Cléden-Poher

{{#ifeq:||Un article de Ziki, l'encyclopédie libre.|Une page de Ziki, l'encyclopédie libre.}}
Révision datée du 16 juillet 2023 à 12:23 par >Roland45-Bot (Section Occupation des sols : Déplacement et centrage carte + reformulation txt IGN.)
(diff) ← Version précédente | Voir la version actuelle (diff) | Version suivante → (diff)

Modèle:Infobox Commune de France

Cléden-Poher {{#ifeq:1|0|[kledɛ̃ pɔεʁ]|[[Alphabet phonétique international|Modèle:Nobr]]}} une commune du département du Finistère, dans la région Bretagne, en France.

Le terme Poher - nom du pays environnant - a été ajouté au nom de la commune afin de distinguer celle-ci de Cléden-Cap-Sizun, autre commune du Finistère.

Géographie

Localisation

Cléden-Poher, comme son nom l'indique, fait partie du Poher. La commune est dans le centre-est du Finistère. Le chef-lieu de la commune se trouve à Modèle:Unité à l'ouest de Carhaix-Plouguer, à Modèle:Unité au sud-est de Morlaix et à Modèle:Unité au nord-est de Quimper, sa préfecture de rattachement. Elle est située au sud du parc naturel régional d'Armorique distant d'une douzaine de kilomètres.

Modèle:Communes limitrophes

Relief

Le finage communal est compris entre Modèle:Unité et Modèle:Unité d'altitude, l'essentiel du territoire communal étant aux alentours de la centaine de mètres.

Modèle:Images

Hydrographie

La commune est traversée par l'Aulne et son affluent de rive gauche l'Hyères, donc par le canal de Nantes à Brest, certes désaffecté, qui emprunte le tracé de ces cours d'eau dont les vallées sont encaissées d'une cinquantaine de mètres par rapport au plateau avoisinant. L'Aulne et l'Hyères confluent à Pont-Triffen, non loin du château de Pratulo.

Transports

La RN 164 traverse la commune suivant un axe Nord-Est Sud-Ouest, la coupant en deux parties.

Climat

Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole<ref name=Joly>Modèle:Article</ref>. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000Modèle:Note. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000<ref name=Joly/>

  • Moyenne annuelle de température : Modèle:Tmp
  • Nombre de jours avec une température inférieure à Modèle:Tmp : 1,3 j
  • Nombre de jours avec une température supérieure à Modèle:Tmp : 1,6 j
  • Amplitude thermique annuelle<ref group=Note>L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.</ref> : Modèle:Tmp
  • Cumuls annuels de précipitationModèle:Note : Modèle:Unité
  • Nombre de jours de précipitation en janvier : 16,4 j
  • Nombre de jours de précipitation en juillet : 8,3 j

Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat<ref>Modèle:Lien web.</ref> complétée par des études régionales<ref>Modèle:Lien web</ref> prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Spezet », sur la commune de Spézet, mise en service en 1994<ref>Modèle:Lien web</ref> et qui se trouve à Modèle:Unité à vol d'oiseau<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=Note>La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.</ref>, où la température moyenne annuelle est de Modèle:Tmp et la hauteur de précipitations de Modèle:Unité pour la période 1981-2010<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Landivisiau », sur la commune de Saint-Servais, mise en service en 1966 et à Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref>, la température moyenne annuelle évolue de Modèle:Tmp pour la période 1971-2000<ref>Modèle:Lien web</ref>, à Modèle:Tmp pour 1981-2010<ref>Modèle:Lien web</ref>, puis à Modèle:Tmp pour 1991-2020<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Urbanisme

Typologie

Cléden-Poher est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Carhaix-Plouguer, dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Unité, est catégorisée dans les aires de moins de Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.

Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (85 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (84,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (57,6 %), zones agricoles hétérogènes (21,3 %), forêts (11,2 %), prairies (6,1 %), zones urbanisées (2,7 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1,1 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Histoire

Étymologie et origines

Cléden-Poher fit partie de la paroisse primitive de l'Armorique de Poullaouen, puis, celle-ci démembrée, elle engloba la trève de Kergloff. La mention la plus ancienne de Cléden se trouve dans le cartulaire de Redon et date de 1108 sous le nom de Parrochia Cleven. Au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, le lieu est dénommé Roc'h Cletguenn avant d'être mentionné Cetguen Pochër dans le cartulaire de Quimper en 1363, le nom provenant du saint breton « Cleden » ou « Cletguen » (en gallois « Modèle:Lien  », qui aurait vécu au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.), et du nom de la région Poucaër (devenu Poher, c'est-à-dire la région de Carhaix)<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Les vestiges de cette forteresse se trouvent sur une plate-forme dominant l'Aulne et consistent en un camp triangulaire et une motte féodale. Dans le pouillé de l'évêché de Cornouaille de 1368, la paroisse est dénommée Cletguen Pocher. En 1793, la commune est dénommée Cléden-Pohef lors de sa création (erreur typographique ?).

Antiquité

La voie romaine allant d'Alet à la Pointe du Raz, pour sa section entre Carhaix (Vorgium) et Douarnenez passait à Coatmeur-Ty-Creis, au sud de La Haye et de La Roche, à Kermorvan, puis au bourg de Landeleau pour se diriger vers Châteauneuf en passant par Keryvon et Pont-Pol.

Moyen Âge

Vers 1380, Cléden possédait les manoirs de Scaër [Staër] (qui appartenait alors à Jean de Kerdreffet), de Kersaliou (à Thomas de Saint-Noué) et du Cranmeur<ref name=boédec>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Le château de Pratulo fut construit en 1420 par un prince de la maison des Douglas proche du roi d'Écosse [[Jacques Ier d'Écosse|Jacques {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }}]] envoyé en France soutenir le roi Charles VII et qui tomba amoureux de la dame de Pratulo. Le moulin construit à proximité lui doit aussi son nom : appelé initialement « Meilh Douglas », ce moulin implanté sur l'Aulne a vu son nom au fil du temps se transformer en « Meilh Glas » (« Moulin Vert » en français)<ref name="Historique Pratulo">Modèle:Lien web.</ref>.

Gilles de Kerampuil (1530-1578)

Gilles de Kerampuil, de son vrai nom Gilles de Saisy de Kerampuil, est né vers 1530, fils de Jean I de Kerampuil et de Marie de Kerprigent. De vieille famille noble française du Nivernais établie en Bretagne depuis le milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, orphelin jeune, il fit probablement des études à Paris et, entré dans les ordres, devint chanoine de la collégiale Saint-Trémeur de Carhaix où sa présence est attestée en 1568 et 1569. Il fut ensuite recteur de Cletguen (Cléden-Poher), de Motreff et de Tréogan. On lui doit probablement le calvaire, les bas-reliefs du chœur et du grand autel, sans doute aussi le clocher de l'église. Il a aussi acquis des terres, entre autres en 1572 « le manoir et terre noble de La Haye » situés à Cléden-Poher.

Il part à Paris et écrit vers 1570 « Heures bretonnes », ouvrage qui se trouve à la Bibliothèque nationale, traduit en breton le catéchisme de Canisius et le Pater Noster<ref name="www.infobretagne.com">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web.</ref>. Revenu à Cléden-Poher, il tombe malade alors qu'il était reparti vers Paris et alors qu'il venait juste d'être nommé à l'évêché de Vannes. Cinq jours avant sa mort, il rédige son testament où il fait don de ses biens répartis entre de nombreuses personnes et paroisses de la région<ref>Bulletin de la Société archéologique du Finistère, Société archéologique du Finistère, année 1895, consultable</ref>. Il prévoit à sa mort de donner « troys mullons de bled » (blé) déjà battu « aux croyement pauvres et mandians de la dicte paroisse de Cletguen (Cléden-Poher), Kerahès (Carhaix) et Kergloff, scavoyr de la moictyé à Kerahes, et l'aultre moictyé aux deux aultres, et leur estre renduz en leurs maisons »<ref>Testament de Messire Gilles de Kerampuil, sieur du Bigodou (près de Morlaix), chanoine de Kerahès, daté du 24 septembre 1578, cité par la Comtesse du Laz dans "Généalogie de la maison de Saisy de Kerampuil, suivie de pièces justificatives et complémentaires", 1896, consultable</ref>. Son testament prévoit aussi que « toute la filiacze (fillasse) qu'il a en la dicte paroisse de Cletguen ordonne estre distribuée à tous les pauvres d'ycelle, à chacun deux livres ».

Il est enterré dans le couvent de Bonne Nouvelle à Rennes, ville où il est mort le 29 septembre 1578.

L'époque moderne

Les guerres de la Ligue

Entre 1589 et 1598, comme tout le Poher, Cléden-Poher fut concernée par les guerres de la Ligue : en Bretagne à l'époque, les Ligueurs sont dirigés par Philippe-Emmanuel de Lorraine, duc de Mercœur et gouverneur de la province. Carhaix et les paroisses voisines dont Cléden-Poher, sont alors sous l'influence des Ligueurs. En représailles, le procureur du Roi Jan de Kerampuil décide de lever un impôt aux paroisses de la juridiction de Carhaix qui auront adhéré « aux ennemis de Sa Majesté et émancipées de son obéissance, du nombre desquelles il a présentement nommez estre ladite ville de Carhaix avec ses faubourgs, la paroisse de Plouguer, Moustoir, Trébrivan, Plévin, Motreff, Quelen(Locarn), Duault, & Landugen, Le Loc’h, Tréogant, Spézet, Mael-Pestivien, Botmel & Callac, Plusquellec, Calanhel, Plourach, Carnoët, Scrignac & Bolazec, Poulaouen, Plounévézel & Kergloff »<ref>Dom Hyacinthe MORICE, « Mémoire pour servir de preuves »(9 mars 1591), Preuves, Tome 3</ref>, entre autres pour « le payement de la garnison de Quintin » . Cléden-Poher ne figure donc pas dans la liste des paroisses devant paye en tout 3000 écus mais la trève de Kergloff qui dépendait alors de Cléden-Poher, est citée et condamnée à acquitter 100 écus. On ne sait pas si ces sommes furent effectivement versées<ref>Bulletin du Centre généalogique et Historique du Poher, Kahier ar Poher ("Cahiers du Poher") no 21, juin 2008, consultable http://callac.joseph.lohou.fr/poherligue.html</ref>.

En 1593, pendant les Guerres de la Ligue, des paysans de Landeleau, de Cléden, de Spézet, de Loqueffret, de Lennon et de plusieurs autres bourgs participèrent au siège du château du Granec en Landeleau alors tenu par le brigand Guy Éder de La Fontenelle, qui en tua environ huit cents<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

En 1652 et à nouveau en 1679, le célèbre prédicateur Julien Maunoir prêche des Missions à Cléden-Poher<ref>R.P.G. Le Roux, "Recueil des vertus et des miracles du R. P. Julien Maunoir", L. Prud'homme, 1848, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5624088k/f274.image.pagination.r=Cl%C3%A9den-Poher.langFR</ref>. C'est le curé de Cléden-Poher, Falchier, qui prononça son oraison funèbre fin janvier 1683 à Plévin.

La Révolte des Bonnets rouges

Modèle:Article détaillé Modèle:Article détaillé

Cette commune est connue pour des faits liés à la Révolte des Bonnets rouges en 1675, conduite par Sébastien Le Balp, originaire de la trève de Kergloff. Deux habitants de la paroisse furent exclus de l'amnistie de 1676<ref>Modèle:Note autre projet.</ref>.

Pratulo aux Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

Pratulo, resté aux mains des descendants de la maison de Douglas tombe en quenouille vers 1650, l'héritière épousant le marquis Jean de Muzillac ; Pratulo reste aux mains de la famille de Muzillac pendant plusieurs générations, jusqu'à sa vente en 1806 au comte Joseph François Bonabe Jégou du Laz et à son épouse Marie-Angèle-Françoise-Émilie de Poulpiquet de Coetlez<ref name="Historique Pratulo" />.

Avant 1789 Cléden relevait pour partie de la seigneurie du Kergoat [en Saint-Hernin] (qui appartenait à la famille de Roquefeuille) et de celle de Kergloff du Tymeur (à la famille de Plœuc)<ref name=boédec/>.

Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

Vie rurale traditionnelle

« Ce territoire, plein de coteaux, vallons et montagnes, est très peu cultivé ; la mauvaise qualité du sol, qui est pierreux et plein de rochers, ne pourrait pas dédommager les cultivateurs des peines qu'ils prendraient à cet égard » écrit Ogée en 1780, en parlant de Cléden-Poher.

En 1843, selon Marteville et Varin<ref>Marteville et Varin, continuateurs, commentateurs et critiques d'Ogée, 1843</ref>, pour une superficie totale de Modèle:Unité, les terres labourables occupent Modèle:Unité, les prés et pâturages Modèle:Unité, les bois Modèle:Unité, les landes et incultes Modèle:Unité. Les moulins sont alors au nombre de 5 (du Glas, du Staër, de Cabornès, à eau)<ref>Cité par http://marikavel.com/bretagne/cleden-poher/accueil.htm</ref>.

En 1887 la commune de Cléden-Poher fut dans l'obligation de construire une école publique de garçons afin de respecter la loi du 30 octobre 1886 sur les constructions d'office qui oblige les communes dépourvues d'école publique à en construire une<ref>Journal La Lanterne, n° du 6 septembre 1887, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7504517v/f3.image.r=Tr%C3%A9babu?rk=1008588;4</ref>.

La vie paroissiale

L'abbé Jean Kerscaven<ref>Jean Kersacaven, né le Modèle:Date à Plouvorn, décédé le Modèle:Date à Plouvorn</ref> fut curé de Cléden-Poher pendant 38 ans entre 1873 et 1911 (il avait été précédemment vicaire à Logonna-Daoulas, puis à Carhaix). Il fit construire notamment un nouveau presbytère, s'opposa aux lois anticléricales du gouvernement d'Émile Combes (son traitement fut alors supprimé<ref>En vertu du Concordat de 1801, les prêtres étaient alors payés par l'État</ref>) et créa une école de filles avec un pensionnat<ref>"La Semaine religieuse du diocèse de Quimper et Léon", 1919</ref>.

Le Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle

Fichier:Eglise de Cléden-Poher.jpg
L'église paroissiale de Cléden-Poher en 1896.
Fichier:Calvaire de Cléden-Poher.jpg
Le calvaire de Cléden-Poher en 1902.

Le début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

Le Modèle:Date, le parti libéral catholique remporte à nouveau les élections municipales<ref>Journal L'Ouest-Éclair n° du 10 mai 1900, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k638886n/f3.image.r=motreff?rk=686698;4</ref>.

En 1901, une épidémie de dysenterie sévit à Cléden-Poher<ref>Journal Le Temps no 14473 du 25 janvier 1901</ref> y faisant environ 80 malades et y provoquant 9 décès. « Cette épidémie est attribuée à la sécheresse des dernières années. Les puits et les fontaines étaient à sec, et la population a fait usage d'eaux malsaines. En outre, l'encombrement et la malpropreté des maisons sont devenus des facteurs importants de la maladie »<ref>Journal Le Radical Modèle:N° du 15 février 1901, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7622873p/f3.image.r=Tr%C3%A9gourez.langFR</ref>.

Par arrêté du préfet du Finistère, l'école publique de Cléden-Poher, tenue jusque-là par les religieuses des Filles du Saint-Esprit, est laïcisée le Modèle:Date-<ref>Journal L'Aurore, n° du 7 septembre 1902, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k728482v/f2.image.r=Plomodiern?rk=42918;4</ref>. Le Modèle:Date- trois religieuses de la Congrégation du Saint-Esprit furent condamnées à des peines d'amende par le tribunal de Châteaulin pour avoir maintenu ouvert des écoles congréganistes à Plomodiern, Cléden-Poher et Cast en dépit de la loi sur les congrégations<ref>Journal La Lanterne, n° du 27 décembre 1902, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7510601c/f1.image.r=Plomodiern?rk=64378;0, journal La Croix, n° du 20 décembre 1902, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k219900w/f1.image.r=Plomodiern?rk=236052;4 et "Bulletin des congrégations", n° du 11 janvier 1903, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5756170x/f11.image.r=Plomodiern?rk=965670;0.</ref>.

Le comte du Laz, maire de Cléden-Poher, adresse en 1902 la lettre suivante au Préfet du Finistère : « Regrettant profondément la laïcisation de notre école de filles qui a été ordonnée sans nous consulter et très reconnaissants aux sœurs du Saint-Esprit de leur dévouement désintéressé depuis quarante-quatre ans, nous avons le regret de vous adresser notre démission »<ref>La Presse" no 3758 du 13 septembre 1902,</ref>. Le maire fut suspendu puis révoqué pour avoir émis cette protestation<ref>Bulletin des congrégations du 12/10/1902</ref>. Il fut réélu ainsi que les membres de sa liste lors des élections municipales qui furent organisées en novembre 1902 obtenant 373 voix pour 374 votants<ref>Bulletin des congrégations du 23/11/1902</ref>.

En 1906, le comte Jegou du Laz fait construire un château moderne à Pratulo, lequel brûla en 1946.

Le Modèle:Date, la foudre tombe sur le clocher de l'église qui s'écroule ; les cloches ont en partie fondu. Une maison voisine a également été détruite<ref>L'Humanité" no 1284 du 23 octobre 1907</ref>. « Le clocher à jour a été rebâti sur le même plan que l'ancien, mais plus élancé encore (...) grâce à la générosité du maire de Cléden, le comte Jegou du Laz, l'un des plus gros propriétaires de la région et l'intelligente activité du recteur »<ref>Journal L'Ouest-Éclair, n° du 9 décembre 1908, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k642008r/f4.image.r=Cl%C3%A9der?rk=10729666;4</ref>.

La Première Guerre mondiale

Cléden-Poher est une des rares communes de France à ne pas avoir édifié de monument aux morts après la Première Guerre mondiale ; selon une liste dressée par le curé et se trouvant dans l'église paroissiale, 85 soldats originaires de Cléden-Poher sont morts pour la France pendant ce conflit ; trois d'entre eux (François Bernard, Marc Jézéquel, Joseph Morvan) sont morts en captivité en Allemagne ; un (Guillaume Clarec) est mort alors qu'il était interné en Suisse ; Jean Derrien est mort lors de la bataille de Sedd-Ul-Bahr ; les autres sont décédés sur le sol français : parmi eux, Yves Guével<ref>Yves Guével, né le Modèle:Date à Cléden-Poher, soldat au [[77e régiment d'infanterie|Modèle:77e régiment d'infanterie]], tué à l'ennemi le Modèle:Date à Craonne (Aisne)</ref>, Fernand Jégou du Laz<ref>Fernand Jegou du Laz, né le Modèle:Date à Cléden-Poher, chasseur au [[18e bataillon de chasseurs à pied|Modèle:18e bataillon de chasseurs à pied]], tué à l'ennemi le Modèle:Date à Vienne-le-Château (Marne)</ref> et Pierre Le Moal<ref>Pierre Le Moal, né le Modèle:Date à Cléden-Poher, soldat au [[25e régiment d'infanterie|Modèle:25e régiment d'infanterie]], mort des suites de ses blessures le Modèle:Date à Bevaux-Beaulieu (Meuse)</ref> ont été décorés de la Médaille militaire et de la Croix de guerre, Adolphe Jégou du Laz<ref>Adolphe Jégou du Laz, né le Modèle:Date au château de Pratulo en Cléden-Poher, lieutenant au [[163e régiment d'infanterie|Modèle:163e régiment d'infanterie]], tué à l'ennemi le Modèle:Date à Flirey (Meurthe-et-Moselle)</ref> de la Croix de guerre et de la Légion d'honneur, Jean Le Guern<ref>Jean Le Guern, né le Modèle:Date à Cléden-Poher, caporal au [[248e régiment d'infanterie|Modèle:248e régiment d'infanterie]], tué à l'ennemi le Modèle:Date à Prosnes (Marne)</ref> de la Croix de guerre<ref name="mgw 27291">Modèle:Lien web.</ref>.

L'Entre-deux-guerres

La Seconde Guerre mondiale

Selon la liste apposée par le curé au sein de l'église paroissiale, 10 personnes originaires de Cléden-Poher sont mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale, deux d'entre elles au moins (Yves Boudin et François Braban) étant des marins disparus en mer<ref name="mgw 27291" />. Cette liste ne comprend pas Joseph-Louis Madec, né le Modèle:Date à Cléden-Poher, terrassier, domicilié au Havre, membre de l'OS, arrêté pour avoir saboté un câble souterrain et fusillé par les Allemands le Modèle:Date à Rouen<ref>Modèle:Lien web.</ref>, ni Émile Goacolou, né le Modèle:Date à Cléden-Poher, déporté le Modèle:Date depuis Compiègne vers le camp de concentration de Mauthausen et mort le Modèle:Date dans celui de Gusen<ref>http://memoiredeguerre.pagesperso-orange.fr/deportation/29/p6-list-g.htm</ref>.

Le Modèle:Date vers 17h30, un groupe d'une quinzaine d'avions mitraille le bourg de Cléden-Poher, atteignant deux véhicules, dont un allemand ; l'autre véhicule transportait une dizaine d'enfants revenant d'un examen : cinq enfants et une religieuse sont grièvement blessés<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

L'après Seconde Guerre mondiale

Le pardon de Cléden-Poher était encore très fréquenté vers 1950<ref>Photo du pardon de Cléden-Poher dans les années 1950</ref>.

Politique et administration

Modèle:ÉluDébut |- |colspan="5" align="center" bgcolor="#f3fff3" | Modèle:Boîte déroulante/début Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:ÉluFinModèle:Boîte déroulante/fin Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluDonnées Modèle:ÉluFin

Démographie

Selon Ogée, vers 1780, la paroisse avait Modèle:Nb<ref>Jean-Baptiste Ogée, "Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne", 1780</ref>, mais elle englobait alors la trève de Kergloff.

Modèle:Population de France/introduction

Modèle:Population de France/tableau

Modèle:Population de France/graphique

Commentaire : Après une augmentation régulière de sa population dans la première moitié du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle (gain de 553 habitants en 48 ans entre 1793 et 1851), la commune enregistre un léger déclin démographique pendant le troisième quart du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle (- 163 habitants en 21 ans entre 1851 et 1872) avant enregistrer une nouvelle croissance démographique entre 1872 et 1906 (+ 455 habitants en 34 ans) qui culmine en 1906 avec Modèle:Nombre. La population décline de manière continue pendant la majeure partie du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, perdant 888 habitants en 69 ans de 1906 à 1975. Les décennies récentes montrent par delà de modestes fluctuations peu significatives une stabilisation de la population à un niveau légèrement supérieur à Modèle:Nombre. En 2005, la commune restait un peu moins peuplée qu'en 1793. La densité reste modeste, autour de 35 habitants par km2.

L'examen des soldes naturel et migratoire illustre la stabilisation de la population communale : selon le dernier recensement de l'Insee<ref>Modèle:Lien web.</ref>, pour la période 1999-2007, ils sont tous les deux nuls (0 %) alors qu'ils étaient tous les deux légèrement négatifs pour l'intervalle intercensitaire précédent. Des logements neufs sont toutefois désormais construits en nombre non négligeable : 42 logements supplémentaires en 2007 par rapport à 1999.

La structure par âges de la population montre toutefois une population assez âgée : en 2007, les 65 ans et plus forment 24,1 % de la population alors que les moins de 15 ans ne représentaient que 16,2 %.

Lieux et monuments

L'église et l'enclos paroissial avec son mur de clôture, le calvaire et l'ossuaire ont été classés Monuments historiques<ref>Modèle:Lien web.</ref> par arrêté du 20 janvier 1983. Le cimetière de l'enclos paroissial a été transféré à l'extérieur du bourg en 1960.

    • La chapelle Sainte-Anne est située dans l'enceinte du manoir de Pratulo.
    • la chapelle Notre-Dame du Mur date du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle ; à plan rectangulaire terminé par un chevet à trois pans, elle a un petit clocher à dôme et lanternon. Son mobilier intérieur est en assez mauvais état. La sacristie date de 1749<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
    • des chapelles ont disparu : la chapelle Saint-Roc'h, détruite vers 1930, dominait la vallée de l'Hyère face au hameau du Moulin-du-Roi ; la chapelle Saint-Candide (honorant en fait saint Languis, confondu localement avec saint CandideModèle:Lequel).
    • d'autres croix et calvaires existent sur le territoire communal comme le calvaire de Botaval<ref name="Commune de Cléden-Poher"/>, daté de 160, mais mutilé.
  • Monuments civils :
Fichier:Cléden-Poher 34 motte castrale La Roche.jpg
La motte féodale de La Roche.
    • le manoir de Langantec date des {{#switch: XVIII
 | e | er | = 
   {{#switch: XVIII
 | e | er | = 
   Modèle:S mini{{#ifeq: et|-| – | et }}Modèle:S mini siècles
 | 
   Modèle:S mini{{#ifeq: XVIII|-| – | XVIII }}Modèle:S mini siècle{{{3}}}

}}

 | 
   {{#switch: et
 | e | er | = 
   Modèle:S mini{{#ifeq: XVIII|-| – | XVIII }}Modèle:S mini siècle
 | 
   Modèle:S mini{{#ifeq: et|-| – | et }}Modèle:S mini siècles

}}

}}, la façade principale datant au moins partiellement de 1719<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

    • la fontaine due au sculpteur Le Goarnig.
  • La maison éclusière de Pont-Triffen a été transformée en « Centre d'interprétation du canal » et propose une exposition sur la partie finistérienne du canal de Nantes à Brest<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Usine de méthanisation

Le 27 juillet 2011 est annoncé un projet d'usine de méthanisation d'une puissance de Modèle:Unité, la plus importante en France<ref>Méthanisation : construction d'une unité de Modèle:Unité, Le Moniteur du 19 juillet 2011</ref>.

Personnalités liées à la commune

Modèle:...

Notes et références

Notes

Modèle:Références

Cartes

Modèle:Références

Références

Modèle:Références

Voir aussi

Bibliographie

  • Chanoine Jean-Marie Abgrall, "L'église de Cléden-Poher" (B.S.A.F. 1895). Inventaire Général Bretagne : Canton de Carhaix-Plouguer (1969).
  • François Moal, "À la découverte de Cléden-Poher", 40 pages, 2001, Keltia Graphics editions, Spézet
  • Roger Garrec, "Cleden-Poher et Kergloff sous la Révolution", 380 pages, 1993, Carhaix
  • Jean-Michel Parlier, "La campagne bretonne et le remembrement... L'exemple de Cléden-Poher", 28 pages, 1974, Mairie de Cléden-Poher

Articles connexes

Modèle:Autres projets

Liens externes

Modèle:Palette Modèle:Portail