Pouldergat

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Modèle:Infobox Commune de France

Pouldergat {{#ifeq:1|0|[puldɛʁgat]|[[Alphabet phonétique international|Modèle:Nobr]]}} est une commune du département du Finistère, dans la région Bretagne, en France.

Géographie

Modèle:Encadré texte Pouldergat est une commune située en Cornouaille, dans le sud du département du Finistère ; elle est située au sud de Douarnenez et juste à l'est de la région du Cap Sizun dont elle ne fait pas partie. La commune est privée d'accès à la mer depuis la scission de Pouldavid en 1919. Elle fait partie de la Communauté de communes du Pays de Douarnenez.

Le finage communal, limité à l'est par un petit fleuve côtier, le Ty an Taro, lequel se jette dans la ria de la rivière de Pouldavid, et au sud par un autre fleuve côtier, le Goyen (qui coule d'est en ouest entre 65 mètres et 36 mètres d'altitude au niveau du territoire communal) est assez bosselé et présente un dénivelé assez important, les altitudes s'échelonnant entre 122 mètres (au sud-est du territoire communal, à Pen ar Ménez) et 5 mètres (au nord, dans la partie aval de la vallée du Ty an Taro, au moulin de Kerguesten ; le bourg, en position relativement centrale au sein du finage, est vers 72 mètres d'altitude. La partie sud de la commune est traversée par la vallée du ruisseau de Stang Vraz, affluent de rive droite du Goyen, dont la vallée est, comme celle du Goyen, assez encaissée, ce qui contribue à rendre assez accidenté le relief de la partie sud de la commune.

Pouldergat présente traditionnellement un paysage de bocage avec un habitat dispersé en de nombreux hameaux et fermes isolées. La proximité de Douarnenez explique la création d'un lotissement de type périurbain dans la partie nord du territoire communal, à Kerguesten ; d'autres lotissements ont été construits au sud-ouest du bourg.

Communes limitrophes

Modèle:Communes limitrophes

Climat

Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole<ref name=Joly>Modèle:Article</ref>. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000Modèle:Note. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000<ref name=Joly/>

  • Moyenne annuelle de température : Modèle:Tmp
  • Nombre de jours avec une température inférieure à Modèle:Tmp : 0,6 j
  • Nombre de jours avec une température supérieure à Modèle:Tmp : 1 j
  • Amplitude thermique annuelle<ref group=Note>L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.</ref> : Modèle:Tmp
  • Cumuls annuels de précipitationModèle:Note : Modèle:Unité
  • Nombre de jours de précipitation en janvier : 15 j
  • Nombre de jours de précipitation en juillet : 8,1 j

Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat<ref>Modèle:Lien web.</ref> complétée par des études régionales<ref>Modèle:Lien web</ref> prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Quimper », sur la commune de Pluguffan, mise en service en 1967<ref>Modèle:Lien web</ref> et qui se trouve à Modèle:Unité à vol d'oiseau<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=Note>La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.</ref>, où la température moyenne annuelle évolue de Modèle:Tmp pour la période 1971-2000<ref>Modèle:Lien web</ref>, à Modèle:Tmp pour 1981-2010<ref>Modèle:Lien web</ref>, puis à Modèle:Tmp pour 1991-2020<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Urbanisme

Typologie

Pouldergat est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Quimper, dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Unité, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.

Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (95,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (96,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (41,3 %), terres arables (41 %), prairies (13,5 %), forêts (2,2 %), zones urbanisées (1,9 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie

Le nom de la localité est attesté sous les formes Plodergat en 1118<ref>Modèle:Lien web.</ref>, Ploedergat en 1309 et 1330<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Le nom de Pouldergat dérive du breton plou et de saint Ergat (Boscat, Tergat, Gouergat ou Wergat)<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> (cf. Tréouergat, Tréogat et Louargat)<ref>J. de La Passardière, "Topologie des paroisses du Léon", Revue de Bretagne de Vendée & d'Anjou, janvier-février 1911, volumes 45 à 46, pages 179-180, consultable https://books.google.fr/books?id=uJAVAAAAYAAJ et Joseph Loth, Les noms de saints bretons, "Revue celtique", 1908, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6573818q/f302.image.r=Tr%C3%A9ogat?rk=1416316;0</ref>.

Histoire

Préhistoire et Antiquité

Un dépôt datant de l'âge du bronze moyen, contenant des pointes de lances et des haches à rebords, a été trouvé à Pouldergat. Un dépôt analogue a été trouvé à Tréboul<ref>Jacques Briard et Yvan Onnée, Pointes de lances et haches décorées du Bronze moyen à Pouldergat et Tréboul (Finistère), revue "Annales de Bretagne", 1971, consultable http://www.persee.fr/doc/abpo_0003-391x_1971_num_78_1_2595</ref>.

Une enceinte fortifiée circulaire, d'environ 25 mètres de diamètre, située près du hameau de Cernancoët, explorée en 1893 par le baron Halna du Fretay, serait d'origine gauloise ; un vaste oppidum situé à Ménez Trélen, daterait lui aussi de l'époque gauloise<ref name="r1">Modèle:Lien web.</ref>.

Moyen Âge

Pouldergat (plebs sancti Ergadi) est cité pour la première fois en 1126, dans une charte<ref>Bulletin de la Société archéologique du Finistère, 1905, page 249</ref> relatant que Robert, évêque de Cornouaille, avait donné en 1121 au prieuré de Saint-Tutuarn (Île Tristan) les deux tiers de la dîme de Ploudergat<ref name="r2">Gaston Conen de Saint-Luc, "Monographie de la paroisse de Poudergat", voir http://www.pouldergat.fr/index.php?page=histoire</ref>.

Le manoir du Moguermeur est antérieur à 1467 ; il occupe la partie sud-est d'une ancienne enceinte fortifiée, probablement gallo-romaine. Ce manoir fut propriété successivement de Jehan Cogniou en 1426, de la famille Dumoguermeur en 1536, de la famille de Pencoet à partir de 1546 et de la famille de Madien à partir de 1611<ref name="r1" />. Le manoir actuel sembler dater du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name="Anciens manoirs - pouldergat.fr">Modèle:Lien brisé.</ref>.

Le manoir de Kerguélénen est aussi antérieur à 1467, date où un texte cite « le manoir de Kerguélénen avec ses moulins, bois et colombier, un vieil emplacement d'étage au levant du manoir appelé Saint Connec, la métairie de Penkaer, les villages de Ty an cahérec et de Goelet an Kaer, enfin deux tènements, l'un à Keroueret, l'autre habité par Hervé le Griffon, au bourg paroissial ». La seigneurie de Kerguélénen avait haute justice et patibulaire sur la montagne située au nord de Goelet an Kaer. Pendant les Guerres de la Ligue, le capitaine du Clou, un gentilhomme poitevin allié à Guy Eder de La Fontenelle, occupa pendant un temps le manoir de Kerguélénen<ref>J. Baudry, "La Fontenelle le ligueur et le brigandage en Basse-Bretagne pendant la Ligue : 1574-1602", 1920, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5038234/f214.image.r=Pouldergat?rk=1630909;2</ref>. En 1558, le manoir passe aux mains de la famille de Penguilly, puis en 1621 dans celles de la famille de Kersaudy et en 1643 dans celles de la famille de Quelen, enfin en 1739 dans celles de la famille du Couëdic<ref name="Anciens manoirs - pouldergat.fr" />.

Les manoirs du Questel et du Guilly ont été la propriété de la famille Agnès depuis au moins 1379 avant de passer aux mains de la famille du Guilly à partir de 1540<ref name="Anciens manoirs - pouldergat.fr" />.

D'autres manoirs existaient : Trémibrit, Kervern (Jean-Hippolyte de Mauduit en est le dernier seigneur avant la Révolution française<ref>André-François-Joseph Borel d'Hauterive, " Annuaire de la noblesse de France et des maisons souveraines de l'Europe", 1901, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k366282/f248.image.r=Pouldergat?rk=2339067;2</ref>), Cloarec (longtemps propriété de la famille de Kernech), Kergoff, Kerampap<ref name="Anciens manoirs - pouldergat.fr" />. Le manoir de la Chesnay a pendant des siècles servi de presbytère<ref name="r1" />.

Époque moderne

En 1512, le manoir de Penhoat est la propriété de Jehan de Pencoët (ou Penhoat)<ref name="r3">http://www.infobretagne.com/pouldergat.htm</ref>. Cette même année, Alain de Kerguelenen réunit les principaux paroissiens dans la chapelle Saint-Jean (lieu où se tenaient traditionnellement les assemblées paroissiales) afin d'obtenir le rétablissement des prééminences que ses ancêtres avaient possédées dans la chapelle Notre-Dame (ces deux chapelles étant attenantes à l'église paroissiale)<ref name="r2" />.

En 1641, 1646 et 1658, le père Julien Maunoir prêcha des missions à Pouldergat<ref>Edmond-M. P. du V., "Le R. P. Julien Maunoir, de la Compagnie de Jésus, apôtre de la Bretagne au XVIIe siècle", 1869, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k63707557/f187.image.r=kerlaz</ref>. Charles Louis du Couëdic, qui commanda notamment la frégate La Surveillante est né à Pouldergat au manoir de Kerguélénen.

En 1741, une épidémie de dysenterie sévit : « Dans chacune des paroisses de Goulien, Plogoff, Esquibien, Plouinec, Plozévet, Mahelon, Poulan, Beuzet-Cap-Sizun, Pouldergat, Douarnenez, on compte le chiffre énorme de dix à douze morts par jour »<ref>A. Dupuy, Les épidémies en Bretagne au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, revue "Annales de Bretagne", 1886, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k214900h/f31.image.r=Plogoff.langFR</ref>.

En 1759, une ordonnance de Louis XV ordonne à la paroisse de Pouldregat [Pouldergat] de fournir 28 hommes et de payer 183 livres pour « la dépense annuelle de la garde-côte de Bretagne »<ref>"Ordonnance... portant imposition pour la dépense annuelle de la garde-côte de Bretagne", 1759, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k97412315/f7.image.r=Plovan?rk=21459;2</ref>.

Jean-Baptiste Ogée décrit ainsi Pouldergat en 1778 : Modèle:Citation bloc

Révolution française

La paroisse de Pouldergat, qui comprenait alors 125 feux, élit quatre délégués (Nicolas Renevot, Nicolas Lebrun, Nicoals Brelivet, Pierre Riou), pour la représenter à l'assemblée du tiers-état de la sénéchaussée de Quimper au printemps 1789<ref>"Archives parlementaires de 1787 à 1860 ; 2-7. États généraux ; Cahiers des sénéchaussées et bailliages", série 1, tome 5, 1879, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k49520z/f514.image.r=Plovan?rk=4206029;2</ref>.

Selon G. Lenotre, c'est au château de Kervern en Pouldavid, dont le régisseur était Chapuis de Boulair (et non au château de Kervenargan en Poullan) que les députés conventionnels proscrits Buzot, Pétion, Guadet, Barbaroux et Louvet auraient trouvé asile avant de tenter de fuir via Douarnenez<ref>G. Lenotre, "La proscription des Girondins", 1927, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5684792j/f65.image.r=Kerv%C3%A9nergan?rk=214593;2</ref>.

Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

Les épidémies

L'épidémie de choléra de 1849-1850 fit 50 victimes à Pouldergat<ref>Henri Monod, "Le choléra : histoire d'une épidémie, Finistère 1885-1886", 1892, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5578605r/f29.image.r=Ploar%C3%A9</ref>.

Entre le Modèle:Date et le Modèle:Date, le canton de Douarnenez enregistra 172 cas de choléra (dont 99 décès), dont 3 cas (3 décès) pour la seule commune de Pouldergat<ref>Académie nationale de médecine, Rapport général sur les épidémies de 1893, "Mémoires de l'Académie de médecine", 1899, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6345459k/f533.image.r=Poulgoazec</ref>.

Pouldergat vers le milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent ainsi Pouldergat en 1845 : Modèle:Citation bloc

Nicolas Donnart, né le Modèle:Date à Pouldergat, soldat au [[95e régiment d'infanterie|Modèle:95e de ligne]], fut blessé pendant la Guerre de Crimée<ref>Jean-Charles Chenu, "Rapport au Conseil de santé des armées sur les résultats du service médico-chirurgical aux ambulances de Crimée et aux hôpitaux militaires français en Turquie, pendant la campagne d'Orient en 1854-1855-1856", 1865, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k61150980/f307.image.r=Pouldergat?rk=2682416;4</ref>. Pierre Le Merdy, né le Modèle:Date à Pouldergat, soldat au [[68e régiment d'infanterie|Modèle:68e de ligne]], fut blessé pendant la Guerre de 1870<ref>Jean-Charles Chenu, "Rapport au conseil de la Société française de secours aux blessés des armées de terre et de mer, sur le service médico-chirurgical des ambulances et des hôpitaux, pendant la guerre de 1870-1871", 1870-1871, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6115174x/f103.image.r=Pouldergat?rk=2875550;4</ref>.

En 1868 une prime d'honneur agricole est décernée à Pierre-Hyacinthe Belbeoc'h, propriétaire à Kervern, « pour le défrichement de 108 ha de landes, l'emploi d'engrais de diverses natures, ses belles récoltes sarclées, ses produits remarquables en froment et en betteraves »<ref>Journal Le Temps, n° du 11 mai 1868, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k223492s/f2.image.r=Pouldergat?rk=42918;4</ref>. Charles Belbeoc'h reçut un deuxième prix pour son beurre à l'Exposition universelle de 1900 qui se tint à Paris<ref>"Liste des récompenses : Exposition universelle de 1900, à Paris", 1901, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9765409t/f479.image.r=Pouldergat?rk=2939928;4</ref>.

La rivalité entre les habitants de Pouldergat et ceux de Pouldavid

Un fait divers survenu en 1857 et relaté par le journal La Presse évoque cette rivalité : Modèle:Citation bloc

Pendant la seconde moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et les premières années du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, la population de la section de Pouldergat décline alors que celle de la section de Pouldavid augmente, ce qu'une délibération du Conseil municipal de la commune explique en ces termes : Modèle:Citation bloc

Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

La Belle Époque

En réponse à une enquête épiscopale organisée en 1902 par François-Virgile Dubillard, évêque de Quimper et de Léon en raison de la politique alors menée par le gouvernement d'Émile Combes contre l'utilisation du breton par les membres du clergé, le recteur de Pouldergat, l'abbé Pengam, écrit : « Les enfants qui se préparent à faire leur Première communion sont au nombre de 55. Tous ces enfants, qui pour la plupart viennent d'entrer à l'école, ignorent absolument le français » ; il ajoute : « La paroisse de Pouldergat est exclusivement rurale, il n'y a pas une seule maison où on parle français »<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

L'expulsion des Sœurs des Filles du Saint-Esprit de l'école de Pouldergat en 1907 provoqua quelques troubles : Modèle:Citation bloc Le journal La Lanterne précise que le commissaire spécial « a fait interdire l'accès au clocher pour empêcher de sonner le tocsin » et que « la porte de l'école a du être enfoncée »<ref>Journal La Lanterne, n° du 11 novembre 1907, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7515376m/f2.image.r=Pouldergat?rk=21459;2</ref>.

Le recensement de 1911 indique Modèle:Nobr habitants à Pouldergat et Modèle:Nobr habitants à Pouldavid, le nombre total des habitants de la commune ayant diminué de 71 personnes par rapport au recensement précédent de 1906 « en grande partie du fait de la laïcisation de l'école des filles du bourg de Pouldergat, auquel était à l'époque annexé un pensionnat florissant »<ref>Journal L'Ouest-Éclair, n° du 20 avril 1911, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k642870m/f4.image.r=Pouldergat?rk=64378;0</ref>.

En 1911, une pétition signée par presque tous les électeurs de la section de Pouldergat déclare que « cultivateurs, ils veulent être administrés par des cultivateurs », que « la section de Poudergat, qui est riche, nourrit la section de Pouldavid, qui est pauvre », que « la section de Pouldergat est sacrifiée à la section de Pouldavid » ; le conseil municipal (les élus de Pouldadid y sont majoritaires) proteste contre l'avis favorable donné à la demande de scission par le commissaire enquêteur et demande le transfèrement à Pouldavid du chef-lieu communal<ref name="r4" />. 

La Première Guerre mondiale

Fichier:487 Pouldergat.jpg
Pouldergat : le monument aux morts

Le monument aux morts de Pouldergat porte les noms de 84 soldats morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale<ref name="mgw 37072">http://www.memorialgenweb.org/memorial3/html/fr/resultcommune.php?insee=29224&dpt=29&idsource=37072&table=bp06</ref>. Parmi eux, le Modèle:Date trois soldats de Pouldergat (Louis Coajou, Alain Le Bot, Louis Savina) trouvent la mort le même jour à Rossignol (Belgique) lors de la Course à la mer ; deux frères, tous deux marins, sont morts pendant ce conflit, l'un Jean Corentin Le Gall le Modèle:Date lors du naufrage du croiseur Léon Gambetta en Mer Adriatique, l'autre François Sébastien Le Gall le Modèle:Date lors du naufrage du navire à vapeur Earl of Forfar victime d'une explosion dans le port d'Arkhangelsk (Russie). L'abbé Arzel, vicaire à Pouldergat en 1914, a livré un témoignage sur la guerre paru le Modèle:Date dans le journal Le Progrès du Finistère sous le titre "Échos du Front"<ref>http://www.pouldergat.net/Commemoration14-18.html</ref>. L'abbé Arzel, sergent sans un régiment d'infanterie, a été en 1916 cité à l'ordre de son régiment dans les termes suivants : « De sa propre initiative, est allé chercher en avant des lignes, et malgré une très vive fusillade, le corps de son lieutenant qui venait d'être tué »<ref>"Dieu et patrie : l'héroïsme du clergé français devant l'ennemi", n° du 15 octobre 1916, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6264284z/f12.image.r=Pouldergat?rk=686698;4</ref>.

Pierre Belbéoc'h, maire de Pouldergat entre 1912 et 1919, a relaté dans un manuscrit la vie de la commune de Pouldergat, qui comprenait aussi alors Pouldavid, pendant la Première Guerre mondiale<ref>http://www.pouldergat.net/pdfcom1418/Memoires1418_PB.pdf</ref>.

En 1919, l'école privée catholique de Pouldergat a 152 élèves, l'école laïque n'a que 6 élèves<ref>Jean Rohou, "Fils de ploucs", tome 2, 2007, éditions Ouest-France, [[[:Modèle:ISBN]]]</ref>.

La scission de Pouldavid

Des désaccords existaient souvent entre les électeurs de Pouldergat et ceux de Pouldavid : en 1904, les électeurs de la section de Pouldergat qui avaient fait grève pour protester contre la municipalité à tendance socialiste, parviennent à faire élire à la tête de la municipalité Charles Belbéoc'h, propriétaire et agriculture à Kervern en Pouldavid, avec comme adjoints Quideau, lui aussi agriculteur, pour la section de Pouldergat, et Le Bars, propriétaire cultivateur, pour la section de Pouldavid<ref>Journal L'Ouest-Éclair, n° du 5 juin 1904, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6403605/f4.image.r=Pouldergat?rk=1824043;2</ref>.

Un article du journal La Croix publié en 1909 illustre la poursuite de ces désaccords : Modèle:Citation bloc La commune de Pouldavid-sur-Mer a été créée par la loi du Modèle:Date par scission d'une partie de la commune de Pouldergat<ref>Nouvelles et correspondances, "La Géographie. Bulletin de la Section de Géographie", 1919, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k37768t/f672.image.r=Pouldavid</ref>, au sein de laquelle Pouldavid formait depuis une section administrée depuis 1890 par un adjoint spécial<ref>"Bulletin des lois de la République française", 1890, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k214791c/f1276.image.r=Pouldavid</ref>.

L'Entre-deux-guerres

Le club de football "Pouldergat Sports" est créé en 1923 par Jean-Pierre Manuel, un instituteur originaire de Plonéis<ref>Modèle:Article.</ref>.

En août 1936 un arrêté préfectoral entérine la création d'un syndicat en vue de l'électrification de la région, comprenant les communes de Landudec, Tréogat, Plonéis, Gourlizon, Plovan, Pouldergat, Peumerit, Guiler-sur-Goyen, Plogastel-Saint-Germain et Pouldreuzic ; « Nous espérons que désormais la création de ce syndicat ne tardera guère et souhaitons que 1937 nous apporte l'électricité tant attendue »<ref>Modèle:Article.</ref>.

La Seconde Guerre mondiale

Le monument aux morts de Poudergat porte les noms de 10 personnes mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale<ref name="mgw 37072" />.

14 résistants FFI originaires de Pouldergat ont un dossier au Service historique de la défense à Vincennes : Étienne Bot, Jean Bourdon, Jean Branju, Jean Ferrant, Jean Fertil, Hervé Celton, Hervé Kervarec, René Le Bot, Jean Le Corre, Henri Le Coz, Jean Le Coz (deux frères), Louis Le Gall, Jean Raphalen, Michel Talidec et Pierre Youinou.

Yves Riou<ref group=alpha>Yves Riou, né le Modèle:Date à Tréogat.</ref>, instituteur à Pouldergat, fut arrêté dans sa classe le Modèle:Date en raison de ses sentiments anti-nazis ; déporté, il est mort le Modèle:Date au camp de concentration d'Oranienbourg-Sachsenhausen ; son nom a été donné à l'école publique de Pouldergat.

Parmi les prisonniers de guerre originaires de Pouldergat, à titre d'exemple : Louis Kervarec, soldat, fut fait prisonnier à Calais le Modèle:Date et emprisonné au Stalag II-B à Hammerstein, puis au stalag VIII-C à Sagan (Silésie) jusqu'au Modèle:Date ; libéré par l'armée américaine le Modèle:Date à Hildesheim, il parcourut à pied 600 kilomètres en 55 jours pour revenir chez lui.

Jean et Louis Le Gac, deux résistants dont le père Jean-Marie Le Gac, avait ses origines familiales à Pouldergat, qui avaient notamment attaqués un train de munitions en gare de Bannalec le Modèle:Date, incarcérés à la prison Saint-Charles à Kerfeunteun, puis fusillés par les Allemands le Modèle:Date à Poulguen en Penmarc'h avec 33 autres résistants, ont été inhumés à Pouldergat<ref>Journal Ouest-France du 4 janvier 1945 et journal Le Télégramme de Brest et de l'Ouest du 8 juillet 1964.</ref>.

Un détachement germano-russe (les Russes faisant partie de l'armée Vlassov), faisant partie d'une unité stationnée à Pont-Croix, fut cantonné à Poudergat d'Modèle:Date- jusqu'au Modèle:Date. Guillaume Le Brun, maire de Poudergat, fut assassiné le Modèle:Date sans raisons apparentes par deux soldats russes lors d'un contrôle d'identité à l'entrée du village du Couédic.

Parmi les autres victimes de la guerre originaires de Pouldergat, Alain Parc<ref group=alpha>Alain Parc, né le Modèle:Date à Pratanirou en Pouldergat, domicilié à Pouldavid.</ref> fut blessé lors des combats pour la libération de Pouldavid et décéda de ses blessures le Modèle:Date.

Le Modèle:Date, l'avion, un Republic P-47 Thunderbolt, de l'aviateur américain Haugan Weld Figgis, touché par les tirs allemands au-dessus de la Presqu'île de Crozon lors des combats liés à la libération de Brest, s'écrasa dans un champ à Pouldergat ; l'aviateur avait pu auparavant sauter en parachute. Des membres de l'association Amzer Gwechall ont retrouvé des pièces de l'avion, qui ont été exposées en Modèle:Date- à la mairie de Pouldergat en présence de la fille du pilote américain<ref>Journal Le Télégramme de Brest et de l'Ouest, n° 1058 en date du 10 juin 2018.</ref>.

Cette même association a recensé 124 prisonniers de guerre allemands ayant travaillé à Pouldergat ou à Pouldavid entre 1945 et 1948<ref>Exposition organisée en juin 2018 en mairie de Pouldergat par l'asociation Amzer Gwechall.</ref>.

L'après-Seconde-Guerre-mondiale

Pierre Bourdon, originaire de Pouldergat, a été tué le Modèle:Date pendant la Guerre d'Indochine et un autre, Eugène Le Gall, est mort pour la France en 1963<ref name="mgw 37072" />.

Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

La commune de Pouldergat ne dispose toujours pas en 2021 de réseau d'assainissement collectif ; en Modèle:Date- 44 propriétaires de maisons de la commune ont été pénalisé d'une amende par la communauté de communes Douarnenez Communauté qui, depuis 2017, dispose de la compétence de l'eau et de l'assainissement<ref>Journal Le Télégramme de Brest et de l'Ouest, n° du 15 janvier 2021</ref>.

Langue et culture bretonne

L’adhésion à la charte Ya d’ar brezhoneg a été votée par le conseil municipal le Modèle:Date-.

Le bagad Glaziked Pouldregad de Pouldergat a été champion de Bretagne des bagadoù de Modèle:3e catégorie en 2019, accédant en conséquence en Modèle:2e catégorie pour l'année 2020.

Politique et administration

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Démographie

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Monuments

Événements

  • La fête des vieux métiers a lieu en juillet.
  • Pouldergat Sport, le club de football pouldergatois, et le bagad de Pouldergat, les Glaziked, organisent chaque été en août deux Fest-noz : les Mercredis du bourg.

Personnalités liées à la commune

  • Charles-Louis du Couëdic de Kergoualer<ref>"Prestiges du Finistère", de Yann Brekilien aux Éditions France-Empire</ref>, né en 1740 au manoir de Kerguelenen, décédé le Modèle:Date- des suites de ses blessures contractées lors d'un combat naval contre les Anglais, au large d'Ouessant, où il fit preuve d'héroïsme.
  • Jean Le Coz (1920 - 2008), résistant, Préfet, Directeur de Cabinet du Préfet de la Région Ile de France de 1981 à 1985.

Chanson

Liens externes

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Notes et références

Notes

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Cartes

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Références

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