Clohars-Carnoët

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Modèle:Confusion Modèle:Infobox Commune de France

Clohars-Carnoët {{#ifeq:1|0|[klɔaʁ kaʁnwεt]|[[Alphabet phonétique international|Modèle:Nobr]]}} est une commune française du département du Finistère, en région Bretagne. Ses habitants se nomment les Cloharsiens.

Cette commune inclut la station balnéaire du Pouldu, le port de Doëlan et différentes plages dont celles du Kérou (Kerrou) et de Bellangenet.

Une partie du tournage de la série Netflix Marianne a été tourné ici.

Géographie

Situation

Clohars-Carnoët est une commune du littoral atlantique située à l'extrémité sud-est du département. Elle est bordée à l'est par la Laïta, une ria qui la sépare du Morbihan. Elle est reliée à ce département par le Pont Saint-Maurice (route de Clohars-Carnoët à Guidel) et par un passage bateau intermittent entre le port du Pouldu et Guidel-Plages (passage piéton uniquement). Modèle:Article détaillé Modèle:Communes limitrophes

Selon les définitions de l'INSEE<ref>Cf. Cartes thématiques</ref>, Clohars-Carnoët est une commune urbaine du type « ville isolée » qui ne fait partie d'aucune aire urbaine, bien que limitrophe de l'aire urbaine de Quimperlé, mais appartient, comme Quimperlé, à l'espace urbain de Lorient-Vannes.

Clohars-Carnoët fait partie du canton de Quimperlé et de l'arrondissement de Quimper. Modèle:Images

Modèle:Images

Géographie physique

Le littoral

Le littoral consiste principalement en falaises rocheuses de tracé général assez rectiligne faisant face au sud, même si leur tracé de détail est sinueux, formant une succession de petites pointes rocheuses comme celles de Beg an Tour, Beg Ero Gamm ou de la Vache Noire (en face de laquelle se trouve un îlot) et de petites criques comme celles de Port Blanc, Stang Nabec, Stang Souc, Porsac'h, les plages étant plus nombreuses dans la moitié est du littoral communal (La Roche Percée, le Kérou, Bellangenet, les Grands Sables) aux environs du Pouldu. Deux rias sont situées aux deux extrémités du littoral communal : à l'ouest l'anse de Doëlan est la partie maritime de l'estuaire du ruisseau du Pont Sénéchal et abrite le petit port de Doëlan ; à l'est, la Laïta est une ria de large et profonde extension dont Clohars-Carnoët possède une bonne partie de la rive droite, en aval de la forêt de Carnoët, en pente forte et découpée dans le détail en raison de la présence de rias affluentes comme celles de l'anse de Stervilin, du ruisseau du Quinquis (désormais fermée par la digue de l'ancien étang de Ster Fanquec) et celle qui abrite notamment le site de l'abbaye de Saint-Maurice. Le sentier des douaniers (GR 34) longe la côte dans sa totalité.

Le littoral entre Le Bas-Pouldu et la plage de Bellangenet
La côte entre la plage du Kerrou et Doëlan

La station balnéaire du Pouldu occupe une ancienne zone dunaire qui a été en grande partie rasée. On y trouve trois plages de sable fin : les Grands Sables, Bellangenet et le Kérou (Kerrou). Le gouffre de Bellangenet est concerné par une légende rapportée par Paul Sébillot : Modèle:Citation bloc

La rive droite de la Laïta

La forêt

La commune compte Modèle:Unité de bois. Les secteurs boisés se situent au nord du bourg. La forêt domaniale de Carnoët, une futaie de hêtres et de chênes, couvre Modèle:Unité au nord-est de la commune. Il y a aussi les bois de Saint Maurice et de Kerquilven. Modèle:Article détaillé Modèle:Article détaillé

Climat

Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole<ref name=Joly>Modèle:Article</ref>. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000<ref>Modèle:Lien web</ref>. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000<ref name=Joly/>

  • Moyenne annuelle de température : Modèle:Tmp
  • Nombre de jours avec une température inférieure à Modèle:Tmp : 0,6 j
  • Nombre de jours avec une température supérieure à Modèle:Tmp : 1,4 j
  • Amplitude thermique annuelle<ref group=Note>L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.</ref> : Modèle:Tmp
  • Cumuls annuels de précipitationModèle:Note : Modèle:Unité
  • Nombre de jours de précipitation en janvier : 14,7 j
  • Nombre de jours de précipitation en juillet : 7,8 j

Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat<ref>Modèle:Lien web.</ref> complétée par des études régionales<ref>Modèle:Lien web</ref> prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Lorient-Lann Bihoue », sur la commune de Quéven, mise en service en 1952<ref>Modèle:Lien web</ref> et qui se trouve à Modèle:Unité à vol d'oiseau<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=Note>La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.</ref>, où la température moyenne annuelle évolue de Modèle:Tmp pour la période 1971-2000<ref>Modèle:Lien web</ref>, à Modèle:Tmp pour 1981-2010<ref>Modèle:Lien web</ref>, puis à Modèle:Tmp pour 1991-2020<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Urbanisme

Typologie

Clohars-Carnoët est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle appartient à l'unité urbaine de Moëlan-sur-Mer, une agglomération intra-départementale regroupant Modèle:Nobr<ref>Modèle:Lien web.</ref> et Modèle:Unité en 2017, dont elle est une commune de la banlieue<ref name="UU2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="UU20202b">Modèle:Lien web.</ref>.

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Quimperlé, dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en Modèle:Date- celle d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Nobr, est catégorisée dans les aires de moins de Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.

La commune, bordée par l'océan Atlantique, est également une commune littorale au sens de la loi du Modèle:Date-, dite loi littoral<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des Modèle:Nobr, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Occupation des sols

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Le tableau ci-dessous présente l' occupation des sols de la commune en 2018, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC).

Occupation des sols en 2018
Type d’occupation Pourcentage Superficie
(en hectares)
Tissu urbain discontinu 14,7 % 514
Équipements sportifs et de loisirs 1,2 % 43
Terres arables hors périmètres d'irrigation 24,1 % 845
Prairies et autres surfaces toujours en herbe 5,4 % 189
Systèmes culturaux et parcellaires complexes 23,9 % 839
Surfaces essentiellement agricoles interrompues par des espaces naturels importants 6,2 % 218
Forêts de feuillus 4,6 % 161
Forêts de conifères 0,3 % 12
Forêts mélangées 8,6 % 302
Forêt et végétation arbustive en mutation 9,4 % 329
Marais intérieurs 0,1 % 4
Zones intertidales 0,9 % 30
Plans d'eau 0,6 % 22
Source : Corine Land Cover<ref>Modèle:Lien web.</ref>

Les agglomérations de la commune

Le bourg de Clohars-Carnoët se situe à l'intérieur des terres. Il s'est établi à une certaine distance de la côte, sur le plateau ; c'est là une caractéristique commune à de nombreuses communes littorales bretonnes (par exemple à Riec-sur-Belon, Trégunc, Moëlan-sur-Mer, Névez, Beuzec-Conq, Nizon, etc.), les premiers émigrants bretons fixèrent le centre de leurs plous à l'intérieur des terres, probablement par crainte des pirates saxons<ref>René Largillière, "Les saints et l'organisation chrétienne primitive dans l'Armorique bretonne", 1925, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k914005/f185.image.r=Plougasnou.langFR</ref>.

La commune a deux petits ports, Le Pouldu<ref>À noter que le toponyme "pouldu" existe aussi à Guidel, dont la station balnéaire, Guidel-plages, est appelée : ar Pouldu-Gwidel en breton.</ref> (signifiant "mare noire" en breton), à l'embouchure de la Laïta, et Doëlan, niché au fond d'une anse, près de la limite avec la commune de Moëlan-sur-Mer. Le Pouldu a connu un développement important du fait de l'activité touristique balnéaire.

Le Pouldu

Le port du Pouldu, situé à l'embouchure de la Laïta, face à Guidel-plages, dispose d'une centaine de mouillages<ref name="clohars">Modèle:Lien web.</ref>

Vues du Pouldu

Vers la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, seul le Bas-Pouldu, aux environs du port, connaissait une certaine fréquentation touristique, de nombreux artistes-peintres venant de Pont-Aven fréquentant toutefois la "Buvette de la Plage" à partir de 1889. En 1895, le quimperlois Alphonse Marrec construit, surplombant la plage des Grands Sables, l'Hôtel Marrec, agrandi en 1906 et dénommé alors Hôtel des Bains où, à la Belle Époque et pendant l'Entre-deux-guerres, Parisiens, Belges et Anglais fortunés vinrent nombreux y séjourner, contribuant à lancer la station balnéaire du Pouldu. D'autres hôtels furent par la suite construits : l'Hôtel des Dunes, l'Hôtel Ar Men. Tous sont désormais fermés et seuls des campings accueillent désormais les touristes<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Des balades en bateau sont possibles sur la Laïta entre le port du Pouldu et Quimperlé.

Doëlan

Doëlan est un petit port de pêche (il conserve une dizaine de bateaux de pêche), pittoresque, qui a su garder son authenticité, même si c'est désormais surtout un port de plaisance qui dispose de 300 mouillages<ref name="clohars" />.

Vues de Doëlan

Pendant la seconde moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, Doëlan fut un port notable de pêche à la sardine, avec une centaine de bateaux sardiniers employant environ 500 marins (certains venant de Groix, du Guilvinec, de Concarneau, etc.) et quatre conserveries (la plus ancienne est la conserverie Peyron qui existait déjà en 1853 : cette année-là, les "filles de la conserve" y gagnaient de 700 à Modèle:Nombre pour la saison<ref>Modèle:Lien web.</ref> ; la plus connue est construite en 1865 par le négociant lorientais Pierre Bois à l'entrée du port, sur la rive gauche ; elle est rachetée en 1895 par René Béziers, puis après la Seconde Guerre mondiale par Paul Larzul<ref>Paul Larzul, (1929-2015) fut une figure emblématique de Doëlan, qui posséda aussi des conserveries à Scaër, Agde, Étel et Plozévet</ref>, l'usine s'appelant alors successivement La Doëlanaise, puis Capitaine Cook. Jusqu'en 1950, l'usine met aussi en conserve des petits pois et des haricots. Le conditionnement du poisson était alors un travail saisonnier : sardine et thon blanc de juin à novembre, maquereau de février à mai. « Plus appliquées et consciencieuses », une centaine de femmes s'occupent de la découpe et du remplissage des boîtes<ref name="entreprises">http://www.entreprises.ouest-france.fr/article/conserverie-paul-larzul-fondateur-capitaine-cook-est-decede-27-02-2015-196416</ref>. Cette usine a fermé en 1998. Elle doit être démolie en raison d'un projet immobilier<ref>Modèle:Lien web.</ref>).

Un vieux gréement, le Rigolo, construit en 1922 au chantier Le Cœur de Lesconil, long de Modèle:Nobr (Modèle:Unité), qui a pêché la sardine et le maquereau jusqu'en 1945, fut transformé ensuite en bateau de plaisance et navigua jusqu'au début de la décennie 1980. Sa coque étant en très mauvais état, sa restauration fut impossible, mais il a été reconstruit à l'identique, à l'initiative de l'association Gouel Ruz, à partir de 1986 par le chantier du Guip situé dans l'Île-aux-Moines et achevé à Clohars-Carnoët en 1992. Sa gestion a été confiée en 1997 à une nouvelle association : La bande du Rigolo<ref>http://labandedurigolo.free.fr/joomla/index.php?option=com_content&task=view&id=15&Itemid=30</ref>. Le Modèle:Date le Rigolo a reçu le label "Bateau d'intérêt patrimonial"<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Habitat et logement

L'habitat se caractérise par une forte proportion des résidences secondaires et logements occasionnels (38,2 %) par rapport au département (13,4 %) et la France entière (9,6 %). Au total on dénombrait en 2016, Modèle:Nombre principales à Clohars-Carnoët contre Modèle:Nombre secondaires et logements occasionnels et Modèle:Nobr vacants. Sur ces Modèle:Nombre 3391 étaient des maisons (86,9 %) contre 504 seulement des appartements (12,9 %). Le tableau ci-dessous présente la répartition en catégories et types de logements à Clohars-Carnoët en 2016 en comparaison avec celles du Finistère et de la France entière.

Le logement à Clohars-Carnoët en 2016.
Clohars-Carnoët<ref name="logement">Modèle:Lien web.</ref> Finistère<ref name="logement29">Modèle:Lien web.</ref> France entière<ref name="logementFr">Modèle:Lien web.</ref>
Résidences principales (en %) 53,2 78,7 82,3
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) 38,2 13,4 9,6
Logements vacants (en %) 8,6 7,9 8,1

L'habitat est relativement récent. Une importante proportion des résidences principales date des années 1970 et des années 1980 (30,7 %) tandis que celles antérieures à 1919 sont peu nombreuses (11,2 %).

Histoire

Origines et toponymie

Clohars-Carnoët aurait fait partie, comme Baye, Moëlan et la majeure partie de Quimperlé de la ploue originelle de Mellac (dont le suffixe -ac témoigne d'une origine gallo-romaine), qui s'étendait sur Modèle:Nobr hectares et était limitée par l'Océan Atlantique, la Laïta, 'l'Isole et le Belon<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Le nom de la paroisse a évolué à travers le temps : Plebe Clutgual en 1031, Cluduual en 1139, Clouhal au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, Clouhar au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. "Clohars" pourrait venir du vieux breton clut (renommée) et uual (valeur). Cependant, il est possible que le terme de Cluthgual désigne Kleuz Gwall ("Clos de la Vallée") en breton moderne, soit un point d'observation et de défense fortifié en hauteur pour les habitants du littoral et de la vallée de l'Ellé contre toutes sortes de pirates<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Pour la différencier de son homologue, à savoir Clohars-Fouesnant, on lui a associé le terme Carnoët, désignant la forêt qui occupe la partie nord de son territoire.

Ce deuxième élément, Carnoët, vient du vieux breton carn (tas de pierre, tumulus), dont dérive le mot français cairn, auquel est associé le suffixe collectif etum. Un tumulus existe encore près des ruines du château de Carnoët.

Le nom « Doëlan » proviendrait de Doué, qui signifie « dieu, divinité », et de lan, « terre consacrée », étymologie non étonnante dans ces lieux où abondent les monuments religieux préhistoriques<ref>J.-M. Bachelot, "Recherches archéologiques dans la commune de Moëlan, près de Quimperlé", 1847, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1326192/f7.image.r=Mo%C3%ABlan</ref>. Une autre hypothèse évoque un moine gallois du nom de saint Douë qui aurait fondé un ermitage à Doëlan<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Préhistoire

Fichier:870 Clohars-Carnoët.jpg
Menhir christianisé près de l'église paroissiale Notre-Dame de Trogwall.
Fichier:330 Le Quinquis.JPG
Stèle protohistorique de l'Âge du fer, époque de La Tène (parc animalier du Quinquis)

L'occupation humaine est ancienne.

Des hommes sont déjà présents il y a plus de Modèle:Nombre (Homme de Néandertal). Un site de taille du moustérien a été découvert sur la commune utilisant une roche locale entre calcédoine et jaspe<ref>http://commons.wikimedia.org/w/index.php?title=File:Grattoir_en_jaspe.jpg</ref>, ainsi que quelques outils très primaires (bifaces)<ref>http://commons.wikimedia.org/wiki/File:Biface_de_bretagne.JPG</ref>. Il est probable que, comme Plouhinec (site de Menez Dregan), Clohars-Carnoët possédait des abris en bordure de mer. L'éperon barré de Kergastel est situé sur la rive droite de la Laïta, face à celui d'Ar-Butten, situé sur la rive gauche et qui appartient à la commune de Guidel<ref>Modèle:Article.</ref>.

Au Néolithique, l'occupation humaine est attestée par la présence de dizaines de menhirs et d'allées couvertes dolméniques (une seule subsiste à Keroulic<ref>http://megalithes-breton.fr/29/accueil_29.php?nom=al/keroulic.html</ref>, mais très abîmée) . Des menhirs subsistent à Lann ar Hoat (deux), Lanmeur<ref>http://megalithes-breton.fr/29/accueil_29.php?nom=me/lanmeur.html</ref> et au bourg (Route de Quimperlé).

Pour l'âge du bronze, 203 haches en bronze servant de monnaie primitive ont été mises au jour au village de Kervennou-Pouldu<ref>Marcel Kervran, D'Anaurot à Quimperlé, Modèle:Nombre d'histoire, 1983, Bannalec</ref>.

Une stèle de l'Âge du fer, époque de La Tène, se trouve au lieu-dit Le Quinquis.

Antiquité

Selon Félix Benoist, les Romains possédèrent un établissement au Pouldu : « On en voit les débris sur une pointe voisine de la baie et sur l'emplacement de la chapelle de Saint-Julien, où un tombeau de l'époque gallo-romaine a été découvert en 1846. Ce tombeau contenait, parmi des ossements, plusieurs flacons en verre ornés d'anses cannelées d'une forme élégante et deux médailles de Constantin. Ces objets antiques sont déposés au Musée de Quimper »<ref>Félix Benoist, "La Bretagne contemporaine. Finistère", 1867, imprimerie Charpentier, Nantes</ref>.

Moyen Âge

La région de Quimperlé formait au haut Moyen Âge le pagus Karnoued (ce nom se retrouve dans ceux de la forêt de Carnoët et de Clohars-Carnoët), un pays historique ; c'était un pagus, c'est-à-dire une subdivision administrative de la Cornouaille<ref>Philippe Jouët et Kilian Delorme, "Atlas historique des pays et terroirs de Bretagne", Skol Vreizh, 2007, Modèle:ISBN.</ref>. La paroisse de Clohars-Carnoët provient du démembrement de l'ancienne paroisse primitive de l'Armorique de Mellac<ref name="+1">http://www.infobretagne.com/clohars-carnoet.htm</ref>.

Fichier:327 Clohars-Carnoët Le Quinquis.JPG
La motte féodale qui se trouve dans le parc animalier du Quinquis

Une motte féodale, qui a l'apparence d'un tumulus, se trouve au lieu-dit Le Quinquis, qui est un toponyme révélateur : quinquis en breton et son équivalent plessis en français, signifient clôture formée de branches entrelacées et a souvent pris le sens de manoir fortifié ou de motte féodale<ref>Bernard Tanguy, Les noms de lieux. Mémoire des hommes et du paysage, revue ArMen Modèle:N°</ref>.

Vers 1031 la comtesse Judith<ref group=Note>Judith, fille de Judicaël, comte de Nantes.</ref>, épouse d'Alain Canhiart, fait donation à l'abbaye Sainte-Croix de Quimperlé du petit port de Doëlan qui devient un prieuré<ref group=Note>Ce prieuré est cité sous le nom de prieuré Saint Guillaume aux Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.</ref>, situé sur la rive droite de la ria, où les moines élèvent aussi une chapelle dédiée à saint Gurthiern<ref name="h1">Gérard Scavennec, Le prieuré de Doëlan à Clohars-Carnoët, "Le Lien du Centre généalogique du Finistère", Modèle:N°, décembre 2020.</ref>.

En 1170, le duc Conan IV donne aux moines cisterciens de l'abbaye Notre-Dame de Langonnet plusieurs villages situés à proximité de la forêt de Carnoët. En 1177, Saint Maurice de Carnoët, alors abbé de l'abbaye Notre-Dame de Langonnet, y fonde près des rives de la Laïta une abbaye dénommée Notre-Dame de Carnoët, dont il est l'abbé jusqu'à sa mort en 1191. L'abbaye prend plus tard le nom d'abbaye Saint-Maurice de Carnoët<ref>Henri Guiriec, La Région de l'Ellé : Bas et Haut Ellé, imprimerie de l'OSM, 1939</ref>.

Au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, le duc de Bretagne [[Jean Ier de Bretagne|Jean {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }} Le Roux]] (1217-1286) fit construire autour de son château de Carnoët un « parc clos de bonnes murailles » où il élevait sangliers, cerfs et chevaux, le mur étant connu sous l'appellation de "Mur du Roi" ; ce parc (dit "Parc au duc") incluait la totalité de l'actuelle forêt de Carnoët, mais s'étendait bien au-delà vers l'ouest jusqu'aux abords du bourg de Moëlan<ref>http://memoiresetphotos.free.fr/Articles/Mur_du_roi.html</ref>.

Plusieurs chapelles fabriciennes existaient à la fin du Moyen Âge : Saint-Germain<ref group=Note>Chapelle dédiée à saint Germain.</ref>, Saint-Maudet<ref group=Note>Chapelle dédiée à saint Maudet.</ref>, Saint-Julien<ref group=Note>Probablement dédiée à Julien l'Hospitalier, connu aussi sous le nom de "Julien le passeur".</ref>, Saint-Morillon<ref group=Note>Saint Morillon est probablement saint Maurille, second évêque d'Angers, honoré aussi à Elliant.</ref> (aussi dédiée à saint Gurloës et située sur la rive gauche de Doëlan) ainsi qu'un prieuré Saint-Guillaume (ou Saint-Gurloes) situé sur la rive droite de Doëlan.

Temps modernes

Dans son roman historique "Aliénor, prieure de Lok-Maria", Pitre-Chevalier évoque les « pâles habitants de Clohars et de Névez, à peine guéris de la famine et de la peste » à l'époque des Guerres de la Ligue<ref>Pitre-Chevalier, "Aliénor, prieure de Lok-Maria", tome 2, 1842, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k56212497/f245.image.r=moelan</ref>.

En 1659, le père Julien Maunoir vint prêcher à Clohars-Carnoët<ref>Edm.-M.P. du V., Le R. P. Julien Maunoir, de la Compagnie de Jésus, apôtre de la Bretagne au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, Albanel, Paris, 1869, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k63707557/f187.image.r=Clohars-Fouesnant.langFR</ref>.

Le port de Doëlan était depuis longtemps un port de pêche (pêchant principalement congres et merlus ; des sécheries de poisson sur la rive gauche et des presses à sardines sur la rive droite vers 1679) qui subit à partir du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle la concurrence de la pêche lointaine à la morue et une sorte d'avant-port de commerce pour desservir Quimperlé (en évitant alors la remontée de la Laïta), mais devaient payer des redevances aux moines des deux abbayes de Saint-Maurice et de Sainte Croix. Le cimetière entourant la chapelle du prieuré de Doëlan est utilisé jusqu'en 1739<ref name="h1" />.

Fichier:Plan Laïta Ploemeur XVIIIe.jpg
Carte de la Laïta et ses environs datant de 1758 et indiquant notamment l'emplacement des batteries.

Le Modèle:Date-, dans le cadre de la Guerre de succession d'Autriche, une flotte anglaise de 52 navires, dirigée par Richard Lestock, débarque Modèle:Nombre au Pouldu (côté Guidel, et non Clohars) dans le but d'attaquer Lorient. Mais une fois arrivés sous ses murs ils n'osent pas attaquer la ville, alors que celle-ci était sur le point de capituler. Ils rembarquent le 10 octobre, n'ayant perdu que Modèle:Nobr et mettent le cap sur Quiberon. Modèle:Article détaillé En 1759 la paroisse de Clohars [le nom est écrit Clohar] devait chaque année fournir Modèle:Nobr pour servir de garde-côtes<ref>"Ordonnance... portant imposition pour la dépense annuelle de la garde-côte de Bretagne...", 1759, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k97412315/f6.image.r=Pleuven?rk=107296;4</ref>.

Fichier:Carte de Cassini Clohars-Carnoët et Moëlan.jpg
Carte de Cassini (1783) : paroisses de Moëlan et Clohars-Carnoët.

Jean-Baptiste Ogée décrit ainsi Clohars-Carnoët en 1778 : Modèle:Citation bloc

Jacques Cambry écrit quelques années plus tard que « les communes maritimes de Clohars et de Moëlan ont de grands rapports, et par leur voisinage et par leur position : leurs terres sont excellentes, fortes sur la côte, couverte de froment ; légères dans l'intérieur. Le bétail est abondant, mais petit dans ce canton : on s'y procure des chevaux dans Pont-Croix, aux foires de Poul-David, on y nourrit peu de moutons, on pourrait en entretenir une grande quantité, dans un pays couvert de landes et de serpolet. Toute la côte, à trois quarts de lieue dans les terres, est dénuée de bois, excepté en quelques ormeaux. (...) Rien de curieux comme les anses variées de cette côte, garnies de forts, de postes, de signaux »<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. .

La Révolution française

En 1791, lors de la suppression de la commune, ancienne paroisse, de Lothéa, annexée par Quimperlé, quelques hameaux sont rattachés à Clohars-Canoët.

Sous l'influence de leur recteur Le Franc qui prêta le serment de fidélité à la Constitution civile du clergé (mais il abjura ce serment par la suite) et de Gabriel Hippolyte de Mauduit<ref group=Note>Gabriel Hippolyte de Mauduit, né le Modèle:Date- à Quimperlé, paroisse Saint-Colomban, décédé le Modèle:Date- à Moëlan-sur-Mer</ref>, capitaine au Régiment Royal de la Marine, qui acheta le château de Plaçamen (en Moëlan-sur-Mer) alors qu'il était bien national, major général des garde-côtes locaux, les habitants de Clohars-Carnoët se seraient montrés plutôt favorables à la Révolution française, du moins à ses débuts.

Gabriel de Mauduit mobilisa les garde-côtes, inspect les batteries d'artillerie de, Brigneau, Doëlan, Kerscecol et Kerhermain. Les ifs du cimetière de Clohars furent coupés afin que l'on puisse voir la mer et surveiller les vaisseaux ennemis depuis le clocher.

Le 27 messidor an III Modèle:Nobr Anglais débarquèrent à Belon et Modèle:NobrChouans à Kervuen, entre Riec et Raguenez. Alexandre de Poulpiquet, dit "Sans-Quartier", lancé des actions punitive contre les "patriotes" (partisans de la Révolution), par exemple le soir du 24 fructidor an III à Moëlan<ref>http://memoiresetphotos.free.fr/Histoire/Chouans.html</ref>. Il fut fusillé par les troupes révolutionnaires le 12 brumaire an III sur la place Saint-Michel, alors dénommée place au Soleil, à Quimperlé<ref name="+1+">P. Lemétayer, "Klohar Karnoët dans le temps et ses souvenirs", 1998, Modèle:ISBN</ref>.

Le général Meunier fit disposer quelques navires pour garder le passage du Pouldu au niveau de l'embouchure de la Laïta, mais les Chouans passaient librement plus en amont, notamment au niveau de l'abbaye Saint-Maurice<ref name="+1" />.

Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

Clohars-Carnoët décrit vers 1843

Pendant la Monarchie de Juillet, la municipalité de Clohars-Carnoët refusa de voter les fonds nécessaires à la création d'une école en application de la loi Guizot, prétendant que l'instruction est nuisible et rend les ouvriers et les cultivateurs plus fainéants<ref>Modèle:Article</ref>.

A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent ainsi Clohars-Carnoët en 1843 : Modèle:Citation bloc En 1846 un sarcophage en plomb fut découvert dans l'ancienne chapelle Saint-Julien lors de travaux visant à la transformer en maison d'habitation<ref name="+1" />.

Le Mât Pilote du Pouldu

Fichier:1094 Le Pouldu.jpg
La maison du Mât Fénoux du Pouldu.

Le Mât Pilote (dit aussi Mât Fénoux) du Pouldu est mis en service en 1847. Cette sorte de sémaphore à usage civil était doté d'une tour servant de support à un mât de Modèle:Nobr de haut équipé à son sommet d'une grande flèche mobile que l'on pouvait orienter à partir du sol. Il servait à guider les navires entrant dans la Laïta lorsque l'état de la mer ne permettait pas aux pilotes d'aller les guider et d'éviter les nombreux bancs de sable de l'estuaire. Des mâts Fénoux analogues furent installés à Audierne et Port-Louis. Celui du Pouldu fut désaffecté en 1924.

La vie agricole et le ramassage des goémons

Lors du recensement de 1851 Clohars- Carnoët comptait Modèle:Nobr personnes exerçant une profession agricole, soit 57,3 % de la population totale. En 1886 Modèle:Nobr habitants vivent directement de l'agriculture (71 % de la population totale) et environ Modèle:Nobr dans les professions liées à l'agriculture (selliersModèle:Lequel, charrons, sabotiers, tonneliers, etc.) ; de plus Modèle:Nobr étaient bûcherons ou charbonniers<ref name="+1++">P. Lemétayer, "Klohar Karnoët dans le temps et les souvenirs", 1998,Modèle:ISBN</ref>.

Fichier:Clement Nye Swift Ramasseurs de goémon.jpg
Clement Nye Swift : Ramasseurs de goémon (région de Pont-Aven)
Fichier:Georges Clairin Les brûleuses de varech.jpg
Georges Clairin : Les brûleuses de varech à la Pointe du Raz (1882). La scène représentée par le peintre correspond à la description ci-contre, même si l'endroit est différent

La vie agricole à Clohars-Carnoët est ainsi décrite en 1852 : Modèle:Citation bloc

Le site de Stang Nabec a conservé des traces de cette ancienne activité goémonière.

Les écoles de hameaux de Doëlan et de Saint-Maudet

Fin XIXe la construction de Modèle:Nobr de hameaux a été autorisée dans le Finistère par deux décrets :

  • Le décret du Modèle:Date- qui a délégué une subvention pour Modèle:Nobr de hameaux sur l'arrondissement de Quimperlé ; toutes ont été bâties dont 2 à Clohars-Carnoët (Doëlan et Saint-Maudet).
  • Le décret du Modèle:Date- qui a délégué une subvention pour Modèle:Nobr de hameaux sur les quatre autres arrondissements du département (Brest, Châteaulin, Morlaix, Quimper) à choisir dans les communes « dont le territoire est le plus étendu et les ressources les plus restreintes » ; 49 ont été bâties<ref>Marie-Paule et Bernard Kernéis, Les écoles de hameaux : deux programmes d' envergure à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle dans le Finistère, revue "Le Lien", Centre généalogique du Finistère, Modèle:N°, septembre 2019. Site des auteurs http://www.roch-gad.eu</ref>.

Une épidémie de fièvre typhoïde en 1878

En 1878, une épidémie de fièvre typhoïde oblige le sous-préfet de Quimperlé à fermer temporairement l'école des Sœurs<ref>"Annales du Sénat et de la Chambre des députés", séance du Modèle:Date, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k63053438/f307.image.r=Clohars.langFR et https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k63053438/f312.image.r=Clohars.langFR</ref>.

Un témoignage atteste qu'un dernier loup a été tué à Clohars-Carnoët en 1892 ; un ruisseau de la forêt de Carnoët s'appelle le "ruisseau de la Fontaine au Loup"<ref>François de Beaulieu, "Quand on parle du loup en Bretagne", éditions Le Télégramme, 2004, Modèle:ISBN.</ref>.

Les peintres du Pouldu

Fichier:303 Maison Marie Henry.jpg
La "Buvette de la Plage" ("Maison de Marie Henry") au Pouldu vers 1900.
Fichier:La cale au Pouldu.jpg
La cale au Pouldu au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle (dessin de A. Chapon, Bibliothèque nationale)

Plusieurs peintres et artistes de l’École de Pont-Aven ont aussi fréquenté le village du Pouldu à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et au tout début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. En 1887, Marie Henry fait construire la Buvette de la Plage qui a au début pour clientèle les pêcheurs et goëmoniers locaux. Mais le Modèle:Date, Paul Gauguin et le hollandais Meyer de Haan, vinrent y prendre pension, rejoints ensuite par Paul Sérusier et Charles Filiger. Peu après, Henry Moret s'installe à proximité, au port du Bas-Pouldu. D'autres peintres (Émile Bernard, Maxime Maufra, etc.) et écrivains (par exemple André Gide) fréquentent aussi la Buvette de la Plage où sont organisées de joyeuses soirées musicales. À l'automne 1889, les pensionnaires de l'Auberge de Marie Henry<ref group=Note>Marie-Jeanne Henry, née en 1859, décédée en 1945 à Pierrefeu-du-Var.</ref> décorent de fresques tout l'intérieur de la maison; parmi elles, le tableau le plus connu est probablement Marie Henry allaitant son enfant, de Meyer de Haan, qui fut son amant. Paul Gauguin quitta définitivement la Buvette de la Plage et Le Pouldu le Modèle:Date. Les fresques de la "Buvette de la Plage" ont été vendues et dispersées par la suite, mais une reconstitution en a été faite dans une maison analogue en 1989<ref name="DuigouFailler2013">Serge Duigou et Jean Failler, La Cornouaille dans tous ses états, éditions Palantines, 2013 [[[:Modèle:ISBN]]]</ref>.

L'Auberge de Marie Henry a donc été un lieu d'accueil et de rencontre des peintres. Un itinéraire appelé Le chemin des peintres<ref>Modèle:Lien web.</ref> parcourt la commune, autour des tableaux représentant divers endroits qui ont inspiré ces peintres. Parmi eux Henry Moret, Paul Gauguin, Meyer de Haan, Armand Seguin, Roderic O'Conor, Émile Dezaunay, Charles Filiger, Alfred Jarry, Jan Verkade, Jean-Bertrand Pégot-Ogier, Maurice Denis, Marius Gourdault, Nicolas Tarkhoff, Wladyslaw Slewinski, Adolphe Otto Seligmann<ref>https://www.ouest-france.fr/bretagne/finistere/clohars-carnoet-seligmann-un-peintre-allemand-au-pouldu-6440231</ref>, Élisabeth Sergueevna Krouglikova<ref>Élisabeth Sergueevna Krouglikova, née en 1865 à Saint-Petersbourg, décédée en 1941 à Leningrad, a vécu en France de 1895 à 1914, vivant à Paris, mais se rendant à plusieurs reprises en Bretagne. Elle a notamment peint Bretonne au Pouldu (huile sur toile, 1897, collection particulière), voir le livre Musée départemental breton, "Peintres Russes en Bretagne", éditions Palantines, 2006, [[[:Modèle:ISBN]]]</ref>, etc., et également la sculptrice Olga Popoff<ref>Olga Popoff, née le Modèle:Date à New York, décédée le Modèle:Date à New York, mais d'origine russe, a vécu à Paris entre 1905 et 1914 et séjourné à plusieurs reprises au Pouldu entre 1906 et 1910, sculptant notamment Famille bretonne près d'un puits (Le Pouldu) (1907, musée des beaux-arts de Pont-Aven), voir le livre Musée départemental breton, "Peintres Russes en Bretagne", éditions Palantines, 2006, [[[:Modèle:ISBN]]]</ref>.

De nombreux autres tableaux représentent Le Pouldu : par exemple Henry Moret a peint Le roulage au Pouldu<ref>Modèle:Lien web.</ref> et Maurice Denis Feux de la Saint-Jean au Pouldu<ref>http://www.repro-tableaux.com/a/maurice_denis/johannisfeuerinlepouldu.html</ref> en 1895 ; Ferdinand du Puigaudeau a peint Le Pouldu le feu sur la plage ; etc..

André Gide évoque son passage au Pouldu en 1889 dans Si le grain ne meurt : Modèle:Citation bloc

Doëlan et les peintres

Le port de Doëlan a été fréquenté par de nombreux peintres (Henry Moret<ref>Henry Moret s'installe à partir de 1896 à Doëlan</ref>, Émile Jourdan, Marius Gourdault, Maurice Asselin, Émile Compard, Lucien Demouge, Harald Heiring<ref>Harald Heiring (1906-1995), peintre danois</ref>, etc.) et des écrivains (Pierre Mac Orlan avant la Première Guerre mondiale, Paul Guimard et Benoîte Groult plus récemment). Ils fréquentaient l'auberge de la mère Bacon à Malachappe. Le peintre Pierre Jacob, plus connu sous le pseudonyme de Tal Coat, est le fils d'un marin-pêcheur de Doëlan<ref name="DuigouFailler2013"/>.

De nombreux autres tableaux représentent Doëlan : par exemple Henry Moret a peint Barques de pêche à Doëlan<ref>Modèle:Lien web.</ref>, Pêcheur en barque à Doëlan<ref>Modèle:Lien web.</ref>, etc.

Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

Le Pouldu, colonie anglaise ?

Fichier:Clohars-carnoët rue de Lannevain.jpg
La rue de Lannevain (photographie de Laurent-Nel Henri, première moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle).
Fichier:Clohars-Carnoët cortège de noces 1908.jpg
Un cortège de noces vers 1908 au Pouldu (photographie de Laurent-Nel Henri, début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle).

Gustave Geffroy écrit en 1905 que Le Pouldu et Quimperlé « constituaient une manière de colonie anglaise, régulièrement établie, qui aurait pu avoir son consulat et son pavillon. (...) Au Pouldu, c'était l'envahissement (...). L' Anglais y avait sa maison, son bateau, sa voiture, il battait la côte, il parcourait la forêt, partout on apercevait son chapeau blanc, son voile vert, son complet à carreaux. Car il se donne, par orgueil d'affirmation sans doute, l'apparence de l'Anglais classique de nos vaudeville, et il amène avec lui des femmes et des enfants qui exagèrent comme lui l'anglomanie »<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Les querelles liées à la laïcité

Fichier:Philippe Tassier Le Pouldu Les chaumières.jpg
Chaumières au Pouldu (photographie de Philippe Tassier, vers 1910).
Fichier:Clohars-Carrnoët Pouldu cour de ferme.jpg
Cour de ferme du Pouldu (photographie de Philippe Tassier, vers 1910).

En réponse à une enquête épiscopale organisée en 1902 par [[François-Virgile Dubillard|Modèle:Mgr Dubillard]], évêque de Quimper et de Léon en raison de la politique alors menée par le gouvernement d'Émile Combes contre l'utilisation du breton par les membres du clergé, le recteur de Clohars-Carnoët, l'abbé Labasque, écrit : « Modèle:Nobr sur 90 ont demandé le catéchisme français (...). Quinze de ces enfants sont à l'école laïque où l'instituteur leur impose le catéchisme français, car c'est en breton qu'ils disent leurs prières, et leurs parents du reste ne parlent que breton. Quant aux dix autres, ils comprennent aussi mieux l'explication en breton qu'en français »<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Le journal La Croix du Modèle:Date écrit : Modèle:Citation bloc

En juillet 1902 le Conseil d'arrondissement de Quimperlé se fait l'interprète de l'émotion soulevée dans tout l'arrondissement par la fermeture des écoles confessionnelles de Clohars-Carnoët, Querrien, Locunolé, Tréméven, Arzano et Guilligomarc'h, décidée par le gouvernement Émile Combes ; il « proteste énergiquement contre une mesure contraire aux vœux exprimés par les conseils municipaux et devant avoir pour effet de laisser un grand nombre d'enfants privés d'instruction »<ref>Modèle:Article.</ref>.

En décembre 1904, l'abbé Labasque, recteur de Clohars, devenu propriétaire de l'école privée afin d'en maintenir l'activité, poursuivi pour reconstitution d'une école congrégationniste, fut acquitté par le tribunal de Quimperlé<ref>Journal Le Gaulois, n° du 12 décembre 1904, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k532718t/f3.image.r=Mo%C3%ABlan?rk=321890;0</ref>.

Le Modèle:Date, les prêtres furent expulsés du presbytère de Clohars-Carnoët ; « l'opération a été effectuée sans incident ni manifestation »<ref>Journal L'Univers, Modèle:N° du 16 octobre 1907, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k713373z/f4.image.r=Moelan?rk=300430;4</ref>.

En 1911 le port de Doëlan comptait 450 marins pour 78 bateaux et un tonnage de 312 tonneaux<ref name="+1" />.

La Première Guerre mondiale

Le monument aux morts de Clohars-Carnoët porte les noms de Modèle:Nobr morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale<ref name="memorialgenweb.org">http://www.memorialgenweb.org/memorial3/html/fr/resultcommune.php?insee=29031&dpt=29&idsource=44771&table=bp07</ref> ; parmi eux, le sous-lieutenant François Cariou<ref>François Cariou, né le Modèle:Date à Primelin, sous-lieutenant au 219e régiment d'infanterie, tué à l'ennemi le Modèle:Date à Cerisy (Somme)</ref>, décoré de la Croix de guerre ou encore Benjamin Cariou, né le Modèle:Date à Clohars-Carnoët, sergent au 62e régiment d'infanterie, blessé plusieurs fois, tué au combat le Modèle:Date à Sinceny (Aisne), décoré à titre posthume de la Médaille militaire et de la Croix de guerre<ref>Jean-Pierre Montier, James Éveillard et Gilles Baud-Berthier, « Voyage en Bretagne 1900-2000 », éditions Ouest-France, 2007, [[[:Modèle:ISBN]]]</ref>.

L'Entre-deux-guerres

La vie maritime

Le Modèle:Date- l'épave d'une chaloupe de pêche de Doëlan, immatriculée Modèle:Nobr à Concarneau, chavirée sur tribord et le mât brisé, fut retrouvée sur la côte de Gâvres<ref>Journal L'Ouest-Éclair, n° du 15 avril 1924, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k584476z/f7.image.r=G%C3%A2vres?rk=1330478;4</ref>.

La culture des pommiers
Fichier:Cidre Moëlan 1914.jpg
Publicité en faveur du cidre de Clohars parue en 1914

La culture des pommiers était alors une activité importante : par exemple en octobre 1907, à Quimperlé, appartenant à des cultivateurs des environs de Clohars, Moëlan et Riec, « on voit, emplissant la cour de la gare ou rangés des deux côtés de la route quand la cour se trouve insuffisante pour les contenir, des chargements de pommes, attendant qu'on leur donne accès auprès d'un wagon qui se fait longtemps attendre ; et il n'est pas rare de voir ces braves gens attendre durant un jour entier et même quelquefois pendant deux jours qu'on en mette enfin un à leur disposition »<ref>Journal L'Ouest-Éclair Modèle:N° du 21 octobre 1907, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6415937/f4.image.r=moelan?rk=9420648;2</ref>.

Le journal L'Ouest-Éclair écrit en 1936 : Modèle:Citation bloc

La Seconde Guerre mondiale

Fichier:866 Clohars-Carnoët.jpg
Le monument aux morts de Clohars-Carnoët.
Fichier:117 Laïta Pont Saint-Maurice.jpg
Le monument commémoratif "Aux combattants du Front de la Laïta 1944-1945" situé à proximité du pont de Saint-Maurice (rive droite de la Laïta, en Clohars-Carnoët).

Le monument aux morts de Clohars-Carnoët porte les noms de Modèle:Nobr mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale ; parmi elles, Marcel Corlay<ref>Marcel Corlay, né le Modèle:Date à Clohars-Carnoët, second maître à bord du sous-marin Surcouf, disparu en mer le Modèle:Date dans le Golfe du Mexique</ref>, disparu en mer, titulaire de la Médaille de la Résistance, de la Médaille militaire et de la Croix de guerre 1939-1945<ref name="memorialgenweb.org"/>.

Le « front de la Laïta » (qui s'étendit de Quimperlé au Pouldu) fut, après la libération de Quimperlé, une ligne de résistance contre les Allemands (une vingtaine de résistants furent tués pendant ces combats, qui firent aussi une vingtaine de victimes civiles) qui dura jusqu'à la capitulation du général Fahrmbacher le Modèle:Date qui marqua la fin des combats de la poche de Lorient<ref>Marcel Gozzi, "Clohars-Carnoët et la guerre 1939-1945", Liv'éditions, 2017, Modèle:ISBN et http://www.letelegramme.fr/ar/viewarticle1024.php?aaaammjj=20050504&article=9918320&type=ar et http://museedelaresistanceenligne.org/media7815-Brassard-FFI-de-Clohars-CarnoA</ref>.

L'après-Seconde-Guerre-mondiale

Les morts lors des conflits d'après la Seconde Guerre mondiale

Le monument aux morts de Clohars-Carnoët porte les noms d'un soldat (Pierre Samson<ref>Pierre Samson, né en 1921, mort le Modèle:Date, inhumé au cimetière de Pusan (Corée du Sud), décoré de la Croix de guerre T.O.E.</ref>, membre du bataillon français de l'ONU) mort pour la France pendant la Guerre de Corée, de trois (François André, Lucien Béchennec, Marcel Caderon) morts pendant la Guerre d'Indochine, de quatre (M. Cadic, Joseph Guyomar, G. Le Roch, A. Petit-Jean) morts pendant la Guerre d'Algérie et d'un (Émile Le Meurlay) mort sur un théâtre d'opération extérieur sans autre précision<ref name="memorialgenweb.org"/>.

La Mutuelle chevaline

Une "Mutuelle chevaline" fut créée à Clohars-Carnoët le Modèle:Date- afin de préserver les agriculteurs contre la mortalité des chevaux (la commune comptait alors aux alentours de 500 chevaux) ; après avoir compté jusqu'à Modèle:Nobr pour 341 chevaux, la Mutuelle ne comptait plus en 1968 que Modèle:Nobr pour 66 chevaux (à cause des tracteurs) et elle fut dissoute le Modèle:Date-<ref name="+1" />.

Paul Larzul

Paul Larzul (fils) est né le Modèle:Date à Plonéour-Lanvern ; son grand-père Noël Larzul conditionnait des sardines, des cuisses de grenouille et des escargots dans le Pays Bigouden ; son père Paul Larzul rachète la conserverie René Bézier à Doëlan en 1946, qui devint La Doëlanaise, qui met en boîtes sardines, thons blancs, maquereaux, mais aussi haricots verts et petits pois et rachète d'autres petites conserveries à Scaër, Agde et Étel ; Paul Larzul (fils) succède à son père en 1962 à la tête du groupe, rachète la marque Capitaine Cook et crée en 1984 une nouvelle conserverie à Plozévet ; en 1985 Paul Larzul est contraint de vendre ses usines de Scaër, Agde et Étel ; en 1988 les usines de Doëlan, qui fabriquait des plats cuisinés et mettait du thon en conserve et de Plozévet sont à son tour vendues au groupe Intermarché ; Paul Larzul conserve toutefois une usine spécialisée dans des produits cuisinés haut de gamme dans la zone industrielle de Keranna à Clohars-Carnoët. Paul Larzul (fils) est décédé en février 2015<ref name="entreprises" />.

Les autres faits de la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

Le célèbre discours de Robert Badinter pour la suppression de la peine de mort en France (loi votée définitivement le Modèle:Date-) a été écrit par celui-ci à Doëlan en août 1981 dans une petite maison de la rive droite appartenant à Benoîte Groult et Paul Guimard (cette maison à appartenu précédemment au peintre Émile Compard)<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Fichier:073 Ancre du Julien Quéré.jpg
L'ancre du chalutier Julien Quéré.

Dans la nuit du 20 au Modèle:Date-, le chalutier Julien Quéré, long de Modèle:Nobr, qui revenait d'une campagne de pêche en mer d'Irlande prit feu devant l'archipel des Glénan lors d'une tempête alors qu'il secourait un autre bateau ; l'équipage fut sauvé mais le chalutier s'échoua au pied d'une falaise du Pouldu ; l'épave fut remise à flot et tirée vers le large le Modèle:Date- avant d'être coulée par Modèle:Nobr de fond<ref>D'après une plaque commémorative située sur place.</ref>.

Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

La culture des algues marines

Les sociétés Algolesko et Bamejyot ont obtenu le Modèle:Date une concession de Modèle:Unité d'une durée de Modèle:Nobr pour élever des coquillages et surtout cultiver des algues marines, située à Modèle:Nobr de la côte entre Trenez et Merrien, en dépit des protestations de nombreuses associations locales et riverains<ref>Modèle:Lien web.</ref>. « Toutes les précautions environnementales sont effectives », selon Jean-Luc Videlaine, préfet du Finistère, qui a accordé la concession<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Démographie

Évolution démographique

<ref name="population">Évolution de la population de Clohars-Carnoët depuis l'Ancien Régime : sous-forme de graphique avec commentaires,</ref>

Modèle:Population de France/section

Pyramide des âges

La population de la commune est relativement âgée. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à Modèle:Nobr s'élève à 23,7 %, soit en dessous de la moyenne départementale (32,5 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à Modèle:Nobr est de 41,5 % la même année, alors qu'il est de 29,8 % au niveau départemental.

En 2018, la commune comptait Modèle:Unité pour Modèle:Unité, soit un taux de 51,49 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,41 %).

Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

Modèle:Pyramide des âges communes de France

Politique et administration

Tendances politiques et résultats

Modèle:Article connexe Modèle:…

Liste des maires

Fichier:044 Clohars-Carnoët Doëlan.jpg
Le quai Jean-Baptiste Peyron à Doëlan.

Modèle:ÉluDébut |- |colspan="5" align="center" bgcolor="#f3fff3"| Modèle:Boîte déroulante/début Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:ÉluFin Source : Modèle:Boîte déroulante/fin Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluDonnées Modèle:ÉluFin

Jumelage

Économie

La présence de vergers de pommiers est à l'origine de la production locale de cidre.

Les éditions du Sextant sont installées au Pouldu depuis 2008.

Doëlan a longtemps été le lieu de la conserverie, connue sous la marque « Captain Cook », qui se trouve actuellement sur la zone industrielle de Keranna, située au nord du bourg.

Tourisme

Le tourisme occupe une place importante dans l'économie locale en raison de la présence de la station balnéaire du Pouldu. Celle-ci est devenue durant le Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle très fréquentée en période estivale, la population pouvant alors être décuplée<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Au Modèle:Date-, 9 campings offrant Modèle:Nombre étaient recensés sur la commune. Par ailleurs, il y a Modèle:Nobr (dont Modèle:Nobr trois étoiles) d'une capacité totale de Modèle:Nobr. Un parc animalier, le parc du Quinquis, est aussi présent sur la commune.

Un décret du Modèle:Date- classé Clohars-Canoët en station de tourisme<ref>Journal Le Télégramme de Brest et de l'Ouest, numéro du 14 janvier 2020.</ref>.

Revenus de la population et fiscalité

Les indicateurs de revenus et de fiscalité à Clohars-Carnoët et dans l'ensemble du Finistère en 2016 sont présentés ci-dessous.

Revenus des ménages à Clohars-Carnoët (29) en 2016.
Clohars-Carnoët<ref name="Revenus">Modèle:Lien web.</ref> Finistère<ref name="Revenus29">Modèle:Lien web.</ref>
Nombre de ménages fiscaux 2 194 406 470
Nombre de personnes dans les ménages fiscaux 4 729 889 922
Médiane du revenu disponible par unité de consommation (en euros) 22 261 20 701
Part des ménages fiscaux imposés 54,0 % 49,0 %

Culture locale et patrimoine

Langue bretonne

L’adhésion à la charte Ya d'ar brezhoneg a été votée par le Conseil municipal le 19 décembre 2014 ; le label Ya d'ar brezhoneg de niveau 1 a été remis à la commune le 22 mai 2015.

À la rentrée 2017, Modèle:Nobr étaient scolarisés dans les filières bilingues publiques et catholiques (soit 8,5 % des enfants de la commune inscrits dans le primaire).

Lieux et monuments

Fichier:Abbaye de Saint-Maurice-de-Carnoët 1893.jpg
L'abbaye Saint-Maurice de Carnoët en 1893 par Paul Lancrenon.
  • Le moulin à vent de Kercousquet (ancien moulin seigneurial<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>): il existait déjà au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et fonctionna jusqu'en 1936 ; restauré par l'association "Milin avel Kercousket", il est à nouveau en état de marche.
  • La maison des douaniers, surplombant la plage de Bellangenet.
  • Le mât-pilote (ou mât Fénoux) qui surplombe l'entrée de la ria (désaffecté depuis 1924).
  • Les plages du Kerou.

Costume

Bien que la commune se trouve en Cornouaille dans le Pays de l'Aven, le costume traditionnel porté à Clohars-Carnoët était celui porté dans une trentaine de communes du Pays de Lorient (Bro an Oriant). Le cercle folklorique Korollerien Laeta perpétue la tradition. Les danseuses portent des reconstitutions fidèles des costumes portés par les Cloharsiennes entre 1880 et 1950. Les danseurs portent des reconstitutions de ceux portés par les Cloharsiens entre 1890 et 1930<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Fichier:Clohars-carnoët couples de mariés 1908.jpg
Couples de jeunes mariés de Clohars-Carnoët en tenue de noce photographiés en 1908

Récits, contes et légendes

La complainte de Clohars-Carnoët

Un hymne de la Fête des morts, en langue bretonne, était traditionnellement chanté chaque [[Toussaint|Modèle:1er novembre]] à Clohars-Carnoët (cette tradition existait aussi dans de nombreuses autres paroisses de la région); en voici des extraits traduits en français par le chanoine Henri Pérennes, qui signale que ce cantique était déjà tombé en désuétude en 1924. <poem>

« Vos amis et vos parents
Ce sont bien eux qui vous porteront en terre
Jusqu'à la fosse ils vous accompagneront,
Mais hélas ils n'iront pas plus loin.
Ils s'en iront chez eux partager votre bien
Et vous, vous resterez pourrir en terre !
Je vois ma fille dans sa chambre
Faisant miroiter ses beaux atours,
Pour aller de nuit faire ripaille
En compagnie de tous les démons :
Et pourtant son père ainsi que sa mère
Se trouvent dans le feu, au sein des flammes,
Et pourtant son frère ainsi que sa sœur,
Se trouvent ans le feu au Purgatoire !
Pour la valeur d'un denier,
Vous êtes dans le feu, au Purgatoire ;
Pour la valeur d'une épingle,
Vous êtes complètement plongé dans le feu.
Pour la valeur d'un fil de lame
Vous êtes dans le feu, au sein des flammes !
Maintenant que les morts reposent en paix !
Que chacun donne selon sa volonté ! »<ref>Chanoine Pérennès, Les hymnes de la fête des morts en Basse-Bretagne (deuxième partie), "Annales de Bretagne", 1924, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k115329t/f567.image.r=Clohars%20Fouesnant.langFR</ref>

</poem>

Les haridelles de la lande Minars

Selon Ernest du Laurens de la Barre, sur la lande Minars, où gîtent les loups et les sangliers de la forêt de Carnoët, « errent, sous la forme de haridelles<ref>Une haridelle est un mauvais cheval maigre</ref>, les spectres des notaires et des procureurs "qui ont fait des fautes dans leurs additions". Il paraît qu'on en rencontre beaucoup »<ref>Adrien Oudin, La Basse Bretagne conteuse et légendaire, "Revue britannique", mai 1891, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6230252x/f362.image.r=Clohars%20Fouesnant.langFR</ref>. Modèle:Citation bloc

Festival

  • Le festival "Rock Land", organisé depuis 2009, a connu en 2022 sa Modèle:12e édition.

Télévision

  • Au début des années 2010, le port de Doëlan a servi de cadre de tournage aux quatre saisons de la série Doc Martin, avec Thierry Lhermitte.

Tableaux représentant Clohars-Carnoët et sa région

Personnalités liées à la commune

Le peintre Pierre Tal Coat est né à Clohars-Carnoët.

De nombreux peintres ont séjourné au Pouldu :


Notes et références

Notes

Modèle:Références

Références

Modèle:Références nombreuses

Voir aussi

Modèle:Autres projets

Bibliographie

  • Léo Kerlo et Jacqueline Duroc, Peintres des côtes de Bretagne. De Quimper à Concarneau. De Pont-Aven à l'anse du Pouldu, Éditions du Chasse-Marée, 2006.
  • Marie Le Drian, Au Temps des Baraques. Dans la Bretagne des souvenirs et des objets d'après-guerre, Liv'Éditions, 2007.
  • Pierre Le Thoër et Marcel Gozzi, Clohars-Carnoët au fil du temps, Liv'Éditions, 2008.
  • Marcel Gozzi et Isabelle Thieblemont, Clohars-Carnoët, la commune aux 170 villages, Liv'Éditions, 2011.
  • Marcel Gozzi et Jacques Vallois et Joel Le Thoer, Clohars-Carnoët et la mer Liv'Éditions, 2012.
  • Albert Naour et Marcel Gozzi, La jeunesse d'Albert, Liv'Éditions. 2007.
  • Marcel Gozzi et Isabelle Thièblemont. "La Laïta." Liv'Éditions. 2014.
  • Albert Naour et Marcel Gozzi. "Retour à El Maïn". Sefraber. 2014.
  • Marcel Gozzi et Gil Van Meeuven. "Clohars et la guerre de 1939-1945" Liv'Éditions. 2017.
  • Marcel Gozzi. "Le Pouldu". Liv'Éditions. 2019.
  • Marcel Gozzi et Lydie le Floc'h. "Clohars-Carnoët. Ria de Doëlan". Liv'Éditions. 2019.

Articles connexes

Liens externes

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