Henri III (roi de France)

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Modèle:Titre mis en forme Modèle:Voir homonymes Modèle:Confusion Modèle:Infobox Personnalité politique

Modèle:Henri IIIModèle:Note, né le Modèle:Date à Fontainebleau et mort assassiné le Modèle:Date à Saint-Cloud, est roi de Pologne sous le nom d'Modèle:Souverain- (Henryk en polonais) de 1573 à 1575 et roi de France de 1574 à 1589. Il est le dernier monarque de la dynastie des Valois et le premier Capétien mort assassiné (aucun roi de France carolingien ne l'ayant été).

Quatrième fils du roi Modèle:Souverain2 et de la reine Catherine de Médicis, Henri n'est pas destiné à la couronne. Sous le règne de son frère Modèle:Souverain2, il s'illustre comme chef de l'armée royale en remportant sur les protestants les batailles de Jarnac et de Moncontour. À l'âge de Modèle:Unité, il se porte candidat pour le trône vacant de Pologne et se voit élu sous le nom d'Henryk Walezy, roi de Pologne et grand-duc de Lituanie. Son règne est bref, puisqu'à l'annonce de la mort de son frère, sans descendant mâle, il abandonne son royaume pour lui succéder sur le trône de France.

En devenant roi de France, Modèle:Henri III hérite d'un royaume divisé où son autorité n'est que partiellement reconnue. Son règne est marqué par d’importants problèmes religieux, politiques et économiques. Quatre guerres de Religion se déroulent sous son règne. Modèle:Henri III doit faire face à des partis politiques et religieux soutenus par des puissances étrangères qui finissent par venir à bout de son autorité : le parti des Malcontents, le parti des protestants et, enfin, la Ligue. Il meurt à Saint-Cloud après avoir été poignardé par le moine Jacques Clément.

Son emblème est constitué de trois couronnes, symbolisant les royaumes de France et de Pologne ainsi qu'une devise qui explique la troisième couronne : Modèle:Citation étrangère (Modèle:Citation).

Fichier:Workshop of François Clouet Catherine de' Medici and her Children.jpg
Catherine de Médicis, avec ses enfants, le jeune roi Charles IX, Henri (futur Henri III), alors duc d'Orléans, François, futur duc d'Alençon et leur sœur Marguerite (future reine, épouse d'Henri IV), 1661, atelier de François Clouet.

Premières années

Modèle:Article détaillé

Jeunesse

Fichier:Henri duc d'Anjou.jpg
Henri, duc d'Anjou.
Portrait au crayon par Jean Decourt, Paris, BnF, département des estampes, vers 1570.
Le jeune prince se fait remarquer par son éléganceModèle:Note et l'entretien de son apparence.

Quatrième fils du roi Modèle:Souverain2 et de la reine Catherine de Médicis, le nouveau-né est initialement baptisé le Modèle:Date- dans la chapelle haute Saint-Saturnin (Fontainebleau) sous le prénom d'Alexandre Édouard (prénoms de ses deux parrains, le cardinal Alexandre Farnèse, allié des Français en Italie, et le jeune roi Modèle:Souverain2 d'Angleterre)<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, et titré duc d'Angoulême. En 1560, à l'avènement de son frère Modèle:Souverain2, il devient duc d'Orléans. Il prend lors de sa confirmation à Toulouse, le Modèle:Date-, le prénom de son père : Henri<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Le Modèle:Date-, il devient duc d'Anjou.

Jusqu'à la mort de son père, Henri grandit avec ses frères et sœurs aux châteaux de Blois et d'Amboise. Au sortir de la petite enfance, il est confié à deux précepteurs connus pour leur humanisme, Jacques Amyot et François de Carnavalet. C'est auprès d'eux qu'il apprend à aimer les lettres et les discussions intellectuelles<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Il exerce très tôt son rôle de prince royal. À Modèle:Unité, il siège à côté de son frère le roi Modèle:Souverain2 aux états généraux de 1560. Il l'accompagne ensuite dans son grand tour de France et en 1565, à l'âge de quatorze ans, il se voit chargé, à l'occasion de l'entrevue de Bayonne d'aller en Espagne chercher sa sœur la reine Élisabeth.

En grandissant, il devient l'enfant préféré de sa mère Catherine de Médicis qui désire qu'Henri devienne le plus ferme appui de la royauté. Le Modèle:Date-, jour de la mort du connétable Anne de Montmorency, le jeune prince est nommé lieutenant général du Royaume, haute charge militaire qui fait de lui le chef des armées royales. À seize ans, le duc d'Anjou devient ainsi Modèle:Citation, destinataire des doubles de toutes les dépêches. Bien qu'Henri commande officiellement l'armée, l'autorité effective reste toutefois assumée par Gaspard de Saulx-Tavannes, lieutenant général de Bourgogne et seigneur catholique rompu à l'art de la guerre<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Cette nomination contrarie les ambitions politiques du prince Louis de Condé, qui convoitait également cette charge. Leur mauvaise entente pousse Condé, également chef des protestants, à quitter la cour et à rouvrir les hostilités.

Henri s'investit alors personnellement durant les deuxième et troisième guerres de Religion. Adroitement conseillé par Gaspard de Saulx-Tavannes, il s'illustre en remportant la bataille de Jarnac, au cours de laquelle Condé est assassiné en 1569 par Joseph-François de Montesquiou, capitaine de ses gardes, puis celle de Moncontour. Henri laisse la dépouille princière être tournée en ridicule par le peuple et promenée pendant deux jours sur une ânesse, s'attirant ainsi la rancœur d'Modèle:Souverain3, le fils et successeur de Louis.

Les hauts faits militaires d'Henri durant la guerre ont développé sa réputation en Europe tout en attisant la jalousie du roi son frère, à peine plus âgé que lui. Sa grâce et sa popularité, ainsi que sa pratique de l'ingérence politique, irritent Modèle:Souverain-, avec qui Henri s'entend de plus en plus mal.

Très tôt, le duc d'Anjou est confronté à la politique. Plus proche des Guise que des Montmorency, il prône au sein du conseil royal Modèle:Incise une politique de rigueur contre les protestants. Son ambition de gouverner et ses aptitudes à le faire font de lui, aux yeux de ses contemporains, un successeur potentiel très attendu. Catherine de Médicis nourrit l'ambition de lui faire épouser une haute princesse, mais Henri n'a d'yeux que pour la belle Marie de Clèves. Tandis que la reine mère persiste à vouloir donner à son fils une couronne royale en Europe, les tractations avec Modèle:Souverain2, reine d'Angleterre, échouent à cause des exigences religieuses du prince.

Durant les épisodes de la Saint-Barthélemy, Henri prend parti pour une action contre les chefs protestants : s'il n'est pas possible de prouver sa présence dans les rues au moment du massacre, il est en revanche certain que ses hommes participent activement au meurtre des militaires protestantsModèle:Note,<ref>Modèle:Harvsp.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

En Modèle:Date-, le roi lui confie le commandement de l'armée pour s'emparer de la ville de La Rochelle, capitale du protestantisme français. Malgré les moyens utilisés et huit tentatives d’assaut meurtrières le siège s'avère un échec. Les pertes du côté catholique sont importantes (environ 4000 hommes) et Henri lui-même est blessé. La trêve est sonnée quand Henri apprend de sa mère qu'il a été élu roi de Pologne.

Roi de Pologne et grand-duc de Lituanie

Fichier:Henri III - portrait gravé.jpg
Modèle:Henri III, Paris, BnF, département des estampes, Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.

La reine Catherine envoie l'évêque de Valence, Jean de Monluc, accompagné de son secrétaire Jean Choisnin, conseiller du roi, en ambassade extraordinaire pour soutenir devant la Diète la candidature de son fils au trône polonais, lors de l'élection libre de 1573. Grâce à son talent de diplomate, l'évêque iréniste Monluc réussit à convaincre les 40 000 nobles électeurs (catholiques et calvinistes, malgré la nouvelle du massacre de la Saint-Barthélemy qui compromet les chances d'Henri)<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Le Modèle:Date-, Henri est élu roi de la Rzeczpospolita de Pologne-Lituanie sous le nom d'Modèle:Nobr (Modèle:Nobr). Le Modèle:Date-, une grande délégation polonaise composée de Modèle:Unité et Modèle:Unité est expédiée en France pour aller le chercher. Le nouveau roi est obligé de signer la première Pacta Conventa et Les Articles du Roi Henry (Artykuły Henrykowskie), que tous les souverains polono-lituaniens de l’avenir auront à respecter. Selon ces documents Henri doit arrêter les persécutions contre les protestants en France et estimer la tolérance religieuse en Pologne conforme à la Confédération de Varsovie (Konfederacja Warszawska, 1573). Henri, aucunement pressé de quitter la France, fait traîner son départ mais doit s'exécuter devant les exigences du roi son frère, à qui il fait ses adieux en Modèle:Date-.

Parti de Fontainebleau, il arrive à Cracovie le Modèle:Date- après une traversée assez difficile des pays allemands. Il est accompagné par une troupe nombreuse de gentilshommes de qualité : Albert de Gondi, René de Villequier, Louis de Gonzague, Charles de Mayenne, François d'O<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Le Modèle:Date-, le jeune prince de Modèle:Unité est sacré roi dans la cathédrale Saint-Stanislas<ref>Modèle:Harvsp.</ref>, mais refuse d'épouser Anna Jagellon, sœur de Modèle:Souverain2, une femme quinquagénaire qu'il juge Modèle:Citation<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Il apprend par une lettre le Modèle:Date- la mort de son frère Charles, et songe alors à quitter la Pologne. Un roi de Pologne ne jouit pas d'autant de pouvoir qu'un roi de France et Henri regrette la cour de France réputée dans toute l'Europe pour ses fêtes. Sans la permission de la diète de Pologne, il s'échappe en catimini dans la nuit du Modèle:Date- du palais royal du Wawel. Il fut poursuivi jusqu'à la ville silésienne de Fryštát, où il passa la nuit, puis continua à travers la Moravie jusqu'à Paris.

Modèle:Passage non neutre À Wawel, les Français furent initiés aux nouvelles installations septiques, dans lesquelles la litière (excréments) est emportée à l'extérieur des murs du château. Modèle:Source insuffisante <ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Fichier:Fryštátská čp. 1-72.jpg
Le bâtiment où Henri passa la nuit à Fryštát lors de son évasion de Cracovie.

Après un interrègne de dix-huit mois, la diète élit un nouveau roi de Pologne en la personne d'Étienne Báthory, prince de Transylvanie (1575).

Retour en France

[[Fichier:Henri III reçu à la villa Contarini.jpg|vignette|[[Henri III reçu à la villa Contarini|Modèle:Henri III reçu à la Villa Contarini]].
Fresque marouflée sur toile de Giambattista Tiepolo, vers 1745, Paris, musée Jacquemart-André.]] Henri arrive à Vienne en Autriche, le Modèle:Date- où il rencontre l'empereur Modèle:Souverain2. La capitale autrichienne l'accueille avec faste et il y dépense près de Modèle:Unité. Il atteint ensuite l'Italie et s'y arrête plus longuement.

Fichier:Louise de Lorraine.jpg
Louise de Lorraine, vers 1575.

La magnificence avec laquelle la république de Venise le reçoit à son tour émerveille le jeune souverain<ref>Modèle:Article</ref>. Il a peut-être là une brève liaison avec la courtisane Veronica Franco.

Il passe ensuite à Padoue, Ferrare et Mantoue. En août, il est à Monza où il rencontre Charles Borromée qui l'impressionne vivement. À Turin, il retrouve sa tante Marguerite de France, puis le duc de Savoie vient le chercher pour l'emmener à Chambéry. Il traverse donc les Alpes à bord d'une litière vitrée. Il rapporte certaines modes, notamment - selon la légende - celle de la fourchette<ref>Elisabeth Latrémolière, exposition « Festins de la Renaissance » du 7 juillet au 21 octobre 2012, château royal de Blois.</ref>.

Il arrive à Chambéry le Modèle:Date- où il retrouve son frère François d'Alençon et son cousin Henri de Navarre. Le Modèle:Date- il est accueilli à Lyon par sa mère. Il souhaite l'annulation du mariage de Marie de Clèves afin de l'épouser, mais le Modèle:Date-, alors qu'il vient d'arriver à Avignon, il apprend la mort de celle-ci. Cette nouvelle l'anéantit et il refuse de s'alimenter pendant dix jours.

Le Modèle:Date-, Henri troisième du nom, est sacré dans la cathédrale de Reims par le cardinal de Guise. Lors du sacre, la couronne de sacre manque à plusieurs reprises de tomber de la tête du nouveau souverain, et les célébrants oublient de faire jouer le Te Deum. Le Modèle:Date-, il épouse Louise de Vaudémont-Nomény, princesse de Lorraine. Il n'a pas d'enfant de ce mariage d'amour<ref>Fêtes et Crimes à la Renaissance : La Cour d’Modèle:Henri III. Exposition présentée par Pierre-Gilles Girault, mise en ligne le 18 juillet 2010.</ref>.

Roi de France

Le début d'un règne marqué par la guerre

Fichier:Henri 1574 yy.jpg
Portrait équestre du roi Modèle:Henri III.
Chantilly, musée Condé, Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.
Lors de son avènement, le souverain apparaît sur un fond de ruines comme l'élu qui restaurera la France.

Dès son avènement, Modèle:Henri III se voit confronté à la guerre menée par Henri de Montmorency, comte de Damville, dit roi du Languedoc. À la Cour, il doit faire face aux complots fomentés par son frère François d'Alençon, qui mène le parti « des Malcontents », et le roi de Navarre, le futur Modèle:Souverain2, lesquels finissent par s'enfuir de la cour et prendre les armes. Tandis qu'Alençon s'allie avec le parti protestant, le roi de Navarre retourne à la religion calviniste. La campagne qui s'engage alors s'avère désastreuse pour le roi. Le prince de Condé a fait appel au fils du comte palatin du Rhin Jean Casimir, qui vient avec ses mercenaires menacer Paris. Malgré la victoire du duc de Guise à Dormans sur l’avant-garde, Modèle:Henri III doit s'incliner. Le Modèle:Date-, il accorde l'édit de Beaulieu, autrement appelé la paix de Monsieur dont son frère François sort principal gagnant. Modèle:Henri III lui accorde le titre de duc d'Anjou. Les protestants obtiennent quant à eux de très nombreux avantages, ce qui renforce la rancœur des catholiques et contribue à faire naître les premières ligues.

Humilié, Modèle:Henri III ne cherche qu'à prendre sa revanche. Il doit tout d'abord réunir à la fin de l'année les états généraux à Blois dans le but de combler les déficits budgétaires causés par la guerre. Sous la pression des députés catholiques, Modèle:Henri III décide de reprendre la guerre contre les protestants. Auparavant, il a pris soin de se réconcilier avec son frère qui, comblé de bienfaits, marche à ses côtés. Henri de Montmorency se rallie également à la cause royale. Ainsi débute la Modèle:6e guerre de Religion qui se déroule principalement en Languedoc. La ville de Montpellier, prise par les protestants, voit sa citadelle rasée par les troupes catholiques. Le Modèle:Date-, la paix de Bergerac est signée entre les belligérants et l'édit de Poitiers restreint quelque peu les libertés accordées aux protestants dans l'édit précédent.

Une puissance encore fragile

Modèle:Henri III laisse à sa mère Catherine de Médicis le soin de parfaire la paix. Elle effectue un séjour à Nérac où elle réconcilie le couple Navarre et signe le Modèle:Date-, un édit accordant aux protestants trois places de sûreté en Guyenne et onze places en Languedoc, pour une durée de six mois. Elle entame ensuite un grand tour du royaume de France.

Les efforts de la reine-mère n'empêchent pas la guerre de se rallumer très brièvement. En 1580, la Modèle:7e guerre de Religion appelée « guerre des Amoureux », éclate en France. Elle sera de très courte durée et le frère du roi François, duc d'Alençon et d'Anjou, négocie la paix du Fleix le Modèle:Date-. Les négociateurs prévoient une trêve de six ans.

Toujours sur les conseils de sa mère, Modèle:Henri III soutient les ambitions du duc d'Alençon aux Pays-Bas, tout en le désavouant devant l'ambassadeur espagnol. Conscient des fragilités du pays, le roi ne veut pas se risquer à un conflit ouvert avec l'Espagne. Ses relations avec Modèle:Souverain2 sont alors au plus bas. En 1582, la France soutient Antoine, prétendant au trône du Portugal, alors que Modèle:Souverain- occupe le pays. Commandée par Philippe Strozzi, la flotte française est lourdement mise en échec à la bataille des Açores, permettant l'annexion de l'Empire portugais par l'Espagne. Les Français sont exécutés sans pitié et Strozzi trouve la mort.

La même année, les Français échouent également aux Pays-Bas avec la retraite désastreuse de François d'Anjou. Après la furie française d'Anvers, le prince français doit se retirer faute de moyens, ce qui amène les Espagnols à reprendre le contrôle de la Flandre, qu'ils avaient perdu. Devant la montée en puissance de l'Espagne, Modèle:Henri III resserre plus que jamais l'alliance avec la reine Modèle:Souverain2 d'Angleterre et reçoit l'ordre de la Jarretière.

Sa façon de gouverner

Fichier:Henri III présidant la première cérémonie de l'ordre du Saint Esprit.jpg
Modèle:Henri III préside la première cérémonie de l'ordre du Saint-Esprit, enluminure de Guillaume Richardière, 1586.

Modèle:Henri III est un chef d'État qui aime prendre connaissance des affaires du royaume et entend être au courant de tout. Dans son conseil, il s'entoure de juristes compétents, comme le comte de Cheverny ou Pomponne de Bellièvre.

À la cour, il aime promouvoir des hommes de noblesse moyenne, à qui il va donner de très hautes responsabilités, à l'image des ducs Anne de Joyeuse et d'Épernon. Modèle:Henri III veut s'appuyer sur ces hommes neufs, qui lui sont complètement dévoués, pour régner. De cette façon, Modèle:Henri III marginalise les plus grandes familles nobles, qui pourraient constituer un obstacle au pouvoir royal. Sa cour voit donc apparaître des favoris qui connaissent, grâce au roi, une fortune fulgurante et qu'on va appeler vulgairement les mignons. Pour concrétiser ce projet il crée en 1578 l'ordre du Saint-Esprit, un ordre de chevalerie très prestigieux qui rassemble autour de la personne royale les gentilshommes les plus distingués de la haute société.

Fichier:Franc d'Henri III au col fraisé.jpg
Franc d'Modèle:Henri III au col fraisé.

Le roi aime impressionner ses sujets et organise des fêtes somptueuses, comme celles données en l'honneur du duc Anne de Joyeuse en 1581. À cette occasion, on joue à la cour le somptueux Ballet comique de la reine.

Le souverain offre également d'importantes sommes d'argent en récompense aux serviteurs les plus zélés. Toutes ces dépenses, fortement critiquées ne manquent pas d'approfondir la dette du Royaume mais, pour le roi, qui n'hésite pas à emprunter d'importantes sommes au Grand Prévôt Richelieu (père du cardinal de Richelieu) ou au financier Scipion Sardini, la restauration de la puissance royale demeure la priorité.

Par ailleurs, Modèle:Henri III organise plusieurs réformes importantes, notamment des réformes monétaires devant régler les problèmes financiers du Royaume.

Le souverain rend également l'étiquette de la cour plus stricte, préfigurant ainsi celle de Versailles un siècle plus tard. Comme Modèle:Souverain2 ultérieurement, Modèle:Henri III cherche à mettre sa majesté en valeur. C'est ainsi qu'apparaissent les barrières qui empêchent les courtisans de s'approcher de la table et du lit royal<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

La Ligue

Fichier:Henri III au pied du Christ en croix, 1580.jpg
Modèle:Henri III agenouillé aux pieds du Christ en croix (vers 1580).
Fichier:Guise.jpg
Le duc Henri de Guise, peintre anonyme, musée Carnavalet (vers 1580-1585).

La paix relative accommodée pendant quelques années dans le Royaume se voit minée lorsque François, le frère du roi, meurt de tuberculose en 1584 sans enfant. Modèle:Henri III lui-même ne parvient pas à en avoir. Enceinte au début de son mariage, la reine Louise n'a conçu que de faux espoirs. La dynastie des Valois est donc condamnée à s'éteindre. Selon la loi salique, l'héritage de la couronne reviendrait à la maison de Bourbon dont le chef, protestant, s'avère Henri, roi de Navarre. Pour les catholiques, l'accession au trône d'un huguenot demeure rédhibitoire ; même la réconciliation entre le roi de France et le roi de Navarre est inacceptable.

Le duc Henri 1er de Guise, craignant l'arrivée sur le trône d'Henri de Navarre, signe avec l'Espagne un traité secret. Contre Modèle:Unité mensuels, le duc s'engage à empêcher Henri de devenir roi de France et à placer plutôt le cardinal de Bourbon, catholique, sur le trône.

Sous la pression de la Ligue et de son chef, le très populaire duc de Guise, Modèle:Henri III se voit contraint de signer le traité de Nemours le Modèle:Date-. Le roi s'y engage à Modèle:Citation et à faire la guerre à Henri de Navarre, son propre héritier. La huitième et dernière guerre de Religion commence. On la nomme « guerre des Trois Henri », car Henri de Guise, Modèle:Henri III de France, et Modèle:Henri III de Navarre incarnent les trois belligérants.

En Modèle:Date-, Henri reçoit une lettre de Marie Stuart sur le point d'être exécutée par Modèle:Souverain2, reine d'Angleterre. Quelque temps plus tard, la France rend hommage à son ancienne reine, Marie. En Modèle:Date-, alors qu'il est en visite à Saint-Germain-en-Laye, Modèle:Henri III manque de se faire enlever par la faction de la Ligue catholique et du roi d'Espagne. Cette conspiration bientôt découverte, échoue<ref>Pierre Chevallier, Modèle:Henri III : Roi shakespearien.</ref>,<ref>Notice de la ville et du château de St.-Germain-en-Laye.</ref>.

Dernières années de règne

Fichier:Henri3France.jpg
Modèle:Henri III par François Quesnel (vers 1588). Marqué par les malheurs de son temps, le roi adopte une vie austère et consacrée à la prière. En respectant la liturgie romaine, le roi et sa chapelle assistaient quotidiennement aux offices de la liturgie des Heures, à partir de cinq heures du matin, selon les bréviaire romain et missel romain<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Le Modèle:Date-, à la bataille de Coutras, les troupes catholiques du roi dirigées par le duc Anne de Joyeuse se heurtent à celles d'Henri de Navarre, en route depuis La Rochelle pour rallier une armée de Modèle:Unité qui doit marcher sur Paris. Pour l'armée catholique, la confrontation tourne à la catastrophe : 2 000 de ses soldats y périssent, alors qu'Henri de Navarre n'en perd que quarante. Le duc de Joyeuse est tué, ainsi que son frère Claude de Saint-Sauveur.

Les ambitions de la Ligue catholique et l'ampleur du mouvement qu'elle représente font ombrage au roi qui la prend en haine. Modèle:Henri III tente par tous les moyens de freiner son expansion. Très vite, un fossé se creuse entre lui et les milieux catholiques urbains. Les catholiques lui reprochent son manque de vitalité et d'utilité dans la guerre contre les protestants. Modèle:Henri III, en effet, se préoccupe davantage des ambitions de la Ligue que des protestants. L'image du roi, ridiculisé par les pamphlets de la Ligue et par les sermons des curés parisiens, se détériore considérablement dans les milieux populaires. Le Modèle:Date-, le duc Henri de Guise, malgré l'interdiction qui lui en avait été faite, entre à Paris. Craignant une prise de pouvoir des ultra-catholiques, Modèle:Henri III fait, le Modèle:Date-, entrer les Suisses et les Gardes-Françaises dans la capitale, ce qui déclenche une insurrection<ref>Modèle:Guerres de Religion-Miquel, Modèle:P..</ref>. C'est la journée des barricades. Le Modèle:Date-, le roi quitte Paris pour Chartres.

Le Modèle:Date-, Catherine de Médicis et Henri de Guise se rendent à Chartres et demandent au roi de revenir à Paris. Il refuse. Dissimulant son intention de se débarrasser de la Ligue, il signe à Rouen l'édit d'union qui fait siennes les intentions de la Ligue. Dans le but d'obtenir des crédits pour poursuivre la guerre, il convoque les états généraux à Blois et congédie les membres de son conseil les plus fidèles, Bellièvre, Cheverny et Villeroy, même le duc d'Épernon, bête noire de la Ligue, est officiellement disgracié.

Croyant rétablir son autorité par un « coup de majesté », il fait assassinerModèle:Note le duc de Guise le Modèle:Date- au matin et le lendemain, son frère le cardinal de Guise, jugé aussi dangereux que son frère, à coups de hallebarde. À Blois, il fait arrêter les ligueurs et les membres de la famille des Guise. Le Modèle:Date-, il est au chevet de sa vieille mère qui meurt dans la nuit. L'assassinat du duc de Guise provoque le soulèvement immédiat de la France ligueuse. À Paris, la Sorbonne délie de son serment de fidélité le peuple de France, alors que les prêcheurs appellent au meurtre. Toutes les villes et les provinces suivent, à l’exception de Tours, Blois et Beaugency, proches du roi, et Bordeaux (tenue par Matignon), Angers (d’Aumont) et le Dauphiné (d’Ornano)<ref>Modèle:Guerres de Religion-Miquel, Modèle:P..</ref>. Abandonnant Blois, le roi se réfugie à Tours le Modèle:Date-. Isolé, traqué par le duc de Mayenne près d’Amboise, Modèle:Henri III se voit contraint de se réconcilier et de traiter avec le roi de Navarre le Modèle:Date-. Les deux hommes (Modèle:Henri III et Henri de Navarre futur Modèle:Souverain-) se rencontrent au Plessis-lèz-Tours le Modèle:Date-. Troupes royales et troupes protestantes s'unissent alors pour combattre la Ligue. Henri de Navarre s'étant porté sur Chinon, le chef de la Ligue Charles de Mayenne lance son offensive contre Tours le Modèle:Date-. Alors qu'il s'est rendu à l'abbaye de Marmoutier, sur la rive droite de la Loire, pour entendre la messe, Modèle:Henri III manque d'être surpris par l'avant-garde ligueuse menée par le chevalier d'Aumale. Les assaillants donnent l'assaut contre le faubourg Saint-Symphorien, qui est sauvagement pillé. Dans les Îles de la Loire et sur le pont, l'engagement se montre d'une extrême violence. Bien que les royaux aient perdu deux fois plus d'hommes que les ligueurs, ils restent maîtres de la ville de Tours grâce aux renforts huguenots de François de Coligny (fils du fameux amiral Modèle:Souverain2 de Coligny). Les royalistes se rallient peu à peu, et permettent aux rois de France et de Navarre de faire campagne pour aller assiéger Paris, plongé dans un délire fanatique<ref>Modèle:Guerres de Religion-Miquel, Modèle:P..</ref>. Les deux rois ont réuni une armée de plus de Modèle:Unité qui s'apprête à assiéger la capitale. Le duc d'Épernon les rejoint avec un renfort de Modèle:Nombre principalement composés de Suisses. Paris est alors défendue par Modèle:Unité de la milice bourgeoise, armée par le roi d'Espagne Modèle:Souverain2.

Assassinat

Modèle:Article détaillé

Fichier:Jacques Clément.jpg
Assassinat du roi Modèle:Henri III par le moine Jacques Clément.
Détail d'une estampe gravée par Frans Hogenberg, Paris, BnF, département des estampes, Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.

Installé à Saint-Cloud dans l'attente du siège de Paris, ce Modèle:Date-, vers huit heures du matin, Modèle:Henri III accueille sur sa chaise percée<ref>Modèle:Harvsp.</ref>,Modèle:Note le procureur général accompagné d’un moine dominicain ligueur, Jacques Clément, qui se dit porteur de nouvelles en provenance du Louvre. Devant l'insistance du religieux à vouloir parler en privé avec le souverain, Roger de Bellegarde, premier gentilhomme de la Chambre, laisse le moine s'approcher du roi. Selon les versions des chroniqueurs de l'époque, le roi reste sur sa chaise percée ou se lève pour s'entretenir dans l'embrasure d'une fenêtre<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Jacques Clément en profite pour frapper le roi au bas ventre avec le couteau qu'il tient dissimulé sous son habit. Modèle:Henri III s'exclame : Modèle:Citation, puis arrache le couteau de son intestin perforé et frappe son assaillant au visage en s'écriant : Modèle:Citation<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Ce sont deux soldats du régiment de Comblanc qui introduisirent Jacques Clément dans le camp d'Henri III<ref>Louis Susane, Histoire de l'ancienne infanterie française, volume 8, p. 55.</ref>.

Au bruit, les gardes du roi, les fameux Quarante-cinq, accourent, transpercent le moine de leurs épées et le jettent par la fenêtre. Dans un premier temps, les médecins minimisent la gravité de la blessure, remettent les intestins en place et recousent la plaie. Modèle:Henri III parvient à dicter des lettres aux villes qui lui obéissent afin de couper court aux rumeurs. À sa femme restée à Chenonceau, il affirme même que dans quelques jours, il pourra monter de nouveau à cheval. Toutefois, à l'occasion d'une visite de son cousin Henri de Navarre, le roi de France aurait harangué ses serviteurs de respecter les règles de passation de pouvoir en reconnaissant le roi de Navarre comme son successeur légitime<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Le soir venu, la péritonite progresse et ses souffrances augmentent. Après une douloureuse agonie, il meurt le Modèle:Date- vers Modèle:Unité du matin. Henri de Navarre lui succède sous le nom d'Modèle:Souverain2.

Modèle:Henri III est le dernier souverain de la maison capétienne de Valois, laquelle a régné sur la France de 1328 (avènement de Philippe VI de Valois) à 1589.

Le mystère Modèle:Henri III

Modèle:Citation<ref>Pierre de l’Estoile, Journal de Modèle:Henri III, Collection des mémoires relatifs a l’histoire de France, Alexandre Petitot, Paris, 1825.</ref> Ce sont les mots utilisés par le chroniqueur Pierre de L'Estoile à la mort du roi pour rappeler qu'en dépit de sa personnalité particulière et de l'explosion de haine qu'il a pu susciter, Modèle:Henri III avait démontré aussi ses qualités. Aujourd'hui encore, sa personnalité fait l'objet de discussions, notamment à propos de sa sexualité.

Sa personnalité

Fichier:Un bal à la cour d'Henri III.jpg
Bal à la cour du roi Modèle:Henri III en présence de la reine, de la reine mère, des ducs de Guise et de Mayenne.
Paris, musée du Louvre, vers 1580.
Fichier:Henri III Valois.jpg
Modèle:Henri III met à la mode le port de la perle blanche en simple pendant d'oreille<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Modèle:Henri III s'affirme comme un homme de contrastes, présentant plusieurs facettes. Fier, il se distingue par des manières distinguées et solennelles mais, homme extravagant, il prise les divertissements et les plaisirs. Sa personnalité s'avère complexe : une apparente douceur cache un esprit nerveux et inflexible.

Homme élégant, il incarne la grâce et la majesté d'un roi. Il apprécie la mode et ses extravagances (boucles d'oreilles et fraise imposante). Homme d'une grande douceur, abhorrant la violence, il évite toute confrontation belliqueuse et délaisse les activités physiques bien qu'il soit une des plus fines lames du Royaume. Son dégoût de la chasse et des activités guerrières, privilèges des nobles, et son goût pour la propreté et l'hygiène, lui valent des critiques acerbes de la part de ses contemporains qui le considèrent comme un roi efféminé.

Formé dans un milieu humaniste, le roi encourage le monde des lettres en protégeant des écrivains (Desportes, Montaigne, du Perron). Il s'adonne lui-même à la philosophie et, malgré son opposition politique aux protestants, il fait venir l'imprimeur Estienne à Paris.

Modèle:Henri III préfère travailler dans son cabinet avec ses ministres plutôt que faire la guerre, d'autant plus que sa santé s'avère fragile. Il souffre de divers maux : gale, coliques néphrétiques, ophtalmies, fistules à l'oreille et au nez<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Cela ne l'empêche aucunement de faire plusieurs campagnes militaires et de rester ferme quand il donne l'ordre de tirer sur le prince de Condé à Jarnac. Homme d'une vive intelligence, il fait généralement preuve de mansuétude vis-à-vis de ses adversaires et des villes rebelles qu'il reconquiert. De même, il recherche toujours les solutions diplomatiques, ce qui lui vaut parfois quelques revers.

La piété de cet homme pieux et profondément croyant se développe encore avec l'âge. Les malheurs qui l'accablent à la fin de son règne exacerbent sa foi catholique ; ainsi, il s'adonne de manière ostentatoire aux processions des pénitents. Séduit par la piété des confréries de pénitents lorsqu'il séjourna en Avignon ; à son retour de Pologne en 1574, il institue le Modèle:Date- la Confrérie des Pénitents blancs de l'Annonciation Notre-Dame dont il est un membre actif<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. De nature nerveuse, le roi s'avère un grand malade. Il croit que ses maux, l'absence d'héritier, de même que les afflictions de son royaume sont causés par ses péchés. Il passe donc son temps à se mortifier dans des monastères où, pendant quelques jours, il prend une retraite spirituelle.

Ses maîtresses

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Modèle:Henri III et Louise de Lorraine, détail d'une des tapisseries de la tenture des Valois, Florence, galerie des Offices, Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.

Les contemporains d'Modèle:Henri III nous ont décrit le roi comme un homme appréciant beaucoup les femmes. Si ses amantes sont assez peu connues, c'est qu’Modèle:Henri III ne leur a jamais conféré le titre de maîtresse officielle.

Dans sa jeunesse, Modèle:Henri III se fait remarquer par une fréquentation assidue des femmes, au point que sa réputation et sa santé en pâtissent<ref name="Chevallier p442">Modèle:Harvsp.</ref>. En 1582, l'ambassadeur italien Lorenzo Priuli dit : Modèle:Citation<ref>Modèle:Harvsp.</ref> Michelet attribue la dégénérescence des trois derniers Valois à la syphilis de Modèle:Souverain-, Modèle:Souverain2 ayant pu transmettre la bactérie tréponème pâle de cette maladie à son fils<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Parmi ses maîtresses les plus célèbres figurent Louise de La Béraudière (de plus de vingt ans son aînée), Françoise Babou de la Bourdaisière (mère de Gabrielle d'Estrées) et Renée de Rieux, issues de la moyenne noblesse<ref name="Chevallier p442" />. Il fréquente également lors de son périple italien qui le ramène de Pologne en Modèle:Date-, Veronica Franco, une courtisane vénitienne fort renommée à l'époque. À la même date, il entretient aussi une relation platonique avec la princesse de Condé, Marie de Clèves, pour qui il éprouve une passion démesurée. Sa mort survenue brutalement en 1574 conduit le roi à prendre un deuil particulièrement ostensible qui étonne la cour.

Après son mariage avec Louise de Lorraine, les aventures d’Modèle:Henri III paraissent plus discrètes. Par respect pour son épouse qu’il aime, il organise ses rendez-vous avec les dames galantes à l’écart du palais, dans des hôtels particuliers parisiens. Fait exceptionnel, Modèle:Henri III a choisi Louise de Lorraine pour sa beauté et son esprit et non pas pour des raisons politiques, comme c’est le cas pour la plupart des mariages royaux. Louise de Lorraine tient une place très importante dans la vie sentimentale et spirituelle du roi. Un jour que Catherine de Médicis entre dans ses appartements sans se faire annoncer, elle la surprend en intimité sur les genoux de son mari<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Cette intimité quasi exceptionnelle du couple royal n'empêche toutefois pas le roi de poursuivre ses aventures furtives avec une multitude de jeunes filles belles et enjouées (mesdemoiselles d’Assy, de La Mirandole, de Pont, de Stavay, ou encore une des sœurs de Gabrielle d’Estrées<ref>Modèle:Harvsp.</ref>). Louise de Lorraine et Catherine de Médicis, toutes les deux fort pointilleuses sur la moralité à la cour, possèdent alors suffisamment d’influence sur le roi pour faire chasser ces maîtresses d’un jour.

Ses favoris

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Anne, duc de Joyeuse.
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Jean-Louis de Nogaret de La Valette, duc d'Épernon.
"divers éléments"
Modèle:Henri III poussant du pied le cadavre du duc de Guise, peinture romantique de Charles Durupt, musée des Beaux-Arts de Blois (1832).
À droite de la composition, l'artiste dépeint deux mignons portant des pourpoints de couleur jaune et rose. Leur attitude maniérée ainsi que le bilboquet arboré par l'un d'entre eux soulignent le caractère frivole de ces courtisans, conformément aux représentations héritées des propagandes huguenote et ligueuse.

Longtemps, l'image véhiculée d'Modèle:Henri III a été indissociable de celle de ses favoris plus couramment appelés « mignons »<ref>François Reynaert, Nos ancêtres les Gaulois, et autres fadaises, l'Histoire de France sans les clichés, Modèle:P..</ref>, terme pourtant déjà en vogue au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref>Modèle:Article.</ref>. Au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, c'est un thème à la mode et plusieurs peintres et auteurs romantiques s'y sont essayés. Modèle:Henri III est alors décrit de manière caricaturale, représenté en compagnie d'éphèbes efféminés, aux costumes excentriques et aux passe-temps frivoles comme le jeu du bilboquet.

En raison des nombreux témoignages sur le côté entreprenant d'Modèle:Henri III auprès des femmes, l'image longtemps répandue de l'homosexualité stricte du roi a été remise en cause par des historiensModèle:Note. Une source importante qui évoque des aventures masculines s'avère une source partisane, celle du diplomate savoyard Lucinge. Cet ennemi de la France, et par conséquent peut-être non retenu par un devoir de réserve ou par la flatterie, écrit que le roi a été initié aux amours masculines par René de VillequierModèle:Note. Les autres textes allusifs à l'homosexualité sont issus des pamphlets rédigés par des ligueurs radicaux, des calvinistes intransigeants ou encore par des membres du parti des Malcontents dans l'entourage du frère du roi François d'Alençon ayant perdu la faveur royale<ref>Sur ces éléments, voir Nicolas Le Roux, La faveur du roi. Mignons et courtisans au temps des derniers Valois (vers 1547-vers 1589), Seyssel, Champ Vallon, 2001, 805Modèle:Nb p.</ref> qui promeut alors des hommes nouveaux appartenant à la Modèle:Citation<ref>Modèle:Cf. Jean-Marie Constant, La noblesse en liberté, Modèle:S mini--Modèle:S mini- siècles, Rennes, Presses Universitaires de Rennes, 2004, 294Modèle:Nb p.</ref> du Royaume dans l'entourage du dernier Valois. Le raffinement des costumes, les nouvelles pratiques de cour, l'accès plus restreint au roi constituent autant d'éléments qui irritent la haute-noblesse traditionnelle et remettent en cause le mode de gouvernementalité prévalant jusqu'au milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle selon lequel le roi gouverne par conseil de sa noblesse. Les écrivains comme L'Estoile ou Brantôme, pourtant connus pour leurs informations scabreuses, n'accordent aucun crédit à ces rumeurs et mettent en exergue, quant à eux, la passion du roi pour les femmes. En revanche, D'Aubigné, calviniste forcené, et Ronsard, proche du duc d'Alençon, n'hésitent pas nombre de fois dans des vers à brocarder le roi sur le sujet :

<poem>Modèle:Citation<ref>Modèle:Ouvrage</ref></poem>

L'ambiguïté de l'image d'Modèle:Henri III trouve peut-être également son explication dans la propagande, particulièrement violente, suscitée contre lui par la Ligue. L'appel au soulèvement s'accompagne dans les derniers mois de son règne d'une violente vague de calomnies destinées à pervertir l'image du roi dans l'esprit des Français. Le changement de dynastie n'a pas vraiment permis d'établir le portrait le plus impartial de ce roi attaqué et l'image trouble d'Modèle:Henri III a continué de se perpétuer. En dépit des efforts de sa veuve, la reine Louise, et sa demi-sœur, la duchesse d'Angoulême, pour obtenir un soutien en faveur du défunt roi, ni Modèle:Souverain2, trop soucieux de ménager les GuiseModèle:Note, ni l'Église n’ont examiné objectivement la vie privée de ce roi, ni cherché même à punir les coupables de son assassinat.

En l'état actuel des recherches, on ne peut trancher sur la nature exacte de la sexualité d'Modèle:Henri III (hétérosexuel, homosexuel ou bisexuel). Les perceptions contradictoires quant à la sexualité d'Modèle:Henri III se retrouvent dans les œuvres de fiction : si, dans le roman La Reine Margot d'Alexandre Dumas, le prince est décrit comme hétérosexuel, l'adaptation cinématographique du roman réalisée en 1954 par Jean Dréville le représente, sous les traits de Daniel Ceccaldi, comme un homosexuel efféminé, tandis que la version suivante, réalisée en 1994 par Patrice Chéreau et où il est interprété par Pascal Greggory, en fait un pervers décadent, avant tout homosexuel mais également attiré par les femmes (en l'occurrence par sa sœur Marguerite).

Le film "Elizabeth" de 1998 le présente lors de son voyage pour courtiser la reine d'Angleterre comme un excentrique grivois, amateur de jeunes hommes et de travestissement.

Titulature complète

Par ordre chronologique :

Armoiries

Ascendance

Modèle:Boîte déroulante/début

Modèle:Ancêtres-compact6

Modèle:Boîte déroulante/fin

Notes et références

Notes

Modèle:Références

Références

Modèle:Références nombreuses

Annexes

Modèle:Autres projets

Sources primaires imprimées

Bibliographie

Biographies

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Modèle:Div col end

Études d'ensemble

Études portant sur des aspects particuliers du règne

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Modèle:Div col end

Personnalités du règne d'Modèle:Henri III (1574-1589)

Fichier:Henri III par Nicholas Hilliard.png
Modèle:Henri III peint par Nicholas Hilliard, vers 1576, aquarelle sur parchemin monté sur carton, collection Djanogly.

La famille :

Les Grands :

Les proches :

Les conseillers et serviteurs de l'État :

Les hommes de loi :

Les financiers :

Les hommes des arts et des lettres :

Les ennemis :

Dans les arts

Théâtre

Opéra

Cinéma et télévision

Littérature

Modèle:Henri III apparaît d'abord comme duc d'Anjou, puis comme roi de Pologne, et enfin comme roi de France dans la série de romans historiques d'Alexandre Dumas que forment La Reine Margot (1845), La Dame de Monsoreau (1846) et Les Quarante-cinq (1847).

Il apparaît également dans certains volumes de Fortune de France de Robert Merle dont Le Prince que voilà, ainsi que dans le roman Charly 9 de Jean Teulé et dans le roman La Saga des Bourbons : Henry, roi de Navarre, de Louis-Gilles Pairault (La Geste, 2018, 372 p., présentation en ligne).

Articles connexes

Liens externes

Modèle:Liens

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