Châteauneuf-du-Faou

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Châteauneuf-du-Faou {{#ifeq:1|0|[ʃatonœf dy fu]|[[Alphabet phonétique international|Modèle:Nobr]]}} (Kastell-Nevez-ar-Faou en breton) est une commune du département du Finistère, dans la région Bretagne, en France. La localité est baignée par l'Aulne, important fleuve côtier breton.

Châteauneuf-du-Faou est traditionnellement la capitale du Pays Dardoup.

Géographie

Situation et relief

Modèle:Images

Modèle:Communes limitrophes

La commune est longée au sud par l'Aulne, qui sert de limite communale avec Saint-Goazec et Laz et deux de ses affluents de rive droite, le Fromveur (son nom en breton signifie « grand courant ») qui, à l'est, sert de limite communale avec Landeleau) et le Ster Goanez qui, à l'ouest, sert de limite communale avec Lennon ; qui serpentent dans des vallons profonds et boisés ; mais se transforment en véritables torrents l'hiver. L'Aulne canalisée (ancien canal de Nantes à Brest) coule en dessinant des méandres très encaissés, le bourg, excentré au sud du finage communal, s'est développé sur le coteau dominant le versant de rive droite (rive nord), profitant d'un éperon rocheux, de même que le château de Châteaugal, situé dans la commune de Landeleau. La commune est classée station verte de vacances et fait partie du parc naturel régional d'Armorique.

L'altitude de la commune est comprise entre Modèle:Nobr (altitude maximale rencontrée au nord-ouest de la commune, à l'ouest du hameau de Trédiern) et Modèle:Nobr. Le territoire communal forme pour l'essentiel un vaste plan incliné vers le sud, le bourg étant aux alentours de Modèle:Nobr, dominant de presque Modèle:Nobr la vallée de l'Aulne, située à environ Modèle:Nobr d'altitude à son entrée sur le territoire communal à l'est, au niveau de la confluence avec le Fromveur, à Modèle:Nobr au Pont-du-Roi et Modèle:Nobr dans la partie aval de la vallée de l'Aulne, à la confluence avec le Ster Goanez. L'ancien château, et le site actuel de Notre-Dame-des-Portes se trouvent sur un éperon rocheux formé par la presqu'île de confluence entre l'Aulne et un de ses petits affluents de rive droite, le Quilliou.

Modèle:Images

En raison des méandres très accentués de l'Aulne, la limite sud de la commune est très sinueuse. Sa proximité avec le bourg explique que certains équipements liés à Châteauneuf-du-Faou se sont implantés sur la rive gauche qui dépend administrativement de la commune de Saint-Goazec : la piscine, une partie du port fluvial et des infastuctures touristiques, y compris le centre de vacances de Penn ar Pont<ref>http://www.allo-camping.fr/camping-produit_chateauneuf-du-faou_9055.html et http://www.enfinlesvacances.com/vacances-a-la-campagne/location-produit_chateauneuf-du-faou_9055_475_theme.html</ref>.

Transports

Fichier:Ecluse 222 Prad Pourrig (Prat Pouric).jpg
L'Aulne juste en aval de l'écluse de Prad Pourrig (Prat Pouric), visible à l'arrière-plan (écluse Modèle:N° du Canal de Nantes à Brest).

Le canal de Nantes à Brest est encore navigable mais coupé par le barrage de Guerlédan et l'ancienne voie ferrée à voie étroite du Réseau breton allant de Carhaix à Châteaulin, ouverte en 1904 et fermée en septembre 1967 n'existe plus (Châteauneuf-du-Faou possédait une gare, située au nord du bourg) ; la commune est traversée par la route nationale 164, aménagée en voie express (l'aménagement a été achevé en 2021 à hauteur de Châteauneuf-du-Faou), allant de Châteaulin à Montauban-de-Bretagne, en direction de Rennes.

Le « Pont du Roy », construit vers 1638 (son nom est dû au « Moulin du Roy » situé à proximité) remplaça le gué antérieurement utilisé pour franchir l'Aulne (les six avant-becs, en forme d'éperons, protègent les piles du pont du courant venant d'amont) ; la construction du canal entraîna l'élargissement du lit du cours d'eau, ce qui nécessitant un prolongement du pont côté sud ; en 1871, l'ouvrage fut amputé d'une arche côté nord pour faciliter le passage des péniches.

La construction du nouveau pont, parallèle à l'ancien, a commencé en 1928<ref>Journal Le Télégramme de Brest et de l'Ouest, numéro du 20 août 2019.</ref>.

Climat

Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole<ref name=Joly>Modèle:Article</ref>. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000Modèle:Note. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000<ref name=Joly/>

  • Moyenne annuelle de température : Modèle:Tmp
  • Nombre de jours avec une température inférieure à Modèle:Tmp : 1,4 j
  • Nombre de jours avec une température supérieure à Modèle:Tmp : 1,6 j
  • Amplitude thermique annuelle<ref group=Note>L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.</ref> : Modèle:Tmp
  • Cumuls annuels de précipitationModèle:Note : Modèle:Unité
  • Nombre de jours de précipitation en janvier : 15,8 j
  • Nombre de jours de précipitation en juillet : 7,7 j

Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat<ref>Modèle:Lien web.</ref> complétée par des études régionales<ref>Modèle:Lien web</ref> prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Plonevez-du-Faou », sur la commune de Plonévez-du-Faou, mise en service en 1988<ref>Modèle:Lien web</ref> et qui se trouve à Modèle:Unité à vol d'oiseau<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=Note>La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.</ref>, où la température moyenne annuelle est de Modèle:Tmp et la hauteur de précipitations de Modèle:Unité pour la période 1981-2010<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Quimper », sur la commune de Pluguffan, mise en service en 1967 et à Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref>, la température moyenne annuelle évolue de Modèle:Tmp pour la période 1971-2000<ref>Modèle:Lien web</ref>, à Modèle:Tmp pour 1981-2010<ref>Modèle:Lien web</ref>, puis à Modèle:Tmp pour 1991-2020<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Urbanisme

Typologie

Châteauneuf-du-Faou est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle appartient à l'unité urbaine de Châteauneuf-du-Faou, une unité urbaine monocommunale<ref>Modèle:Lien web.</ref> de Modèle:Unité en 2017, constituant une ville isolée<ref name="UU2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="UU20202b">Modèle:Lien web.</ref>.

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Châteauneuf-du-Faou, dont elle est la commune-centre<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en Modèle:Date- celle d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Nobr, est catégorisée dans les aires de moins de Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.

Occupation des sols

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Le tableau ci-dessous présente l'occupation des sols de la commune en 2018, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC).

Occupation des sols en 2018
Type d’occupation Pourcentage Superficie
(en hectares)
Tissu urbain discontinu 4,8 % 202
Zones industrielles ou commerciales et installations techniques 2,0 % 86
Terres arables hors périmètres d'irrigation 46,0 % 1935
Prairies et autres surfaces toujours en herbe 5,6 % 233
Systèmes culturaux et parcellaires complexes 33,9 % 1427
Forêts de feuillus 5,3 % 222
Forêts mélangées 2,4 % 101
Source : Corine Land Cover<ref>Modèle:Lien web.</ref>

L'occupation des sols est marquée par la prédominance des terres agricoles. Celles-ci occupent 86,5 % du territoire contre 7,7 % pour la forêt, 4,8 % pour les zones urbanisées et 2,0 % pour les zones industrielles ou commerciales.

Toponymie

Le nom breton de la commune est Kastell-Nevez-ar-Faou devenu Chateauneuf du Faou en français. Le breton local le prononce Ar C'hastell-Ne'e.

Attesté sous la forme latine Castellum novum in fago au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle rappelant l'existence en ces lieux d'un Château neuf du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle dont il subsiste quelques traces sur le promontoire surplombant l'Aulne.

Faou se rapporterait au hêtre, en breton Faou.

Histoire

Étymologie et origines

Le nom de Châteauneuf-du-Faou provient de castrum novum in fago (peut-être « château neuf Modèle:Référence souhaitée » en latin). Faou se prononce fou. La cité doit son nom à un château bâti avant 1186, date à laquelle il fut assiégé par Guyomarc'h et Hervé de Léon en révolte contre Henri II Plantagenêt. On ignore qui fut son constructeur<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

La localité fit partie, au sein de l'Armorique primitive<ref group=Note>C'est-à-dire l'Armorique des Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.</ref>, de l'ancienne paroisse de Plouyé et dépendit, du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle à 1420, au sein de la vicomté de Léon, du pagus du Faou, ce qui explique son suffixe<ref>Christian Ménard, Armand Puillandre, "Étymologie de l’appellation "Faou" appliquée à Châteauneuf-du-Faou et à Plonévez-du-Faou", Bulletin de la Société archéologique du Finistère, tome CXII, 1982</ref>. La première mention connue de Castrum novum in fago, dans le cartulaire de Quimper, date de 1368<ref name="e"/>.

Ce n'est que le Modèle:Date que la commune de Châteauneuf a officiellement pris le nom de Châteauneuf-du-Faou : « Par décret en date du Modèle:Date la commune de Châteauneuf (canton de Châteauneuf, arrondissement de Châteaulin, département du Finistère) portera désormais le nom de Châteauneuf-du-Faou<ref>Journal officiel du 12 août 1958, page 7552 sur Legifrance</ref> ».

Le château, construit par une famille inconnue du Poher, se dressait sur l'éperon rocheux dominant l'Aulne et le Pont-du-Roy, probablement à l'emplacement d'un ancien oppidum gaulois, « commandant le passage de la rivière, il était établi, en outre, au bord de l'ancienne voie romaine de Carhaix à la pointe du Raz. En 1186, le château est pris par [[seigneurie de Léon|Guyomarch {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }} et Hervé {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }} de Léon]] et passe aux mains des vicomtes du Léon comme l'attestent deux actes de 1239 et 1275. Il était déjà ruiné en 1440 quand fut bâtie à son emplacement la chapelle Notre-Dame-des-Portes »<ref name="Tanguy">Bernard Tanguy, "Dictionnaire des noms de communes, trèves et paroisses du Finistère", éditions Chasse-Marée, Ar Men, 1990</ref>. De longs pans de mur ainsi que la base d'une tour d'angle sont toujours visibles et en cours de restauration.

Avec Plonévez-du-Faou et Collorec, Châteauneuf-du-Faou forme le « pays Dardoup », l'un des pays bretons ethnologiques traditionnels<ref>Voir la carte, consultable http://ecolebretagne.discutforum.com/search.forum?search_author=Cendrielle&show_results=posts</ref>, les communes voisines de Pleyben, Le Cloître-Pleyben et Lennon formant le « pays Bidart ».

Préhistoire

Des tombes à coffre de l'âge du bronze dans le secteur de Kroaz Lesneven et des souterrains de l'âge du fer dans celui de Kervoel (en Plonévez-du-Faou) ont été découverts, ainsi que de nombreux tumuli (ar blazennou).

Antiquité

Châteauneuf-du-Faou a conservé la trace de deux enceintes, probablement utilisées bien avant par les Gaulois, voire les populations de l'âge du fer<ref>"Bulletin de la Société préhistorique de France", n° du 28-01-1909, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5603688s/f535.pagination.r=Ch%C3%A2teauneuf-du-Faou.langFR</ref>, oppidum ou castellum :

  • Le camp de Lesneven, dit Ar C'hastel est un enclos quadrangulaire à fossés dont les levées faisaient au moins Modèle:Nobr de haut. Le nom de Lesneven ("château ou cour d'Even") indique probablement que le site a été aussi habité au haut Moyen Âge<ref group=Note>Le comte Even, surnommé « Even le Grand », à l'existence plus ou moins mythique, est considéré comme le fondateur de la dynastie des vicomtes de Léon et le fondateur de la ville de Lesneven</ref>. À quelques centaines de mètres de là, a été récemment découverte une nécropole du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.
  • Une autre enceinte, située à Rosabaouen, dite aussi Ar C'hastel, de forme ovale, reste visible même si elle disparaît peu à peu sous l'effet des labours successifs.
  • Les voies romaines allant de Vorgium (Carhaix) vers Châteaulin et Camaret d'une part, vers Douarnenez et la pointe du Raz d'autre part, passaient par l'actuel territoire communal et le pont de pierre de Voas Kill.

Moyen Âge

Les origines de la paroisse et de la ville

Des légendes évoquent le passage très incertain du légendaire roi Arthur au début du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle dans les montagnes Noires et à Châteauneuf-du-Faou. Mais nulle preuve historique ne peut en attester.

La région de Daoulas - Le Faou - Châteauneuf-du-Faou formait au haut Moyen Âge le pagus en Fou, un pays historique, c'est-à-dire un pagus ; c'était une subdivision administrative de la Cornouaille<ref>Philippe Jouët et Kilian Delorme, "Atlas historique des pays et terroirs de Bretagne", Skol Vreizh, 2007, Modèle:ISBN.</ref>.

Châteauneuf fit partie un temps de la paroisse de Plonévez-du-Faou (elle-même issue de l'ancienne paroisse primitive de Plouyé) avant de devenir une paroisse à part entière au début du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, contrôlant aussi la trève du Moustoir<ref>Louis Grall, "Histoire d'une trève en Bretagne : le Moustoir-Châteauneuf-du-Faou", Keltia Graphic, 2001</ref> qui, comme son nom l'indique, était un ancien établissement monastique. La cité se développe autour d'une vie religieuse intense, avec un culte marial qui prend des formes multiples<ref>http://fr.topic-topos.com/chateauneuf-du-faou</ref>.

L'existence de la ville est attestée en 1368 : le cartulaire de Quimper rapporte à cette date une taxation de 45 livres de Castrum Novum in Fago en faveur de la cour de Rome.

La guerre de succession de Bretagne

La statue de Notre-Dame-des-Portes est ainsi nommée car, en 1440, elle avait été placée sur les remparts de la ville pour la protéger contre les horreurs de la guerre civile<ref>Journal Le Figaro no 227 du 15 août 1898, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2829995/f6.r=Ch%C3%A2teauneuf-du-Faou.langFR</ref>. La forteresse, confisquée en 1420 par le duc de Bretagne Jean V est alors en ruine. C'est probablement une conséquence des conflits alors nombreux dans la période qui a suivi la guerre de Succession de Bretagne (1341-1364).

La châtellenie de Châteauneuf

La montre de l'évêché de Cornouaille tenue en 1481 énumère les châtellenies de Huelgoat, Châteauneuf et Landeleau. La châtellenie de Châteauneuf s'étendait sur les paroisses de Châteauneuf, avec sa trève du Moustoir, de Quilliou, de Plonévez-du-Faou et de presque toute sa trève de Collorec<ref>Raymond Delaporte, "La sénéchaussée de Châteauneuf, Huelgoat et Landeleau et les juridictions de leur ressort", 1905, consultable https://archive.org/stream/lasnchaussdecha00delagoog#page/n53/mode/2up/search/Faou</ref>. Le siècle suivant le terme de châtellenie est remplacé par celui de juridiction (le château de Châteauneuf était déjà en démolition en 1440). On ignore quand la seigneurie de Châteauneuf-du-Faou cessa d'appartenir aux vicomtes du FaouModèle:Refnec.

La seigneurie de Botiguigneau, située en Châteauneuf-du-Faou, aurait appartenu aux Templiers, puis à partir de 1486 à la famille de Laval.

La seigneurie, la chapelle et la trève du Moustoir

La famille de Rosily, établie primitivement sur la motte féodale de Rosily, était seigneur du Moustoir : le plus ancien membre connu de cette famille est Roland de Rosily qui signe au Modèle:33e de la noblesse bretonne une charte en 1250. La famille s'installe à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle au manoir de Méros en Plonévez-du-Faou, habité par exemple par Dronion de Rosily en 1400. La famille de Rosily possédait au Moustoir une cour de justice seigneuriale disposant des droits de basse, moyenne et haute justice, installée à partir de 1736 dans la maison de justice de Kerven ; les fourches patibulaires étaient situées à proximité. À la demande de la famille de Rosily, la chapelle du Moustoir, initialement un simple oratoire correspondant à l'actuel transept nord, progressivement agrandie par Jean {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }} de Rosily qui ajoute la nef, Jean II de Rosily qui fait construire le transept sud et Christophe de Rosily qui ajoute le chevet et la sacristie, est érigée en chapelle tréviale en 1575. Jacques de Rosily et son épouse Jeanne Le Baud firent construire le clocher-pignon en 1627. La trève du Moustoir possédait 550 habitants dont 350 communiants en 1778 lors de la visite de Toussaint Conen de Saint-Luc, alors évêque de Quimper<ref>Panneau d'information touristique de la chapelle du Moustoir</ref>.

Pierre Le Galle occupait en 1400 le manoir du Verger.

La jacquerie de 1489-1490

Une jacquerie, dirigée par trois frères originaires de la commune de Plouyé, éclate en 1489 dans le Poher, et s'étend rapidement à la majeure partie de la Cornouaille, mettant à sac Quimper et d'autres localités. Écrasés près de Pont-l'Abbé le Modèle:Date, les survivants refluent et se réfugient à Châteauneuf-du-Faou où ils organisent une « commune » (autogestion de la vile par les révoltés) et qu'ils mettent à sac mais le Modèle:Date Charles de Quimerc'h parvient à rétablir l'ordre dans cette localité, écrasant les derniers émeutiers<ref name="chanoine">chanoine Jean Moreau, Henri Wacquet (publié par), "Mémoires du chanoine Jean Moreau sur les guerres de la ligue en Bretagne", Quimper, 1960</ref>. Trente-deux meneurs sont arrêtés, mais obtinrent des lettres de grâce<ref>http://www.skoluhelarvro.org/culture-bretagne/batailles/detail.php?id=154</ref>. Modèle:Article détaillé

Époque moderne

Un aveu d'Anne de Laval concernant la seigneurie de Kergorlay<ref>La seigneurie de Kergorlay ou Guergorlay, une juveigneurie du Poher, dépendait au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle de la maison de Montfort-Gaël et s'étendait au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle sur la totalité des paroisses de Motreff, Spézet, Laz et Trégourez, ainsi que sur des parties de celles de Saint-Goazec, Châteauneuf-du-Faou, Saint-Hernin et Plévin, voir http://www.motreff.fr/accueil_motreff/la_commune/historique</ref> date de 1543<ref>Selon Bertrand de Boussillon, " La Maison de Laval, 1020-1605 : étude historique, accompagnée du cartulaire de Laval et de Vitré", tome 4, 1895-1904, le document se trouve aux archives du département de Loire-Atlantique, voir https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5535136j/f214.image.r=Sp%C3%A9zet?rk=42918;4</ref>.

La sénéchaussée de Châteauneuf

À une date inconnue, probablement début Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, les trois châtellenies de Huelgoat, Châteauneuf et Landeleau, en raison de la faible importance de leurs domaines, sont regroupées dans une administration commune (les officiers de justice exercent dans les trois juridictions, les juges étant ambulants), même si chaque cour garde son autonomie. Les officiers de justice appartenaient à des familles nobles, l'histoire a conservé le nom de certains d'entre eux : Benerven, Keramanach, Kergoët, Quélennec, Kerpérennès...

La juridiction ou sénéchaussée de Châteauneuf, supprimée comme celle de Landeleau le Modèle:Date par lettres patentes données à Blois par le roi Charles IX au profit de celle de Carhaix, réapparaît à la fin du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle à la faveur des troubles liés aux guerres de religion : des actes datés de 1580 et années suivantes le prouvent (il en est d'ailleurs de même pour celle de Landeleau avec des actes datés de 1585 et 1586). Une pétition en 1591 des habitants de Carhaix<ref>De Barthélémy, "Documents inédits sur la Ligue en Bretagne", cité par Raymond Delaporte, "La sénéchaussée de Châteauneuf-du-Faou, Huelgoat et Landeleau et les juridictions seigneuriales du ressort", 1905, consultable https://archive.org/stream/lasnchaussdecha00delagoog#page/n43/mode/2up/search/Faou</ref> au duc de Mercœur demandant l'exercice dans leur ville des juridictions qui y avaient été réunies le prouve également

Au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, la prééminence de Châteauneuf s'affirme progressivement. En 1748, un avocat demeurant au Huelgoat écrit, dans une requête au Parlement de Bretagne : « La juridiction de Châteauneuf-du-Faou ayant trois sièges différents qui se tiennent par les juges du siège principal qui est la ville de Châteauneuf-du-Faou, ceux de Huelgoat et Landeleau, attendus leur distance, s'exercent néanmoins très souvent ». Châteauneuf est devenue alors le siège principal de la sénéchaussée et c'est là que procureurs, huissiers et la plupart des notaires résident désormais. Début Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, l'auditoire (= le siège du tribunal) ainsi que la prison sont dans un état de délabrement qui impose leur abandon et la location de nouveaux locaux en 1729. Mais les plaids généraux continuaient à se tenir le mardi à Landeleau, le mercredi à Châteauneuf et le jeudi au Huelgoat et parfois même à Saint-Herbot.

La cour de Châteauneuf était à la fois un tribunal de première instance pour les habitants dépendant du siège de Châteauneuf et un tribunal d'appel pour les juridictions seigneuriales du ressort comme celles du Grannec en Landeleau, de Botmeur, etc. Les limites des juridictions étaient floues et les conflits de compétence fréquents<ref>Raymond Delaporte, "La sénéchaussée de Châteauneuf-du-Faou, Huelgoat et Landeleau et les juridictions seigneuriales du ressort", 1905, consultable https://archive.org/stream/lasnchaussdecha00delagoog#page/n43/mode/2up/search/Faou</ref>.

L'Assemblée constituante supprima ces anciennes juridictions et choisit Carhaix, au détriment de Châteauneuf-du-Faou, comme chef-lieu de district et siège du tribunal d'instance.

Châteauneuf-du-Faou victime des troubles de la fin du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle

Le pardon de Notre-Dame-des-Portes existait déjà au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle : les comptes de la chapelle pour l'année 1572-1573 mentionnent : « En un porpoinct et aiguillettes pour les lincteurs, le jour du pardon, 11 sols 7 deniers » et « aux lucteurs pour le vin (…) 8 sols 4 deniers »<ref>Cité par Christiane Prigent, "Les pardons en Bretagne, célébrations religieuses et fête profanes", consultable http://kubaba.univ-paris1.fr/2000/fetesrites2/prigent.pdf</ref>. De nombreuses réjouissances populaires se déroulaient parallèlement à la cérémonie religieuse : luttes, courses, danses, lancement de la soule...

Le Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle voit s'amorcer une certaine prospérité économique dans la région grâce à l'essor de la culture et du travail du lin et du chanvre et au développement de l'activité papetière. Mais Châteauneuf-du-Fou est victime vers la fin de ce siècle des exactions de soldats-bandits dans le contexte troublé des guerres de religion. Modèle:Article détaillé Pendant les guerres de la Ligue, les Châteauneuviens semblent avoir soutenu selon les rapports de force du moment tour à tour les deux camps : dans les comptes de la chapelle de Notre-Dame-des-Portes, l'on trouve trace de financements probablement extorqués en faveur des Ligueurs, par exemple pour financer les soldes des soldats de La Fontenelle qu'en faveur des troupes de Monsieur de Coatredrez, qui était du parti du Roi. Cela n'empêche pas la ville d'être pillée à plusieurs reprises et les alentours ravagés comme le montre ce document du « Fonds des États de Bretagne » en date du Modèle:Date retranscrit par l'auteur Jean-François Boëdec<ref name="Boëdec">Modèle:Ouvrage.</ref> :

Modèle:Citation bloc Modèle:Article détaillé « Exaspérés par les pilleries et les cruautés de Guy Éder de la Fontenelle »<ref>Anatole de Barthélémy, "Choix de documents inédits sur l'histoire de la Ligue en Bretagne", Société des bibliophiles bretons et de l'histoire de Bretagne (Nantes), 1880, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k110009t/f101.image.pagination.r=Ch%C3%A2teauneuf-du-Faou.langFR</ref>, surnommé le « bandit de Cornouaille », installé dans la forêt de Laz, qui multiplie vols, prélèvements arbitraires de deniers, de bestiaux, de meubles, rapines diverses, viols, incendies, les habitants de Châteauneuf-du-Faou chargent François Hervé, notaire à Châteauneuf et Jean Breut, députés aux États de Bretagne, soutenu par les députés de plusieurs autres villes de Cornouaille, réunis dans la ville de Vannes au Logis de la Tête noire le Modèle:Date de se plaindre près du duc de Mercœur, alors gouverneur de Bretagne ; ils accusent La Fontenelle « d'avoir osé, à main armée, ravagé leur territoire et d'avoir tué nombre des leurs, bien qu'ils fussent comme lui du parti de la Ligue ». Les députés de Châteauneuf-du-Faou déclarèrent « qu'il les avait pillés, ravagés et tués avec de grandes hostilités, avec beaucoup d'autres cruautés insolentes commises par lui et les siens, que les plus grands ennemis n'eussent voulu commettre »<ref>Archives des États de Bretagne, archives départementales d'Ille-et-Vilaine, cité par Louis Grégoire, "La Ligue en Bretagne", 1856, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k124926h/f156.image.pagination.r=Ch%C3%A2teauneuf-du-Faou.langFR</ref>. La Fontenelle entra alors par surprise, s'avança vers Jean Breut et lui dit : « J'ai entendu que vous estes venu faire plainctes de moy en ces estatz, mais, par la mort de Dieu! Regardez bien ce que vous direz, car selon ce que vous direz, je vous coupperé le col! ». Prévenu, le duc de Mercœur fit un temps emprisonner un temps le "bandit-chef de guerre" à Vannes mais il fut finalement rapidement libéré<ref name="Boëdec"/>.

Selon le chanoine Moreau, le Modèle:Date, « le sieur du Liscouët accompagné d'environ trois ou quatre cents hommes, sur l'aube du jour, arriva à Châteauneuf-du-Faou, où il entra par surprise et y fit beaucoup d'insolences et de cruautés, plusieurs des habitants et réfugiés y furent tués, les autres qui pouvaient payer rançon, retenus prisonniers, et fit mettre le feu aux plus belles maisons de la ville, qui causa une grande ruine ». Pendant plusieurs heures se succèdent des scènes de pillages et de meurtres, des dizaines de maisons sont incendiées<ref>http://www.chateauneuf-du-faou.com/page.php?rubrique=3&section=3</ref>. Le même auteur rapporte que les prêtres furent maltraités par les "calvinistes" (les "royaux" partisans d'Henri IV) et que le tabernacle de l'église paroissiale (ou de la chapelle Notre-Dame-des-Portes, une incertitude existe) ayant été profané, un prêtre, Thépault Derrien, fut tué car il avait avalé une hostie tombée à terre et qui allait être profanée<ref name="chanoine"/>. Cette scène est représentée sur l'un des vitraux de la chapelle Notre-Dame-des-Portes. Modèle:Article détaillé En juin 1593, Guy Éder de La Fontenelle s'empare par ruse du château du Granec situé entre Collorec et Landeleau, non loin de Châteauneuf-du-Faou dont il fait son repaire temporaire et d'où il continue ses exactions, tuant 800 paysans des paroisses avoisinantes venus l'assiéger, en juillet 1593 semble-t-il. Pendant plusieurs années, la région ne connaît que désolation et rapines et les malheurs qui s'ensuivent : famine, peste, loups...

En 1595, des paysans de la région de Châteauneuf-du-Faou font partie des Modèle:Nombre des "communes" qui se rassemblent pour combattre La Fontenelle sous l'autorité du comte du Granec, qui habitait alors le château de Laz et était le fils du comte de Pratmaria dont le château du Granec, repris à La Fontenelle, venait d'être brûlé en 1594 par les troupes espagnoles alliées au duc de Mercœur. Cette « paysantaille » est attaquée par surprise dans le bourg de Plogastel-Saint-Germain par 400 cavaliers du brigand-chef de guerre sortis par surprise de l'île Tristan près de Douarnenez devenue le repaire de La Fontenelle. 1500 d'entre eux sont massacrés et le comte du Granec fait prisonnier<ref>Louis Moreau, "Le brigand de la Cornouailles, chronique bretonne sous la Ligue", A. de Vresse, 1860, tome 1, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k57151248/f218.image.pagination.r=Ch%C3%A2teauneuf-du-Faou.langFR</ref>.

La Révolte des Bonnets rouges (1675)

Pendant la Révolte des Bonnets Rouges, dite aussi Révolte du papier timbré, en 1675, le château de Keranmoal fut pillé puis incendié, de même que le manoir du Verger. Modèle:Article détaillé Le roi Louis XIV accorde une amnistie aux révoltés en 1676, mais les meneurs en sont exclus ; parmi eux, un certain Cornély de Châteauneuf-du-Faou<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Un sénéchal de Châteauneuf-du-Faou : Guillaume Pic de la Jehannière [alias Guillaume Pic de la Mirandole] (1694-1778)

Né au manoir de Keriéquel en Gouézec, baptisé le Modèle:Date, Guillaume Pic de la Jehannière acquit âgé de 28 ans l'office de sénéchal de la Barre Royale de Châteauneuf-du-Faou et de ses annexes, où il fut installé en Modèle:Date et il conserva cette charge pendant quarante ans. Il épousa le Modèle:Date Jeanne Josèphe Peyrau qui lui donna sept enfants dont deux seulement lui survécurent. Il décéda à Châteauneuf-du-Faou le Modèle:Date.

Selon ses écrits, lorsqu’il arriva à Châteauneuf, « l'impunité qui régnait dans le ressort [de Châteauneuf] y multipliait les meurtres et les assassinats.» Il se montra en effet énergique dans plusieurs affaires criminelles, faisant par exemple condamner en 1727 « à être rompu vif » Louis Le Gincq, de Toulanay en Loqueffret, poursuivi pour plusieurs assassinats et tentatives d'assassinats. Son corps fut coupé en deux, la tête exposée près de sa maison et le tronc en bordure de l'étang du Huelgoat ; il condamna aussi les six « adhérés » assassins d'un sieur Morvan de Plonévez-du-Faou et s'illustra dans maintes autres affaires.

En septembre 1727, Marie-Gabrielle Lymon, qui avait empoisonné son mari, dût d'abord faire amende honorable devant l'église paroissiale, puis son poing fut tranché sur un poteau devant la maison où elle avait commis le crime, ensuite elle fut pendue "Place aux bestiaux", enfin son corps fut jeté au bûcher préparé non loin du gibet<ref>Annick Le Douguet, Justice de sang. La peine de mort en Bretagne aux {{#switch: et

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}}s, 2007, Modèle:ISBN.</ref>.

En 1729, le sénéchal de Châteauneuf-du-Faou applique une ordalie, procédure archaïque et surprenante (si la plaie du cadavre saigne lorsque l'accusé la touche, l'accusé est le meurtrier) recommandée par le Parlement de Rennes dans un arrêt du Modèle:Date lors du procès d'une femme, Marie Paugam, accusée de meurtre : il l'oblige à toucher les plaies du cadavre de sa prétendue victime que l'on avait exhumée pour l'occasion. Elle s’exécuta « d'un air fort comptant et sans estre esmue et en priant Dieu que le cadavre donnât quelque marque » susceptible de la condamner<ref>Heri Berr, Revue de synthèse : organe de la Fondation "Pour la science", Centre international de synthèse, Albin Michel, 1931, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k365250r/f158.r=Le+Faou.langFR</ref>.

Sa qualité de noble étant contestée à partir de 1734 par Pierre Marie Le Rouxeau de Rosancat, lieutenant au siège de Châteauneuf auquel l'opposait plusieurs différends, il transforma alors son nom en Pic de la Mirandole. Ses adversaires se moquèrent de lui, le traitant d'« usurpateur d'un nom célèbre » mais il réussit en 1762 à faire reconnaître ses origines par le Parlement de Bordeaux en tant que descendant direct du capitaine Scipion Pic de la Mirandole, quatrième enfant de François, comte de la Mirandole, ce qui lui permit en 1764 de siéger aux États de Bretagne dans les rangs de la noblesse, malgré les railleries de ses adversaires.

Il voyait avec répugnance la noblesse pauvre « s'avilir en acceptant des charges de commis de perception » ou en recourant à « des commerces ou des emplois dérogeant de la noblesse » par nécessité, leur manque de ressources leur interdisant l'acquisition d'offices judiciaires non dérogeants. Il présenta en 1756 un mémoire au duc de Penthièvre, gouverneur de Bretagne, puis aux États de Bretagne. Comme tous les cadets de famille noble ne peuvent être « d'Église », il propose la création d'un nouveau bataillon d'infanterie : Noble volontaire breton. Le projet ne reçut jamais le moindre commencement d'exécution, mais sa lecture fournit de nombreux renseignements intéressants sur la condition de la noblesse bretonne au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref>Raymond Delaporte, "Bulletin de la Société archéologique du Finistère", 1911, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k207700g/f105.pagination</ref>.

L'arrestation et les jugements des membres de la bande de Marion du Faouët (1763-1765)

Au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, une vie économique assez intense se développe avec par exemple l'essor des métiers liés au bois (charbonniers, bûcherons, tonneliers...) mais, malgré le retour de la paix, la région reste peu sûre à cause des nombreux bandits de grand chemin qui rendent les déplacements risqués. L'insécurité était grande, c'était « l'âge d'or des voleurs ». Dans le pays de Châteauneuf « on se plaignait tellement des vols qu'on se barricadait toutes les nuits »<ref>Procès-verbal de torture de Guillaume Hémery à Châteauneuf du 7 décembre 1763</ref>. Les crimes étaient fréquents et la cour de Châteauneuf eut à en juger de nombreux ; parmi les affaires connues, l'assassinat par huit ou dix « adhérés » (conjurés) en 1728 à Loqueffret, dans un chemin creux entre Kergodel et Pratinou, de Joseph Morvan qui avait affermé les dîmes de Plonévez-du-Faou. L'affaire la plus célèbre fut celle de la bande de Corentin Tromel, dite bande des Finfond, dont un des membres les plus célèbres était une femme, Marie Louise Tromel, connue sous le nom de Marion du Faouët (1717-1755) qui exerça ses rapines dans la région de Gourin, Guiscriff, Le Saint et tout le Poher. De nombreux complices de Marion du Faouët survécurent à son arrestation, son jugement et à son exécution qui survient à Quimper en 1755, continuant leurs exactions. Modèle:Article détaillé L'un des membres de cette bande de voleurs, Guillaume Hémery, pilloteux, arrêté à la suite de ses nombreux vols, fut emprisonné à Châteauneuf-du-Faou et jugé par la sénéchaussée locale. Il fut condamné le Modèle:Date à la question ordinaire et extraordinaire « pour avoir révélation de ses complices », « à faire amende honorable devant la porte de l'église de Châteauneuf-du-Faou, une torche de cire ardente à la main et un écriteau sur sa poitrine, à être ensuite rompu vif, enfin à expirer sur la croix de Saint-André, la face tournée vers le ciel ».

Il fut effectivement torturé comme l'atteste le procès-verbal de torture du Modèle:Date :« six fois, ses pieds, ses jambes sont exposés au feu torturant, six fois il gémit sous les cuisantes morsures des flammes » dans le cadre de la question ordinaire, et trois autres fois dans le cadre de la question extraordinaire, finissant par donner le nom de ses complices et reconnaissance faire partie de « la Compagnie de Marion du Faouët, qui a été pendue à Quimper ». Puis, les épreuves du feu enfin terminées, « on le mène, pieds nus, en chemise, sur la Place-aux-Bestiaux » et il est attaché sur une croix de Saint-André « les bras, les jambes écartées, la poitrine contre la croix » et « le bourreau levant sa barre de fer, commence à frapper les bras, les cuisses, les reins (...)». Puis, la face tournée vers le ciel, il reste agoniser une partie de la nuit, devant expirer lentement comme prescrit par le jugement.

Grâce à ses révélations sous la torture, plusieurs de ses complices sont par la suite arrêtés ; Pierre Bellec le Modèle:Date, puis Corentin Bellec, Corentin et Joseph Finefont, Jeanne Tromel, et même Guillaume Tromel, un enfant de 14 ans, et plusieurs autres, la plupart arrêtés au Faouët, sont écroués à Châteauneuf-du-Faou. Or cette prison était dans un terrible état de vétusté et on s'en échappait aisément, ce que firent en novembre 1765 plusieurs des bandits arrêtés. L'un d'entre eux, Joeph Tromel, fut repris à Port-Louis et reconduit à Châteauneuf-du-Faou. Finalement jugés à Rennes, Corentin et Joseph Tromel, ainsi que Pierre Bellec, furent condamnés aux mêmes sentences que Guillaume Hémery exécutées sur la place des Lices à Rennes ; le jeune Guillaume Tromel fut condamné à assister au supplice et à être fouetté de verges un jour de marché sur la place de Châteauneuf-du-Faou (une foule badaude y assista). Jeanne Tromel, enceinte, fut épargnée et plusieurs complices condamnés aux galères à perpétuité ou pour de longues périodes<ref>Jean Loredan, "La grande misère et les voleurs au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle : Marion du Faouët et ses associés, 1740-1770", Perrin, 1910, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5821955v/f393.image.pagination.r=Ch%C3%A2teauneuf-du-Faou.langFR</ref>.

La famille Colas du Rosland au château de Kerannou

Le château de Kerannou était habité par la famille Collas du Rosland aux Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle et Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, par exemple par François Collas, comte du Rosland, né le Modèle:Date dans ce château et marié avec Marie-Anne de Kerret. Un de leurs fils, Joseph-Marie Collas, comte du Rosland, né le Modèle:Date au même endroit, devint enseigne de vaisseau le Modèle:Date et s'embarqua le Modèle:Date sur la corvette l' Heure du Berger commandée par Du Couëdic qu'il remplace le Modèle:Date. Il se rend aux îles Seychelles dont il découvre et nomme plusieurs îles dont l'île d'Arros; il explore aussi la côte nord de Madagascar et séjourne également à l'Île-de-France (Île Maurice). Lieutenant de vaisseau armé sur la frégate l' Amphitrite, il est le Modèle:Date autorisé à rentrer en France. Promu aide-major, il embarque à Brest en 1779 sur le vaisseau La Couronne qui fait partie de l'escadre de La Touche-Tréville, puis de celle du comte de Guichen, participant à la bataille de la Dominique. Rentré à Brest, il reçoit le Modèle:Date le commandement de la frégate l' Andromaque ; escortant un important convoi à destination de Rochefort, il est attaqué par les Anglais au large de l'île d'Aix en 1782 mais parvient à bon port ; il est nommé capitaine de vaisseau le Modèle:Date, croise au large de Belle-Île et reçoit le commandement du vaisseau le Sagittaire alors en armement à Brest, mais il meurt le Modèle:Date à Rochefort sans avoir pu rejoindre son nouveau poste<ref>J. de Montmartin, "Notes sur les familles Collas de La Barre ou de La Baronnais, Collas de La Motte, Collas Du Roslan et Goury Du Roslan", 1907, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k55486107/f53.image.r=Kerannou.langFR</ref>.

Châteauneuf à la veille de la Révolution française

Fichier:114 Plan de Châteauneuf-du-Faou XVIIIème siècle.jpg
Plan de Châteauneuf-du-Faou datant du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle ; sur ce plan on voit l'auditoire de justice et la prison située juste au-dessus.

Selon Jean-Baptiste Ogée, en 1780 Châteauneuf a perdu depuis longtemps sa juridiction royale qui fut incluse dans celle de Carhaix mais reste le siège d'une sénéchaussée avec droit de haute, moyenne et basse justices. La paroisse, en incluant sa trève du Moustoir, compte alors Modèle:Nombre. Ogée écrit que « le terroir est fertile en grains, mais peu cultivé » mais que vallons, landes et bois, la forêt de Laz donnent des « pâturages excellents, qui procurent aux habitants les moyens d'élever beaucoup de bestiaux ». Il s'y tient alors un marché tous les mercredis. Ogée ajoute : « Les environs de la forêt de Laz étaient autrefois très dangereux pour les voyageurs ; il s'y est commis une infinité de meurtres »<ref>Jean-Baptiste Ogée, "Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne", vers 1780</ref>.

Selon Louis Charpentier, dans une monographie intitulée "De Funnay à Ty Mur. Mémorable aventure d'Escailleurs ardennais qui s'en furent au pays d'Armor, exploiter les pierres d'ardoises", vers 1777 des Ardennais, venant principalement de la région de Fumay, vinrent trouver du travail dans les ardoisières de la vallée de l'Aulne, apportant avec eux l'art de mieux tailler l'ardoise. Dans l'impossibilité de trouver leur lieu réel d'origine, P.-A. Limon les surnomme "Parisiens" dans son livre "Usages et règlements locaux en vigueur dans le Finistère" publié en 1857, et les ardoises bretonnes furent surnommées "parisiennes". Cette immigration concerna principalement les communes de Port-Launay, Châteaulin, Lopérec, Saint-Coulitz, Pleyben, Lothey, Gouézec, Lennon, Spézet, Motreff, Châteauneuf-du-Faou et Saint-Goazec. Les noms de famille se sont transformés au fil du temps : les Waslet sont devenus Voachelet, Les Lefèvre sont devenus Lefeuvre, les Bouchy Bouché, etc<ref>Modèle:Article.</ref>.

Révolution française

Pendant la Révolution française, la population châteauneuvoise se montra plutôt hostile aux idées nouvelles, soutenant par exemple son curé réfractaire, L'Haridon plutôt que le clergé constitutionnel représenté par le prêtre Menthéour.

Jacques Cambry raconte qu'en 1794, « on traîna, sous mes yeux, à la municipalité, un père de famille, qu'on s'obstinoit à croire un prêtre déguisé, parce qu'il parloit français avec facilité. Il signale aussi l'état détestable des ponts permettant de franchir l'Aulne, en particulier de celui de Pont Pol « qu'on traverse sur une échelle depuis huit ou dix ans », ou encore du Pont-ar-Glaon qui permettait de franchir le Ster Goanez en direction de Lennon<ref>Jacques Cambry, Voyage dans le Finistère ou état de ce département en 1794 et 1795, tome premier, page 251, librairie du Cercle social, Paris, 1798.</ref> ».

Au cours de la Révolution française, la commune porta provisoirement le nom de Mont-sur-Aulne<ref name=Cass>Modèle:Cassini-Ehess</ref>.

Les années suivantes, des rassemblements de chouans furent signalés un peu partout dans les alentours de Châteauneuf-du-Faou, particulièrement à Laz. En 1815 encore, Châteauneuf-du-Faou subit une tardive mais redoutable attaque de chouans<ref>Christian Ménard, "Châteauneuf-du-Faou, sites, monuments et notes sur la région"</ref>; ces derniers furent repoussés par le concours fortuit d'une compagnie de marins qui séjournait alors dans la ville<ref>Christian Ménard, "Châteauneuf-du-Faou, origines à 1900"</ref>.

Modèle:Article détaillé

Le Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle

La bataille de Châteauneuf-du-Faou

La Bataille de Châteauneuf-du-Faou est une attaque menée contre cette ville par Julien Guillemot pendant la Chouannerie de 1815 ; cette attaque échoua, la ville étant gardée par des troupes de la marine impériale. Modèle:Article détaillé

La construction du canal de Nantes à Brest et ses conséquences

Fichier:On canal at Chateauneuf du Faou7.jpg
L'Aulne canalisée (ancien canal de Nantes à Brest de nos jours désaffecté pour le trafic commercial.
Fichier:Châteauneuf-du-Faou 34 Le port sur le canal de Nantes à Brest.jpg
Le port sur l'Aulne canalisée (canal de Nantes à Brest).
Fichier:Châteauneuf-du-Faou 36 Le port Anciennes maisons de mariniers.jpg
Maisons de mariniers près du port.

Au début du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, la construction du canal de Nantes à Brest, commencée en 1806 et achevée en 1836, qui emprunte localement le cours de l'Aulne canalisée, donne du travail à la population et transforme Châteauneuf-du-Faou en port fluvial actif, facilitant le désenclavement économique. Par contre la construction des écluses, non munies d'échelles à poissons avant la fin du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, bloque la migration des salmonidés, alors que la pêche fluviale était jusque-là importante dans l'Aulne.

« Autour du [port] toutes les maisons avaient des portes cochères car elles servaient d'entrepôt ». On importait du vin, du maërl, de l'engrais et on exportant du bois, des pommes de terre et les ardoises de Saint-Goazec et Châteauneuf. Au bout du pont, côté sud, se dresse toujours la maison de Lisle, famille de négociants<ref>Marie-José Duigou, citée par le journal Le Télégramme de Brest et de l'Ouest, numéro du 20 août 2019.</ref>.

Le trafic commercial tourna autour des minerais, houille, fonte et produits des hauts fourneaux du centre Bretagne et des bois, ardoises et produits agricoles du bassin de l’Aulne que croisaient les engrais et amendements permettant l'amélioration des terres. De Modèle:Unité en 1859, le trafic passa à Modèle:Unité en 1911<ref>http://www.smatah.fr/article/articleview/152/1/127</ref>. Mais la construction du barrage de Guerlédan coupa la liaison navigable et le trafic déclina de manière spectaculaire pendant l'entre-deux-guerres, victime aussi de la concurrence du rail, puis de la route ; la dernière péniche franchit l'écluse de Châteauneuf-du-Faou en 1942. Désormais le tronçon avoisinant Châteauneuf n'est ouvert qu'à une navigation touristique<ref>http://www.canaux-bretons.net/pages/activites.htm</ref>.

Dix écluses se trouvent sur le cours de l'Aulne à la limite sud du territoire communal. D'amont vers l'aval : Modèle:Colonnes

Châteauneuf vers le milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

Fichier:Homme du Faou (oeuvre de Louis Caradec).jpg
Louis Caradec : "Homme de Châteauneuf-du-Faou" [vers 1850](Collection du Musée départemental breton, Quimper, cliché du Musée départemental breton / Serge Goarin).
Fichier:Homme de Châteauneuf-du-Faou.jpg
Homme de Châteauneuf-du-Faou (dessin d'Albert Racinet publié en 1888)

Selon Marteville et Varin, en 1843 les Modèle:Nombre de la commune sont ainsi répartis : Modèle:Nombre de terres labourables (45,7 % de la superficie totale), Modèle:Unité de landes et incultes (38,7 % de la superficie totale), 215 ha de prés et pâturages, 146 ha de bois (la forêt de Laz, pourtant proche, appartient à la commune éponyme), 72 ha de vergers et jardins. Ces auteurs ajoutent : « Le froment est peu cultivé, mais le chanvre l'est beaucoup ; ce dernier est tout employé dans la commune » et « on élève aussi des chevaux, mais les courses autrefois florissantes ont beaucoup diminué » et signalent que l'on « fait des élèves de bestiaux » et « que l'industrie des miels et cires commence à se propager ». Ils signalent l'existence de cinq moulins (du Duc, Neuf, du Milieu, Petit, à eau).

Marteville et Varin<ref name="Marteville,Varin">Marteville et P. Varin, continuateurs et correcteurs d'Ogée, en 1843</ref> ajoutent : « la mendicité est fréquente, elle s'explique par l'absence de toute industrie, et surtout par l'aisance dont jouit le mendiant » et que les « maladies psoriques »<ref>Les maladies dites psoriques consistent au départ en des éruptions cutanées accompagnées de démangeaisons, qui peuvent se traduire par exemple par des affections cutanées, des désordres nerveux, mentaux, sensoriels, digestifs, respiratoires, hépatiques, etc. sont fréquentes. L'expression était couramment employée dans la médecine du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et est à nouveau utilisée de nos jours par les homéopathes et naturopathes</ref> sont fréquentes dans ce pays ».

Un tableau de Louis Caradec "Homme de Châteauneuf-du-Faou"<ref>http://www.culture.gouv.fr/Wave/image/joconde/eth/0014/m020804_0000813_p.jpg</ref>, peint en 1850, illustre le costume traditionnel porté par les hommes de Châteauneuf-du-Faou à cette époque. Il se trouve exposé au musée départemental breton de Quimper. En voici la description : Modèle:Citation bloc

Dans un rapport daté de 1854, le docteur Le Breton, médecin dans l'arrondissement de Châteaulin, évoque l'état d'esprit des habitants du canton de Châteauneuf-du-Faou : « Ils font six lieues et plus pour aller consulter et chercher des remèdes pour un cheval ou un bœuf malade, et n'appellent, pour leurs femmes, le médecin qu'à la dernière extrémité ; rarement pour leurs enfants, à moins qu'ils ne soient en état de rendre des services dans la maison, jamais pour les autres.En revanche, ils ont une foi aveugle dans les sorciers, dont la déplorable industrie s'exerce au grand jour, sans aucune répression »<ref>Annick Le Douguet, "Guérisseurs et sorciers bretons au banc des accusés", éditions Le Douguet, 2017, Modèle:ISBN.</ref>.

Les autres évènements du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle à Châteauneuf

Le chemin de grande communication reliant Châteauneuf à Quimperlé via Leuhan, Scaër et Saint-Thurien est classé en 1837.

Une épidémie de dysenterie, qui a débuté dans l'arrondissement de Quimperlé, sévit à partir d'août 1856 dans tout le canton de Châteauneuf-du-Faou ainsi que dans les cantons voisins, gagnant également le Morbihan. Dans un rapport, le médecin Charles Benoist écrit : « Le canton de Châteauneuf se trouve sur les confins du marais de Saint-Michel, immense solitude de nature marécageuse que l'été suivant, qu'il est sec ou pluvieux, dessèche plus ou moins complètement (…) Dans ces parages, la dyssenterie est endémique, mais elle prend facilement un caractère épidémique, sous l'influence de quelques exagérations atmosphériques »<ref>Charles Benoist, "Mémoire sur les causes de l'épidémie dyssentrique de 1857", 1858, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k55773485/f16.image.pagination.r=Ch%C3%A2teauneuf-du-Faou.langFR</ref>.Une épidémie de croup (diphtérie) sévit à Châteauneuf-du-Faou en 1868.

Le corps des sapeurs-pompiers<ref>http://www.pompiersdechateauneuf.com/historique.html</ref> est créé le Modèle:Date. La « maison d'école » est construite en 1870, mais en raison du nombre d'élèves (200 en 1878) il faut rapidement l'agrandir<ref>"Rapports et délibérations du Conseil général du Finistère", août 1878, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5562132s/f281.r=Ch%C3%A2teauneuf-du-Faou.langFR</ref>.

Le bureau télégraphique de Châteauneuf-du-Faou ouvre en 1873. Le terre-plein du débarcadère du Pont-du-Roy, port de la commune sur le canal de Nantes à Brest, fait l'objet de travaux d'agrandissement décidés en 1880<ref>"Rapports et délibérations du Conseil général du Finistère", août 1880, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5668228b/f360.pagination.r=Ch%C3%A2teauneuf-du-Faou.langFR</ref>.

D'après un témoignage datant de 1882, des "libations de lait" (verser du lait sur les tombes pour donner à boire aux défunts) se pratiquaient encore sur les tombes des défunts au cimetière de Châteauneuf-du-Faou à cette date<ref>Henri Raison du Cleuziou, "L'art national : étude sur l'histoire de l'art en France. Les origines, la Gaule, les romains", 1882-1883, A. Le Vasseur, Paris, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k203819f/f569.image.pagination.r=Ch%C3%A2teauneuf-du-Faou.langFR</ref>. Dans un autre ouvrage, le même auteur évoque un rite voisin du précédent : « Sur la route qui mène de Carhaix à cette petite ville [Châteauneuf-du-Faou], (…) un groupe de femmes, vêtues de ces manteaux de deuil, (…) portaient sur la tête des vases de forme tout à fait particulière et cheminaient en silence. (…) Elles franchirent la porte d'un cimetière et nous les vîmes, après avoir vers l'eau sainte sur la tombe de leur peuple comme elles disent, déposer (…) les vases qu'elles avaient si pieusement apportés là du foyer sacré de leurs chaumières »<ref>Henri Raison du Cleuziou, "La création de l'homme et les premiers âges de l'humanité", 1887, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5497413m/f454.image.pagination.r=Ch%C3%A2teauneuf-du-Faou.langFR</ref>. L'auteur y voit la survivance de rites préchrétiens.

La visite du président de la République Félix Faure

Le Modèle:Date, le président de la république Félix Faure, venant de Brest via Morlaix et Carhaix et se dirigeant vers Pleyben, Châteaulin, puis Quimper, s'arrêta à Châteauneuf-du-Faou dans le cadre d'un voyage en Bretagne. C'est semble-t-il le seul chef d'état français à s'être arrêté un jour par Châteauneuf ! Le journal Le Temps<ref>Journal Le Temps no 12854 du 10 août 1896, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k234946n/f1.r=Le+Faou.langFR</ref> raconte ainsi cet épisode : Modèle:Citation bloc

Le journal "'Le Bas Breton", de Châteaulin, raconte : Modèle:Citation bloc

Le Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle

Description d'un marché à Châteauneuf-du-Faou au début du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle

Fichier:Paul Sérusier La foire à Châteauneuf-du-Faou (1903).jpg
Paul Sérusier : La foire à Châteauneuf-du-Faou (1903).

Édouard Charton en 1903 décrit ainsi le marché de Châteauneuf-du-Faou : « Sur ce champ de foire (…) le spectacle est d'un pittoresque particulier. (…) Les gens ne fot que les gestes nécessaires, restent sans bouger au pied de leur bétail. L'acheteur palpe la bête, lui ouvre la bouche, interroge brièvement. (…) L'animation augmente, la gaieté s'épanouit enfin, excitée par le déjeuner, le café, les bols de cidre et les verres d'eau-de-vie qui arrosent les marchés conclus. Les auberges et les hôtelleries exhalent leurs odeurs de rôtis et leurs parfums de boissons. Le champ de foire fume de tous le poil et de tous les excréments de ses bêtes, chante un hymne de nature par les beuglements, les cris rauques, les murmures de ce troupeau de bêtes passives. (…) Dans les rues environnantes, c'est le marché aux chevaux, des blancs, des noirs, des alezans, des bais, des gris pommelés, bêtes courtes, bien ramassées, solides et nerveuses pour la plupart, guignées par l'œil rusé des maquignons. (…) Ailleurs, c'est la vaisselle étalée sur le sol, (…) l'étalage des étoffes, des vêtements, des cotonnades. (…) Un groupe s'est formé ici à l'entrée d'une ruelle : il entoure une marchande de chansons, épaisse de corps, basse sur jambes, (…) et qui déclame sur un ton de mélopée la dernière production d'un poète local. La récente catastrophe est le sujet de la complainte : "Distruisant-der ar martinik"<ref>Il s'agit de la catastrophe de 1903 liée à l'éruption du volcan de la Montagne Pelée à la Martinique, qui dévasta entre autres la ville de Saint-Pierre</ref>. (…) C'est le journal d'avant le journal ; la gazette ambulante du carrefour et de la place de l'Église. (…) Il y a foule autour de la commère et la complainte est dans toutes les mains. C'est le fait du jour. (…) Il faut bien songer qu'il est venu aujourd'hui, à Châteauneuf-du-Faou, des gens qui ne lisent jamais un journal, qui vivent dans des chaumières, au plus désert de la contrée (…) »<ref>Édouard Charton, "Le Tour du monde : nouveau journal des voyages", n° de juillet 1903, Hachette, Paris, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k34446z/f192.pagination</ref>.

Cette description a été reprise par Gustave Geffroy dans son livre "La Bretagne" en 1905<ref>Gustave Geffroy, "La Bretagne", librairie Hachette, 1905. Réédition Jean-Pierre Gyss, 1981</ref>.

Les voies ferrées et les gares

Fichier:Chateauneuf.jpg
La gare du réseau breton à Châteauneuf-du-Faou

C'est le Modèle:Date qu'est inauguré le tronçon de la ligne ferroviaire Carhaix-Pleyben qui passe par Châteauneuf-du-Faou, prolongé le Modèle:Date jusqu'à Châteaulin. Mais cette ligne du réseau breton, à voie étroite (écartement métrique) ferme le Modèle:Date pour le trafic voyageur et le Modèle:Date pour le trafic marchandises. Dans la première moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, le rail a permis l'apport d'engrais et de chaux vive, ce qui a accru la qualité des cultures et la quantité de fourrage destiné au bétail.

La ligne ferroviaire à voie étroite de Plouescat à Rosporden via Landivisiau, Sizun, La Feuillée, Brasparts et Châteauneuf-du-Faou<ref>"Le Journal des transports, revue internationale des chemins de fer et de la navigation", 8 juillet 1908, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k54806482/f7.r=Le+Faou.langFR</ref> est déclarée d'utilité publique le Modèle:Date. Châteauneuf-du-Faou devient donc pour un temps un modeste carrefour ferroviaire. La ligne, exploitée par les Chemins de fer départementaux du Finistère, ouvre le Modèle:Date pour le tronçon au nord de Châteauneuf-du-Faou et le Modèle:Date pour le tronçon sud jusqu'à Rosporden ; déclarée d'utilité publique le Modèle:Date, la ligne ferroviaire à voie métrique des Chemins de fer départementaux du Finistère allant de Châteauneuf-du-Faou à Rosporden, longue de 39 km, fut mise en service le Modèle:Date. Elle desservait les gares de Saint-Thois-Pont-Pol, Laz, Trégourez, Guernilis, Coray, Tourc'h, Bois-Jaffray-Saint-Guénal et Elliant. Elle ferma dès 1933.

À Châteauneuf-du-Faou, la ligne des Chemins de fer armoricains venant de Landivisiau et se dirigeant vers Rosporden passait au-dessus de celle du Réseau breton, qui venait de Carhaix et se dirigeait vers Châteaulin. Aucune jonction n'existait entre les deux réseaux, pourtant tous les deux construits à voie métrique ; les deux gares se faisaient face. D'après Jacques Chapuis, les principaux ateliers des Chemins de fer armoricains se trouvaient à Châteauneuf-du-Faou<ref name="Boëdec"/>.

Depuis Châteauneuf, par une longue déclivité, la voie ferrée en direction de Rosporden descendait dans la vallée de l'Aulne en suivant l'accotement du chemin de grande communication Modèle:N° et franchissait l'Aulne à Pont Pol - Ty Glas où se trouvait la gare de Saint-Thois-Pont-Pol et remontait par un vallon pour franchir la ligne de crête des Montagnes Noires et parvenir à la halte de Laz.

La Première Guerre mondiale

Fichier:007 Châteauneuf-du-Faou monument aux morts.jpg
Châteauneuf-du-Faou : le monument aux morts de la Première Guerre mondiale.

Le monument aux morts de Châteauneuf-du-Faou<ref name="MAM">Memorialgenweb.org - Châteauneuf-du-Faou : monument aux morts</ref> porte les noms de 228 morts pour la France dont 177 pendant la Première Guerre mondiale dont 12 sur le front belge (parmi eux 10 sont décédés en 1914 pendant la Course à la mer et les deux autres en 1917), six alors qu'ils étaient membres de l'Armée française d'Orient dont quatre décédés en Serbie (Alain Blaise, Jean Hemery, Hervé Louboutin, Ernest Perrotte) et deux en Grèce (Maurice Henry, Ferdinand Leyour) ; trois marins sont disparus en mer (François Fitamant<ref group="Note">François Fitamant, né le Modèle:Date à Châteauneuf-du-Faou, matelot à bord du contre-torpilleur Renaudin torpillé et coulé devant Durazzo par un sous-marin autrichien U-6 le Modèle:Date.</ref>, Piere Le Du<ref group="Note">Pierre Le Du, né le Modèle:Date à Quimper, quartier-maître canonnier, disparu en mer le Modèle:Date au large de Lisbonne lors du naufrage du cuirassé Suffren torpillé par un sous-marin allemand U-52</ref>, Jean Le Razer<ref group=Note>Jean Le Razer, né le Modèle:Date à Grâces (Côtes-du-Nord), matelot, disparu en mer lors du naufrage le Modèle:Date du croiseur cuirassé Amiral Charner près des côtes syriennes</ref> et Pierre Rolland<ref group=Note>Pierre Rolland, né le Modèle:Date à Lothey, quartier-maître, disparu en mer lors du naufrage le Modèle:Date du croiseur cuirassé Amiral Charner près des côtes syriennes</ref>) ; un soldat (Guillaume Rannou<ref group=Note>Guillaume Rannou, né le Modèle:Date à Plonévez-du-Faou, soldat du Modèle:11e groupe spécial, décédé le Modèle:Date à El Aïoun (Maroc)</ref> est mort au Maroc alors qu'il se trouvait dans un bataillon disciplinaire ; un autre (François Martin) alors qu'il était en captivité en Allemagne ; la plupart des autres sont décédés sur le sol français : parmi eux, Jean Kéruzoré<ref group=Note>Jean Kéruzoré, né le Modèle:Date à Châteauneuf-du-Faou, caporal au 62e régiment d'infanterie, mort des suites de ses blessures le Modèle:Date à Cerseuil (Aisne)</ref>, François Le Gall<ref group=Note>François Le Gall, né le Modèle:Date à Cléden-Poher, soldat au 118e régiment d'infanterie, tué à l'ennemi le Modèle:Date à Millencourt (Somme)</ref> et Henri Le Gall<ref group=Note>Henri Le Gall, né le Modèle:Date à Cléden-Poher, soldat au 71e régiment d'infanterie, mort des suites de ses blessures le Modèle:Date à Habarcq (Pas-de-Calais)</ref> ont été décorés de la Croix de guerre et de la Médaille militaire, Jean Gendron<ref group=Note>Jean Gendron, né le Modèle:Date à Gouézec, caporal clairon au 118e régiment d'infanterie, mort des suites de ses blessures le Modèle:Date à l'hôpital temporaire Modèle:N° d'Amiens (Somme)</ref> et Guillaume Labat<ref group=Note>Guillaume Labat, né le Modèle:Date à Pleyben, soldat au 154e régiment d'infanterie, tué à l'ennemi le Modèle:Date à Belloy (Oise)</ref> de la Croix de guerre, Pierre Le Gall<ref group=Note>Pierre Le Gall, né le Modèle:Date à Plonévez-du-Faou, soldat au 62e régiment d'infanterie, tué à l'ennemi le Modèle:Date à Tahure (Marne)</ref> de la Médaille militaire.

Un soldat originaire de Châteauneuf-du-Faou, Yves Gaonach<ref group=Note>Né en 1888 à Châteauneuf-du-Faou</ref>, du [[Bataillons d'infanterie légère d'Afrique#1er, 2e et 3e Bataillons de Marche d'Infanterie Légère d'Afrique (BMILA) 1914-1919|Modèle:3e bataillon de marche d'infanterie légère d'Afrique]], a été fusillé pour l'exemple le Modèle:Date à Proven (Belgique), accusé d'« abandon de poste par mutilation volontaire »<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

L'importance de l'émigration vers l'Amérique entre les deux guerres mondiales

Si l'émigration vers les grandes villes et particulièrement Paris, ou encore celle d'ouvriers agricoles vers la Beauce, la Picardie ou le sud-ouest de la France est plus ancienne mais se poursuit alors (un ancien vicaire de Châteauneuf-du-Faou, l'abbé Lanchés, fut même aumônier des Bretons de la Dordogne dans la décennie 1920)<ref>Journal L'Ouest-Éclair no 10123 du 16-09-1927, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6237784/f4.r=Ch%C3%A2teauneuf-du-Faou.langFR</ref>, l'Entre-deux-guerres voit se développer une émigration vers les États-Unis, qui a commencé à Roudouallec et s'est développée dans toute la région des Montagnes Noires, autour de Gourin et Châteauneuf-du-Faou<ref>Voir l'étude de Grégoire Le Clech, instituteur à Leuhan</ref> et même vers l'Argentine<ref> https://www-letelegramme-fr.cdn.ampproject.org/v/s/www.letelegramme.fr/_amp/640/5583640.php?amp_js_v=a6&amp_gsa=1&usqp=mq331AQHKAFQArABIA%3D%3D#aoh=16104509915325&referrer=https%3A%2F%2Fwww.google.com&amp_tf=Source%C2%A0%3A%20%251%24s&ampshare=https%3A%2F%2Fwww.letelegramme.fr%2F</ref>.

Des articles du journal L'Ouest-Éclair publiés en 1928 illustrent l'importance de l'émigration dans la région de Châteauneuf-du-Faou à cette époque. En janvier 1928, le sous-préfet de Châteaulin, en visite à Châteauneuf-du-Faou, déclare : « Je viens d'avoir plus de deux cents demandes de passeport »<ref name="b"/>. À la même date, le maire de Châteauneuf-du-Faou déclare : « Nos villageois s'en vont tous en Amérique. Les uns partent, attirés par des camarades qui leur vantent l'existence d'Outre-Atlantique ; d'autres qui se sont expatriés jeunes reviennent en France faire leur service militaire. Pour ceux-là, le voyage est gratuit. Ils se marient ensuite au pays et retournent en compagnie de leur femme. (…) Ceux qui ont amassé un magot achètent, dès leur arrivée, un lopin de terre et font construire. (…) Il y a quelques jours, une quinzaine de jeunes hommes ont quitté Lennon et, la semaine prochaine, vingt autres partiront de Châteauneuf-du-Faou pour Miltown. Dans cette cité américaine existent actuellement de véritables colonies où l'on ne parle que le breton. Ils sont 3 000 ; dans deux ans, ils seront 6 000 »<ref name="b">Journal L'Ouest-Éclair no 9569 du 6 janvier 1928, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6573233/f4.r=Ch%C3%A2teauneuf-du-Faou.langFR</ref>

Dans un article intitulé "Les émigrants bretons au pays des dollars", un lecteur new-yorkais du journal L'Ouest-Éclair écrit : « J'ai vu arriver des émigrants bretons par centaines. Peu de bateaux de la Compagnie générale transatlantique qui n'entrent dans le port de New York sans en amener un fort contingent. (…) J'ai été frappé du fait que la commune de Châteauneuf-du-Faou fournissait le pourcentage le plus fort. Combien de ces groupes de Châteauneuviens n'ai-je pas eu l'occasion d'observer dans les couloirs de la quarantaine à Ellis Island. (…) J'en ai vu qui allaient chez Michelin, à Miltown<ref>Créée en 1901, l'usine Michelin de Miltown, au sud de New York, embauchait préférentiellement des Bretons de la région de Gourin, Roudouallec et Châteauneuf-du-Faou</ref>, dans le New Jersey ; d'autres, à peine moins nombreux, entendaient aller tenter leurs chances dans les agglomérations alsaciennes-bretonnes autour des usines de soie de Lody et Garfield, dans le New-Jersey également »<ref name="a"/>.

Le même auteur analyse ainsi les causes de cette émigration : « Un certain surpeuplement relatif, et surtout les maigres salaires des ouvriers agricoles, ont mis le mouvement en branle. Mais il y a longtemps que les ouvriers agricoles n'émigrent plus seuls, de Châteauneuf ; les mécaniciens, les cuisiniers, les tailleurs, les cordonniers, les boulangers et les menuisiers, et pratiquement tous les autres métiers, sont aussi nombreux que les cultivateurs ou les manœuvres. La contagion a donc gagné ceux qui ne souffrent pas des deux causes citées plus haut. Leur cas est un phénomène de psychologie collective qui n'est pas rare : quelques succès réels au début ont été si souvent commentés dans les débits et au long des veillées que les ouvriers (…) ont cru voir dans l'Amérique une "terre promise". Les Châteauneuviens en sont venus au point d'envier presque ceux qu'ils voient partir »<ref name="a">Désiré Kauffmann, journal L'Ouest-Éclair no 9608 du 14 février 1928, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6573623.r=Ch%C3%A2teauneuf-du-Faou.langFR</ref>.

Pour ces raisons, Châteauneuf-du-faou était surnommée à l'époque « la ville des Américains »<ref>Journal L'Ouest-Éclair no 10081 du 4 juin 1929, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6237360/f7.r=Ch%C3%A2teauneuf-du-Faou.langFR</ref>.

Des jeunes paysans finistériens, notamment de la région de Châteauneuf-du-Faou, émigrent pendant la décennie 1920 en direction du Périgord et du sud-ouest de la France, par exemple dans la région de Nérac. Ils furent encadrés par l'abbé Lanchès, originaire de Châteauneuf-du-Faou, qui devint aumônier des Bretons du Périgord<ref>Sylvain Le Bail, "Cœurs de Breizh. Aux Bretons d'ici et d'ailleurs", Les oiseaux de papier, 2009, Modèle:ISBN.</ref>. Modèle:Article détaillé

La Seconde Guerre mondiale

Fichier:008 Châteauneuf -du-Faou monument aux morts 1939-1945.jpg
Châteauneuf-du-Faou : monument aux morts de la Seconde Guerre mondiale apposé le long d'un mur de l'église paroissiale.

Le monument aux morts de Châteauneuf-du-Faou<ref name="MAM"/> porte les noms de 46 pendant la Seconde Guerre mondiale ; parmi eux Jean Martin<ref>Jean Martin, né le Modèle:Date à Châteauneuf-du-Faou, soldat à la Modèle:173e demi-brigade d'infanterie alpine, tué à l'ennemi le Modèle:Date à Bourbourg (Nord)</ref> fut décoré de la Médaille militaire et de la Croix de guerre 1939-1945.

Parmi ceux qui ont entendu l'appel du 18 Juin lancé par le général de Gaulle depuis Londres, deux Châteauneuviens de 19 ans, Georges Marseillier et André Morvan, décident de rejoindre l'Angleterre dès le Modèle:Date avec quelques-uns de leurs amis (Louis Le Floch, François L’Haridon et d'autres). Ils y parviendront, embarqués sur le navire charbonnier "Mousse-le-Moyec", via Douarnenez, Camaret et Ouessant<ref>Histoires de Français Libres ordinaires Quelques Français Libres - Louis Le Floch - Le départ de Le Floch et de ses compagnons.</ref>.

Fichier:003 Châteauneuf-du-Faou monument résistants.jpg
Châteauneuf-du-Faou : monument à la mémoire des résistants tués par les Allemands les 4 et Modèle:Date-.

Un centre de recrutement et d'instruction, parmi la quinzaine existant en Bretagne, du Bezen Perrot, unité dépendant du parti national breton qui collaborait avec l'occupant nazi, était installé à partir de 1941 à Châteauneuf-du-Faou<ref>Mémoires de guerre Bezen Perrot.</ref>.

Fichier:Châteauneuf-du-faou 2 Stèle commémorant les soldats amééricains décédés lors de la libération de la ville..jpg
Stèle commémorant le décès des soldats américains tombés lors de la libération de la ville le Modèle:Date

Entre 1943 et 1945, le lycée Vauban de Brest, dont les bâtiments ont été détruits par les bombardements, se replie sur Châteauneuf-du-Faou et Plonévez-du-Faou<ref>Lycée Vauban Historique.</ref>.

Deux résistants, Corentin Baron, 24 ans et Henri Cozic, 27 ans, résistants, furent fusillés par les nazis le Modèle:Date. Le Modèle:Date vers 15 heures, alors que des combats violents sont en cours à proximité de la RN 787 (actuelle RN 164) entre les troupes américaines et allemandes, plusieurs fermes furent incendiées dans les villages de Kervarziou, de Penn Broëz et de Magorven en Châteauneuf-du-Faou, ainsi que dans ceux du Divit et de Langalet en Plonévez-du-Faou<ref>Éric Rondel, "Crimes nazis en Bretagne (septembre 1941 - août 1944)", Astoure éditions, 2012, [[[:Modèle:ISBN]]]</ref>. André Chabas, dit "Dédé le Parisien", résistant membre du bataillon Stalingrad, est tué le Modèle:Date à Poulodron en Châteauneuf-du-Faou lors d'une embuscade tendue par des parachutistes allemands de la Modèle:2e division commandée par le général Ramcke<ref>http://www.lesamisdelaresistance56.com/images/PDF/ami/Ami_Entends_Tu_N85.pdf</ref>. Douze soldats du 86th Cavalry Reconnaissance Squadron, de la [[6e division blindée (États-Unis)|Modèle:6e division blindée américaine]], ont été tués les Modèle:Date et Modèle:Date lors des combats pour la libération de la ville, ainsi que 21 résistants<ref>Memorialgenweb.org - Châteauneuf-du-Faou : stèle commémorative des résistants</ref> dont les noms sont portés sur deux stèles commémoratives, l'une près de la chapelle Notre-Dame-des-Portes pour les soldats américains<ref>Memorialgenweb.org - Châteauneuf-du-Faou : stèle commémorative des soldats américains</ref>, l'autre à l'intersection de la RN 164 et de la petite route qui mène de Ty-Blaise à Châteauneuf-du-Faou pour les résistants tués ces jours-là. L'abbé Joseph Cadiou, curé de la paroisse, fut assassiné par les Allemands dans la nuit du 5 au 6 août 1944. Modèle:Article détaillé

Fait exceptionnel, le Modèle:Date, le secrétariat d'État aux Forces Armées "Guerre" Max Lejeune cite à l'ordre de la Brigade Châteauneuf-du-Faou "centre important de groupement des Forces françaises de l'intérieur du Finistère, a fourni elle-même un important effectif de soldats de la clandestinité qui participèrent à la Libération du Département. Région de parachutage d'armes, a payé un lourd tribut pour son action de Résistance". Cette citation comporte l'attribution de la Croix de Guerre avec Étoile de bronze (distinction visible en mairie).

Un autre résistant originaire de Châteauneuf-du-Faou est Jean Dorval, qui fut arrêté à Lyon le Modèle:Date par les hommes de Klaus Barbie, emprisonné à la prison Montluc, longuement torturé par la Gestapo et fusillé le Modèle:Date dans cette ville<ref>Jean Dorval, né le Modèle:Date à Kernaetret en Châteauneuf-du-Faou, entra dans l'administration des douanes et, déjà engagé dans la Résistance, est nommé à Lyon en 1942 où il participe activement à la Résistance. Son corps fut retrouvé après la guerre dans le charnier de la Doua, avec ceux de 90 autres victimes, voir http://jeandorval.blogspot.fr/</ref>.

Henri Birrien, né le Modèle:Date- à Châteauneuf-du-Faou, membre de la compagnie FFI "Normandie", participa par la suite à de nombreuses autres actions de résistance, par exemple à l'attaque du château de Kerrou (en Gouézec) et à l'attaque du Ménez-Hom le Modèle:Date- ; décoré de la Croix de Guerre, il est décédé en octobre 2012<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

L'après-Seconde-Guerre-mondiale

Les victimes des guerres d'indépendance des colonies françaises

Cinq soldats originaires de Châteauneuf-du Faou sont morts pour la France pendant les guerres d'indépendance des colonies françaises : un (Pierre Le Com<ref>Pierre Le Com, né le Modèle:Date à Châteauneuf-du-Faou, parachutiste au [[6e régiment de parachutistes d'infanterie de marine|Modèle:6e bataillon de parachutistes coloniaux]], tué à l'ennemi le Modèle:Date à Dien-Bien-Phu (Viet-Nam)</ref>) pendant la guerre d'Indochine, un (Hervé Roudaut) au Maroc et trois (Roger Le Dréan, Paul Michel<ref>Paul Michel, né le Modèle:Date à Châteauneuf-du-Faou, sergent au [[22e régiment d'infanterie (France)|Modèle:22e régiment d'infanterie]], mort des suites de ses blessures le Modèle:Date dans un hôpital militaire d'Alger, décoré de la Médaille militaire et de la Croix de la valeur militaire avec palmes</ref> et Yves Rospars) pendant la guerre d'Algérie<ref name="MAM" />.

En mars 1960 des bagarres se produisirent à Châteauneuf-du-Faou ; une quarantaine de cultivateurs alignés sur trois rangs barrèrent l'accès aux 200 spectateurs qui voulaient assister au cinéma Kastell-Nevez à la projection du film Les liaisons dangereuses et des bagarres éclatèrent ; le maire interdit la projection du film, mais le propriétaire de la salle de cinéma passa outre<ref>Modèle:Article.</ref>.

La lutte pour le désenclavement

La fermeture vers le milieu du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle de la voie ferrée et du canal de Nantes à Brest ont provoqué un réenclavement de la région de Châteauneuf-du-Faou, malgré l'existence de la RN 787, créée en 1933 qui reliait Paimpol à Morgat via Guingamp, Carhaix, Châteauneuf-du-Faou et Châteaulin mais déclassée en 1973 en route départementale (D 887 pour la section concernant Châteauneuf-du-Faou). Dans le cadre du plan routier breton, Châteauneuf-du-Faou est désormais sur le tracé de la RN 164 reliant Châteaulin à Montauban-de-Bretagne (Rennes) via Carhaix, Rostrenen et Loudéac progressivement transformée en voie express : la déviation de Châteauneuf-du-Faou a été l'un des premiers tronçons mis en service.

Jean Hourmant, qui fut longtemps maire de la commune voisine de Plonévez-du-Faou a été depuis 1988 président du « Comité pour l’aménagement à 2x2 voies de l’axe central », qu'il continue toujours à présider<ref>Modèle:Article.</ref>.

Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

Le projet de création d'un musée consacré à Paul Sérusier

Fichier:Paul Sérusier Autoportrait à la barbe rutilante.jpg
Paul Sérusier : Autoportrait à la barbe rutilante (vers 1907-1908)

Grâce à un legs reçu en 2015 d'une habitante de la commune décédée, Suzanne Yvinec (qui a fait don de tous ses biens : maison, mobilier et argent, à condition que tout cela contribue à la création d'un musée<ref>Modèle:Lien web.</ref>), la ville de Châteauneuf-du-Faou a le projet de créer un musée consacré à Paul Sérusier. Dans ce but, le tableau Autoportrait à la barbe rutilante, peint à Châteauneuf-du-Faou, a été acquis par la ville en 2017<ref>https://www.ouest-france.fr/bretagne/brest-29200/brest-l-autoportrait-de-serusier-de-retour-chateauneuf-du-faou-4973249</ref>.

Politique et administration

Tendances politiques et résultats

Modèle:Article connexe Modèle:…

Liste des maires

Modèle:ÉluDébut |- |colspan="5" align="center" bgcolor="#f3fff3" | Modèle:Boîte déroulante/début Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:ÉluFinModèle:Boîte déroulante/fin Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluDonnées Modèle:ÉluFin

Héraldique

Modèle:Blason-ville-fr

Démographie

En 1778, la paroisse de Châteauneuf comptait Modèle:Nombre dont Modèle:Unité sans compter sa trêve du Moustoir peuplée alors de 550 habitants dont 350 communiants. Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, un notable de Châteauneuf-du-Faou, Moreau, eut 23 enfants<ref>Michèle Goffe, Site, signes, vies au centre de la vallée de l'Aulne, éditions Ar Garo, 1989</ref>.

Modèle:Population de France/section

Commentaire : La population communale, stable dans les deux premières décennies du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, a augmenté assez régulièrement, à quelques "dents de scie près", pendant tout le reste du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle et jusqu'à la veille de la Première Guerre mondiale, gagnant 2157 habitants entre 1821 et 1911 (+ 101 %, donc un doublement, en 90 ans, en dépit de l'exode rural qui frappe déjà la région dans la seconde moitié du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, en raison de son rôle de petite capitale locale chef-lieu de canton, bourg animé avec de nombreux commerces, ville de marchés et de foires) et d'un certain dynamisme lié au canal de Nantes à Brest (port fluvial sur le canal). L'année 1911 est celle du pic démographique, la population châteauneuvienne évoluant en dents de scie dans le courant du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, alternant des périodes de déclin (de 1911 à 1921, de 1926 à 1954 surtout : la commune perd alors 651 habitants en 28 ans, ce qui correspond à la période de l'émigration la plus forte, en particulier vers l'Amérique, et encore de 1982 à 1999) et de reprise démographique (entre 1921 et 1926, surtout entre 1954 et 1982 où la commune regagne 635 habitants en 28 ans). La première décennie du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle montre un lent accroissement lié à une légère immigration nette (+ 0,6 % l'an entre 1999 et 2006) alors que le solde naturel, négatif ces dernières décennies, l'est encore entre 1999 et 2006 (- 0, 7 % l'an). Entre 1999 et 2006, le taux de natalité était de 9,2 pour mille alors que le taux de mortalité était de 15,7 pour mille en raison du net vieillissement de la population ; en 2007 par exemple les 65 ans et plus représentaient 27,2 % de la population communale totale alors que les 0 à 19 ans n'en formaient que 20,4 % ; en 2007 la commune a enregistré 71 décès pour 38 naissances<ref>http://www.recensement-2006.insee.fr/chiffresCles.action?codeMessage=5&zoneSearchField=CHATEAUNEUF+DU+FAOU&codeZone=29027-COM&normalizedSearch=&idTheme=3&rechercher=Rechercher</ref>.

Économie

Santé

La commune possède une pharmacie, 1 EHPAD (Établissement d'Hébergement de Personnes Âgées Dépendantes), 1 MAS (Maison d'Accueil Spécialisée) dénommée centre de Ker Arthur, plusieurs médecins généralistes et médecins spécialisés ainsi que des auxiliaires médicaux : cabinet médical, kinés, ostéopathes, orthophonistes, podologues ; centre vétérinaire....

Tourisme

Châteauneuf-du-Faou est situé dans le centre Finistère à moins d'une heure des côtes bretonnes. Sur place on y trouve :

  • Office de Tourisme ouvert toute l'année ;
  • Circuits de randonnées pédestres, VTT et équestres ;
  • Canal de Nantes à Brest (navigation, randonnée, pêche...) ;
  • Patrimoine bâti et architectural composé d'églises, de chapelles, de lavoirs, de fontaines... Vues panoramiques sur les Montagnes Noires, le Canal de Nantes à Brest et le parc et château de Trévarez situé à 5 km ;
  • Complexe touristique de Penn-ar-Pont<ref>http://www.tourismebretagne.com/dormir/campings/vvf-villages-penn-ar-pont</ref> en bordure de l'Aulne ;
  • Chambres d'hôtes labellisées, gîtes ruraux, gîtes de groupes, gîtes d'étapes, hébergement insolite...
  • Des croisières sont possibles sur le canal de Nantes à Brest au départ de Châteauneuf-du-Faou<ref>http://www.finisteretourisme.com/accueil/culture-et-patrimoine/balades-et-circuits/tourisme-fluvial/</ref> entre Port-de-Carhaix et Port-Launay, assurées par la société « Aulne Loisirs plaisance »<ref>http://www.aulneloisirs.com/</ref> ;
  • Ville de Paul Sérusier, célèbre nabi à la barbe rutilante, citoyen châteauneuvien pendant près de 30 ans, il a laissé en témoignage des peintures murales dans l'église paroissiale. Un circuit à travers la ville lui est désormais dédié, un espace d'exposition "Paul Sérusier" recevant des artistes contemporains a été créé à l'Office de Tourisme, la Mairie possède une petite collection de ses œuvres. Sa maison dont les murs sont recouverts de fresques est privée et ne se visite pas.

Jumelages

Langue bretonne

En breton, la ville se nomme à l'écrit Kastell-Nevez-ar-Faou, à l'oral Ar C'hastell-Ne'e.

L’adhésion à la charte Ya d'ar brezhoneg a été votée par le Conseil municipal le 6 novembre 2006.

À la rentrée 2017, 58 élèves étaient scolarisés dans la filière bilingue publique (soit 15,5 % des enfants de la commune inscrits dans le primaire)<ref>http://www.opab-oplb.org/98-kelenn.htm</ref>.

Enseignement

Châteauneuf du Faou compte deux écoles primaires : l'école publique Paul-Sérusier et l'école privée Saint-Michel La ville a mis en place une garderie périscolaire dans ces deux écoles le matin de 7 h 30 à 8 h 50 et le soir après la classe jusqu'à 19 h 00.

Châteauneuf-du-Faou dispose de deux collèges : un collège public : le collège de l'Aulne<ref>http://extranet.cg29.fr/article/articleview/2146</ref> et un collège privé : le collège Notre-Dame-des-Portes<ref>http://www.college-nd-des-portes.fr/classes_et_options_college_notre-dame_des_porteschateauneuf-du-faou_29_finistere.php</ref>.

La commune dispose d'un CAC (Centre d'Activités Culturelles), dénommé Jeff-Le-Penven au sein duquel se trouve la bibliothèque et le fond breton.

Infrastructures

Châteauneuf du Faou dispose d'un tissu associatif, regroupant nombre d'adhérents et de bénévoles. La ville met à la disposition de tous les citoyens :

  • terrains de tennis
  • terrains de football
  • gymnase
  • complexe Ar Sterenn
  • park de Lisle (jeux pour les enfants)
  • héliport

Traditions

  • À la chapelle Notre-Dame-des-Portes, pour avoir un enfant, l'on mettait en ex-voto un enfant de cire. « Je l'ai vu faire devant moi, on avait mis dans les bras de l'enfant une vieille croix d'argent »<ref>Marie Chevalier, "Revue des traditions populaires", n° d'avril 1906, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6139943x/f19.r=Ch%C3%A2teauneuf-du-Faou.langFR</ref>. Cette tradition perdurait encore en 1906.

Monuments et sites

Monuments religieux

Fichier:Châteauneuf-du-Faou 10 Eglise paroissiale.jpg
L'église paroissiale Saint-Julien-et-Notre-Dame
Fichier:Châteauneuf-du-Faou 6 Statue de Notre-Dame-des-Portes 2.jpg
La statue de Notre-Dame-des-Portes

Monuments civils et sites

  • Du château qui lui a donné son nom, demeurent des pans de murs ainsi que la base d'une tour d'angle, dominant l'Aulne, et tout un site en voie de restauration.
  • La maison de Paul Sérusier y sied toujours dans la rue éponyme. L'artiste fit construire cette maison en 1906 qu‘il décora lui-même. Elle est inscrite depuis 1995<ref>Modèle:Base Mérimée.</ref>. Un circuit touristique « Sur les pas de Paul Sérusier »<ref>http://www.chateauneuf-du-faou.com/page.php?rubrique=4&section=91</ref> retrace la vie de l'artiste à Châteauneuf et permet de découvrir les paysages qu'il immortalisa.
Fichier:Châteauneuf-du-Faou 32 Le Pont du Roy (réaménagé pour le canal de Nantes à Brest).jpg
Le Pont-du-Roy a permis depuis des siècles le franchissement de l'Aulne (réaménagé lors de la construction du canal de Nantes à Brest)

Légende

Tableaux et gravures représentant Châteauneuf-du-Faou

Événements

Personnalités liées à la commune

  • Jean Antoine Maisonneuve, est né le Modèle:Date- à Saint-Philibert-de-Granlieu (44). En 1790, année de son mariage avec Marie Louise Le Bas, il entre dans la garde nationale. En 1793, il y devient fusilier. En 1795, il est préposé à la subsistance des troupes en marche pour le secteur de Rosporden. En 1796, devenu chargé d'exploitation pour la marine, il supervise la fabrication de charbon de bois dans la forêt de Laz et en février de la même année, il est nommé par l'administration centrale du Finistère "commissaire exécutif du département du Finistère près la municipalité du canton de Châteauneuf", lequel se composait à l'époque de 5 communes limitrophes. En 1798, il est scrutateur chargé de la régularité des élections de la commune de Châteauneuf qui avaient été annulées pour irrégularité. En 1799, le département le nomme vérificateur des comptes du percepteur de Plonevez du Faou, avant de la désigner en mars de l'année suivante, adjudicataire de la charge de percepteur à vie pour cette commune, toujours en 1799 il est nommé membre du jury départemental de révision de l'emprunt forcé de cent millions. En 1800, il est nommé notaire et maire remplaçant de Châteauneuf. En 1810, il est dit rentier. En 1820, il est juge de paix, poste qu'il occupera jusqu'en 1849, deux ans seulement avant sa mort. Il meurt à Châteauneuf, le 29 novembre 1851 à l'âge de 88 ans et sans richesse. Son monument funéraire est encore visible dans le cimetière communal de Châteauneuf. Son épouse et lui aurons 16 enfants entre 1792 et 1810.
  • N. Carquet, procureur du roi pour la sénéchaussée de Châteauneuf-du-Faou, fut élu en 1789 député suppléant aux États généraux par le tiers-état de la sénéchaussée de Carhaix. Il devint en 1790 administrateur du département du Finistère, mais ne l'était plus en 1793<ref>René Kerviler, "Recherches et notices sur les députés de la Bretagne aux États-généraux et à l'Assemblée nationale constituante de 1789", 1885-1889, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5840514s/f270.image.pagination.r=Le+Faou.langFR</ref>.
  • Yves Barré, né le Modèle:Date à Châteauneuf-du-Faou, fut médecin et chirurgien à Hennebont à partir de 1785, émigra pendant la Révolution française et fit partie de l'armée des émigrés qui débarqua à Quiberon pendant l'été 1795. Fait prisonnier, il fut condamné à mort par la Commission militaire siégeant sur place et fusillé sur la grève de Quiberon le 12 thermidor an III (Modèle:Date)<ref>Gustave de Closmadeuc, "Quiberon, 1795 : émigrés et chouans, commissions militaires, interrogatoires et jugements", 1899, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k72925q/f380.image.pagination.r=Ch%C3%A2teauneuf-du-Faou.langFR</ref>.
  • Vincent Joseph Le Rousseau de Rosancoat, né en 1726 à Châteauneuf-du-Faou, jésuite, professeur de philosophie, directeur du couvent des Ursulines à Carhaix, puis d'un couvent de Visitandines situé rue du Bac à Paris, fut massacré pour avoir refusé de prêter le serment républicain pendant les Massacres de Septembre 1792 à Paris en même temps que vingt autres jésuites<ref>Revue « Annales de Bretagne », tome 22, année 1906, page 521, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1153183/f527.r=Ch%C3%A2teauneuf-du-Faou.langFR</ref>. Un vitrail de l'église paroissiale évoque le martyre de ce prêtre.
  • Joseph René Guéguen, né le Modèle:Date à Châteauneuf-du-Faou, greffier, puis notaire à Plonévez-du-Faou ente 1875 et 1881, maire de Plonévez-du-Faou en 1882, longtemps conseiller général du canton de Châteauneuf-du-Faou, fut élu député en 1881, battu en 1885, mais à nouveau élu en 1889, membre de la gauche républicaine. Il est décédé en mai 1891<ref>Journal Le Temps, no 10944 du 5 mai 1891, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2329162/f4.r=Le+Faou.langFR</ref>.
  • Louis Dubuisson (1842-1914), docteur en médecine, conseiller général du canton de Châteauneuf-du-Faou, fut élu député en 1898, réélu en 1902, 1906 et 1910. Il était inscrit à la Gauche radicale. Il a publié : Des effets de l'introduction dans l'économie des produits septiques et tuberculeux (1869) et Le Modèle:Dr Dubuisson est-il de mauvaise foi ? (1875).
  • Raymond Delaporte (1907-1990), petit-fils du député Louis Dubuisson. Nationaliste breton, il collabore avec les Allemands pendant la Seconde Guerre mondiale, ainsi que ses frères Hervé et Yves Delaporte.
  • Paul Sérusier (1864-1927), ami de Paul Gauguin, créateur de l'école des Nabis, a vécu plus de trois décennies de sa vie à Châteauneuf-du-Faou : il y construit en 1906 sa demeure au no 27 de la rue qui porte désormais son nom et y reste jusqu'à sa mort, survenue à Morlaix, en 1927.

Depuis son atelier dans sa maison de « Duchenn Glas » ("Tertre vert" en breton), il jouit d'une vue sur la vallée de Pontadig et les Montagnes Noires ; il décore cette maison de peintures aux thèmes religieux, païens ou ésotériques (cette maison a été inscrite au titre des monuments historiques en 1995 (mais, propriété privée, elle n'est pas visitable)<ref>Châteauneuf-du-Faou. Ici vécu le fondateur des Nabis !, journal "Le Télégramme", n° du Modèle:Date-.</ref>.

« C'est en Bretagne, toujours à Châteauneuf-du-Faou, que, coiffé de son large chapeau, enveloppé dans son manteau de berger, il continue à passer presque toutes ses heures. À Paris, il ne peut pas travailler »<ref>Charles Chassé, Revue « L'Art et les artistes », n° de mars 1927, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k58602090/f95.r=Ch%C3%A2teauneuf-du-Faou.langFR</ref>. Membre de l'école de Pont-Aven, peintre nabi, « son œuvre vaut par ses qualités morales autant que par sa facture et son style. Elle est persuasive et nous force (…) au recueillement et au silence ; par ailleurs, elle a son rayonnement propre »<ref>Léon Martin, journal Paris-Soir, 1927</ref>. « Si Cézanne est le pont entre l'impressionnisme et Gauguin, il est lui le pont élégant qui unit le symbolisme synthétisant de Gauguin au postimpressionnisme un peu cru des cubistes»<ref>Charles Chassé, Revue "L'Art et les artistes", n° de mars 1927, consultable un long panégyrique dans https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k58602090/f95.r=Ch%C3%A2teauneuf-du-Faou.langFR</ref>.

Voir aussi

Bibliographie

Ourvages

  • Christian Ménard "Châteauneuf : origine à 1900", 215 pages, ATR 1983.
  • Châteauneuf : son histoire. sites, monuments sur la Région", 1983, Alluin imprimeur.
  • Michèle Le Goffe : "sites, signes, vies au centre de la vallée de l'Aulne", 1989, éditions Ar Garo
  • Yann Moulin "Kastell Nevez. les tribulations d'un Bidard en pays dardoup", 1997, 205 pages, Coop Breizh.
  • Henry Masson, "Châteauneuf, images, histoire et histoires", 2004<ref>http://piquetjm.ns5-wistee.fr/cybervillage/viewtopic.php?t=166&start=0&postdays=0&postorder=asc&highlight=&sid=d614283429d980a52dd3adb9e0217f22</ref>.
  • Paul Sérusier de Pont-Aven à Châteauneuf-du-Faou", 1991, 136 pages, les Presses Bretonnes Saint Brieuc, Nature et Bretagne Spézet.
  • "Armand Seguin", 1995, 173 pages, imprimerie de l'Iroise.
  • Louis Grall "Histoire d'une trève en Bretagne: le Moustoir - Châteauneuf-du-Faou", 2001, Keltia Graphic.

Mémoires universitaires

  • Raymond Delaporte, La Sénéchaussée de Châteauneuf-du-Faou, Huelgoat et Landeleau, et les juridictions seigneuriales du ressort, Paris, 1905 (thèse), consultable https://archive.org/stream/lasnchaussdecha00delagoog#page/n9/mode/2up.
  • Isabelle Guéguen, Châteauneuf-du-Faou dans la seconde moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle (1850-1914), université de Brest, 2001, 191 pages (mémoire de maîtrise).
  • Marie Evrard, Châteauneuf-du-Faou, un bourg plein d'avenir à la recherche de son passé, université de Lille, 2006, 230 pages (mémoire de licence professionnelle).

Filmographie

Liens externes

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Notes et références

Notes

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Références

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