Voie maritime du Saint-Laurent

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Modèle:Infobox Canal La voie maritime du Saint-Laurent (en Modèle:Lang-en) est un cours d'eau du Canada et des États-Unis qui permet aux navires en provenance de l'océan Atlantique d'atteindre les Grands Lacs à l'intérieur des terres, jusqu'à l'extrémité occidentale du lac Supérieur. La voie maritime est nommée d’après le fleuve Saint-Laurent, qui s’écoule du lac Ontario jusqu’à l’océan Atlantique. Légalement la voie maritime s'étend du port de Montréal au lac Érié, y compris le canal Welland.

La voie maritime du Saint-Laurent n'est pas un canal continu mais plutôt un système composé d’écluses et de canaux aménagés le long des berges du Saint-Laurent et de chenaux navigables dragués dans le fleuve. Ces installations, sous administration conjointe canado-américaine, permettent de contourner une série de rapides et de barrages, dont deux importantes centrales hydroélectriques.

Histoire

Les Grands Lacs et le fleuve Saint-Laurent, nés avec la fin de l'ère glaciaire il y a moins de Modèle:Unité, sont un système hydrologique jeune. Le trajet qu'emprunte l'eau depuis le lac Supérieur jusqu'à l'océan Atlantique présente plusieurs irrégularités que l'érosion n'a pas encore fait disparaître. Ces irrégularités que sont les rapides et les chutes sont autant d'obstacles à la navigation. Jacques Cartier déjà avait été arrêté dans sa quête du passage du Nord-Ouest par les rapides de Lachine au niveau de ce qui allait devenir Montréal.

L'âge des canaux

Fichier:Lachine Rapids near Montreal-LCCN2008678168.jpg
Un bateau à vapeur sur les rapides de Lachine, 1901.

La première tentative de contournement concerne les rapides de Lachine que le régime français tente d’éviter par un premier canal dont les travaux débutent dès 1680 mais qui ne sera achevé que plus d'un siècle plus tard.

Les premiers canaux opérationnels sont creusés pour répondre à des impératifs militaires après l'invasion américaine. Entre 1779 et 1783, le Corps des ingénieurs royaux, sous la direction du gouverneur Frederick Haldimand, relie le lac Saint-Louis au lac Saint-François par quatre canaux profonds de seulement Modèle:Unité évitant une série de rapides. Cinq écluses, larges de Modèle:Unité, sont les premières construites sur le Saint-Laurent et possiblement dans toute l'Amérique du Nord<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Si les rapides ne sont pas infranchissables, l'aventure est périlleuse car il arrive que les bateaux se fracassent contre les rochers émergents et la seule alternative est le portage. L'accroissement de la population de la colonie vers l'ouest et les besoins accrus de mobilité des biens et des personnes qui en résultent vont faire entrer le Canada de plain-pied dans « l'âge des canaux ».

De l'Atlantique aux Grands Lacs

Fichier:Schooner Ann and Jane, on the first transit of the first Welland Canal.jpg
Le premier transit sur le canal Welland, 30 novembre 1829.

Après le canal de Lachine à Montréal en 1825, le premier canal Welland entre les lacs Ontario et Érié est ouvert à la navigation en 1833. La même année une commission gouvernementale recommande l'instauration d'un gabarit unique d'écluses de Modèle:Unités (Modèle:Unité) de long par Modèle:Unité (Modèle:Unité) de large et Modèle:Unité (Modèle:Unité) de profondeur.

Le gouvernement de la jeune province du Canada construit une série de canaux permettant de contourner les principaux rapides sur le fleuve ; ainsi naissent les canaux de Cornwall (1843), Beauharnois (1845), Galop (1846), Farran's Point, Rapide Plat et Iroquois (1847). Plus à l'ouest, un second canal Welland, plus large, est achevé en 1848.

Dans les années qui suivent, ces canaux et leurs écluses sont reconstruits pour accueillir des navires toujours plus grands. Le développement des Prairies à l'ouest amène la Confédération à envisager un nouvel ensemble de canaux reliant le lac Huron et Montréal via les rivières des Français et des Outaouais, le Georgian Bay Ship Canal.

La voie maritime

En 1895, la U.S.-Canadian Deep Waterways Commission est créée pour étudier la faisabilité d'une voie maritime puis une commission mixte internationale voit le jour en 1909. Si la voie maritime reste un rêve, le gouvernement canadien prend néanmoins des dispositions. Quand la Beauharnois Light, Heat and Power Company débute, en 1929, le creusement d'un canal pour alimenter sa future centrale hydroélectrique le gouvernement fédéral intervient pour s'assurer que ce dernier sera assez profond pour accommoder de possibles navires.

Avec l’achèvement en 1932 du quatrième et dernier canal Welland débute la voie maritime moderne. Le Canada et les États-Unis signent le traité de la Voie navigable en eau profonde Grands Lacs/Saint-Laurent suivi, en 1941, de l'accord sur le bassin des Grands Lacs et du Saint-Laurent mais ils demeurent sans suite entre autres du fait de l'opposition d'influentes entreprises ferroviaires américaines.

Après la Seconde Guerre mondiale, les pressions commerciales relancent le projet avec la création d'une nouvelle commission canado-américaine en 1949. Cette fois sera la bonne puisqu'en 1951 les États-Unis amorcent des travaux sur le canal Wiley-Dondero qui contournera les rapides internationaux.

Construction

Fichier:US warships at St. Lambert Lock, Quebec, in 1959.jpg
Deux bâtiments de guerre américains près de l’écluse de Saint-Lambert, 1959.

Les travaux de construction de la voie maritime du Saint-Laurent débutent en Modèle:Date-. Le long du tracé Modèle:Unité personnes sont expropriées et Modèle:Unité habitations sont déplacées. Quatre ponts de Montréal sont modifiés, de nouveaux chenaux dragués et des écluses assemblées.

La voie maritime ouvre à la navigation le Modèle:Date- pour un coût approximatif de Modèle:Unité de dollars (dont Modèle:Unité payés par le Canada). La reine Élisabeth II et le président Dwight Eisenhower inaugurent officiellement la voie maritime le Modèle:Date- par une courte croisière à bord du yacht royal Britannia piloté par le duc d’Édimbourg, Philip Mountbatten.

L'année 2009 a célébré le Modèle:50e de l'inauguration par différentes activités le long du parcours<ref>Modèle:50e</ref>.

Description

La voie maritime du Saint-Laurent est un système composé d'une part de chenaux navigables dragués dans le fleuve et d'autre part d’écluses et de canaux aménagés pour franchir les différents obstacles à la navigation qu'ils soient d'origine naturelle ou humaine (rapides, chutes, barrages).

Franchir les rapides

Fichier:The USS Hurricane passing the Saint-Lambert lock of the Saint-Lawrence Seaway.JPG
Écluse Saint-Lambert, Québec

Les rapides du Saint-Laurent sont présents sur trois sections du fleuve. D'amont en aval : la section internationale (Modèle:Unité de chute sur Modèle:Unité) la section de Beauharnois (Modèle:Unité de chute sur Modèle:Unité) et la section de Lachine (Modèle:Unité de chute sur Modèle:Unité). C'est pour franchir ces sections qu'ont été aménagés des canaux au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et pour en exploiter le potentiel hydraulique qu'ont été construits des barrages au XXe. La voie navigable et ses sept écluses permettent de franchir ces sections et leurs obstacles.

La voie commence au port de Montréal, où le canal de la Rive Sud et ses deux écluses permettent de franchir les rapides de Lachine. À l'ouest de l'île de Montréal et du lac Saint-Louis, les écluses de Beauharnois permettent de passer la centrale de Beauharnois et d’accéder au canal du même nom. La voie maritime quitte le Québec par le lac Saint-François et le territoire de la première nation Mohawks d'Akwesasne. Un peu plus loin, du côté américain, le canal Wiley-Dondero et ses écluses Snell et Eisenhower permettent d’éviter le barrage international Moses-Saunders. La dernière écluse, avant d'atteindre les Grands Lacs, est située à Iroquois et permet le franchissement du barrage homonyme contrôlant le niveau du lac Ontario.

Canaux sur le fleuve Saint-Laurent

Fichier:Vue aerienne saint laurent.JPG
Le canal de la Rive-Sud à gauche du fleuve.
Nom Province

/État

Longueur

(km)

Canal de la Rive-Sud Modèle:Pays Modèle:Unité
Canal de Beauharnois Modèle:Unité
Canal Wiley-Dondero Modèle:État de New York Modèle:Unité
Canal d'Iroquois Modèle:Ontario Modèle:Unité

Écluses sur le fleuve Saint-Laurent

Fichier:Eisenhower Locks.jpg
Écluse Eisenhower, Massena, NY
Nom de l’écluse Localité Province

/État

Dénivelé*

(m)

Notes
1 Saint-Lambert Saint-Lambert Modèle:Pays Modèle:Unité Sous le pont Victoria. À Modèle:Unité de l'embouchure est du canal de la Rive Sud.
2 Côte Sainte-Catherine Sainte-Catherine Modèle:Unité Sur le canal de la Rive Sud à Modèle:Unité de l’écluse précédente.
3 Beauharnois Melocheville Modèle:Unité Franchissement de la centrale de Beauharnois.
4 Modèle:Unité Accès au Canal de Beauharnois.
5 Bertrand H. Snell Massena Modèle:État de New York Modèle:Unité Accès est au canal Wiley-Dondero.
6 Dwight D. Eisenhower Modèle:Unité Sur le canal Wiley-Dondero à Modèle:Unité de l’écluse précédente.
7 Iroquois Iroquois Modèle:Ontario Modèle:Unité à Modèle:Unité Écluse de régularisation. Franchissement du barrage d'Iroquois.

*La hauteur d'eau du fleuve variant avec les saisons, le dénivelé indiqué est le dénivelé moyen sauf pour l’écluse d'Iroquois.

Franchir les chutes

Après les rapides sur le fleuve, les chutes du Niagara sont l'obstacle majeur à l’accès aux Grands Lacs. Depuis le lac Ontario le quatrième canal Welland, long de Modèle:Unité et ses huit écluses permettent de rejoindre le lac Érié, situé Modèle:Unité plus haut, en contournant les chutes par l'ouest<ref>La voie maritime du Saint-Laurent, rappel technique et historique</ref>.

Écluses du canal Welland

Fichier:Aerial view of the Welland Canal.jpg
Écluses 5,4 et au loin 3 du canal Welland.
Distance*

(km)

Localité Province Dénivelé*

(m)

1 Modèle:Unité Saint Catharines Modèle:Ontario Modèle:Unité
2 Modèle:Unité Modèle:Unité
3 Modèle:Unité Modèle:Unité
4 Modèle:Unité Modèle:Unité
5 Thorold Modèle:Unité
6 Modèle:Unité
7 Modèle:Unité Modèle:Unité
8 Modèle:Unité Port Colborne Modèle:Unité à Modèle:Unité

*La distance et le dénivelé sont définis par rapport à l'embouchure du canal dans le lac Ontario.

Les écluses du Sault situées entre les rives des villes jumelles Modèle:Page h', permettent la navigation entre les lacs Supérieur et Huron<ref>On peut voir ici une vue satellite [1]</ref>. Ainsi un navire Seawaymax peut rejoindre Chicago, IL ou Duluth, MN, depuis l’océan Atlantique, à des milliers de kilomètres de ces villes.

Gabarit

Fichier:Iroquois Locks.JPG
Écluse d'Iroquois, Iroquois, Ontario

Le gabarit Seawaymax définit la taille maximale des navires qui peuvent emprunter la Voie maritime sur tout son parcours, soit Modèle:Unité (Modèle:Unité) de long, Modèle:Unité (Modèle:Unité) de large, Modèle:Unité (Modèle:Unité) de tirant d'eau, et Modèle:Unité (Modèle:Unité) de tirant d’air.

Gestion

La Voie maritime du Saint-Laurent est sous la responsabilité de la Corporation de Gestion de la Voie Maritime du Saint-Laurent, côté Canadien, et de la Saint Lawrence Seaway Development Corporation, côté Américain<ref>Le réseau Grands Lacs Voie maritime du Saint-Laurent</ref>.

Écologie

La navigation des grands lacquiers<ref>OQLF du Québec</ref> qui forment la flotte intérieure de la Voie maritime a provoqué l'introduction involontaire d'espèces animales et végétales non indigènes dans les écosystèmes aquatiques du Saint-Laurent et des Grands Lacs, telles que la moule zébrée et la lamproie de mer.

Trafic

Depuis 1959, plus de Modèle:Unité de tonnes de marchandises, d'une valeur estimée de Modèle:Unité de dollars, ont transité par la Voie maritime entre le Canada, les États-Unis et une cinquantaine d'autres pays<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Depuis la fin des années 1960 le nombre de navires empruntant la Voie maritime a connu une diminution, passant d'un maximum de Modèle:Unité transits en 1966 à environ Modèle:Unité depuis 1989. Si la masse de cargaison transportée a continué de croître plus longtemps, pour atteindre le record de Modèle:Unité de tonnes en 1979, elle est depuis aussi en diminution<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Transits de navires et tonnes de cargaison amont et aval sur la Voie maritime par années<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Année Nombre de navires Tonnes de cargaison
1960 Modèle:Unité Modèle:Unité
1965 Modèle:Unité Modèle:Unité
1970 Modèle:Unité Modèle:Unité
1975 Modèle:Unité Modèle:Unité
1980 Modèle:Unité Modèle:Unité
1985 Modèle:Unité Modèle:Unité
1990 Modèle:Unité Modèle:Unité
2000 Modèle:Unité Modèle:Unité
2005 Modèle:Unité Modèle:Unité
2010 Modèle:Unité Modèle:Unité
2015 Modèle:Unité Modèle:Unité

Notes et références

<references />

Articles connexes

Liens externes

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