Peumerit

{{#ifeq:||Un article de Ziki, l'encyclopédie libre.|Une page de Ziki, l'encyclopédie libre.}}
Révision datée du 9 octobre 2023 à 22:31 par >Chatsam (→‎Personnalités liées à la commune)
(diff) ← Version précédente | Voir la version actuelle (diff) | Version suivante → (diff)

Modèle:Infobox Commune de France

Peumerit {{#ifeq:1|0|[pømʁit]|[[Alphabet phonétique international|Modèle:Nobr]]}} Modèle:En breton, anciennement Peumérit<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, est une commune du département du Finistère, dans la région Bretagne, en France.

Géographie

Localisation

Fichier:Map commune FR insee code 29159.png
Carte de la commune de Peumerit.

Modèle:Section communes limitrophes d'article de commune de France

Relief et hydrographie

Le finage de Peumerit est constitué principalement d'un plateau vallonné dont l'ensemble est incliné vers le sud en direction de l'Océan Atlantique, qui est assez proche : les points les plus hauts sont à la limite nord du territoire communal (116 mètres près de Feuteniou Bleis (dont le nom signifie en breton "Fontaine du loup") et s'abaisse jusqu'à 38 mètres dans l'extrême sud dans le hameau de Derlez ; le bourg, en situation centrale dans la commune, est vers 82 mètres d'altitude.

La commune est limitée à l'Est et à l'Ouest par de petits fleuves côtiers : à l'Est par celui qui se jette dans l'étang de Trunvel et à l'Ouest par celui qui alimente l'étang de Kergalan, deux étangs du littoral de la Baie d'Audierne et dont les vallées sont vers une quinzaine de mètres d'altitude seulement à leur sortie du territoire communal.

Géologie

Le sous-sol de la commune est constitué principalement d'amphibolites et de métagabbros dans sa moitié sud et d'orthogneiss dans sa moitié nord.

De la serpentinite et de la chromite ont été trouvées dans la carrière de Kerguelmès, ainsi qu’à Kerantrevez, à Ty Lan et aux Moulins Verts en Peumerit<ref>Modèle:Article.</ref>. De beaux cristaux d’apatite ont aussi été trouvés dans la commune<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Du granite orthogneissique et de la prasinite<ref>Anciennes laves sous-marines</ref> (notamment aux alentours de la ferme de Kerinoret) y affleurent également<ref>Louis Chauris, "Pays bigouden : des pierres et des hommes", éditions Skol Vreizh, 2011, [[[:Modèle:ISBN]]]</ref>.

L'ancienne carrière située près du moulin de Pontalan est classée "site d'intérêt géologique " car ce site est « un affleurement rare de péridotite serpentinite, témoin régional de l'affleurement d'une croûte océanique »<ref>http://www.bretagne.developpement-durable.gouv.fr- https://www.bretagne.developpement-durable.gouv.fr/ressources-minerales-et-patrimoine-geologique-r1203.html [bre_0183_moulin_pontalan.pdf].</ref>.

La carrière de Pont-Illis, située juste au Sud du bourg, produit de pierres et des granulats ; elle a ouvert en 1979 et appartient à l'entreprise Le Pape ; son projet d'extension a soulevé des inquiétudes en l'an 2000<ref>https://archive.wikiwix.com/cache/20220720210541/https://www.letelegramme.fr/ar/viewarticle1024.php?aaaammjj=20000410&article=966989&type=ar.</ref>.

Climat

Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole<ref name=Joly>Modèle:Article</ref>. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000Modèle:Note. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000<ref name=Joly/>

  • Moyenne annuelle de température : Modèle:Tmp
  • Nombre de jours avec une température inférieure à Modèle:Tmp : 0,5 j
  • Nombre de jours avec une température supérieure à Modèle:Tmp : 1,1 j
  • Amplitude thermique annuelle<ref group=Note>L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.</ref> : Modèle:Tmp
  • Cumuls annuels de précipitationModèle:Note : Modèle:Unité
  • Nombre de jours de précipitation en janvier : 15,8 j
  • Nombre de jours de précipitation en juillet : 8,1 j

Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat<ref>Modèle:Lien web.</ref> complétée par des études régionales<ref>Modèle:Lien web</ref> prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Pont-L'Abbé », sur la commune de Pont-l'Abbé, mise en service en 1994<ref>Modèle:Lien web</ref> et qui se trouve à Modèle:Unité à vol d'oiseau<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=Note>La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.</ref>, où la température moyenne annuelle est de Modèle:Tmp et la hauteur de précipitations de Modèle:Unité pour la période 1981-2010<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Quimper », sur la commune de Pluguffan, mise en service en 1967 et à Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref>, la température moyenne annuelle évolue de Modèle:Tmp pour la période 1971-2000<ref>Modèle:Lien web</ref>, à Modèle:Tmp pour 1981-2010<ref>Modèle:Lien web</ref>, puis à Modèle:Tmp pour 1991-2020<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Habitat

La commune présente un paysage agraire traditionnel de bocage avec un habitat dispersé constitué de hameaux (dénommés localement villages) et fermes isolées ; ce bocage est désormais à très larges mailles en raison des regroupements de parcelles réalisés depuis plusieurs décennies.

Éloignée des grands centres urbains et non littorale, bien que proche de la mer) Peumerit a échappé à la rurbanisation et à la périurbanisation, conservant donc son aspect rural ; des lotissements d'importance modeste ont été construits toutefois au sud et à l'ouest du bourg.

Transports

Le bourg de Peumerit est à l'écart des grands axes de circulation, desservi principalement par la route départementale n° 302.

La route départementale n° 2, allant de Pont-l'Abbé à Audierne, traverse la partie sud-ouest du territoire communal et la route départementale n° 57 sa partie nord-est.

Urbanisme

Typologie

Peumerit est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Quimper, dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Unité, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.

Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (89 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (91,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (44,2 %), terres arables (39,4 %), forêts (7,8 %), prairies (5,4 %), mines, décharges et chantiers (1,8 %), zones urbanisées (1,4 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie

Le nom de la localité est attesté sous les formes Pumurit en 946, 952 et au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, Pomerit en 1284, Pemerit en 1368<ref name="PBYKCA">Modèle:Lien web.</ref>.

Peumerit serait issu du latin pomaretum « pommeraie »<ref name="PBYKCA" />, qui a donné pommerei en ancien français. Dans ce cas, son évolution phonétique s’explique par le breton.

Histoire

Préhistoire et Antiquité

Plusieurs mégalithes (menhirs et dolmens) parsèment le territoire de la commune, bien que nombre d'entre eux aient disparu. Les plus imposants sont ceux de Lespurit, remarquables par leur taille (le plus grand a 7 mètres de haut)<ref>Modèle:Article.</ref>, et situés dans un site qui pourrait être une ancienne carrière de menhirs : « Le menhir de Lespurit (...) haut de 7 mètres (...) présente la particularité intéressante qu'il est dressé à 20 ou 25 mètres de l'éperon rocheux dont il a été extrait, ce qui permet de se rendre compte de la façon d'opérer de ceux qui l'ont élevé. Cet éperon étant à une dizaine de mètres en contre-haut, il a suffi de faire un remblai à l'aide de rouleaux on a glissé la pierre jusqu'au lieu choisi »<ref>Modèle:Article.</ref>.

Un cairn a existé à Penquelennec ; il n'en subsiste qu'un dolmen<ref>https://peumerit.fr/vie-touristique/histoire-2/.</ref>. Quelques tronçons de voies romaines ont été identifiés dans la commune.

Moyen Âge

Peumerit est un démembrement de l'ancienne paroisse de l'Armorique primitive de Plovan.

En 1440 les maisons nobles de Peumerit étaient Pratanstang [Prat an Stang], Borzjull, Kerebil et Penquilly [Penguilly]où se tenaient les plaids de la paroisse<ref name="x1">Modèle:Ouvrage.</ref>.

Selon A. Marteville et P. Varin le château de Prat an Stang aurait été une construction fort importante dont il ne restait dans la première moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle que des ruines. Le château aurait été détruit lors des Guerres de la Ligue. Ces auteurs écrivent qu'à environ 450 mètres des ruines on vit dans une taille dite "Bois du château" une élévation en terre, entourée de fossés encore assez profonds, et qui semblent être une motte féodale d'assez belle conservation. On dit que c'est en ce lieu que stationnaient les bandes armées de La Fontenelle quand elles se rendaient de Kérity à l'Île Tristan<ref name="x2">Modèle:Ouvrage.</ref>. Les vestiges d'une motte féodale (ou peut-être d'un oppidum) sont effectivement encore visibles à Penguilly.

Le manoir de Penguilly était situé à 2 km à l'Est du bourg, à proximité de la chapelle Saint-Joseph. Une motte féodale atteste l'ancienneté de la présence à cet endroit de la famille de Penguilly, mentionnée aussi dans les montres de 1426 à 1562<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Époque moderne

Dans le tome 2 de son roman historique Aliénor, prieure de Lok-Maria (époque de la Ligue, 1594), règne de Henri IV, Pitre-Chevalier décrit l'affreuse misère des habitants de Tréogat, Peumerit et Pluguffan pendant les Guerres de la Ligue : « elle vit de pauvres pen-ty, décharnés par la souffrance et la faim, couverts de haillons moins effrayants que leurs figures sortir comme des fantômes des taillis et des clos de genêts, se réunir en troupes à l'ombredes talus et des grands chênes, mettre le feu aux ajoncs de la lande pour y jeter un reste de semence, s'attelr comme des bêtes de somme à la charrue commune, ou même s'accroupir sur le sol et creuser la terre avec leurs ongles, afin d'avoir quelques grains de blé l'année suivante, si les brigands n'en faisaient pas manger l'herbe par leurs chevaux !.. » ; il décrit ensuite la peur des loups devenus très nombreux<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Le prédicateur Julien Maunoir prêcha une mission à Peumerit en 1656<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Le manoir de Lesmadec est construit, en pierres de prasinite, à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle par Jean Corfineau, qui a épousé Louise Keroch, héritière de la seigneurie ; le manoir fut remanié aux Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, mais conserva son pigeonnier circulaire à toiture conique placé sur le porche oriental d'accès à la cour seigneuriale. À partir de 1675 le manoir devint la propriété de la famille Forestier, une famille de bourgeois enrichis qui parvint progressivement à s'anoblir ; en 1790, Jean-François Le Forestier, seigneur de Lesmadec et de Kercorentin, se mua en "citoyen Le Forestier" pour échapper aux poursuites<ref>Serge Duigou et Yannick Le Gal, Manoirs et châteaux du Finistère, éditions Palantines, 2008, Modèle:ISBN.</ref>.

Cette commune est connue pour des faits liés à la Révolte des Bonnets rouges en 1675.

En 1759, une ordonnance de Louis XV ordonne à la paroisse de Pémérit [Peumerit] de fournir 20 hommes et de payer 131 livres pour « la dépense annuelle de la garde-côte de Bretagne »<ref>Ordonnance... portant imposition pour la dépense annuelle de la garde-côte de Bretagne, 1759, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k97412315/f7.image.r=Plovan?rk=21459;2</ref>.

Jean-Baptiste Ogée décrit ainsi Peumerit en 1778 : Modèle:Citation bloc

Révolution française

Les paroissiens de Peumerit se réunissent le Modèle:Date- dans la sacristie de l'église paroissiale pour rédiger leur cahier de doléances<ref>Modèle:Lien web.</ref> ; la paroisse, qui comprenait alors 140 feux, élit deux délégués, Allain Le Brun<ref group=Note>Alain Le Brun, baptisé le Modèle:Date- à Kerquéré en Tréogat, décédé le Modèle:Date- à Peumerit ; cultivateur, il fut aussi juge de paix.</ref> et Pierre Canévet<ref group=Note>Pierre Canévet, né le Modèle:Date- à Peumérit, décédé le Modèle:Date- à Crenach en Peumérit ; il fut maire de Peumérit en 1793</ref>, pour la représenter à l'assemblée du tiers-état de la sénéchaussée de Quimper au printemps 1789<ref>"Archives parlementaires de 1787 à 1860 ; 2-7. États généraux ; Cahiers des sénéchaussées et bailliages", série 1, tome 5, 1879, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k49520z/f514.image.r=Plovan?rk=4206029;2</ref>.

La loi du Modèle:Date « relative à la circonscription des paroisses du district de Pont-Croix » donne à la paroisse de Peumerit comme succursale Tréogat<ref>" Collection complète des lois promulguées sur les décrets de l'assemblée nationale, imprimée par ordre de l'assemblée nationale", tome 12, 1791, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5685361x/f428.image.r=Pouldreuzic.langFR</ref>.

Le recteur Jacques-Marie Le Bihan refusa le serment à la Constitution civile du clergé, devenant donc prêtre réfractaire ; arrêté, il fut interné successivement à Kerlot, Landerneau et Quimper, avant d'être libéré en avril 1795. Guillaume Le Guellec, prêtre constitutionnel, le remplaça le Modèle:Date-.

Les deux chapelles de Saint-Joseph et de Saint-Louis furent vendues comme biens nationaux le 16 prairial à III (Modèle:Date-) à Yves-Gilles Le Hars<ref group=Note>Yves-Gilles Le Hars, né le Modèle:Date- à Peumerit, notaire, décédé le Modèle:Date- à Quimper.</ref>, lequel les céda à la fabrique le Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Cosquéric, un sexagénaire, ouvrit une école à Peumerit, en vertu de la loi du 5 nivôse an II (Modèle:Date) qui rendait l'école primaire obligatoire et gratuite. « La municipalité, au lieu d'engager les enfants à se rendre aux écoles, demande, au contraire, le 10 thermidor an II (Modèle:Date) qu'ils en soient dispensés pendant les travaux de la récolte, étant indispensables à leurs parents, surtout pour garder les bestiaux. (...) Le 25 pluviôse an III (Modèle:Date), il déclara ne pas être en état de faire le voyage de Pont-Croix pour se présenter devant le jury d'instruction »<ref>Daniel Bernard, L'enseignement primaire dans le district de Pont-Croix (Finistère) en l'an II et en l'an III, revue "Annales de Bretagne", 1936, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k115337d/f172.image.r=Plogoff.langFR</ref>.

Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

Dans la nuit du 17 au Modèle:Date- un violent incendie consuma quatre maisons, tout le mobilier qu'elles renfermaient et sept têtes de bétail dans le village de Kerinoret<ref>Modèle:Article.</ref>.

A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent ainsi Peumerit en 1845 : Modèle:Citation bloc

Corentin Coïc, né le Modèle:Date- à Peumerit, soldat au 67e de ligne, participa à la Guerre de 1870 au cours de laquelle il fut blessé lors de la bataille de Gravelotte<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Théodore Le Hars (1861-1928), qui fut maire de Quimper et sénateur, était un descendant de Jacques-Pierre Le Hars, notaire à Peumerit avant la Révolution française, et de Yves-Gilles Le Hars, notaire à Peumerit sous le Directoire, puis notaire à Quimper<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

Une vie politique et religieuse parfois agitée

En réponse à une enquête épiscopale organisée en 1902 par François-Virgile Dubillard, évêque de Quimper et de Léon en raison de la politique alors menée par le gouvernement d'Émile Combes contre l'utilisation du breton par les membres du clergé, le recteur de Peumerit, l'abbé Kérivin, écrit que les enfants « viennent à l'école primaire surtout l'année de leur Première communion, et quelques-uns n'y vont pas du tout »<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Fichier:Peumerit 1909.jpg
La suspension du culte à Peumerit en 1909 (journal La Croix du Modèle:Date-).

En 1906, la communion est refusée par le recteur de Peumerit à 14 enfants qui fréquentaient l'école publique de la commune<ref>Jean Rohou, "Fils de ploucs", tome 2, 2007, éditions Ouest-France, Modèle:ISBN.</ref>.

L'expulsion du clergé de la paroisse de Peumérit de son presbytère<ref>Modèle:Article.</ref> entraîne le Modèle:Date la décision d'Adolphe Duparc d'interdire toutes les sonneries religieuses, même pour l'Angélus et les enterrements ; un prêtre, installé dans le presbytère de Tréogat, est chargé de visiter les malades, procéder aux enterrements et administrer les sacrements<ref>Journal La Croix, n° du 28 mars 1909, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2573327/f4.image.r=Tr%C3%A9ogat?rk=107296;4</ref>.

L'opposition entre les « Blancs », majoritaires parmi les électeurs ruraux, et les « Rouges », majoritaires parmi les marins, fut longtemps très forte : en 1910, le marquis de L'Estourbeillon, député royaliste, dénonce les incidents survenus lors des élections législatives dans la deuxième circonscription de Quimper : « ce furent les voies d'accès aux salles de vote et même aux bourgs gardés par des groupes d'individus menaçant et frappant les électeurs ruraux qui venaient voter comme à Treffiagat, Peumerit et Plozévet ; des bureaux et des urnes pris violemment et gardés par des bandes de marins étrangers aux sections de vote, comme à Plobannalec, pour empêcher le vote des cultivateurs. (...) Ce n'est pas tout. Il y eut aussi des voies de fait (...), [une] agression même contre un des candidats, l'honorable M. de Servigny<ref group=Note>Henri de Servigny, avocat, conseiller général du Finistère.</ref>, dans la commune de Peumerit, [des] coups et blessures à Plogastel-Saint-Germain (...) »<ref>"Journal officiel de la République française. Débats parlementaires. Chambre des députés", séance du Modèle:Nobr, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k65530867/f2.image.r=Plobannalec.langFR.</ref>. Henri de Servigny, ahant appris qu"'à Peumérit ses adversaires gardaient la salle de vote et empêchaietnses amis d'entrer, vint en hâte ; « une bande d'énergumènes se jeta sur luiet le frappa sur tout le corps à coups de sabots » ; il déclare : « À Peumérit, j'ai été gravement frappé, et 150 électeurs n'ont pu voter (...) ; partout des apaches gardaient les mairies et empêchaient les électeurs de voter »<ref>Modèle:Article.</ref>.

Le journal L'Aurore dans son édition du Modèle:Nobr écrit : « Des incidents se sont produits dans la deuxième circonscription, notamment dans les communes de Plozévet, Treffiagat, Peumerit, Plovan et Plobannalec. Des rixes se sont produites. Plusieurs électeurs ont été blessés »<ref>Journal L'Aurore, Modèle:N° 4554 du Modèle:Nobr, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7522439/f2.image.r=Plobannalec.langFR</ref>.

Selon un décret du président de la République « sont attribués à la commune de Peumerit (Finistère), à défaut de bureau de bienfaisance, les biens ayant appartenu à la fabrique de l'église de Peumerit et actuellement placés sous séquestre, la présente attribution faite sous la condition, par la commune, d'affecter tous les revenus ou produits des dits biens au service des secours de bienfaisance »<ref>Modèle:Article.</ref>.

L'étude notariale de Peumerit est supprimée en vertu d'un décret du Président de la République en date du Modèle:Date- ; le dernier notaire exerçant à Peumerit étant Me Le Bihan<ref>Modèle:Article.</ref>.

En 1913, le journal La Croix écrit : « (...) À tous les scrutins dans les communes de Plogastel, Plozévet, Plovan, Peumerit, où règnent par la terreur et par la fraude les partisans de M. Le Bail. Jets de poivre, coups de poing, coups de pied, coups de triques, tout est bon pour faire autour de l'urne un vide propice aux substitutions de bulletins ou pour en écarter l'électeur suspect de sympathie à l'égard du candidat adverse »<ref>Journal La Croix, n° du 2 août 1913, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k258675z/f4.image.r=Plovan?rk=278971;2</ref>.

La Première Guerre mondiale

Fichier:Peumerit 01 Le Monument aux morts.jpg
Le monument aux morts de Peumerit.

Le monument aux morts de Peumerit porte les noms de 87 soldats et marins morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale : parmi eux, 7 au moins sont morts sur le front belge dont 6 dès 1914 (Pierre Goyat, François Le Gall, François Le Loch et Vincent Le Roux lors des combats de Maissin et Louis Jegou à Rossignol, tous le Modèle:Date et Pierre Nicolas à Saint-Hubert le Modèle:Date) et 1 en 1918 (Alain Stéphan, tué à l'ennemi le Modèle:Date à Locre) ; 2 au moins sont morts dans les Balkans dans le cadre de l'expédition de Salonique (Louis Lagadec à Salonique (Grèce) le Modèle:Date et Henri Guichaoua en Serbie le Modèle:Date) ; Corentin Bonizec est disparu en mer le Modèle:Date lors du naufrage du cuirassé Danton coulé par un sous-marin allemand ; Corentin Briec est mort en captivité en Allemagne et Yves Bosser aussi, mais le Modèle:Date, donc après l'armistice ; la plupart des autres sont morts sur le sol français : parmi eux Jean Marie Le Goff<ref group=Note>Jean Marie Le Goff, soldat au [[116e régiment d'infanterie (France)|Modèle:116e d'infanterie]], tué à l'ennemi le Modèle:Date à Lenharrée (Marne) ; un homonyme Jean Marie Le Goff est lui décédé le Modèle:Date à l'hôpital auxiliaire n°63 à Saint-Genis-Laval (Rhône).</ref> et Noël Le Goff<ref group=Note>Noël Le Goff, soldat au Modèle:116e d'infanterie, mort des suites de ses blessures le Modèle:Date à l'hôpital auxiliaire n° 13 à Troyes (Aube).</ref> ont été tous les deux décorés à titre posthume de la médaille militaire et de la Croix de guerre et Jean-Louis Yannick<ref group=Note>Jean-Louis Yannick, caporal au [[319e régiment d'infanterie|Modèle:319e d'infanterie]], tué à l'ennemi le Modèle:Date à Vandy (Ardennes).</ref> de la croix de guerre<ref name ="genweb">Modèle:Lien web.</ref>.

L'Entre-deux-guerres

Le club de football "Joyeuse sportive de Peumérit" existait déjà entre les deux guerres mondiales.

En 1928 l'église paroissiale de Peumérit est signalée par le recteur de la paroisse à Henri Waquet comme « étant dans un état lamentable » et des travaux de restauration sont enfin entrepris<ref>Modèle:Article.</ref>.

Pendant l'Entre-deux-guerres l'émigration, notamment d'agriculteurs, fut forte : par exemple 117 personnes de Peumerit quittèrent la commune pour le Périgord, d'autres émigrants se dirigeant vers la Gironde, la Normandie, la Touraine, etc.., d'autres s'engageant dans la Marine<ref>Modèle:Article.</ref>.

En août 1936 un arrêté préfectoral entérine la création d'un syndicat en vue de l'électrification de la région, comprenant les communes de Landudec, Tréogat, Plonéis, Gourlizon, Plovan, Pouldergat, Peumerit, Guiler-sur-Goyen, Plogastel-Saint-Germain et Pouldreuzic ; « Nous espérons que désormais la création de ce syndicat ne tardera guère et souhaitons que 1937 nous apporte l'électricité tant attendue »<ref>Modèle:Article.</ref>.

La Seconde Guerre mondiale

Le monument aux morts de Peumerit porte les noms de six personnes mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale ; parmi elles Jean Plouzennec, tué à l'ennemi le Modèle:Date à Rance (Belgique) ; Yves Le Brun, quartier-maître canonnier à bord du Tahure, disparu en mer le Modèle:Date lors du naufrage de son bateau coulé par un navire américain l' USS Flasher au large du Cap Varella (Indochine)<ref name = "genweb"/>.

Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

Le Modèle:Date, le Journal officiel publie le décret modifiant le nom de la commune, qui devient Peumerit en remplacement de Peumérit<ref>Modèle:Article.</ref>.

Politique et administration

Modèle:ÉluDébut |- |colspan="5" align="center" bgcolor="#f3fff3" | Modèle:Boîte déroulante/début Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:ÉluFinModèle:Boîte déroulante/fin Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluFin

Démographie

Modèle:Population de France/section

Culture locale et patrimoine

Lieux et monuments

 | e | er | = 
   Modèle:S mini-{{#ifeq: XVI|-| – | XVI }}Modèle:S mini- siècle
 | 
   Modèle:S mini-{{#ifeq: et le|-| – | et le }}Modèle:S mini- siècle

}} ; une partie de son chœur date du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et est dans le style architectural de l'École de Pont-Croix ; l'église abrite une statue très expressive de saint Yves, patron des hommes de loi, sculptée en 1750 ; elle possède aussi un vitrail de Jean Norman datant de 1539) et une « Toile du Rosaire », peinture de la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle , représentant la victoire chrétienne de Lépante. En 1675, cette église comportait encore sur ses vitraux armoriés, le témoignage des familles nobles locales, Penquellec, Lesmadec, Penguilly et Penmorvan<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Différents propriétaires parisiens se succéderont ensuite, sans qu'aucun ne se soucie de son entretien.
Le début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle voit la regrettable destruction de la double enceinte à tours d'angle et mâchicoulis qui le protégeait.
Son inscription à l'Inventaire supplémentaire des monuments historiques en 1931 le sauve in extremis d'une triste fin prévisible.
La terre noble de Lesmadec appartenait aux moines cisterciens de Coat Malaouen en Kerpert avant qu'ils ne l'échangent en 1284 contre une terre plus proche de leur abbaye, avec duc de Bretagne Modèle:Souverain2.
En 1541, Jeanne du Chastel épouse d'Modèle:Alain II de Rosmadec fait aveu pour Lesmadec inclus dans son fief de Prat ar Stang dont dépend Lesmadec. Idem en 1607 où le marquis Sébastien de Rosmadec fait aveu au roi incluant Lesmadec.
Vers 1580, Louise de Lesmadec, épouse de Jehan de Corfmao sieur de Kervern, édifie le remarquable pigeonnier sur porche orné de leur écu party en clé de voûte. Contrôlant l'accès oriental de la cour il fait pendant au simple arc ogival surplombant l'entrée ouest, timbré d'un écu comportant entre autres, un chef et une fasce déjointe. Trois futaies servaient d'écrin au manoir et à ses dépendances, ainsi qu'à ses deux avenues et à son vivier.
Le Modèle:Date-, Lesmadec devient par vente par licitation la propriété de maître Gilles Le Forestier de la Noé, avocat en la Cour, capitaine garde côtes, et receveur des fouages extraordinaires de l'évêché de Cornouaille, arrivé peu avant du pays de Dinan.
Le Modèle:Date-, la mort de son petit-fils Jean François Yves de Lesmadec, capitaine d'infanterie à vingt ans, écuyer puis citoyen propriétaire, entraîne la vente du domaine en 1812. L'adjudication est attribuée à un spéculateur brestois, Pierre Marie Lavallée.
Sous l'Empire, Jacques Julien Marie le Forestier Lesmadec, fils du capitaine et de sa seconde épouse Rosalie Marie de Puyferré descendante d'[[Henri II (roi de Navarre)|Modèle:Henri II d'Albret roi de Navarre]] (et grand-père d'Modèle:Souverain2), est maire de Peumerit alors que Yves François Marie son frère, devient maire adjoint de Plonéour.
Yves François Marie Le Forestier épouse le Modèle:Date- Marie Anne Le Coq Duparc, sœur aînée de Delphine Charlotte… la troisième épouse de son père. Le Modèle:Date-, veuve, sans enfants, âgée de vingt cinq ans, Delphine traumatisera pour longtemps les esprits étriqués en épousant contre son père, l'apprenti jardinier du manoir.
Devenu en 1828 la propriété des aïeux de Théodore Le Hars, sénateur-maire républicain de gauche de Quimper. L'ajout d'une haute toiture à quatre rampants chapeautant l'escalier en pierre rampe sur rampe, de chaînages, bandeau et corniche, modernisent radicalement la physionomie du logis pour lui conférer celle que nous lui connaissons aujourd'hui.
À la mort de madame veuve Le Hars en 1937, le domaine est acquis à nouveau par un notaire, maître Jacques Quéinnec, député puis sénateur conservateur du Finistère.
Louis Le Guennec visita le manoir au début de l'été 1921 et laissa un croquis aux proportions pour le moins fantaisistes du pigeonnier porche<ref>Choses et gens de Basse Bretagne. Page 53</ref>. Prudemment, il ne publiera rien d'autre sur Lesmadec faute d'avoir vérifié les informations glanées auprès d'un ancien vicaire, l'abbé Henry, lesquelles se révèlent très approximatives ou erronées. Versées à sa mort aux Archives départementales du Finistère, ces notes induisent en erreur aujourd'hui encore tous ceux qui s'intéressent à ce manoir ou à ses anciens occupants. Ainsi il déclarait trouver « un air {{#ifeq:s | s | Modèle:Siècle | XVIIIe{{#if:s| s }} }} au logis », ce qui devient pour ceux qui ne vont pas chercher plus loin, « un remaniement au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle ». Lequel est en réalité postérieur à 1812 (et même probablement postérieure à 1838), comme le prouve l'inventaire effectué cette année-là et comportant une description suffisamment précise de la façade de la maison structurellement différente de celle qu'a vu Le Guennec. Modification importante confirmée par Modèle:M., architecte des Bâtiments de France dans son rapport de présentation. Également fantaisiste l'orientation des issues de la cour, à l'évidence est-ouest et non nord-sud, reprise en chœur par InfoBretagne.com ou le site de la commune de Peumerit, et tous ceux qui se contentent de plagier Louis Le Guennec dans leurs écrits.
Le pigeonnier porche et son escalier d'accès furent inscrits en 1968 à l'Inventaire supplémentaire des monuments historiques.
Le jardin clos de murs est encore rythmé par ses anciennes bordures de buis.
Sur les dix hectares que comportait le domaine de Lesmadec au {{#ifeq:s | s | Modèle:Siècle | XIXe{{#if:s| s }} }}, se trouvait un tumulus de l'âge du bronze.
  • La chapelle Saint-Joseph date du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle ; tombée en ruines, elle a été restaurée par une poignée de bénévoles à partir de la décennie 1980 ; elle possède des fresques naïves et est située dans un cadre champêtre.

Personnalités liées à la commune

[[Fichier:Jean Cariou 1912b.jpg|vignette|alt=Photo noir et blanc. Le roi, en grand uniforme, de profil sur une estrade, tend la médaille à Cariou, qui est à cheval, vu de dos.|droite|upright=1|Stockholm, 1912. Jacques Cariou, avec Mignon, reçoit sa médaille d'or des mains du roi de Suède [[Gustave V|Modèle:Nobr]].]]

Héraldique

Modèle:Blason commune

Notes et références

Notes

Modèle:Références

Cartes

Modèle:Références

Références

Modèle:Références

Voir aussi

Modèle:Autres projets

Bibliographie

  • Marcellin Caillon, À la découverte du pays bigouden, Pont-l'Abbé, 1980.
  • A. Le Grand, G. M. Thomas, Manoir de Basse-Bretagne, Éditions de la Cité, Brest, 1973.

Article connexe

Liens externes

Modèle:Palette Modèle:Portail