Landévennec

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Modèle:Infobox Commune de France

Landévennec {{#ifeq:1|0|[lɑ̃devɛnɛk]|[[Alphabet phonétique international|Modèle:Nobr]]}} est une commune du département du Finistère, dans la région Bretagne, en France. Elle est située à l'embouchure de l'Aulne dans la rade de Brest, à égale distance de Brest et de Quimper (Modèle:Unité).

Toponymie

Fichier:Landévennec-Port-Maria.jpg
Port Maria avec, en arrière-plan, l'église Notre-Dame avec son cimetière marin.

Attestée sous les formes Landevennoch en 818, Landeguennoch en 1236.

Il s'agit d'un lieu lié à saint Guénolé, célèbre saint breton. lann signifie « sanctuaire » ; la deuxième partie est basé sur To-Winnoc, forme secondaire de Guénolé, en vieux breton Winwaloe.

Landévennec est donc le « sanctuaire de Guénolé ».

Dom Louis Le Pelletier, moine bénédictin de Landévennec au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, auteur du Dictionnaire de la langue bretonne, paru en 1754, emprunte l'étymologie de Landévennec à la qualité exceptionnelle de sa situation climatique, et pour lui le mot viendrait de « Land-Teven » signifiant « lieu exposé au soleil ».

Landévennec pourrait aussi signifier l'ermitage de Guennec. Modèle:Article détaillé

Géographie

Modèle:Section communes limitrophes d'article de commune de France

Description

Fichier:180.L'Aulne et le village de Landévennec.JPG
L'Aulne et le village de Landévennec.
Fichier:Rade de Brest.jpg
Le fond de la rade de Brest (estuaire de l'Aulne) vu des hauteurs dominant le cimetière de bateaux de Landévennec.

Landévennec, niché au fond de la rade de Brest, sur le dernier méandre de l'Aulne en partie submergé lors de la remontée du niveau de la mer après la glaciation de Würm<ref>Antoine Vacher, "La rade de Brest et ses abords" , Annales de Géographie, 1919, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1041823/f206.image.r=Terenez.langFR</ref>, constitue un paysage pittoresque qui inspire la poésie. Tout y est réuni, le bois, la montagne (Ménez Hom), la rivière et la mer.

Au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, en 1920, Landévennec se présente comme un joli petit village paisible, encerclé d'eau et de pins, dans un site imprégné de grandeur, au pied des escarpements de la presqu'île et formant une pointe s'avançant aux confins du fond de la rade de Brest et de l'Aulne maritime.

Le climat doux et humide, la situation du pays bien abrité des vents forts, font de ce petit coin de terre l'un de ceux de la Bretagne où la végétation du midi se développe et prospère admirablement. « Les plantes des pays chauds croissent en toute liberté, araucarias et figuiers, mimosas et eucalyptus » écrit Gustave Geffroy en 1903<ref name="Geffroy">Gustave Geffroy, "La Bretagne du Centre", dans "Le Tour du monde", Hachette, Paris, juillet 1903, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k34446z/f218.pagination</ref>.

« Le port de Landévennec ne se compose que d'une simple cale, de Modèle:Unité de longueur sur Modèle:Unité de largeur et 12 % d'inclinaison, situé sur la grève dite de Port-Maria, près de la pointe de Landévennec, sur la rive gauche de l'estuaire de l'Aulne. (...) Le mouvement de la navigation y est sans importance »<ref>B. Girard, "La Bretagne maritime, 1889, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5744832r.r=Pleyben.f290.langFR.hl</ref>. Cette description date de 1889 mais est encore valable pour le port d'aujourd'hui.

Depuis le belvédère, à l'entrée du village, la vue est imprenable sur le cimetière de navires (le croiseur Modèle:Navire, jadis destiné à la lutte anti-aérienne, y séjourna longtemps avant d'être démantelé). Depuis 2007, le lieu fait revivre le souvenir de l'ancienne station navale, quand Landévennec accueillait les bateaux de la Marine en réserve. Modèle:Article détaillé Mais la situation de presqu'île coincée entre la rade de Brest et l'estuaire de l'Aulne contribue à faire de Landévennec une commune enclavée, mal reliée à son voisinage, sans liaison maritime désormais avec Brest et les autres ports de la rade de Brest et sans bac permettant de franchir l'estuaire. Même l'accès routier est long (détour important pour rejoindre le pont de Térénez qui permet de franchir l'Aulne et de relier la commune au reste du monde) ou difficile si l'on emprunte la route plus directe étroite et sinueuse. C'est d'ailleurs cet isolement qui avait déjà attiré saint Guénolé et ses disciples lors de la fondation de l'abbaye. C'est aussi la persistance de cet isolement qui fait aujourd'hui le charme de Landévennec. Modèle:Images

Le bois du Loc'h et la forêt de Landévennec

Le bois du Loc'h est une réserve biologique intégrale depuis 2006 ; elle a été choisie car elle est l'un des rares témoins des forêts de feuillus originelles de la côte bretonne ; les coupes de bois sont arrêtées et un état de référence a été réalisé sur une soixantaine de placettes dont les caractéristiques seront remesurées tous les dix ans afin d'en déterminer l'évolution. Le bois du Loc'h évolue donc en l'absence de toute intervention humaine depuis cette date, mais reste ouvert aux promeneurs<ref>Revue ArMen n° 214, septembre-octobre 2016.</ref>.

À l'ouest du bourg, en direction de Lanvéoc, le bois du Loc'h et la forêt domaniale de Landévennec (qui s'étend aussi le long de la rive gauche de l'Aulne maritime jusqu'au bois du Folgoat et même au-delà, sur le territoire de la commune d'Argol jusqu'au pont de Térénez) présentent en bord du littoral sud de la rade de Brest une pente forte (le point culminant est à Modèle:Unité d'altitude à quelques centaines de mètres de la mer) et sont traversés par le sentier littoral GR 34. Le « Sillon des Anglais » est une flèche littorale, c'est-à-dire un cordon de sable et de galets perpendiculaire au tracé littoral<ref>Modèle:Lien web.</ref>. La partie allant de l'abbaye de Landévennec à Moulin-Mer présente aussi une pente extrêmement forte, en particulier au niveau du bois du Folgoat, où le dénivelé atteint 80 mètres.

Un ancien moulin à marée se trouve à la limite sud de la commune, donnant sur l'Aulne maritime, au lieu-dit « Moulin-Mer ».

Le plateau situé à l'intérieur de la presqu'île de Landévennec atteint jusqu'à 111 mètres d'altitude le long de la RD 60, véritable « colonne vertébrale » de cette presqu'île, et porte quelques exploitations agricoles (à Kervéleyen, Quiniquidec, Daoubors, Kerborhel, etc.).

Géologie

Deux des vingt-sept sites de la Réserve naturelle régionale des sites d'intérêt géologique de la presqu'île de Crozon sont situés à Landévennec : la flèche à pointe libre sub-parallèle à la côte à crochets multiples du Sillon des Anglais et la flèche à pointe libre à crochets dus aux courants de marée du Sillon du Pal. Un troisième, le poulier en chicane ou en vis-à-vis du Loc'h est à cheval sur les communes d'Argol et Landévennec. Modèle:Article détaillé « Des couches d'hématite brune et rouge se montrent au milieu des terrains silurien et surtout dévonien, notamment dans les communes de Landévennec, Argol, Trégarvan, Dinéault, Rosnoën ; quelques-unes peuvent être suivies sur plusieurs kilomètres. L'épaisseur, quelquefois très grande, est très variable, comme la qualité du minerai, qui passe graduellement de l'hématite brune fibreuse la plus riche au grès simplement coloré. On trouve les traces d'anciennes exploitations en une foule de points, ainsi que des scories anciennes, mais on n'a pas conservé le souvenir de ces travaux très anciens »<ref>Le minerai de fer du grand géosynclinal médian de la Bretagne, "L'Ouest minier. Nos mines et minières. Le minerais de fer de l'Anjou, de la Basse-Bretagne et de la Fosse vendéenne", 1913, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k932721b/f103.image.r=Argol?rk=6588015;2</ref>.

Pendant l'Entre-deux-guerres, la « Société Normande des Mines » fit une demande de concession et d'exploitation de minerai de fer sur une superficie de Modèle:Nobr hectares sur le territoire des communes de Lanvéoc, Crozon, Telgruc, Argol et Landévennec, mais cette demande fut rejetée par un décret daté du Modèle:Date-<ref> Société industrielle (Rouen), "Bulletin de la Société industrielle de Rouen", 1931, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k122367v/f401.image.r=Argol?rk=9248972;4 et "Annales des mines. Partie administrative : ou Recueil de lois, décrets, arrêtés et autres actes concernant les mines et usines", 1932, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9616257w/f591.image.r=Argol?rk=10922800;4</ref>.

Des grauwackes dits « de Landévennec », datant du Siégénien (un sous-étage du Dévonien inférieur) affleurent également à Landévennec.

Climat

Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole<ref name=Joly>Modèle:Article</ref>. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000Modèle:Note. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000<ref name=Joly/>

  • Moyenne annuelle de température : Modèle:Tmp
  • Nombre de jours avec une température inférieure à Modèle:Tmp : 0,4 j
  • Nombre de jours avec une température supérieure à Modèle:Tmp : 0,7 j
  • Amplitude thermique annuelle<ref group=Note>L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.</ref> : Modèle:Tmp
  • Cumuls annuels de précipitationModèle:Note : Modèle:Unité
  • Nombre de jours de précipitation en janvier : 15,5 j
  • Nombre de jours de précipitation en juillet : 7 j

Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat<ref>Modèle:Lien web.</ref> complétée par des études régionales<ref>Modèle:Lien web</ref> prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Lanvéoc », sur la commune de Lanvéoc, mise en service en 1948<ref>Modèle:Lien web</ref> et qui se trouve à Modèle:Unité à vol d'oiseau<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=Note>La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.</ref>, où la température moyenne annuelle évolue de Modèle:Tmp pour la période 1971-2000<ref>Modèle:Lien web</ref>, à Modèle:Tmp pour 1981-2010<ref>Modèle:Lien web</ref>, puis à Modèle:Tmp pour 1991-2020<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Urbanisme

Typologie

Landévennec est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Crozon, dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Unité, est catégorisée dans les aires de moins de Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.

La commune, bordée par la mer d'Iroise, est également une commune littorale au sens de la loi du Modèle:Date-, dite loi littoral<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des Modèle:Nb, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Occupation des sols

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Le tableau ci-dessous présente l'occupation des sols détaillée de la commune en 2018, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC).

Occupation des sols en 2018
Type d’occupation Pourcentage Superficie
(en hectares)
Tissu urbain discontinu 1,8 % 25
Terres arables hors périmètres d'irrigation 0,1 % 2
Prairies et autres surfaces toujours en herbe 11,7 % 163
Systèmes culturaux et parcellaires complexes 46,1 % 640
Surfaces essentiellement agricoles interrompues par des espaces naturels importants 8,0 % 111
Forêts de feuillus 6,1 % 85
Forêts de conifères 5,6 % 78
Forêts mélangées 19,8 % 275
Zones intertidales 0,1 % 2
Estuaires 0,6 % 8
Source : Corine Land Cover<ref>Modèle:Lien web.</ref>

L'occupation des sols met en évidence une prédominance des terres agricoles sur la forêt ainsi qu'une faible urbanisation du territoire. Les terres agricoles, qui occupent 65,9 % de la surface communale, ont conservé en grande partie leur structure bocagère tandis que la forêt, qui occupe 31,5 % de la surface communale, est constituée pour une moitié d'essences de feuillus et pour l'autre moitié d'essences de conifères.

Histoire

Moyen Âge et Temps modernes

Landévennec devint un centre d'échange et de communication par l'importance de son abbaye. En fait le fief abbatial de Landévennec, qui comprenait le territoire de Landévennec, Argol, Trégarvan et une partie de Telgruc, remontait non au roi Gradlon, comme les moines du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle l'écrivirent dans leurs chartes apocryphes, mais au fondateur de l'abbaye, saint Guénolé, qui l'avait formé dès les premiers temps de l'émigration bretonne ({{#ifeq:s | s | Modèle:Siècle | Ve{{#if:s| s }} }}-Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècles) en s'en appropriant le sol par le défrichement et la culture<ref>Arthur Le Moyne de La Borderie, "Histoire de Bretagne", tome 3, 1898-1914, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9379008/f97.image.r=Tr%C3%A9garvan?rk=1673828;0</ref>.

Selon un témoignage du vicomte d'Avranches datant de 1296, Saint-Grimolin-des-Bois (nom qu'il donne à Landévennec) est une ville qui a « moult de richesses qui est tenue par l'abbé de ce lieu »<ref name=calvez>Modèle:Ouvrage.</ref>.

L'activité venue des foires et marchés et les différentes manifestations religieuses liées au monastère amenaient de nombreux visiteurs.

Landévennec utilisait divers moyens de communication par mer. L'ensemble des bacs permettait de franchir l'Aulne. Le passage de Poulben était desservi par deux chalands. Les jours de marché, il était utilisé un grand chaland servant au transport d'une vingtaine de chevaux, les autres jours, un plus petit, pour les passages habituels des habitants et de quelques chevaux. Ils se rendaient à Argol et au Faou.

Fichier:182.L'Aulne et un moulin à marée près Landévennec.JPG
L'Aulne et un moulin à marée près de Landévennec.
Fichier:Carte Bois du Loc'h et anse de Poulmic.jpg
Carte du Bois du Loc'h et de l'Anse de Poulmic datant de la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.

Avant 1782, il existait une liaison entre l'île de Tibidy et Landévennec. Un bateau était utilisé pour les bestiaux, et un canot pour les gens.

Les emplois ne manquaient pas. L'abbaye employait de nombreux domestiques. Les tâches étaient distribuées comme suit :

  • un maître jardinier et un aide ;
  • un cuisinier et un marmiton ;
  • un palefrenier ;
  • un postillon (il portait les lettres à la poste du Faou) ;
  • un maréchal ferrant ;
  • un chaudronnier (il venait de Quimper tous les trois mois) ;
  • un garçon de salle ;
  • un barbier ;
  • un boulanger (il était aidé par d'autres domestiques) ;
  • une blanchisseuse ;
  • une porteuse d'eau ;
  • des tailleurs, couturiers et aides servantes venaient certains jours.

Tous ces gens vivaient par le travail que leur fournissait le monastère. Ils s'y accommodaient dans de bonnes conditions et relations avec les moines.

Une autre source importante était la juridiction abbatiale et sa cour de justice. Elle s'étendait sur tout le territoire de la presqu'île de Crozon jusqu'à Plomodiern, et était représentée à la cour de Châteaulin par un procureur et un greffier. Cette cour de justice comptait des membres par ordre de fonction :

  • le sénéchal (officier féodal ou royal) ; il possédait le rang de chef de justice et veillait à son bon fonctionnement. Il était aidé dans sa tâche par le bailli (officier d'épée ou de robe), qui, en France, rendait la justice au nom du roi ou d'un seigneur ;
  • le procureur général était chargé des recouvrements, taxes et impôts ;
  • notaires, greffiers, sergents, officiers étaient chargés des significations à comparaître, de faire exécuter les arrêts rendus.

Cette cour de justice valut à Landévennec le titre de ville. En 1679, les audiences se tenaient le mercredi à 15 h 00 aux horloges de la ville, dans la salle de l'auditoire, située dans la rue du presbytère. Le sénéchal et le bailli présidaient, venaient ensuite les prévosts (titre donné à différents magistrats d'ordre civil ou judiciaire sous l'Ancien Régime) qui représentaient les seigneurs de la presqu'île et étaient tenus d'y assister.

Les abbés avaient les pouvoirs seigneuriaux les plus étendus. Ressortissant comme cour d'appel du présidial de Quimper et disposant du droit de « haute justice » (du latin le jus Gladii du droit romain), l'abbé se considérait le seigneur haut justicier de Landévennec, Argol et Telgruc.

« La moyenne justice » avait le droit de condamner à la prison. « La basse justice », la plus répandue, que l'on peut comparer à des interventions de simple police. L'insigne de « haute justice » était les « fourches patibulaires » (appareil à pendre). Il était composé de quatre hauts piliers de pierre, couronnés par une traverse de bois. Les condamnés étaient attachés à cette dernière pour être étranglés. Les dépouilles restaient un certain nombre de jours exposées à la vue des passants. Cette potence se situait au village de Gorréguer non loin de l'abbaye. Il ne reste plus de vestiges de ce passage de la justice.

Landévennec ne conserve du passé que la jolie petite chapelle de Folgoat, témoin d'un passé des moines de l'abbaye.

La chapelle de Folgoat

Située à Modèle:Unité environ du bourg, en direction de Moulin-Mer, elle se niche à l'orée d'un bois de hêtres. Selon la légende, cette chapelle aurait été construite entre 1358 et 1360, pour y recevoir le corps de Salaün, le fou du bois.

Il y a très longtemps vivait dans cette forêt un simple d'esprit. Les seuls mots qu'il connaissait étaient Ave Maria, les répétant à longueur de journée. Il dormait dans le creux d'un arbre, à proximité de la fontaine, et se rendait chaque jour à l'église du bourg et quémandait du pain aux habitants qui le lui donnaient de bon cœur. Puis il retournait à sa fontaine où il trempait son pain, en chantant Ave Maria.

Un jour de novembre de l'an 1358, on trouva Salaün sans vie. Il fut enterré près de sa fontaine sous l'arbre où il dormait. Quelques jours plus tard, un magnifique lys fleurit sur la tombe, et sur chaque pétale d'une blancheur éclatante on lisait Ave Maria inscrit en lettres d'or. De toutes parts on vint voir le miracle.

La chapelle était entourée d'un petit enclos. Au fil des siècles, les guerres et les troubles n'épargnèrent pas le monument. En 1593, les troupes royales qui saccagèrent l'abbaye firent de même pour cet édifice.

À l'état de ruines, ce fut l'abbé Tanguy qui la fit restaurer en 1645. Son blason figure sur le pignon. Au-dessus on peut lire : « Deo et Immaculatae Virginis Conceptioni » ce qui signifie que la chapelle est dédiée à Dieu et à l'Immaculée Conception de la Vierge.

En 1695, les moines cèdent la chapelle à la paroisse de Landévennec. Selon d'anciens documents, l'office avait lieu les dimanches et jours de fêtes.

Lors de la Révolution, la chapelle est reconnue d'utilité publique par la municipalité de 1792, considérant que les trois paroisses de Landévennec, Argol et Trégarvan pouvaient profiter des messes. Puis l'édifice est oublié et délaissé. Seuls les prêtres assistés des fidèles l'entretiennent avec les faibles moyens dont ils disposent. Ce n'est que grâce à l'intervention du recteur de Landévennec, Pierre Brenéol, que la petite chapelle est restaurée en 1961. Le culte est remis, le pardon fixé le jour de l'Ascension. Avec le concours du maire de l'époque Jean Le Bot et des conseillers, le recteur eut la possibilité d'entreprendre des travaux : réfection de la toiture, remplacement de l'autel et dallage du sol, à l'origine en terre battue.

La Marine à Landévennec

Fichier:L'embouchure de l'Aulne.jpg
Carte de l'embouchure de l'Aulne et de la presqu'île de Landévennec par Choquet de Lindu, datant de 1779

La naissance et l'essor du port de réserve

Depuis le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, Landévennec a été convoitée par la Marine : l'espace manquant à Brest dans la Penfeld, on commence alors à parquer des navires dans l'anse de Penforn, à hauteur de Térénez pendant l'hivernage ou les périodes de paix, l'encaissement de la vallée formant un abri naturel.

Au cours de sa visite du Modèle:Date-, le duc de Beaufort (François de Bourbon 1616-1669), petit-fils d'Henri IV et de Gabrielle d'Estrées, accompagné de Duquesne, - officier de la Marine sous Louis XIV, nommé commandant et subdélégué de l'intendant de 1665 à 1672 - désignait l'anse de Penforn « comme un bassin capable de contenir à flot toute la flotte de sa Majesté ». Dans son esprit, le port de Brest devenait secondaire. En 1683, Vauban reprit l'idée et y projeta une sorte de refuge. « Excellent port, supérieur à Brest, les navires pouvant tenir à flot sur deux lieues ». Mais les manœuvres, rendues difficiles par les vents contraires, lui firent choisir plutôt la rivière de Landerneau.

L'anse de Landévennec abrita, semble-t-il, l'escadre de quarante-deux navires du roi commandée par l'amiral de Châteaurenault.

En 1697, M. de Pontchartrain, ministre sous Louis XIV, prescrit à Desclouzeaux, intendant de la Marine, de construire douze vaisseaux, afin de dégager le port de Brest.

La présence maritime devenait effective. Louis-Joseph de Beaussier de l'Isle (Toulon 1701-Brest 1765) montre la possibilité d'établir une réserve de vaisseaux à Landévennec. Mais les manœuvres étaient rendues relativement difficiles par les pêcheries de l'abbaye et les moulins à marée. Si bien que le projet de création d'une réserve de vaisseaux dans l'anse de Penforn a été abandonné. Ce fut le comte Aymar Joseph de Roquefeuil et du Bousquet qui prit cette décision en 1764. Il connaissait parfaitement l'arsenal et son port, pour avoir été commandant intérimaire à partir du Modèle:Date, puis titularisé à partir du Modèle:Date et promu lieutenant général le Modèle:Date. Il joua l'un des plus importants rôles actifs dans le redressement de la Marine à Brest.

En 1759, une ordonnance de Louis XV ordonne à la paroisse de Landévennec de fournir 11 hommes et de payer 72 livres pour « la dépense annuelle de la garde-côte de Bretagne »<ref>"Ordonnance... portant imposition pour la dépense annuelle de la garde-côte de Bretagne", 1759, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k97412315/f7.image.r=Plovan?rk=21459;2</ref>.

Sous Louis XVI, en 1775, jusqu'en 1785, les projets de création d'un port annexe, pour désengorger Brest, se multiplient. Le vice-amiral M. Thévennard, nommé chef d'escadre par Louis XVI en 1785, désapprouve ce projet. Il s'appuie sur la difficulté des manœuvres de navigation entre Brest et Landévennec. Il propose néanmoins le projet établi par Vauban, à savoir la construction d'une enceinte fortifiée sur les hauteurs environnantes. Cette dernière permettrait de surveiller la baie de Douarnenez et contrer d'éventuels débarquements ennemis. Mais le coût élevé de cette opération ne permet pas d'y donner suite.

Compte tenu du trafic important du port de Brest, la "Royale" souhaitait la création d'un port de réserve. Ces projets n'aboutirent pas. Seule la période de 1870 à 1935 marquera la présence de la Marine. Plusieurs navires y mouillent par exemple, dans l'attente de traverser l'océan Atlantique, pendant la Guerre d'indépendance américaine.

Des projets en études, la seule idée retenue et créée sera, en 1856, la construction de la réserve ou base maritime, officialisée par la venue de l'empereur Napoléon III en 1858, à bord du yacht impérial La Reine Hortense. Désormais la vie du bourg est liée à l'activité de la « Royale » et ce, durant une cinquantaine d'années.

Modèle:Citation bloc

Différents bateaux concernant Landévennec

Quatre bâtiments se détachent de la réserve pour servir de pontons aux déportés de la commune. Ils viennent en renfort aux onze bâtiments ancrés au large de Quélern (Roscanvel) :

  • Le Breslaw, vaisseau de 74, a participé à la prise d'Alger ;
  • Le Fontenoy, vaisseau de hauts bords, déclassé et affecté au transport des forçats en Nouvelle-Calédonie, puis définitivement désarmé à Brest en 1885 ;
  • La Ville de Lyon, désarmé en 1870 ;
  • Le Duguay-Trouin, navire ayant participé à la bataille de Trafalgar.

D'autres bâtiments tout aussi célèbres viendront finir leur vie à Landévennec.

Le déclin de la réserve au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

Pendant la Première Guerre mondiale la réserve disparaît presque, tous les bateaux étant mobilisés. Le déclin se poursuit pendant l'Entre-deux-guerres ; des navires républicains espagnols y trouvent refuge en 1936.

Depuis la Seconde Guerre mondiale, la réserve s'est éteinte lentement. Il reste les bateaux de guerre, de pêche, dans l'attente de destruction. D'autres servent de cible pour la Marine.

Les liaisons avec Brest à travers la rade

De cette activité, Landévennec devient au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle la plaque tournante des voies de communications de la presqu'île de Crozon. L'activité du bourg est marquée par le cabotage et la construction de bateaux.

Une autre animation importante également est celle des passages vers les marchés du Faou par Landévennec.

En 1639, il y a trois bacs qui desservent l'anse de Penforn, Pors-Coz et le Cosquer. À la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, les relations extérieures diminuent, les bacs ne sont plus entretenus. En 1777, le passage de l'île Tibidy vers Daoulas n'est plus assuré. En 1780, c'est au tour du bac de l'anse de Penforn, puis celui du Pors-Coz. À compter de cette période, des liaisons irrégulières sont assurées par gabares locales.

Les habitants de Landévennec sont mécontents et demandent que les différents passages soient rétablis. Devant les difficultés croissantes des communications maritimes, le service de la rade se crée. Celui-ci est assuré par le Brestois, vapeur à roues, lancé en 1841, qui fait la liaison Brest-Port-Launay-Lanvéoc-Landévennec-Dinéault, à raison de trois jours par semaine. Les départs de Brest sont fixés aux lundis, mercredis, vendredis et retour les lendemains. Des promenades sont organisées le dimanche à la grande satisfaction des Brestois. Mais les proportions du navire ont mal été étudiées : tirant d'eau trop important ne permettant pas l'accostage. Les passagers attendent le passage en barques, celles-ci assurant également le transfert des marchandises. Trop fin de ligne, il fonctionnait avec la marée et ne pouvait assurer la correspondance régulière avec les diligences.

La relève est assurée par le Parisien en 1842, vapeur métallique à roue. Acheté d'occasion et n'ayant navigué que sur la Seine, le bateau arrive à Brest en très mauvais état et demandera de grosses réparations. Un an plus tard, à la suite d'une manœuvre malencontreuse, il sombre à l'embouchure de Pont-de-Buis. Devant ce désastre, la société des vapeurs brestois remet en fonction le Brestois en 1843 pour deux ans. Le service régulier de la rade est ensuite abandonné.

En 1852, un nouveau plan de vapeur est projeté, mais il reste sans suite. Ce n'est qu'en 1855 que l'Éclair est mis en service. En 1859, il est abandonné car la ligne n'est pas rentable. Le transport maritime de passagers à travers la Rade de Brest se développe toutefois, car, à la belle saison, il permettait d'éviter de longs déplacements sur des routes souvent de mauvaise qualité. Le Modèle:Date- la compagnie Bouët inaugure un service régulier de passagers reliant Brest à Port-Launay avec escales à Lanvéoc, Landévennec et Dinéault. Pendant le Second Empire plusieurs compagnies concurrentes desservent depuis Brest les différents ports de la presqu'île de Crozon. En 1894 est fondée la "Société anonyme des Vapeurs Brestois" qui organise des sorties dominicales vers Le Fret, Roscanvel, Camaret, etc<ref name=calvez/>..

En 1862-1863, un projet de vapeur adapté à la navigation côtière est présenté. Afin de faciliter les accostages, la municipalité de Landévennec construit une cale de Modèle:Unité en 1868 au port Maria. En 1878, cette dernière sera prolongée de Modèle:Unité. Mais la coulée de galets et l'envasement progressif au fil des années la rendront insuffisante malgré les aménagements successifs.

La concurrence du chemin de fer commence à se faire sentir. Mais les gares de Quimerc'h et Daoulas sont éloignées et les passages ne sont pas assurés à des heures régulières. Celui de Térenez n'offre aucun abri aux voyageurs qui attendent parfois des heures, exposés au vent et à la pluie.

En 1883, le service régulier des vapeurs, malgré son prix élevé (Modèle:Unité pour Brest), assure davantage de sécurité et moins de fatigue. Le début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle voit successivement le Rapide, le Hoche et le Saint-Michel.

Landévennec à l'époque moderne

Entre 1689 et 1788 environ un millier d'enfants, la plupart d'origine brestoise, furent placés en nourrice à Landévennec ; cette pratique persista tout au long du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name=calvez/>.

En décembre 1768 tous les paroissiens de Landévennec furent convoqués trois jours pour un décrochement de terres jugé indispensable « pour procurer les moyens de subsister dans ces temps de calamité aux personnes qui sont dans le besoin »<ref>Cité par le R. P. Marc Simon, "L'abbaye de Landévennec, de saint Guénolé à nos jours", éditions Jean-Paul Glisserot, 1997</ref>.

Fichier:Carte Landévennec 1785.jpg
Carte de la région de Landévennec datant de la fin du XVIIIème siècle

Jean-Baptiste Ogée décrit ainsi Landévennec en 1778 : Modèle:Citation bloc

Dans l'"État des terres qui avoisinent Landévennec", daté du Modèle:Date-, on indique que la plupart des terres sont des domaines congéables, ce qui n'incite pas les paysans à mettre en valeur leur exploitation. De nombreuses terres n'étaient cultivées que par intermittence par la technique de l'écobuage.

Révolution française

Par la loi du Modèle:Date- est créée la commune d' « Argol, qui conservera son ancien territoire, et Trégarvan sa trève, auquel Landévennec est réunie comme succursale »<ref>"Collection générale des loix, proclamations, instructions, et autres actes du pouvoir exécutif. Tome 10 / , publiés pendant l'Assemblée nationale constituante et législative, depuis la convocation des Etats généraux jusqu'au 31 décembre 1791", 1792-1794, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9693399v/f262.image.r=Argol?rk=9806915;2</ref>.

Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

Landévennec n'eut pas de desservant entre 1806, date du décès de Pierre Louboutin, son prêtre précédent, et 1816.

Description de Landévennec en 1843

A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent ainsi Landévennec en 1843 : Modèle:Citation bloc

Une scène de chasse en 1853

Une scène de chasse au sanglier et aux loups qui se déroula en septembre 1853 dans les bois de Landévennec et du Poulmic est décrite dans le Journal des débats politiques et littéraires<ref>Journal des débats politiques et littéraires du 2 octobre 1853, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k449957d/f3.image.r=poulmic?rk=21459;2</ref>.

La création du cimetière de bateaux en 1856

En 1856, une station navale est créée dans un des méandres de l'Aulne, que Napoléon III visita en 1858, lors de son voyage en Bretagne. Cette station accueillit des bateaux en réserve dont les équipages animèrent le bourg de Landévennec. Depuis, le site accueille de nombreux bateaux désarmés de la marine nationale en attente de démantèlement sur place ou de cible en haute mer durant des exercices de tirs<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

L'école de hameau de Kerdilès

Fin XIXe la construction de 67 écoles de hameaux a été autorisée dans le Finistère par deux décrets :

  • Le décret du Modèle:Date- qui a délégué une subvention pour 18 écoles de hameaux sur l'arrondissement de Quimperlé ; toutes ont été bâties.
  • Le décret du Modèle:Date- qui a délégué une subvention pour 50 écoles de hameaux sur les quatre autres arrondissements du département (Brest, Châteaulin, Morlaix, Quimper) à choisir dans les communes « dont le territoire est le plus étendu et les ressources les plus restreintes » ; 49 ont été bâties dont 1 à Landévennec (Kerdilès)<ref>Marie-Paule et Bernard Kernéis, Les écoles de hameaux : deux programmes d' envergure à la fin du XIXe siècle dans le Finistère, revue "Le Lien", Centre généalogique du Finistère, n° 151, septembre 2019. Site des auteurs http://www.roch-gad.eu</ref>.

Landévennec vers la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

Le Modèle:Date- Dagorn, curé de Landévennec, qui se trouvait alors à Argol en compagnie du vicaire de cette paroisse, fut l'objet d'une tentative d'assassinat de la part d'un ivrogne du lieu qui tira sur lui plusieurs balles, mais il survécut à ses blessures<ref>Journal Le Temps, n° du 9 février 1895, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k234380w/f3.image.r=Argol?rk=42918;4</ref>.

Benjamin Girard décrit ainsi Landévennec en 1889 : Modèle:Citation bloc

Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

Description de Landévennec en 1903

Fichier:Carte état-major estuaire de l'Aulne.jpg
Carte d'état-major de la région de Landévennec.
Fichier:L'église de Landévennec et son cimetière face à la mer.jpg
L'église Notre-Dame-de-Landévennec (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle) et son cimetière marin face à la mer (1903).
Fichier:Procession à Landévennec en 1903.jpg
Procession à Landévennec en 1903.

Gustave Geffroy a décrit Landévennec en 1903 : Modèle:Citation bloc Plus loin dans le même texte, Gustave Geffroy poursuit : Modèle:Citation bloc

En 1910, le bateau à vapeur allant de Brest à Châteaulin faisait escale à Landévennec trois fois par semaine<ref>J. Marandel, "Guide pratique des villes d'eaux : stations thermales et balnéaires, centres d'excursions, cures d'air, saison 1910", 1910, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5818027b/f97.image.r=landévennec?rk=2167392;4</ref>.

La Première Guerre mondiale

Le monument aux morts de Landévennec porte les noms de 41 soldats et marins morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale ; parmi eux 7 au moins sont des marins disparus en mer ; deux au moins sont morts sur le front belge (Albert Saget<ref>Albert Saget, né le Modèle:Date à Landévennec, sous-lieutenant au [[19e régiment d'infanterie (France)|Modèle:19e régiment d'infanterie]], saint-cyrien tué à l'ennemi et décoré de la Légion d'honneur et de la Croix de guerre</ref> lors des combats de Maissin dès le Modèle:Date et Jean Daniel à Nieuport le Modèle:Date) ; François Goavec est mort le Modèle:Date à Constantinople (Turquie) dans le cadre de l'expédition des Dardanelles ; Léon Manain est mort le Modèle:Date à Sidi-Abdallah (Tunisie) ; la plupart des autres sont décédés sur le sol français<ref name="mgw 29989">Modèle:Lien web.</ref>.

L'Entre-deux-guerres

La construction du premier pont de Térénez vers 1927 met fin au règne de la navigation pour desservir la commune en assurant une liaison directe avec la presqu'île.

La Seconde Guerre mondiale

Le paquebot Pasteur a séjourné à deux reprises au cimetière de bateaux de Landévennec, d'abord entre l'automne 1939 et février 1940, et une seconde fois en 1967. Sa présence, la première fois principalement, laissa de nombreux souvenirs aux habitants, qui vint participer à des fêtes à bord, organisées par le commandant Marc Pétiot, afin de distraire l'équipage d'environ 200 marins<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Le monument aux morts de Landévennec porte les noms de 18 personnes mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale ; parmi eux, Xavier Grall est mort lors de la bataille de Mers el-Kébir alors qu'il se trouvait à bord du cuirassé Dunkerque<ref name="mgw 29989" />.

L'après Seconde Guerre mondiale

Un soldat originaire de Landévennec (Jean Guermeur) est mort pour la France pendant la Guerre d'Algérie<ref name="mgw 29989" />.

Landévennec aujourd'hui

Deux petits hôtels accueillent les voyageurs. En quittant le bateau, on emprunte le chemin qui passe devant l'église. À l'extrémité de la rue qui traverse le bourg, on trouve une croix de pierre et un peu au-delà l'entrée de l'ancienne abbaye. Celle-ci a été fondée au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle par saint Guénolé et détruite sous la Révolution. Il reste la chapelle ruinée, le portail roman, des fûts de colonnes, le pourtour du chœur et trois chapelles rayonnantes dont l'une servait à l'inhumation des abbés.

À l'abside, se trouve le tombeau du saint fondateur ainsi qu'une petite source, qui fut elle-même une des raisons qui incita le saint à se fixer en ce lieu. La crypte funéraire du roi Gradlon n'est plus qu'un trou béant. Au centre de l'abside, au milieu d'une végétation abondante, la statue de saint Corentin en granit, avec à sa base, les armes de Tanguy du Vieux-Chastel, dernier abbé de Landévennec. Statue couchée autrefois sur le tombeau de saint Guénolé, fragments lapidaires avec armoiries d'abbés et la devise des bénédictins sur un écusson. Des meules ferrugineuses sont les restes de fonderies établies par les moines.

Landévennec aujourd'hui, dispose des structures adaptées pour accueillir les touristes et reste un havre de paix où l'hiver, il est très agréable de s'y promener.

Des animations sont proposées, notamment l'été, et en particulier au musée de l'ancienne abbaye de Landévennec.

Depuis 2010, chaque année en septembre, l'événement Verbe Sacré<ref>Verbe Sacré</ref> propose des créations théâtrales (le plus souvent dans les ruines mêmes de l'ancienne abbaye), dont la particularité est de présenter un travail d'écriture reprenant textes anciens et actuels, religieux et laïc, avec l'ambition d'illustrer les questionnements universel de notre condition humaine.

L'ancien hôtel beauséjour, qui était à l'abandon depuis 2004, a été réhabilité en musée immersif traitant de la grande histoire de Bretagne. Il a ouvert ses portes en juin 2023 aux amoureux de la Bretagne dans ce village aux origines de l'histoire bretonne.Ce musée immersif trilingue breton,français,anglais comprend 3 salles consacrées à l histoire de la Bretagne des origines à nos jours ainsi qu'une salle ar marveilhou dédiée aux contes et légendes celtiques.L'originalite de cet espace unique est de disposer également d'une zone traitant de la Bretagne d'aujourd'hui. environnement. économie et société. Landevennec du fait de Breizh Odyssee et.du musée de l'ancienne abbaye est devenu un pôle régional de transmission de cette histoire de Bretagne aux jeunes générations.

Héraldique

Modèle:Blason-ville-fr

Démographie

Modèle:Population de France/tableau

Modèle:Population de France/graphique

Commentaire : La commune de Landévennec est de nos jours moins peuplée qu'elle ne l'était en 1793, ayant perdu 141 habitants en un peu plus de deux siècles. Mais cette analyse globale masque des évolutions très contrastées selon les périodes : une croissance démographique continue et importante de 1793 à 1866, la commune gagnant 526 habitants en 73 ans, faisant plus que doubler sa population ; ensuite, une brève et légère période de déclin démographique entre 1866 et 1881, la commune perdant alors 79 habitants en 15 ans ; une nette mais brève reprise de l'essor démographique ensuite entre 1881 et 1896, année du maximum démographique avec 1184 habitants, la commune gagnant alors 240 habitants en 15 ans. Dans le courant du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, Landévennec connaît un déclin démographique continu et spectaculaire, la commune perdant 835 habitants en 110 ans de 1896 à 2006, soit 70 % de sa population en un peu plus d'un siècle.

Landévennec continue à connaître un important solde naturel négatif : - 1,3 % l'an entre 1999 et 2007 (en valeur absolue, 23 naissances ont été enregistrées entre 1999 et 2008 pour 71 décès pendant la même période (entre 1999 et 2007, le taux de natalité a été de 6,2 pour mille et celui de mortalité de 19,0 pour mille, soit un taux d'accroissement naturel négatif de - 12,8 pour mille ; ce déficit naturel n'est pas compensé par un solde migratoire certes désormais positif depuis 1975, mais illusoire car il est dû essentiellement à la venue de personnes âgées, attirées par le bord de mer et la calme, ce qui contribue à accentuer un net vieillissement de la population : en 2007, Landévennec comptait 33,5 % de personnes âgées de 65 ans et + pour seulement 12,5 % de moins de 15 ans, soit presque trois fois moins de jeunes que de personnes âgées<ref>http://www.recensement.insee.fr/chiffresCles.action?zoneSearchField=&codeZone=29104-COM&idTheme=3&rechercher=Rechercher</ref>.

Le nombre des résidences principales stagne : 165 en 2007, exactement le même chiffre qu'en 1999. Les rares constructions neuves sont des résidences secondaires (12 de plus en 2007 par rapport à 1999. Landévennec est devenue une commune touristique : en 2007, les résidences secondaires (158) y étaient presque aussi nombreuses que les résidences principales (165)<ref>http://www.recensement.insee.fr/chiffresCles.action?zoneSearchField=&codeZone=29104-COM&idTheme=6&rechercher=Rechercher</ref>.

Patrimoine

Patrimoine religieux

Ancienne abbaye de Saint-Guénolé

Fichier:Abbaye de Landévennec.jpg
L'ancienne abbaye de Landévennec.

Modèle:Article détaillé L'ancienne abbaye de Saint-Guénolé fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le Modèle:Date<ref>Modèle:Base Mérimée.</ref>. Ouvert depuis 1990, le musée de l'ancienne abbaye installé à proximité du site archéologique présente aux visiteurs la remarquable et longue histoire de ces lieux à travers notamment l'exposition de découvertes issues des recherches archéologiques entreprises depuis 1978. C'est l'association Abati Landevenneg qui, depuis 1988, a reçu la mission de gérer et mettre en valeur le site, le jardin et le musée de l'ancienne abbaye de Landévennec.

Fichier:179.L'Aulne et l'abbaye de Landévennec.JPG
L'Aulne et au fond la nouvelle abbaye de Landévennec.

Église Notre-Dame de Landévennec

Décrite au début du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle par les chanoines Jean-Marie Abgrall et Paul Peyron<ref>Chanoines Abbé Jean-Marie Abgrall et Paul Peyron, [Notices sur les paroisses] Landévennec, Bulletin diocésain d'histoire et d'archéologie, Quimper, Modèle:17e année 1917, p. 129-142, 161-170, 193-203, 225-236, consultable http://catholique-quimper.cef.fr/images/stories/bibliotheque/pdf/pdf_notices/landevennec.pdf</ref>, l’église Notre-Dame-de-Landévennec fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le Modèle:Date<ref>Modèle:Base Mérimée.</ref>.

La petite église de Landévennec date du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et est située au nord du bourg, en bordure de mer. L'enclos percé d'un portail surmonté d'une niche permet d'accéder au cimetière marin qui entoure l'église. Les tombes disposées en espalier sont tournées vers l'océan.

L'édifice en contrebas impose par son architecture. Le clocher (1659) à chambre est sans galerie. Sur le pignon on distingue les armes de l'abbé Tanguy. Ce dernier contribua, après les troubles du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, à restaurer l'abbaye mais aussi à dynamiser le bourg. Le blason comporte les armes de son prédécesseur, l'abbé Briant : « écartelé d'azur au pigeon d'argent portant dans son bec un rameau de sinople ». Ce qui signifie : « un pigeon blanc portant dans son bec un rameau vert ».

Les armes de l'abbé Tanguy « ...et d'azur à l'aigle éployé d'or accompagné de trois étoiles de même » signifie : « ...et un aigle aux ailes déployées, deux étoiles à la tête et une aux pieds, le tout sur fond bleu ».

Ces armoiries se retrouvent sur la chapelle du Folgoat, sur l'arc de triomphe d'Argol, sur l'église et sur le presbytère de Crozon. Sur ce dernier bâtiment, elles ont été martelées pendant la Révolution.

L'ensemble de l'église date en grande partie du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. De nombreuses dates sont gravées à l'intérieur. On retrouve la date de 1659 dans la nef, l'abside semble datée de 1652, le porche surmonté d'une croix de 1699, la sacristie de 1740. Il y a de très belles statues et un magnifique retable.

Au bas de la nef, un rideau adoucit la longueur de l'édifice. Les tableaux sauvés du vandalisme durant la Révolution, proviennent de l'abbaye.

Sur le pignon ouest, l'un des tableaux représente saint Corentin devant la cathédrale de Quimper. On distingue la flèche en plomb du transept, brûlé en 1620, les fortifications, le port Sainte-Catherine. Un seigneur coupe en deux le poisson du saint, au bord de la fontaine.

L'autre tableau représente le supplice d'un jeune martyr : saint Sébastien. Un bourreau lui lie les pieds, un autre lui passe des liens sur le milieu du corps. Les personnages sont au nombre de sept ou huit. L'un tient en main une flèche, l'autre une enseigne romaine. Trois ou quatre sont coiffés de turbans.

Le mur est orné d'une grande toile représentant la Cène. Elle provient aussi de l'abbaye.

Sur le mur sud, une peinture sur bois représente le martyre de saint Jacques le Mineur, évêque de Jérusalem. Trois hommes d'armes et un chef broient les membres et la tête du Saint à coups de bâton. Au second plan, on distingue des bateaux.

À côté, se trouve la statue en bois de saint Jacques le Mineur, en souvenir peut-être des pèlerins de Compostelle qui faisaient escale à Landévennec.

Au nord de la nef, une statue du Christ datant du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, est posée sur un bénitier et adossée au mur de l'autel de Saint Jean-Baptiste.

Le confessionnal construit en bois, possède une porte ajourée sculptée de fleurs de lys. Cette œuvre semble datée de la Restauration.

Depuis 1761, cette église est sous le patronage de Notre-Dame de Bonne Nouvelle. Le pardon avait lieu initialement le jour de l'Assomption ; actuellement, il se déroule le dimanche qui suit le Modèle:Date-.

Selon Yann Brékilien la statue de bois de saint Guénolé était traversée par une longue cheville que l'on grattait pour recueillir quelques raclures, dont on faisait une infusion souveraine contre la stérilité ; quand la cheville commençait à être usée, un coup de marteau donné derrière la statue la faisait ressortir un peu plus<ref>Yann Brékilien, "La vie quotidienne des paysans bretons au XIXe siècle", Librairie Hachette, 1966.</ref>.

Patrimoine militaire

Cimetière des navires

Fichier:181.Le cimetière de bateaux de Landévennec.JPG
Le cimetière de bateaux de Landévennec.
Fichier:Landevennec.JPG
Le cimetière de bateaux.

Modèle:Article détaillé

Patrimoine civil

Cimetière marin de Landévennec

Modèle:Article détaillé

Autres

  • Villa Crouan-Farge : située 3 rue Port-Maria, elle est construite en 1876 sur les plans de l'architecte Abel Chabal<ref>père de Gaston Chabal</ref> pour Alexis Crouan (1841-1901), conseiller municipal de Landévennec de 1881 à 1896 et époux de la petite-fille du Modèle:Dr François Bavay, propriétaire des ruines de l'abbaye. La famille Crouan est propriétaire de l'ensemble des parcelles de Port-Maria jusqu'en 1914<ref>Maison de villégiature, 3 rue Port Maria (Landévennec)</ref>.

Politique et administration

Liste des maires

Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluDonnées Modèle:ÉluFin

Jumelages

Modèle:Jumelage

Intercommunalité

Tableaux

Modèle:…

Légende

  • La Légende des Sept-Saints concerne pour partie Landévennec<ref>Le texte intégral de ses différentes versions est consultable sur Wiki-Brest</ref>.

Personnalités liées à la commune

Bibliographie

Notes et références

Notes

Modèle:Références

Références

Modèle:Références nombreuses

Voir aussi

Modèle:Autres projets

Articles connexes

Liens externes

Modèle:Palette Communauté de communes Presqu'île de Crozon-Aulne maritime Modèle:Portail