partir de 1999<ref group="A" name="SorraiasAmericas">Modèle:Lien web.</ref>. En 2006, le troisième Sorraia importé vers l'Amérique du Nord, un étalon nommé Altamiro, est envoyé dans une réserve créée sur une zone touristique de l'île Manitoulin du lac Ontario<ref group="A" name="SorraiasAmericas"/>. Cette même année, une jument Sorraia est importée pour la première fois au Brésil<ref group="A" name="SorraiasAmericas"/>.

Dans la culture

Pour le journaliste et naturaliste Stefan Schomann, le Sorraia témoigne d'une tendance à s'intéresser aux races de chevaux primitives dans le cadre d'un Modèle:Citation<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Le Sorraia est l'un des sujets du huitième livre de la série allemande Pferdeparadies Weidenhof (Paradis des chevaux Weidenhof), écrite par Sibylle Luise Binder : Im Tal der wilden Pferde (Dans la vallée des chevaux sauvages)<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Références

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