Al-Manar

{{#ifeq:||Un article de Ziki, l'encyclopédie libre.|Une page de Ziki, l'encyclopédie libre.}}
Révision datée du 16 octobre 2023 à 13:44 par >Ilyana.Sombrelune (Ajout d'une source sur le financement iranien)
(diff) ← Version précédente | Voir la version actuelle (diff) | Version suivante → (diff)

Modèle:Infobox Chaîne de télévision Al-Manar (Modèle:Lang-ar, Le Phare) est une chaîne de télévision en langue arabe dont le siège est au Liban. Al-Manar a été fondée le Modèle:Date.

Depuis 1997, son actionnaire majoritaire est le Hezbollah, un groupe islamiste chiite considéré comme une organisation terroriste par plusieurs pays.

Son financement est soutenu par la République Islamique d'Iran<ref>Al-Manar: Hizbullah TV, 24/7, Washington Institute for Near-East Policy, Feb 1, 2004</ref>

Al-Manar est à la fois une chaîne hertzienne destinée au Liban et une chaîne satellitaire à vocation internationale comme CNN ou Al Jazeera. La langue est l'arabe mais les informations télévisées sont aussi présentées en français et en anglais. Al-Manar est placée sur la liste officielle des organisations terroristes des États-Unis<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Elle est diffusée par Arabsat 2B à 30,5 degrés est, Badr 3 à 26 degrés est et Nilesat 102 à 7 degrés ouest. est aussi sur express am6 à 53°Est. et encore sur Express am8 à 14° Ouest.

La guerre de 2006

Lors du conflit israélo-libanais de 2006, le bâtiment depuis lequel la chaîne émettait a été détruit par l'armée israélienne dans les premiers jours du conflit. Elle a rapidement transféré son site de diffusion et ses studios sur un relais de secours. Le Mossad est également parvenu à pirater les fréquences d'Al-Manar et à envoyer en direct<ref>Modèle:Lien web</ref> un message accusant Hassan Nasrallah d'être le responsable du conflit.

Diffusion en France

Le conventionnement

Le CSA avait demandé en référé que le juge ordonne qu'EUTELSAT cesse la diffusion de la chaîne Al-Manar en raison de la violation de l'article 42-10 modifié de la loi du Modèle:Date-. Cette demande a été acceptée et l'injonction a été prononcée par le Conseil d'État, sauf à ce que Al Manar conclue une convention avec le CSA (ordonnance de référé du Conseil d'État datée du Modèle:Date-, n°269813). La chaîne a fait cette demande de conventionnement le Modèle:Date. Présentée par le CSA comme « rigoureuse », la convention soumise à Al-Manar comporte notamment un chapitre d'obligations déontologiques. Elle a été acceptée par la « Lebanese Communication Group SAL », société éditrice d'Al-Manar, le Modèle:Date-.

Parmi les principes généraux imposés à la chaîne, l'éditeur s'engage notamment à veiller dans l'ensemble de ses programmes à :

  • « ne pas porter atteinte à la dignité de la personne » ;
  • « ne pas inciter à la haine, à la violence ou à la discrimination pour des raisons de race, de sexe, de religion ou de nationalité » ;
  • « ne pas présenter de manière favorable des actions violentes à l'encontre de populations civiles » ;
  • « ne pas encourager des attitudes de rejet ou de xénophobie ».

La convention précise que la chaîne Al-Manar, diffusée par le satellite Hot-Bird 4 de la société française Eutelsat en Europe, relève, pour sa diffusion dans les États membres de la Communauté européenne (CE), de la compétence de la France.

L'interdiction d'émettre

Le Modèle:Date-, le CSA et certains parlementaires français ont demandé<ref>Texte de la demande du CSA au Conseil d'Etat, site du CSA</ref> au conseil d'État la suspension de la diffusion de la chaîne en Europe à la suite de nombreux « dérapages antisémites » dont la réalité a pu être appréciée dans les extraits diffusés par le site pro-israélien http://www.proche-orient.info disponibles sur le site israélien http://www.pmw.org.il pmw.org.il/ et sur le site http://www.memritv.org. Le même jour, le CSA adresse une mise en demeure à la chaîne<ref>Texte de la mise en demeure sur le site du CSA</ref>.

Le premier Modèle:Date-, le président du CSA publie un article dans Le Monde afin de justifier la convention passée entre le CSA et Al-Manar<ref>Article publié sur le site du CSA</ref>.

Le Modèle:Date-, le CSA a décidé d'engager une procédure de sanction contre Al-Manar pour avoir tenu des propos « susceptibles de constituer une incitation à la haine ou à la violence pour des raisons de religion ou de nationalité » à la suite des commentaires tenus au cours d'un JT diffusé en français le Modèle:Date- selon lesquels Israël mènerait une campagne pour empêcher la chaîne libanaise « de révéler aux téléspectateurs européens, aux résidents étrangers en Europe (…) les crimes contre l'humanité perpétrés par Israël » <ref>Texte disponible sur le site du CSA.</ref>.

Le Modèle:Date-, le Conseil d'État a rendu une ordonnance de référé qui ordonne à l'opérateur de satellite Eutelsat de cesser la diffusion d'Al-Manar sous 48 heures sous peine d'astreinte de 5 000 euros par jour de retard<ref>CE ord.réf., 13 décembre 2004, n°274757</ref>. La juridiction administrative relève «en particulier» que «lors de la revue de presse diffusée le Modèle:Date- à 16 heures 48, un "expert" a soutenu que des tentatives de transmission volontaire de maladies graves telle que l'infection par le virus du sida avaient été commises par les "sionistes" à l'occasion de l'exportation de produits israéliens vers les pays arabes ; qu'une semblable assertion est contraire à l'article 15 de la loi de 1986 qui prohibe la diffusion de tout programme contenant une incitation à la haine ou à la violence pour des raisons de religion ou de nationalité ; qu'elle est également susceptible de susciter des tensions entre communautés vivant en France et de constituer ainsi un risque pour la sauvegarde de l'ordre public, en violation de l'article Modèle:1er de la loi»<ref>csa.fr</ref>.

Sur l'offre satellitaire de Eutelstat, Al-Manar fait partie d'un multiplexage de neuf chaînes comprenant également la télévision nationale du Qatar, d'Arabie saoudite, de Libye, du Soudan, du Koweït, d'Oman, de Charjah aux Émirats arabes unis et d'Égypte. Les dirigeants de Eutelsat ont demandé à la société responsable d'Arabsat d'arrêter de diffuser Al-Manar sous peine de devoir couper l'ensemble des chaînes du bouquet numérique.

Le Modèle:Date-, la chaîne libanaise a décidé d'arrêter « volontairement » sa diffusion via le satellite Hot Bird 4.

Le Modèle:Date-, le CSA a résilié la convention de la chaîne après audition des représentants de la société, estimant que les propos diffusés le Modèle:Date- par la chaîne et utilisant l'expression « crimes contre l'humanité perpétrés par Israël » constituent « un manquement grave aux exigences d'honnêteté de l'information ». Ces propos constituent également un manquement à l'obligation de la chaîne de « traiter avec pondération et rigueur les sujets susceptibles d'alimenter ou d'entraîner, en France et en Europe, des tensions et des antagonismes envers certaines communautés ou certains pays »<ref>Décision sur le site du CSA</ref>.

Le Modèle:Date- également, le département d'État des États-Unis a annoncé avoir placé Al-Manar sur la liste des organisations terroristes et l'a, à son tour, interdite de diffusion. Cela en raison de ses incitations à commettre des activités terroristes. L'opérateur de services par satellite Globecast, filiale de France Télécom, a retiré Al-Manar de ses plates-formes de diffusion.

Actuellement

À la demande du CSA qui estimait diverses émissions susceptibles d'être qualifiées d'antisémites, le parquet de Paris a ouvert une instruction judiciaire contre Al-Manar en Modèle:Date-. Elle a été confiée au juge Emmanuelle Ducos. À ce jour et malgré les nombreuses pièces versées au dossier, l'instruction n'a pas permis d'établir que des programmes contrevenant à la loi française aient été diffusés par la chaîne. En 2007, Al-Manar bénéficie d'un non-lieu<ref>L'Express, article du 26 avril 2007</ref>.

La chaîne reste accessible en Europe via deux satellites de droit non européen Arabsat et Nilesat ou encore via le site internet d'Al-Manar qui diffuse la chaîne en direct.

Diffusion aux États-Unis

Javed Iqbal, d'origine pakistanaise et résident permanent aux États-Unis, et Saleh Elahwal, respectivement propriétaire et employé d'HDTV ltd, une compagnie de télévision, ont été arrêtés par le FBI pour avoir apporté un soutien matériel à Al Manar, diffusé la chaîne et rencontré les représentants de cette chaîne. Iqbal encourut originellement une accusation de violation des règles de l'International Emergency Economic Powers Act (IEEPA) ; par la suite le gouvernement américain ne lui reprocha finalement que l'aspect commercial du contrat de diffusion (à eux deux, Iqbal et Elahwal avaient touché Modèle:Monnaie pour leur aide), sans aucune incidence sur le contenu des émissions diffusées : Modèle:Citation<ref>New York Times, 22 octobre 2007</ref>. Iqbal a été condamné à 5 ans et neuf mois de prison, et Elahwal, à 17 mois de prison<ref>Modèle:Lien brisé.</ref> pour avoir diffusé la chaîne du Hezbollah et avoir vendu la diffusion à des clients américains<ref>Reuters, 23 avril 2009</ref>.

Références

Modèle:Références

Liens externes

Modèle:Portail