Tennessee Williams
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Thomas Lanier Williams III, dit Tennessee Williams, né le Modèle:Date à Columbus et mort le Modèle:Date à New York, est un dramaturge et écrivain américain dont de nombreuses œuvres ont été portées au cinéma. Aux côtés d'Eugène O'Neill et Arthur Miller, il est considéré comme l'un des dramaturges les plus importants du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle aux États-Unis<ref name=":0">Modèle:Ouvrage</ref>.
Après des années dans l'obscurité, il devient soudain populaire avec La Ménagerie de verre (1944), qui montre une famille semblable à la sienne, malheureuse et de basse condition. Cette pièce ouvre une période de succès, parmi lesquels Un tramway nommé Désir (1947), La Chatte sur un toit brûlant (1955) et Doux oiseau de jeunesse (1959). Les œuvres de la fin de sa vie manifestent un style nouveau qui plaît moins au public, et sa dépendance à l'alcool et la drogue influence sa créativité. Un tramway nommé Désir figure souvent dans les listes des meilleures pièces américaines du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name=":0" />.
Biographie
Jeunesse
Thomas Lanier Williams III (il prend le pseudonyme de Tennessee à cause d’un surnom qui lui est attribué par ses amis à l’université) est né à Columbus (Mississippi), le Modèle:Date. Sa famille compte des ancêtres anglais, gallois et huguenots. Il est le fils d'Edwina Dakin (1884-1980) et de Cornelius Coffin Williams (1879-1957). Il a une sœur aînée, Rose Isabel Williams (1909-1996)<ref>Modèle:Article</ref> et un frère cadet, Walter Dakin Williams<ref name=cuthbert>Modèle:Ouvrage</ref> (1919-2008). Il passe son enfance, avec sa mère Edwina et sa sœur Rose qu’il adore, chez son grand-père, pasteur, et son apaisante grand-mère, Rose<ref group=Note>Ce prénom de Rose (sa sœur et sa grand-mère) se retrouve dans plusieurs de ses œuvres</ref>. Son père Cornelius Williams, qu’il déteste<ref group=Note>Sa sœur Rose révèle à Modèle:Nombre que son père a tenté d'abuser d'elle mais la famille la prétend folle. Cet aveu vaut à Tennessee Williams une profonde répulsion pour l'amour physique pendant de nombreuses années et Rose fait le vœu de rester vierge pour le restant de ses jours.</ref>, est un voyageur de commerce alcoolique et joueur de poker, presque toujours absent.
Atteint de la diphtérie à l'âge de cinq ans, il occupe alors son temps à écrire des poèmes et saynètes, sous les encouragements de Rose. Il est encouragé dans cette voie en recevant sa première machine à écrire pour son douzième anniversaire. En 1918, son père emmène sa famille à Saint-Louis dans le Missouri où il a décroché un emploi dans une fabrique de chaussures (Modèle:Lien). Cornelius Williams regardait l'activité de son fils malade avec dédain et ne l'encourageait pas, contrairement au reste de la famille. De nombreux critiques et historiens<ref name=":0" /> notent que Williams a trouvé l'inspiration pour la plus grande partie de son œuvre dans sa propre famille.
Les efforts de sa mère pour trouver la meilleure maison possible pour la famille et le comportement bruyant de son père obligent la famille à déménager de nombreuses fois à Saint Louis. Williams étudie au Modèle:Lien, un lieu auquel il fait allusion dans La Ménagerie de verre. Plus tard, il étudie à l'Modèle:Lien<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
En 1928, il reçoit le troisième prix pour un essai publié dans Modèle:Langue intitulé Modèle:Langue. La même année, il réalise un voyage en Europe avec son grand-père maternel, voyage pendant lequel il raconte qu'il vit une triple révélation : révélation de son homosexualité lors d'une allusion d'un officier de bord sur le navire qui le conduit en Europe, révélation intellectuelle lors d'une promenade sur un boulevard parisien, révélation mystique dans la cathédrale de Cologne. En 1929, Williams entre à l'université du Missouri, à Columbia, où il suit des études de journalisme. Pendant les trois années qu'il passe dans cette université, Williams affirme ses prétentions littéraires et soumet ses textes au théâtre de la faculté, avec succès. Mais, au bout de ces trois ans, son père décide, pour des raisons d'argent, de le déscolariser. Il le fait placer comme manutentionnaire dans l'usine de chaussures où il travaille. Pendant deux ans et demi, Williams occupe ce poste avec une certaine répulsion ; la nuit, il écrit des poèmes qu'il fait publier. Désenchanté, déprimé, il est hospitalisé en mars 1935 pour dépression nerveuse<ref name=":1">Liliane Kerjan, Tennessee Williams, biographie, Folio Gallimard, p. 34.</ref>. Dans cette même période, sa sœur Rose fait sa première crise de démence<ref name=":1" />. Délaissant définitivement l'usine, Williams reprend le chemin des études en s'inscrivant à la Washington University de Saint-Louis (Missouri). Dans cette même année, Williams décide de se consacrer au théâtre. Sa toute première pièce, Cairo Shangai Bombay ! , est jouée dans l'été par une petite troupe de Memphis<ref>Tennessee Williams, Mémoires d'un vieux crocodile, Robert Laffont, traduction de Maurice Pons et Michèle Witta, Robert Laffont, 1978, collection Points, p. 68.</ref>. La revue de la faculté publie l'été suivant, en 1936, sa nouvelle Vingt-sept remorques pleines de coton (qui inspirera plus tard le film Baby Doll). A l'automne, tandis qu'il poursuit ses études à la Washington University, sa deuxième pièce, The magic tower, est jouée par une troupe de Saint-Louis.
En 1937se joue à Saint Louis une nouvelle pièce de théâtre de Williams, en deux actes, Candles to the Sun. La presse locale publie des louanges sur la pièce<ref>Liliane Kerjan, Tennessee Williams, p. 37.</ref>. On encense le talent du jeune auteur pour son sens des dialogues percutants. Ces succès locaux donnent à Williams de l'assurance pour la suite de sa carrière de dramaturge. A la fin de l'été 1937, Williams prend ses distances avec sa famille et quitte Saint-Louis sans regrets car la ville lui laisse de bien mauvais souvenirs. En septembre, il intègre l'Iowa State University à Ames (Iowa). Dans le même temps, sa sœur Rose, schizophrène, est déclarée mythomane et dépressive par sa mère Edwina après avoir dénoncé son père pour attouchements sexuels<ref name=":2">Tennessee Williams, Théâtre, Roman, Mémoires, édition établie par Catherine Fruchon-Toussaint, Robert Laffont, 2011, préface p. XXI.</ref>. Edwina refusant obstinément de donner crédit aux propos de sa fille, elle la fait interner dans un sanatorium, puis à l'hôpital<ref name=":2" />. Ces événements plongent Thomas Williams dans une peine profonde qui rejaillira sur son inspiration théâtrale des années 1950.
Au cours de l'été 1938, Williams obtient de l'université d'Iowa son diplôme (Bachelor of Arts) et décide en décembre de partir vivre à la Nouvelle-Orléans. Tout au long de l'année 1939, il y mène une vie de bohème, exerce de petits métiers et connaît ses premières expériences homosexuelles. Il écrit des pièces en un acte et signe en septembre un contrat avec Audrey Wood qui devient son agent littéraire et le restera pendant plus de trente ans<ref>Liliane Kerjan, Tennessee Williams, p. 46.</ref>. Il profite de cet élan pour se donner un nom de plume et opte pour le pseudonyme de Tennessee Williams. Au début de 1940, Williams s'installe à New-York. Il n'est pas très fortuné mais il écrit beaucoup et traîne la nuit dans les bars de Times Square. En février est présentée au public avec succès la première de ses pièces montées à New-York, The Long Goodbye. Dans l'été, à Provincetown (Massachussetts), William vit la première des trois grandes liaisons amoureuses de sa vie avec un jeune danseur canadien, Kip Kierna (qui mourra quatre ans plus tard). Il se jette frénétiquement dans cette relation et y développe un appétit sexuel qu'il ne peut réfréner. Il écrira dans ses Mémoires : "Cela ne devait pas être très agréable d'être réveillé quatre ou cinq fois par nuit pour le service répété de mon désir<ref>Tennessee Williams, Mémoires d'un vieux crocodile, p.90.</ref>." A la fin de l'année, sa pièce, Battle of Angels fait scandale lors de la première à Boston et sera retirée de l'affiche douze jours plus tard.
En 1941, lorsque les États-Unis entrent en guerre, Thomas Williams est réformé en raison de son dossier psychiatrique, de son homosexualité, de son alcoolisme, de ses troubles cardiaques et nerveux. Au cours de l'année 1942, Williams subit une deuxième opération de la cataracte (après en avoir subi une première un an et demi plus tôt). Quelques mois plus tard, en janvier 1943, sa sœur Rose subit une lobotomie préfrontale, événement qui marquera profondément son frère<ref>Tennessee Williams, Théâtre, Roman, Mémoires, préface p. XXI.</ref>,<ref group="Note">Dans la préface à l'ouvrage "Tennesse Williams, Théâtre, Roman, Mémoires" (Robert Laffont, 2011), Catherine Fruchon-Toussaint affirme que, contrairement à ce que la mère Rose et ses deux frères ont toujours soutenu, ce n'est pas en 1937 mais en 1943 que la jeune fille a dû subir une lobotomie.</ref>
Carrière théâtrale
Les cinq années à venir vont marquer un véritable tournant dans la vie de Tennessee Williams et conduire celui-ci vers la gloire. En 1943, il se rend à Hollywood, engagé grâce à son agent littéraire de renom Audrey Wood, par la Metro-Goldwyn-Mayer pour faire l’adaptation cinématographique d’un roman à succès. Cette tâche de réécriture l’ennuie et il écrit son propre scénario très largement autobiographique, que la MGM refuse. Il en fait une pièce, la Ménagerie de verre — où il met en scène sa mère et sa sœur. Celle-ci est d'abord montée à Chicago en 1944, puis à New York en 1945. Tennessee Williams connaît ainsi, à trente-quatre ans, une célébrité soudaine marquée par la récompense du New York Drama Critics' Circle Awards.
Le succès se confirme deux ans plus tard avec Un tramway nommé Désir, dont Elia Kazan est le metteur en scène, et qui marque les débuts d’un jeune comédien de l’Modèle:Langue : Marlon Brando. La première est présentée à New-York en décembre 1947 et sera suivie de 855 représentations. C'est un immense succès<ref>Tennessee Williams, Théâtre, Roman, Mémoires, préface p. LI.</ref>. Grâce à cette seconde création, Tennessee Williams remporte le prix Pulitzer en 1948, ainsi que le Drama Critic's Award. La pièce va bientôt être traduite en dix-neuf langues, et jouée sur toutes les grandes scènes mondiales<ref>Tennessee Williams, Théâtre choisi, pièces présentées par Bernard Oudin, Robert Laffont, 1958 puis 1983, p. 120.</ref>. En 1951, Elia Kazan adapte la pièce au cinéma. Brando y reprend le rôle tenu sur scène et Vivian Leigh joue le rôle de Blanche Du Bois. Le film fait un triomphe. Il est nommé pour 12 Oscars, dont celui du meilleur film.
En vingt-quatre ans, dix-neuf pièces de Tennessee Williams sont créées à Broadway. Les plus connues sont Été et fumées (1948), La Rose tatouée (1950), Modèle:Langue (1953), La Chatte sur un toit brûlant (1955), La Descente d’Orphée (1957), Soudain l’été dernier (1958), Doux Oiseau de la jeunesse (1959), La Nuit de l’iguane (1961). Comme ce fut le cas pour Un tramway, Hollywood achète les droits et adapte au cinéma les plus grandes pièces de Tennessee Williams. La chatte sur un toit brûlant est portée à l'écran dans une réalisation de Richard Brooks en 1958 avec Elisabeth Taylor et Paul Newman dans les rôles principaux. En 1959, Joseph L. Mankiewicz tourne Soudain l'été dernier avec Elizabeth Taylor, Katharine Hepburn et Montgomery Clift. En 1964 sort sur les écrans La nuit de l'iguane réalisé par John Huston avec Richard Burton et Ava Gardner. Propriété interdite, film de Sidney Pollack, sort en 1966 avec Natalie Wood et Robert Redford d'après une pièce en un acte de Williams. Ces adaptations au cinéma contribuent largement à la renommée internationale de l'écrivain couvert de gloire.
Tennessee Williams remporte le prix Pulitzer pour Un tramway nommé Désir en 1948 et pour La Chatte sur un toit brûlant en 1955.
La plupart des pièces de Tennessee Williams sont jouées en France où son théâtre est apprécié. En 1949, Jean Cocteau adapte Un tramway nommé Désir (d'après une traduction de Paule de Beaumont). Plus tard, au début des années 1960, Françoise Sagan traduit pour le Théâtre de l'Atelier à Paris Sweet bird of youth sous le titre Le doux oiseau de la jeunesse<ref group="Note">Française Sagan ajoute des articles au titre. Mais la version française du film de Richard Brooks (Sweet bird of youth, 1962) est sortie sous le titre : Doux oiseau de jeunesse. La pièce traduite en 2006 par Laura Koffler et Philippe Adrien est également parue sous le titre : Doux oiseau de jeunesse (donc sans articles).</ref>. Elle avouera plus tard avoir travaillé dur pour venir à bout de cette traduction : "Je travaillai comme je n'ai plus jamais travaillé de ma vie, c'est-à-dire sans arrêt, m'échinant, m'acharnant après chaque mot [...] , passant par les étapes qui me permettraient d'entrer un peu dans la poésie de Tennessee, d'un texte pur et beau, très dur et très beau<ref>Françoise Sagan, Avec mon meilleur souvenir, Gallimard, 1984, p. 74.</ref>." Depuis cette époque, l'intérêt de la scène française pour le théâtre de Williams ne s'est pas démenti ; La ménagerie de verre est encore assez souvent à l'affiche aujourd'hui.
Dans la carrière théâtrale de Tennessee Williams, au temps de ses grands succès, deux acteurs ont la préférence de l'écrivain : Marlon Brando et Anna Magnani. Il écrit par deux fois des histoires en songeant à Anna Magnani pour en être l'interprète à la scène ou à l'écran. Le premier des deux sujets, d'abord créé en 1951 à la scène (sans Anna Magnani, indisponible à ce moment-là<ref name="TCM Notes">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} The TCM Movie Database (États-Unis) : Modèle:Citation.</ref>,<ref group=Note>Traduction libre de l'anglais par l'éditeur.</ref>), La Rose tatouée, est ensuite adapté à l'écran sur un scénario coécrit par Tennessee Williams et Hal Kanter : c'est La Rose tatouée qui, réalisé par Daniel Mann, obtient un beau succès en 1955 (trois Oscars dont l'Oscar de la meilleure actrice pour Anna Magnani). Tennessee Willians écrit ensuite la pièce La Descente d'Orphée (Orpheus Descending) pour laquelle il voudrait Anna Magnani et Marlon Brando comme têtes d'affiche. Mais devant le refus de Marlon Brando de monter sur scène<ref group=Note>Voir l'article consacré à L'Homme à la peau de serpent.</ref>, la pièce sera créée en 1957 avec d'autres comédiens<ref group=Note>Créée à la scène française en 1959 et mise en scène par Raymond Rouleau avec, dans le rôle principal, Arletty qui note dans ses mémoires : Modèle:Citation (La Défense, page 201, éditions de la Table ronde, 1971).</ref>. Il faudra attendre 1960 pour que Marlon Brando accepte le rôle dans l'adaptation cinématographique L'Homme à la peau de serpent réalisée par Sidney Lumet.
À partir du milieu des années 1960, l'étoile de Tennessee Williams périclite. Le théâtre d'avant-garde, tel que le conçoit le Living Theater de Julian Beck, est en pleine ascension avec des troupes qui bousculent les codes bien établis. Celles-ci, parfois issues de l'underground, écrivent leurs propres textes et remettent en cause les règles classiques de mise en scène, de décor et de relation au public. Williams comprend, dans ce contexte, que son théâtre n'est plus novateur. Il souffre de sa popularité en déclin<ref>Liliane Kerjan, Tennessee Williams, p. 192.</ref>, tandis qu'il traverse dans sa vie privée une période très difficile. Pendant les années 1970, si ses pièces les plus célèbres jouissent sur la scène américaine d'un regain d'intérêt, avec succès, les nouvelles productions du dramaturge, de leur côté, n'éveillent pas un grand enthousiasme auprès du public. Sa production théâtrale plus récente (Au bar d'un hôtel de Tokyo, Pièce à deux, Vieux Carré) suscite des réactions assez tièdes.
Tout le théâtre de Tennessee Williams, où l’on voit l’influence de William Faulkner et de D. H. Lawrence, est traversé par des inadaptés, marginaux, perdants, désemparés auxquels va tout son intérêt, comme il l’explique dans ses Mémoires, parues en France en 1978. Il décrit dans ses pièces de théâtre des êtres tourmentés, proies des frustrations et des excès de la société.À travers ces personnages, dans un mélange de réalisme et de rêve, dans le désastre ou la fantaisie, il mène une remarquable analyse de la solitude ou, plus encore, du sentiment de solitude, constante de sa vie<ref>Modèle:Britannica .</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Biography.org.</ref>.
Oeuvre romanesque
Principalement connu pour son œuvre théâtrale, Tennessee Williams est également l'auteur d'une œuvre romanesque qui confirme tout le talent de l'écrivain. En 1948, il publie le recueil One arm and other stories qui contient quelques unes de ses nouvelles les plus célèbres, dont One arm (Le boxeur manchot, traduit aussi par La statue mutilée), Desire of the black masseur (Le masseur noir), The field of blue children (Le champ des enfants bleus), Portrait of a girl in glass (Portrait d'une jeune fille en verre, dont la trame est à mettre en parallèle avec La ménagerie de verre) et The night of the iguana (La nuit où l'on prit un iguane, dont l'atmosphère annonce celle de la pièce qui sera créée une dizaine d'années plus tard, La nuit de l'iguane)<ref>Tennessee Williams, Le boxeur manchot, traduction de Maurice Pons, Robert Laffont, 1960.</ref>.
Tennessee Williams publie d'autres recueils de nouvelles, en 1954, 1966 et 1974. Il est également l'auteur de deux romans. Le premier, Le printemps romain de Mrs Stone, est publié en 1950 (l'histoire, à Rome, d'une riche veuve ayant la cinquantaine et tomba amoureuse d'un jeune gigolo). Le livre a été adapté à l'écran en 1961 et 2003. Le second roman de Williams, Une femme nommée Moïse, est publié en 1975. L'auteur y développe explicitement des situations de relations homosexuelles. Il se sent d'autant plus libéré dans ce mode d'écriture que, quelques années plus tôt, en 1970, lors d'un show télévisé de David Frost, Williams a fait publiquement son coming out<ref>Tennessee Williams, Théâtre, Roman, Mémoires, p. 462.</ref>.
L’écrivain fréquente pendant plusieurs années l’île de Key West en Floride, où il a une maison. De 1947 à 1963, il y vit une relation paisible avec Frank Merlo qui meurt d'un cancer du poumon.
Il est aussi président du jury du Festival de Cannes 1976.
Mort
Tennessee Williams est retrouvé mort le Modèle:Date- dans sa suite de l'Modèle:Lien, à New York. Le médecin légiste conclut à une mort par étouffement<ref>Modèle:Lien web</ref>, le bouchon d'un vaporisateur nasal ayant été retrouvé dans le larynx de l'écrivain<ref group=Note>Son frère réfute cette version pour contester l'héritage, Tennessee Williams ayant légué le droit moral de ses œuvres à sa grande amie Modèle:Lien qu'il soupçonne d'empoisonnement.</ref>. Les obsèques sont célébrées en l'église Saint-Malachie du Theater District de New York<ref>Modèle:Lien web</ref>. Il repose au cimetière Bellefontaine de Saint-Louis, dans le Missouri.
Il est aujourd’hui, selon la SACD, l’un des dramaturges américains les plus joués en France.
Œuvre
Pièces de théâtre
Romans
- Le Printemps romain de Mrs Stone (The Roman Spring of Mrs. Stone), 1950
- Une femme nommée Moïse (Moise and the World of Reason), 1975
Recueils de nouvelles
- The Vengeance of Nitocris, 1928
- The Field of Blue Children, 1939
- Oriflamme, 1944
- The Resemblance Between a Violin Case and a Coffin, 1951
- Sucre d'orge (Hard Candy: A Book of Stories), 1954
- Three Players of a Summer Game and Other Stories, 1960
- La Quête du chevalier (The Knightly Quest: a Novella and Four Short Stories), 1966
- La Statue mutilée (One Arm and Others Stories), 1967
- La Statue mutilée (One Arm)
- Malédiction (The Malediction)
- Le Poète (The Poet)
- Chronique d'une dispatition (Chronicle of a Demise)
- Le Masseur noir (Desire and the Black Masseur)
- Portrait d'une jeune fille en verre (Portrait of a Girl in Glass)
- La Chose importante (The Important Thing)
- L'Ange dans l'alcôve (The Angel in the Alcove)
- Le Champ des enfants bleus (The Field of Blue Children)
- La Nuit où l'on prit un iguane (The Night of the Iguana)
- L'Oiseau jaune (The Yellow Bird)
- Le Boxeur manchot
- Le Poulet tueur et la folle honteuse
- Un sac de dame en perles
Poésie
- In the Winter of Cities, 1956
- Androgyne, Mon Amour, 1977
- Le Belvédère d'été
Essai
- Le Cri, 1972
Autobiographie
Adaptations cinématographiques de ses œuvres
Mises en scène théâtrales
- Un tramway nommé désir Adaptation de Jean Cocteau -Traduction de Paule de Beaumont - Mise en scène Raymond Rouleau - avec Arletty dans le rôle de Blanche Dubois - Théâtre Edouard VII 1949
- Été et fumées Adaptation de Paule de Beaumont - Mise en scène de Jean Le Poulain - avec Silvia Monfort dans le rôle d'Alma Winemiller - Théâtre de l'Œuvre 1953
- La descente d'Orphée Mise en scène et adaptation de Raymond Rouleau - avec Arletty dans le rôle de Lady - Théâtre de l'Athénée 1959
- Été et Fumée Adaptation française de Roberta Bailey et Gilles Gleizes - Mise en scène de Gilles Gleizes - avec Aurélien Recoing dans le rôle de John Buchanan et Laurence Roy dans le rôle d'Alma Winemiller - Théâtre de Rungis et CDN de Limoges 1991<ref>Modèle:Ouvrage</ref>
- La descente d'Orphée Traduction de Patrick Couton - Mise en scène d'Yvon Lapous - avec Gérard Watkins dans le rôle de Val - Quimper 1992
- Un tramway nommé désir Texte français Jean-Michel Desprats - Mise en scène Lee Breuer - avec Anne Kessler dans le rôle de Blanche Dubois et Eric Ruf dans le rôle de Stanley Kowalski - Comédie Française (salle Richelieu) 2011
Emprunts divers
- La chanson Quelque chose de Tennessee, écrite par Michel Berger pour Johnny Hallyday, lui est dédiée en 1985 (album Rock'n'Roll Attitude).
- Le groupe The National fait une allusion au dramaturge dans la chanson City Middle parue en 2005 sur l'album Alligator.
- Le groupe de musique The Strokes le cite dans la chanson What Ever Happened (« Oh Tennessee, what did you write? ») sur l'album Room on Fire de 2003.
- En 2011, le comédien Benoît Solès joue à Paris la pièce Appelez-moi Tennessee qu'il écrit lui-même à partir d'un entretien inventé, donné en 1962 par Tennessee Williams à l'animateur de télévision # Alvin Baker. C'est l'occasion de retracer sur scène la vie de l’auteur.
- Dans la série à succès Les Frères Scott, l'un des personnages principaux lui rend hommage dans un épisode en disant l'une de ses citations : Modèle:Citation.
Notes et références
Notes
Références
Voir aussi
Bibliographie
- Dakin Williams et Shepherd Mead, Tennessee Williams : An Intimate biography, Arbor House, 1983.
- Donald Spoto, The Kindness of Strangers : the life of Tennessee Williams, Little Brown, 1985.
- Félicie Dubois, Tennessee Williams : l'oiseau sans pattes, Balland, 1992.
- Charlotte Chandler, Tennessee Williams, Confessions d'un rossignol, Le Bord de l'eau, 1995.
- Lyle Leverich, Tom : The Unknown Tennessee Williams, W.W. Norton & Company, 1997.
- Sandrine Villers, La Société américaine dans le théâtre de Tennessee Williams, L'Harmattan, 2000.
- Sandrine Villers, Du Puritanisme au Darwinisme social dans A Streetcar Named Desire, Coup de théâtre, Modèle:N° (2003), Modèle:P.. URL : http://radac.fr/wp-content/uploads/2016/10/CDT19_14.pdf
- Sandrine Villers, L’ingérence de l’espace public sur l’espace privé des personnages de Tennessee Williams : l’impossibilité d’une construction identitaire in Espace(s) public(s), espace(s) privé(s). Albane Cain, ed. Paris : L’Harmattan, 2004.
- David Kaplan, Tennessee Williams in Provincetown, Hansen Publishing Group, 2006.
- Liliane Kerjan, Tennessee Williams, Gallimard, 2010.
- Catherine Fruchon-Toussaint, Tennessee Williams : Une vie, Baker Street, 2011.
- Catherine Fruchon-Toussaint, Tennessee Williams : l'écriture du désir. Magazine littéraire 528. Modèle:Date. Modèle:P..
- Christophe Pellet, Tennessee Williams, Ides et Calendes, 2015.
- Séverine Danflous, Tennesse Williams, l'écran sauvage, Marest éditeur, 2020.
Filmographie
- Tennessee Williams (Tennessee Williams, Orpheus of the American Stage), film documentaire de Merrill Brockway et Catherine Tatge, États-Unis, 1994, 90'