Edern

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Modèle:Confusion Modèle:Infobox Commune de France

Edern {{#ifeq:1|0|[edɛʁn]|[[Alphabet phonétique international|Modèle:Nobr]]}} est une commune du département du Finistère, dans la région Bretagne, en France.

Géographie

Situation

Faisant traditionnellement partie du Pays Glazik, la commune d'Edern est située au cœur de la Cornouaille à environ Modèle:Unité de la préfecture de Quimper. Edern faisait partie de 1994 à 2016, avec les communes de Briec, Landrévarzec, Langolen et Landudal, de la communauté de communes du Pays Glazik. Depuis 2017, elle fait partie de Quimper Bretagne occidentale.

Modèle:Section communes limitrophes d'article de commune de France

Relief

L'espace communal est vallonné : après le plissement hercynien et la pénéplanation post-hercynienne, le relief est formé principalement d'alignements successifs de hauteurs formées de roches dures, dégagées par l'érosion, caractéristique d'un relief de type appalachien, typique aussi du Massif armoricain. La partie occidentale des Montagnes Noires, orientée est-nord-est - ouest-sud-ouest traverse la partie nord du territoire communal et forme les points les plus élevés, comme Belle-Roche qui atteint Modèle:Unité d'altitude, le point culminant étant Menez Roc'h Tourmant (dit parfois Menez Landivijenn) avec Modèle:Unité d'altitude ; un deuxième alignement de hauteurs, parallèle au précédent, va de Quillien jusqu'à Kerzuguel, culminant à Modèle:Unité à l'est de Kerzuguel Vihan ; un troisième axe élevé, toujours parallèle aux précédents, culmine à Modèle:Unité au Menez Sant-Yann, près de la chapelle de Saint-Jean-Botlann ; un quatrième alignement de hauteurs se situe dans le sud-est de la commune, autour de Gulvain (le Menez Gulvain atteint Modèle:Unité d'altitude).

Les points les plus bas sont situés dans l'angle nord-ouest du finage communal, dans la vallée du ruisseau des Trois Fontaines, à proximité de la chapelle des Trois Fontaines (qui dépend de la commune de Gouézec), où l'altitude s'abaisse jusqu'à Modèle:Unité, et surtout dans l'extrême sud du territoire communal, au sud du hameau de Coatdregat/Koad-Dregad, où l'altitude descend jusqu'à Modèle:Unité dans la presqu'île de confluence entre le ruisseau de Langelin et un de ses affluents de rive gauche, près du moulin de Quistinic. Le bourg est vers Modèle:Unité d'altitude.

Géologie

L'axe Roc'h Tourment - Belle Roche est formé de schistes et quartzites dits de Plougastell<ref>http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/noroi_0029-182x_1967_num_53_1_1543 et http://rao.revues.org/1384</ref> qui datent du dévonien inférieur, à fort pendage relevé vers le nord-nord-est. Les mêmes formations géologiques affleurent aussi dans la région de Quillien-Kerzugel. L'axe du Menez Sant-Yann est par contre formé de grès armoricain<ref>Roche sédimentaire détritique formée à 85 % de grains de quartz assemblés par un ciment siliceux, très résistante à l'érosion et datant de l'ordovicien</ref>.

La partie centrale de la commune est principalement formée de schistes bleus, rarement ardoisiers à Edern, mais qui se débitent en dalles et ont été fréquemment utilisés dans l'habitat ancien et le pavage ; ils affleurent en formant une large bande allant de Bécharles à l'est de Lannarnec en passant par Saint-Maudez et Kergadiou.

La partie sud de la commune (au sud du bourg d'une part, de la chapelle Saint-Jean-Botlan d'autre part) est formée principalement de schistes et micaschistes contenant des filons d'amphibolite ; ces roches sont très anciennes, datant du précambrien (plus de Modèle:Nombre d'années). Le granite affleure dans l'extrême sud-est du territoire communal autour de Gulvain<ref>Exposition géologique réalisée à Edern en octobre 2014</ref>.

Climat

Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole<ref name=Joly>Modèle:Article</ref>. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000Modèle:Note. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000<ref name=Joly/>

  • Moyenne annuelle de température : Modèle:Tmp
  • Nombre de jours avec une température inférieure à Modèle:Tmp : 1 j
  • Nombre de jours avec une température supérieure à Modèle:Tmp : 1,4 j
  • Amplitude thermique annuelle<ref group=Note>L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.</ref> : Modèle:Tmp
  • Cumuls annuels de précipitationModèle:Note : Modèle:Unité
  • Nombre de jours de précipitation en janvier : 15,5 j
  • Nombre de jours de précipitation en juillet : 9 j

Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat<ref>Modèle:Lien web.</ref> complétée par des études régionales<ref>Modèle:Lien web</ref> prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et mise en service en 1989 permet de connaître l'évolution des indicateurs météorologiques<ref>Modèle:Lien web</ref>. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après. Modèle:Climat

Le déclin de Gulvain

Le hameau de Gulvain a longtemps été dynamique : il y avait là jusqu'à la décennie 1960 plusieurs bistrots, une boulangerie, deux épiceries, .. et une école de hameau qui a fermé en 1978, et une salle de danse, La Guinguette, qui a fermé à la fin de la décennie 1960. Même l'ancienne église tréviale Saint-Guénolé ne sert plus guère : le dernier mariage y a été célébré en 2007 ; des messes d'enterrement y ont été célébrées jusqu'en 2019 car le village dispose toujours de son cimetière. Seul le café Le Rancart est encore ouvert dans ce hameau qui rassemble encore une soixantaine d'habitants. La "Côte du Ménez" est connue comme un lieu de passage fréquemment emprunté par des courses cyclistes, notamment le Tour du Finistère. Le hameau a aussi un Comité des Fêtes qui organise notamment le pardon du dernier dimanche de juillet<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Urbanisme

Typologie

Edern est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle appartient à l'unité urbaine de Briec, une agglomération intra-départementale regroupant Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref> et Modèle:Unité en 2017, dont elle est une commune de la banlieue<ref name="UU2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="UU20202b">Modèle:Lien web.</ref>.

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Quimper, dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en Modèle:Date- celle d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Unité, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.

Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (92,6 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (91,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (41 %), zones agricoles hétérogènes (38,2 %), prairies (13,4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (3,1 %), forêts (2,9 %), zones urbanisées (1,3 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,2 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie

Le nom de la commune d'Edern résulte de la fixation d'un anthroponyme, celui de saint Edern. Ce dernier quitta la Cambrie dont il était originaire, afin d'évangéliser les Armoricains. Il prit pied en Bretagne via le port de Douarnenez. La légende rapporte que le nom de personne Edern aurait pour source une divinité celtique homonyme, fils du dieu Nuz et frère de Gwenn<ref name=brekilien>Modèle:Ouvrage.</ref>. On décrit saint Edern chevauchant un cerf en compagnie de sa sœur Jenovefa (cette dernière pourrait se présenter comme étant une figure de Geneviève de Loqueffret, ou encore Sainte-Geneviève elle-même (dont le nom est germanique). Il stoppèrent au sommet de Koad ar Roc'h, où Edern entreprit de construire une maison pour sa sœur et une simple hutte pour lui-même. S'ensuivit une querelle au sein de la fratrie au sujet de l'appropriation des terres entourant chacune des deux nouvelles constructions ; querelle qui tourna à l'avantage d'Edern, celui-ci se montrant plus rusé que sa sœur.

Il arrive fréquemment que l'image de saint Edern montant un cerf, soit associée à la divinité panthéonique celte (gauloise) Cernunnos<ref name=brekilien/>. Ce moine ermite de la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle était probablement d'origine irlandaise, bien que d'après l'étymologie du nom et sa légende, certains le croient gallois. Après son arrivée en Cornouaille, il prit la route de la « forêt de Quistinic » et bâtit une chapelle dans la paroisse de Briec.

Histoire

Antiquité

Un pont gaulois est situé entre Edern et Briec à Pont an Devez.

Deux voies romaines traversaient le finage actuel d'Edern : celle allant de Vorgium à Civitas Aquilonia passait par le bourg actuel ; celle allant vers Douarnenez divergeait de la précédente à Ty-Fléhan et passait par le sud de Ménez Landivigen<ref name="edern2952.e-monsite.com" />.

Étymologie et origines

Le nom de la commune d'Edern résulte de l'ermitage de saint Edern. Ce dernier abandonna la Cambrie dont il était originaire, afin d'évangéliser les Armoricains. Il prit pied en Bretagne via le port de Douarnenez. La légende rapporte que le patronyme « Edern » aurait pour source une divinité celtique homonyme, fils du dieu Nuz et frère de Gwenn<ref name=brekilien/>. On décrit saint Edern chevauchant un cerf en compagnie de sa sœur Jenovefa (cette dernière pourrait se présenter comme étant une figure de Sainte-Geneviève, ou encore Sainte-Geneviève elle-même). Il stoppèrent au sommet de Coat ar Roc'h, où Edern entreprit de construire une maison pour sa sœur et une simple hutte pour lui-même. S'ensuivit une querelle au sein de la fratrie au sujet de l'appropriation des terres entourant chacune des deux nouvelles constructions ; querelle qui tourna à l'avantage d'Edern, celui-ci se montrant plus rusé que sa sœur. Il arrive fréquemment que l'image de saint Edern montant un cerf, soit associée à la divinité panthéonique celte Cernunnos<ref name=brekilien/>. Ce moine ermite de la fin du Modèle:S mini siècle était probablement d'origine irlandaise, bien que d'après l'étymologie du nom et sa légende, certains le croient gallois. Après son arrivée en Cornouaille, il prit la route de la « forêt de Quistinic » et bâtit une chapelle dans la paroisse de Briec.

Moyen Âge

Une motte castrale existait à Ti-Fléhan entre le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name="edern2952.e-monsite.com" />.

Fichier:184 Manoir de la Boissière.jpg
Manoir de la Boissière : écusson (en 1488, Anne de la Boissière de Rulazarou et Jean de Tregain se marient au château de la Boissière, d'où l'explication du blason de la cheminée monumentale, " De 3 pommes de pins, gueules en haut, et de croix pattée d'azur", qui scelle l'alliance des deux familles).

En 1426, Juquel de la Boixière de Rulazarou, épouse Marguerite de Ploeuc, c'est la première trace dans les archives de la Boissière (la famille de la Bouexière de Rulazarou appartient à la noblesse de l'ancien pays de Cornouaille et paraît avoir eu pour berceau la terre de la Bouexière, située dans la paroisse d'Edern).Guillaume de la Boessière, archer en brigandine, est présent â la montre de l'évêché de Cornouaille qui se tint à Carhaix en 1481<ref>Modèle:Lien web.</ref>. En 1488, Anne de la Boissière de Rulazarou, petite-fille des précédents, et Jehan V de Tregain<ref group=Note>Jehan V de Trégain, seigneur de Trégain en Briec.</ref> se marient au château de la Boissière<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Les Hospitaliers

La chapelle Saint-Jean-Botlan (Bod-lann signifie en breton « buisson d'ajoncs »), ancienne possession des Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, date du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle (y compris des restes de vitraux illustrant la vie de saint Jean-Baptiste), mais son clocher, ainsi que le pignon ouest sont plus récents ; son maître-autel date du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et sa chaire à prêcher du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref>Modèle:Lien web.</ref>. La chapelle possède de nombreuses statues dont celles de saint Jean-Baptiste, saint Edern (à cheval sur un cerf), saint Sébastien, saint Hervé (tenant un livre à la main et avec un loup à ses pieds), sainte Madeleine, ainsi qu'un Ecce homo. Un vitrail possède un écusson aux armes des familles Liziard et La Lande. La chapelle est entourée d'un vaste placître<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Le village de Quillien est une ancienne possession templière (le toponyme "Le moulin du Temple", situé non loin, y fait référence)

Époque moderne

La seigneurie des Salles, située en Landrévarzec, dépendait de l'abbaye de Landévennec et sa justice seigneuriale, réunie à celle de Guellevain [Gulvain] (son ressort s'étendait sur tout ou partie des paroisses d'Edern, Briec, Landrévarzec, Plogonnec, Lothey, Gouézec, Plonévez-du-Faou ; son auditoire se trouvait vraisemblablement auprès de la chapelle de Guellevain qui fut érigée en église tréviale d'Edern avant le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle) avait son siège au bourg de Landrévarzec vers 1700, puis à Briec<ref>Modèle:Article.</ref>.

Fichier:009 Vierge de pitié Edern.jpg
Edern (calvaire de Saint-Maodez) : Vierge de pitié entourée de saint Jean et de Marie-Madeleine (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, musée départemental breton).

Le Modèle:Date-, à Briec et dans les environs, a lieu un épisode de la Révolte du Papier timbré, connue aussi sous le nom de « Révolte des Bonnets Rouges » : Modèle:Citation bloc

Les trois meneurs de cette révolte cités dans ce texte furent exclus de l'amnistie accordée le Modèle:Date- par Louis XIV<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Laurent Le Quéau fut torturé par le feu à trois reprises puis « exécuté de mort » à Quimper le Modèle:Date- après avoir été jugé par le présidial de Quimper. Lors de son interrogatoire mené par l'avocat du roi Pierre du Disquay, il déclare : Modèle:Citation bloc

Allain Le Moign et plusieurs autres furent aussi arrêtés et le même texte fournit aussi la retranscription de leurs interrogatoires. On ignore s'ils furent exécutés.

Fichier:208 Edern Tableau.JPG
Le tableau ex-voto du peintre Philippe.

Un tableau ex-voto Apparition de la Vierge à saint Dominique du peintre Philippe datant de 1706 se trouve dans l'église d'Edern évoque le miracle du sauvetage de Jean-Baptiste de Penandreff<ref group=Note>Jean-Baptiste de Penandreff, né à Carhaix-Plouguer, décédé le Modèle:Date- à Edern, époux de Marie Magdeleine Guillaume, père de Jean-Baptiste de Penandreff (1693-1737).</ref>, seigneur de la Boissière, tombé à l'eau et sur le point de se noyer en Rade de Brest alors qu'il avait pris le bateau à Lanvéoc pour se rendre à Brest.

Son fils Charles-Louis de Penandreff de Keranstret, baptisé le Modèle:Date- à Carhaix-Plouguer, seigneur de la Boissière depuis 1727, lieutenant des vaisseaux du Roy, chevalier de l'Ordre de Saint-Louis, décéda le Modèle:Date- à Edern.

Révolution française

Vendu comme bien national en raison de l'émigration de De Penandreff, le manoir de la Boixière (Boissière) est acheté par Jean-François Riou-Kerhallet<ref group=Note>Jean-François Riou-Kerhallet, né le Modèle:Date- à Brest, décédé le Modèle:Date- à Brest.</ref>, un commerçant brestois qui fut aussi corsaire<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Le 28 prairial an III (Modèle:Date-), une expédition de chouans dirigée par Georges Cadoudal et Jean-Baptiste-Paul-Marie de Lantivy-Kervéno, forte d'environ Modèle:Nombre, venant de Locoal-Mendon dans la région de Guémené, passe par les Montagnes Noires ; ils sont rejoints à Édern par des royalistes venus de Saint-Goazec, Leuhan et Laz et poursuivent leur chemin jusqu'à la poudrerie de Pont-de-Buis qu'ils attaquèrent afin de voler des munitions<ref>Théodore Courtaux, "Histoire généalogique de la maison de Lantivy...", 1899, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k55649006/f95.image.r=Leuhan.langFR</ref>. Un des lieutenants chouans, Éveno, tue de 4 coups de fusil le curé constitutionnel de la paroisse de Briec devant les habitants terrorisés et réquisitionne six charrettes tirées chacune par deux chevaux, prenant aussi en otage trois paysans de la paroisse<ref>Journal "Le Temps" Modèle:N° du 8 juillet 1903 et Modèle:N° du 9 juillet 1903</ref>

Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

La Boissière [Boixière] au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

La petite fille de Jean-François Riou-Kerhallet, Élisabeth Émilie Baudin<ref group=Note>Élisabeth Émilie Baudin, née le Modèle:Date- à Brest, décédée le Modèle:Date- à Paris (18e arrondissement)</ref>, fille du contre-amiral François-André Baudin, hérite du domaine et se marie en 1844 avec Émile Meslon, comte de Trégain, dont elle divorça (elle mourut dans le plus grand dénuement)<ref>Modèle:Article.</ref>.

À la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, la Boissière est achetée par un industriel, Pierre Hallier<ref group=Note>Pierre-Marie Hallier, né le 13 floréal an V (Modèle:Date- à Vannes, décédé le Modèle:Date- à Saint-Gravé (Morbihan)</ref> dont les descendants, successivement Adolphe Hallier<ref group=Note>Adolphe Hallier, né le Modèle:Date- à Vannes, décédé le Modèle:Date- à Nantes.</ref>, puis le général de division Eugène Hallier<ref group=Note>Eugène Henri Hallier (né le Modèle:Date- à Saint-Cloud, décédé le Modèle:Date- à Saint-Cloud), général de division, commandant la mission militaire française à Vienne, en 1919. Il fait partie de la [[Liste des promotions de Saint-Cyr|Modèle:97e de Saint-Cyr]], dite de Montmirail (1912-14).</ref>, puis le général de brigade André Hallier (1892-1988), et enfin l'écrivain Jean-Edern Hallier (1936-1997) sont tour à tour propriétaires.

Les guerres du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

Un relevé effectué dans les archives de l'état-civil d'Edern a permis d'identifier 31 soldats originaires d'Edern morts alors qu'ils étaient militaires dont au moins Modèle:Nombre lors des diverses guerres survenues pendant le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle : trois pendant les guerres du Premier Empire, deux pendant la guerre de conquête de l'Algérie par la France, un pendant la Campagne d'Italie (1859), 8 pendant la Guerre de Crimée, 2 pendant la guerre de 1870, 1 pendant la conquête de l'Indochine, les circonstances des décès des autres restant inconnues<ref>Memorialgenweb.org - Edern : les morts des guerres du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.</ref>.

Les élections

En 1881, le maire d'Edern ferma le bureau de vote pendant la messe et en profita pour changer dans l'urne les bulletins qui lui déplaisaient<ref>Jean Rohou, "Catholiques et Bretons toujours ? (essai sur l'histoire du christianisme en Bretagne)", éditions Dialogues, Brest, 2012, Modèle:ISBN.</ref>.

Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

La Belle Époque

En octobre 1900, une épidémie de dysenterie se produit dans de nombreuses communes de l'arrondissement de Châteaulin dont Edern, y faisant sept malades et provoquant 3 décès. « Cette épidémie est attribuée à la sécheresse des dernières années. Les puits et les fontaines étaient à sec, et la population a fait usage d'eaux malsaines. En outre, l'encombrement et la malpropreté des maisons sont devenus des facteurs importants de la maladie »<ref>Journal Le Radical Modèle:N° du 15 février 1901, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7622873p/f3.image.r=Tr%C3%A9gourez.langFR</ref>.

La Première Guerre mondiale

Le monument aux morts d'Edern porte les noms de 107 soldats morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale, soit un mort pour quatre soldats mobilisés. Parmi eux, Grégoire Balaven, décédé dès le Modèle:Date- à Maissin (Belgique), Jean-Marie Perrotin, décédé le même jour à Rossignol (Belgique), Jean Quintin, décédé le lendemain au même endroit, furent les deux premiers soldats d'Edern morts pendant cette guerre. D'autres faisaient partie de l'Armée française d'Orient : Hervé Marie Revois, Pierre Toulc'hoat, René Huiban, Yves Liziard (décédés en Serbie), Yves Jaouen (décédé en Albanie), René Nédélec (décédé en Turquie). La plupart des autres soldats sont décédés sur le sol français<ref>Memorialgenweb.org - Edern : monument aux morts</ref>.

L'Entre-deux-guerres

En 1924, Edern, qui dépendait jusque-là du canton de Pleyben, fut rattaché au canton de Briec, passant du coup de l'arrondissement de Châteaulin à celui de Quimper<ref>"Impressions : projets, propositions, rapports du Sénat", 20 novembre 1924, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k65386409/f1.image.r=Briec?rk=21459;2</ref>.

La Seconde Guerre mondiale

Le monument aux morts d'Edern porte les noms de 17 personnes mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale. Parmi elles, deux membres de la Compagnie FFI de Briec tués le Modèle:Date- : Corentin Guyader<ref>Corentin Guyader, né le Modèle:Date- à Edern, sergent-chef dans cette compagnie FFI</ref>, François Le Goff<ref>François Le Goff, né le Modèle:Date à Edern</ref> et quatre autres résistants du même groupe morts le Modèle:Date- pendant la bataille de Tréqueffelec<ref>Modèle:Lien web.</ref> entreprise afin de libérer Quimper : Pierre Marie Tarridec, caporal-chef ; Ernest Arthur Delettre, originaire du Nord, Corentin Marie Guéguen, Jean Alain Kernaleguen. Un autre résistant, Yvon Donnard, est décédé le Modèle:Date- à Pont-ar-Guip en Trégourez. Par ailleurs certains sont décédés lors de la débâcle française de 1940 comme Hervé François Kergoat, Jean René Guyader, ou encore Jean Dornic décédé le Modèle:Date- aux Pays-Bas. Modèle:Article détaillé

La « compagnie De Gaulle », appartenant au « bataillon Stalingrad », un groupe de résistants FTPF fut organisée dans la région d'Edern et Châteaulin par Fernand Bouyer<ref>Fernand Bouyer, né en 1912 à Cherves-Richemont (Charente), employé de métro à Paris, militant communiste, condamné en octobre 1940 à quatre mois de prison pour activités antivychissoises ; après avoir été actif dans la résistance parisienne, il vint organiser la résistance dans le centre du Finistère ; après la Seconde Guerre mondiale, il travailla à nouveau à la RATP</ref> ; ce groupe participa à la libération de Châteaulin, de Dinéault, à la prise du Ménez Hom et à la libération de la presqu'île de Crozon. Parmi ses membres, Hervé Mao, qui fut par la suite maire de Châteaulin et député SFIO<ref>Jean-Jacques Monnier, "Résistance et conscience bretonne", Yoran Embanner, Fouesnant, 2007, [[[:Modèle:ISBN]]]</ref>. Modèle:Article détaillé Le Modèle:Date- à Modèle:Heure, un bombardier B-17 (serial 41-24584 SUSFU<ref>Modèle:Lien web.</ref> membre de la Modèle:Unité Bombardment Group - 427 Bombardment Squadron) de l'United States Army Air Forces s'écrase au lieu-dit Kerganaben à son retour de mission de bombardement de Lorient. Il a été abattu par le Focke-Wulf Fw 190 de l'aviateur allemand Melchior Kestel de la Staffel 9 Jagdgeschwader 26 basé à Vannes Meucon<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

À son bord, dix hommes dont:

  • Le pilote Harry A. Robey qui a été abattu lors de son atterrissage en parachute. Il chuta sur la commune du Cloître-Pleyben, à proximité de Craos Laneguer. Il fut enterré au cimetière de l'église du Cloître. Après la guerre, ses parents sont venus récupérer le corps. 7 autres membres de l'équipage atterrirent sur cette commune.
  • Le copilote Mark L. McDermott et le radio Sebastian L. Vogel<ref>Sebastian L. Vogel</ref>. Tous deux ont réussi à se cacher avec le soutien des habitants du Cloître-Pleyben qui les ont cachés dans une maison au village de Bannalec puis dans le village de Gars ar Garo. Ils ont rejoint l'Angleterre à bord du cotre français, l'Yvonne, le 6 février 1943. Vogel fit une description détaillée (en anglais) de cette évasion<ref>Modèle:Lien web.</ref> via Carantec grâce au réseau d'Ernest Sibiril.
  • Le bombardier Roy R. Moser est également tué dans cet accident en restant prisonnier de la carcasse de l'avion. Le décès fut constaté par le maire de l'époque. L'enterrement eut lieu dans l'église d'Edern et son corps fut inhumé dans le cimetière jouxtant l'édifice. Il est enterré au cimetière militaire américain de Saint-James à l'emplacement Plot N Rang 5 Tombe 1<ref>Plot N Rang 5 Tombe 1</ref>.

Les six autres, après avoir été cachés dans les villages du Cloître-Pleyben cité ci-dessus, ont été faits prisonniers de guerre. Cinq d'entre eux ont été arrêtés à Saint-Pierre-des-Corps qu'ils ont réussi à gagner grâce à la filière d'évasion Pat Line dont Geneviève et Césaire de Poulpiquet de Quéménéven étaient membres. Les cinq seront internés au Stalag XVII-B et seront libérés en mai 1945<ref>Par les nuits les plus longues: Réseaux d'évasion d'aviateurs en Bretagne, 1940-1944 - Roger Huguen - Modèle:ISBN.</ref>.

Dans la nuit du 8 au Modèle:Date-, dans le cadre de l'Opération Jedburgh, trois hommes (le capitaine Xnox, américain ; le capitaine Lebel, français et Gordon, un sous-officier anglais) sont parachutés au Hellen en Édern.

Edern a compté une centaine de prisonniers de guerre en Allemagne. L'un d'entre eux, François-Jean Jaouen est mort le Modèle:Date- lors d'un bombardement allié alors qu'il était prisonnier de guerre en Allemagne. Le dernier prisonnier libéré fut Corentin Le Bihan, rentré à Edern seulement le Modèle:Date- après 5 ans et 3 mois de captivité<ref>Journal Le Télégramme Modèle:N° 556 du 24 octobre 2014</ref>.

La guerre d'Algérie

Deux soldats originaires d'Edern sont morts pendant la guerre d'Algérie.

Le « jardin Picart »

Vers 1970, un facteur, Pierre Picart, achète un terrain de Modèle:Unité sur les flancs du Ménez Landivigen, qui n'était qu'une lande sauvage et caillouteuse ; incompris et moqué, il passe pour une sorte de « Facteur Cheval » local. Obstiné, il aménage et « jardine » ce terrain jour après jour, y plantant feuillus (des essences rares comme des chênes d'Amérique et des érables) et plantes persistantes (camellias, hortensias, azalées, rhododendrons) et y dessinant des allées.

Ouvert au public depuis mai 2010 et d'accès libre, le jardin est désormais orné de statues de Pierre-Yves Burban<ref>https://www.ouest-france.fr/bretagne/edern-29510/les-sculptures-sont-en-liberte-au-jardin-picart-3621351</ref>.

Politique et administration

Liste des maires

Modèle:ÉluDébut |- |colspan="5" align="center" bgcolor="#f3fff3" | Modèle:Boîte déroulante/début Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:ÉluFinModèle:Boîte déroulante/fin Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluDonnées Modèle:ÉluFin

Jumelages

Modèle:…

Démographie

Edern est une commune rurale qui compte selon les estimations 2011 environ Modèle:Nombre. C’est donc la deuxième ville du pays Glazik au regard de la population derrière Briec avec plus Modèle:Nombre. Et ces chiffres ne cessent d’augmenter. En effet depuis le début des années 2000, on enregistre en moyenne Modèle:Unité par an.

Modèle:Population de France/tableau

Modèle:Population de France/graphique

Commentaire : Vers 1910, Edern comptabilisait en moyenne 110 naissances chaque année, contre 30 en 2013.

Tradition populaire

« À Notre-Dame-de-Tréguron en Gouézec, la commune voisine, il faut faire, pour avoir du lait, trois fois le tour de la chapelle, le corsage déboutonné, et après chacun boit à la fontaine du lait »<ref>Docteur Liégeard, « Les Saints guérisseurs de Basse-Bretagne », cité par Paul Sébillot, Musée de l'homme, Revue des traditions populaires, Société des traditions populaires au musée d'Ethnographie du Trocadéro, Paris, 1906/04 (A21,T21,N4), consulter.</ref>.

Sites et monuments

  • Le sommet du Ménez Hellen est un site classé depuis le Modèle:Date-.
  • L'église paroissiale Saint-Edern : sa construction remonte à 1554 (une inscription conservée dans l'église dit : « L'an 1554, le premier jour de mai, fut fondée ceste tour […] »), mais l'édifice a été maintes fois remanié depuis : le clocher date en grande partie de la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, le chevet et la sacristie de 1711 et la majeure partie de l'église a été reconstruite en 1887-1888 selon un plan de Jean-Marie Abgrall ; le porche sud provient de l'ancienne chapelle Saint-Maudez<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Fichier:084 Edern Manoir de la Boissière 2016.jpg
Le manoir de la Boissière vu de loin en 2016.
  • Le manoir de la Boissière. Un premier édifice est construit au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Il est reconstruit en 1648 par René de Penandreff de Keranstret<ref group=Note>René de Penandreff, baptisé le Modèle:Date- à Ploumoguer, chevalier, sieur de Keranstret et La Boissière, décède le Modèle:Date- à Edern ; son fils Jean Baptiste de Penandreff de Keranstret, né vers 1655 à Edern, seigneur de Keranstret, décède à Edern le Modèle:Date- et le fils de celui-ci Charles Louis de Penandreff de Keranstret, baptisé le Modèle:Date- à Carhaix-Plouguer, seigneur de la Boissière, ancien lieutenant des vaisseaux du Roy, chevalier de l'Ordre de Saint-Louis, décède le Modèle:Date- à Edern.</ref>, mais détruit en partie par les Bonnets rouges en 1675. La famille de Penandreff part s'exiler à Jersey. Il est vendu en 1802 à Jean-François Riou de Kerhallet, corsaire à Brest. Il est restauré et agrandi au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle. Manoir familial de Jean-Edern Hallier, vendu en 2002 à un homme d'affaires<ref name="France 3">Modèle:Lien web.</ref>. Mais le manoir était attaqué par la mérule et son nouveau propriétaire renonça à le restaurer. Menacé de tomber en ruine et saccagé par des vandales lors d'intrusions, son parc envahi par les ronces, une poignée de bénévoles, sous l'impulsion de Jonathan Fourreau, entreprend son sauvetage avec l'accord du propriétaire ; des fenêtres provisoires posées sur la façade afin de mettre le manoir hors eau et hors air<ref>Modèle:Article.</ref>. Ce manoir est situé à La Boissière/Ar Veuzid, un peu au-dessous et au sud de la ville de Briec.
  • Le lavoir-fontaine de Parc an Oac'h Ru : il date de 1750 et a été restauré en 2010 par l'association "Edern Histoire et Patrimoine" ; il a probablement servi à faire rouir le chanvre et le lin, destiné surtout aux ateliers de tissage de Locronan .

Sport

Personnalités liées à la commune

Notes et références

Notes

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Cartes

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Références

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Voir aussi

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Articles connexes

Liens externes

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