Jean Cabot
Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Explorateur Jean Cabot, de son nom de naissance Giovanni Caboto (en anglais John Cabot), né vers 1450 et mort en 1498, est un navigateur et explorateur italien au service de l’Angleterre à partir de 1496.
De dix ans plus âgé que Christophe Colomb, il aspire, comme lui, à découvrir une route d'Europe vers l'Asie à travers l'océan Atlantique et atteint la région de Terre-Neuve en 1497.
Biographie
Origines familiales et formation
Jean Cabot est le fils de Giulio Caboto, mort avant 1482<ref name=":0">Modèle:Article.</ref>.
Son lieu de naissance est incertain<ref name=":0" /> : certains pensent qu'il est originaire de Gênes<ref>C'est notamment ce qu'affirme un contemporain de Cabot, Pedro de Ayala, diplomate de Ferdinand d'Aragon et d’Isabelle de Castille à Londres, le qualifiant en 1498 d’Modèle:Citation : Lettre de Pedro de Ayala au roi d'Espagne, 25 juillet 1498.</ref>, alors que d'autres le font naître à Gaète<ref>Modèle:Article, près de Naples. Le principal argument en faveur de cette localité est donné par des documents évoquant une famille « Caboto » qui vit jusqu'au milieu du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, mais n'est plus citée après 1443 : cf. Roberto Almagiá, Commemorazione di Sebastiano Caboto nel IV centenario della morte (Venise, 1958), Modèle:P.. Les hypothèses d'une origine vénitienne, anglaise ou catalane se sont avérées sans fondement : cf. Modèle:Lien web.</ref> près de Naples. On considère souvent que Cabot est né vers 1450, mais on ne dispose pas de documents le concernant, antérieurs à 1476<ref name=":0" />.
Sa famille part à Venise alors qu'il est encore enfant. Il en obtient la nationalité en 1476<ref name=":0" />. Il épouse une Vénitienne nommée Mattea, qui lui donne trois fils, Ludovico, Sebastiano et Sancio<ref name=":0" />, les deux premiers nés avant 1484<ref name=":0" />.
Débuts professionnels : Venise et Valence
Les activités professionnelles de Jean Cabot pendant sa période vénitienne, qui se prolonge au moins jusqu'en 1484, ne sont pas connues avec certitude<ref name=":0" />. Il semble avoir été actif dans le commerce avec le Levant ; il pourrait avoir voyagé jusqu'en Arabie, aurait établi des cartes et aurait été informé tant du voyage de Marco Polo en Chine au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle que des entreprises maritimes des Portugais<ref name=":0" />, qui explorent progressivement la côte de l'Afrique depuis 1420.
Jean Cabot se serait ensuite établi à Valence, dans le royaume d'Aragon, de 1490 à 1493, et aurait travaillé à la fortification du port de la ville<ref name=":0" />. Il aurait donc pu se trouver à Valence, lorsque Christophe Colomb, de retour de son premier voyage de découverte en 1492, y passe<ref name=":0" />. Il semble par ailleurs que Jean Cabot ait cherché un soutien auprès des rois d'Espagne et du Portugal pour ses propres projets d'exploration<ref name=":0" />. Le fait de bien connaître les récits de Marco Polo sur le pays de Cathay pourrait l'avoir amené à douter de la conviction de Colomb d'avoir atteint «les Indes»<ref name=":0" />.
Au service de l'Angleterre
Il est établi que Jean Cabot arrive en Angleterre avant la fin de l'année 1495, et qu'il souhaite entreprendre une expédition pour atteindre Cathay par l'ouest en voyageant plus au nord que Christophe Colomb<ref name=":0" />. Des navigateurs anglais, partis de Bristol, comme Thomas Croft et John Jay, avaient atteint dès les années 1480 une « terre ferme » située à l'ouest de l'Irlande. Jean Cabot pourrait en avoir entendu parler et cela aurait pu motiver son arrivée en Angleterre<ref name=":0" />.
La lettre patente du roi Henri VII (1496)
Ayant persuadé le roi Henri VII, lui aussi à la recherche d'une route vers l'Asie, qu'il est possible d'atteindre les Indes orientales en passant au nord de l'Amérique, il est chargé d'entreprendre une expédition dans ce but, au départ de Bristol<ref name=":0" /> par une lettre patente du Modèle:Date<ref>Modèle:Citation étrangère. The Voyage of John Cabot to America.</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lang sur Chronicles of America.</ref>.
Sa première tentative (1496) est un échec : Cabot atteint l'Islande, mais en raison de disputes avec son équipage, du mauvais temps et du manque de nourriture, il est obligé de rebrousser chemin<ref name=":0" />.
Le voyage de 1497
Le Modèle:Date, l'explorateur quitte Bristol à bord du Matthew, un navire de Modèle:Unitéx disposant d'un équipage de dix-huit hommes, dont son fils Sébastien Cabot<ref name=":0" />. L'équipage<ref name=":0" /> comprend des marins de Bristol, mais aussi des marchands, un barbier génois et Modèle:Pas clair<ref>Le duché de Bourgogne étant revenu dans le domaine royal français en 1482, ses habitants sont sujets du roi de France. En revanche, l'héritier des ducs de Bourgogne, le Habsbourg Philippe le Beau, détient encore le comté de Bourgogne et les Pays-Bas bourguignons.</ref>.
Il touche terre le 24 juin, mais ne rencontre pas d'indigènes<ref name=":0" />. Il a atteint l'île de Cap-Breton ou l'île de Terre-Neuve, à l'embouchure du fleuve Saint-Laurent, sans qu'il soit possible de localiser le lieu exact du débarquement<ref>Modèle:Lien web</ref>. Il explore ensuite la côte pendant quelque temps, mais ne se rend plus à terre<ref name=":0" />.
Il repart pour l'Angleterre et fait le récit de son voyage au roi Henri VII le 10 ou le Modèle:Date-<ref name=":0" />. Cabot est alors lui aussi persuadé d'avoir atteint l'Asie<ref name=":0" />. Il note l'abondance de cabillauds au large des terres découvertes<ref name=":0" />.
Controverses sur l'antériorité du voyage de Cabot
L'endroit précis de son premier accostage est controversé<ref name=":0" />. Modèle:Pas clair considèrent qu'il est arrivé dans la péninsule de Bonavista.
Modèle:Quand qu'il était le premier Européen à découvrir la « nouvelle terre » après les Vikings, Colomb étant arrivé dans les Caraïbes, pas sur le continent ; mais l'absence de cartographie ou de journal de voyage est source de problèmes<ref>Lucien Campeau, « Découvertes portugaises en Amérique du Nord », Revue d’histoire de l’Amérique française, 1966.</ref>.
Le voyage de 1498 et la disparition de Cabot
Au début du mois de mai 1498, Cabot repart de Bristol<ref name=":0" />avec cinq navires. Il est probable que l'objectif ait été de passer au sud des terres abordées lors du premier voyage<ref name=":0" />, d'atteindre Cathay et d'établir un comptoir, soit à Cathay, soit entre l'Angleterre et Cathay<ref name=":0" />.
Cabot disparaît au cours de ce voyage dans des circonstances inconnues<ref name=":0" />.
Modèle:Pas clair<ref name=":0" />.
Hommages
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Une réplique du Matthew dans le bassin à flot de Bristol en 2004.
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Carte du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle des terres explorées par Cabot.
- à Bristol :
- la tour Cabot, une tour de 30 mètres de haut en grès rouge bâtie en 1897 dans le centre de la ville, sur Brandon Hill, marque le Modèle:400e de son débarquement en Amérique ;
- une réplique du Matthew dans le port de Bristol ;
- une statue de l'explorateur dans le quartier du port ;
- à Rome : l'université américaine de Rome porte son nom.
- en Nouvelle-Écosse : la Piste Cabot, une route scénique de près de 300 kilomètres fait le tour de l'Île du Cap-Breton .
Galerie
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Maison de Jean Cabot à Venise.
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Plaque au nom de Giovanni Caboto et de ses fils, apposée via Garibaldi à Venise.
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Plaque au nom de Giovanni Caboto et de ses fils, apposée via Garibaldi à Venise par le Canada.
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Le square Cabot à Montréal.
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Monument commémorant l'arrivée de Jean Cabot au Nouveau-Monde, cap Bonavista, Terre-Neuve.
Notes et références
Voir aussi
Sources
Bibliographie
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Ouvrage.
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Manuel Luciano Da Silva, Christopher Columbus was Portuguese, deuxième partie, Dightonrock the four theories, 2006 Modèle:ISBN Modèle:OCLC.
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Manuel Luciano Da Silva, The meaning of dightonrock, 1966.
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Edmund Burke Delabarre, Dighton Rock: A study of the written Rock of New England, 1928.
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Cesáreo Fernández-Duro, « Los Cabotos », Boletín de la Real Academia de la Historia, tome 22, Madrid, 1893, Modèle:P..
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Cristóbal Pérez Pastor, « Sebastián Caboto en 1533 y 1548 », Madrid, 1893