Palais du Potala
Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Patrimoine mondial
Le palais du Potala, aussi appelé Potala (en Modèle:Tibétain, en Modèle:Chinois<ref>sinogrammes simplifiés : Modèle:Lang ; sinogrammes traditionnels : Modèle:Lang ; hanyu pinyin : bùdálā gōng ; Wade-Giles : pu4ta2la1 kung1.</ref>), à Lhassa, dans la région région autonome du Tibet (Chine) , est un dzong (« forteresse ») du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, situé sur la colline de Marpori (« la colline rouge »), au centre de la vallée de Lhassa. Construit par le Modèle:5e dalaï-lama, Lobsang Gyatso (1617-1682), le Potala fut le lieu de résidence principal des dalaï-lamas successifs et hébergea le Gouvernement tibétain jusqu'à la fuite du [[Tenzin Gyatso|Modèle:14e dalaï-lama]] en Inde durant le soulèvement tibétain de 1959, à la suite de l'annexion de force du pays par la Chine. Comprenant un « palais blanc » et un « palais rouge »<ref>Ou plus exactement rouge pourpre.</ref>, ainsi que leurs bâtiments annexes, l'édifice incarnait l'union du pouvoir spirituel et du pouvoir temporel tibétains, et leur rôle respectif dans l'administration de la théocratie tibétaine<ref>Alexandre Papas, Soufisme et politique entre Chine, Tibet et Turkestan. Étude sur les KhwajasNaqshbandis du Turkestan oriental, Librairie d'Amérique et d'Orient, Jean Maisonneuve successeur, 2005, 291 p., Modèle:P. : Modèle:Citation.</ref>.
Le palais, qui bénéficie d'une protection au titre de la première liste des sites historiques et culturels majeurs protégés au niveau national du patrimoine national d'État chinois depuis 1961, sous le numéro de catalogue 1-107, est aussi inscrit sur la liste du Patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1994. Devenu musée, il est ouvert aux visiteurs. Aux {{#switch: e
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}}, cet édifice de treize étages comptait parmi les plus hauts du monde.
Le nom dérive du mont Potalaka, qui est la demeure d'Avalokiteshvara, dont trois rois du dharma (chos rgyal, sanskrit : Modèle:Lien) et le Dalaï-Lama sont la réincarnation<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
Histoire
Origines
La première construction du palais du Potala date du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name = "B">Chine: Fin de la rénovation des palais du Potala et du Norbu Lingka Beijing Information</ref>, sous le règne du roi du Tibet Songtsen Gampo (Srong-brtsan Sgam-po, vers 609-613 - 650). Puis il fut détruit partiellement par un incendie causé par la foudre au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref> {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Historic Ensemble of the Potala Palace, Lhasa.</ref>,<ref name = "CA">ENSEMBLE HISTORIQUE DU PALAIS DU POTALA, LHASSA, TIBET (CHINE) Continent Asiatique</ref>.
En 1645, le Modèle:5e dalaï-lama tint une réunion avec les hauts responsables du Ganden Phodrang (Gouvernement tibétain) sur la construction du palais du Potala sur la Colline Rouge, où le Modèle:33e du Tibet Songtsen Gampo avait construit un fort rouge au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle. La construction commença l'année même et il fallut près de Modèle:Nombre pour la terminer. Le [[Lobsang Gyatso|Modèle:5e dalaï-lama]] décida d’installer le gouvernement du Tibet à Lhassa, au Potala. Il édifia la partie blanche centrale, la partie rouge étant ajoutée par le régent Sangyé Gyatso en 1690. Le Potala devint le centre gouvernemental du Tibet. Tous les départements ministériels ainsi que le collège de Namgyal, fondé à Drépung en 1574 par le [[Sonam Gyatso|Modèle:3e dalaï-lama]] pour la formation monastique, furent transférés au Potala en 1649<ref>Voir le chapitre « Lobsang Gyatso » dans Roland Barraux, Histoire des dalaï-lamas, Quatorze reflets sur le Lac des Visions, édition Albin Michel, 1993. Réédité en 2002 chez Albin Michel, Modèle:ISBN.</ref>. Vers la fin de sa vie, le Modèle:5e dalaï-lama se retira de la vie publique, confia les pouvoirs au régent Sangyé Gyatso et passa des années en retraite. En 1682, à l'âge de Modèle:Nombre, il mourut avant que la construction soit achevée. Cependant, il en avait confié la responsabilité à Sangyé Gyatso en lui conseillant de garder le secret de sa mort pour un temps. Le régent cacha au peuple tibétain la mort du dalaï-lama pendant plus de Modèle:Nombre, jusqu'à la fin des travaux.
Le palais d'hiver des dalaï-lamas
Le palais du Potala devint le palais d'hiver des dalaï-lamas après la construction, au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, par le Modèle:7e dalaï-lama, Kelzang Gyatso, du Norbulingka, le palais d'été, un chef-d'œuvre architectural. Kelzang Gyatso constitua le « Kashag » ou conseil des ministres pour administrer le gouvernement tibétain, dont les bureaux étaient dans le palais du Potala. Il fonda en outre l'école de Tse, située au sommet du palais, pour former les cadres du gouvernement du Tibet. Les diplômés de cette école qui désiraient travailler dans la fonction publique devaient subir un enseignement plus poussé dans une école religieuse. Les fonctionnaires laïcs étaient principalement formés à l'école de Tse.
C'est au Potala que fut signée, le Modèle:Date-, la convention entre les Britanniques et le gouvernement tibétain<ref>Laurent Deshayes, Histoire du Tibet, Fayard, 1997, Modèle:P. Modèle:ISBN.</ref>.
En 1951, en prévision du départ du dalaï-lama pour Yatoung, des caisses pleines d'or et d'objets précieux provenant du Potala avaient été emportées par des trains de mules et de très nombreux porteurs vers le Sikkim<ref>Alexandra David-Néel, Grand Tibet et vaste Chine, Omnibus, Paris, 1994, rééd. 1999, Modèle:P. : Modèle:Citation</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Heinrich Harrer, Seven Years in Tibet, E. P. Dutton, 1954 : Modèle:Citation étrangère.</ref>.
Le Potala renfermait une prison. Warren W. Smith Jr écrit que cette prison avait des airs d'oubliettes mais qu'elle était de dimensions assez réduites, ne pouvant contenir que quelques personnes au plus<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Warren W. Smith Jr., China's Tibet?: Autonomy or Assimilation, Rowman & Littlefield, 2009, 315 p., Modèle:P. : Modèle:Citation étrangère</ref>. Theos Bernard, un Américain qui visita le Potala en 1939, écrit que la prison faisait penser à une fosse servant à piéger un lion mangeur d'hommes et qu'elle était remplie de pauvres hères, tout desséchés, trottinant malgré leurs membres entravés<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Li Xiguang, The American couple who told old stories of Tibet, Global Times, 30 mai 2011 : Modèle:Citation étrangère</ref>.
Bombardement lors du soulèvement tibétain de 1959
Selon le Guide du Pèlerin de Victor Chan, lors du soulèvement, la façade sud du palais fut touchée mais seul le porche du Potrang Marpo (le palais rouge) et le Tse Lobtra (l'école sommitale pour la formation des fonctionnaires religieux) furent endommagés<ref>Victor Chan, Tibet. Le guide du pèlerin, éditions Olizane, 1994, p. 108 (section « Rénovation du XXe siècle »).</ref>.
Selon Gyatsho Tshering, à 2 h du matin, le Modèle:Date-, le bombardement commence, alors que le [[Tenzin Gyatso|Modèle:14e dalaï-lama]] a quitté le Norbulingka la veille en secret. L'artillerie tire sur Potala, le bombardement dure 2 heures, à la suite de quoi, les moines du Potala sortent, offrant des cibles faciles aux mitraillettes des militaires chinois<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Le Modèle:Date- vers 4 h du matin, le palais du Potala est la cible de tirs de canon, les tirs continueront jusqu'au soir<ref name="Pierre-Antoine Donnet">Modèle:Ouvrage.</ref>.
Avant que Jampa Kalden Aukatsang ne reçoive les tirs des soldats de l'Armée populaire de libération et soit fait prisonnier, il a été témoin : « Les obus de canon chinois ont commencé à atterrir sur le Norbulingka après minuit le 19 mars 1959 ... Le ciel s'est éclairé lorsque les obus chinois ont frappé l'école de médecine du Chakpori et le Potala. »<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
Après sa fuite du Tibet pour l'Inde où il réside depuis 1959, le dalaï-lama n’a pas revu son palais du Potala<ref>Bruno Alvarez, Le dalaï-lama est en exil depuis 60 ans, mais où vit-il exactement ?, ouest-france.fr, 18 mars 2019.</ref>.
Protection au titre du patrimoine national
Le Potala bénéficie d'une protection au titre du patrimoine national d'État chinois depuis 1961<ref>Le palais du Potala à Lhasa : En 1961, le palais du Potala a été inclus sur la liste de la protection d'État [...].</ref>. Grâce à l'intervention de Zhou Enlai, il échappa au vandalisme lors de la révolution culturelle (1966-1976)<ref>Le potala : Modèle:Citation.</ref>. Du printemps 1989 à l'été 1994, le gouvernement central affecta Modèle:Nombre de yuans à sa réfection générale<ref>Guide touristique du Tibet, China Intercontinental Press, 2003, 203 p., Modèle:P..</ref>,<ref>1961年,布达拉宫发生了一个巨大变化,那一年,布达拉宫和大昭寺、甘丹寺等八项古迹一起被列为国家重点文物保护单位</ref>. De 1989 à 2007, les travaux d'entretien entrepris ont nécessité un investissement total de Modèle:Nombre de yuans<ref>Céline au Tibet : Visite du Palais du Potala, CRIonline, 27 juillet 2011.</ref>.
Inscription au patrimoine mondial
Le Potala fut inscrit sur la liste du Patrimoine mondial de l'UNESCO le Modèle:Date-. La gestion du monument est assurée par le Bureau de gestion du palais du Potala<ref name="Unesco">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Rapport périodique 2003 (cycle 1) résumé section II, World Heritage Committee.</ref>.
Selon Amy Heller, bien que ce classement aurait dû avoir pour conséquence la restauration des bâtiments environnants pour le respect du contexte architectural, leur démolition fut menée rapidement, sans qu'une intervention puisse l'empêcher. Ces démolitions se sont effectuées « en dépit de la convention signée avec l'Unesco qui cherche à respecter l'intégrité du cadre historique d'un lieu<ref name="a">Amy Heller in Le Tibet est-il chinois ? de Anne-Marie Blondeau et Katia Buffetrille, Albin Michel, coll. Sciences des religions, 2002, Modèle:P. : Modèle:Citation.</ref>.
En 2000 et 2001 respectivement, le Temple de Jokhang et le parc de Norbulingka furent admis sur la liste en extension du site initial.
Immolation
En février 2022, la pop star tibétaine Tsewang Norbu s'est immolée par le feu devant le palais du Potala et est décédée. Le ministère chinois des Affaires étrangères a contesté cela<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Ensemble historique « Potala et Shöl »
Une zone de protection (le palais du Potala proprement dit et l'enceinte du village de Shöl en contrebas) et une zone tampon furent délimitées précisément en 1997 par le gouvernement de la région autonome du Tibet<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Rapport périodique 2003 (cycle 1) résumé section II, World Heritage Committee : Modèle:Citation étrangère</ref>.
Zone protégée
Selon l'architecte André Alexander, à l'été 1995, plus de Modèle:Nombre résidant à Shöl furent expropriées et réinstallées au nord de Lhassa. Plus de Modèle:Nombre anciens, faisant partie de l'ensemble historique « Palais du Potala et Shoel », dont beaucoup du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, furent démolis tant intra-muros qu'extra-muros, étant jugés à l'époque comme d'importance trop faible pour faire partie de l'ensemble monumental<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} André Alexander, Modèle:Lang, IATS Standing Committee for the Study of the Tibetan Architectural Heritage and Mural Art, International Association for Tibetan Studies, 2006 : Modèle:Citation étrangère</ref>,<ref>Cf. Chart of location Relationship of Norbulingka and Jokhang Monastery with the Potala Palace.</ref>.
Pour Kate Saunders, directeur de communication de Campagne internationale pour le Tibet, en 2003 « les autorités prévoyaient de démolir la plus grande partie de ce qui restait du village de Shöl pour y construire une place et un musée. [...] La zone comportant les bâtiments extérieurs aux murailles de Shöl, fut démolie pour créer la place du Potala en 1994-1995 »<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Kate Saunders, More demolition of Traditional Tibetan Housing Planned in Lhasa, The Guardian, 30 août 2003 : Modèle:Citation étrangère</ref>. De même, Tsering Woeser indique que le village de Shol, fut rasé et déplacé<ref>Brice Pedroletti La rénovation du centre de Lhassa suscite des inquiétudes Le Monde, 26 juin 2013 Modèle:Citation</ref>.
Zone tampon
En 1998, afin de protéger le cadre du site, les autorités locales supprimèrent les résidences modernes et les boutiques situées sur la place en face du Potala, car elles rompaient l'harmonie avec les monuments historiques<ref>Décision - 22COM VII.43 - Rapports sur l'état de conservation des biens culturels votés par le Comité, 1998.</ref>.
Selon Amy Heller, une esplanade carrée ornée de fontaines et de lampadaires électriques bouleverse le cadre historique de la construction commencée au milieu du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref name="a"/>. À la bordure sud de cette vaste esplanade carrée, et en dehors des zones de protection du site du patrimoine mondial<ref>Décision-25COM X.B-Ensemble historique du palais du Potala, Lhasa (Extension pour inclure la zone de Norbulingka (Chine), 2001 : Modèle:Citation</ref>, se dresse le mémorial à la libération pacifique du Tibet.
Organisation de la visite
Le palais du Potala subit, selon l'écrivaine Tsering Woeser, d'importants dommages liés à l'afflux touristique<ref>Woeser, Decline of Potala Palace, op. cit.</ref>. Cependant, un quorum journalier de Modèle:Unité, réservables à l'avance, indiquant l'heure de la visite (limitée à Modèle:Nombre) et d'un prix élevé, a été instauré de mi-avril à novembre, pour éviter que le site ne s'affaisse sous le poids d'un trop grand nombre de visiteurs. La prise de photos est proscrite et toutes les salles sont équipées de détecteurs de mouvement et de caméras vidéo<ref>Bradley Mayhew et al., Tibet, Lonely Planet, 2008, Modèle:P..</ref>.
Fréquentation touristique et religieuse
Après une visite en 2003, la journaliste Priscilla Telmon affirme que la citadelle est « vide, morte, silencieuse »<ref>Priscilla Telmon, La dernière porte avant Lhassa (novembre 2003)</ref>. Pourtant, à la visite, lorsqu'on passe d'une chapelle à l'autre, on côtoie des pèlerins émus et frappés de crainte, venant de tout le Tibet ethnographique, déposant des offrandes devant chacun des autels<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} David Leffmann, Simon Lewis, Jeremy Atiyah, Rough Guide to China, 2003, 1290 p., Modèle:P. : Modèle:Citation étrangère</ref>. Une soixantaine de moines, qui demeurent dans le monastère abrité par le palais, sont chargés de la garde des salles visitées par les touristes<ref>Amy Heller, in Anne-Marie Blondeau, Katia Buffetrille, Wei Jing, op. cit., Modèle:P. : Modèle:Citation étrangère</ref>.
Architecture
Bâti à Modèle:Unité d'altitude, sur une colline haute de Modèle:Unité, le palais du Potala domine, avec ses treize étages et ses mille pièces, la ville de Lhassa<ref>Ce qui fait dire au poète Jean Dif, dans son « Carnet de route d'un voyage au Tibet (septembre-octobre 2004) » : Modèle:Citation</ref>. Avec ses murs imposants (Modèle:Unité à la base, avec diminution progressive jusqu'à Modèle:Unité au sommet<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Changjian Guo, Jianzhi Song, Lingyu Feng, World heritage sites in China, Éditeur 五洲传播出版社, 2003, 251 p., Modèle:P..</ref>) et ses nombreuses rangées droites de fenêtres ainsi que ses toits plats, il tient davantage de la forteresse que du monastère. De fait, jusqu'au milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, il constitua une des grandes forteresses militaires du Tibet<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Kenneth Pletcher, The Geography of China: Sacred and Historic Places, Britannica Educational Publishing, 2010, 352 p., Modèle:P. : Modèle:Citation étrangère</ref>. Son architecture est modelée sur celle de la forteresse des princes de Shigatsé et sa ressemblance avec le Palais de Leh bâti Modèle:Nombre auparavant dans la capitale du Ladakh, est également frappante<ref>Françoise Pommaret, Lhasa, lieu du divin: la capitale des Dalaï-Lama au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, Éditions Olizane, 1997, 270 p., Modèle:P..</ref>.
Des plans en couleurs, imprimés sur de la toile épaisse il y a plus de trois siècles, ont été exposés en 2019 à l'occasion du lancement d'un projet de numérisation de 2 800 des Modèle:Unité conservés en différents endroits du palais. Outre les murs en dur, y sont représentés les piliers en bois<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Blueprints of Potala Palace released to the public, People's DailyOnline, March 28, 2019.</ref>.
Implantation
L'implantation du Potala présente des ressemblances avec le modèle impérial chinois où le complexe palatial est ceint de murailles. Mais alors qu'en Chine les bâtiments principaux s'alignent selon un axe nord-sud Modèle:Incise, au Potala, du fait de la nature accidentée du terrain, l'axe central suit l'arête, orientée est-ouest, de la colline, orientation soulignée par la tour au plan en forme de soleil à l'est et la tour au plan en forme de lune à l'ouest<ref> {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Ingun B. Amundsen, On Bhutanese and Tibetan Dzongs, in Journal of Bhutan Studies, vol. 5, hiver 2001, Modèle:P., en part. Modèle:P..</ref>.
L'escalier principal, qui gravit la colline depuis l'est, se divise à mi-hauteur : l'escalier de droite monte vers le palais blanc, l'escalier de gauche monte vers le palais rouge<ref>Source : photo légendée sur site Flickr.</ref>.
Le palais blanc
Le palais blanc, Phodrang Karpo en tibétain, est la partie du Potala qui est affectée aux quartiers de résidence du dalaï-lama. Le premier palais blanc fut construit sous le règne de Lobsang Gyatso, le Modèle:5e dalaï-lama, au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle. Ce dernier et son gouvernement y emménagèrent en 1649<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Samten C. Karmay, The Great Fifth, 2005, IIAS Newsletter, #39, December 2005, 2 p., Modèle:P..</ref>.
Le palais blanc fut ensuite étendu par le Modèle:13e dalaï-lama, Thubten Gyatso, au début du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle. D'usage séculier, le palais contenait les quartiers d'habitation, les bureaux, le séminaire et l'imprimerie.
Il domine une cour intérieure centrale peinte en jaune, la Deyang Shar, qui servait aux cérémonies et aux danses religieuses ainsi qu'à des représentations de l'opéra tibétain.
L'Autrichien Heinrich Harrer, qui fréquenta le Potala à la fin des années 1940, y voyait un palais aux dehors magnifiques et imposants mais aussi une résidence sombre et sans confort que ses locataires successifs devaient être contents de quitter car la construction du palais d'été du Norbulingka avait été commencée dès le règne du Modèle:7e dalaï-lama (pour être achevée seulement par le Modèle:13e)<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Heinrich Harrer, Seven Years in Tibet, with a new epilogue by the author. Translated from the German by Richard Graves. With an introduction by Peter Fleming, First Tarcher/Putnam Hardcover Edition, 1997, Modèle:ISBN : Modèle:Citation étrangère.</ref>.
Le palais rouge
Le palais rouge, Phodrang Marpo en tibétain, est la partie du Potala qui est entièrement vouée à l'étude religieuse et aux prières bouddhistes.
D'un plan complexe, il abrite de nombreuses entrées, chapelles et bibliothèques sur plusieurs niveaux, reliées par beaucoup de petites galeries tortueuses.
Il abrite aussi les stūpas (sépultures) de huit des dalaï-lamas (les cinquième, septième, huitième, neuvième, dixième, onzième, douzième et treizième)<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Attractions of the Potala, site TibetTravel.info : Modèle:Citation étrangère</ref>.
Le stupa contenant la dépouille embaumée du Grand Cinquième est le plus grand et le plus magnifique de tous. Édifié en 1691, il fait Modèle:Unité de haut. Sa structure est en bois de santal, plaqué de feuilles d'or (représentant Modèle:Unité) et serti de milliers de diamants, perles, agates et autres pierres précieuses<ref>Changjian, Jianzhi Song, Lingyu Feng, op. cit., Modèle:P..</ref>.
Le gros œuvre du stūpa du Modèle:13e dalaï-lama fut bâti pendant la régence du Modèle:5e Réting Rinpoché<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} The Fifth Reting Hutuktu Thubden Jampal Yeshe Tenpai Gyaltsen (1912-1947), sur le site HH RETING HUTUKTU : Modèle:Citation étrangère</ref>. Haut de Modèle:Unité (soit Modèle:Unité de moins que le stupa du Grand Modèle:5e), il est couvert d'or et de pierres précieuses<ref>Attractions of the Potala, op. cit. : Modèle:Citation étrangère</ref>.
Des peintures murales retracent les événements importants de la vie du [[Thubten Gyatso|Modèle:13e dalaï-lama]], dont l'audience avec l'empereur Guangxu et l'impératrice douairière Cixi (Tseu-Hi) à Pékin<ref>Changjian, Jianzhi Song, Lingyu Feng, op. cit., Modèle:P..</ref>.
Le collège monastique
À gauche (à l'ouest) du palais rouge, les bâtiments blancs abritaient le collège monastique ou Namgyal Dratsang.
La cérémonie du Tsomchö Sertreng et les grands thangkas
La partie basse de la façade blanche du Potala servait à exposer les thangkas géants de la déesse Tara et du sage Sakyamuni<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Heinrich Harrer, Return to Tibet: Tibet After the Chinese Occupation, J.P. Tarcher / Putnam, 1998, 207 p., Modèle:P. : Modèle:Citation étrangère</ref>.
Durant la cérémonie du Tsomchö Sertreng (Modèle:Bo-twzi), le Modèle:30e jour du Modèle:2e mois du calendrier tibétain, instituée par le régent Sangyé Gyatso en 1694<ref>Ariane Macdonald, Histoire et philologie tibétaines, Annuaires de l'École pratique des hautes études, 1972, Modèle:P..</ref> (24 avril 1694) et commémorant la mort du [[Lobsang Gyatso|Modèle:5e dalaï-lama]]<ref name="Nicolas Tournadre"/>, deux grands thangkas ornaient la façade du Potala. La cérémonie est marquée par des processions de moines et d'images à Lhassa, des danses et des spectacles musicaux<ref>Sertreng</ref>,<ref>The Potala taken from the south.</ref>. Cette cérémonie cessa après 1959<ref name="Nicolas Tournadre">Nicolas Tournadre, Rdo-Rje, Manual of Standard Tibetan: Language and Civilization: Introduction to Standard Tibetan (spoken and Written) Followed by an Appendix on Classical Literary Tibetan, Snow Lion Publications, 2003, Modèle:P.: Modèle:Citation étrangère </ref>. L'écrivaine Tsering Woeser indique en 2007 qu'à l'été 1994 les deux thangkas géants furent à nouveau exposés sur le mur blanc extérieur du palais du Potala. Elle ajoute que ce rituel n'avait pas été célébré depuis plus de 40 ans, et a cessé de l'être depuis 1994. Un poète chinois a noté la scène : « Chaque endroit de Lhassa d'où l'on pouvait apercevoir le Potala était bondé. »<ref name="DecPot">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Woeser, Decline of Potala Palace, China Rights Forum (journal de Human Rights in China, No 4, 2007) ; article également publié sur le site Tibet Write ([1]), le 26 décembre 2007) Modèle:Citation étrangère.</ref>.
Richesses du Potala
Tsering Woeser affirme que le Potala a été totalement vidé de ses Modèle:Unité et documents historiques. L'or et les joyaux entreposés dans un magasin dénommé Namsay Bangzod, auraient été transférés à l'administration du Trésor public à Shanghai, Tianjin et Gansu<ref name="DecPot"/>. Pour sa part, la tibétologue Amy Heller écrit que les inestimables livres et trésors artistiques accumulés au cours des siècles au Potala ont été préservés<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Amy Heller, in Anne-Marie Blondeau, Katia Buffetrille, Wei Jing, Authenticating Tibet: Answers to China's 100 Questions, University of California Press, 2008, 364 p., Modèle:P. : Modèle:Citation étrangère</ref>.
Pour Jean Dif, les trésors du Potala sont immenses et inestimables : des centaines de statues, de bois, d’or, d’argent, de cuivre ou d’argile, en provenance de Chine, des Indes, du Népal et du Tibet, des peintures murales minutieuses, décorant pratiquement toutes les pièces ; d’innombrables thangkas, tous plus beaux les uns que les autres ; de riches bibliothèques, contenant tout le savoir du Tibet ; sans parler des objets usuels : lampes à beurre, coupes de porcelaine, billets de banque tibétains, plats en peau de yack, costumes et masques de cérémonie<ref>Jean Dif, Carnet de route d'un voyage au Tibet septembre - octobre 2004.</ref>.
Galerie
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Un des deux lions de pierre aux abords de l'entrée du Potala dans l'enceinte sud de Shöl
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Le Potala vu depuis la place de la Libération en 2005
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Le Potala depuis le pied de la colline de Chagpo Ri en 2006
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La cour intérieure centrale avec le palais blanc en 2011
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Une des toitures dorées du Potala en 2004
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Toitures dorées de la terrasse du palais rouge en 2004
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La face arrière du Potala en 2009
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Pont, étang et chapelle du parc derrière le Potala en 2004
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Le Potala illuminé vu du toit d'une maison près du Barkhor
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Détail de la décoration dans le Potala
Notes et références
Voir aussi
Articles connexes
- Dzong du Tibet
- Tibet
- Dalaï-lama
- Panchen-lama
- Temple de Putuo Zongcheng, dit le « Petit Potala », à Chengde
Liens externes
- Le Potala à Lhasa
- Le Potala sur le site de l'UNESCO
- Documents officiels de l'UNESCO sur le palais du Potala
- Visite virtuelle du Potala en 3D (requiert l'installation du plug-in unity3D)