Mausolée d'Auguste
Modèle:Infobox Monument Rome Antique
Le mausolée d'Auguste est un monument funéraire construit à partir de 28 av. J.-C. par Auguste Modèle:Incise pour lui-même et les membres de la famille impériale. Il est situé à Rome, au nord du Champ de Mars, non loin du Tibre, au bord de la via Flaminia. Il est visible, sur la Piazza Augusto Imperatore, à proximité du Musée de l'Ara Pacis. Le modèle structurel et architectural qui a inspiré l’édifice a fait débat parmi les spécialistes pendant longtemps, certains y voyant une influence des tumulus étrusques et d’autres considérant la bâtisse comme répondant à un modèle hellénistique.
Très endommagé par des siècles de prédation féroce, de spoliation de ses matériaux d'ornement et par la réutilisation de ses maçonneries comme fondation pour d'autres édifices, les vestiges qui subsistent ne constituent qu'un pâle reflet de son apparence originelle, ornée de marbres et de statues. Ce délaissement Modèle:Incise explique en partie la façon dont les modernes ont représenté cet édifice, comme l'incarnation d'une ruine romantique. Après plusieurs décennies de délaissement, la restauration du mausolée a débuté en 2017, grâce à des fonds privés et publics.
Histoire et fouilles archéologiques
Construction, fonctions et devenir dans l'Antiquité
Le monument fut construit sur la rive gauche du Tibre au bord de la via Flaminia<ref name="Duret-Néraudau_171">Modèle:Harvsp.</ref>, à la demande d'Octave, sans doute sur un terrain lui appartenant<ref name="Duret-Néraudau_240">Modèle:Harvsp.</ref> en 28 av. J.-C.<ref name="Coarelli_213">Modèle:Harvsp.</ref>, aux lendemains de sa victoire sur Marc-Antoine à la bataille d'Actium et à la veille de la normalisation de ses pouvoirs par le Sénat, lui conférant le titre d'Auguste en 27 av. J.-C.
Un modèle en débat
Pour certains archéologues et historiens, le mausolée prend comme Modèle:Citation le tombeau d’Alexandre le Grand<ref name="Coarelli_213" /> — ou tout du moins les grands mausolées circulaires hellénistiques<ref name="Coarelli_214">Modèle:Harvsp.</ref> comme celui d'Amphipolis par exemple — qu’Auguste avait visité en 30 av. J.-C. lors de son passage à Alexandrie après la fin de la guerre civile<ref name="Coarelli_213" />,<ref name="Golvin-lontcho_141" />. D'autres y voient plutôt une résurgence de la tradition funéraire italique du mausolée circulaire monumental, attestée dans le monde étrusque dès l'époque archaïque, notamment à Cerveteri et à Tarquinia<ref name="Duret-Néraudau_330">Modèle:Harvsp.</ref>,<ref name="Duret-Néraudau_171" />. D'autres monuments funéraires circulaires exactement contemporains ornaient déjà les périphéries de Rome à la même époque, comme la tombe de Caecilia Metella ou le Casal Rotondo sur la Via Appia.
Quel que soit le modèle à l'origine de la conception du tombeau, le mausolée constitue en tout cas un exemple de communication politique et dynastique assumée de la part du nouveau souverain. Il inclut dans son caveau les membres de la famille impériale, ses plus proches dignitaires et collaborateurs — voire successeurs potentiels — et demanda à ce qu'on affiche devant l'entrée de la tombe, sur deux piliers, son testament politique, les Res Gestae Divi Augusti.
Un tombeau pour la famille impériale
Le premier individu inhumé dans le mausolée fut Marcellus, neveu d'Auguste, mort en 23 av. J.-C., déposé avec les cendres d'Atia Balba Caesonia, mère de l'empereur. Suivirent Marcus Vipsanius Agrippa, Drusus l'Ancien, Lucius et Caius César. Auguste y fut inhumé en 14 ap. J.-C., suivi de près par Drusus le Jeune, Germanicus, Livie, puis Tibère. Suétone raconte que le corps d'Auguste fut rapporté de Nola, qu'on lui fit deux éloges funèbres, l'un devant le temple du Divus Julius, l'autre devant les Rostres, avant de le transporter, porté sur les épaules des sénateurs, sur le Champ de Mars pour y être incinéré. Après avoir déposé les cendres dans le monument, ils laissent l'édifice ouvert au public afin qu'il puisse se promener dans les bosquets dont il était entouré.
Le monument conserva une fonction funéraire et fut le principal mausolée impérial jusqu'à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle de notre ère. Par la suite, le mausolée d'Hadrien prit le relais de cette fonction (Trajan faisant déposer ses cendres sous la Colonne Trajane). Un dernier dépôt funéraire est attesté au début du Modèle:Sap-, avec les cendres de Julia Domna, la femme de Septime Sévère, pourtant issue d'une dynastie différente, sans lien avec la famille d'Auguste. Les dépôts funéraires contenus dans le mausolée témoignent de l'usage conjoint et contemporain de l'incinération et de l'inhumation en sarcophage. Philippe Fleury estime que Claude, Britannicus et Nerva y furent inhumés<ref name="Fleury_245" />. Néron, empereur qui subit la damnatio memoriae, et Julia, fille d’Auguste, n’y furent pas enterrés, en partie du fait de leurs disgrâces respectives (Julie ayant été condamnée à l'exil par Auguste et n'ayant pas été rappelée par Tibère, son époux, lors de son accession au trône).
-
Situation urbaine du mausolée d'Auguste en 1748 (Nolli, Nuova Topografia di Roma, 1748).
-
Plan du mausolée d'Auguste par le Piranèse.
-
Vue des ruines du mausolée d'Auguste, dont le sommet est occupé par un jardin d'agrément, par Étienne Pérac, en 1600.
-
Intérieur du mausolée d'Auguste.
-
Maquette du mausolée d'Auguste au musée de la civilisation romaine à Rome.
-
Panorama de l'entrée du mausolée d'Auguste.
Devenir à la fin de l'Antiquité et aux époques ultérieures
Le monument fut saccagé lors du sac de Rome par Alaric en 410, les urnes furent volées, les tables de bronze des Res Gestae arrachées et fondues et les cendres dispersées. L’urne d'Agrippine, qui servit durant tout le Moyen Âge de mesure à blé, est conservée au musée du Capitole. Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, le mausolée est transformé en réduit fortifié par les Colonna, pratique courante à Rome consistant à réutiliser les substructions de monuments antiques pour y établir des bastions privés seigneuriaux. Les Caetani firent de même avec le Tombeau de Caecilia Metella, les Orsini au théâtre de Pompée, les Orsi sur le Capitole<ref name=":0">Emmanuel Rodocanachi, Les monuments de Rome après la chute de l'empire: le Colisée, le Panthéon, le mausolée d'Auguste, basilique de Constantin, théâtres, arènes, Paris, Hachette, 1914.</ref>. Une partie des marbres du mausolée fut probablement réduit en chaux dans les fours du port fluvial voisin de Ripetta<ref name=":0" />, avant de devenir aux {{#switch: XVI
| e | er | = {{#switch: XVI
| e | er | = Modèle:S mini-{{#ifeq: et|-| – | et }}Modèle:S mini- siècles
| Modèle:S mini-{{#ifeq: XVI|-| – | XVI }}Modèle:S mini- siècle{{{3}}}
}}
| {{#switch: et
| e | er | = Modèle:S mini-{{#ifeq: XVI|-| – | XVI }}Modèle:S mini- siècle
| Modèle:S mini-{{#ifeq: et|-| – | et }}Modèle:S mini- siècles
}}
}} un jardin, puis une vigne.
Au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, le monument se trouve entre les mains des Orsini, notamment, à partir de 1512, Franciotto Orsini ; au cours du siècle, le quartier se repeuple et les terrains adjacents prennent de la valeur : la spéculation sur les maisons bâties contre le mausolée fait considérablement augmenter le prix des matériaux et des statues qu'on y prélève pour les vendre. En 1519, des fouilles sont effectuées au pied du mausolée : elles permettent de mettre au jour l'un des deux obélisques qui en avaient décoré l'entrée dans l'Antiquité ; en 1587, Sixte V le fait transporter au chevet de l'église de Sainte-Marie-Majeure. Il devient possession des Soderini, qui en font un jardin d'agrément à l'écart du cœur de la ville<ref name=":0" />.
Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, en 1780 précisément, il est transformé en amphithéâtre, puis en salle de concert sur ordre du Marquis Correa, dont la famille s'était constituée propriétaire du mausolée à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. La structure, en bois, fut utilisée pour divers spectacles : combats d'animaux, tauromachie, feux d'artifice. Il porte alors le nom d'amphithéâtre Correa. En 1796, le nouveau propriétaire, le marquis Vivaldi Armentieri, convertit la structure en bois en édifice permanent en brique. À partir de 1810, la salle est utilisée quotidiennement pour y donner des pièces de théâtre. Elle porte, à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, le nom d'amphithéâtre Umberto {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }}. Il fut déclaré inadapté et vétuste et fut réutilisé comme atelier pour y réaliser la statue équestre du monument à Victor-Emmanuel, appelé Autel de la Patrie. Acquis par la commune de Rome en 1907, l'arène fut convertie en auditorium, avec 3 500 sièges et prend le nom d'Augusteo. Il devient le siège de l'Académie royale de Sainte-Cécile. On y programme un grand nombre de représentations musicales jusqu'en 1936, année de sa fermeture et du début de sa destruction pour mener les fouilles commanditées par Mussolini et la réalisation de la place Augusto Imperatore.
-
Mausolée d'Auguste après les travaux de dégagement en 1938.
-
L'amphithéâtre Augusteo-Correa sur le mausolée d'Auguste dans les années 1910
-
Gravure du Piranèse montrant l'urne d'Agrippine et le mausolée d'Auguste.
-
L'auditorium Augusteo-Correa sur le mausolée d'Auguste pendant sa destruction en 1936.
-
L'auditorium Augusteo-Correa sur le mausolée d'Auguste pendant sa destruction en 1936.
Redécouverte et fouilles
Les fouilles ont eu lieu à plusieurs reprises dans le lieu, principalement en 1937-1938<ref name="Coarelli_213" />, dans un contexte de récupération idéologique du pouvoir impérial romain. Le monument est alors très largement dégagé sous l'impulsion du régime fasciste de Benito Mussolini qui fait aménager la « piazza Augusto Imperatore » (littéralement « place de l'empereur Auguste »), Modèle:Citation<ref name="Coarelli_213" />, selon Filippo Coarelli, car à cette occasion furent détruits tous les immeubles qui le bordaient. Le côté qui flanque le Tibre est occupé par le remontage de l’autel de la Paix Auguste, localisé Modèle:Citation<ref name="Duret-Néraudau_288">Modèle:Harvsp.</ref>. Toute cette opération constitue Modèle:Citation<ref name="Coarelli_213" />.
L'entrée fut à l'occasion restaurée d'Modèle:Citation selon certains archéologues, du fait des libertés prises avec les restitutions effectuées, comme pour la fenêtre voûtée au-dessus de l'entrée qui ne correspondrait pas aux critères architecturaux du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Le gouvernement fasciste n'ajouta pas, cependant, de portes en bronze, trop coûteuses.
Restauration au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
Après plus d'un demi-siècle d'abandon, du fait en partie du contexte idéologique qui avait prévalu à sa redécouverte et à sa mise en avant dans les années 1930, un programme de restauration s'ouvre dès 2008 afin de rénover les parties internes de l'édifice et d'y effectuer des fouilles stratigraphiques modernes. La première phase de ces travaux prévoit notamment la mise en place d'un espace d'entreposage des éléments de lapidaire découverts à l'intérieur de la structure du mausolée. Un certain nombre d'opérations de consolidations sont menées jusqu'en 2014.
En 2014, le conseil municipal de Rome approuve le principe d'une rénovation et d'une réformation stylistique de la piazza, afin d'atténuer l'aspect stylistique fascisant de l'architecture du lieu. Un budget de 12 millions d'euros y est consacré, pour installer une nouvelle végétation et des espaces de jeu et de spectacle vivant. Au début de l'année 2017, la Fondation TIM soumet un projet de restauration du monument accepté par le Ministère des biens culturels italiens<ref>Mausoleo di Augusto, i sei milioni che la burocrazia rischia di sprecare</ref>,<ref>«La storia di Roma e i registi da Oscar Così rinasce il Mausoleo di Augusto»</ref>. La fondation prévoit une réouverture prochaine du mausolée avec une ouverture totale au public, un espace didactique au centre de l'édifice afin d'y présenter une grande fresque numérique et vidéo de l'histoire de Rome, projetée sur les murs de la cella funéraire<ref>À Rome, la renaissance du mausolée d’Auguste, témoin d’une histoire mouvementée.</ref>'<ref>Rome : le mausolée d'Auguste restauré et rouvert au public.</ref>.
Description
La plupart des éléments de parement, de décoration et d'ornementation de l'édifice ont disparu au cours du temps, spoliés pour la réalisation d'autres édifices, ou volontairement détruits lors du sac de Rome de 410. L'essentiel des structures qui nous sont parvenues sont donc des éléments internes de soubassement et de caissonnement de l'édifice, ainsi que les parties inférieures et enterrées constituant le gros œuvre<ref name="Golvin-lontcho_141" />,<ref name="Duret-Néraudau_240" />. Le lieu a probablement servi de carrière de matériaux de construction au cours du Moyen Âge, notamment quand le lieu servait à la famille Colonna de réduit fortifié.
Les murs de l'enceinte extérieure du mausolée étaient probablement plaqués de divers marbres et pierres fines. Ce revêtement a aujourd'hui totalement disparu. Les portes massives en bronze, flanquées d'obélisques et de piliers, donnaient une apparence de temple au monument.
Description générale
L’édifice avait un diamètre de 87 mètres et des murs concentriques en tuf pourvus de murs radiaux. Le mur de soubassement, circulaire également<ref name="Golvin-lontcho_141">Modèle:Harvsp.</ref>, était en travertin, haut de 12 mètres<ref name="Coarelli_213" />. Ces murs concentriques formaient un grand caisson circulaire compartimenté, afin de contenir la poussée de la terre amoncelée au sommet de l'édifice et formant un vaste tumulus, planté d'un bosquet de cyprès<ref name="Fleury_245">Modèle:Harvsp.</ref>. La forme générale était donc celle d'un tertre cylindrique à sa base et conique à son sommet<ref name="Golvin-lontcho_141" />, arboré, entouré de diverses statues coiffant le sommet de la base maçonnée.
Le mausolée d’Auguste, faisant partie du paysage monumental du Champ de Mars, a fait l’objet d’une description par Strabon, dans sa Géographie (livre V, chap. 3, 7-8) :
La description de Strabon indique que la construction était située dans un enclos de jardins auquel les Romains pouvaient accéder, Modèle:Citation. Cependant, le lieu ne serait jamais devenu un lieu de fréquentation important (selon Duret et Néraudau) du fait d’un objectif funéraire et de l’éloignement du centre de la ville<ref name="Duret-Néraudau_240" />.
L’apparence de l’édifice devait être particulièrement monumentale, notamment dans une zone du Champ de Mars peu occupée, avec une faible concurrence architecturale dans le paysage immédiat. Le contraste entre éléments naturels, arbres, étendue herbeuse et la massivité de l'architecture coiffée de la statue de bronze probablement doré, devait marquer d'assez loin et devait pouvoir s'observer depuis la plupart des points de Rome<ref name="Duret-Néraudau_330" />.
Structure interne
Une succession de trois rangs de murs circulaires concentriques permet de soutenir l'ensemble de l'édifice. Un premier mur épais muni de cloisons radiales et délimitant un puissant remblai de terre était présent et délimitait la partie périphérique de l'édifice, inaccessible du fait de son remplissage<ref name="Coarelli_213" />. Les deux autres murs délimitaient progressivement les couloirs de circulation et la chambre funéraire centrale et étaient pourvus de cloisons radiales et d’espaces voûtés<ref name="Coarelli_213-214">Modèle:Harvsp.</ref>.
Un long couloir axial partant depuis la porte d'entrée, un dromos, permettait d’accéder à une salle circulaire définie par un mur de travertin de Modèle:Unité de haut et percé de deux portes : ce mur constituait le soubassement d'un tambour formant le second niveau de la structure, émergeant probablement du tumulus et probablement coiffé de statues<ref name="Coarelli_214" />. Cette structure avait un diamètre de Modèle:Unité environ et une hauteur cumulée de Modèle:Unité<ref name="Fleury_245" />.
Cette structure plus haute, destinée à la sépulture d’Auguste, était probablement ornée d’une colonnade. Un couloir circulaire entourait la cella, qui possédait en son milieu une salle carrée qui était sans doute la tombe du fondateur de l’Empire romain, Modèle:Citation<ref name="Coarelli_214" />. En outre, la cella était pourvue de trois niches qui constituaient le lieu d’ensevelissement des autres membres de la famille impériale<ref name="Coarelli_214" />. Le mausolée d’Auguste avait ainsi une Modèle:Citation<ref name="Coarelli_214" />,<ref name="Golvin-lontcho_140">Voir la belle restitution au moyen de l’aquarelle par Jean-Claude Golvin dans Modèle:Harvsp.</ref>.
Obélisques
La porte d’entrée du mausolée, orientée au sud<ref name="Fleury_245" />, était flanquée de deux obélisques égyptiens anépigraphes, ajoutés probablement du temps de Domitien, à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle de notre ère. En l'absence de toute inscription, nous n'avons pas d'indication sur une quelconque utilisation antérieure. On sait seulement qu'ils ont été taillés dans les carrières de granite de Syène (Assouan), peut-être spécialement pour le mausolée.
La présence d’obélisques n’avait pas seulement un but ornemental et n'étaient probablement pas qu'une affirmation de la victoire de Rome sur l’Égypte (selon Duret et Néraudau), mais était aussi le signe de la Modèle:Citation<ref name="Duret-Néraudau_310">Modèle:Harvsp.</ref>. Aujourd'hui, l'un se trouve sur le Quirinal, l'autre sur l'Esquilin<ref name="Coarelli_214" />.
Res Gestae Divi Augusti
Les piliers de chaque côté de la porte d’entrée étaient munis des tables de bronze sur lesquelles était gravé le texte des Res Gestae Divi Augusti, faits et gestes d'Auguste, forme de testament moral et politique de l'œuvre du souverain écrit de sa main à la veille de sa mort et dont une copie a été retrouvée sur le mur du temple d’Auguste et Rome d'Ankara. Une transcription latine du texte sur la base de l'inscription d'Ancyre est d'ailleurs placée face au mausolée, le long du mur de soubassement oriental du musée de l’Ara Pacis<ref name="Coarelli_214" />. Ce texte - sous la forme d'une apologie personnelle - servait à l'origine à marquer l'action d'Auguste, à expliquer l'œuvre de restauration morale et politique à laquelle il avait prétendu souscrire au cours de sa carrière et légitime ainsi le pouvoir personnel qu'il s'était forgé. Il contenait notamment l'inventaire des magistratures et prêtrises détenues, l'inventaire des dons et offrandes consacrés par Octave pour le peuple romain, l'inventaire de tous les honneurs militaires, civils, et religieux reçus au cours de sa vie, le récit de ses guerres et campagnes victorieuses à travers le monde. Il servait ainsi d'exemplum pour le passant. Le titre - « Haut-Faits du Divin Auguste » - donné à ce texte dans l'en-tête de l'inscription le fut a posteriori de la mort d'Auguste, lors de sa divinisation.
Défunts déposés dans le mausolée
Nom | Date de décès | Précisions |
---|---|---|
Marcellus | 23 av. J.-C. | inscription retrouvée en 1927 |
Agrippa | 12 av. J.-C. | général |
Octavie | 11 av. J.-C. | |
Drusus l’Ancien | 9 av. J.-C. | |
Lucius | 2 ap. J.-C. | |
Caius Caesar | 4 ap. J.C. | |
Publius Quinctilius Varus | 9 ap. J.-C. | |
Auguste | 14 ap. J.-C. | premier empereur romain |
Germanicus | 19 ap. J.-C. | général |
Drusus le Jeune | 23 ap. J.-C. | |
Livie | 29 ap. J.-C. | |
Néron | 29 ap. J.-C. | frère de Caligula |
Drusus | 33 ap. J.-C. | frère de Caligula |
Agrippine l'Aînée | 33 ap. J.-C. | épouse de Germanicus |
Tibère | 37 ap. J.-C. | |
Caligula | 41 ap. J.-C. | |
Claude | 54 ap. J.-C. | incertain selon Coarelli |
Britannicus | 55 ap. J.-C. | |
Poppée | 65 ap. J.-C. | |
Vespasien | 79 ap. J.-C. | incertain selon Coarelli |
Nerva | 98 ap. J.-C. | |
Julia Domna | 217 ap. J.-C. |
Notes et références
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
Bibliographie
Ouvrages généraux
- Modèle:Ouvrage
- Modèle:Ouvrage
- Modèle:Ouvrage
- Modèle:Ouvrage
- Modèle:Ouvrage
- Modèle:OuvrageModèle:Plume
- Modèle:Ouvrage
- Modèle:Ouvrage Modèle:Plume
- Modèle:Ouvrage Modèle:Plume
- Modèle:Ouvrage Modèle:Plume
- Modèle:Ouvrage
- Modèle:Ouvrage
- Modèle:Article.
- Modèle:Ouvrage
- Modèle:Ouvrage
- Modèle:Ouvrage
- Modèle:Ouvrage
- Modèle:Ouvrage
- Modèle:Ouvrage