Plouégat-Guérand
Modèle:Infobox Commune de France
Plouégat-Guérand {{#ifeq:1|0|[pluegat gerɑ̃]|[[Alphabet phonétique international|Modèle:Nobr]]}} Modèle:En breton est une commune du département du Finistère, dans la région Bretagne, en France.
Géographie
Localisation
Plouégat-Guérand se situe dans le nord-est du Finistère, en Trégor, et est limitrophe du département des Côtes-d'Armor. Elle fait partie de l'arrondissement de Morlaix et du canton de Plouigneau, et se trouve sur le territoire communautaire de Morlaix Communauté.
Plouégat-Guérand fait partie historiquement du Trégor finistérien. Modèle:Article détaillé
Communes limitrophes
Le territoire de la commune est limitrophe de ceux de communes :
Relief et hydrographie
Le finage communal forme un plateau en pente notable, incliné vers le nord : les altitudes les plus élevées sont dans la partie sud-est de la commune (Modèle:Unité au nord-ouest de Voasven, Modèle:Unité près de Kerebars) et s'abaissent vers l'ouest (Modèle:Unité aux alentours de Kerelcun) et surtout vers le nord, s'abaissant jusqu'à une trentaine de mètres près de Porz Cadiou et même Modèle:Unité près du manoir de Goasmelquin et à Modèle:Unité seulement en aval de Pont Menou, dans la vallée du Douron. Les altitudes remontent toutefois dans l'extrême-nord du territoire communal, au-delà de la vallée d'un petit affluent de rive gauche du Douron, jusqu'à Modèle:Unité à la limite nord de la commune, au nord de Corvez. Le bourg est vers Modèle:Unité d'altitude.
La commune est séparée de Plouigneau au sud-ouest par le fleuve côtier Dourduff et côté Est des communes voisines costarmoricaines de Plestin-les-Grèves et Trémel par le Douron, un autre fleuve côtier, dont la vallée est encaissée d'environ Modèle:Unité par rapport au plateau avoisinant, pour sa partie située entre son entrée sur le territoire communal et Toul ar Hoat ; ces deux cours d'eau coulent vers la Manche, le premier cité se jetant dans la Rivière de Morlaix, le second dans la Baie de Lannion.
Habitat
La commune présente un paysage rural traditionnel de bocage avec un habitat dispersé en écarts formés de hameaux ("villages") et fermes isolées. Le bourg est en position relativement centrale au sein du territoire communal ; il était traditionnellement de faible importance, mais a grossi dans les dernières décennies du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et les premières du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle en raison de la création de lotissements, principalement situés au sud-ouest du bourg ancien. Le reste de la commune est préservé de la rurbanisation et de la périurbanisation, sauf au sud de Pont Menou, qui est le hameau principal, à la limite des Côtes-d'Armor.
La toponymie de certains écarts rappelle l'importance par le passé des domaines congéables, dits aussi "convenants" (Convenant Gentil, Convenant Run ar Ber, Convenant Jouannet, Convenant Ropars, etc..).
Voies de communications et transports
Voies de communications
La route nationale 12 passe dans la commune voisine de Plouigneau, où se trouve l'échangeur de Kerdilès, d'où la commune est facilement joignable via la route départementale 64, qui passe à proximité du bourg avant de rejoindre Lanmeur. Le nord de la commune est également desservi par l'axe Morlaix-Lannion (D 786, ancienne Route nationale 786).
Transports
Bus
La commune est desservie par trois lignes scolaires Linéotim (transports de bus de Morlaix Communauté) :
- la ligne 33A (Plouigneau <> Plouégat-Guérand <> Lanmeur) ;
- la ligne 33B (Plouégat-Guérand <> Lanmeur) ;
- la ligne 91 (Plouégat-Guérand <> Plouigneau <> Garlan <> Morlaix).
Train
La gare TER la plus proche est celle de Plouigneau et la gare TGV la plus proche est celle de Morlaix.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole<ref name=Joly>Modèle:Article</ref>. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000Modèle:Note. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat<ref>Modèle:Lien web.</ref> complétée par des études régionales<ref>Modèle:Lien web</ref> prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Lanmeur », sur la commune de Lanmeur, mise en service en 1982<ref>Modèle:Lien web</ref> et qui se trouve à Modèle:Unité à vol d'oiseau<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=Note>La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.</ref>, où la température moyenne annuelle est de Modèle:Tmp et la hauteur de précipitations de Modèle:Unité pour la période 1981-2010<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Landivisiau », sur la commune de Saint-Servais, mise en service en 1966 et à Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref>, la température moyenne annuelle évolue de Modèle:Tmp pour la période 1971-2000<ref>Modèle:Lien web</ref>, à Modèle:Tmp pour 1981-2010<ref>Modèle:Lien web</ref>, puis à Modèle:Tmp pour 1991-2020<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Urbanisme
Typologie
Plouégat-Guérand est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Morlaix, dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Unité, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (80,4 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (82,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (40,8 %), terres arables (39,4 %), forêts (15,2 %), zones urbanisées (3,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,5 %), prairies (0,2 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Ploegat Gallon en 1473,
Ploegat, du breton plou et le nom du saint breton Egat<ref>Ernest Nègre -Toponymie générale de la France - Volume 2 - Page 1046</ref>, assimilé à saint Agapet<ref name="Abalain p94">Modèle:Lien web.</ref> ; il pourrait aussi s'agir de saint Ergat<ref>Modèle:Lien brisé.</ref>.
Guérand, du nom d'une seigneurie; Vallon, Gazvallon en 1330, Gouezrant en 1543<ref name="Abalain p94" />.
Plegad-Gwerann en breton.
Histoire
Préhistoire et Antiquité
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Le tumulus de Run-ar-Bleiz (Tertre-aux-Loups) 1.
-
Le tumulus de Run-ar-Bleiz (Tertre-aux-Loups) 2.
Moyen Âge
Deux mottes féodales sont recensées dans la commune, l'une est située à Kergallon, l'autre à l'est de Porzmeur, au sud du bourg, près de la route allant vers Plouigneau.
Le manoir de Kerhallon
Le manoir de Kerhallon appartint à l'origine à la famille Goallon et en a conservé le nom quelque peu contracté. Il a aussi donné son nom originel à la paroisse qui se dénommait Plougat-Kergoallon, avant que son nom ne devienne Plouégat-Guerrand après l'érection de la seigneurie de Guerrand en marquisat. La branche aînée de la famille Goallon disparut dès le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et le manoir devint la propriété d'Even Charruel, avant de passer aux mains de la famille de Penhoat (par exemple Alain de Penhoat était seigneur de Kergoallon en 1500), puis de la famille Groesquer à la suite du mariage vers 1580 d'Aliette de Penhoat avec Jean de Groesquer, originaire de Pédernec. En 1988, le manoir fut vendu à l'abbé Constantin de Montriou, conseiller au Parlement de Bretagne ; l'acte de vente indique que la seigneurie de Kerhallon, qui s'étendait sur les paroisses de Plouégat-Goallon, Plestin et Trémel sa trève, Lanmeur et Locquirec sa trève, Guimaëc et Plougasnou, bénéficiait d'un droit de péage sur le pont franchissant le Douron au Pont-Haouël, de droit de pêcher le saumon dans la rivière d'Ouff (nom que portait alors le Douron) « en faisant lever les écluses de 17 moulins, depuis celui d'Ancremel jusqu'à la mer » et possédait plusieurs convenants. La seigneurie disposait aussi du droit de haute justice, ses piliers de justice étant situés au sommet de la lande escarpée de Lanvizinec et, dans l'église paroissiale, de la chapelle Sainte-Anne, « située du côté de l'Évangile » ; par contre la chapelle domestique du manoir était déjà ruinée. En 1738, un membre de la famille Groesquer en est à nouveau propriétaire (Auguste-François de Groesquer, lequel prit part à la conspiration de Pontcallec et fut condamné à mort par contumace ; ensuite amnistié, il décéda en 1757 et la terre de Kerhallon fut alors achetée par le marquis de Locmaria et devint une annexe de la seigneurie de Guerrand)<ref>Modèle:Article.</ref>. Cet ancien manoir a presque totalement disparu de nos jours même si quelques murs subsistent ou du moins subsistaient en 1932 selon Louis Le Guennec<ref name="bpt6k3470506/f4">Modèle:Article.</ref>.
La seigneurie de Guerrand
Guerrand fut le siège d'une seigneurie importante dont l'existence est attestée en 1351 : Yves Charruel (ou Even Charuel)<ref group=Note>Yves Charruel ou Even Charuel, né vers 1320, défenseur de Rennes en 1342, blessé et fait prisonnier lors du Combat des Trente le Modèle:Date- ; il alla en Angleterre négocier la rançon de Charles de Blois ; il se distingua en Normandie à la bataille de Cocherel, gagnée, en 1364, par Bertrand du Guesclin, sur les armées d'Angleterre et de Navarre ; décédé après 1369.</ref>, capitaine de Morlaix, qui lors de la Guerre de succession de Bretagne soutint Charles de Blois et participa au combat des Trente, était seigneur de Guerlesquin et de Guerrand. La seigneurie appartint ensuite successivement aux familles Penhoet, Boiséon et du Parc.
Selon Jean-Baptiste Ogée « le château de Guerrand appartenait en 1480 à Jean Duparc, seigneur de Locmaria [Locmaria], qui (...) fit fermer le parc de ce château, qui est d'une étendue immense. En 1592, le célèbre brigand Guy Éder de La Fontenelle s'empara du château de Guerrand. Louis XIII, voulant récompenser Vincent Duparc de Locmaria<ref group=Note name="vdp">Vincent du Parc, né en 1610, marquis de Locmaria et du Guerrand, qui fut gouverneur de la ville et du château de Concarneau, décédé le Modèle:Date- à Plouégat-Guerrand.</ref> des services qu'il lui avait rendu, érigea cette seigneurie en marquisat, par lettres patentes données au mois de mars 1637 (...) en faveur de ce seigneur qui était enseigne dans la Compagnie des Gendarmes [capitaine de la garde des mousquetaires] du cardinal de Richelieu au siège de La Rochelle et pendant les Guerres d'Allemagne. Il avait épousé Claude de Névet ; il présida par élection aux États de Bretagne assemblés à Fougères le Modèle:Date-. (...) En 1680, ce marquisat appartenait à Louis-François Duparc<ref group=Note name="ldp">Louis-François du Parc, né le Modèle:Date- à Plouégat-Guerrand, décédé le Modèle:Date- à Plouégat-Guerrand.</ref>, marquis de Locmaria, maréchal des camps et armées du Roi (...) ». La seigneurie disposait du droit de haute justice et le marquis de Locmaria possédait aussi des terres de Kerallon et du Ponthou, y disposant aussi du droit de haute justice<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Lorsque débute la Révolution française, la seigneurie est aux mains de Jacques Quemper de Lanascol<ref>Jacques Quemper de Lanascol, né le Modèle:Date- à Kéraudy en Ploumilliau (Côtes-du-Nord), décédé le Modèle:Date- à Guingamp.</ref>, qui émigre en Angleterre. Vendu comme bien national à un marchand de Morlaix, Jean François Pezron, le château tombe en ruine et est rasé en 1840<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Un nouveau château de Guerrand fut construit en 1902, mais incendié en 1940. Le nom a été repris par une simple ferme faisant chambre d'hôtes<ref>http://www.leguerrand.com/index_fr.html</ref>.
Époque moderne
Cette commune est connue pour des faits liés à la Révolte des Bonnets rouges en 1675.Modèle:Référence nécessaire
Le marquis de Guerrand aurait été, selon la légende, « une sorte de dom Juan impérieux, débauché, sanguinaire, faisant l'amour l'épée au poing et la menace à la bouche. Sa rencontre était redoutée à l'égal de celle d'une bête fauve ». Guillaume Lejean a narré en 1846 dans sa "Notice sur Plouégat-Guerrand" quelques-uns des tristes exploits attribués au marquis qui habitait l'imposant château de Guerrand à une date indéterminée. De nombreuses gwerz ont chanté ses "exploits" ; l'une (gwerz du marquis de Guerrand) a été traduite en français et retranscrite par Émile Souvestre en 1836<ref>Émile Souvestre, "Le Finistère en 1836", Brest, 1838.</ref>. Selon Théodore Hersart de La Villemarqué, le marquis concerné serait Louis-François du Parc<ref group="Note" name="ldp" />, marquis de Locmaria et fils de Vincent du Parc et de Claude de Névet, mais Louis Le Guennec pense plutôt qu'il s'agissait de Vincent du Parc<ref group="Note" name="vdp" /> lui-même<ref>Louis Le Guennec, La légende du marquis de Guerrand, "Mélanges bretons et celtiques offerts à M. J. Loth, membre de l'Institut, professeur au Collège de France", 1927, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1153314/f151.image.r=Lanmeur</ref>.
Le marquis de Guerrand, mort en 1669, dans son testament, légua une rente de 700 livres à verser annuellement pour la construction et l'entretien, dans le bourg de Plouégat, « d'un hôpital pour 10 à 12 pauvres, avec une gouvernante et un chapelain » ; cet hôpital fonctionnait en 1673 et jusqu'à la Révolution française, au cours de laquelle il fut vendu<ref name="bpt6k3470506/f4" />.
Le manoir de Goasmelquin fut la propriété de la famille de Goudelin (par exemple François de Goudelin<ref group=Note>François de Goudelin, baptisé le Modèle:Date- à Plouégat-Guérand, décédé le Modèle:Date- à Plouégat-Guérand.</ref> au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), puis à partir de 1704 de la famille de Kersauson en raison du mariage le Modèle:Date- à Morlaix, de Marie Françoise de Goudelin avec Henri Louis de Kersauson<ref group=Note>Henri Louis de Kersauson, né en 1671 à Brest, décédé le Modèle:Date- à Brest, sénéchal de Brest, bailli à la Cour royale de Brest.</ref>. Une chapelle privée, ayant un clocheton à dôme, dédiée à sainte Barbe, date du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.
En 1759, une ordonnance de Louis XV ordonne à la paroisse de Ploagat-Goirand [Plouégat-Guérand] de fournir 25 hommes et de payer 164 livres pour « la dépense annuelle de la garde-côte de Bretagne »<ref>"Ordonnance... portant imposition pour la dépense annuelle de la garde-côte de Bretagne", 1759, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k97412315/f8.image.r=Plovan</ref>.
Jean-Baptiste Ogée décrit ainsi Plouégat-Guérand en 1778 : Modèle:Citation bloc
La Révolution française
Au cours de la Révolution française, la commune porta provisoirement le nom de Plouégat-Gallon<ref name=Cass>Modèle:Cassini-Ehess</ref>.
Le château de Guerrand est vendu en 1793 comme bien national à Jean François Pezron<ref group=Note>Jean François Pezron, né le Modèle:Date- à Plougasnou, décédé le Modèle:Date- au château de Guerrand en Plouégat-Guérand.</ref>, dont la fille Marie Victoire épousa Jean Swiney<ref group=Note>Jean Swiney, né le Modèle:Date- à Cork (Irlande), décédé le Modèle:Date- à Morlaix.</ref>, originaire de Cork (Irlande), un capitaine négociant établi à Morlaix ; un de leurs fils Gustave Swiney fut maire de Plouégat-Guérand et député.
Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
L'épidémie de choléra survenue dans le Finistère en 1832-1833 fit 95 morts à Plouégat-Guérand<ref>Henri Monod, "Le Choléra (histoire d'une épidémie, Finistère 1885-1886)", 1892, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k61500477/f23.image.r=Plougasnou.langFR</ref>.
Selon une inscription dans l'église paroissiale de Guimiliau, saint Laurent attirait dans sa chapelle de Saint-Laurent-du-Pouldour<ref>Modèle:Lien web.</ref> des foules de rhumatisants ; ils faisaient le tour du cimetière à genoux, rampaient sous l'autel dans une sorte de four, se frottaient le visage et les mains contre sa statue, puis procédaient à des ablutions, vêtus d'un pagne ou d'une chemise, sous la cascade jaillissant de la fontaine surélevée (toujours en place) ; les hommes se trempaient à certaines heures, les femmes à d'autres, ainsi qu'en témoignent des photos, mais le clergé, lassé par certaines scènes scabreuses, fit démolir la chapelle à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle ; outre la fontaine, une croix celtique a subsisté<ref>Edmond Rebillé et Albert Pennec, "Quand les Saints guérissaient", éditions Le Télégramme, 2002, Modèle:ISBN.</ref>.
A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent ainsi Plouégat-Guérand en 1853 : Modèle:Citation bloc
Le hameau de Pont-Menou devint, sous l'influence de Guillaume Le Coat, un pasteur originaire de Trémel (il revendique en 1875 21 conversions au protestantisme dans ce hameau), un centre protestant : en 1877, il acquiert une vieille forge dans le village, et en lui adjoignant deux maisons voisines, aménage un temple-école avec une maison d'habitation pour l'instituteur-évangéliste. L'école ouvrit en 1879 et un couple d'instituteurs protestants venus du Béarn, Médard Harrioo-Chou et son épouse, la prirent en charge en 1883 jusqu'en 1896, date à laquelle ils partirent s'occuper de l'école protestante de Trémel. L'école de Pont-Menou eut jusqu'à une cinquantaine d'élèves en 1888 (38 en 1912), la majeure partie d'entre eux étant catholiques ; les familles rurales de Pont-Menou et des environs bravaient les foudres des recteurs de Plestin et de Plouégat-Guerrand en confiant leurs enfants aux maîtres d’écoles protestants, en raison de l'éloignement par rapport à ces deux bourgs<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Cette école fut remplacée par une école laïque de hameau entre les deux Guerres mondiales<ref>Modèle:Article.</ref>. Cette école de hameau a fermé en 1984<ref>Modèle:Article.</ref>.
Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
La Belle Époque
Louis Le Guennec décrit ainsi le village de Pont-Menou au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle : « Le village de Pont-Menou [est] d'un aspect curieusement vétusté. Ses logis délabrés, ses masures, ses pignons ébréchés et vêtus de lierre s'étaient en désordre des deux côtés du chemin taillé dans le roc. Il y avait là, jadis, une léproserie et une chapelle dédiée à Sainte Marguerite, qu'à remplacé un petit oratoire moderne (...). L'ancienne foire de Sainte-Marguerite était si considérable que, dans l'évêché de Tréguier, le mois de juillet n'était connu que sous le nom de « Miz foar Pont-Menou » ("Mois de la foire de Pont-Menou") »<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Le tronçon Plouezoc'h - Plestin-les-Grèves de la ligne ferroviaire à voie métrique des Chemins de fer armoricains ouvre en juillet 1913, desservant des gares intermédiaires à Lanmeur et Plouégat-Guérand et permettant de relier Morlaix à Lannion grâce aux autres lignes existantes. Le tracé de la ligne par Plouégat-Guérand était demandé localement dès 1902<ref>Modèle:Article.</ref>. L'exploitation de la ligne est reprise en 1926 par les Chemins de fer départementaux du Finistère, mais, non rentable elle ferme dès le Modèle:Date-.
La Première Guerre mondiale
Le monument aux morts de Plouégat-Guérand porte les noms de 72 soldats et marins morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale ; parmi eux 5 au moins sont morts en Belgique dont 4 dès 1914 (Henri et Jean Pouliquen ainsi que Guillamume Morellec dès le Modèle:Date- lors des combats de Maissin et Pierre Geffroy en octobre 1914 à Dixmude lors de la bataille de l'Yser); 1 est mort en Grèce (François Le Deunf) en 1917 lors de l'expédition de Salonique ; deux au moins sont des marins morts en mer (Jean Péron à bord du croiseur cuirassé Amiral Charner torpillé le Modèle:Date- par un sous-marin allemand et Jacques Billien à bord du Doxa, un torpilleur grec saisi par la France et coulé dans le détroit de Messine le Modèle:Date-) ; la plupart des autres sont morts sur le sol français à l'exception d'Yves Roudaut décédé en Allemagne alors qu'il était prisonnier de guerre<ref name="mem">Modèle:Lien web.</ref>.
L'Entre-deux-guerres
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Le bourg de Plouégat-Guérand vers 1920 (carte postale ND Photo).
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Le moulin de Kerhallon en Plouégat-Guérand (dessin de Louis Le Guennec publié le Modèle:Date- dans le journal L'Ouest-Éclair).
La Seconde Guerre mondiale
Le monument aux morts de Plouégat-Guérand porte les noms de 6 personnes mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale<ref name="mem" />.
La Résistance : les deux maquis de Saint-Laurent
Deux maquis s'organisèrent près du village de Saint-Laurent en Plouégat-Guérand dans le site boisé et encaissé de la vallée du Douron : l'un, créé en Modèle:Date-, sur le versant est de la vallée, fut un maquis FTP, organisé par Pierre Lagadou<ref>Pierre Lagadou est originaire de Plestin-les-Grèves</ref>, dit capitaine Jules et André Le Men, dit Victor autour initialement de la ferme de Coat Chanus<ref>http://fr.topic-topos.com/stele-des-maquis-de-saint-laurent-plouegat-guerrand</ref>. Les résistants recrutent des réfractaires du STO, organisèrent des parachutages et menèrent des actions de guérilla<ref>Danielle Ropars, 1939-1945 : ils l'ont vécu, Liv'éditions, 2003 [[[:Modèle:ISBN]]]</ref>.
L'autre groupe de maquisards FFI, membre du réseau Libé-Nord, dirigé par le docteur Léon Le Janne<ref>Léon Le Janne, (1894-1976), docteur en médecine, résistant ("Commandant Noël"), médecin auxiliaire dans le Modèle:2e d'infanterie coloniale en 1914-1918, commandant de l'armée secrète Libé-Nord pour Morlaix et sa région pendant la Seconde Guerre mondiale</ref>, alias Commandant Noël, coopérant avec François Tanguy-Prigent, alias Jacques Le Ru, maire révoqué de Saint-Jean-du-Doigt, ayant sa base à Kerabars, en Plouégat-Guérand, se replia sur le versant ouest de la même vallée en Modèle:Date-<ref>"Été 1944 : Résistances et Libération en Trégor", Skol Vreizh n°56</ref> dans le bois de Saint-Laurent, surnommé Coat Janus<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Sept lycéens du lycée de Morlaix, âgés de 17 ou 18 ans, formèrent un groupe de résistants au printemps 1943, organisé par Émile Guéguen et Gildas Lebeurier<ref>Gildas Lebeurier, né le Modèle:Date, élevé à la dignité de Grand officier de la Légion d'honneur le Modèle:Date, voir http://www.france-phaleristique.com/lh_promo_25-04-05.htm</ref> dit "Gil" ; parmi ses membres Louis Gourvil et Émile Le Jeune<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Ce "groupe Gil" participa à diverses actions de résistance au Cloître-Saint-Thégonnec et à Plourin-les-Morlaix. Ses membres rejoignirent le maquis FFI de Saint-Laurent en Plouégat-Guérand, incorporant le "bataillon d'Ornano", dirigé par Édouard Lebeurier (1892-1986)<ref>François de Beaulieu, La triple vie d'Édouard Lebeurier, revue "ArMen" n° 200, mai-juin 2014</ref>.
Quatre membres (Marcel Le Berre, René Morvan, Hervé Ollivier et Jacques Ollivier) de ce "bataillon d'Ornano", ainsi que l'agriculteur (François Trévien) et son employé (André Corvez) qui les cachaient à Pénarvern en Sainte-Sève furent, en raison d'une dénonciation, arrêtés par la Feldgendarmerie qui cerna la ferme, condamnés à mort par un tribunal allemand comme francs-tireurs le Modèle:Date et fusillés le même jour en un lieu inconnu, probablement dans les Côtes-du-Nord. Leurs corps n'ont jamais été retrouvés<ref>Modèle:Lien brisé.</ref>.
Les maquisards du maquis Saint-Laurent participèrent à tous les combats pour la libération de Morlaix (au Ponthou, à Plougasnou, à Lanmeur, au Boiséon en Plouigneau) le Modèle:Date. « Notre mission était de faciliter la progression des Américains en empêchant la destruction des voies de communication et en gardant les Allemands à la côte » déclare un ancien maquisard<ref> Modèle:Ouvrage.</ref>.
Son avion étant touché par un tir allemand, le capitaine Louis D. Morisson, de l'U.S. Air Force, ayant sauté en parachute, fut recueilli par des maquisards (une rue de Plouigneau a été baptisée "rue Capitaine Louis Morisson").
Une stèle implantée à Kerabars commémore le souvenir des maquisards disparus<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Même si ces maquis ne durèrent que quelques mois, ils réunirent près de 500 résistants et réfractaires du STO<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Une trentaine de ses membres poursuivirent le combat en participant à la libération de la poche de Lorient en Modèle:Date-.
L'après Seconde Guerre mondiale
Deux soldats originaires de Plouégat-Guérand sont morts pour la France pendant la guerre d'Indochine (Jean Cillard et Francis Favé) et deux pendant la guerre d'Algérie (Amédée Prigent et Yves Salou)<ref name="mem" />.
Politique et administration
Liste des maires
Modèle:ÉluDébut |- |colspan="5" align="center" bgcolor="#f3fff3" | Modèle:Boîte déroulante/début Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:ÉluFinModèle:Boîte déroulante/fin Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel
Modèle:ÉluDonnées Modèle:ÉluFin
Jumelages
Population et société
Démographie
Évolution démographique
Modèle:Population de France/introduction
Modèle:Population de France/tableau
Modèle:Population de France/graphique
Évolution du rang démographique
En 2016, Plouégat-Guérand était la 175e commune du département en population avec ses Modèle:Nombre (territoire en vigueur au Modèle:Date), derrière Saint-Ségal (174e avec Modèle:Nombre) et devant Garlan (176e avec Modèle:Nombre).
Manifestations culturelles et festivités
La fête des cerises a lieu tous les ans le premier dimanche de juillet.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- L'église paroissiale Saint-Agapit, construite au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle (1526), de style gothique, elle abrite un étrange bénitier de très petite taille, sculpté de nombreux symboles chrétiens. Le sculpteur serait, selon la signature de l'œuvre, "S. de Rousval" ou "S de Rouseval". L'édifice est classé depuis 2010<ref>Modèle:Base Mérimée.</ref>. Elle possède un maître-autel datant du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, période du marquisat. En rénovation depuis 4 ans, le chantier de plus de 2 millions d'euros doit prendre fin pour l'été 2021<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
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Façade occidentale de l'église Saint-Agapit.
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Porche méridional de l'église Saint-Agapit.
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Ébrasement droit du porche méridional de l'église Saint-Agapit.
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Croix de cimetière situé dans l'enclos paroissial.
- Le château de Guerrand : datant du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, l'ancien château clos de murs et possédait huit avenues plantées de bois de haute futaie ; c'était un majestueux édifice doté d’un parc de 125 ha dont les jardins auraient été dessinés par Le Nôtre. L'ancien château avait été remplacé par une construction nouvelle vers 1830, laquelle est désormais en ruines<ref>Modèle:Lien web.</ref> (seuls les murs subsistent) après un incendie survenu dans la nuit du Modèle:Date-<ref>Modèle:Article</ref>.
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Le château de Guerrand au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle (carte postale Léon & Lévy).
- Le château de Goasmelquin : construit dans la deuxième moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle à la place de l'ancien manoir<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Propriété privée, il ne se visite pas<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
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Le château de Goasmelquin vers 1920 (carte postale L'Hénoret).
- 5 Croix : croix de Kerbel (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle) ; croix de Kerhuel ; les deux croix du cimetière (l'une date du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, l'autre de 1897) ; croix de Pont-Menou, édifiée en 1942 et de style néoceltique<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
- La fontaine de Pont-Menou, située en bord du fossé au pied de la falaise de schiste au sommet de laquelle se trouvait l'école évangélique, alimente un abreuvoir puis un lavoir<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Personnalités liées à la commune
- François Guenveur (1748-1826), maire de Plouégat-Guérand entre 1810 et 1815, auteur et collecteur de chansons bretonnes, membre de l'Académie celtique<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
- Guillaume Lejean, né à Plouégat-Guérand en 1824 et mort dans la même commune en 1871, voyageur et géographe.
- René Adam, né à Plouégat-Guérand en 1883, député de la Seine (1924-1928).
- Gustave Swiney mort à Plouégat-Guérand en 1888, maire (1871-1873) et député du Finistère (1873-1881)<ref>Dictionnaire biographique illustré : Finistère, 1911</ref>.
Notes et références
Notes
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Cartes
Références
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