Collorec

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Modèle:Infobox Commune de France

Collorec {{#ifeq:1|0|[kɔlɔʁɛk]|[[Alphabet phonétique international|Modèle:Nobr]]}} est une commune du département du Finistère, dans la région Bretagne, en France. Elle fait partie traditionnellement du Pays Dardoup.

Géographie

Localisation

Collorec est située au sud des monts d'Arrée et au nord des montagnes Noires ; elle est proche du parc naturel régional d'Armorique dont la limite sud-est à Modèle:Unité seulement. Le bourg de Collorec se trouve à vol d'oiseau à Modèle:Unité à l'ouest de la ville de Carhaix-Plouguer et à Modèle:Unité au nord-est de la ville de Quimper. La commune est limitrophe à l'ouest de Plonévez-du-Faou, au nord et à l'est de Plouyé, au sud de Landeleau.

Modèle:Section communes limitrophes d'article de commune de France

Géographie physique

Modèle:Images La commune est bordée au nord par l'Éllez, affluent de l'Aulne. L'Éllez et ses affluents drainent une bonne partie du territoire communal. Le bourg est situé à Modèle:Unité d'altitude, mais le finage communal est assez accidenté, compris entre Modèle:Unité et Modèle:Unité d'altitude. L'habitat est en bonne partie dispersé dans de gros villages, les principaux étant Kerdreign, Resté-Douval, Guanango, Keroc'h, Cleuziou Guerdeniel, Kermanac'h. Un parc éolien constitué de 4 hélices est implanté sur les hauteurs au nord-ouest de la commune à une altitude dépassant les Modèle:Unité.

Climat

Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole<ref name=Joly>Modèle:Article</ref>. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000Modèle:Note. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000<ref name=Joly/>

  • Moyenne annuelle de température : Modèle:Tmp
  • Nombre de jours avec une température inférieure à Modèle:Tmp : 1,3 j
  • Nombre de jours avec une température supérieure à Modèle:Tmp : 1,3 j
  • Amplitude thermique annuelle<ref group=Note>L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.</ref> : Modèle:Tmp
  • Cumuls annuels de précipitationModèle:Note : Modèle:Unité
  • Nombre de jours de précipitation en janvier : 15,3 j
  • Nombre de jours de précipitation en juillet : 8,8 j

Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat<ref>Modèle:Lien web.</ref> complétée par des études régionales<ref>Modèle:Lien web</ref> prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Plonevez-du-Faou », sur la commune de Plonévez-du-Faou, mise en service en 1988<ref>Modèle:Lien web</ref> et qui se trouve à Modèle:Unité à vol d'oiseau<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=Note>La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.</ref>, où la température moyenne annuelle est de Modèle:Tmp et la hauteur de précipitations de Modèle:Unité pour la période 1981-2010<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Landivisiau », sur la commune de Saint-Servais, mise en service en 1966 et à Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref>, la température moyenne annuelle évolue de Modèle:Tmp pour la période 1971-2000<ref>Modèle:Lien web</ref>, à Modèle:Tmp pour 1981-2010<ref>Modèle:Lien web</ref>, puis à Modèle:Tmp pour 1991-2020<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Urbanisme

Typologie

Collorec est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Châteauneuf-du-Faou, dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en Modèle:Date- celle d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Unité, est catégorisée dans les aires de moins de Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.

Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (92,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (92,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (45,1 %), zones agricoles hétérogènes (37,3 %), prairies (10,5 %), forêts (4,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,8 %), zones urbanisées (1,2 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Géologie

Un gisement de calcédoine<ref>Roland Modèle:Pc, Louis Modèle:Pc, Claude Modèle:Pc, Inventaire minéralogique de la France Modèle:N° - Finistère, Éditions du BRGM, 1973</ref> existe sur le territoire communal, ainsi qu'à Plonévez-du-Faou<ref>https://archive.wikiwix.com/cache/20231012092149/http://www.maxisciences.com/calc%E9doine/tout-savoir.html.</ref>.

Histoire

Étymologie et origines

Le nom « Collorec » proviendrait d'un mot breton kolorenn signifiant “noix de terre”<ref name="Infobretagne">Modèle:Lien web.</ref>. Une petite plante quasiment inconnue à l'époque actuelle peut aussi donner un nom de commune : ainsi, la noix de terre, dite encore keler en breton, mot qui provient du gallois cylor, attesté en moyen-breton sous la forme colorenn et représenté aujourd'hui par le pluriel keler<ref>Bernard Tanguy, Dictionnaire des noms de communes, trèves et paroisses du Finistère, Chasse-Marée, Ar Men, 1990</ref>, et gernotte en gallo, explique le nom de Collorec<ref>Jean-Yves Le Moing, Noms de lieux de Bretagne, éditions Christine Bonneton, 2007</ref>. Le nom de la paroisse s'est écrit Choloroc avant 1108<ref>Cartulaire de Redon, dont la première version date du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.</ref>.

Collorec a d'abord fait partie, au sein de l'Armorique, de la paroisse primitive de Plouyé, avant de devenir une trève de Plonévez-du-Faou, dépendant de l'évêché de Cornouaille. Peu après sa transformation en commune en 1790, Collorec est amputée du terroir du Granec, attribué à Landeleau.

Antiquité et Moyen Âge

On a retrouvé à Collorec plusieurs tumuli et souterrains datant de l'âge du fer. Une cachette contenant 13 haches à talon a été découverte en 1883 et 4 autres, ainsi que 4 anneaux de bronze (bracelets ?) en 1889, dans les deux cas par Armand René du Châtellier<ref>Bulletin de la Société archéologique du Finistère, tome XXVI, page 253</ref>.

L'ancienne voie romaine, devenue le chemin dénommé Hent-Ahès au Moyen Âge « venant de Carhaix passait par Plouguer, Le Pénity en Landeleau, le Respidal en Collorec, Modèle:Unité au sud du Cloître, Modèle:Unité au nord de Pleyben, la chapelle de Lopars en Châteaulin, Dinéault, Modèle:Unité au sud d'Argol, Crozon et la chaussée de l'anse du Kerloc'h pour parvenir à Camaret »<ref>René Kerviler, Armorique et Bretagne, recueil d'études sur l'archéologie, l'histoire et la biographie bretonnes, éditeur H. Champion, Paris, 1893, Gallica</ref>.

Trois mottes féodales témoignent de l'existence d'anciens châteaux ou manoirs à Roudoumeur, Ster-ar-park (la seule à être partiellement conservée) et, commune de Landeleau désormais, au Granec. Les manoirs du Granec (voir Landeleau), du Cleuziou et de Roudoumeur furent à la tête de puissantes seigneuries.

La « boutade » de 1590 et les guerres de la Ligue

En septembre 1590, les ligueurs commandés par La Tremblaye s'emparent par surprise de Carhaix, la ville étant mal gardée en raison d'un mariage survenu la veille à l'occasion duquel tout le monde avait festoyé. Beaucoup d'habitants de la ville furent tués, d'autres trouvant leur salut dans la fuite en pleine nuit, et la ville fut pillée<ref name="CompagnieJesus">Compagnie de Jésus, Études religieuses, historiques et littéraires, éditions C. Douniol, Paris, 1870/07 (A15,SER4,T6), Gallica</ref>. Le bruit de cet événement se répandit dans toute la contrée, le tocsin sonna dans les églises. Les paysans accourus de Plouyé, Plounévez, Landeleau, Cléden, Huelgoat et paroisses voisines s'acheminèrent sans ordre ni discipline vers Carhaix, y compris le sieur du Cleuziou Roudoumeur, en criant « Marou ! Marou Desh ! » (Mort ! Mort à eux !). Arrivés au Granec [en Landeleau] , Coatanezre, le sieur de Prat-Maria, seigneur du Granec, refuse de marcher à leur tête, mais leur propose comme chef un vieux soldat nommé Lanridon. « Il ne savait pas [...] qu'entreprendre de régler les esprits scabreux et mutins, c'est mener paistre une troupe de renards et se charger de les ramener tous les soirs à l'étable ». Parvenus au pont du Moulin du Duc, ils élèvent une barricade mais, indisciplinés, sont écrasés<ref>Édouard Gorges, Chroniques bretonnes, Fontenelle, histoire de la Ligue en Bretagne, éditeur C. Gosselin, Paris, 1844</ref>. « Il y eut en cette déroute un grand massacre de rustiques [» écrit le chanoine Moreau<ref name="Moreau-Wacquet">chanoine Jean Moreau, Henri Wacquet (publié par), Mémoires du chanoine Jean Moreau sur les guerres de la ligue en Bretagne, Quimper, 1960</ref>. Lanridon, trouvé parmi les morts, fut enterré le lendemain à Collorec par le chanoine Moreau qui habitait alors au château du Granec<ref name="CompagnieJesus"/>.

Le lendemain de cette bataille, des paysans accourus de paroisses plus éloignées comme Pleyben, Loqueffret, Brasparts, Spézet, accourent à leur tour, commandés par le sieur du Bizit et le prêtre Linlouët (de Pleyben tous les deux), attaquent les « royaux » sans attendre les renforts devant arriver de Châteauneuf, Gouézec et Briec ; ils réussissent un moment à entrer dans Carhaix, mais des renforts dirigés par le sieur du Liscouet, de Tréguier, permirent aux « royaux » de renverser la situation et les paysans furent presque tous exterminés, y compris leurs deux chefs. Cette « boutade » (= révolte, jacquerie) de paysans fut donc pour ces derniers un terrible échec. Le seigneur du Liscoët, furieux d'avoir été blessé (sa main droite avait été coupée d'un coup de hache) mit le feu à la ville de Carhaix et « l'incendie dévora ce que le feu avait épargné ». La Tremblaye envisage de venir en représailles attaquer le château du Granec : « Nous y trouverons honneur et profit ; la garnison ne saurait nous résister ; nous emporterons un butin considérable » disait-il, mais du Liscoët l'en dissuada : « La garnison est trop nombreuse et dirigée par un habile capitaine ». Il fit aussi valoir que le château était très fort, entouré de larges et profonds fossés, flanqués de quatre tourelles munies de canons. Le château du Granec ne fut pas alors attaqué alors que « l'ennemi n'aurait eu qu'à se présenter pour s'en rendre maître. Il restait à peine six hommes de garnison<ref>Études religieuses, historiques et littéraires, éditions C. Douniol, Paris, 1870/07 (A15,SER4,T6), Gallica</ref>. » Modèle:Article détaillé

Contre Guy Éder de La Fontenelle, le « brigand de Cornouaille »

« À trois lieues vers l'Occident, en la trève de Collorec » se trouvait le Granec. Elle était ceinte d'un bon fossé « et de levées de terre par dedans, flanquée de quatre tourelles aux quatre coins de l'enclos ». Le château possédait même, toujours aux dires du chanoine Moreau, « une tour de pierre de dix étages [sic] », sur laquelle « il y avoit cinq ou six pièces de canons en fonte verte .» La place avait déjà les années précédentes été assiégée à plusieurs reprises par des « royaux » (royalistes) car le seigneur du lieu, Vincent de Cotanezre, seigneur de Pratmaria, appartenait à la Ligue.

En juin 1593, une ruse permit au « brigand de Cornouaille », La Fontenelle, qui fit croire au seigneur du Granec que c'était le gouverneur de Morlaix qui lui envoyait des troupes pour l'épauler dans la défense de son château, de s'emparer sans combattre du château, faisant prisonnier le seigneur et ses hommes dans la grande tour. Mais quelques jours plus tard, en juillet 1593 semble-t-il, plus d'un millier de paysans de Plouyé et des paroisses avoisinantes (Landeleau, Loqueffret, Collorec, Plonévez-du-Faou, Huelgoat...), profitant de l'absence du bandit parti guerroyer du côté de Morlaix, firent le siège pendant huit jours, mais La Fontenelle disposait de troupes mieux armées qui prirent les paysans par surprise, de nuit. 800 paysans furent ainsi massacrés par les sbires de La Fontenelle aux abords du château du Granec. Ce fut un carnage affreux et La Fontenelle, toujours selon le chanoine Moreau, ne permit pas « que les parents des décédés vinssent quérir leurs corps et qu'ils reconnussent leurs morts et les faisait garder de nuit pour empêcher de leur rendre les derniers devoirs et, par ainsi, demeurèrent corrompre sur la face de la terre »<ref name="Moreau-Wacquet"/>. Le chanoine ajoute : « c'était une grande compassion de voir ces pauvres rustiques ainsi massacrés qui pourrirent et furent mangés par des chiens et la nuit des loups ; car si aucun des parents ne venait la nuit pour enlever un mort, il était tué sur le champ<ref>La Nouvelle revue, Paris, 1925/11 , (A48,SER4,T80), Gallica</ref>. »

La Fontenelle renforça la défense du Granec « établissant des plates-formes de terre en y mettant des troncs d'arbres de long et de travers », en faisant une place « qui pouvait résister même au canon », continuant à écumer le Poher et une bonne partie de la Cornouaille.

Le manoir de Trefflec'h, qui appartenait à l'époque à la famille de Keramanach, dépendait de la seigneurie du Granec et fut détruit, en même temps que le château du Granec, en 1594, par le duc de Mercœur, chef de la Ligue et gouverneur de Bretagne, en représailles contre Guy Éder de La Fontenelle, le « brigand de Cornouaille », qui les possédait et écumait la région. D'autres chefs de bandes écumèrent la région à la même époque, comme de Liscoët et Anne de Sanzay de la Magnane. Modèle:Article détaillé

Révolution française

Jacques Lallouette, un prêtre originaire de Cléden-Poher, refusant de prêter le serment de fidélité à la Constitution civile du clergé et devint donc prêtre réfractaire, disant la messe clandestinement dans une maison du hameau de Penarquinquis. Les gendarmes tentèrent de l'arrêter le 10 février 1790 : « Nous, Rochet, Damy et Cheriner, gendarmes de Châteauneuf, nous étant transportés à Collorec pour y capturer le sieur Lallouette, prêtre réfractaire qui depuis longtemps est caché par les habitants de cette trève. Nous arrivâmes au bourg vers 10 heures, où entrant, nous aperçûmes plus de trois cents personnes qui attendaient le sieur Lallouette pour y entendre la messe ». Les gendarmes sont menacés et demandent la protection de la municipalité. « Nous entendions dire de toute part : “Foutons-leur sur le dos, ils ne sont que quatre”. [...] Peu après, nous entendîmes sonner le tocsin, mais cela ne nous effraya pas. » Peu après, le maire, trois officiers municipaux et le procureur de la commune, tous décorés de leur écharpe, vinrent demander aux gendarmes de voir leur ordre écrit et, ensuite, leur demandèrent de se retirer sans arrêter le prêtre, ce que firent les gendarmes<ref>d'après un récit des faits publié par Ouest-France le samedi 14 août 2010</ref>. Jacques Lallouette devint recteur de Collorec en 1802, puis de Kergloff. Il mourut en 1822<ref name="Infobretagne"/>.

François Le Coz, né à Collorec, recteur de Poullaouen, fut condamné à mort et exécuté à Brest le Modèle:Date<ref>"La Croix" Modèle:N° du 16 octobre 1928, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k412263d.r=Poullaouen.f4.langFR.hl</ref>. Il fut probablement le premier prêtre réfractaire guillotiné à Brest<ref>Albert Laot, "La bataille de Kerguidu. Révolte contre-révolutionnaire en Basse-Bretagne, mythe et réalité", Skol Vreizh Modèle:N°, 2013</ref>.

Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

Selon Marteville et Varin<ref>Jean Ogée, A. Marteville et P. Varin, Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne, tome 1, Libraire-éditeur Molliex, Rennes, 1843</ref>, continuateurs d'Ogée, en 1843, pour une superficie communale totale de Modèle:Unité, les terres labourables occupaient Modèle:Unité, les prés et pâturages Modèle:Unité, les landes et incultes Modèle:Unité, les bois Modèle:Unité, les vergers et jardins Modèle:Unité. À l'époque, la commune possédait 6 moulins à Keroc'h, Roudoumeur, le Cleuziou, le Parc, Kervaro, Grand-Moulin et à eau. Les mêmes auteurs écrivent qu'à l'époque le froment est peu cultivé dans la commune, que les bois de chênes et de hêtres, peu étendus, fournissent un peu de bois de charpente, que les voies de communications sont peu nombreuses et en mauvais état, particulièrement les ponts, y compris le chemin de grande communication allant de Châteauneuf au Huelgoat. Ils signalent aussi trois foires, l'une le vendredi après le dimanche de la Trinité, les deux autres les lundis après le troisième dimanche de juillet et d'octobre, qui ne sont toutefois légalisées par le Conseil général du Finistère qu'en 1865<ref>Rapports et délibérations du Conseil général du Finistère, 1865, page 253, Gallica</ref>. En 1890, sept foires sont organisées les Modèle:3e lundi de mars, avril, mai, juillet, octobre et novembre ainsi que le vendredi suivant le dimanche de la Trinité<ref>Paul Joanne, Dictionnaire géographique et administratif de la France et de ses colonies, 2, C-D, Hachette, 1890, Gallica</ref>.

En 1867, le chemin allant de Collorec à Port-Launay est classé dans la voirie départementale (chemin de grande communication) à la demande des communes de Collorec, Plonévez-du-Faou, Le Cloître, Pleyben et Brasparts : « aussi ces communes vont-elles vendre leurs produits au Port-Launay et y puiser leurs calcaires<ref>Rapports et délibérations du Conseil général du Finistère, 1867, pages 312-314, Gallica</ref> ». Les travaux d'aménagement de cet itinéraire ont lieu les années suivantes jusqu'en 1878 au moins, année où des crédits importants sont encore votés par le Conseil général.

En 1873, Collorec demande la création d'un établissement des postes dans la commune<ref>Rapports et délibérations du Conseil général du Finistère, 1874, page 14, Gallica</ref>, mais elle n'en dispose toujours pas en 1914<ref>J. Meyrat, Dictionnaire national des communes de France et d'Algérie. Postes, télégraphes, téléphones et chemins de fer, éditions deslis frères, Tours, 1914, Gallica</ref>.

Un rapport du Conseil général du Finistère indique en août 1880 que Collorec fait partie des 27 communes de plus de 500 habitants du Finistère qui n'ont encore aucune école de filles<ref>"Rapports et délibérations / Conseil général du Finistère", août 1880, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5668228b/f436.image.r=Pleuven?rk=107296;4</ref>.

Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

La Première Guerre mondiale

Le monument aux morts de Collorec porte les noms de 89 soldats morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale ; parmi eux, deux au moins (Pierre Autret<ref>Pierre Autret, né le Modèle:Date à Collorec, marsouin au 3e régiment d'infanterie coloniale, disparu en mer le Modèle:Date à bord du Provence II</ref> et Jean Lochou<ref>Jean Lochou, né le Modèle:Date à Landeleau, marsouin au 56e régiment d'infanterie coloniale, mort des suites de ses blessures le Modèle:Date à bord du navire-hôpital Bien-Hoa</ref>) sont des marins morts en mer ; cinq au moins (Yves Cochennec, Jean Diraison, Jean Faucheur, Yves Sizun, Pierre Toux) sont morts en Belgique ; un (Joseph Riou) est mort en Macédoine dans le cadre de l'expédition de Salonique ; la plupart des autres sont morts sur le sol français dont Corentin Masson<ref>Corentin Masson, né le Modèle:Date à Collorec, caporal au 62e régiment d'infanterie, tué à l'ennmi le Modèle:Date à Sommepy (Marne)</ref> qui reçut la Médaille militaire<ref name="memorialgenweb">Modèle:Lien web.</ref>.

La Seconde Guerre mondiale

Le monument aux morts de Collorec porte les noms de 14 personnes mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale<ref name="memorialgenweb" />.

L'après Seconde Guerre mondiale

Un soldat originaire de Collorec (Corentin Derrien<ref>Corentin Derrien, né le Modèle:Date à Collorec, garde républicain, tué à l'ennemi le Modèle:Date à Bến Tre [Bentre] (Cochinchine)</ref>) est mort pendant la guerre d'Indochine et trois (François Barazer<ref>François Barazer, né le Modèle:Date, décédé le Modèle:Date en Algérie</ref>, Jean Guichoux<ref>Jean Guichoux, né le Modèle:Date, décédé le Modèle:Date en Algérie</ref>, J. Sizun) pendant la guerre d'Algérie<ref name="memorialgenweb" />.

Jean Nédélec<ref>Jean Nédélec, né le Modèle:Date au Faou, décédé en avril 2017</ref>, instituteur et ancien résistant, créa l'« Amicale laïque de Collorec » lorsqu'il était directeur d'école à Collorec après la Seconde Guerre mondiale<ref>Modèle:Lien web.</ref>. C'est à Collorec que ce militant laïque et adhérent du parti communiste a écrit ses Mémoires sous le titre « 1920-1980 : 60 ans de vie militante dans le Finistère »<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Démographie

Modèle:Population de France/tableau

Modèle:Population de France/graphique

Fichier:Collorec 10 Monument aux morts.jpg
Le monument aux morts de Collorec.

Commentaire : Après une période de léger déclin démographique au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle sous l'Empire, Collorec a vu sa population croître significativement une première fois entre 1821 et 1831 (+437 habitants entre 1821 et 1831, soit +50 % en 10 ans). Une longue période de quasi-stagnation démographique survient ensuite pendant les deux tiers du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, la population de 1891 étant presque égale à celle de 1831, avec de très faibles fluctuations en dents de scie dans l'intervalle. Une seconde période de croissance démographique survient entre 1891 et 1911, la commune gagnant 594 habitants entre ces deux dates, soit +44 % en 20 ans. C'est en 1911 qu'est atteint le pic démographique de la commune qui approche alors les Modèle:Nombre. Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle est par contre une période d'un long et net déclin démographique, Collorec perdant des habitants de manière continue d'un recensement à l'autre : en 88 ans, entre 1911 et 1999, la commune perd Modèle:Nombre, soit les deux tiers de ses habitants. Ce déclin est le lot de la plupart des autres communes rurales du centre-ouest de la Bretagne à cette époque, mais il est particulièrement constant et important à Collorec. Le début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle montre toutefois que ce déclin démographique lié à un intense exode rural par le passé est peut-être en train de prendre fin, la commune gagnant 10 habitants entre 1999 et 2007.

La densité de la population est désormais faible : 23 habitants au km2 en 2007. Le solde naturel reste négatif : entre 1999 et 2008, Collorec a enregistré 68 naissances pour 103 décès ; soit un déficit naturel de 35 personnes en 10 ans. Par contre le solde migratoire, négatif pendant presque tout le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, est redevenu légèrement positif depuis 1990. La population est toutefois âgée : en 2007, 35,3 % des habitants de la commune avaient plus de 60 ans alors que les moins de 15 ans n'étaient que 18,2 %. L'habitat est ancien : en 2007, 26 résidences principales seulement sur un total de 301 ont été construites après 1990. Les résidences secondaires sont relativement nombreuses : 121, soit 26,1 % du parc immobilier communal<ref>Insee</ref>.

Politique et administration

Modèle:ÉluDébut |- |colspan="5" align="center" bgcolor="#f3fff3" | Modèle:Boîte déroulante/début Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:ÉluFinModèle:Boîte déroulante/finélu 1959 jean GRANNEC 1934-2023 Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluDonnées Modèle:ÉluFin

Jacques Corbel fut décoré chevalier de la Légion d'honneur en 1938 car il était maire de Collorec depuis 30 ans<ref>Bulletin officiel du ministère de l'Intérieur, 1938/08, Gallica</ref>.

À la suite du décès de Patrick Nicot lors de sa fonction en janvier 2019<ref>Modèle:Lien web.</ref>, le conseiller municipal Georges Croguennec le remplace par intérim. Il est par la suite désigné maire aux élections partielles du 7 avril de la même année<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Enseignement

En 1880, Collorec n'avait pas encore d'école de filles et la municipalité ne semblait pas disposée à en construire une. Le conseil général du Finistère donne en août 1880 un dernier avertissement à la commune avant imposition d'office, considérant que la commune « est éloignée de tout centre d'instruction [...] ; elle est à Modèle:Unité de tout centre d'enseignement. [...] Il n'y a donc aucun centre d'instruction pour les filles, dont la complète ignorance est forcée. [...] Le conseil municipal [...] ne donne aucune raison à son refus, [...] la situation financière de la commune est loin d'être mauvaise. [...] 71 jeunes filles sont privées de toute éducation<ref>Rapports et délibérations du conseil général du Finistère, août 1880, pages 166, 254 et 255, Gallica</ref> ». Dans le même rapport, il est dit plus loin que « l'école des garçons (installée dans l'ancien presbytère) est incommode et insalubre ; l'inspecteur conclut à des réparations considérables et même à la reconstruction », ce qui est chose faite en 1895. En 1879, Collorec compte 110 filles en âge scolaire, (de six à treize ans) ; sur ce nombre seulement quinze à vingt ont la possibilité et les moyens de suivre les enseignements aux écoles voisines<ref>Jean Nédelec, "60 ans de vie militante en Finistère".</ref> : Finalement, l'école publique de filles sera construite dans les années 1880 et les travaux achevés en 1886 puis agrandie en 1910<ref>http://www.fol.infini.fr/Livre_JN/html/ch40.html</ref>.

Une école privée catholique tenue par des religieuses (de l'ordre des Sœurs de Saint-Joseph de Cluny) ouvre le Modèle:Date et elle possède un internat (90 enfants scolarisés dès la première année dont 10 internes) ; la demande d'autorisation de poursuite de l'enseignement est refusée en 1903 en vertu de la loi sur les congrégations par le Président du conseil<ref>Bulletin des congrégations, Paris, 1903, Gallica</ref>. Elle rouvrit plus tard, tenue cette fois par des Frères des écoles chrétiennes, devenant l'école Saint-Yves.

La vie à l'école laïque de Collorec entre 1945 et 1952 est décrite par un instituteur de l'époque : « À la fin du mois de juin, les enfants désertaient l'école pour aller “aux petits pois”. Il s'agissait pour eux et pour les grandes personnes de se faire quelque argent de poche en allant ramasser les petits pois destinés à l'usine, les mettre dans des sacs et les peser<ref>http://www.fol.infini.fr/Livre_JN/html/ch46.html</ref> ».

La lutte d'influence entre les deux écoles passa aussi par le sport, l'abbé Dolou, curé, soutenant le club Les gars de Collorec et l'amicale laïque l’Union sportive de Collorec jusqu'à la fusion des deux clubs<ref>http://www.fol.infini.fr/Livre_JN/html/ch52.html</ref>.

La commune possède au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle une seule école (privée), l'école Saint-Yves, laquelle ferme en 2021 sur décision de la direction diocésaine de l'enseignement catholique du Finistère, en raison d'un effectif d'élèves jugé insuffisant (19 élèves) <ref>http://www.educob.fr/pages/ecole_saint_yves_collorec.php et https://www.ouest-france.fr/bretagne/collorec-29530/collorec-l-ecole-sera-t-elle-fermee-a-la-rentree-7131267</ref>. Mais en 2021, les élus de Collorec se rendent compte que leur commune remplit les critères d'ouverture d'une école publique<ref group=Note>Ces critères sont un minimum de 15 élèves, être à plus de 4 km d'une école existante et disposer de bâtiments adéquats.</ref> ; en rendant la cantine gratuite, la municipalité à su attirer suffisamment d'élèves : 19 écoliers en 2021, 29 en 2022 et probablement 26 en 2023<ref>Modèle:Article.</ref>.

Activités économiques

  • Le parc éolien de Leign ar Gasprenn à Collorec (société Enel Green Power France) a été inauguré en 2010. Il est constitué de 4 éoliennes d'une puissance nominale de Modèle:Unité chacune. Elles couvrent en principe l'équivalent des besoins énergétiques de 4 500 foyers<ref>Le Télégramme</ref>.

Lieux et monuments

Activités associatives, culturelles, festives et sportives

Tous les lundis s'y déroule un marché communal où se vendent des produits divers de la région.

Personnalités liées à la commune

Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, Collorec étant une commune active, il existait plusieurs familles bourgeoises. En effet, les familles Morvan et Sizun en faisaient partie.

Voir aussi

Notes et références

Notes

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Cartes

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Références

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Liens externes

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