Ses habitants s'appellent les Doubsiens<ref>https://www.habitants.fr/doubs/services-publics</ref> ou localement les Guerrats. Ce nom vient d’une légende locale, qui raconte que durant la Guerre de Dix Ans, la commune de Doubs se retrouva assiégée. Prise au piège durant plusieurs mois, sans aucun contact avec l’extérieur, elle fut marquée rapidement par l’installation de rats dans le village. Ils donnèrent ainsi leur nom aux habitants : Guerre + Rats donna Guerrats.<ref name=":0" />
La commune de Doubs a un climat montagnard moyen-continental, comportant des hivers longs et de fortes gelées. En janvier, la température moyenne est de 1 °C et peut descendre jusqu'à −36 °C. En été, la température maximale moyenne est de Modèle:Tmp et les nuits sont assez fraîches (Modèle:Tmp). Les hauteurs moyennes des précipitations sont d’environ Modèle:Unité par an<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Doubs est située près de Mouthe (33 km), village qualifié de « plus froid de France », où une température extrême de Modèle:Tmp a été enregistrée le 17 janvier 1985.
Environnement
Le territoire de la commune de Doubs est caractérisé par des hivers froids (souvent secs), mais ils n'excluent pas une grande richesse écologique, liée à la variété de la faune et de la flore des milieux de moyenne montagne et à la présence de massifs forestiers (importante forêt communale de Doubs).
Doubs s'inscrit dans la grande région naturelle du Jura interne. Elle s'y est implantée dans une dépression correspondant à une cuvette synclinale préglaciaire, la plaine appelée plaine de l’Arlier. Il s'agit plus précisément d'un synclinorium, de Frasne à Bonnevaux et au débouché d’une importante cluse. Au sein de ce passage obligé au sein du massif du Jura, s'est formé un delta glacio-lacustre. Le décrochement de Doubs, avec Pontarlier, recoupe toute la Haute-Chaîne du Jura, depuis le nord de Lausanne jusqu'au plateau d'Ornans-Valdahon. Ce décrochement est traduit dans le paysage par une longue dépression linéaire qui est due à l'érosion des terrains fracturés. Cela favorise le drainage des eaux : le cours du Doubs passant par ce décrochement permet le captage des eaux de la rivière en profondeur vers la Loue, car la faille interrompt la continuité des marnes imperméables du Lias. Le face à face de plis anticlinaux et synclinaux oblige le Doubs à suivre le décrochement sur plusieurs kilomètres dans une zone de Doubs à Pontarlier, avant de reprendre son cours vers le NE<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. La carte géologique de Doubs présente un sous-sol composé de terrains alluvionnaires glaciaires et des moraines<ref group=Note>Terrains notés FG (alluvions fluvio-glaciaires), GL (alluvions glacio-lacustres), Gm (alluvions glaciaires morainiques) et Gx (alluvions glaciaires) sur la carte</ref>.
La ville est traversée par le Doubs. Le Drugeon et le ruisseau des Entreportes arrosent également la commune.
Voies de communication et transports
La commune de Doubs fut rapidement desservie par une voie de communication, mise en service en 1888 par la Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée (PLM). Il s’agit de la ligne ferroviaire historique de Gilley-Pontarlier, inaugurée le 10 septembre 1888, avec une halte dans la commune (uniquement pour les voyageurs sans bagages). Elle sera fermée au trafic ferroviaire en 1988 et déclassée en 1995. Seul un court tronçon à Pontarlier est utilisé jusqu'en 2008.
L’accès à la commune de Doubs se fait principalement par voie routière : les grandes voies de communication étant la D437 (nord-est : à 3 km d’Arçon, 26 km de Morteau / sud : Pontarlier), la N57 (à 54 km de Besançon), la D130 (à 3 km de Houtaud, 20 km de Levier) et la D74 (Pontarlier).
Les premières mentions écrites du village seront : Dubio en 1128, Dou en 1275 ; mais aussi Doulz, Dubium, Dyion dans des testaments de l'officialité de Besançon<ref name=":0">Modèle:Ouvrage.</ref>.
Le nom de la commune est inéluctablement lié au nom de la rivière qui la traverse : le Doubs (qui donnera également son nom au département du Doubs).
Le nom de ce cours d’eau, mentionné anciennement sous la forme Dubis, vient du celtique (gaulois) dub qui signifie « noir »<ref>Voir l'étymologie sur le dictionnaire irlandais-anglais [1].</ref>. Sa première mention écrite apparaît dans les Commentaires sur la Guerre des Gaules de Jules César<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. C'est un nom féminin à l'origine dubui, dubi(s), comme la plupart des noms de rivière antiques. On retrouve plusieurs noms de rivière analogues en Grande-Bretagne du type Dove, d'une forme en -ā (dubuā) et des noms dérivés en France (la Dhuine, la Dheune ou la Deûle). La racine celtique ancienne du mot, dubu-, est prolongée par le vieux gallois dub-, gallois, breton du et l'irlandais dub, signifiants « noir ».
Urbanisme
Typologie
Doubs est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Elle appartient à l'unité urbaine de Pontarlier, une agglomération intra-départementale regroupant Modèle:Nobr<ref>Modèle:Lien web.</ref> et Modèle:Unité en 2017, dont elle est une commune de la banlieue<ref name="UU2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="UU20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (38,7 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (46,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
forêts (36,5 %), terres arables (19,9 %), prairies (15,9 %), zones urbanisées (13,7 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (5,8 %), eaux continentales<ref group="Note">Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.</ref> (3,6 %), zones agricoles hétérogènes (2,9 %), mines, décharges et chantiers (1,7 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.
La commune de Doubs s'est développée sur un plateau, à environ Modèle:Nobr d'altitude, au pied du Larmont (1 323 mètres). Elle est traversée par le Doubs.
La commune possède quelques parcs fleuris et monuments, comme l’église de l’Assomption et deux chapelles, témoignant de l’importance et l’influence religieuse de Doubs dans la région, avec surtout le déplacement des reliques de Saint Pie depuis Rome.
Le château de Joux, situé sur la commune proche de La Cluse-et-Mijoux, est l'un des hauts lieux de l'histoire féodale et militaire du Haut-Doubs.
Diverses découvertes semblent prouver que le site, à l'extrémité orientale de la Chaux d'Arlier, était occupé dans des temps très reculés. En effet, la grande voie romaine d’Italie dans les Gaules passait déjà par la plaine de Doubs durant l’Antiquité, traversant les différents cours d’eau de la région<ref>Historien Bourgon, d’après le site de la commune de Doubs</ref>.
Entre le VI° et le [[VIIe siècle|{{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | VIIe{{#if:| }} }} siècle]], le territoire de Doubs fut occupé lors de la dynastiemérovingienne. Plus de 600 tombes seront comptabilisées, lorsque la nécropolemérovingienne de la Grande Oye<ref>Grande Oye, nom du quartier où la nécropolemérovingienne fut découverte</ref>, au plein cœur de Doubs, sera découverte lors de la construction d’un lotissement, plus d’un millénaire plus tard, en 1987.
Ce n'est pourtant qu'en 1169 que Dubio entre réellement dans l'histoire, par une charte d'Amaury III de Joux qui confirme les donations faites à Montbenoît par son prédécesseur, Amaury II, « d’un certain Girod, pêcheur de Doubs, de ses enfants, de ses terres et des droits qu’il avait sur eux »<ref>Modèle:Lien web</ref>.
La localité s’est assez bien développée au fil des siècles, en raison de sa proximité avec Pontarlier, axe d'échanges d’une région convoitée (dès le Moyen Âge, pour sa proximité avec la Suisse) et la cluse de Joux, située à environ 12 km de la commune (connue depuis l'Antiquité comme le lieu de passage principal pour traverser le massif du Jura).
Fichier:AncienneEgliseDoubs.jpgVitrail représentant l’ancienne église de Doubs, avant sa démolition et la reconstruction d’une nouvelle.
Comme tout le Haut-Doubs, elle souffrira beaucoup de l'invasion française durant la guerre de Dix Ans, voyant sa population passer de 64 feux en 1614 à 37 après la fin du conflit (1688)<ref name=":1">Modèle:Lien web</ref>. Lors d’un siège, la commune subira l’installation et l’infestation de rats, à l’origine de l’appellation locale des habitants de Doubs : Guerrats (explication étymologique : association des mots guerre et rats)<ref name=":0" />.
L’histoire de Doubs est étroitement liée à celle de son église. En 1208, Renaud de Durant, alors propriétaire de l’église de Doubs, en fait don à l’abbaye de Montbenoît pour se faire pardonner des maux qu’il avait causés (ces dons seront d’ailleurs confirmés vingt ans plus tard par Henri Ier). L’église sera finalement récupérée par la commune, quelques siècles plus tard. Le 24 octobre 1781, les reliques de Saint Pie (un martyr des catacombes romaines, lors des premiers siècles de l’Église) sont transférées de Rome à Doubs. Le « culte de Saint Pie », était très suivi dans la région, et l’église fit face à un afflux quotidien de pèlerins (venant principalement de l’est et du nord de la France). Pour pallier cette fréquentation inhabituelle, la construction de la nouvelle église fut donc ordonnée à Doubs en 1863. L’inauguration de la nouvelle église, de style néogothique, eut lieu en 1869, bénie par le cardinalMathieu (de Besançon). Cependant, en raison de problèmes financiers, la construction était inachevée : il manquait la flèche du clocher, qui ne sera construite qu’en 1931, en béton armé et d’une hauteur de près de 66,50m au sommet de la flèche, dépassant volontairement celle de l’église Saint Bénigne de Pontarlier en raison d’une ancienne querelle entre les deux communes (bénie cette fois-ci par Monseigneur Binet). Le 10 janvier 1988, l’orgue de l’église fut installé et habillé d’un buffet du même style que l’église, contenant 270 tuyaux et capable de produire six registres de sons<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Commune essentiellement agricole, si ses rendements sont faibles à cause de l'humidité des terres et de la rigueur du climat, l'élevage y est plus florissant. Un martinet et deux papeteries sont installés au bord du Doubs. Cet embryon d'industrie locale sera rejoint par une dizaine d'établissements au cours des siècles. La proximité de Pontarlier transforme peu à peu la commune en ville-dortoir.
1914-1918 : dix soldats ont péri au front : Just Baudin, Maurice Bellieres, Camille Blondeau, Arthur Clerc, Émile Clerc, Maurice Clerc, Louis Della-Chiesa, Paul Devillers, Maurice Gresset et André Raison<ref>Modèle:Lien web</ref>.
La commune de Doubs héberge quelques établissements scolaires sur son territoire :
Groupe scolaire Gaston Dubiez : école élémentaire (maternelle et primaire), accueillant aux alentours de 130 écoliers chaque année. Le nom du groupe scolaire a été choisi par le conseil municipal et les enseignants de l’époque pour rendre hommage à Gaston Dubiez et à sa femme, Yvonne Dubiez (née Mathey). Cette dernière était directrice de l’école maternelle, et ils ont enseigné tous deux à l’école de Doubs. Gaston Dubiez sera par la suite maire du village (1971-1977) et œuvrera pour la construction du groupe scolaire actuel, en transférant notamment les salles de classe qui se trouvaient alors dans le bâtiment Pergaud, préfabriqué et très énergivore<ref>Modèle:Lien web</ref>. Fichier:Dubiezgaston.jpgGaston Dubiez (1912-2006).
Collège Lucie Aubrac : créé en 2007 par le Conseil General, pour répondre à la demande liée à la forte évolution démographique dans le Haut-Doubs (les deux collèges existants en 2006 :« André Malraux » et « Philippe Grenier » étaient saturés et surchargés). Le nom attribué à ce collège, choisi par l’Assemblée départementale, est riche au sens historique. Il rend hommage à Lucie Aubrac, résistante héroïque durant la Seconde guerre mondiale, qui a tant œuvré pour la transmission de la Mémoire auprès des jeunes générations. La construction de l’édifice mit 2 ans et le collège est rentré en service depuis la rentrée 2007, disposant du dispositif SEGPA et accueillant environ 650 collégiens chaque année. Le collège poursuit de nombreux projets qui font sa différence, comme "Autonomie et Responsabilisation des élèves", qui lui a valu le prix du Vivre Ensemble 2015 aux Journées Nationales de l'Innovation de l'Éducation nationale<ref>Modèle:Lien web</ref>. Fichier:PhotoCollegeLucieAubracDoubs.jpgCollège Lucie Aubrac, 2 rue Jules Grévy.
Économie
Commerce
Grande distribution
Les grandes surfacescommerciales sont regroupées principalement au sein de la zone d’activités économiques « Entre deux chemins », située sur la commune de Doubs. Il s’agit de 8 ha de terrain entre la RN 57 et la zone commerciale de Doubs qui ont été classés en zone d’activité (ou pôle commercial) à dominante tertiaire (commerces et services). Une trentaine de commerces et de services y sont installés à ce jour, avec des enseignes nationales comme Décathlon, Darty, Gifi, la Fnac et surtout un hypermarché de l’enseigne Hypermarché U, dont l’effectif dépasse les 200 salariés<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Une nécropolemérovingienne, découverte en 1987, qui révèle une implantation antique relativement ancienne. La majorité des vestiges ont été déposés au musée de Pontarlier.
Une fontaine dite de Cérès, en raison de la sculpture qui en somme la colonne (transformée récemment en bac à fleurs). À l'origine, cette fontaine ornait la place Saint-Pierre de Pontarlier, au {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XIXe{{#if:| }} }} siècle.
La Stèle Saint-Loup, construite en mémoire d'Alfred de Saint Loup, lieutenant militaire, mort lors d'une chute à cheval le 8 juillet 1899, alors qu'il n'avait que Modèle:Nobr.
Le Groupe scolaire Gaston Dubiez, qui rend hommage à l’ancien maire du village et instituteur, Gaston Dubiez (1971-1977) et à son épouse, Yvonne Dubiez (née Mathey), directrice de l’école maternelle.
Hoffmann, Michael, Die französischen Konservativen in der katholischen Provinz. Parteigenese und politische Kultur im Doubs (1900-1930) (Frankfurt am Main u.a., Peter Lang, 2008) (Moderne Geschichte und Politik, 22).