Elliant
Modèle:Infobox Commune de France
Elliant {{#ifeq:1|0|[εljɑ̃]|[[Alphabet phonétique international|Modèle:Nobr]]}} est une commune française du département du Finistère, dans la région Bretagne, en France. Elle est jumelée depuis 1997 à la ville de Modèle:Lien en Irlande.
Géographie
Localisation
Modèle:Section communes limitrophes d'article de commune de France
Description
Elliant est une commune rurale du sud du Finistère relativement étendue (Modèle:Unité). Le bourg d'Elliant, la principale agglomération de la commune, est situé à Modèle:Unité à l'est de la ville de Quimper<ref> Modèle:Lien web </ref>. D'un point de vue historique, la commune est située en Cornouaille. Sur le plan culturel et des traditions, Elliant appartient au pays Melenig. Au nord de la commune se trouve la vallée de l'Odet et au sud la vallée du Jet.
Modèle:Images Une ancienne aurière<ref>Ancienne carrière exploitant des minerais aurifères</ref> existait au lieu-dit Kerambars en Elliant ; actuellement la teneur en or maximale y est de Modèle:Unité par tonne selon les travaux de la Société Cominco-France<ref>Louis Chauris, "Minéraux de Bretagne", Les éditions du Piat, 2014, [[[:Modèle:ISBN]]]</ref>.
Relief et hydrographie
La commune d'Elliant est située dans la partie amont du bassin hydrographique du Jet (un affluent de rive gauche de l'Odet) ; son bassin de réception correspond à la majeure partie du nord du finage communal, le bourg étant situé sur la rive gauche de ce cours d'eau qui, plus en aval, sert de limite communale entre Elliant et Saint-Yvi ; son affluent de rive gauche, le ruisseau de Penanlen sert aussi de limite communale entre ces deux communes, mais plus en amont.
Le relief de la commune est très vallonné en raison de l'encaissement notable des vallées du Jet et de ses affluents par rapport au plateau avoisinant qui culmine dans la partie nord-est du territoire communal aux alentours de Modèle:Unité d'altitude ; l'altitude la plus basse se trouve dans l'angle sud-ouest du territoire communal, là où le Jet quitte la commune (Modèle:Unité d'altitude au moulin du Jet) ; le bourg est vers Modèle:Unité d'altitude, dominant d'une cinquantaine de mètres la vallée du Jet, qui forme à cet endroit des méandres accentués et encaissés.
Habitat et transports
Le paysage agraire traditionnel est le bocage avec un habitat dispersé en de nombreux écarts formés de hameaux et de fermes isolées, le bourg étant en situation centrale au sein du finage communal. Certains de ces hameaux sont assez importants : par exemple celui de Croas Ménez Bris (Kroaz-Menez-Breizh), situé au carrefour des deux routes principales desservant Elliant, la D 150 et la D 15, possédait entre les deux guerres mondiales deux cafés-épiceries pouvant aussi faire auberge, une salle de danse, une boulangerie, un forgeron (aussi maréchal-ferrant et charron) et un menuisier-charpentier<ref name="Kergourlay, 2001" />.
"Bro-Elliant" (le pays d'Elliant) est « une île au milieu des terres »<ref name="Kergourlay, 2001">Guillaume Kergourlay, "Le pays des vivants et des morts. Bro-Elliant, une mémoire", An Here, 2001, Modèle:ISBN.</ref>. Le bourg est à l'écart des grandes voies de circulation : « À Elliant, on ne passe pas au bourg, on y vient » disent les anciens. « Et c'est là tout le problème. De Rosporden ou de Briec, de Quimper ou de Tourc'h, de quelque direction que l'on vienne, au centre-bourg, on n'y passe jamais, on le frôle. Alors depuis des années, il décline, oublié. Pour le découvrir, il faut le vouloir, s'aventurer dans un dédale de rues biscornues et étroites », ce qui a entraîné la fermeture de la plupart des commerces<ref>https://www.ouest-france.fr/bretagne/elliant-29370/elliant-ne-passe-pas-au-bourg-y-vient-5162744</ref>.
Cet isolement a entraîné une endogamie assez forte traditionnellement : Cotten et Kergourlay sont les deux noms de famille les plus répandus. « Pour gagner une élection ici, mieux vaut habiter Elliant depuis trente ans, et encore, pas sûr que cela suffise » dit un habitant<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
La voie ferrée menant à Quimper traverse l'extrême-sud de la commune, son tracé empruntant la vallée du ruisseau de Penanlen, mais les gares les plus proches sont celles de Rosporden et Quimper.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole<ref name=Joly>Modèle:Article</ref>. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000Modèle:Note. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat<ref>Modèle:Lien web.</ref> complétée par des études régionales<ref>Modèle:Lien web</ref> prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Coray Chat Eau », sur la commune de Coray, mise en service en 1990<ref>Modèle:Lien web</ref> et qui se trouve à Modèle:Unité à vol d'oiseau<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=Note>La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.</ref>, où la température moyenne annuelle est de Modèle:Tmp et la hauteur de précipitations de Modèle:Unité pour la période 1981-2010<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Quimper », sur la commune de Pluguffan, mise en service en 1967 et à Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref>, la température moyenne annuelle évolue de Modèle:Tmp pour la période 1971-2000<ref>Modèle:Lien web</ref>, à Modèle:Tmp pour 1981-2010<ref>Modèle:Lien web</ref>, puis à Modèle:Tmp pour 1991-2020<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Urbanisme
Typologie
Elliant est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Quimper, dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Unité, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
Occupation des sols
Le tableau ci-dessous présente l'occupation des sols détaillée de la commune en 2018, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC).
Type d’occupation | Pourcentage | Superficie (en hectares) |
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Tissu urbain discontinu | 1,2 % | 87 |
Zones industrielles ou commerciales et installations publiques | 0,1 % | 9 |
Extraction de matériaux | 0,4 % | 31 |
Terres arables hors périmètres d'irrigation | 49,2 % | 3469 |
Prairies et autres surfaces toujours en herbe | 18,9 % | 1333 |
Systèmes culturaux et parcellaires complexes | 22,8 % | 1605 |
Surfaces essentiellement agricoles interrompues par des espaces naturels importants | 2,5 % | 177 |
Forêts de feuillus | 3,2 % | 229 |
Forêts de conifères | 0,9 % | 63 |
Forêts mélangées | 0,7 % | 50 |
Source : Corine Land Cover<ref>Modèle:Lien web.</ref> |
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Elgent en 1084, Elient en 1454, Elian en 1654 <ref>Modèle:Ouvrage.</ref> et aussi Elyant. Le nom proviendrait de saint Elian (il serait un ermite ayant vécu en Cornouailles ou plus probablement en Pays de Galles et en Bretagne. Il aurait été de la famille de saint Ismaël)<ref>Modèle:Lien web.</ref>, un saint breton quasi inconnu, qui aurait vécu au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name="infobretagne">Modèle:Lien web.</ref>.
Histoire
Elliant est le cœur du pays Melenig ou pays Melenick (Bro Melenig en breton), un des pays traditionnels de la Bretagne.
Préhistoire
Un important campement, datant du Paléolithique et occupé probablement par des Hommes de Néanderthal, a été retrouvé en contrebas du bourg. C'était sans doute une station de chasse, liée au passage du grand gibier de la dernière glaciation (mammouths, rennes…)<ref name="Histoire Elliant">http://www.elliant.bzh/histoire/</ref>. Le cairn de Keringard et le menhir de Cosquer Ven attestent d'une occuption du territoire au Néolithique.
Le tumulus de Keranbriguen, situé à mi-chemin des villages de Keranbriguen et Kerzanner, fouillé par le vicomte de Villiers du Terrage à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, faisait une soixantaine de centimètres de hauteur pour un diamètre d'environ 30 mètres. Les fouilles révélèrent la présence d'un mur circulaire en pierres sèches d'une hauteur d'une soixantaine de centimètres au centre du tumulus, d'une fosse, la trace d'anciens foyers (présence de charbons) et des débris de poteries. Il s'agit probablement d'une sépulture par incinération sans dolmen datant de l'âge du bronze<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
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Fouille du tumulus de Keranbriguen en Elliant (Bulletin de la Société archéologique du Finistère, 1898).
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Le dolmen et les vestiges du cairn de Keringard.
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Les vestiges du couloir du cairn de Keringard.
Moyen Âge
Des migrants venus du nord du Pays de Galles auraient établi un centre important à l’emplacement actuel du bourg au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle ou au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name="Histoire Elliant" />.
Disciple de saint Guénolé, saint Ratian aurait protégé Elliant, Tourc'h, Langolen et les localités avoisinantes lors de l'épidémie de peste. Un chant du Barzaz Breiz transcrit par Théodore Hersart de La Villemarqué, mais qui daterait du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle l'évoque<ref name="grandterrier.net">http://grandterrier.net/wiki/index.php?title=Sant_Ratian</ref> : <poem>
- La peste d'Elliant
- Entre Langolen et Le Faouët
- Habite un saint barde
- Qu'on appelle Père Raslan<ref>Allusion à saint Ratian ; Lan Ratian est un hameau de Coray.</ref>
</poem> À une date indéterminée, mais probablement au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle ou peut-être en 1349 lors d'une autre épidémie de peste qui ravagea aussi Quimper, emportant notamment Santig Du, Elliant est réputé avoir été ravagé par une épidémie de peste qui s'arrêta en limite de la paroisse, au calvaire du Croazic, situé au carrefour de deux anciennes voies romaines, selon la tradition. En dévotion, on fit bâtir la chapelle Notre-Dame de Kerdévot située en la commune d'Ergué-Gabéric. Cette « peste d'Elliant » fut l'objet d'une tradition orale reprise dans le Barzaz Breiz de Théodore Hersart de La Villemarqué et dans un tableau de Louis Duveau, aujourd'hui au musée des beaux-arts de Quimper : <poem>
- La peste est partie d'Elliant, mais non pas sans fournée ; elle emporte sept mille cent âmes.
- En vérité, la Mort est descendue sur "Bro-Elliant"
- Tout le monde a péri, sauf deux personnes !
- Une pauvre vieille femme de soixante ans et son fils unique !
- Sur la place publique d'Elliant, on trouverait de l'herbe à faucher,
- Hormis dans l'étroite ornière de la charrette qui conduit les morts en terre. (...)
- Le cimetière est plein jusqu'aux murs, l'église pleine jusqu'aux degrés ;
- Il faut bénir les champs pour enterrer les cadavres. (traduction en français d'un extrait du Barzaz Breiz)
</poem>
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Louis Duveau : La peste d'Elliant (1849, musée des beaux-arts de Quimper).
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Gwerz de la Peste d'Elliant (Barzaz Breiz, 1883)
Un récit légendaire décrit ainsi la peste d'Elliant : Modèle:Citation bloc La tradition attribue cette épidémie de peste à la rupture de la digue, dont les traces sont encore visibles à Toul-Garun, qui retenait l'eau de l'étang dans la vallée de la duchesse Anne, à cause des putréfactions qui se dégageaient des vases, mais cela est douteux. Toujours selon la tradition, cet étang permettait à la duchesse de rejoindre en bateau le bourg d'Elliant depuis son manoir de Tréanna qui aurait été une de ses résidences. La chapelle de Kerdévot (en Ergué-Gabéric) aurait été construite en reconnaissance par les paroissiens d'Ergué car la Vierge, affrontant la peste, l'aurait obligée à se retirer.
La paroisse d'Elliant possédait les maisons nobles de Kermorvan (en 1440, Yves Mahé était sieur de Kermorvan), de Kerouché, de Coët-le-Varec (possédé en 1540 par Thébaud de Landanet<ref group=alpha>Probablement un fils de Thébaud de Landanet, né vers 1485 à Elliant, décédé vers 1515, écuyer.</ref>), de Tréanna (habité notamment par Charles de Tréanna, décédé le Modèle:Date<ref>https://www.milamzer.org/archives/elliant/treanna/14950322_treanna.html</ref>), qui possédait droit de haute, moyenne et basse justice<ref name="Ogée, 1778">Jean-Baptiste Ogée, "Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne", tome 2, 1778, consultable https://archive.org/details/dictionnairehist02og/page/82</ref>. Une tradition dit que le manoir de Tréanna fut une résidence de la duchesse Anne, ce qui reste à confirmer.
Époque moderne
Pendant les Guerres de la Ligue, le colonel espagnol Dom Juan d'Aquila, allié du duc de Mercœur, avec sa troupe, « traversant les paroisses d'Elliant et Beuzec, massacra tous ceux qu'il put atteindre et brûla les villages, notamment Rosporden. Or les malheureux et innocents paysans massacrés et ruinés par lui étaient ligueurs »<ref>Julien Trévédy, "Essai sur l'histoire de Concarneau : avec un plan de Concarneau et ses environs au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle", 1908, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1454150/f164.image.r=Elliant?rk=2167392;4</ref>.
En 1656, Maurice de Tinténiac<ref group="alpha">Maurice de Tinténiac, né le Modèle:Date à Bannalec, décédé le Modèle:Date à Elliant, seigneur de Tréanna, Kernarus et autres lieux, « seigneur de la paroisse d'Elyant [Elliant] ».</ref> se porte acquéreur de la seigneurie de Tréanna (dont avait hérité vers 1655 Sébastien III de Rosmadec, baron de Molac) et du fief environnant; le manoir est alors ruiné. Il détient désormais les droits de juridiction associés à ce fief et les prééminences que possédait l'ancienne famille de Tréanna dans les églises et chapelles de la région<ref>https://www.milamzer.org/archives/elliant/treanna/16630512a_treanna.html</ref>. La seigneurie de Tréanna passe ensuite par mariages successifs des héritières aux mains de Gilles Harquin, seigneur de Kerourien (par son mariage en 1698 à Elliant avec Marie Rose Thérèse de Tinténiac), puis de Jacques de Muzillac<ref group="alpha">Jacques de Muzillac, né en 1691 à Cléden-Poher, décédé le Modèle:Date à Cléden-Poher, seigneur comte de Muzillac, chevalier baron de Tréanna, lieutenant-colonel du régiment du Dauphin dragons.</ref> (par son mariage en 1716 à Elliant avec Marie Suzanne Harquin)
Les multiples interdictions concernant les inhumations dans les églises, décidées par les Évêques dès la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et par le Parlement de Bretagne en 1719 et 1721 suscitèrent parfois des réactions très violentes à l'encontre du clergé de la part des paroissiens : ce fut le cas à Elliant<ref>Jean Rohou, "Fils de ploucs", tome 1, 2005, éditions Ouest-France, Modèle:ISBN.</ref>.
En 1759 la paroisse d'Elliant [le nom est écrit Éliant] devait chaque année fournir 46 hommes pour servir de garde-côtes<ref>"Ordonnance... portant imposition pour la dépense annuelle de la garde-côte de Bretagne...", 1759, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k97412315/f6.image.r=Pleuven?rk=107296;4</ref>.
Jean-Baptiste Ogée décrit ainsi Elliant en 1778 : Modèle:Citation bloc
L'abbé Michel Laënnec fut recteur d'Elliant entre 1780 et 1788 ; pendant cette période il éleva pendant deux ans deux de ses neveux dont celui qui fut par la suite le célèbre docteur René Laennec ; il fut par la suite chanoine à Tréguier et décéda en 1802 en Angleterre où il avait émigré.
Révolution française
L'abbé Jacques-Louis Guino<ref group=alpha>Jacques-Louis Guino, né le Modèle:Date à Guingamp, décédé le 27 septembre 1807 à Brest (il était alors curé de la paroisse de Recouvrance).</ref>, recteur d'Elliant, fut l'un des trois députés de l'Ordre du Clergé représentant l'évêché de Quimper aux États généraux de 1789<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Il fut ensuite curé constitutionnel d'Elliant, et devint aussi le premier maire de la commune entre 1792 et 1794. Deux vicaires de la paroisse, Jean Codu<ref group=alpha>Jean Codu, baptisé le Modèle:Date à Plozévet, décédé le Modèle:Date à Elliant dont il était toujours vicaire.</ref> et Alain Le Floc'h<ref group=alpha>Alain Le Floc'h, baptisé le Modèle:Date à Plonévez-Porzay, décédé le Modèle:Date à Cast (il était devenu recteur de Briec).</ref>, tous deux prêtres réfractaires, s'exilèrent en Espagne pendant la Révolution française, le second fut auparavant un temps déporté sur un des pontons de Rochefort, le Washington<ref name="infobretagne" />.
Dans la nuit du 22 au 23 floréal an IV (11 au Modèle:Date), deux cents hommes armés, probablement commandés par Jean François Edme Le Paige de Bar, « sont entrés de force dans la maison du citoyen Hégel, percepteur des contributions de la commune d'Elliant, l'ont contraint, sous peine d'être fusillé, de leur livrer une somme de deux cents livres en numéraire et de quatre cent mille livres à peu près en assignats... Avant de quitter la maison du citoyen Hégel, ces brigands lui ont donné une reconnaissance [de dette] signée de trois prétendus chefs de l'armée catholique de Bretagne ». La même troupe pille la maison de Jean Le Batz, sabotier, « qui ne doit son salut qu'à sa fuite ». Alain Quéré, de Kervaléo en Elliant est assassiné la nuit suivante, et des vols commis chez un grand nombre de personnes. Parmi les auteurs de ces méfaits se trouvait Jean-François Riou<ref group=alpha>Jean-François Riou avait été officier marinier sur le vaisseau L'Achille faisant partie de l'escadre partie de Brest avant les combats de prairial an II. Fait prisonnier par les Anglais, il s'était volontairement enrôlé dans les troupes ennemies de la République, et avait débarqué du côté de Carnac en messidor an III</ref>, natif d'Elliant, et Corentin Poulichet, déserteur, originaire de Laz. Tous deux furent traduits devant le conseil de guerre à Brest le 22 germinal an V (Modèle:Date) : Riou fut condamné à mort et Poulichet<ref group=alpha>Un frère de celui-ci, Louis Poulichet, fut compromis dans l'assassinat de l'évêque de Quimper Yves Marie Audrein le Modèle:Date.</ref> à dix ans de fer<ref>Daniel Bernard, Recherches sur la Chouannerie dans le Finistère, revue "Annales de Bretagne", 1937, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k115338s/f114</ref>.
Jacques Mercy, meunier au moulin du Jet en Elliant, alors âgé de 55 ans, porte plainte « contre les brigands armés et les ennemis de la République connus sous la dénomination de chouans », déclarant que le 21 brumaire an VIII (Modèle:Date-) 8 ou 9 de ces malfaiteurs, entrés dans sa maison, menacèrent de le tuer et qu'ils ne lui laissèrent la vie sauve qu'après l'avoir volé de son argent et de divers biens<ref>Paul Peyron, La chouannerie. Documents pour servir à son histoire dans le Finistère, "Bulletin diocésain d'histoire et d'archéologie", 1911, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k109990j/f343.image.r=Guima%C3%ABc</ref>.
Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
Le début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
L'abbé Rolland Le Bescond de Coatpont<ref group=alpha>Rolland Le Bescond de Coatpont, né le Modèle:Date à Rosporden, décédé le Modèle:Date à Brest.</ref>, qui avait émigré en Espagne avant, de retour en France, d'être incarcéré dans la citadelle de Saint-Martin-de-Ré pendant la Révolution française, fut nommé recteur d'Elliant lors du Concordat de 1801 ; en 1809 il fut nommé recteur de la paroisse Saint-Louis à Brest<ref name="infobretagne" />.
En 1809 à Elliant « les habitants les plus aisés (...) ont pour usage d'envoyer quelquefois leurs enfants dans les villes » parce « qu'à la campagne ils se serviraient toujours de l'idiome breton »<ref>Jean Rohou, "Fils de ploucs", tome 2, 2007, éditions Ouest-France, Modèle:ISBN.</ref>.
Le Modèle:Date- le curé d'Elliant écrit que « la misère, même la faim, se font sentir dans ce pays » en raison des mauvaises récoltes dues à une météo déplorable<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Les routes étaient alors peu sûres, notamment la route allant de Quimper à Coray en traversant le nord d'Elliant, qui était infestée par des « chauffeurs » (nommés ainsi car ces bandits de grand chemin torturaient leurs victimes en leur faisant griller les pieds pour qu'ils révèlent la cachette où ils dissimulaient leur argent), la bande la plus redoutée étant celle de Langolen dont le chef était le fils d'un aubergiste. Pris, il fut décapité à Quimper<ref name="Kergourlay, 2001" />.
Le clocher de l'église paroissiale Saint-Gilles est abattu lors d'une tempête le Modèle:Date-.
Elliant en 1843
A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent ainsi Elliant en 1843 : Modèle:Citation bloc
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François Hippolyte Lalaisse : Homme et femme d'Elliant - Rosporden (Galerie armoricaine, 1848)
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Famille d'Elliant (photographie de Joseph Villard, vers 1880).
L'histoire du cheval blanc
Un vitrail de la chapelle Notre-Dame de la Clarté (en Combrit) illustre l'histoire du cheval blanc : un paysan d'Elliant, Guillaume Grall, né le Modèle:Date à Keréven en Elliant, déjà borgne, perdit son deuxième œil en 1891. Il fut conduit en char à bancs au pardon de Notre-Dame de la Clarté. L'eau bénie de la fontaine rendit la vue au paysan... qui oublia ensuite de tenir sa promesse : vendre sa jument préférée et donner l'argent aux pauvres. Il redevint aveugle. L'année suivante, Guillaume Grall retourna au pardon et le miracle se reproduisit. Cette fois-ci, il tint parole<ref>Noëlle Cousinié-Kervennec, "Le pays bigouden", éditions Ouest-France, 1994, [[[:Modèle:ISBN]]]</ref>.
La fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
La maison de Calan, construite vers 1690 par Yves de la Lande de Calan<ref group=Note>Yves de la Lande de Calan, né le Modèle:Date- à Plérin, décédé le Modèle:Date- à Elliant.</ref>, est donnée en 1859 aux religieuses du Saint-Esprit qui y établissent un établissement d’enseignement pour les jeunes filles et un dispensaire<ref name="ref_auto_1"> https://bretagnerin.weebly.com/elliant.html#lien4.</ref>.
Entre 1880 et 1890 un escroc se disant argentin berna environ un millier de malheureux candidats à l'émigration dans la région de Scaër, Coray et Elliant, parvenant à leur soutirer de l'argent avant de disparaître. Malgré cela, en 1888-1889 environ un millier de déshérités de cette région des Montagnes Noires émigrèrent vers l'Argentine où ils se retrouvèrent abandonnés et vite sans le sou, n'obtenant pas les concessions qui leur avaient été promises dans la région de Rosario<ref>Abbé Cadic, "Le bulletin de la paroisse bretonne de Paris", 1909, cité par Marcel Le Moal, "L'émigration bretonne", éditions Coop Breizh, 2013, Modèle:ISBN.</ref>.
Entre 1888 et 1890 près de Modèle:Nobr personnes originaires de la région d'Elliant, Scaër, Coray, Roudouallec et Le Faouët émigrèrent en Argentine (Modèle:Nobr français en tout émigrèrent vers l'Argentine pendant ces années).
L'abbé Guéguen, vicaire à Elliant, très hostile aux républicains, s'ingéra activement lors des élections, notamment lors des élections municipales du Modèle:Date : « Le vicaire Guéguen s'occupe beaucoup de politique et fait une grande propagande de ferme en ferme pour empêcher les habitants de voter pour les républicains ou de poser leur candidature. C'est surtout auprès des femmes qu'il agit le plus »<ref>"Impressions : projets, propositions, rapports... Sénat", n° du 4 mai 1885, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9735575b/f457.image.r=Elliant</ref>. Le ministre des cultes décida alors de suspendre son traitement (les prêtres étaient alors, en vertu du Concordat de 1801, payés par l'État)<ref>Journal L'Univers, n° du 7 décembre 1885, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k705397g/f1.image.r=Elliant?rk=107296;4</ref>.
En 1888, l'avocat quimpérois Ponthier de Chamaillard, un des chefs du parti légitimiste dans le Finistère, élu conseiller municipal à Elliant sur une liste conservatrice, fut condamné pour des faits de corruption électorale, car il avait distribué de l'argent à des électeurs<ref>Journal La Justice, n° du 12 août 1888, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7723781/f3.image.r=Elliant?rk=21459;2</ref>.
En 1893, Jules Vagnair, un écrivain agrégé de lettres décrit ainsi le carnaval de Rosporden, dans un texte révélateur du mépris des intellectuels de l'époque à l'encontre des paysans bretons : Modèle:Citation bloc
Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
La Belle Époque
En réponse à une enquête épiscopale organisée en 1902 par François-Virgile Dubillard, évêque de Quimper et de Léon en raison de la politique alors menée par le gouvernement d'Émile Combes contre l'utilisation du breton par les membres du clergé, le curé doyen d'Elliant, l'abbé Godec, écrit que les enfants « n'arrivent à l'école que pour faire leur Première communion (...). Ils quittent l'école vers treize ou quatorze ans, ayant appris quelques mots de français ; mais rares sont ceux qui ont une idée d'un sujet, un verbe, un complément »<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Déclarée d'utilité publique le Modèle:Date, la ligne ferroviaire à voie métrique des Chemins de fer départementaux du Finistère allant de Châteauneuf-du-Faou à Rosporden, longue de Modèle:Unité, fut mise en service le Modèle:Date. Elle desservait les gares de Saint-Thois-Pont-Pol, Laz, Trégourez, Guernilis, Coray, Tourc'h, Bois-Jaffray-Saint-Guénal et Elliant. Elle ferma dès 1933.
Modèle:Citation bloc F.-M. Bléas écrit en 1913 : « Cette région [d'Elliant] fournit en quantité aux Remontes militaires d'excellents artilleurs, trait et selle »<ref>F.-M. Bléas, "Les chevaux bretons", 1913, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6578544q/f51.image.r=Elliant?rk=686698;4</ref>. Elliant était alors le siège d'une station de haras importante<ref>Henry de Robien, "Norfolk-Breton. Au pays de Cornouaille", 1908, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6529186m/f41.image.r=Elliant?rk=1180263;2</ref>.
La querelle des inventaires n'entraîna pas d'incidents graves à Elliant, mais creusa un peu plus le fossé entre les "bleus" et les "blancs" dans la commune ; une véritable guerre scolaire se déclencha à partir de l'ouverture en 1912 de l'école Saint-Yves, tenue par les Frères de Ploërmel, concurrente désormais de l'école communale publique. Le curé refusa de donner l'absolution au confessionnal aux parents qui continuaient à y envoyer leurs élèves<ref name="Kergourlay, 2001" />
La Première Guerre mondiale
Le Modèle:Date- « le bourg s'emplit de paysans venus s'informer. Les visages étaient graves, les femmes et les enfants pleuraient. (...) Ceux qui devaient rejoindre le 118e régiment d'infanterie à Quimper partirent à pied ou en char à bancs. La première semaine il en est parti 500 d'Elliant. Beaucoup de ceux qui devaient partir au matin du dimanche 2 août avaient décidé de se rassembler au bourg et de se rendre ensemble à Rosporden pour prendre le train de huit heures. C'est un cortège d'une centaine d'hommes, ayant fière allure, qui s'ébranla de la grande place, suivi par les gosses du bourg. (...) À la sortie du bourg, une surprise nous attendait, la clique de l'école Saint-Yves, directeur en tête, se joignait au cortège, et c'est au son des clairons et des tambours que la colonne fit le trajet jusqu'à Rosporden »<ref>Témoignage d'Alain Le Naour, recueilli en 1991, cité par Jean-François Douguet, "Elliant, août 1914",1994.</ref>.
Le monument aux morts d'Elliant, édifié en 1921 par l'architecte Charles Chaussepied, porte les noms de Modèle:Unité morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale (soit environ un tiers des soldats de la commune partis au front, sans compter les blessés et les invalides de guerre). Parmi eux, 4 au moins (Jean Cloirec, Jean Herpe, Jean Queignec, François Rospape) sont décédés sur le front belge lors de la Course à la mer en 1914, 1 au moins (Corentin Le Guen) est décédé dans les Balkans car il était membre de l'Armée française d'Orient, 2 au moins (Alain Le Poupon<ref group=alpha>Alain Le Poupon, né le Modèle:Date à Ergué-Gabéric, matelot à bord du Suffren torpillé par un sous-marin allemand le Modèle:Date au large de Lisbonne</ref> et Hervé Le Saux<ref group=alpha>Hervé Le Saux, né le Modèle:Date à Elliant, marsouin au [[3e régiment d'infanterie de marine|Modèle:3e d'infanterie coloniale]], mort lors du naufrage du Provence II le Modèle:Date au large du cap Matapan</ref>) sont disparus en mer, 1 au moins (Laurent Berthelot) alors qu'il était prisonnier en Allemagne et un autre (Alain Poiriel) prisonnier en Suisse, la plupart des autres sont morts sur le sol français. Yves Le Cann<ref group=alpha>Yves Le Cann, né le Modèle:Date à Elliant, caporal au 118e régiment d'infanterie</ref>, tué à l'ennemi le Modèle:Date à Ovillers-la-Boisselle (Somme, a été décoré à titre posthume de la Médaille militaire et de la Croix de guerre et Louis Rannou<ref group=alpha>Louis Rannou, né à Ergué-Gabéric, soldat au 51e régiment d'infanterie</ref>, tué à l'ennemi le Modèle:Date à Manre (Ardennes) décoré de la Croix de guerre et de la Légion d'honneur<ref name="MémorialGenWeb 29049">Memorialgenweb.org - Elliant : monument aux morts</ref>.
Louis Guillou<ref>Louis Guillou, soldat au 219e régiment d'infanterie, décédé le Modèle:Date- à Elliant.</ref>, de Kerambellec, qui avait perdu une jambe par blessure de guerre due à un éclat d'obus survenue le Modèle:Date, fut décoré de la Légion d'honneur en 1943.
L'Entre-deux-guerres
Le monument aux morts, conçu par l'architecte Charles Chaussepied quit transforme la porte triomphale de l'enclos paroissial, est inauguré en 1921. Cet architecte construit aussi en 1923 la maison Kernéis, de style avant-gardiste pour l'époque<ref name="ref_auto_1" />.
Le club des Melenicks ("verdier" en breton, un oiseau alors fréquent dans la commune) est fondé en 1922 par le directeur de l'école publique. En 2003-2004 le club a atteint le 6e tour de la Coupe de France de football, étant cette année-là le "Petit poucet national" ; l'équipe fut battue par le Lannion Football Club<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Guillaume Kergourlay né en 1926 décrit ainsi Elliant à cette époque : Modèle:Citation bloc Aller chercher le maërl des Glénan (pour amender les terres) à La Forêt-Fouesnant était alors une véritable expédition : Modèle:Citation bloc La culture des plants de pommes de terre, vendus aux colons d'Algérie pour leur production de pommes de terres primeurs (ce débouché fut trouvé car un gouverneur général de l'Algérie possédait la ferme de Hilbars dans la commune voisine de Sait-Yvi) fit pendant des décennies la richesse du pays, ainsi que la culture des petits pois, vendus aux conserveries voisines : « Dès qu'une parcelle de pois était mure pour l'arrachage, on voyait déferler dans le champ dès le lever du jour tous les "tireurs" de petits pois venus "faire la saison".(...) Des équipes venaient en famille de Laz, de Spézet et de Saint-Thois et jusque même de Guissény. [Les saisonniers] campaient, comme en tribus, dans les fenils et dans les granges »<ref name="Kergourlay, 2001" />. Le journal L'Ouest-Éclair écrit dans son numéro du 17 juin 1939 : « La campagne des petits pois vient de commencer ces jours-ci à Elliant. Elliant, centre de production de petits pois, fournit une grosse quantité aux usines des environs : Rosporden, Quimper, Bannalec, et Quimperlé »<ref>Journal L'Ouest-Éclair, n° du 17 juin 1939, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6616541/f13.image.r=Elliant?rk=1845502;4</ref>.
La commune était alors partagée entre "rouges" et "blancs" : par exemple lors des élections municipales de 1929 furent élus 13 conseillers municipaux "rouges" et 12 "blancs" ; le docteur Jérôme Kernéis fut élu maire. L'école privée (école Sainte-Anne) était tenue par les religieuses du Saint-Esprit.
En 1937, une mission dura trois semaines : « l'église était bondée, on y accourait de partout pour voir les taolennoù » : Modèle:Citation bloc
Des paysans de la région d'Elliant - Coray - Saint-Yvi - Saint-Évarzec émigrèrent entre Beaumont-du-Périgord et Villaréal dans la décennie 1930)<ref>Sylvain Le Bail, "Cœurs de Breizh. Aux Bretons d'ici et d'ailleurs", Les oiseaux de papier, 2009, Modèle:ISBN.</ref>. Modèle:Article détaillé
La Seconde Guerre mondiale
Pendant l'Occupation, l'école Saint-Yves fut transformée par les Allemands en caserne. Une rafle fut organisée par les Allemands (aidés par un collaborateur notoire, surnommé le « marquis de Ti-Mengo<ref group=alpha>Le « marquis de Ti-Mengo » fut exécuté par la Résistance en juillet 1944.</ref> ») un jour de kermesse à Elliant, et une douzaine d'hommes nés en 1922, à Elliant ou dans les communes avoisinantes, réfractaires au STO, furent emmenés de force en Allemagne.
Le monument aux morts d'Elliant porte les noms de Modèle:Nombre mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale. Parmi elles : Pierre Floc'h<ref group=alpha>Pierre Floc'h, né le Modèle:Date à Elliant</ref>, tué le Modèle:Date à Elliant ; Jean Daniel<ref group=alpha>Jean Daniel, né le Modèle:Date à Carhaix</ref>, résistant FFI de la compagnie de Rosporden, tué à l'ennemi le Modèle:Date à Clohars-Carnoët ; Jean Georgelin, résistant du maquis de Rohantic<ref>Modèle:Article.</ref>, assassiné par les nazis à Cosquéric le Modèle:Date- ; Yves Le Baron<ref group=alpha>Yves Le Baron, né le Modèle:Date à Condé-sur-Suippe (Aisne)</ref>, résistant FFI, tué le Modèle:Date à Kernabat en Scaër. Jean Le Moigne<ref group=alpha>Jean Le Moigne, né le Modèle:Date à Saint-Thois</ref>, engagé dans les Forces françaises libres en 1941, second-maître mécanicien à bord du Mimosa, est mort lors du naufrage de son bateau torpillé par le sous-marin allemand U124 le Modèle:Date au large de Terre-Neuve ; il a été décoré de la Médaille militaire avec palmes<ref name="MémorialGenWeb 29049" />. Maurice Bon, dont le nom ne figure pas sur le monument aux morts d'Elliant, est pourtant né le Modèle:Date à Elliant ; il fut pilote de chasse dans l'escadrille Normandie-Niémen et fut tué en combat aérien le Modèle:Date près d'Orcha (Biélorussie) ; il a été décoré de la Médaille militaire et de la Croix de guerre<ref>http://www.bretagne-aviation.fr/Aviateurs/page_bon.htm et https://www.aerobuzz.fr/culture-aero/a-la-recherche-de-maurice-bon/</ref>.
Le Modèle:Date, un enfant de Modèle:Nombre, le jeune Laurent Le Reste, domicilié à Elliant, est tué, probablement accidentellement, d'une balle de mitraillette par un soldat allemand<ref>Éric Rondel, "Crimes nazis en Bretagne (septembre 1941 -août 1944)", Astoure éditions, 2012, [[[:Modèle:ISBN]]] ; mais selon un autre témoignage , il aurait en fait été tué accidentellement en manipulant un fusil chargé dans le bistrot de ses parents, qui était fréquenté par des soldats allemands.</ref>. Gabriel Bernard, alors âgé d'à peine Modèle:Nombre, fut tué par un soldat allemand à la sortie d'un bal de noces à Coray.
René Bléogat<ref group=alpha>René Bléogat, né le Modèle:Date à Lanniec en Elliant, décédé le Modèle:Date à Stains (Seine-Saint-Denis).</ref>, prisonnier de guerre en Allemagne, après trois tentatives d'évasion, fut interné au camp de concentration de Rava-Rouska.
Le jour de l'armistice, un pantin représentant Adolf Hitler fut pendu et brûlé par les Elliantais au carrefour de Kroaz-Menez-Brizh.
Le maquis de Rohantic
À partir de 1943, les fermes des environs de Rohantic accueillent une douzaine de réfractaires du STO. En mai 1943, des maquisards, dont un allemand, Henry Helmkamp, s'installent d'abord à Guern en Caro, puis à Rohantic ; l'effectif dépasse une vingtaine d'hommes au début de juin 1944, mais les maquisards, dont le responsable est Laurent Nédélec, ne « disposent [que] de quelques fusils de chasse, d'un mousqueton et de quelques grenades »<ref>Témoignage d'Étienne Gourlay, publié dans Cyrille Magueur, "De Rosporden à Concarneau sous l'Occupation", Liv'éditions, 2014, [[[:Modèle:ISBN]]].</ref> ; leur action se limite à quelques sabotages, par exemple de fils téléphoniques. L'arrestation de deux maquisards à Rostrenen, Jean Georgelin, Modèle:Nombre, de Pontivy, exécuté le Modèle:Date à Cosquéric après avoir été torturé<ref>Memorialgenweb.org - Elliant : stèle commémorative GEORGELIN</ref>, et Pierre Cotten, ce dernier avouant sous la torture l'emplacement du maquis. Les Allemands, dirigés par le lieutenant Hoffman, cernent le maquis le Modèle:Date : deux maquisards (Mathurin Le Galudec, Modèle:Nombre, de Port-Louis et Christophe Flécher, Modèle:Nombre, de Scaër) sont tués en tentant de ralentir l'avance allemande, quatre maquisards faits prisonniers sont fusillés sur place (Albert Diffendal, Modèle:Nombre, de Quimper ; Albert Quentrec, Modèle:Nombre, de Kernével ; Corentin Chanot, Modèle:Nombre, de Kernével ; Léon Kernaleguen<ref group=alpha>Léon Kernaléguen, né le Modèle:Date à Rosporden.</ref>, Modèle:Nombre, de Rosporden), les autres parvenant à s'échapper ; en représailles, la ferme de Rohantic est incendiée par les Allemands<ref>https://www.ouest-france.fr/15-juin-1944-la-tragedie-du-maquis-de-rohantic-2579851 et Cyrille Magueur, "De Rosporden à Concarneau sous l'Occupation", Liv'éditions, 2014, [[[:Modèle:ISBN]]].</ref>.
L'après-Seconde-Guerre-mondiale
En janvier 1946 un « Syndicat autonome des salariés agricoles de la commune de Bro-Elliant », animé par Jean Bourhis, de retour d'Allemagne où il avait été prisonnier de guerre, obtint un accord avec les patrons d'exploitations agricoles pour limiter à huit heures la journée de travail. Cet accord fit ensuite tache d'huile dans tout le département du Finistère. En 1946 également fut créée la CUMA de Kroaz-Menez-Breizh par 7 exploitants agricoles qui se regroupèrent pour acheter un tracteur ; ce fut une des premières à être créée dans la région. « Qui eût pensé (...) qu'à Bro-Elliant, le dieu-cheval ferait place au dieu-tracteur. (...) On ne cueille plus les pois à la main, on les fauche. Et la machine, dans les champs, vient jusqu'à les battre sur place ; il n'y a plus qu'à les mettre en boîtes dans l'usine qui les attend. (...) Le talus devient l'ennemi ; et l'ennemi, il faut l'abattre (...). Du Bro-Elliant mystérieux, impénétrable et chevelu, (...) on a fait un pays tondu »<ref name="Kergourlay, 2001" />.
En février 1947, une statue de Notre-Dame-de-Boulogne, qui parcourait la France, vint à Elliant, provenant de Rosporden. Ce fut l'occasion d'un grand jubilé, avec la présence de quatre Pères prédicateurs venus de Quimper. La statue fut ensuite conduite en procession jusqu'à Meilh Jet, à la limite de Saint-Yvi, en dépit de la tempête qui faisait rage.
Trois soldats (Alain Kergourlay<ref group=alpha>Alain Kergourlay, né le Modèle:Date à Elliant, conducteur au Modèle:504e du Train, mort le Modèle:Date à Aumale (Algérie).</ref>, Toussaint Le Guyader et Alain Yaouanc<ref group=alpha>Alain Yaouanc, né le Modèle:Date à Elliant, décédé le Modèle:Date à Bougie (Algérie)</ref>) originaires d'Elliant sont morts pendant la Guerre d'Algérie<ref name="MémorialGenWeb 29049" />.
Démographie
Modèle:Population de France/section
Politique et administration
Tendances politiques et résultats
Modèle:Article connexe Modèle:…
Liste des maires
Modèle:ÉluDébut |- |colspan="5" align="center" bgcolor="#f3fff3" | Modèle:Boîte déroulante/début Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:ÉluFinModèle:Boîte déroulante/fin Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluDonnées Modèle:ÉluFin
Langue bretonne
L’adhésion à la charte Ya d'ar brezhoneg a été votée par le conseil municipal le 24 mai 2013.
Une classe bilingue a été ouverte à l’école publique à la rentrée 2016. Modèle:Unité s’y sont inscrits (soit 17,3 % des enfants de la commune scolarisés dans le primaire)<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Économie
Lieux et monuments
- Le cairn de Keringard est classé monument historique par arrêté du 2 octobre 1969<ref name="mérimée1">Modèle:Base Mérimée</ref>.
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Le dolmen et les vestiges du cairn de Keringard.
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Les vestiges du couloir du cairn de Keringard.
- Le menhir de Cosquer Ven, dit aussi menhir Hiquem Mam Coz ("la quenouille de la grand-mère") est inscrit monument historique par arrêté du 24 février 1969<ref name="mérimée2">Modèle:Base Mérimée</ref>.
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La "Quenouille du Diable" ou Iquem Mam Goz, un menhir géant situé à Cosquer Ven.
- L'église Saint-Gilles d'Elliant, dédiée à saint Gilles, classée au titre des monuments historiques en 1924<ref>Modèle:Base Mérimée.</ref>.
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L'église paroissiale Saint-Gilles d'Elliant et le cimetière encore dans l'enclos paroissial.
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Église Saint-Gilles d'Elliant : vue latérale de l'église entourée du cimetière.
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Église Saint-Gilles d'Elliant : façade et clocher.
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Église Saint-Gilles d'Elliant : le calvaire de l'enclos paroissial.
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Église paroissiale saint-Gilles : vue intérieure (carte postale ancienne).
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Église Saint-Gilles d'Elliant : vue intérieure d'ensemble.
- La chapelle de Tréanna a été édifiée entre 1476 et 1492 par Charles de Tréanna<ref>Décédé le Modèle:Date au manoir de Tréanna, son épouse lui survit et obtient la garde de leur fils mineur Jehan de Tréanna, voir http://www.bodelian.org/archives/elliant/treanna/14950322_treanna.html</ref> et Jeanne de Plœuc son épouse. Elle est contemporaine de la chapelle Notre-Dame de Kerdévot en Ergué-Gabéric dont la famille de Tréanna a été la cofondatrice sous l'égide du duc de Bretagne François II. En 1979, elle a été léguée à la commune d'Elliant par ses héritiers. La sauvegarde et la restauration de la chapelle ont été entreprises en concertation avec la commune et la paroisse d'Elliant par l'association "Elliant et son passé" et grâce à l'action de tous les habitants du quartier de Tréanna<ref>Selon une plaque apposée à proximité de la chapelle de Tréanna</ref>.
- La chapelle de Tréanna
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Vue d'ensemble de la chapelle.
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Détail d'une porte surmontée d'un arc en anse de panier.
- La chapelle Saint-Michel, ancien prieuré dépendant de l'abbaye du Mont-Saint-Michel. Son clocheton porte la date de 1605. Elle est de forme rectangulaire avec chevet à pans coupés. À proximité se trouvent un calvaire et une fontaine<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
- La chapelle Saint-Michel
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La chapelle Saint-Michel et son calvaire.
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La fontaine près de la chapelle Saint-Michel.
- La chapelle Saint-Cloud : cette chapelle, en forme de croix latine, a été construite en 1843 grâce à la générosité d'Yves Le Bihan, curé d'Elliant entre 1830 et 1848, à l'emplacement de l'ancienne chapelle Notre-Dame de Bon-Secours qui datait du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et fut aussi appelée chapelle Saint-Roch,, mais était déjà en ruine en 1782<ref> http://www.infobretagne.com/elliant.htm.</ref> ; à son nord se trouve l'ancienne fontaine de dévotion Notre-Dame de Bon-Secours, dite désormais fontaine Saint-Cloud. Deux fêtes sont organisés chaque année dans la chapelle : le pardon de Notre-Dame de Bon-Secours et la fête du 15 août.
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Elliant : chapelle Saint-Cloud : vue extérieure d'ensemble.
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Elliant : la chapelle Saint-Cloud et sa fontaine.
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Elliant : la fontaine près de la chapelle Saint-Cloud.
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Elliant : chapelle Saint-Cloud, le chœur.
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Elliant : chapelle Saint-Cloud, statue de saint Cloud.
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Elliant : chapelle Saint-Cloud, statue de saint Éloi.
- La croix du cimetière : érigée au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, elle est haute de 5 mètres ; ses fleurons tréflés représentent les instruments de la Passion. Son crucifix en fonte a été rajouté lors de la mission de 1937.
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Elliant : la croix du cimetière dans l'enclos paroissial.
- Une base de loisirs dite "Odet Loisirs" se trouve sur la rive gauche de l'Odet, à la limite nord de la commune<ref>https://odetloisirs.com/.</ref>.
Événements
Chaque année se déroule à Elliant le premier week-end de décembre, un fest-noz, organisé par le cercle Ar Vro Melenig, du nom de Nuit Jaune en référence à la couleur jaune (en breton melen) des broderies de la veste du costume traditionnel des hommes. On utilise d'ailleurs les mots meleneg ou melenig pour désigner les Elliantais. Ce fest-noz rassemble chaque premier week-end de décembre près de Modèle:Nombre.
Personnalités liées à Elliant
- René Laënnec (1781-1826), médecin et inventeur de l'auscultation médicale. A vécu une partie de sa jeunesse chez son oncle, recteur de la paroisse.
- Paul de La Lande de Calan (né le Modèle:Date à Elliant, décédé le Modèle:Date), prêtre, vicaire à Saint-Louis de Brest en 1829 ; curé doyen du Huelgoat en 1839 ; chanoine titulaire en 1850 ; doyen du chapitre de la cathédrale de Quimper en 1871<ref>"Semaine Religieuse de Quimper et Léon", 27 février 1891, consultable http://diocese-quimper.fr/bibliotheque/files/original/cd5fd40bdd50fe8819eb2684b0330962.pdf</ref>.
- Maurice Bon, né le Modèle:Date- à Elliant, aviateur de l'escadrille Normandie-Niemen, tué en combat aérien en Russie le Modèle:Date-.
- Guillaume Kergourlay (1926-2014), né à Kernéel, a raconté son enfance entre les deux guerres dans son ouvrage autobiographique Le pays des vivants et des morts<ref>Modèle:Article.</ref>. Auteur de onze pièces de théâtre, de nouvelles et de poésies, il est reconnu comme un des meilleurs écrivains bretons du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Son roman posthume Une rose dans les Ténèbres écrit avec sa femme Nina Vidrovitch raconte des faits de Résistance à Elliant.
- Boris Le Lay (1981), blogueur d'extrême droite et nationaliste breton, originaire d'Elliant.
Bibliographie
- Guillaume Kergourlay<ref group=alpha>Guillaume Kergourlay, né en 1926 à Elliant, fut président départemental de la JAC, avant de quitter Elliant pour devenir un acteur et un auteur de pièces de théâtre ; il a vécu ensuite en Bourgogne.</ref>, "Le pays des vivants et des morts. Bro-Elliant, une mémoire", An Here, 2001, Modèle:ISBN.
Notes et références
Notes
Modèle:Références Modèle:Références
Références
Voir aussi
Bibliographie
- Elliant, Tourc'h, deux communes dans la Révolution, Jean-François Douguet, Bannalec, 1991.
- Le petit train Rosporden-Plouescat, Annick Fleitour, Ressac, Quimper, 2001.
- Le patrimoine des communes du Finistère, Flohic, 1998, tome II, Modèle:P. à 1375.
- Le Finistère dans la guerre, 1939-1945, G.M. Thomas, A. Legrand, Éditions de la Cité, 1981, Modèle:P. à 295.