Botsorhel

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Modèle:Infobox Commune de France

Botsorhel {{#ifeq:1|0|[bɔtsɔʁεl]|[[Alphabet phonétique international|Modèle:Nobr]]}} est une commune du département du Finistère, dans la région Bretagne, en France.

Géographie

Fichier:Map-France-Finistère-Commune-Botsorhel.svg
Localisation de Botsorhel dans le département du Finistère.

Botsorhel se situé à une quinzaine de kilomètres à l'est-sud-est de Morlaix. Ses habitants sont appelés les Botsorhélois et les Botsorhéloises. La commune est proche de la limite nord du parc naturel régional d'Armorique. Le Douron, fleuve côtier se jetant dans la Manche, et son affluent le Squirou sont les deux cours d'eau principaux qui prennent leur source dans la partie sud de la commune, puis la limitent, le premier à l'ouest avec Lannéanou et Plouigneau, le second à l'est avec Guerlesquin, formant une presqu'île de confluence dont l'extrémité nord est située dans la commune voisine du Ponthou. Une autre rivière importante, le Guic, prend sa source au sud-est de la commune. Le finage communal, étroit dans le sens ouest-est, est très étiré dans le sens nord-sud, allant vers le sud jusqu'à la ligne de crête des monts d'Arrée, également ligne de partage des eaux avec des affluents de l'Aulne (qui lui se jette dans la rade de Brest), en particulier le Rudalveget.

Les altitudes les plus élevées se rencontrent donc à la limite sud du territoire communal (Modèle:Unité au roc Malfran, Modèle:Unité près du hameau de Creac'h-Pluen), mais un deuxième alignement, un peu plus au nord, mais toujours dans la partie sud du territoire communal est à peine moins élevé (Le Menez Blevara culmine à Modèle:Unité près de Croaz Christ) ; entre ces deux alignements de crêtes se trouve une zone dépressive, formant le marais de Lost ar Cloz qui s'abaisse à Modèle:Unité. Tout ce quart sud du finage communal est très peu habité, les hameaux de Guernélohet, Créac'h Pulven, Creac'h-Post et Pen-ar-Rest étant situés à la périphérie du marais.

Les trois-quarts nord de la commune forment un plateau assez bosselé, mais dont l'altitude moyenne décroit progressivement vers le nord, passant de 230-240 mètres vers le sud à Modèle:Unité environ dans la partie nord. Le bourg de Botsorhel en occupe la partie médiane, vers Modèle:Unité d'altitude. Les deux cours d'eau précités, Douron et Squiriou, forment aux limites occidentale et orientale de la commune des vallées étroites et encaissées d'une cinquantaine de mètres par rapport au plateau avoisinant et quittent la commune en direction du Ponthou à un peu moins de Modèle:Unité d'altitude. Par le passé, ces cours d'eau ont permis la construction de nombreux moulins, la plupart en ruines désormais.

Botsorhel est mal desservi par les moyens modernes de communication, restant une commune enclavée en dépit de la relative proximité de la voie express RN 12 Paris-Brest (échangeurs de Plouégat-Moysan en direction de Paris et de Plouigneau en direction de Brest. La voie ferrée Paris-Brest passe certes un peu plus au nord sur le territoire de la commune du Ponthou et même à Saint-Éloy (commune de Plouigneau), mais les gares les plus proches se trouvent à PlounérinModèle:Unité) et PlouigneauModèle:Unité).

Un projet de construction d'une voie ferrée reliant Guerlesquin à Morlaix via Botsorhel, Lanneanou et Plougonven exista au début du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle mais n'aboutit pas<ref>Journal Ouest-Éclair no 3376 du 16 avril 1908, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k641771d/f4.image.r=Botsorhel.langFR</ref>.

Modèle:Communes limitrophes

Climat

Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole<ref name=Joly>Modèle:Article</ref>. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000Modèle:Note. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000<ref name=Joly/>

  • Moyenne annuelle de température : Modèle:Tmp
  • Nombre de jours avec une température inférieure à Modèle:Tmp : 1 j
  • Nombre de jours avec une température supérieure à Modèle:Tmp : 0,6 j
  • Amplitude thermique annuelle<ref group=Note>L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.</ref> : Modèle:Tmp
  • Cumuls annuels de précipitationModèle:Note : Modèle:Unité
  • Nombre de jours de précipitation en janvier : 15,6 j
  • Nombre de jours de précipitation en juillet : 8,9 j

Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat<ref>Modèle:Lien web.</ref> complétée par des études régionales<ref>Modèle:Lien web</ref> prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Lanmeur », sur la commune de Lanmeur, mise en service en 1982<ref>Modèle:Lien web</ref> et qui se trouve à Modèle:Unité à vol d'oiseau<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=Note>La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.</ref>, où la température moyenne annuelle est de Modèle:Tmp et la hauteur de précipitations de Modèle:Unité pour la période 1981-2010<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Landivisiau », sur la commune de Saint-Servais, mise en service en 1966 et à Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref>, la température moyenne annuelle évolue de Modèle:Tmp pour la période 1971-2000<ref>Modèle:Lien web</ref>, à Modèle:Tmp pour 1981-2010<ref>Modèle:Lien web</ref>, puis à Modèle:Tmp pour 1991-2020<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Urbanisme

Typologie

Botsorhel est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Morlaix, dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Unité, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.

Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (70 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (67,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (28,7 %), terres arables (24,2 %), prairies (17,1 %), forêts (16,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (12 %), zones urbanisées (1,1 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie

Bocorzer vers 1330 (avec le « C » prononcé « S »), Botsorcher vers la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, Botsorher en 1504 et 1663<ref name="Botsorhel">Modèle:Lien web.</ref>.

Botsorhel, en breton Botsorc'hel, dérive de Bod signifiant « demeure », « logis » et de sorc’hel « s'élever », mais d'après Guillaume Le Jean, Botsorhel signifierait, traduit en français, « le buisson de la vallée sauvage ». Certains le font découler de Sorser (sorcier) ; d'autres donnent Sorc'hel comme dérivant du mot latin surgere (jaillir, émettre).

Histoire

Préhistoire et Antiquité

Sur les hauteurs de Crec'h-Peulven existaient trois menhirs et trois tumuli près de la Croix du Christ, désormais disparus. D'autres se trouvent près de la croix Saint-Ener<ref>J. Briard, J. Bourhis, M. Le Goffic, Y. Onnée, "Préhistoire au pays de Guerlesquin. Les tumulus du Bronze de la Croix-Saint-Ener à Botsorhel", Bulletin de la Société archéologique du Finistère, tome CIX, 1981</ref>.

Moyen Âge

Le passage de saint Mélar

La tradition rapporte qu'un jour, saint Mélar, qui cheminait sur la route allant de Carhaix à Lanmeur (ancienne voie romaine) près de la ferme de Guerlavrec entre Botsorhel et Plouigneau, non loin de la chapelle Saint-Éloy, aperçut deux cavaliers ennemis qui le poursuivaient. Le saint se recommanda aux soins de la Providence et se coucha par terre, au bord du chemin : miracle, la terre s'enfonça sous lui, formant une fosse proportionnelle à sa taille, les herbes et les fleurs se rejoignirent par-dessus de sorte que les assassins passèrent sans le voir. Cet endroit, appelé Guélé Sant-Mélar (« Le lit de saint Mélar »), est situé dans l'enceinte de la chapelle<ref>Vicomte H. de Gourvello, « Vie de saint Méloir, prince de Cornouaille », Revue historique de l'Ouest, 1887, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k67183p/f114.image.r=Botsorhel.langFR</ref>.

La vie seigneuriale

Botsorhel se situait en Trégor puisqu'elle dépendait de l'évêché de Tréguier et faisait partie de la seigneurie du Ponthou dont le fief, la juridiction et la châtellenie, avec droit de haute, moyenne et basse justice s'étendait également sur Lannéanou, Plougonven, Plouigneau, Plouezoc'h, Plougasnou, Lanmeur et Plouégat-Guérand<ref>Comtesse du Laz, La Baronnie de Rostrenen, 1892, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k54883740/f28.image.r=Lanneanou.langFR</ref>. La montre de Tréguier en 1481 recense 8 nobles à Botsorhel et la réformation de 1543 y indique 26 maisons nobles<ref name="Botsorhel"/>.

Le château de Kergariou, situé au sud du bourg, dans les premiers contreforts des monts d'Arrée, disposait des droits de haute, moyenne et basse justice. Il appartînt successivement à la famille du Penhoat (Penhoët), originaire de Saint-Thégonnec, au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle (en 1425, Jean de Penhoët en est le propriétaire), de Malestroit, seigneurs de La Haye-Ker ou Keraër en Plestin, au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, Jourdain puis Calloët, seigneurs de Lanidy et de Lostanvern, au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle. Détruit probablement pendant les guerres de la Ligue (la tradition locale rapporte qu'il fut bombardé et ruiné le même nuit que les châteaux voisins de Charuel en Guerlesquin et de Kerviniou en Plouigneau<ref>Chanoines Peyron et Abgrall, Bulletin de la Commission diocésaine d'architecture et d'archéologie, Botsorhel, 1903, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k109982z/f326</ref>), il n'en reste pratiquement rien, seule subsistent la motte féodale et les douves<ref>Modèle:Lien web.</ref> près du hameau de Kergariou.

De nombreuses autres terres nobles existaient dans la paroisse de Botsorhel ; leur longue liste peut être consultée sur un site Internet<ref name="Botsorhel"/>.

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En 1772, l'intendant Dupleix écrit au contrôleur général : « Les fièvres malignes et putrides qui circulent dans cette province, et qui y ont fait déjà tant de ravages, viennent de se répandre dans plusieurs paroisses des environs de Morlaix, et on me mande qu'elles ont déjà enlevé beaucoup de monde, surtout dans les paroisses de Ploujean, Plouigneau, Plourin, Plougonven et Botsorhel. Comme la cause de ces maladies est toujours l'extrême misère à laquelle les habitants sont réduits, ce n'est pas seulement avec des remèdes qu'on pourra se flatter de les guérir : il faudra y joindre des bouillons de viande qui, en fortifiant les malades, donnent plus de facilité aux remèdes de produire leur effet »<ref>Archives d'Ille-et-Vilaine, citées par A. Dupuy, « Les épidémies en Bretagne au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle », revue Annales de Bretagne, 1886, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k214900h/f20.image.r=Botsorhel.langFR</ref>.

Révolution française

En 1789, les électeurs de Botsorhel (ainsi que ceux de Guerlesquin), bien que la paroisse fasse partie de l'évêché de Tréguier, participèrent à l'élection des députés aux États généraux dans le cadre de la sénéchaussée de Rennes<ref>Léon Le Berre, "Les élections aux États généraux dans la sénéchaussée de Rennes", Journal Ouest-Éclair no 15507 du 26-04-1939, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k661602j/f8.image.r=Botsorhel.langFR</ref>.

Colé, recteur (curé) de Botsorhel en 1791 fut insermenté, incarcéré en 1793 et à nouveau en 1795<ref>René Kerviler, "Répertoire général de bio-bibliographie bretonne, par René Kerviler… [Continué par l'abbé Chauffier.] Livre premier. Les Bretons…, J. Plihon et L. Hervé, 1886-1908, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5815224v/f92.image.r=Botsorhel.langFR</ref> ; il fut remplacé de 1791 à 1803 par J. Clastrou, curé constitutionnel de Botsorhel.

Fichier:P1270535 Musée du loup.jpg
Certificat délivré à Yves Le Goff, de Botsorhel, en 1797 (Musée du loup, Le Cloître-Saint-Thégonnec).

Par la loi du Modèle:Date, l'Assemblée nationale crée la commune de Guerlesquin, « qui aura pour succursale Botsorhel »<ref>Collection complète des lois promulguées sur les décrets de l'assemblée nationale, imprimée par ordre de l'assemblée nationale. Tome 12, 1791, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5685361x/f430.image.r=Botsorhel.langFR</ref>.

Yves Le Goff, de Botsorhel, obtint une attestation datée du 5 germinal an VII (Modèle:Date) pour avoir tué « un vieux loup âgé d'environ sept ans » et « une vieille louve pleine de quatre petits », ce qui lui permit d'obtenir une prime versée par le département<ref>François de Beaulieu, "Quand on parle du loup en Bretagne", éditions Le Télégramme, 2004, Modèle:ISBN.</ref>.

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Souvent des familles nombreuses

Les familles nombreuses étaient fréquentes. À titre d'exemple, Annette Cloarec, née à Botsorhel le Modèle:Date dans une famille de journaliers agricoles, épouse Garion en 1844, eût 11 enfants et éleva en plus 12 nourrissons, devint veuve en 1869 et alla habiter Morlaix à partir de 1873, travaillant en plus comme laveuse de linge ainsi que dans une épicerie de la rue Saint-Melaine à Morlaix, ce qui ne l'empêcha pas de décéder âgée de 104 ans en février 1926 à Morlaix<ref>Journal Ouest-Éclair no 8886 du 17-02-1926, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k611506j/f3.image.r=Botsorhel.langFR et no 8388 du 5-10-1924, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k584649p.r=Botsorhel.langFR</ref>.

C'était encore vrai dans la première moitié du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle : un autre fait divers survenu dans la commune en 1928 l'illustre, une veuve fut arrêtée pour avoir tué à sa naissance son quatorzième enfant<ref>Journal Ouest-Éclair no 9823 du 17-09-1928, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k657578b/f4.image.r=Botsorhel.langFR</ref>.

Une réconciliation entre le curé et l'instituteur

En septembre 1840 Caroff, instituteur issu de l'École normale de Rennes, rencontra lors de sa nomination une vive opposition, de la part du desservant et de certains conseillers municipaux, même s'il fut soutenu par le maire. Mais par sa capacité et sa conduite irréprochable, il parvint à se concilier l'estime du curé. Le maire écrivit au préfet : « D'un ennemi acharné que lui était ce dernier, il s'est fait un ami tellement zélé que dimanche Modèle:Date- le desservant a fait, en pleine chaire, l'éloge du sieur Caroff »<ref>Gilbert Nicolas, "Instituteurs entre politique et religion", éditions Apogée, 1993, Modèle:ISBN.</ref>.

Jean Favé

Jean Favé, né à Ploudaniel en 1828 et qui fut vicaire à Recouvrance, puis recteur de Botsorhel, avant d'être curé-doyen de Pleyben, puis de Plouguerneau, a été à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle le conférencier le plus populaire du diocèse de Quimper et un grand prédicateur de missions bretonnes, par exemple à Audierne en janvier 1892, à Lambézellec en octobre 1892, à Ploumoguer en 1894, à Lesneven en 1895. Il eut son traitement supprimé par décision du ministre des cultes le Modèle:Date<ref>René Kerviler, "Répertoire général de bio-bibliographie bretonne. Livre premier, Les bretons. 12-13", J. Plihon et L. Hervé, Renes, 1886, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k58167704/f256.image.r=Recouvrance.langFR</ref>.

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La Belle Époque

En réponse à une enquête épiscopale organisée en 1902 par Mgr Dubillard, évêque de Quimper et de Léon en raison de la politique alors menée par le gouvernement d'Émile Combes contre l'utilisation du breton par les membres du clergé, le recteur de Botsorhel écrit que dans sa paroisse « à part trois maisons (château de Keraël, communauté [religieuse] et presbytère) la langue usuelle est le breton » ; dans un rapport daté de décembre 1902, le préfet du Finistère indique qu'à Botsorhel « la population ne comprend que le breton »<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

L'école tenue par les sœurs de la Divine Providence de Créhen<ref>http://catholique-coutances.cef.fr/communautes/divineprovidence/index.php</ref> fut laïcisée à partir du Modèle:Date<ref>Journal Ouest-Éclair no 4522 du 11 juin 1911, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k642922z/f2.image.r=Botsorhel.langFR</ref>.

La Première Guerre mondiale

Le monument aux morts de Botsorhel porte les noms de 83 personnes mortes pour la France pendant les guerres du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle : 73 pendant la Première Guerre mondiale, 9 pendant la Seconde Guerre mondiale et 1 pendant la guerre d'Indochine<ref>Memorialgenweb.org - Botsorhel : monument aux morts</ref>.

L'Entre-deux-guerres

Fichier:F Hamon.jpg
F. Hamon, surnommé « le forgeron de Botsorhel ».

En 1930, relatant l'assassinat d'un cultivateur de Scrignac commis par un habitant de Botsorhel en raison d'une querelle d'héritage, qui fut abondamment relaté dans la presse de l'époque, le journal Ouest-Éclair écrit : « Il faut connaître ce rude pays des montagnes d'Arrhée, où la nature hostile a semé partout, sous les pas de l'homme, les pires difficultés. De tous côtés, ce ne sont qu'espaces désertiques, les roche élèvent au-dessus de la tourbe et des champs incultes leurs têtes dégarnies. Point ou pas d'arbres. Les terrains que l'homme cultive ont, cela se voit, dû être conquis de haute lutte, et dans cette lutte l'homme a gardé l'esprit rude et farouche de la terre. Aussi ne fat-il pas s'étonner que l'esprit de propriété est si grand, là, plus fort que partout ailleurs. On est jaloux de ce qu'on appelle son bien propre. Hélas, les gênes nombreuses amènent des gestes qui, dans le cas présent, peuvent aller jusqu'au crime »<ref>Journal Ouest-Éclair no 11182 du 15 mars 1930, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k658122c/f5.image.r=Botsorhel.langFR</ref>.

Deux foires annuelles aux bovins étaient organisées sur la place du bourg à Botsorhel : en 1930, « le mardi précédant le 28 avril ou ce même jour si c'est un mardi, le mardi précédant le 15 août »<ref>Journal Ouest-Éclair no 12466 du 24-12-1930, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6584064/f11.image.r=Botsorhel.langFR</ref>. Elles existaient déjà en 1915<ref>Journal Ouest-Éclair no 5726 du 16-04-1915, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k492831d/f3.image.r=Botsorhel.langFR</ref>.

Une carrière de sable, appartenant à un entrepreneur de Loqueffret, existait au lieu-dit Croix-Christ : un éboulement survenu en 1935 y fit un mort et deux blessés graves<ref>Journal Ouest-Éclair no 14062 du 8-05-1935, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k660155k/f6.image.r=Botsorhel.langFR</ref>. En 1932, c'est un puisatier originaire de la commune qui mourut asphyxié en creusant un puits à Guernalohet<ref>Journal Ouest-Éclair no 12976 du 17-05-1932, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4992515/f5.image.r=Botsorhel.langFR</ref>.

La Seconde Guerre mondiale

Auguste Guillou, né à Botsorhel le Modèle:Date, engagé dans l'armée de l'air, participa à la Campagne de France et refusant la défaite, gagna Londres le Modèle:Date. Membre des Forces aériennes françaises libres, il prit part à des combats en Égypte avec le 274e squadron de la RAF, puis en Crête avec l'escadrille de chasse française n°1 où il disparaît lors d'une patrouille le Modèle:Date. Membre de l'Ordre de la Libération<ref>http://www.ordredelaliberation.fr/fr_compagnon/444.html et https://www.ouest-france.fr/des-collegiens-rendent-hommage-au-resistant-auguste-guillou-825278</ref>.

Démographie

Évolution démographique

Vers 1780, la population de la paroisse est estimée à 800 "communiants"<ref>Jean-Baptiste Ogée, "Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne", 1780</ref>.

Modèle:Population de France/tableau

Modèle:Population de France/graphique

Évolution du rang démographique

Modèle:Tableau rang commune de France

En 2016, Botsorhel était la Modèle:257e commune du département en population avec ses Modèle:Nombre (territoire en vigueur au Modèle:Date), derrière Lanarvily (Modèle:256e avec Modèle:Nombre) et devant Loc-Eguiner (Modèle:258e avec Modèle:Nombre).

Politique et administration

Modèle:ÉluDébut |- |colspan="5" align="center" bgcolor="#f3fff3" | Modèle:Boîte déroulante/début Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:ÉluFinModèle:Boîte déroulante/fin Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluDonnées Modèle:ÉluFin

Culture locale et patrimoine

Lieux et monuments

Fichier:Botsorhel 07 L'église paroissiale.jpg
L'église paroissiale Saint-Georges.
Fichier:Statues dans l'église de Botsorhel.jpg
Statues dans l'église de Botsorhel (dessin de Louis Le Guennec, 1903).
  • L'église paroissiale Saint-Georges est récente (1877), sauf la tour, encastrée, qui date de 1675. Mais elle contient des statues de datation plus ancienne dont plusieurs proviennent d'anciennes chapelles comme celle du Christ, parfois disparues comme celles de Brevara et l'ancienne chapelle du cimetière : deux Christs aux mains liées (après la Flagellation) ; saint Éloi, en costume de forgeron ; sainte Barbe ; saint Sébastien transpercé de flèches ; saint Grégoire ; saint Michel, une statue équestre de saint Georges, etc.<ref>Chanoines Peyron et Abgrall, Bulletin de la Commission diocésaine d'architecture & d'archéologie, Botsorhel, 1903, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k109982z/f317 et pages suivantes</ref>.
  • La chapelle du Christ se trouve au sud-est de Botsorhel, sur la route de Guerlesquin ; de forme rectangulaire, elle date de 1738 et est de style néogothique. La chapelle a conservé un certain nombre de statues, en particulier une du Christ ainsi qu'une jolie sainte Barbe. Deux pardons y étaient traditionnellement organisés, le grand pardon le dimanche de la Trinité et le petit pardon le quatrième dimanche de septembre. Les seigneurs de Keraël-Kergadiou y jouissaient d'un droit de prééminence.

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}} la Famille du Plessis y réside, et au milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle les Calloêt de Lannidy en deviennent les propriétaires. En 1809, l’aînée des Calloët de Lannidy porte Keraël à son époux, Jean-François Le Rouge comte de Guerdavid. Le château de Keraël<ref>Modèle:Lien web.</ref> fût reconstruit milieu du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle par les comtes Le Rouge de Guerdavid. L’édifice actuel a subi plusieurs remaniements qui ne rendent pas toutes ces traces très lisibles. On distingue cependant très nettement sur l’ancien cadastre le corps de bâtiment massif qui forme l’ossature du manoir actuel et où les éléments les plus remarquables sont encore visibles. Louis Le Guennec écrit dans son ouvrage sur Plougonven et sa région que « Keraël est une agréable demeure enfouie au creux d’un sauvage ravin boisé que domine l’antique aire féodale de Castel-Charuel. Je recommande cette crête presque vertigineuse aux amateurs d’air pur et de sensations pittoresques. J’y ai été aimablement conduit, l’an dernier, par le comte de Guerdavid, châtelain actuel de Keraël, qui administre la commune comme son bisaïeul le faisait il y a plus d’un siècle, et a su également s’attirer l’affection des habitants ». Propriété privée, le château de Keraël ne se visite pas.

Personnalités liées à la commune

Légendes et contes

  • La légende de saint Georges raconte que ce saint combattit un jour sur le territoire de Botsorhel un dragon féroce qui se nourrissait de victimes humaines et, dans un taillis dénommé Coat-ar-Sarpent l'on voit encore sur une pierre l'empreinte grossière d'un fer de son cheval ; saint Georges passant par là aurait tué le dragon après une lutte terrible, sauvant sa dernière victime, la fille du roi du pays ; le roi et ses sujets se convertirent alors<ref>Chanoines Peyron et Abgrall, Bulletin de la Commission diocésaine d'architecture et d'archéologie, Botsorhel, 1903, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k109982z/f319</ref>. Cette légende est calquée sur les circonstances où saint Georges tua le dragon de Sylène en Libye.
  • Qui parlera le premier ? ou Pourquoi les femmes lavent la vaisselle est un conte conté en breton par une paysanne de Botsorhel dont la traduction en français est transcrite en 1918 dans la Revue des traditions populaires<ref>Revue des traditions populaires, janvier 1918, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5790561k/f27.image.r=Botsorhel.langFR</ref> (histoire d'un couple silencieux où aucun des deux époux ne veut faire la vaisselle).

Pour approfondir

Articles connexes

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