Hanvec

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Modèle:Infobox Commune de France

Hanvec {{#ifeq:1|0|[ɑ̃vɛk]|[[Alphabet phonétique international|Modèle:Nobr]]}} est une commune française du département du Finistère, dans la région Bretagne.

C'est une commune étendue, la deuxième du Finistère en superficie<ref>(Modèle:Unité). La plus étendue est Scaër.</ref>. Ses habitants sont appelés Hanvécois.

Historiquement, la paroisse se trouvait dans le nord de la Cornouaille. Hanvec fait aujourd'hui partie du parc naturel régional d'Armorique.

Géographie

Situation

La commune est située dans le centre-ouest du Finistère, entre la rade de Brest et les monts d'Arrée,

Le bourg se trouve à 32 km<ref>Par la route.</ref> au sud-est de Brest, à Modèle:Unité au sud de Landerneau, à 47 km au nord de Quimper et à 20 km au nord de Châteaulin.

Communes limitrophes

Fichier:Map commune FR insee code 29078.png
Carte de la commune d'Hanvec et communes limitrophes.

Modèle:Communes limitrophes

Relief et hydrographie

Les altitudes vont du niveau de la mer à l'ouest à plus de 300 m à l'est, à l'approche des monts d'Arrée. Le point culminant est le Roc'h Glujau (Modèle:Unité) situé à 6 km de la mer dans le domaine de Ménez-Meur. On observe des différences thermiques de 2 à Modèle:Tmp entre le littoral et les hauteurs intérieures, où, de surcroît, la fertilité du sol est moindre. Le bourg, situé à deux kilomètres du littoral, a une altitude d'environ Modèle:Unité.

La commune est traversée au sud par la rivière du Faou et au nord par la rivière de L'Hôpital-Camfrout qui se jettent dans la rade de Brest en formant deux abers.

Fichier:504 Lanvoy.jpg
Lanvoy vu depuis la rive gauche de la rivière du Faou côté Rosnoën aux environs du Prioldy.

Géologie

Géologiquement, Hanvec, situé en bordure nord du bassin de Châteaulin, correspond à un axe anticlinal approximativement orienté ouest-est et se prolongeant jusqu'à Moncontour en passant par le Huelgoat, Carnoët et Corlay. Des affleurements de plomb et de zinc (« plombo-zincifères ») ont été reconnus<ref>Louis Chauris et Robert Moussu, Relation entre la minéralisation plombo-zincifère et la structure régionale en Bretagne, Comptes rendus hebdomadaires des séances de l'Académie des sciences, 1962, Gallica</ref>. « Dans tout le secteur compris entre Hanvec, Saint-Éloy et Irvillac, les microgranites sont peu utilisés [pour la construction] par suite de l'abondance d'un schiste bleu sombre apte à fournir d'excellents moellons souvent de grande dimension (schistes dévoniens de Saint-Éloy) »<ref>Louis Chauris, Mise en œuvre de quelques microgranites du centre Finistère dans les constructions, Société géologique et minéralogique de Bretagne, "Bulletin de la Société géologique et minéralogique de Bretagne", 2010, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9687436n/f64.image.r=Irvillac?rk=729617;2</ref>.

Voies de communication et transports

La principale route desservant la commune est la voie express reliant Nantes à Brest via Quimper et le pont de l'Iroise (route nationale 165), dont le tracé passe à 3 km à l'ouest du bourg, relié par la route D18 à l'entrée « Hanvec ».

La commune est aussi traversé par la route départementale 770, antérieurement route nationale 170, itinéraire ancien reprenant le tracé d'une voie romaine, puis d'une route royale allant de Quimper à Brignogan par Landerneau. À Hanvec, le tracé de la RD770 est très proche de celui de la RN165.

La route D18 relie Hanvec (bourg) à Sizun ; la D47 relie Hanvec à Irvillac.

En ce qui concerne le chemin de fer, le tracé de la ligne de Savenay à Landerneau via Quimper passait par la commune, pourvue d'une gare. Le trafic (trois trains par jour dans les années 1980) a cessé en 2000 entre Quimper et Landerneau, mais il existe un projet régional de reprise<ref>Blog</ref>, réclamé par les habitants. Un restaurant occupe aujourd'hui la maison de garde-barrière de la route de Sizun.

La gare routière la plus proche est au Faou.

La forêt du Cranou

Modèle:Article détaillé

Fichier:Hanvec Fontaine St-Conval.jpg
La fontaine Saint-Conval, dans la forêt du Cranou

Dans la partie sud-est de la commune se trouve la forêt du Cranou, vaste d'environ 600 hectares, qui étend sur la rive droite de la rivière du Faou ses chênes et ses hêtres séculaires. Une chapelle et une fontaine, dédiées à saint Conval, s'y trouvent. La superficie en landes était importante par le passé : Modèle:Unité en 1715 pour Hanvec<ref>Lettre d'un sénéchal de Quimper en 1715, citée par Travaux juridiques et économiques de l'Université de Rennes, Bibliothèque universitaire, Librairie Plihon, Rennes, 1906, Gallica</ref>.

Auguste Brizeux a évoqué dans un de ses poèmes, intitulé Kreïsker<ref>Polybiblion, revue bibliographique universelle, 1883, Gallica</ref>, la forêt du Cranou :

Modèle:Vers

Climat

Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole<ref name=Joly>Modèle:Article</ref>. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000Modèle:Note. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000<ref name=Joly/>

  • Moyenne annuelle de température : Modèle:Tmp
  • Nombre de jours avec une température inférieure à Modèle:Tmp : 0,7 j
  • Nombre de jours avec une température supérieure à Modèle:Tmp : 0,9 j
  • Amplitude thermique annuelle<ref group=Note>L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.</ref> : Modèle:Tmp
  • Cumuls annuels de précipitationModèle:Note : Modèle:Unité
  • Nombre de jours de précipitation en janvier : 16,3 j
  • Nombre de jours de précipitation en juillet : 8,5 j

Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat<ref>Modèle:Lien web.</ref> complétée par des études régionales<ref>Modèle:Lien web</ref> prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Sizun », sur la commune de Sizun, mise en service en 1983<ref>Modèle:Lien web</ref> et qui se trouve à Modèle:Unité à vol d'oiseau<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=Note>La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.</ref>, où la température moyenne annuelle est de Modèle:Tmp et la hauteur de précipitations de Modèle:Unité pour la période 1981-2010<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Sur la station météorologique historique la plus proche, « Landivisiau », sur la commune de Saint-Servais, mise en service en 1966 et à Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref>, la température moyenne annuelle évolue de Modèle:Tmp pour la période 1971-2000<ref>Modèle:Lien web</ref>, à Modèle:Tmp pour 1981-2010<ref>Modèle:Lien web</ref>, puis à Modèle:Tmp pour 1991-2020<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Descriptions littéraires et galerie

Eugène Boudin décrit ainsi Hanvec en 1867 : Modèle:Citation bloc

Fichier:Rivière du Faou et Landévennec vus depuis la cale de Lanvoy.JPG
La rivière du Faou et Landévennec vus depuis la cale de Lanvoy

Urbanisme

Typologie

Hanvec est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Brest, dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Unité, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.

La commune, bordée par la mer d'Iroise, est également une commune littorale au sens de la loi du Modèle:Date-, dite loi littoral<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des Modèle:Nb, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Occupation des sols

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Le tableau ci-dessous présente l'occupation des sols de la commune en 2018, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC).

Occupation des sols en 2018
Type d’occupation Pourcentage Superficie
(en hectares)
Tissu urbain discontinu 1,7 % 101
Zones industrielles ou commerciales et installations publiques 0,15 % 9
Terres arables hors périmètres d'irrigation 26,2 % 1564
Prairies et autres surfaces toujours en herbe 11,0 % 657
Systèmes culturaux et parcellaires complexes 29,6 % 1768
Surfaces essentiellement agricoles interrompues par des espaces naturels importants 5,0 % 295
Forêts de feuillus 9,4 % 560
Forêts de conifères 5,5 % 329
Forêts mélangées 1,4 % 86
Landes et broussailles 9,2 % 554
Forêt et végétation arbustive en mutation 0,6 % 38
Zones intertidales 0,03 % 2
Source : Corine Land Cover<ref>Modèle:Lien web.</ref>

Toponymie

Attestations anciennes

Le nom de la localité est attesté sous les formes Plebs Hamuc au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle (cartulaire de Landévennec), Hanffvec au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, Hanvec vers 1330, Hanffvet en 1368, Hanffvec en 1405Modèle:Refnec.

Étymologie

Estivage ?

Bernard Tanguy<ref>Dictionnaire des noms de communes, trèves et paroisses du Finistère</ref> précise : « Dérivé en -uc (variante de -oc aujourd'hui -ek), vieux-breton ham, en moyen-breton haff, hanff aujourd'hui hanv « été ». Le toponyme Hanvec apparaît, par ailleurs associé au breton kroaz « croix » dans Croixanvec, au breton lein « hauteur » dans Leinhanvec, village<ref name=manote/> de Plounéour-Ménez. Équivalent breton exact du latin aestivalis « lieu d'été », il pourrait être en relation avec la pratique de l'estivage, c'est-à-dire faire séjourner les troupeaux, l'été dans les pâturages de montagne. »

Tugdual Kalvez, qui est en désaccord avec cette étymologie, propose d'autres hypothèses. En effet, l'estivage tel qu'il est pratiqué dans les montagnes françaises, ne peut s'appliquer en Bretagne, car il suppose un climat plus contrasté entre l'été et l'hiver. La dénivellation de Modèle:Unité qu'on a à Hanvec ne justifie pas des déplacements de troupeaux pour atteindre deslieux de pâturage plus abondants, bien au contraire. Bien qu'attestée dès le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, mais de façon sporadique et sans réelle nécessité démographique ou spatiale, cette pratique n'a pas été codifiée ni systématisée comme dans le Jura, le Massif central ou les Pyrénées. Par conséquent, Plebs Hamuc, attestation du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et Modèle:Refnec, Modèle:Pas clair Il devait plutôt s'agir d'un vagabondage forestier. Modèle:Pas clair.

Modèle:Pas clair

Résidence d'été ?

Il existe en Bretagne des lieux de résidence d'été ou de repos signalés par les toponymes Le Rest, Restou. Albert Deshayes<ref>Dictionnaire étymologique du breton</ref> indique que hañvod d'après le moyen-breton hauffhout (1427), constitué de hañv (été) + bod (résidence), correspondant au cornique havos et au gallois moderne hafod, « habitation d'été ». Ce mot se retrouve dans Hanvot en Plœmeur (56), dans Coatanvod (Hennebont, 56) « résidence d'été du bois » ; dans Goasanvot (Plounévézel, 29) et Goasenvot (Locarn, 22) « résidence d'été près du ruisseau ».

Anthroponyme ?

Il peut s'agir aussi d'un nom de personne pris absolument, comme c'est le cas pour d'autres noms de paroisses dont l'appellatif toponymique associé a disparu<ref>Erwan Vallerie, Communes bretonnes et paroisses d'Armorique</ref>, notamment Baud, Combrit, Corlay, Gaël, Glomel, Guiguen, Hanvec, Hénan, Rhuys.

Pour Albert Dauzat<ref>Dictionnaire des noms de lieux de France, François Falc'hun collaborateur</ref>, Croixanvec (Croshavec, 1387 ; Quoessanvec, 1422) est « composé de croix et du breton hanvec (racine hanv, « été » ; hanvec, Modèle:Pas clair ».

Histoire

Préhistoire et protohistoire

De nombreux vestiges sur la commune<ref>Par exemple une cachette de fondeur contenant plus de trois cents hachettes en bronze ont été découvertes en 1888 à Toulenroc'h près de Lesvénez, voir le Bulletin de la Société académique de Brest, année 1903, Gallica</ref> sont les témoins de l'âge du bronze marqué ici par la civilisation des tumulus (3500 à 1800 Modèle:Av JC).

En 1977, un souterrain de l'âge du fer est découvert dans un champ à Menez-Nevez, le sol s'étant affaissé au passage d'une moissonneuse<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Antiquité

On a aussi des traces de la présence des Romains qui arrivent en 54 Modèle:Av JC dans cette région celtisée depuis 500 ans, au cours de la guerre des Gaules.

À l'est du village<ref name=manote/> de Boudouguen, sur un point culminant d'où l'on aperçoit la rade de Brest, se trouve l'ancien camp romain de Menez-ar-Chastel, de forme rectangulaire, ayant plus de Modèle:Unité de côté<ref>B. Girard, La Bretagne maritime, 1889, Gallica</ref>.

Haut Moyen Âge et arrivée des Bretons

Quand au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle de notre ère des Bretons traversent la Manche pour s'installer en Armorique, la contrée est largement romanisée. Mais il reste des zones de forêts et de lande à défricher.

C'est entre la « montagne », la rade et les rivières du Camfrout et de la Douffine que la première communauté chrétienne s'installe. Le bourg bâti au sommet d'une colline élevée (Modèle:Unité) semble avoir été un centre de défrichement. À l'entour les villages<ref name=manote>Le mot « village » est utilisé dans le Finistère, plutôt que celui de « hameau ». La paroisse (puis la commune) a un bourg et des villages.</ref> dont les noms comportent les suffixes coat, killi, cran (« bois » en vieux- et moyen-breton) sont des témoins de la couverture forestière d'origine, dont la forêt du Cranou est encore le témoin<ref>Possession royale, elle est ensuite gérée Modèle:Pas clair du {{#switch: à la fin du

 | e | er | = 
   Modèle:S mini-{{#ifeq: XIX|-| – | XIX }}Modèle:S mini- siècle
 | 
   Modèle:S mini-{{#ifeq: à la fin du |-| – | à la fin du  }}Modèle:S mini- siècle

}}</ref>.

Cette communauté construit un lieu de culte dédié à saint Pierre : c'est l'origine d'Hanvec.

Erwan Vallerie<ref>Communes bretonnes et paroisses d'Armorique</ref> nous dit : « Toute cette région ne comprenait qu'une seule paroisse primitive (Modèle:Unité). Hanvec englobait, outre ses trèves Rumengol et Lanvoy (toutes deux aujourd'hui en Le Faou) et la partie sud de L'Hôpital-Camfrout<ref>ibidem : « La commune de L'Hôpital fut constituée au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle autour de Camfrout simple chapelle de Hanvec en absorbant un lambeau d'Irvillac. »</ref>, Rosnoën et sa trève Le Faou, Quimerc'h et sa trève Logonna-Quimerc'h, enfin Lopérec ».

Moyen Âge

La chapelle de Lanvoy

Fichier:Hanvec Calvaire Kerohan.JPG
Le calvaire de Kerohan
Fichier:Kerohant manoir famille Quelen.JPG
Une ferme de Kerohan construite avec des pierres de l'ancien manoir
Fichier:Kerohant Puits.JPG
Le puits de Kerohan

Liée à l'histoire du manoir, la chapelle de Lanvoy est aujourd'hui en rénovation. Son clocher reste le seul témoin d'une histoire réduite au silence par la négligence des hommes. La charte 26 du cartulaire de Landévennec dit que le roi Gradlon donna au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle les territoires de Caer Liver et de Lan Uoae à saint Guénolé, fondateur de l'abbaye de Landévennec. Noté Lan Voe au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, le toponyme est un composé formé avec le vieux-breton lann « ermitage » et un nom de saint, sans doute Moe. Saint Oyen, patron de la chapelle et éponyme de Lopoyen Lochboezien, de lok « lieu consacré », nom du hameau voisin, est, en fait, saint Boezian (Dictionnaire des noms de communes, Bernard Tanguy) mais serait en fait saint Bodian, connu aussi sous le nom de saint Beuzec<ref>Notice d'information touristique située sur le site de la chapelle de Lanvoy</ref>.

La seigneurie de Kerohan

La famille Quélen est originaire du manoir de Kerohan, mais a par la suite habité le manoir de Kerliver, délaissant Kerohan (même si, désargentée, la famille revint y vivre au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), où le manoir tombe progressivement en décrépitude comme en témoigne le peintre Eugène Boudin, qui y fit de nombreux séjours, en 1867 : Modèle:Citation bloc

La seigneurie de Kerliver du Moyen Âge au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

Fichier:Hanvec Manoir de Kerliver.JPG
Le manoir de Kerliver

Les seigneurs les plus célèbres qui marqueront de leur empreinte Hanvec sont seigneurs de Kerliver. Ils servent successivement les ducs de Bretagne, les rois de France et l'empereur Napoléon Bonaparte. Leur devise « Meilleur que beau » pour le chevalier de Kerliver au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle “Mar Car Doué” pour les Kerlec'h au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, « Plutôt rompre que plier » pour le baron de Carné au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.

Avant les Quelen de Kerohan

En 1378, Jehan, seigneur de Kerliver, écuyer, était un compagnon d'armes d'Alain VII de Rohan<ref>Le Sénéchal, Collection généalogique sur la maison de Le Sénéchal en Bretagne, Gallica</ref>. Les seigneurs de Kerliver étaient présents aux montres et réformations de Cornouaille entre 1426 et 1502. Jean de Kerliver, seigneur du dit lieu, de Bodalec, de Quilliafel et de Portznédellec, épousa le Modèle:Date Marie de Kersauson, veuve de Jean de Kerléan<ref>Joseph-Marie de Kersauson de Penandreff, "Histoire généalogique de la maison de Kersauson", 1886, Gallica</ref>.

La seigneurie de Kerliver passe ensuite aux mains de la famille de Carné : par exemple François de Carné, baron de Kerliver, fait un pèlerinage à Plévin le Modèle:Date sur la tombe du père Maunoir en raison d'une guérison miraculeuse survenue alors qu'il avait de vives douleurs à un pied<ref>Guillaume Le Roux, Recueil des vertus et des miracles du R. P. Julien Maunoir, 1848, Gallica</ref>. En 1687, le même François de Carné et son épouse, Mathurine de Brézal, fondent à Hanvec la confrérie du Rosaire<ref>Communications diverses, Les calices de Hanvec, Bulletin de la Société archéologique du Finistère, 1928, Gallica</ref>.

Les Quelen de Kerohan

La généalogie complète de la famille de Quélen, originaire du château de Quélen, trève de Quélern en Locarn, est consultable sur un site Internet<ref name="quelen.fr pdf">Généalogie de la maison de Quélen</ref>.

La famille de Quélen habite Hanvec depuis au moins le mariage avant 1593 de Yves II de Quélen avec Marguerite de Kerliver, fille de Nicolas de Kerliver et de Marguerite Saulx, elle-même fille héritière de Jean Saulx, seigneur de Kerohan.

  • Leur fils Tanguy III de Quélen, écuyer, seigneur de Kerohan, conseiller du roi au présidial de Quimper épousa Jeanne Laurens, puis Marie de Coëtlosquet le Modèle:Date.
    • Hervé de Quélen, leur fils aîné, seigneur de Kerohant, Lestremelar, Le Vieux Chastel et Kerdudal, épousa le Modèle:Date Marie Le Couriault de Quilio. En raison de l'extinction de la branche aînée de la famille de Quélen, il obtient en 1669 la reconnaissance par le Roi « de ses fiefs nobles du Coquer et du Val avec leurs appartenances dans la paroisse de Hanvec<ref name="quelen.fr pdf"/> ».
      • Leur fils aîné, Urbain Hervé de Quélen, chevalier, seigneur de Kerohant, Lestremeler, Kerdudal, Le Val et Kermodiern, épousa le Modèle:Date Louise Thomé de Kéridec.
        • Leur fille Marie-Louise de Quélen de Kerohan, dame de Keranyson à Plonéour-Lanvern, née en 1700, se marie avec Yves Trémic<ref>GeneaNet</ref>.
        • Leur fils cadet Charles-Marie de Quélen (20 juillet 1704, Lanvoy - 21 avril 1777, Le Faou), évêque de Bethléem de 1754 à 1777.
        • Leur fils aîné, Jacques Louis de Quélen, chevalier de l'Ordre de Saint-Louis, épousa le Modèle:Date à Landerneau Éléonore Le Gris du Clos.
          • Leur fils aîné, Urbain II Guillaume, comte de Quélen, seigneur de Kerohant et de Quélen, baptisé le Modèle:Date en l'église Saint-Houardon de Landerneau, fut page de la Grande Écurie du Roi en 1745, cornette au régiment Royal-Etranger de cavalerie en 1748. Il participa à la bataille de Saint-Cast en 1758. Devenu maréchal de camp le Modèle:Date, il signe en janvier 1789 la protestation de l'Ordre de la noblesse de Bretagne contre la réunion des États généraux<ref>Édouard de Barthélemy, Catalogue des gentilshommes de Bretagne qui ont pris part ou envoyé leur procuration aux assemblées de la noblesse pour l'élection des députés aux États généraux de 1789, 1865, Gallica</ref>. Urbain II Guillaume de Quélen émigra lors de la Révolution française à Jersey où il décéda le Modèle:Date. Son domaine fut confisqué par le gouvernement révolutionnaire, devenant bien national. Il avait épousé le Modèle:Date Rose Marie Josèphe Hérisson du Vauthiou, dame de Kerliver en Hanvec.
            • Leur fils aîné, Jacques Louis Joseph de Quélen, comte de Quélen de Kerohant, baptisé le Modèle:Date à Saint-Martin de Morlaix, fut page de la Petite Écurie du roi Louis XVI ; émigré en compagnie de ses parents à Jersey, il combattit dans l'Armée des Princes, puis vécut de son talent de peintre miniaturiste jusqu'à son retour d'exil en 1803 ; il fut maire d'Hanvec de 1814 à 1830 avec une brève interruption en 1815 car il tenta en vain de gagner l'Angleterre lors des Cent-Jours et fut brièvement emprisonné à Brest (il faillit même être condamné à mort pour s'être opposé au retour de [[Napoléon Ier|Napoléon {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }}]]). Il fit bâtir un quai qui porte son nom, au Faou. Il avait épousé le Modèle:Date à Jersey sa cousine Élisabeth de La Goublaye de Ménorval.
              • Leur fils aîné Prosper François Amboise, comte de Quélen et de Kerohant, né à Morlaix le 28 frimaire an XII (Modèle:Date) fut élève des écoles militaires de La Flèche et de Saint-Cyr. Sous-lieutenant à Brest en 1830, il refusa de servir la Monarchie de Juillet et démissionna de l'armée. Il est décédé à Kerohant en Hanvec le Modèle:Date et s'était marié le Modèle:Date avec Louise Marie Joséphine de Rolland.

Les Dehaies de Montigny

C'est en 1850 qu'à la suite de problèmes financiers, les Quélen vendent le manoir de Kerliver aux frères Dehaies de Montigny, fils d'un ancien gouverneur des Indes françaises fait chevalier de l'Empire.

Officiers, ses deux fils résident pendant leurs années de retraite à Kerliver et cèdent par testament le manoir à la commune à la fin des années 1880.

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}}

}} === Des habitants d'Hanvec participèrent à la Révolte des Bonnets rouges en 1675 ; deux d'entre eux furent même exclus de l'amnistie de 1676<ref>Modèle:Note autre projet.</ref>.

Vers 1715, les landes couvraient Modèle:Unité à Hanvec (Modèle:Unité à Lopérec et autant à Quimerc'h) selon un rapport d'un sénéchal de l'évêché de Quimper<ref>Rapport d'un sénéchal de l'évêché de Quimper en 1715, cité par Travaux juridiques et économiques de l'Université de Rennes, Librairie Plihon, Rennes, 1907, Gallica</ref>. L'élevage des moutons y était alors important, même si la laine y était peu travaillée sur place, exportée principalement vers Irvillac. La culture du lin semble y avoir été peu répandue en raison de la relative rudesse climatique ; le chanvre par contre, plante plus rustique et qui accepte des terres plus pauvres, y était cultivé et transformé : plusieurs inventaires après décès en font mention, même si les métiers à tisser y étaient assez peu nombreux (218 métiers à tisser recensés pour 771 inventaires). Des traces de cinq kanndi ont été relevées sur le territoire communal. Un moulin à foulon se trouvait à Troéoc<ref>Selon l'inventaire après décès de Marguerite Salaün, décédée en 1714</ref> servant en particulier à la préparation de la toile de berlingue<ref>Andrée Le Gall-Sanquer, Jean-Luc Richard, Marie-Louise Richard, L'or bleu (An aour glaz) : le lin au pays de Landerneau-Daoulas, Association Dourdon, Cloître Imprimeurs, 2005, [[[:Modèle:ISBN]]]</ref>.

Deux miracles attribués au père Maunoir

La tradition a attribué à Hanvec deux miracles au célèbre prédicateur Julien Maunoir : Nicolas Quintin, âgé de 42 ans, à la dernière extrémité, aurait été guéri par lui ; il en fit la déclaration à Plévin le Modèle:Date. Yves Déniel, sourd, aurait très bien entendu après avoir évoqué le père Maunoir en 1683<ref>R.P.G. Le Roux, Recueil des vertus et des miracles du R. P. Julien Maunoir, L. Prud'homme, Saint-Brieuc, 1848, Gallica Modèle:P. et Gallica Modèle:P.</ref>.

Deux femmes de couleur à Hanvec à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

Pichot de Querdisien<ref>Ils'agit de René Marie Pichot de Kerdisien, qui en 1757 s'embarqua sur l'Illustre, commandé par Jacques de Ruis, pour compléter l'escadre de d'Aché aux Indes. Ils ont fait un long séjour à l'Isle de France (Ile Maurice). Ceci d'après sa fiche particulière au Service historique de la Défense à Brest. contrôleur de la Marine à Cayenne de 1763 à 1764, qui demande à Turgot son rappel en France par une lettre du 18 juillet 1764 (Archives nationales)</ref> est un notable, commissaire de la marine et inspecteur de la forêt du Cranou, qui vivait à Hanvec à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Il avait à son service entre autres deux femmes de couleur originaires de l'île de France (île Maurice actuelle), dénommées Thérèse Gautier et Françoise Pochain, indiquées comme coiffeuses et domestiques. Le subdélégué du Faou indique en s'en étonnant (suspectant un lien plus étroit) que Querdisien « leur accorde la faveur de les admettre à sa table, quelque compagnie qu'il ait » et « fait défenses de les inquiéter en aucune façon, les regardant comme entièrement libres<ref>Lettre et rapport du subdélégué du Faou en date du 6 janvier 1777, Modèle:Google Livres Textes réunis par Claude Wanquet et Benoît Jullien, Université de La Réunion, L'Harmattan, 1996</ref> ».

En 1759, une ordonnance de Louis XV ordonne à la paroisse d'Hanvec de fournir 65 hommes et de payer 426 livres pour « la dépense annuelle de la garde-côte de Bretagne »<ref>"Ordonnance... portant imposition pour la dépense annuelle de la garde-côte de Bretagne", 1759, Gallica</ref>.

Révolution française et Empire (1789-1814)

Fichier:Lanvoy Tombe.JPG
La pierre tombale de Jacques Joseph Louis, comte de Quélen, maire d'Hanvec de 1815 à 1830.

Yves Le Cren, précédemment vicaire à L'Hôpital-Camfrout, est élu curé constitutionnel d'Hanvec en 1791<ref>René Kerliver, Répertoire général de bio-bibliographie bretonne, tome 11, J. Plihon et L. Hervé, Rennes, 1886, Gallica</ref> en remplacement de Jacques Bourlot, obligé de donner sa démission<ref>René Kerliver, Répertoire général de bio-bibliographie bretonne, tome 6, J. Plihon et L. Hervé, Rennes, 1886, Gallica</ref>.

En 1798, « il n'existe point d'école primaire dans le canton » d'Hanvec à cause « du désir qu'ont les administrés [riches] de faire aller leurs enfants aux écoles des villes pour apprendre le français »<ref>Jean Rohou, "Fils de ploucs", tome 2, 2007, éditions Ouest-France, Modèle:ISBN.</ref>.

L'arrêté n° 1016 du 7 brumaire de l'an X [29 octobre 1801], portant réduction des justices de paix du département du Finistère, supprime celle d'Hanvec<ref>Bulletin des lois de la République française n° 133 sur Gallica.</ref>.

XIXe siècle

Des épidémies meurtrières

Entre le Modèle:Date et le Modèle:Date, une épidémie de choléra sévit à Hanvec faisant 60 morts, principalement dans le hameau de Perros proche de la mer (Hanvec est lors de cette épidémie la sixième commune la plus touchée du Finistère après Crozon (356 morts), Brest (201 morts), Quimper, Camaret et Audierne<ref>Henri Monod, Le Choléra (histoire d'une épidémie, Finistère 1885-1886), C. Delagrave, Paris, 1892, Modèle:P., Gallica</ref>. Une autre épidémie de choléra concerne aussi Hanvec en 1866, y faisant deux morts<ref>Henri Monod, Le Choléra (histoire d'une épidémie, Finistère 1885-1886), C. Delagrave, Paris, 1892, Modèle:P., Gallica</ref>.

En 1896, un document indique que les Sœurs de l'Immaculée Conception de Saint-Méen assistaient et soignaient gratuitement les malades de Hanvec à domicile<ref>La France charitable et prévoyante, tableaux des œuvres et institutions des départements, numéro 1, 1896, Gallica</ref>.

En 1911, une épidémie de fièvre typhoïde fait 8 morts à Hanvec<ref>Journal Le Temps Modèle:N° du 28 octobre 1911, Gallica</ref>.

Julien Prioux, dit « Californie »

Julien Prioux<ref>Julien-Vincent Prioux, né le Modèle:Date- à Taupont (Morbihan), et mort le Modèle:Date- à Hanvec.</ref> est d'abord contremaître sur le chantier de la route royale n° 165. À la suite d'ennuis judiciaires (faits de violence), il émigre en Californie et travaille dans les mines d'or de la Yuba, près de Downieville.

Il rentre en 1856, disposant alors d'importants moyens financiers et achète plusieurs fermes dans la région, notamment le domaine de Ménez-Meur, où il crée une ferme modèle. Le sobriquet « Californie » donné à Julien Prioux s'est étendu à Ménez-Meur.

Le désenclavement ferroviaire

Fichier:Gare d'Hanvec avec AGC par Cramos.jpg
La gare d'Hanvec en 2011.

La ligne Savenay - Landerneau, construite par la Compagnie du Chemin de fer de Paris à Orléans fut mise en service le Modèle:Date, le tronçon concernant Hanvec, allant de Châteaulin à Landerneau, étant le dernier à être mis en service en raison du relief tourmenté qui explique le profil tourmenté, pentu et sinueux de la ligne à hauteur d'Hanvec. Il fut même envisagé un temps de ne pas construire ce tronçon du fait de son profil difficile et d'une alternative possible avec un service de bateaux à vapeur sur l'Aulne et la rade de Brest.

Fichier:Château de Kerliver 1850.jpg
La mise en vente du château de Kerliver et de ses dépendances (journal Le Constitutionnel du Modèle:Date-).

Le journal Le Temps évoque ainsi la mise en service de cette voie ferrée : Modèle:Citation bloc

À plusieurs reprises (1869, 1872), les Hanvécois demandent sans l'obtenir la construction d'une halte au débouché du tunnel de Néisvran<ref>Rapports et délibérations du conseil général du Finistère, 1872, Gallica</ref>, même si le bourg d'Hanvec était desservi par une gare, quelque peu excentrée par rapport au bourg, sur la route de Saint-Éloy. Des expériences d'arrêt à hauteur de la forêt du Cranou eurent aussi parfois lieu<ref>Le Chaix (indicateur ferroviaire) de 1963 indique : « arrêt à la forêt du Cranou les dimanches et fêtes du 2 juin au 15 septembre à titre d'essai. » Arrêt au PN 546, passage à niveau avec la RD42</ref>.

Eugène Boudin à Hanvec

Eugène Boudin, peintre impressionniste normand, aime y séjourner. Il se laisse séduire par les ciels bretons, ainsi que par une Hanvécoise, Marie-Anne Guédès<ref>née le Modèle:Date à Ruzaden en Hanvec, décédée à Paris le Modèle:Date.</ref>, qu'il épousa le Modèle:Date au Havre. Grand aquarelliste, Boudin séjourne à de nombreuses reprises au manoir de Kerohan à Lanvoy ; il immortalise sur ses toiles le bourg, l'église, la campagne et la vie villageoise. Il écrit : « le pays est admirable, tout comme les foires, les pardons, les chaumières et les groupes de gens ».

Modèle:Début citation blocÀ l'entrée d'une rue de village, voici un tohu-bohu infernal. Les moutons geignent, les veaux couplés marchent peureusement ; on bat les cochons qui ne veulent pas avancer ; les charrettes sont l'une sur l'autre. Voici une auberge ornée d'un drapeau et d'un bouquet vert. On y boit force cafés. La presse y est : sous la porte en granit on étouffe. Sur la place de l'église, c'est bien autre chose : les moutons sont en tas les uns sur les autres. La foule est compacte : on s'agite au milieu des bœufs, on se frappe dans les mains. En voilà un qui emporte un mouton dans ses bras ; d'autres ont fait un nœud coulant à une corde qu'ils ont passée au groin d'un porc, lequel pousse des grognements terribles, poussé qu'il est par deux paysans. Les hommes sont nombreux. Voici les ouvriers pour la récolte ; en voici qui descendent des montagnes et qui viennent acheter un cochon pour leur fumoir. Les femmes tirent leurs hommes du cabaret où le vin engendre des querelles. C'est un bruit assourdissant. Nous sommes à Hanvec le jour de la grande foire de juillet.Modèle:Fin citation bloc

Foires et marchés

Chaque année entre 1863 et 1869, le conseil municipal d'Hanvec demande la régularisation des 6 foires annuelles qui se tiennent déjà à Hanvec le deuxième jeudi des mois de janvier, mars, mai, juillet (foire dite de la Madeleine ou encore Vieille foire), septembre et novembre. Le sous-préfet de Brest se montre défavorable, émettant « le regret de voir se multiplier par la création de nouvelles foires le grave danger du détournement trop répété des cultivateurs de leurs travaux, et de l'ivrognerie dont les foires sont déjà une si fâcheuse occasion<ref>Rapports et délibérations du conseil général du Finistère, 1869, Gallica</ref> ». En 1869, le conseil général accorde toutefois l'autorisation demandée, car Hanvec est « un centre de production bovine chaque année plus important », même si les Hanvécois bénéficient déjà d'un tarif ferroviaire spécial aller-retour chaque mercredi pour se rendre à la foire hebdomadaire de Châteaulin. Dans la décennie 1930, une foire se tenait le deuxième jeudi de chaque mois et une, plus importante, le 22 juillet<ref>Journal L'Ouest-Éclair Modèle:N° du 23 décembre 1930, Gallica</ref>.

L'école de hameau de Pen-ar-Hoat (1884)

À la fin du Modèle:S mini-, lorsque l'enseignement primaire devient obligatoire<ref>Avant 1881, il n'était pas obligatoire pour les enfants d'aller à l'école, mais toutes les communes avaient l'obligation d'entretenir au moins une école primaire (depuis la loi Guizot de 1833). Il y avait donc une école primaire dans le bourg avant 1881. Jules Ferry établit par ses lois scolaires aussi que l'enseignement public sera gratuit à l'école primaire et laïque à tous les niveaux.</ref> (loi Ferry de 1881), la construction de 67 écoles de hameaux est autorisée dans le Finistère par deux décrets :

  • Le décret du Modèle:Date- qui attribue une subvention pour 18 écoles de hameau dans l'arrondissement de Quimperlé (toutes ont été bâties).
  • Le décret du Modèle:Date- qui attribue une subvention pour 50 écoles de hameau sur les quatre autres arrondissements du département (Brest, Châteaulin, Morlaix, Quimper) à choisir dans les communes « dont le territoire est le plus étendu et les ressources les plus restreintes » (49 sont construites, dont une à Hanvec, à Pen-ar-Hoat.

« Je pense qu'il y aurait utilité à créer une école de hameau au village de Pen ar Hoat ar Gorré, distant du bourg de Hanvec d'environ 6 kilomètres, et entouré de plusieurs villages fournissant en tout une population d'environ 600 âmes, privée aujourd'hui des bienfaits de l'instruction » déclare le maire Claude Le Bras lors de la séance du conseil municipal du Modèle:Date-.

L'école, avec deux classes, ouvre le Modèle:Date-. Elle a été fermée vers 1960<ref>Marie-Paule et Bernard Kernéis, Les écoles de hameaux : deux programmes d'envergure à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle dans le Finistère, revue Le Lien, Centre généalogique du Finistère, n° 151, septembre 2019.Site des auteurs [1]</ref>.

Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

Fichier:Langue bretonne La Croix.jpg
La lutte contre l'emploi de la langue bretonne par le clergé (journal La Croix du Modèle:Date).

La lutte contre l'alcoolisme

En 1904, après avis favorable du conseil général du Finistère, la Chambre des députés « adopte après déclaration d'urgence un projet de loi autorisant une surtaxe sur l'alcool à Hanvec<ref>Bulletin des lois de la République française Gallica</ref>,<ref>Journal L'Ouest-Éclair Modèle:N° du 30 mars 1904, Gallica</ref> », seule commune concernée par ce projet de loi. L'argent ainsi récolté doit servir « à des travaux de grosses réparations à la maison d'école et à la construction d'un mur de clôture du cimetière<ref>Journal L'Ouest-Éclair Modèle:N° du 29 mars 1904, Gallica</ref> ».

Il s'agit en fait de la reconduction d'une taxe déjà existante à Hanvec ; elle est attestée dès 1868<ref>Journal Le Temps Modèle:N° du 22 avril 1868, Gallica</ref>,<ref>Bulletin des lois de la République Gallica</ref>. En 1883 cette taxe est de 14 francs par hectolitre d'alcool<ref>Bulletin des lois de la République française, Imprimerie nationale, Gallica</ref>.

L'école d'enseignement ménager de Kerliver

Fichier:Hanvec Kerliver 2.JPG
Le manoir de Kerliver.

Dans les années 1880, la commune bénéficie du legs des frères Dehaies de Montigny<ref>François Jules Dehaies de Montigny, est né le Modèle:Date à Margency (Val-d'Oise) et décédé âgé de 82 ans le Modèle:Date (il fut capitaine au Modèle:49e, puis sous-intendant militaire de première classe à Paris en 1839, puis intendant militaire à Nantes à la Modèle:14e militaire en 1849) et son frère Emmanuel Ernest, né le Modèle:Date à Chandernagor (Comptoir français de l'Inde), ancien colonel au régiment Modèle:69e, surnommé à Hanvec « le nabab de Kerliver », est décédé âgé de 89 ans le Modèle:Date, tous deux décédés au château de Kerliver à Hanvec et enterrés dans le caveau de leur père au cimetière du Père-Lachaise, Modèle:35e, chemin Abadie, Modèle:2e, à Paris. Ils étaient les fils de François Emmanuel Dehaies de Montigny et de Anne Audebert Chambron.</ref>, fils de François Emmanuel Dehaies de Montigny, qui ont racheté en 1850 le manoir de Kerliver à la famille de Quélen.

Ce legs permet en 1883 la création dans le manoir de Kerliver d'une « école primaire agricole pour jeunes filles », avec formation à la laiterie et à la fromagerie<ref>L'Enfant, Organe des Sociétés protectrices de l'enfance, Sociétés protectrices de l'enfance, Paris, Modèle:N° du 20 mai 1905, Gallica</ref>.

En 1910, elle porte le nom d'« école pratique de laiterie »<ref>Rapports du préfet et délibérations du conseil général du Morbihan, 1910, Gallica</ref>. Dotée de 30 places, elle « reçoit, à 14 ans, des filles de cultivateurs ; leur apprend les manipulations du lait, la fabrication des fromages, les soins de basse-cour et de vacherie<ref>Émile Cheysson, La France charitable et prévoyante : tableaux des œuvres et institutions des départements, E. Plon, Nourrit, Paris, 1896, Gallica</ref> ».

L'école est désignée comme « école d'enseignement ménager » en 1912 : « Il existe […] à Hanvec une école d'enseignement ménager. Tous les ans l'école est au grand complet. Les élèves sortant de cet établissement sont toutes placées ; quoique pour la plupart sans dot, elles sont demandées en mariage par les fils de cultivateurs de la région. Il faut voir les exploitations agricoles tenues par les ménagères sortant de Kerliver ; elles se présentent sous un cachet particulier. Propreté, santé, aisance, semblent être inscrites à l'entrée des quelques exploitations qu'il nous a été donné de visiter<ref>Rapports du préfet et délibérations du conseil général du Morbihan, 1912, Gallica</ref> ».

Le règlement et les conditions d'admissions de l'école (en 1903) sont précisées dans un document de l'époque consultable<ref>Edgar Trigand-Geneste, Journal guide des jeunes gens et des jeunes filles pour le choix d'une carrière, Chevalier et Rivière, Paris, 1903, Gallica</ref>.

Les victimes des conflits

Le monument aux morts recense 168 soldats morts pour la France dans les diverses guerres du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, dont 136 pendant la Première Guerre mondiale, 27 pendant la Seconde Guerre mondiale, 4 pendant la guerre d'Indochine, 1 sur un théâtre d'opérations extérieures non précisé<ref>MemorialGenWeb.org - Hanvec : monument aux morts</ref>.

Il indique aussi le nom d'Étienne Rozuel, matelot sur la canonnière Surprise, né le Modèle:Date à Hanvec et mort à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Il sert en mars 1870 à Mayotte, en septembre 1872 à Saïgon, en juin 1875 à la division des mers de Chine et du Japon, en janvier 1880 à la division de Cochinchine, puis en 1883 à la flottille du Tonkin. Modèle:Pas clair, lors d'une expédition française en Chine, peu après le massacre de Tientsin (1870).

Le Modèle:Date, un train de marchandises est mitraillé en gare d'Hanvec ; 23 civils français et 7 militaires allemands sont blessés. Le même jour, un avion s'écrase à Irvillac<ref>Éric Rondel, La Bretagne bombardée, 1940-1944, éditions Ouest et Cie, 2011, [[[:Modèle:ISBN]]]</ref>.

L'enquête de 1939

Une Enquête en Basse-Bretagne (juillet-août 1939), réalise dans le cadre d'une Mission de folklore musical<ref>Ministère de la Culture</ref> par Claudie-Marcel Dubois et l'abbé François Falc'hun, assistés de Jeannine Auboyer, présente de nombreux documents, en particulier des photographies prises à Hanvec (hameau de Gorré-Hanvec) à cette date<ref>Enquête en Basse-Bretagne (juillet-août 1939), Ministère de la Culture</ref>.

La Galopette

Un parc d'attractions dénommé La Galopette, a fonctionné sur un domaine d'une quinzaine d'hectares au lieu-dit Kerfeunteuniou dans la dernière décennie du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et jusqu'en 2006. Un projet de parc zoologique au même endroit a été envisagé<ref>Les zoos dans le monde</ref>, mais abandonné<ref>Le Télégramme, 14 février 2012 - Zoo d'Hanvec. Une condamnation qui plombe le projet</ref>.

XXIe siècle

Nouvelle salle municipale (2014)

Fichier:Hanvec Salle Anne-Péron.jpg
Salle multifonctions Anne-Péron.
Fichier:Hanvec - Maison de la santé.jpg
Maison de la santé.

Le 5 septembre 2014, a lieu l'inauguration de la salle multifonctions Anne-Péron par Marie-Claude Morvan, maire de la commune. Situé dans les anciens locaux de l'école des filles et de l'ancienne poste, cet espace de Modèle:Unité conçu par l'architecte brestois Fernand Notardonato, offre la possibilité de rassembler, pour des réunions ou des festivités, jusqu'à 300 personnes et peut être divisé en deux espaces distincts de Modèle:Unité chacun grâce à des cloisons amovibles : une salle côté cour ; une salle côté rue. La salle polyvalente préexistante offre un espace de Modèle:Unité. Deux salles de réunion d'environ Modèle:Unité chacune sont également proposées à la location.

Coût total : 1,2 M€, dont Modèle:Unité de subventions (Modèle:Unité de l'État, Modèle:Unité de la région Bretagne, Modèle:Unité des réserves sénatoriales de François Marc et Modèle:Unité du conseil général).

Nouvelles cloches de l'église (2017)

En 2017, deux nouvelles cloches sont installées dans le clocher de l'église Saint-Pierre, en remplacement des précédentes présentant des défauts de structure<ref>Compte rendu du conseil municipal de la séance du 3 mars 2016</ref>. Le plan de financement est de Modèle:Unité pour les deux cloches, dont 20 % par la région (Modèle:Unité), 20 % par le département (Modèle:Unité) et Modèle:Unité en autofinancement. La municipalité souhaitait en outre garder la petite cloche comme témoin de l'histoire locale et au titre de la conservation du patrimoine<ref>Compte rendu du conseil municipal de la séance du 29 juin 2016</ref>. À ce titre, la municipalité a fait appel à la Fondation du patrimoine pour organiser une souscription publique, pour Modèle:Unité auprès de la société Art Camp<ref>Compte rendu du conseil municipal de la séance du 10 mars 2017</ref>, campaniste et responsable de l'installation des deux nouvelles cloches. Modèle:Article détaillé

Maison de santé (2018)

Le 3 septembre 2018, la maison de la santé, située en centre bourg, ouvre ses portes pour accueillir deux médecins généralistes et un cabinet d'infirmiers. Le projet, œuvre de l'architecte Modèle:Mme Vandeville, est en ossature bois de Modèle:Unité. Il comprend quatre salles de consultation, deux salles d'attente, une salle commune pour le personnel et un patio.

Le coût total de l'opération est de Modèle:Unité dont Modèle:Unité de travaux de bâtiment. Huit mois ont été nécessaires pour le construire après déconstruction de l'ancienne bâtisse longtemps inoccupée. Des subventions ont été obtenues.

Population et société

Démographie

Évolution démographique

Modèle:Population de France/section

Commentaire : La population d'Hanvec a diminué de 279 habitants en 215 ans, soit -9,6 %, entre 1793 et 2008, mais cette analyse globale masque des évolutions très contrastées selon les périodes : une augmentation presque continue (+Modèle:Nombre en 73 ans, soit +50 %) entre 1793 et 1866, année du maximum démographique avec Modèle:Nombre ; une baisse marquée de la population ensuite pendant plus d'un siècle en raison d'un fort exode rural avec la perte de Modèle:Nombre en 109 ans (-60,7 %) entre 1866 et 1975, année du minimum démographique) ; enfin une reprise démographique notable depuis 1975 (+638 habitants en 33 ans, soit +48,4 %, en raison de l'amorce d'un phénomène de périurbanisation). Le solde migratoire est redevenu positif depuis 1975 (+1,8 % entre 1999 et 2007) et le solde naturel l'est aussi désormais depuis 1999. Le changement est net : entre 1968 et 1975, le taux de natalité était de 7,7 pour mille et le taux de mortalité de 19,7 pour mille, d'où un taux d'accroissement naturel négatif (-12,0 pour mille). Désormais, entre 1999 et 2007, le taux de natalité est de 14 pour mille et le taux de mortalité de 8,5 pour mille, d'où un taux d'accroissement naturel positif (+5,5 pour mille). En 2008 par exemple, Hanvec a comptabilisé 37 naissances pour 19 décès<ref name=Insee>Source Insee</ref>. Sur 767 logements recensés dans la commune en 2005, 116 (soit 15,1 %) ont été construits depuis 1990<ref name=Insee/>.

Traditionnellement, Hanvec se caractérise par un habitat dispersé en gros villages<ref name=manote/> (voir leur liste ci-après) et un bourg de dimension modeste : en 1886, le bourg d'Hanvec compte 311 habitants, soit exactement le dixième seulement des habitants de la commune.

Pyramide des âges

La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à Modèle:Nobr s'élève à 32,9 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (32,5 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à Modèle:Nobr est de 22,9 % la même année, alors qu'il est de 29,8 % au niveau départemental.

En 2018, la commune comptait Modèle:Unité pour Modèle:Unité, soit un taux de 50,07 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,41 %).

Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

Modèle:Pyramide des âges communes de France

Liste des villages<ref name=manote/>, hameaux et écarts

Le cadastre napoléonien de 1825 à Hanvec à l'échelle 1/20 000, sur le site du conseil général du Finistère. Modèle:Boîte déroulante/début Modèle:ColonnesModèle:Boîte déroulante/fin

Liste des commerces

Services alimentaires

  • Christophe GUIDAL Boulangerie-Pâtisserie
  • HALLES DIS Alimentation - Rôtisserie
  • LA CUISINE Restaurant
  • LA PIZZAIOLLA Pizzas à emporter

Beauté

  • RE-BELLE Coiffure

Journaux - bars

  • L’Hermine (Journaux - Bar – Tabac) - relais La Poste

Pompes funèbres

  • ETIENNE Iwan (AR GOULOU)
  • BODIGER

Marbrerie

  • MARBRERIE GUENIN
  • Marbrerie BODIGER

Politique et administration

Liste des maires

Modèle:ÉluDébut |- |colspan="5" align="center" bgcolor="#f3fff3" | Modèle:Boîte déroulante/début Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:ÉluFinModèle:Boîte déroulante/fin Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluFin

Politique de développement durable

La commune a engagé une politique de développement durable en lançant une démarche d'Agenda 21<ref>FICHE | Agenda 21 de Territoires - Hanvec, consultée le 26 octobre 2017</ref>.

Patrimoine

  • Chapelle de Lanvoy ({{#ifeq:s | s | Modèle:Siècle | XIe{{#if:s| s }} }}, {{#switch: XVIII
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Il s'agit vraisemblablement d'une fondation monastique liée à l'évangélisation de la région. Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, ce lieu, possession de Landévennec, s'appelle Lan Voe, de lann, ermitage. Il est dédié à saint Moe. Plus tard, il est appelé Lopoyen, qui vient de loc, lieu consacré, et de « saint Oyen », qui est en fait saint Bodian. La chapelle, siège d'une ancienne trève d'Hanvec, subit de nombreuses transformations au cours de son histoire. Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, elle est agrandie, mais cet agrandissement désaxe l'ensemble de l'édifice. Le clocher est reconstruit, en 1662, puis restauré, en 1980, car il menace alors de s'effondrer. Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, une sacristie octogonale est ajoutée à la construction. Dans l'enclos paroissial, se trouvent des pierres tombales anciennes : trois d'entre elles appartiennent à la famille de Quélen de Kerliver ; en 1912 on enterrait encore des morts dans ce cimetière. La chapelle fut abandonnée après la Première Guerre mondiale.
Eugène Boudin en fait la description suivante en 1867 :

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  • Ancien manoir de Kerliver ({{#switch: XVI
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Cet ancien manoir est constitué de bâtiments qui entourent une avant-cour et une cour d'honneur donnant accès au logis seigneurial qui adopte un plan en équerre. La chapelle s'élève dans le prolongement de ce dernierModèle:Sfn. L'entrée principale est une grande porte en pierre de Logonna qui date du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. En 1426, lors de l'enquête de réformation, il est noté que le manoir est la possession d'Yvon Kerliver<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. En 1805, une chapelle dédiée à sainte Agathe est ouverte au culte, à la demande de la famille de Quélen. Sainte Agathe a des vertus pour guérir les nourrices en manque de lait et une fontaine, proche lui est également consacrée. Ce manoir est désormais un établissement public de formation agricole, paysage, forêt, production agricole et horticole, commerce<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
  • Maison Herry 1675
Cette maison, chargée d'histoire, successivement mairie, prison, puis café au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, a vu naître Michel Armand Herry le Modèle:Date-. Résistant, appartenant au réseau Ronsard et Marathon, il fut abattu par la Gestapo le Modèle:Date-, quelques mois seulement après son mariage. Baptisée par la suite « maison Herry », elle fut rachetée par la commune en 2005. La commune a décidé de conserver l'aspect traditionnel de la maison et d'y adjoindre une extension contemporaine afin de créer une bibliothèque. Le Modèle:Date-, après dix-huit mois de travaux, la nouvelle bibliothèque est inaugurée.
  • Ancienne maison à pigeonniers 1675 - Schiste et granit
Cette maison est sans doute l'une des plus anciennes de la commune. De multiples ouvertures dans la façade permettent aux pigeons d'aller et venir. Au Moyen Âge, l'élevage des pigeons est l'un des privilèges des seigneurs, d'où la proximité de vestiges de pigeonniers ou de colombiers près des manoirs et des châteaux. Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, la Bretagne compte trois à quatre mille pigeonniers et colombiers. Pendant la Révolution, la demande d'abolition de ce privilège figure dans de nombreux cahiers de doléances.
De l'ancienne église, il ne reste que le porche sud datant de 1625, qui est dans le style des porches de Roland Doré. Le clocher, de 1648, a aujourd'hui disparu. Le 18 juin 1874, le préfet interdit l'accès de l'édifice pour des raisons de sécurité publique. L'architecte quimpérois Joseph Bigot (1807-1894) est chargé de sa reconstruction, Elle est consacrée le 31 mai 1877. La flèche n'est terminée qu'en 1879.

Modèle:Article détaillé

  • Ossuaire, daté de 1653, église Saint-Pierre
L'ossuaire, appelé également chapelle Saint-Jean, est contemporain de l'ancienne église. Il renferme la tombe d'Urbain de Quélen, zouave pontifical décédé en 1867 à l'âge de Modèle:Nobr.
  • Croix de procession de 1758, orfèvre Benjamin Fébvrier, en argent, église Saint-Pierre
La croix processionnelle porte un poinçon qu'on attribue à un maître orfèvre à Landerneau. Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, Hanvec est la plus importante des paroisses dépendant de l'abbaye de Daoulas. La fête la plus populaire n'est pas celle de saint Pierre mais de sainte Madeleine, patronne de la commune. À cette occasion, des processions viennent de Rosnoën et d'Irvillac. Mais il faut attendre le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle pour que la tradition de ces processions et des pardons qui les accompagnent, reprenne de l'ampleur. Les paroisses se rendent alors, avec croix et bannières, sur les lieux consacrés. L'un de ces lieux parmi les plus importants est celui qui conduit à l'église Notre-Dame à Rumengol, ancienne trève d'Hanvec, rattachée au Faou lors du Concordat. Le pardon a lieu le dimanche de la Trinité et les deux jours qui le précèdent.
La statue de la Vierge Mère assise provient de l'ancienne chapelle Saint-Conval. La Vierge donne à manger à l'enfant, un fruit qui pourrait être une poire ou une figue.
La statue de saint Conval en évêque bénissant et qui a perdu sa crosse provient de la chapelle qui lui est dédiée dans la forêt du Cranou. À l'origine, cette statue est disposée dans une niche à quatre volets datant du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Des bas-reliefs, qui représentent saint Pierre, saint Paul, saint Éloi, un évêque, tenant une croix, saint Nicolas et saint Fiacre notamment, ornent les volets.
Le retable est probablement construit à la suite de l'obtention d'une rente. Celle-ci est accordée à l'église par le seigneur de Kerliver, François de Carné, et son épouse, Mathurine de Brézal, afin d'établir vers 1687, la confrérie du Rosaire. Le tableau du Rosaire est signé « J. L. Nicolas, Morlaix, 1880 ». Le retable est attribué à Guillaume Lerrel.
Sur le calvaire gothique, surmonté d'un petit dais en accolade, quatre personnages sont sculptés autour du Christ en croix : une Vierge à l'Enfant, saint Jean, saint Pierre et peut-être saint Paul.
  • Socle de calvaire, daté de 1556-1630-1821, en kersantite, route de la chapelle.
Une mention gravée atteste de l'une des nombreuses restaurations du calvaire : « Restre. pr. le. baptême. du. duc. de. Bordeaux. pr. mr. de. Quelen. 1821. » Plusieurs motifs pouvaient entraîner l'érection d'un calvaire. Ici, c'est un baptême, qui est à l'origine de la restauration mais, la plupart du temps, il s'agit de poser ainsi des jalons sur les routes et chemins de pèlerinages : c'est le cas notamment du Tro Breizh. Les calvaires sont alors souvent dotés d'une table d'offrandes. Ils sont également érigés pour servir de frontière entre les territoires, de vœux après une épidémie – de peste notamment – ou de croix de missions évangélisatrices. Ils peuvent parfois célébrer l'union de deux familles. Ils sont enfin érigés plus couramment à la demande d'un prêtre : un calice est alors gravé sur le socle, et parfois aussi, le nom du prêtre.
  • Calvaire, daté de 1627, artiste : Roland Doré, en kersantite, forêt du Cranou.
De ce calvaire qui appartenait à la chapelle Saint-Conval ne subsiste que le fût portant l'inscription : « R. Dore : ma : faict : 1627. » Roland Doré, maître sculpteur à Landerneau, est nommé sculpteur du roi en Bretagne, en 1649. Son atelier a produit un très grand nombre de calvaires.
  • Fontaine Sainte-Madeleine et lavoir en schiste : la fontaine abrite une statue en kersantite de sainte Madeleine, invoquée pour faire venir la pluie lorsque la sècheresse menace les cultures. Deux autres niches abritent les statues représentant peut-être saint Jean, saint Pierre et la Vierge, œuvres de Roland Doré provenant d'un ancien calvaire. Face à la fontaine s'étend le lavoir, lieu de commérages où les jeunes lavandières devaient le plus souvent laisser la place aux anciennes. D'après la tradition, lorsque l'averse tant attendue tardait à venir, les femmes, au lavoir, aspergeaient la statue de la sainte, en guise de représailles.
  • Fontaine {{#switch: -
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}}, en kersantite, forêt du Cranou : jusqu'en 1950, un prêtre d'Hanvec vient dire la messe le deuxième dimanche de chaque mois dans une chapelle dédiée à saint Conval. Une fontaine abritant la statue se trouve à proximité. Les fidèles viennent y jeter des pièces dans l'espoir d'obtenir des miracles. En 1942, considérant que la chapelle est trop éloignée pour les séances de catéchisme, le curé de l'époque demande son transfert à Kerancuru. La nouvelle chapelle, réédifiée à Toulboën, n'a conservé de l'ancienne chapelle Saint-Conval que son clocher.

Ménez Meur

L'histoire du domaine

Le domaine de Ménez Meur, vaste de 680 hectares, a été acquis par le conseil général du Finistère en 1969 et géré depuis sa création par le Parc naturel régional d'Armorique.

Julien Prioux est cité comme le « fondateur » du domaine de Ménez Meur. Ce domaine (d'une superficie de près de 150 ha à l'origine- parcelle D 1147), il l'a acheté le 3 juin 1867 : le précédent propriétaire était Charles Demolon, qui lui-même l'avait acheté à la famille de Quélen en 1842.

Qui était Julien Prioux ?

Une histoire locale le présente comme un individu peu recommandable, un aventurier parti à la ruée vers l'or grâce à la paie des ouvriers de son oncle, entrepreneur de travaux publics pour lequel il travaillait. La consultation des archives départementales nous donne une tout autre histoire.

Julien Vincent Prioux est né le 11 décembre 1821 à Taupont (village de Crémenan) dans le Morbihan. Il se forme au métier de constructeur de route et est embauché par son oncle, Jean-Marie Gicquel, dans son entreprise de travaux publics en qualité de contremaître. En 1849, Julien Prioux connaît des soucis avec la justice, mais pas ceux qu'on raconte : il est condamné le 30 août 1849 par le tribunal de Quimper à 6 jours de prison et 30 francs d'amende pour outrage à agents de la force publique et coups et blessures pour avoir botté les fesses d'un ouvrier de son chantier. Il est incarcéré à la maison d'arrêt de Quimper du 8 au 14 février 1850. Voici les indications du registre d’écrou : « Taille 1,70 m, bouche moyenne, cheveux châtains, sourcils idem, front haut, menton rond, nez bien, visage ovale, teint clair, yeux roux. Signalement des vêtements au moment de l’arrivée : veste, pantalon de drap brun, gilet en drap noir, chemise de coton, des souliers, chapeau en feutre ».

Après cela, il s'en va immédiatement en Californie où on le retrouve à Downieville, dans les mines de la branche nord de la rivière Yuba et confie à son oncle Jean-Marie Gicquel le soin de gérer toutes ses affaires en France. On le sait de retour à Pleyber-Christ le 4 janvier 1857 au mariage de sa sœur dont il est le témoin ainsi que son oncle Jean-Marie.

Il ouvre alors sa propre entreprise de travaux publics et obtient le marché pour la route 164 entre Landerneau et La Martyre (Le Keff). Sur cette route, l'ingénieur des Ponts et Chaussées est Armand Rousseau qui écrit dans ses rapports que « le Sieur Prioux a toujours fait preuve d’intelligence, d’activité et de bonne volonté dans le cours de son entreprise ».

En 1866, les travaux terminés, il vend son entreprise et achète des terres à Ploudaniel, au Tréhou, et, en 1867, le domaine de Ménez Meur où il bâtit sa ferme (locaux actuels du domaine).

Julien Prioux construit, défriche et exploite ses terres de Ménez Meur pendant plus de 30 ans.

Une expertise demandée par ses héritières donne une description précise du domaine en 1901. Ce rapport positionne précisément tous les bâtiments et les champs. Ceux-ci sont positionnés de part et d’autre de la grande allée qui mène chez lui. Il l'a fait traverser toute la largeur à cet endroit-là de sa propriété : à l’ouest, elle s'arrête à la limite de son domaine et, à l'est, elle donne sur l'axe de communication nord-sud reliant Sizun à Lopérec.

Il décède le 27 août 1900 au bourg d'Hanvec. Son surnom de Californie subsiste toujours localement<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>https://www.cahiersdeliroise.org/les-cahiers-de-l-iroise/ann%C3%A9es-2020/2021/, Cahier de l'Iroise n°236 En passant par Brest et le Finistère - Mais qui était donc Julien Prioux alias Californie ?</ref>.

L'intérêt touristique et écologique du domaine

Propriété du parc naturel régional d'Armorique, le domaine de Ménez-Meur joue un rôle éducatif pour la protection et la gestion des milieux naturels, de sensibilisation à l'environnement et contribue à la protection de races régionales d'animaux domestiques à faible effectif (vaches de race armoricaine, porcs blancs de l'Ouest, moutons des Landes de Bretagne, chèvres des Fossés, vaches bretonnes pie noir…) et préserve même une espèce reconstitué génétiquement : l'aurochs.

Autour d'un corps de ferme rénové, des circuits pédestres sont proposés :

Personnalités liées à la commune

Naissance à Hanvec

Autres

Contes, légendes et romans

  • La Louve de Saint-Cunwal par Odette du Puigaudeau<ref>Journal L'Ouest-Éclair Modèle:N° du 26 décembre 1933, Gallica</ref> (l'action se déroule à Hanvec et dans la forêt du Cranou).
  • À Lanvoy, la légende raconte qu'il y avait un rocher où l'on conduisait les vieux chevaux pour les abandonner aux loups<ref name="L'hebdomadaire du Finistère"/>.

Tableaux

Notes et références

Notes

Modèle:Références

Références

Modèle:Références

Voir aussi

Modèle:Autres projets

Bibliographie

  • Erwan Vallerie, Communes bretonnes et paroisses d'Armorique, Éditions Beltan (1986)
  • Bernard Tanguy, Dictionnaire des noms de communes, trèves et paroisses du Finistère, Éditions Le Chasse-Marée/ArMen (1990)
  • Albert Deshayes, Dictionnaire des noms de lieux bretons, Chasse-Marée/ArMen, Douarnenez, 1999 ; et Dictionnaire étymologique du breton, Chasse-Marée Estran, 2003
  • Collectif, Le patrimoine des communes du Finistère, Éditions Flohic (1998)
  • Xavier Delamarre, Dictionnaire de la langue gauloise, Éditions Errance (2008)
  • Hervé Le Menn. Istor Hañveg : parrez ha kumun (Histoire d'Hanvec, paroisse et commune). Paris, Éditions La Baule, 1974
  • Albert Dauzat, Dictionnaire étymologique des noms de lieux de France, Larousse (1963)
  • Léon Fleuriot, A Dictionary of old Breton – Dictionnaire du vieux breton Part 1, Éditions Prepcorp, Toronto (1985)
  • Tugdual Kalvez, Les noms de lieux d'Hañveg, Éditions Sevel e vouezh (2007)
  • Marie-Hélène Legrand, Napoléon et la Bretagne, Éditions Le Télégramme, 2005 (l'auteur, qui a des origines à Hanvec, décrit les liens de [[Napoléon Ier|Napoléon {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }}]] avec la Bretagne et évoque la vie quotidienne en Bretagne au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, y compris à Hanvec)
  • Loïc Besnard, Albert Merrien, Petite histoire d'une vieille paroisse bretonne, association Nature et patrimoine du pays de Hanvec, 1992
  • Hanvec par les chanoines Paul Peyron et Jean-Marie Abgrall, Bulletin diocésain d'histoire et d'archéologie, Quimper, Modèle:12e, 1912, Modèle:P., Modèle:13e, 1913, Modèle:P.. Hanvec, et Notices sur les paroisses

Liens externes

Modèle:Palette Communauté de communes du Pays de Landerneau-Daoulas Modèle:Portail