Louis-Marie Turreau

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Modèle:Homon

Modèle:Infobox Personnalité militaire

Louis-Marie Turreau de Lignières, dit Turreau de Garambouville<ref name="Dictionnaire Napoléon">Modèle:Ouvrage.</ref>, est un général français de la Révolution et de l'Empire né le Modèle:Date de naissance- à Évreux<ref>Sa fiche sur la base LEONORE.</ref> et mort le Modèle:Date de décès- à Conches-en-Ouche.

Républicain sous la Révolution, il est principalement connu pour avoir dirigé, durant la guerre de Vendée, les colonnes infernales. Censées pacifier cette région après la défaite de l'Armée catholique et royale, ses troupes massacrent des dizaines de milliers de Vendéens, civils compris, ce qui a pour conséquence de relancer la guerre civile. Devant cet échec, il est rappelé puis arrêté, mais échappe finalement à toute sanction. Il poursuit par la suite une carrière de haut fonctionnaire, devenant ambassadeur aux États-Unis<ref name="Dictionnaire Napoléon"/>, puis baron d'Empire<ref name="NNE">Modèle:Ouvrage.</ref>.

Biographie

Carrière civile

Le père de Louis-Marie Turreau était fils d'un huissier-audiencier, lui-même officier royal, procureur fiscal des Eaux et forêts du comté d'Évreux, il devient par la suite maire d’Évreux. Cette situation fait jouir les Turreau de certains privilèges.

Louis-Marie Turreau est envoyé faire ses études au collège. Devenu un fervent révolutionnaire dès 1789, il s'engage dans la garde nationale. Il est élu maire d'Aviron, commune proche d'Évreux, puis achète des biens nationaux confisqués, notamment toute l'abbaye de Conches avec ses deux mille hectares de forêts.

Carrière militaire jusqu'en 1794

Avant la Révolution, Turreau n'exerce pas de réelle activité militaire : il entre bien aux Gardes du corps du comte d'Artois<ref name="Dictionnaire Napoléon"/>, mais il n'est inscrit que sur les rôles surnuméraires – il est alors simple remplaçant.

À la Révolution, il entre dans la Garde nationale de Conches, et en prend la direction en Modèle:Date-. Le Modèle:Date-, il est élu lieutenant-colonel du [[3e bataillon de volontaires de l'Eure|Modèle:3e de volontaires de l'Eure]], et part combattre sur les frontières du Nord. Il est nommé colonel en novembre, et intègre l'armée de la Moselle.

En juin 1793 il intègre l'armée des côtes de La Rochelle, qu'il quitte le Modèle:Date- car cette affectation ne lui plaît pas. Il écrit à un ami : Modèle:Citation. Il combat néanmoins deux mois en Vendée. Promu général de brigade le Modèle:Date-, il est ensuite nommé à la tête de l'armée des Pyrénées orientales jusqu'au Modèle:Date-. Entre-temps il est promu général de division le Modèle:Date-.

Il est à nouveau nommé dans l'Ouest commandant en chef de l'armée de l'Ouest. Il arrive à sa nouvelle affectation sans enthousiasme le 30 décembre<ref name="Kléber">Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>, alors que les derniers éléments de l'Armée catholique et royale sont écrasés par Kléber, Westermann et Marceau à Savenay le Modèle:Date-.

Les colonnes infernales

Modèle:Article détaillé

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Vitrail représentant un massacre de civils par les Colonnes Infernales

Politiquement, Turreau est à la fois proche des montagnards et des sans-culottes<ref name="MartinRévolution402">Modèle:Harvsp.</ref>. C'est sans doute une des raisons pour laquelle il fait arrêter et puis exécuter l'adjudant-général Desmarres<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Chargé par le gouvernement révolutionnaire de quadriller la Vendée militaire après l'écrasement des insurgés lors de la virée de Galerne, Turreau met en place des colonnes infernales chargées d'exterminer tous les Modèle:Citation ayant participé à la révolte. Selon l'historien Roger Dupuy, entre Modèle:Unité et Modèle:Unité<ref>Roger Dupuy, La République jacobine, tome 3 de la Nouvelle histoire de la France contemporaine, Modèle:P..</ref> personnes périssent en quatre mois à cause de ces massacres, qui touchent indistinctement les combattants, mais aussi les civils vendéens, assimilés sans distinction aux contre-révolutionnaires<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Les colonnes infernales, censées Modèle:Citation la Vendée, aboutissent au résultat opposé : les massacres commis par les troupes de Turreau poussent la population vendéenne à se soulever à nouveau, relançant la guerre de Vendée et gâchant la victoire que les Républicains avaient remportée en Modèle:Date-<ref name="GH">Anne Rolland-Boulestreau, Modèle:Citation, in Guerres & Histoire Modèle:N°, avril 2018, pages 44-45.</ref>.

Suite de la carrière de Turreau

Ses méthodes en Vendée ayant conduit à un véritable fiasco, Turreau est rappelé dès le Modèle:Date-<ref name="GH"/>. Il est nommé deux jours plus tard gouverneur de la place de Belle-Île, mais est arrêté le Modèle:Date- de la même année. Il passe tout un an en prison, et en profite pour rédiger ses Mémoires pour servir à l’histoire de la Vendée. Il refuse l'amnistie du 4 brumaire an IV (Modèle:Date-) qui clôt les travaux de la Convention nationale, afin d'être réhabilité sans équivoque. Le Modèle:Date- il est acquitté par un tribunal militaire qui juge qu’il n'a fait qu'exécuter les ordres<ref name="GH"/> et n'a pas joué un rôle de premier plan. Il est réintégré en 1797 dans l'armée de Sambre-et-Meuse.

Sous le Consulat, il commande dans les Alpes l'aile gauche de l'armée d'Italie sous Masséna<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Il est ensuite envoyé en Suisse à la tête de l'armée en Valais puis commande provisoirement l'armée du Danube<ref>Modèle:Article.</ref>. De 1803 à 1811, il est ambassadeur aux États-Unis<ref name="Dictionnaire Napoléon"/>, puis commandant de plusieurs places militaires. En 1812, il est fait baron d'Empire. En 1814, il se soumet à Louis XVIII.

Pendant les Cent-Jours, il publie le Mémoire contre le retour éphémère des hommes à privilèges.

La Restauration ne l'a pas poursuivi, ni pour ce libelle, ni pour les colonnes infernales. Un jour, Louis XVIII, dans l'intention de rendre hommage à ses fidèles vendéens, envisage de se rendre en Vendée, entouré de quelques personnalités. Il pense devoir faire appel notamment à Turreau. Son entourage l'en dissuade fermement : « Non Majesté, surtout pas celui-là ! »Modèle:Refnec.

Turreau est inscrit sur la liste des bénéficiaires de la croix de Saint-Louis, mais il meurt en 1816, avant qu’elle ne lui soit remise.

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Noms gravés sous l'arc de triomphe de l'Étoile : pilier Est, Modèle:15e et Modèle:16e. En haut à gauche, le nom de Turreau.

Distinctions

Notes et références

<references />

Annexes

Bibliographie

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Liens externes

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