Gauche plurielle

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Modèle:Sous-titre Modèle:Confusion Modèle:Infobox Alliance politique française

Gauche plurielle est le nom donné à l'alliance de partis de la gauche française de 1997 à 2002, durant la troisième cohabitation et la [[XIe législature de la Cinquième République française|{{#ifeq:législature | s | Modèle:Siècle | XIe{{#if:législature| législature }} }}]] de la Cinquième République. Elle comportait le Parti communiste français, le Parti socialiste, le Parti radical de gauche, le Mouvement des citoyens et Les Verts.

Imaginée en quelques semaines à la suite de la dissolution de l'Assemblée nationale décidée par le président de la République, Jacques Chirac, l'alliance remporte les élections législatives de 1997, ouvrant la voie à une cohabitation.

Après la nomination du socialiste Lionel Jospin comme Premier ministre, la gauche plurielle devient la majorité plurielle, en tant que nouvelle majorité parlementaire soutenant le gouvernement de coalition Lionel Jospin.

Accord

Volet électoral

L'alliance, dont Jean-Christophe Cambadélis a été le théoricien<ref>Modèle:Lien web.</ref>, applique lors des élections législatives de 1997, un accord électoral consistant pour ses membres à soutenir le candidat sortant d'une formation de la future « majorité plurielle » dès le premier tour.

Lorsque le siège est occupé par un élu de droite, et que les partis ne sont pas parvenus à se mettre d'accord sur un candidat unique, le candidat le mieux placé au premier tour est soutenu par les autres formations au second. Le Parti socialiste réserve un certain nombre de circonscriptions législatives aux Verts afin de leur permettre d'avoir des élus à l'Assemblée nationale<ref name="L">Modèle:Lien web.</ref>. Les Verts avaient néanmoins fait savoir publiquement qu'ils ne soutiendraient pas des élus mis en examen.

La gauche plurielle remporte les élections législatives de 1997, avec Modèle:Nombre de députés à l'Assemblée nationale.

Répartition partisane<ref>Modèle:Lien web.</ref>
Parti Députés élus
Nombre Groupe
Modèle:Infobox Parti politique français/couleurs | Parti socialiste 242 SOC
Modèle:Infobox Parti politique français/couleurs | Parti communiste français 36 COM
Modèle:Infobox Parti politique français/couleurs | Parti radical de gauche 13 RCV
Modèle:Infobox Parti politique français/couleurs | Mouvement des citoyens 7
Modèle:Infobox Parti politique français/couleurs | Les Verts 6
Modèle:Infobox Parti politique français/couleurs | Divers gauche 15Modèle:Note [[Apparentement#À l'Assemblée nationale|Modèle:Abréviation discrète]] SOC
[[Apparentement#À l'Assemblée nationale|Modèle:Abréviation discrète]] RCV
Total 319

Volet politique

Le programme politique est fortement influencé par les [[Grèves de 1995 en France|grèves de novembre-Modèle:Date-]] et les thématiques de la campagne présidentielle de Lionel Jospin. Il comporte trois aspects principaux centrés sur la lutte contre le chômage : la réduction négociée du temps de travail hebdomadaire à Modèle:Nombre sans pertes de salaire<ref name="L" /> ; la relance de l'emploi des jeunes avec un plan emplois-jeunes de Modèle:Nombre dans le secteur public ou parapublic ; le refus de signer le traité d'Amsterdam, le pacte de stabilité qui fonde l'euro, tant que les négociations sur un traité social européen ne sont pas engagées.

Exercice du pouvoir

Fichier:Salon du livre 1991-41-cliche Lionel Jospin.jpg
Lionel Jospin, Premier ministre de 1997 à 2002.

Lionel Jospin est nommé Premier ministre par Jacques Chirac le Modèle:Date-, inaugurant la troisième cohabitation.

Son gouvernement comprend, sur vingt-six membres (Premier ministre exclu), dix-huit membres du Parti socialisteModèle:Note, trois membres du Parti communiste françaisModèle:Note,<ref>Modèle:Lien web.</ref>, trois membres du Parti radical de gaucheModèle:Note, un membre du Mouvement des citoyensModèle:Note et une membre des VertsModèle:Note,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Réalisations

Entre 1997 et 2002, le gouvernement Lionel Jospin instaure des emplois-jeunes et crée la prime pour l'emploi<ref name="35 heures">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="Bilan">Modèle:Lien web.</ref>, décide la réduction du temps de travail à 35 heures<ref name="35 heures" /> et opère plusieurs privatisations ou ouverture de capital (France Télécom, Gan, Thomson Multimédia, Crédit industriel et commercial (CIC), CNP Assurances, Crédit lyonnais, Air France, Eramet)<ref name="Bilan" />.

Au niveau social sont créées la couverture maladie universelle (CMU), l'aide médicale d'État (AME) et l'allocation personnalisée d'autonomie (APA). Le gouvernement instaure le pacte civil de solidarité (PaCS) et le congé de paternité<ref>Modèle:Lien web.</ref>, et fait adopter la loi relative à la solidarité et au renouvellement urbains (SRU) imposant un quota de 20 % de logements sociaux par commune.

Des lois sur le recyclage des déchets sont également votées, créant notamment l’éphémère « poubelle bleue ».

Les fonds spéciaux utilisés par l'Élysée sont supprimés et le traité d'Amsterdam est ratifié en 1998<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Limites

Fondamentalement, la gauche plurielle n'est pas une tentative de synthèse à gauche ni même d'intégration à la pensée de gauche des idées des écologistes Modèle:Refnec : l'accord est essentiellement électoralModèle:Refnec. Confronté à l'exercice du pouvoir, la majorité plurielle a ainsi tendance à se répartir les rôles : l'écologie aux Verts, le social aux communistes, la gestion aux socialistesModèle:Refnec.

Le pluralisme implique également que nul ne renonce à ses spécificités ni à la critique de ses partenaires, parfois au mépris de la solidarité ministérielleModèle:Refnec. Ainsi, par exemple, Les Verts contestent au Parti communiste sa position de seconde force dans la coalition et pour affirmer leur rôle au sein de la majorité, Dominique Voynet défile aux côtés des immigrés sans papiersModèle:Refnec. Des ministres Verts et PCF participent à une manifestation contre le chômage en octobre 1999, pour interpeller le gouvernement dont ils font partieModèle:Refnec. Jean-Pierre Chevènement quitte le gouvernement en 2000, en désaccord avec Lionel Jospin sur le statut de la Corse<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Ces tiraillements obligent les socialistes à se placer en position d'arbitre entre les composantes de la majorité<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Les désaccords au sein de la majorité plurielle apparaissent en pleine lumière à l'occasion de l'élection présidentielle de 2002 : chacune des formations présente son propre candidat et, le Modèle:Date-, Lionel Jospin est éliminé au premier tour de scrutin, devancé par Jean-Marie Le Pen<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Notes et références

Notes

Modèle:Références

Références

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Bibliographie

Voir aussi

Modèle:Palette Coalitions politiques en France Modèle:Portail