Maquis (résistance)

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Modèle:Voir homonymes

Fichier:Members of the Maquis in La Tresorerie.jpg
Membres du maquis à La Trésorerie (Wimille) en 1944.

« Maquis » désigne aussi bien un groupe de résistants que le lieu où ils opérèrent durant la Seconde Guerre mondiale. Les résistants sont surnommés « maquisards », cachés dans des régions peu peuplées, forêts ou montagnes.

Le nom fait référence à une forme de végétation méditerranéenne, le maquis, et plus encore à l'expression d'origine corse Modèle:Citation (« Piglià a machja »), signifiant se réfugier dans la forêt pour se soustraire aux autorités ou à une vendetta ou pouvant renvoyer aux différentes résistances armées ayant eu lieu sur l'île au fil de l'histoire.

Leur nombre est estimé entre 25 000 et 40 000 à l'automne 1943 et aux environs de 100 000 en Modèle:Date-<ref>Modèle:Harvsp</ref>,<ref>Modèle:Harvsp</ref>.

Les maquis de l'Ain (Henri Romans-Petit), des Glières (Tom Morel), du Vercors (François Huet), du Mont-Mouchet (Émile Coulaudon), du Limousin (Georges Guingouin), de Saint Marcel dans le Morbihan sont parmi les plus célèbres<ref>Jean-François Muracciole, Histoire de la Résistance en France, PUF, Que sais-je ?, 1993, p.91</ref>,<ref>Modèle:Citation, Gilles Vergnon, « Au nom de la France. Les discours des chefs d'État sur la Résistance intérieure (1958-2007) », Vingtième Siècle. Revue d'histoire, vol. 112, no. 4, 2011, pp. 139-152 (en ligne)</ref>.

Activités

Dès 1940, des résistants entrent en clandestinité et vivent dans des maquis grâce à l'aide de la population locale. Le mouvement s'amplifie les années suivantes : prennent le maquis les résistants traqués, les Républicains espagnols, les Juifs, les déserteurs de l'armée allemande et surtout les réfractaires à la Relève (loi du Modèle:Date-) et au service du travail obligatoire (institution du STO par la loi du Modèle:Date-) qui, pour échapper aux forces de l'ordre vichyste et allemande, vont se cacher en s'établissant dans les massifs forestiers et régions montagneuses d'accès difficiles en Bretagne, dans le Massif central, les Alpes et le Sud de la France<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Rapidement encadrés par d'anciens officiers et sous-officiers d'active ou de réserve, ils découvrent la discipline militaire et recourent à des techniques de guérilla pour s'attaquer à la Milice et aux troupes d'occupation allemande. Le maquis constitue également une filière d'évasion pour les aviateurs alliés dont l'avion a été abattu et pour les Juifs. Cette forme de clandestinité n'est possible que quand le terrain s'y prête, principalement dans le sud, le centre et l'est du pays, et avec la bienveillance des populations locales, fermes isolées ou petits villages. Ils font très tôt partie de la Résistance, et vont être progressivement encadrés, organisés au sein des Forces françaises de l'intérieur (FFI, liées au Gouvernement provisoire de la République française d'Alger) ou des Francs-Tireurs et Partisans Français (FTPF, communistes), armés par des parachutages alliés.

Fichier:Régions résistance.jpg
Organisation géographique de la Résistance française.

Évolution

Modèle:Référence insuffisante<ref>Selon le Musée de la Résistance et de la Déportation de l'Isère (dernier étage).</ref>. Par sa proximité avec plusieurs grands massifs montagneux, la ville de Grenoble devient sur les ondes de la BBC la capitale des maquis<ref>Selon le livre Grenoble 40-44, page 9.</ref>.

Dès 1943, les Britanniques envoient des agents, des armes et des munitions dans les maquis par l'intermédiaire du Special Operations Executive (SOE) créé en 1940 par Winston Churchill. Les Américains, grâce à l'Office of Strategic Services (OSS), enverront eux aussi leurs agents en France, en collaboration avec le SOE.

Fichier:Bundesarchiv Bild 146-1989-107-24, Frankreich, Einsatz gegen die Resistance.jpg
Légende originale de la photo : Modèle:Citation

À l'approche du débarquement de Normandie le Modèle:Date, et surtout après celui de Provence le 15 août, les maquis, dont les effectifs augmentent grandement pour l'occasion, lancent des opérations de guérilla pour ralentir les mouvements de l'armée allemande. En Modèle:Date-, l'armée allemande prenant conscience de ce phénomène, une campagne de terreur commence, incluant des représailles dans les zones où la Résistance est la plus active<ref>cf. Oradour-sur-Glane et le maquis du Vercors</ref>.

Fichier:Ligueil-martyrs.JPG
Plaque à la mémoire de trois maquisards fusillés le Modèle:Date- à Ligueil en Indre-et-Loire.

Durant le débarquement de Normandie, le maquis et d'autres groupes de résistants jouent un rôle non négligeable, en retardant l'arrivée des renforts allemands. Au fur et à mesure de la progression alliée, les groupes de maquisards combattent très violemment les troupes allemandes. Par exemple, le groupe de 7 000 maquisards de Nancy Wake affronte 22 000 Allemands le Modèle:Date. Certaines cellules ne font pas de prisonniers, et bien souvent les Allemands préfèrent être capturés par les Alliés que par les maquis<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. De l'autre côté, les maquisards capturés sont fusillés ou torturés et déportés en camp de concentration, dont très peu reviendront.

Organisation

Les cellules maquisardes prennent le nom de l'endroit depuis lequel elles opèrent (par exemple le Maquis du Vercors), d’un évènement historique (par exemple Valmy ou Bir-Hakeim, avec différentes orthographes) ou d’un personnage historique (Saint-Just ou Charles Martel). La taille de ces cellules peut aller d'une dizaine d'hommes et de femmes à plusieurs milliers.

Du point de vue politique, les maquis sont très variés, allant des nationalistes de droite aux communistes. Certaines cellules dans le Sud-ouest de la France sont composées exclusivement de républicains espagnols, vétérans de la guerre d'Espagne. La Lozère accueille même un maquis allemand, dirigé par le communiste Otto Kühne.

Les maquisards se distinguent par le port du béret basque, suffisamment répandu pour ne pas éveiller les soupçons mais assez explicite<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Les combats des maquis ne sont qu'une des formes de la Résistance.

Les maquis sont dissous par de Gaulle à la libération de la France : les FFI sont alors amalgamés à l’armée française.

Les journées s'organisent selon une routine militaire : lever à l'aube, exercice physique, maniement d'armes. Les conditions de vie sont rudimentaires. On dort à même le sol dans des granges ou des cabanes abandonnées. Le ravitaillement difficile des maquisards est fourni par les paysans des environs, par des réquisitions ou du troc du bois abattu. L'ordinaire comporte des carottes, châtaignes, oignons, rutabagas, et peut être amélioré par le produit du braconnage ou de la chasse au lapin pour fournir de la viande qui n'est pas présente chaque jour<ref>Modèle:Google Livres</ref>.

Quelques maquis

Fichier:Maquis Haute Savoie.jpg
Maquisards et officiers du SOE aux alentours de Savournon, Hautes-Alpes, août 1944.

Principaux maquis

Autres maquis

Guerre d'indépendance de l'Algérie

La même appellation, maquis, a servi à désigner sur le même modèle aussi bien un groupe de résistants que le lieu où ils opérèrent durant la guerre d'Algérie (1954-1962). Les résistants sont surnommés « maquisards » ou « fellagas » (en arabe algérien et en français d'Algérie), cachés dans des régions rurales, forêts ou montagnes. L'expression Modèle:Citation y a également été utilisée.

Lors de la guerre civile algérienne, l'expression est à nouveau utilisée<ref>Modèle:Chapitre</ref>.

Culture populaire

  • Dans l'univers de Star Trek, le Maquis, mouvement de résistance à l'occupation cardassienne, est directement inspiré des mouvements de résistance de la Seconde Guerre mondiale.

Notes et références

Modèle:Références

Annexes

Bibliographie

  • Jean-Pierre Besse, Jean-Yves Bonnard, Françoise Leclère-Rosenzweig, Les Maquis de l'Oise, Scéren - CDDP de l'Oise, 2010, Modèle:ISBN
  • Pierre Giolitto, Grenoble 40-44, Librairie académique Perrin, 2001, Modèle:ISBN
  • Liberté Provisoire, Lieutenant-Colonel André Lanvin Lespiau, 1973, imprimerie des deux Ponts, Grenoble.
  • Modèle:Ouvrage
  • Fabrice Grenard, Les Maquisards. Combattre dans la France occupée, Vendémiaire, 2019.
  • Fabrice Grenard, Ils ont pris le maquis, Tallandier / Ministère des Armées, 2022.
  • Modèle:Ouvrage
  • Modèle:Ouvrage.

Articles connexes

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Liens externes

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