Act Up-Paris
Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Association
Act Up-Paris (AUP) est une association militante de lutte contre le sida, issue de la communauté homosexuelle, créée le Modèle:Date<ref>Modèle:Lien web.</ref> par Didier Lestrade, Pascal Loubet et Luc Coulavin, suivant le modèle américain, né deux ans plus tôt. Ce modèle a essaimé essentiellement dans le monde occidental (New York<ref>Modèle:Lien web.</ref>, Philadelphie<ref>Modèle:Lien web.</ref>, Bâle<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref> Modèle:Etc., en France : Paris et Toulouse<ref>Modèle:Lien web.</ref>), chaque association bénéficiant d'une totale autonomie. Il se caractérise par un certain nombre de techniques activistes relatives tant à la visibilité de la lutte engagée qu'au mode de fonctionnement interne du collectif (prise de décision au consensus par exemple<ref>Modèle:Article.</ref>).
Origines et objectifs
Les objectifs d'Act Up consistent :
- à alerter les médias sur l'épidémie de sida, à faire pression sur les personnalités politiques pour améliorer l'image et la prise en charge des malades quels que soient leur genre, leur sexualité ou leur inclusion dans la société française (toxicomanes, prisonniers, étrangers en situation irrégulière, personnes prostituées) ;
- suivant le modèle américain des principes de Denver<ref>Principes de Denver (déclaration fondatrice de la coalition des personnes atteintes du sida) (1985)</ref>, à partager, transmettre, reprendre et réinvestir, dans la vie concrète, le savoir des malades<ref>Voir Mouvements de malades, et la position d'Act Up aux États généraux de la recherche en 2004 : « Les malades acteurs de la recherche » ; et, sur ce positionnement, Vincent Bonnet, « Puissance du groupe. Ce que fait un collectif de malades (Act Up) », Cosmopolitiques, Modèle:N° : « Comment rendre la santé publique ? », 2007 Modèle:Lire en ligne.</ref>.
Act Up est en outre un groupe avec une forte identité collective Modèle:Citation, mais ouverte à des identités multiples<ref>Sur la question de l'identité : « Communautés » et « communautarisme ». La rhétorique « anti-communautariste » à l’épreuve des « communautés homosexuelles » par Philippe Mangeot</ref>. Ses militants viennent de toutes les catégories de la population qui sont touchées par l'épidémie<ref>Modèle:Lien web Modèle:Lien web.</ref>, ce qui fait de ce groupe un mouvement politique que l'on peut vraiment désigner comme queer dans la mesure où il se définit seulement par son caractère oppositionnel<ref>Modèle:Lien web.</ref>: Modèle:Citation bloc
Modèle:Pas clair
La lutte contre le sida lie pour Act Up-Paris la résistance gay et la politique sexuelle à une mobilisation sociale autour de questions multiples telles que celles de la « race », du genre (pour l'égalité des droits des personnes LGBT), de l’homophobie, de la pauvreté, de la prison, de la toxicomanie, des représentations journalistiques, de la réforme du système de santé, des lois sur l'immigration, de la recherche médicale, du pouvoir et de la responsabilité des experts ou/et de l'industrie pharmaceutique<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Pour Act Up-Paris, l’épidémie de VIH est une épidémie profondément politique puisque les discriminations, les politiques de prohibition sur les drogues, la pénalisation des clients de travailleurs du sexe, les difficultés d’accès à la santé, la précarité et les tabous sur la sexualité font le nid de l’épidémie.
Priorités et axes stratégiques de l'association
Entre 1989 et 1996, Act Up-Paris travaille essentiellement dans l'urgence, pour le développement et la mise sur le marché de traitements contre le VIH en France, ainsi que sur la prévention et les droits des minorités.
Après l'arrivée des premières trithérapies, l'association doit adapter son travail aux nouveaux enjeux que cette arrivée permet désormais : si les traitements sont désormais disponibles en France, l'accès aux soins n'est pas équitable et effectif partout. Quant à la prévention, les minorités continuent à faire les frais du peu de campagnes ciblées, notamment pour les migrants, les prisonniers, les personnes prostituées, les usagers de drogue, etc. Le travail autour des enjeux de prévention s'intensifie.
Act Up-Paris est également très visible en réaction aux manifestations contre le PACS ou contre les droits des personnes LGBT<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>. En 1999, Act Up menace publiquement d'« outing » un député de droite ouvertement hostile au PACS<ref>Modèle:Article.</ref>. Dans les années 2000, l'association continue de militer pour le mariage pour tous, ce qui conduira en 2006, le Parti socialiste à s'engager, par l'intermédiaire de François Hollande, pour la première fois, et publiquement, en faveur du mariage pour tous et du droit des personnes transModèle:Ref nec
En 2010, Act Up est très actif sur la question de la mise en place de salles de consommation à moindre risque pour les usagers de drogues, aux côtés des associations d'usagers<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
De plus, dans le monde, la vie de millions de personnes infectées par le VIH est menacée par le prix des traitements et l'absence de médicaments génériques. Cette question reste d'ailleurs une priorité de l'association pendant de nombreuses années, portée notamment par Marie De Cenival<ref>Modèle:Article.</ref>, Gaëlle Krikorian, puis Pauline Londeix<ref name="Europe-Inde">Modèle:Article.</ref>. Khalil Elouardighi, alors coordinateur de la commission internationale d'Act Up-Paris est nommé administrateur d'UNITAID en 2006Modèle:Ref nec.
Techniques activistes
Visibilité
Act Up-Paris fonctionne essentiellement en opérant la mise en scène d'événements soigneusement choisis et en travaillant soigneusement à la construction de symboles et à leur communication : le triangle rose<ref>Lionel Le Corre, « Une anthropologie psychanalytique des couleurs est-elle possible ? L'exemple du triangle rose d'Act Up », Coloris corpus, CNRS éditions, 2008, Modèle:P..</ref>, la pose d'un préservatif géant sur l'obélisque de la Concorde<ref>Voir le témoignage d'Emmanuelle Cosse sur Civis Memoria : « Le jour où l'obélisque de la Concorde fut recouvert d'un préservatif géant ».</ref>, le patchwork à la mémoire de Cleews Vellay<ref>Philippe Artières, « Mémoires vives » in Sept images d'amour, Les Prairies ordinaires, 2006.</ref>, etc. Ses théâtralisations font partie d'un processus continu visant à forger dans l'action une « identité gay » tout en contestant la façon dont celle-ci avait été élaborée pour les gays à un moment où les stigmates de la maladie étaient liés à ceux d'une sexualité dévianteModèle:Ref nec.
Une « énergie organique »
Ses interpellations consistent en des coups d'éclat, qu'ils appellent « zaps »<ref>Victoire Patouillard, « Une colère politique. L'usage du corps dans une situation exceptionnelle : le zap d'Act Up », Sociétés contemporaines, Modèle:N° : « Le corps protestataire », 1998 (version abrégée :Le corps comme outil militant à Act Up).</ref>, pour dénoncer ce que l'association juge comme une injustice. On y trouve des motifs récurrents, comme l'utilisation de faux sang, qui symbolise pour Act Up la dénonciation de la responsabilité d'une organisation ou de la personnalité « zapée », selon ses termes, dans la mort des malades ou de minorités victimes de discrimination. Act Up utilise aussi le « Modèle:Lang » (en s'allongeant par terre) pour figurer les morts du sida<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Controverses
Son mode d'expression, le recours à l'illégalité et à la désobéissance civile, fait régulièrement l'objet de controverses, notamment lors du Sidaction 1996 où son président Christophe Martet apostropha frontalement le ministre de la Culture Philippe Douste-Blazy pour s'opposer aux expulsions de malades étrangers, traitant la France de « pays de merde » ; mais aussi le Modèle:Date lors d'une action suivie d'une vive altercation, quand ses militants investissent la cathédrale Notre-Dame de Paris pour célébrer un simulacre de mariage homosexuel, après la messe du dimanche matin ; ou en 2005, la campagne d'affiches dont Nicolas Sarkozy a été la cible. Act Up-Paris a par ailleurs été mise en cause pour avoir dégradé la façade de l'Élysée le Modèle:Date-.
Après l'incident de Notre-Dame de Paris en 2005, vécu comme une provocation de plus, Modèle:Nombre ont adressé une tribune au Premier ministre, Dominique de Villepin, pour interdire le versement de subventions à des associations troublant ostensiblement l'ordre publicModèle:Refnec.
Début Modèle:Date-, Act Up-Paris jette du faux sang sur la façade abritant les locaux de la Fondation Jérôme-Lejeune, employeur de la présidente de La Manif pour tous (LMPT), fondation engagée dans la recherche sur la trisomie 21, opposée à l'avortement<ref>Modèle:Article.</ref>. La Fondation Lejeune et LMPT annoncent leur intention de porter plainte contre Act Up-Paris pour « dégradations de biens »<ref>Modèle:Article.</ref> et « injures publiques »<ref>Modèle:Article.</ref>. Act Up-Paris sera relaxée<ref name=":0" />,<ref name=":1" />. Les Hommen réagissent deux jours plus tard en collant des affiches et éclaboussant de liquide rose les locaux d'Act Up-Paris<ref>Modèle:Article.</ref>..
En 2018, Act Up lance une campagne contre la présidente de la région Île-de-France Valérie Pécresse, dénonçant la suppression de l'aide aux transports pour les étrangers en situation irrégulière bénéficiaires de l'Aide médicale d'État, via des affiches avec la mention « avis de recherche » et le mot-dièse « #pecressedelinquante ». En conséquence, Valérie Pécresse porte plainte en diffamation contre l'association. Il s'ensuit un conflit larvé : ainsi, en 2019, Act Up n'est pas invité aux SolidaysModèle:Ref nec. Une polémique naît également la même année sur la prise en charge par le contribuable des frais judiciaires après un vote sur la « protection fonctionnelle » pour Valérie Pécresse. Le 21 mai 2021, la justice déboute Valérie Pécresse de la plainte en diffamation<ref>Modèle:Lien web</ref>. La plainte est finalement retirée le 14 mars 2022 pendant la campagne présidentielle de la candidate Les Républicains<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Scission et création de l'association Modèle:Citation
Le Modèle:Date-<ref name="LM">Modèle:Lien web.</ref>, l'équipe dirigeante d'Act Up-Paris démissionne, déplorant que la Modèle:Citation depuis le succès du film 120 battements par minute, avec notamment des Modèle:Citation (en particulier issus des Indigènes de la République<ref>Modèle:Article.</ref>) Modèle:Citation, estimant que le travail d’expertise est Modèle:Citation au profit Modèle:Citation.
Les nouveaux dénoncent la Modèle:Citation de l’équipe sortante, veulent renouer avec des méthodes d’actions publiques spécifiques d’Act-Up (méthodes que les sortants jugent dépassées<ref>Modèle:Article.</ref>), revendiquent la dimension politique de leur action et insistent sur la nécessité de la « convergence des luttes »<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Les membres de la désormais ex-équipe dirigeante se disent Modèle:Citation par les Modèle:Citation et les Modèle:Citation<ref name="LM" /> et créent une nouvelle association « Les ActupienNEs » déclarée à la préfecture de Police dès le Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref> après avoir élu son bureau le Modèle:Date-,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. L'association Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Dans la plateforme de revendications publié à sa création, la nouvelle association acte la rupture avec le projet associatif porté par Act Up-Paris, estimant que les besoins militants ont changé, et s'assigne un rôle de « garde-fous des autorités »<ref>Modèle:Lien web</ref>. Cette nouvelle association se manifeste notamment pendant les Gay Games 2018<ref>Modèle:Article.</ref>.
Act-up réagit le Modèle:Date- en étendant à la Polynésie française la marque « ACT UP PARIS » qu'elle avait déposée en métropole auprès de l'Institut national de la propriété industrielle (Inpi)<ref>Dépôt de la marque « ACT UP PARIS ».</ref>, puis poursuit en justice l'association les ActupienNEs pour Modèle:Citation, Modèle:Citation, et Modèle:Citation, demandant Modèle:Euro de dédommagements. Une première audience de procédure aura lieu le Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Budget
Le budget 2009 indique que l’association recevait Modèle:Unité des ministères, Modèle:Unité de la région Île-de-France, Modèle:Unité du Cnasea, Modèle:Unité de laboratoires pharmaceutiques, Modèle:Unité de la Fondation Pierre Bergé. Parmi les dons privés, on note encore Agnès b.
Comme toutes les autres associations de malades, Act Up-Paris a été confronté à une baisse du nombre de ses militants dans la deuxième moitié des années 1990 avec l'arrivée des trithérapies. En 2009, les comptes de l’association mentionnaient « environ Modèle:Nombre » et « Modèle:Nombre ».
À cause de la baisse des subventions et des grands donateurs, le déficit de l'association oblige à placer Act Up-Paris à l'été 2014 en redressement judiciaire<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le tribunal de grande instance de Paris décide de la poursuite de l'activité de l'association, après l'audience du Modèle:Date-, avec un plan de remboursement des créances sur plusieurs années.
Liste d'actions
- 1989
- Six mois après sa fondation, Act Up-Paris accroche une banderole sur les tours de la cathédrale Notre-Dame de Paris pour dénoncer l'attitude de l'Église catholiqueModèle:Ref nec.
- 1991
- Manifestation devant le Centre national de transfusion sanguine désignant les responsables de la mort d'hémophiles et de transfusés.
- 1992
- Début des actions contre l'expulsion des étrangers malades.
- Première Journée du désespoir.
- Manifestation contre la fermeture des « services sida » à l'HIUP (hôpital international de l'université de Paris). Le maintien en est assuré par le président de la MFP (Mutualité fonction publique).
- 1993
- Zap du laboratoire d'Artois, qui pratiquait le poolage<ref>Mélange des prélèvements avant d'effectuer les tests (Modèle:Article).</ref> du sang des tests de dépistage. Fermeture immédiate après l'inspection de la DDASS. En Modèle:Date-, cinq autres laboratoires seront fermés. Dernier décret signé par Pierre Bérégovoy.
- Obtention du remboursement à 100 % pour les séropositifs, à la suite des actions et du lobby d'Act UpModèle:Ref nec.
- Modèle:1er décembre : encapotage de l'obélisque de la Concorde<ref>Modèle:Article.</ref>.
- 1994
- Parution du livre d'Act Up, Le Sida. Combien de divisions ? aux Éditions Dagorno.
- Diffusion du spot de prévention d'Act Up à la télévision.
- 1996
- Mise à disposition du Saquinavir, accélération de l'octroi compassionnel, dans le cadre du TRT 5Modèle:Ref nec.
- Après un an de lobby auprès du ministère de la Santé, du laboratoire Gilead Sciences, de l'agence du médicament, obtention de l'octroi compassionnel du Cidofovir pour les rétinites à CMV.
- Succès d'un lobbying parallèle envers le laboratoire Merck : le Modèle:1er avril débutent les octrois compassionnels du Ritonavir et de l'Indinavir, deux inhibiteurs de protéase, constituants majeurs des trithérapies.
- Action réussie contre l'expulsion de Marie-Louise avec Sol En SiModèle:Ref nec.
- 1997
- Act Up empêche les ruptures de traitements provoqués par le transfert de budget sur la Sécurité socialeModèle:Ref nec.
- À la suite d'un lobby parlementaire, adoption d'un amendement à la Loi Debré, rendant inexpulsable les étrangers atteints d'une maladie graveModèle:Ref nec.
- Lancement des publications d'Act Up : Information=Pouvoir et Protocoles.
- Act Up obtient la mise à disposition d'un traitement prophylactique d'urgence pour tous (lettre du secrétaire d'État à la Santé Bernard Kouchner en août) après avoir demandé que les dispositions de la note Modèle:N°<ref>La note de la Direction Générale de la Santé Modèle:N° du 28 octobre 1996 limitait l’accès au traitement prophylactique uniquement aux personnels de santé en cas d’accident d’exposition au sang</ref> s'étendent à toutes les situations d'exposition au VIH.
- Juillet : premier picketing hebdomadaire devant la préfecture de police de Paris, contre la poursuite des expulsions des étrangers. Modèle:Nombre s'y rassemblent chaque semaine, jusqu'au vote définitif de la loi Chevènement<ref>Cf. la lettre ouverte à Lionel Jospin du 10 juillet 1997 : « Pour la liberté de circulation - Contribution à un débat empêché sur la politique des flux migratoires »</ref>Modèle:Refins.
- 2000
- 4 novembre : manifestation à Paris pour l'abolition des prisons, à l'appel notamment d'Act Up et du Mouvement de l'immigration et des banlieues (MIB)Modèle:Ref nec.
- 2001
- En mars, partie civile dans le procès en première instance à Créteil contre des collaborateurs de Mirko Beljanski.
- Présence à Gênes à l'occasion du G8 : Act Up dénonce l'attitude des pays riches qui refusent de contribuer financièrement à l'accès aux traitements des malades des pays en développement et de soutenir la production de génériques<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
- 2002
- Dès le Modèle:Date-, l'association réagit à l'arrivée de Le Pen au second tour et participe à toutes les manifestationsModèle:Ref nec.
- 2004
- Act Up se porte partie civile dans le procès de Christian Vanneste, député UMP, pour ses propos considérés comme homophobes<ref>Peine confirmée en appel contre le député UMP Christian Vanneste, Le Monde, 25 janvier 2007</ref>.
- Zap de l'Élysée pour exiger que les étrangers en situation irrégulière bénéficient de la CMU, et que la France tienne ses engagements et finance le Fonds mondial.
- 2005
- Act Up-Paris milite pour la mise en place d'une taxe sur les billets d'avion dont l'argent servirait à la lutte contre le sida. Le Modèle:Date-, Jacques Chirac annonce son lancement<ref>Modèle:Article.</ref>. Par un décret d'application, les fonds levés vont à UNITAID, organisation créée à cette occasion. D'autres pays se joignent à l'initiative de la France : le Royaume-Uni, le Chili, la Norvège et le BrésilModèle:Ref nec.
- Février : alors que l'Inde doit appliquer les accords de l'OMC sur la propriété intellectuelle dont elle est devenue membre en 1995, des actions sont menées pour sauver les génériques indiens<ref>Modèle:Article.</ref>.
- Premier May Day organisé à Paris.
- Modèle:Date- : première Journée mondiale de lutte contre l'homophobie.
- Juin : mariage symbolique de deux femmes dans la cathédrale Notre-Dame de Paris pour revendiquer le droit au mariage civil pour deux personnes homosexuelles, ainsi que les droits qui en découlent, dont le droit à l'adoption<ref>Le recteur de la cathédrale a déposé plainte contre Act Up pour agression sur sa personne et sur les cinq vigiles du service de sécurité. La plainte du recteur ayant été classée sans suite par la justice le 8 octobre 2005, Modèle:Mgr Patrick Jacquin, se considérant victime de blessures par ces militants, a décidé de porter plainte au civil. Le Modèle:Date, il obtient gain de cause du tribunal de grande instance de Paris qui considère que le « simulacre de mariage religieux », organisé « dans l’allée centrale de la cathédrale » « devant l’autel où sont effectivement célébrés les mariages dans la liturgie catholique », s’était déroulé « sans l’autorisation du recteur de la cathédrale et même contre sa volonté et malgré son opposition expressément manifestée ». Après avoir estimé que les militants d’Act Up avaient « à l’évidence porté atteinte » aux principes fondamentaux que sont la liberté religieuse et le libre exercice du culte, il déclare qu'il est « indifférent », selon lui, « qu’(ils) aient entendu agir, non pas dans le but de (…) ridiculiser l’Église catholique, mais pour interpeller celle-ci sur la discrimination dont ils estiment être victimes ». Pour ces raisons, la première chambre civile du tribunal a condamné l’association à verser au recteur un euro de dommages et intérêts, ainsi que Modèle:Unité d’indemnités.</ref>. Act Up est accusé d'avoir porté des coups sur le recteur de Notre-Dame, alors que les militants disent l'inverse, notamment Jérôme Martin, président d'Act Up, qui mariait symboliquement les deux femmes<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>.
- Décembre : ouverture du procès qui oppose notamment Act Up-Paris au député de l'UMP Christian Vanneste, pour ses propos homophobes<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Act Up-Paris s'est constitué partie civile aux côtés de SOS homophobie et du Syndicat national des entreprises gaies (SNEG).
- 2006
- Mars : François Hollande, premier secrétaire du Parti socialiste, reçoit Act Up-Paris sur les questions LGBT. À la suite de cet entretien il déclare à Têtu qu'il soutient l'ensemble des revendications de l'association sur le mariage pour tous et les questions trans<ref>Modèle:Lien web.</ref>Modèle:Refins.
- Nomination d’un membre d’Act Up pour représenter les associations de malades au conseil d’administration d’Unitaid<ref>Modèle:Article.</ref>.
- 2007
- Abbott poursuit Act Up-Paris en justice<ref>Modèle:Article.</ref>, puis retire finalement sa plainte<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
- 2008
- Le Modèle:Date-, les militantes d’Act Up-Paris ont élu Marjolaine Degremont et Rachel Easterman-Ulmann coprésidentes.
- En juillet, plusieurs membres d'Act Up-Paris se rendent à Mexico pour la conférence internationale sur le sida organisée par l'International AIDS Society (IAS). Act Up dénonce l'absence du gouvernement français à cette campagne à travers la campagne Modèle:Citation étrangère<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>.
- Octobre : Act Up-Paris lance une campagne internationale contre la politique du laboratoire Roche en Corée du Sud, autour de l'inhibiteur de fusion T20. A la suite de cette campagne, le laboratoire Roche donne accès aux personnes ayant besoin de ce traitement dans le pays<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>.
- 2009
- Mars : Modèle:Lang devant la cathédrale Notre-Dame de Paris en réaction aux propos du pape lors de son voyage en Afrique<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>.
- Avril : pour la première fois, un homme et une femme, Safia Soltani et Stéphane Vambre président conjointement l'association<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>.
- Mai : Act Up-Paris lance la campagne Modèle:Citation étrangère appelant au financement du Fonds Mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme. Selon les experts, il manque alors Modèle:Nombre de dollars au Fonds Mondial pour financer la riposte au VIH dans les pays en développement<ref>Modèle:Article.</ref>.
- Juillet : à la Conférence de l'International AIDS Society (IAS), au Cap, Act Up participe aux manifestations des activistes anti-sida et organise des actions. La campagne Modèle:Citation étrangère reçoit alors le soutien de plus de 500 scientifiques présents à la conférence, dont la prix Nobel de médecine, Françoise Barré-Sinoussi<ref>Modèle:Article.</ref>.
- Septembre : une représentante d'Act Up-Paris est reçue à l'Élysée par Nicolas Sarkozy<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
- Novembre : Preuve d'une collaboration importante avec scientifiques et chercheurs et Act Up-Paris, une interview croisée entre Françoise Barré-Sinoussi et Pauline Londeix, alors responsable des questions internationales à Act Up, est publiée dans Libération dans une double-page sur la question de la contribution française à la lutte contre le sida<ref>Modèle:Article.</ref>.
- 2010
- À partir de mars et jusqu'en 2012, Act Up-Paris lance une grande campagne de lobbying et de sensibilisation sur la question de l'accès aux médicaments génériques, menacé par plusieurs accords internationaux, dont ACTA, et l'accord de libre-échange Inde/Union Européenne<ref name="confvienne">Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref name="Europe-Inde" />,<ref>Modèle:Article.</ref>.
- Act Up-Paris livre une campagne internationale contre l'accord sur la contrefaçon ACTA qui menace l'accès aux médicaments génériques<ref name="confvienne" />,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="Europe-Inde" />,<ref>Modèle:Article.</ref>. Act Up est reçu plusieurs fois au ministère de l'Industrie et des finances mais les interlocuteurs nient les potentiels impacts négatifs de l'ACTA. Deux fonctionnaires de Bercy portent plainte contre X pour diffamation à la suite d'un communiqué d'Act Up-Paris<ref>Modèle:Lien web.</ref>, mais l'association est relaxée en 2014<ref>Modèle:Article.</ref>Modèle:Refins.
- Avril : Act Up mène également en lien avec les activistes indiens, une campagne contre l'accord de libre-échange Union Européenne/Inde. L'Inde étant considérée comme la Modèle:Citation<ref>Modèle:Article.</ref>.
- Juin-Juillet : Act Up-Paris mène une campagne contre le laboratoire pharmaceutique Bristol Myers Squibb qui a réduit sa production d'une molécule contre le VIH pédiatrique et qui a conduit à des ruptures de stock, menaçants des milliers d'enfants dans les pays en développement<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
- Juillet : Act Up-Paris participe à la conférence internationale sur le sida à Vienne organisée par l'IAS<ref name="confvienne" />.
- Octobre : Manifestation pour le financement du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme et pour l'accès aux traitements<ref>Modèle:Article.</ref>.
- 2011
- Avril : collaboration avec l'association APN+ autour de la question de l'accès aux traitements de l'hépatite C, désormais la première cause de mortalité chez les personnes séropositives au VIH. La piste d'une licence obligatoire sur le Peg-Interferon au Viêt Nam est explorée<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
- Mai : projection du documentaire Illegal Love en avant-première.
- Juin : Act Up prend position à l'occasion de l'assemblée générale de l'Nations-Unies. La déclaration finale stipule notamment Modèle:Citation<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>.
- Juillet : Act Up-Paris est la première organisation française à exprimer publiquement des réserves sur la première licence signée par le Medicines Patent Pool avec le laboratoire Gilead, à travers un communiqué publié conjointement avec l'association marocaine de lutte contre le sida, l'ALCS<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>.
- Octobre : lancement d'Act Up-Basel (Bâle) et organisation de la campagne contre le laboratoire Novartis (qui a porté plainte contre le gouvernement indien et menace l'accès aux génériques au niveau mondial). Novartis perdra finalement définitivement son procès en 2013<ref>Modèle:Article.</ref>) Modèle:Citation, ou Modèle:Citation étrangère<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="globalidnews" />. Organisation d'une première action conjointe avec Act Up-Paris autour du procès Novartis devant la Cour Suprême indienne sur le cas du médicament contre le cancer le Glivec. Act Up bloque l'entrée du siège français de Novartis à Rueil-Malmaison<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
- 2012
- Janvier : Collages collectifs avec Modèle:Nombre urbains, pour la campagne « Égalité des choix : des droits ! »
- Modèle:Date- : Act Up-Paris manifeste dans la ville Suisse de Bâle aux côtés d'Act Up-Basel, en face de l'assemblée générale des actionnaires de la firme pharmaceutique Novartis<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="globalidnews">Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
- Avril : Act Up (re)tague Paris : Modèle:Nombre urbains, pour la campagne « Égalité des choix : des droits ! »
- 2013
- « Rassemblement d’urgence contre l’homophobie, pour l’égalité des droits », le Modèle:Date-, sur le parvis de l’Hôtel de Ville<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
- « Rassemblement pour l'égalité et contre l'homophobie », le Modèle:Date-, place de la Bastille<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
- Zap de la Fondation Jérôme-Lejeune pendant le débat sur le mariage pour tous. La Manif pour tous porte plainte contre Act Up-Paris pour injure et diffamation, mais elle sera finalement déboutée<ref name=":0">Modèle:Article.</ref>,<ref name=":1">Modèle:Article.</ref>.
Présidents
- 1989-1992 : Didier Lestrade
- 1992-1994 : Cleews Vellay
- 1994-1997 : Christophe Martet
- 1997-1998 : Marc Nectar
- 1998-1999 : Philippe Mangeot
- 1999-2001 : Emmanuelle Cosse
- 2001-2003 : Victoire Patouillard
- 2003-2005 : Jérome Martin
- 2006-2008 : Hugues Fischer et Emmanuel Château
- 2008-2009 : Marjolaine Degremont et Rachel Easterman-Ulmann
- 2009-2010 : Safia Soltani et Stéphane Vambre
- 2010-2011 : Pierre Chappard et Stéphane Vambre
- 2011-2011 : Pierre Chappard et Audrey Grelombe
- 2011-2012 : Fred Navarro
- 2012-2013 : Frédéric Navarro et Cécile Lhuillier
- 2013-2015 : Laure Pora<ref>Modèle:Lien web.</ref>
- 2015-2017 : Mikaël Zenouda<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>
- 2017-2018 : Rémy Hamai<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>
- 2018-2019 : Fabrice Clouzeau et Marc-Antoine Bartoli<ref>Modèle:Article.</ref> ,<ref name="LM" />
- 2019-2020 : Marc-Antoine Bartoli
- 2020-2021 : Marc-Antoine Bartoli et Victor Galarraga Oropeza
- 2021-2023 : Antoine Chassagnoux<ref>https://www.actupparis.org/lassociation/historique/</ref>
- Depuis 2023 : plus de président<ref name="ref_auto_1" />,<ref name="ref_auto_2" />
Modèle:Fin de colonnes<ref>Modèle:Lien web</ref>
Bibliographie
Act Up-Paris raconté par ses présidents
- Emmanuelle Cosse, « Savoir = Pouvoir. Savoir et expertise dans l'activisme d'Act-Up », Alice, Modèle:N° : « Les savoirs constituants », 1999
- Modèle:Ouvrage. Réédité en 2017 avec une préface inédite de l'auteur.
- Didier Lestrade, « Pour une communauté civique », Cosmopolitiques, Modèle:N° : « Ce sexe qui nous dépasse », 2003 Modèle:Lire en ligneModèle:Pdf
- Philippe Mangeot, « Impureté de la politique », Alice, Modèle:N°, 1998 Modèle:Lire en ligne
- Philippe Mangeot, « Foucault sans le savoir », in Modèle:Ouvrage
- Phillipe Mangeot, « Le sida n'a pas eu lieu », Cahiers de la Villa Gillet, Modèle:N° : « L'événement », 2002
- Christophe Martet Modèle:Ouvrage
- Modèle:Chapitre
- Voir aussi Cleews Vellay
Act Up-Paris raconté par d'autres de ses militants
- Outre Le Sida. Combien de divisions ? (Éditions Dagorno, 1994), qui retrace l'engagement initial de l'association, on trouvera diverses contributions d'Act Up dans les revues Pratiques, Multitudes, Vacarme<ref>Notamment la rubrique « Fronts du sida », inaugurée en 2009 avec le numéro 46.</ref>, Mouvements, etc.
- Pour les vingt ans d'Act Up-Paris, Yagg publie des témoignages vidéos d'anciens militants<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
- "Modèle:Unité par an par traitement, Sur le film de Robin Campillo, 120 battements par minute, son traitement médiatique et les enjeux liés au sida" (Pauline Londeix, blog de Mediapart, Modèle:Date-)<ref>Modèle:Article.</ref>
- Autour de la création d'Act Up-Basel : "Quand les malades investissent les rues de Bâle" (Cécile Cadu & Pauline Londeix, Vacarme, Modèle:Date-)<ref>Modèle:Lien web.</ref>
Cinéma
- 120 battements par minute (2017), film français de Robin Campillo
Et aussi, quelques scènes tournées au local d'Act Up, dans :
- Jeanne et le Garçon formidable (1998), film français d'Olivier Ducastel et Jacques Martineau
Documentaire
- Act-Up : sida guerilla (1993), 52 min. Agence CAPA, Canal +, émission 24 heures. Avec notamment la journée de mobilisation du Modèle:Date- avec l'action du préservatif géant sur l'obélisque de la place de la Concorde<ref>Act- Up : sida guerilla, Agence CAPA, (1993)</ref>.
Archives
Notes et références
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
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