Lanmeur

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Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Commune de France

Lanmeur {{#ifeq:1|0|[lɑ̃mœʁ]|[[Alphabet phonétique international|Modèle:Nobr]]}} est une commune du département du Finistère, dans la région Bretagne, en France.

Géographie

Localisation

Lanmeur se situe en pays Trégorrois dans le nord-est du département du Finistère, mais est proche de la limite départementale avec les Côtes-d'Armor dont elle est séparée par une partie du territoire des communes de Guimaëc et Plouégat-Guérand.

La commune est proche de la Manche, mais n'est pas littorale, la commune de Guimaëc la séparant de la mer avec celle de Locquirec, cette dernière n'étant néanmoins pas limitrophe.

Fichier:Map commune FR insee code 29113.png
Carte de la commune de Lanmeur

La commune a été le chef-lieu du canton de Lanmeur jusqu'au redécoupage cantonal de 2014 qui l'incorpore dans le canton de Plouigneau.

Communes limitrophes

Modèle:Communes limitrophes

Géologie

Des roches éruptives (cinérites, diorites, porphyres), parfois d'origine sous-marine (tufs) sont interstratifiées avec des roches sédimentaires (calcaires) et métamorphiques (schistes de faciès amphibolite) datant du Cambrien ; des affleurements granitiques existent également<ref>Charles Barrois, Observations préliminaires sur les roches des environs de Lanmeur (Finistère), revue "Annales de la Société géologique du Nord", 1887, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k57244478/f252.image.r=Lanmeur?rk=42918;4</ref>.

Du minerai d'étain et tungstène a été identifié à Lanmeur dans des alluvions<ref>"Annales des mines", n° de juillet 1980, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9789422g/f20.image.r=Lanmeur?rk=4978565;2 et https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9789422g/f22.image.r=Lanmeur?rk=4978565;2</ref>.

Description

Lanmeur a un territoire assez vaste, qui n'est borné par aucune limite naturelle<ref>René Largillière, "Les saints et l'organisation chrétienne primitive dans l'Armorique bretonne", 1925, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k914005/f179.image.r=Lanmeur?rk=793995;2</ref>. Son finage est constitué pour l'essentiel par un plateau situé entre 100 et 120 mètres d'altitude (atteignant 127 mètres pour le point le plus élevé, situé à l'ouest du territoire communal près de Kergalaven), à peine échancré par quelques modestes cours d'eau (les vallées de deux tout petits fleuves côtiers qui coulent vers le nord et se jettent dans la Manche au niveau du Moulin de la Rive en Locquirec, limitant l'angle nord-est du territoire communal dont l'altitude s'abaisse jusqu'à trentaine de mètres seulement, de part et d'autre du hameau du Hellès dans les fonds de vallée du ruisseau du Moulin de la Rive et de l'un de ses affluents). La partie sud-ouest de la commune est limitée par la rive droite de la vallée du Dourduff, un fleuve côtier un peu plus important, qui, coulant vers l'ouest, se jette dans la rivière de Morlaix au niveau du Dourduff-en-Mer en Plouezoc'h; son altitude est de 40 mètres environ à sa sortie du territoire communal.

L'habitat rural traditionnel est dispersé en de nombreux écarts formés de fermes isolées et de petits hameaux. Les anciennes parties rurales situées aux alentours du bourg ont connu depuis la Seconde Guerre mondiale une périurbanisation importante caractérisée par un habitat pavillonnaire assez lâche, principalement au sud du bourg.

Voies de communications et transports

Voies de communications

Une rocade au sud du bourg a été formée par le nouvel aménagement de la route départementale 786 (axe routier Morlaix - Lannion, ancienne Route nationale 786). La commune est desservie par ailleurs par la D 64 qui, vers le nord dessert Locquirec, et vers le sud, permet de rejoindre à Plouigneau la voie expresse RN 12 en direction de Rennes (celle-ci pouvant être rejointe à Morlaix en direction de Brest), et par la D 78 vers le nord-ouest en direction de Plougasnou.

Transports

La commune est desservie en bus par la ligne 30 (Morlaix <=> Lannion), cogérée par Morlaix Communauté et Lannion-Trégor Communauté, en 2 arrêts : "Bourg" et "Kernitron".

Toponymie

Le nom de la localité est attesté sous les formes Lanmur en 1163, Lanmeur vers 1330 et Lanmur Melar en 1235 et 1405.

Lanmeur vient du vieux breton lann (ermitage, monastère) et meur (grand). « Le grand monastère »<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Le nom en breton actuel est devenu Lanneur.

Selon Charles Nodier, Justin Taylor et Alphonse de Cailleux, Lanmeur aurait porté autrefois le nom de Kerfeunteun<ref>Charles Nodier, Justin Taylor et Alphonse de Cailleux, "Voyages pittoresques et romantiques dans l'ancienne France. Bretagne", 1845-1846, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k97223066/f444.image.r=Lanmeur?rk=2038636;4</ref>.

Histoire

Préhistoire et Antiquité

Fichier:Lanneur (29) Tossen-ar-C'honifled 04.JPG
Le tumulus de Tosenn-ar-C'honifled ("Tertre des lapins").

Le tumulus de Tosenn-ar-C'honifled ("Tertre aux lapins"), situé près de Kérugou, date de l'époque du bronze moyen (environ Modèle:Nobr ans) ; c'était une tombe individuelle ou, au plus, pour quelques individus seulement; socialement importants. On y a retrouvé quelques haches creuses en bronze, dites haches à douille. Dans le voisinage se trouvaient d'autres tombes semblables et un peu plus loin, de l'autre côté de la route, un cromlec'h dont il ne reste rien<ref>Notice d'information touristique situé sur le site.</ref>

Étymologie et origines

La paroisse de Lanmeur, enclavée dans l'évêché de Tréguier, faisait partie du doyenné de Lanmeur relevant de l'évêché de Dol et était sous les vocables de saint Mélar et saint Samson, lequel, alors qu'il vivait dans l'actuel hameau de Saint-Samson en Plougasnou, aurait fondé un monastère à Lanmeur, dénommé Kerfeunteun (« village de la fontaine » en breton)<ref>Guillaume Marie Lejean, "Histoire politique et municipale de la ville et de la communauté de Morlaix, depuis les temps reculés jusqu'à la Révolution française", 1846, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5789163j/f18.image.r=Plougasnou.langFR</ref>, nom que porta par la suite pendant un temps la paroisse de Lanmeur. Saint Samson alla par la suite s'établir à Dol (aujourd'hui Dol-de-Bretagne en Ille-et-Vilaine), ce qui explique pourquoi Lanmeur et des paroisses avoisinantes dépendaient sous l'Ancien Régime de l'évêché de Dol. Le monastère de saint Samson aurait été détruit par les Normands dans le courant du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et c'est ensuite que l'église paroissiale actuelle aurait été construite. La paroisse de Lanmeur avait comme trève Locquirec<ref name="a1">A. Marteville et P. Varin, "Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne", tome 1 , 1843, consultable https://books.google.fr/books?id=DI8DAAAAYAAJ&printsec=frontcover&dq=bibliogroup:%22Dictionnaire+historique+et+g%C3%A9ographique+de+la+province+de+Bretagne%22&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwiWsvCrrbTmAhVSolwKHUYNC9oQ6AEILjAB#v=onepage&q=Lanmeur&f=false</ref>.

La crypte de Saint-Mélar a été reconstruite à l'époque romane. Ce martyrium à trois nefs se trouve à l'emplacement d'une source sacrée. Lanmeur fut certainement un centre important de la Domnonée<ref>Pierre-Roland Giot, L. Fleuriot, G. Bernier, B. Merdrignac et P. Guignon, "Les premiers bretons. La Bretagne du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle à l'an 1000", éditions Jos, 1988, Modèle:ISBN.</ref>.

Moyen Âge

Fichier:Lanmeur Guimaëc Locquirec.jpg
Le territoire de Lanmeur et les enclaves de la trève de Locquirec et de la frairie de Lézingar séparées du reste de cette paroisse par la partie orientale de la paroisse de Guimaëc.

Lanmeur fut un temps un évêché, fondu par la suite dans l'évêché de Dol dont Lanmeur resta un archidiaconé, enclavé au sein de l'évêché de Tréguier<ref>Journal L'Ouest-Éclair, n° du 8 septembre 1940, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6443443/f3.image.r=Lanmeur?rk=1266100;4</ref>, jusqu'à la Révolution française. Les tombeaux des évêques de Lanmeur étaient à Rupeulven semble-t-il, mais Albert Le Grand dans son livre publié en 1637 les place à l'Hospital-Pell, ces deux hameaux faisant partie de l'actuelle commune de Lanmeur<ref>Guillaume Marie Lejean, Histoire politique et municipale de la ville et de la communauté de Morlaix, depuis les temps reculés jusqu'à la Révolution française, imprimerie de V. Guilmer, Morlaix, 1846, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5789163j/f19.image.r=Ploudaniel.langFR</ref>.

La châtellenie de Lanmeur, qui avait appartenu au comté du Tréguer, apanage de la maison de Penthièvre, puis entre 1035 et 1179 aux comtes du Léon, dépendit ensuite directement du domaine ducal de Bretagne : elle comprenait les seigneuries du Bodister en Plourin, du Ponthou, du Guérand (en Plouégat-Guérand), de Trogoff (en Plouégat-Moysan) et de Boiséon (en Lanmeur)<ref>Vicomte Henri Frotier de La Messelière, Le territoire des Côtes-du-Nord, "Société d'émulation des Côtes-d'Armor", 1926, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k58029383/f28.image.r=Lanmeur?rk=2167392;2 et Arthur Le Moyne de La Borderie, "Histoire de Bretagne", tome 3, 1898-1914, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9379008/f107.image.r=Lanmeur?rk=5236077;2</ref>. Les seigneurs des châtellenies de Morlaix et Lanmeur étaient propriétaires de pêcheries et sécheries dans les paroisses de Ploujean, Saint-Jean-du-Doigt, Guimaëc et Locquirec<ref>Joachim Darsel, Élaboration d'un droit de la mer en Bretagne, "Bulletin philologique et historique jusqu'à 1610 du Comité des travaux historiques et scientifiques", 1966, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6430324f/f83.image.r=Lanmeur?rk=5493589;2</ref>.

Les limites traditionnelles de la paroisse de Lanmeur incluaient la trève de Locquirec, pourtant séparée du reste de Lanmeur par la partie orientale de Guimaëc, ainsi que la frairie de Lézingar, une étroite bande de terre au bord de la grève de Milin-an-Aod et elle aussi séparée du reste du territoire paroissial. Ceci s'explique par la fait que Lanmeur, vaste établissement monastique, s'est constitué au détriment des paroisses voisines, en accaparant progressivement des morceaux de la paroisse de Guimaëc dont les restes sont restés dépendants de l'évêché de Tréguier alors que Lanmeur et ses dépendances restaient sous l'autorité de l'évêché de Dol ; le bourg même de Guimaëc est à la limite du territoire paroissial de Lanmeur ; Plouégat-Guérand aurait aussi perdu une partie de son territoire au profit de Lanmeur<ref>René Largillière, "Les saints et l'organisation chrétienne primitive dans l'Armorique bretonne", 1925, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k914005/f181.image.r=Lanmeur</ref>.

Une femme de Lanmeur, qui faisait le pèlerinage aux Sept-Saints de Bretagne avec une amie, aurait rencontré saint Yves et fait route avec lui de Tréguier à Kermartin (en Pléguien) le lundi de la Pentecôte 1299 ou 1300. Ce témoignage, produit lors du procès de canonisation de saint Yves en 1330, est le plus ancien connu évoquant l'existence du pèlerinage aux Sept Saints de Bretagne<ref>Julien Trévédy, "Les Sept-Saints de Bretagne et leur pèlerinage", 1898, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5777046s/f23.image.r=Lanmeur?rk=4849809;2</ref>.

Les seigneurs de Boiséon

La châtellenie de Boiséon disposait des droits de haute et basse justice.

Pierre de Lanmeur<ref group=Note>Pierre de Lanmeur était fils de Michel de Lanmeur, né vers 1235, seigneur de la Boissière, époux de Typhaine de Rostrenen.</ref>, né vers 1265 (calendrier julien) et décédé après 1330 (calendrier julien), qui exerçait une fonction judiciaire au siège de la châtellenie de Lanmeur, fut témoin en 1330 lors du procès de canonisation de saint Yves. Il épousa à Lanmeur en 1280 Renée, dame de Bois-Éon. Leur fils Even de Lanmeur<ref group=Note>Even de Lanmeur, né avant 1305, décédé en 1378 à Lanmeur, seigneur de Boiséon.</ref> se maria en 1320 à Lanmeur avec Constance de Ponthou. Leur fille Margilie de Lanmeur se maria aveant 1369 avec Hervé de Coetedrez : leurs enfants prirent le nom de Boiséon, leur principal fief ; l'aîné, Guillaume de Boiséon<ref group=Note>Guillaume de Boiséon, né avant 1405 à Lanmeur, décédé avant 1479 à Lanmeur.</ref>, fut chambellan à la cour du duc de Bretagne ; ses frères commandaient le ban, l'arrière-ban et la côte de la vicomté de Léon. Alain de Boiséon<ref group=Note>Alain de Boiséon, né avant 1424, décédé en 1469 à Lanmeur.</ref>, frère de Guillaume de Boiséon, fut chevalier de Rhodes, commandeur du Palacret, de La Feuillée, de Pont-Melven et de Saint-Jean et de Sainte-Catherine de Nantes, toutes ces commanderies étant situées en Bretagne<ref name="a2">Jean-Baptiste Ogée, "Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne", tome 2, 1779, consultable https://archive.org/details/dictionnairehist02og/page/338</ref>.

François de Boiséon<ref group=Note>François de Boiséon, né avant 1459 à Lanmeur.</ref>, fils de Guillaume de Boiséon, marié le Modèle:Date- à Lanmeur ave Marguerite de Rosmadec, fut tué à la bataille de Saint-Aubin-du-Cormier en 1488. Un de leurs descendants Pierre de Boiséon<ref group=Note>Pierre de Boiséon, né avant 1572 à Lanmeur, décédé après 1612.</ref>, fut gentilhomme à la Chambre du roi Henri III et se maria en 1587 avec Jeanne de Rieux<ref name="a2" />.

Époque moderne

Fichier:Edit du roi Louis XV suppression juridiction Lanmeur.jpg
Première page de l'édit du roi Louis XV portant suppression de la juridiction de Lanmeur et l'unissant à celle de la sénéchaussée de Morlaix (1755).

La seigneurie de Bois-Éon fut érigée en comté, en Modèle:Date-, et les lettres en furent vérifiées en Modèle:Date-, en faveur de Pierre de Bois-Éon, seigneur de Coëtnizan, ou Coëtinizan, vicomte de Dinan, seigneur de la Bellière et autre lieux. Le château de Bois-Éon était situé au milieu de douze à quinze hectares de magnifiques bois de hautes futaies, dont la fraîche verdure encadrait, çà et là, de superbes étangs<ref name="a2" />. Les seigneurs de Bois-Éon furent confirmés « d'ancienne extraction chevaleresque » depuis treize générations lors de la réformation de 1671, cette très ancienne famille remontant à Pierre de Lanmeur, vivant en 1289. Parmi les membres de cette famille, Alain de Bois-Éon ; Pierre de Bois-Éon, marié en 1587 avec Jeanne de Rieux, fut gouverneur de Morlaix (c'est en sa faveur que la seigneurie fut érigée en comté), de même que son fils Claude de Bois-Éon et son petit-fils Hercule-François de Bois-Éon. En 1688, la seigneurie de Bois-Éon fut acquise par Guillaume Héliès, puis passa par mariages successifs aux mains des familles Léon de Tréverret (en 1701), Le Forestier (en 1727) et du Dresnay (en 1790) <ref>J. Baudry, "Étude historique & biographique sur la Bretagne à la veille de la Révolution, à propos d'une correspondance inédite (1782-1790)", tome 1, 1905, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5816873q/f196.image.r=Lanmeur</ref>. Un autre château avait existé, celui de la Bouexière [Boissière]. Jean-Baptiste Ogée en parle en ces termes en 1779 : « On ne connaît plus du château de la Bouexière que l'endroit où il était situé. Il y a plus de cent-quatre-vingts ans qu'il est démoli. Il était fort ancien »<ref name="a2" />. Selon la tradition, c'est à cet endroit que saint Mélar aurait été assassiné par son oncle Rivod<ref name=guennec>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Plusieurs manoirs se trouvaient à Lanmeur : Coatanfrotter (à la famille Lollivier de Lochrist)<ref>Modèle:Lien web.</ref> ; Kerandulven (famille de Guicaznou) ; Kerbourand (la légende, douteuse, dit que sainte Triphine se serait échappée par une fenêtre du manoir pour échapper à son frère seigneur de Kerbourand) ; Lescorre ; Botdon<ref name=guennec/>.

En 1759, une ordonnance de Louis XV ordonne à la paroisse de Lanmeur de fournir 50 hommes et de payer 328 livres pour « la dépense annuelle de la garde-côte de Bretagne »<ref>"Ordonnance... portant imposition pour la dépense annuelle de la garde-côte de Bretagne", 1759, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k97412315/f8.image.r=Plovan</ref>.

Jean-Baptiste Ogée décrit ainsi Lanmeur en 1779 : Modèle:Citation bloc

À la veille de la Révolution, le doyenné de Lanmeur, qui relevait de l'évêché de Dol, comprenait outre Lanmeur et sa trève Locquirec, incluait Locquénolé et des paroisses désormais incluses dans le département des Côtes-d'Armor : Lanvellec, Coadoutet sa trève Magoar, des paroisses enclavées dans les diocèses de Tréguier, de Léon ou de Cornouaille, ce qui en faisait un doyenné très éclaté<ref>François Merlet, Les limites des diocèses à la veille de la Révolutiondans le département des Côtes-du-Nord et considérations sur l'origine des enclaves de Dol, "Bulletin de la Section de géographie / Comité des travaux historiques et scientifiques", 1951, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6410879k/f133.image.r=Lanmeur?rk=1824043;2</ref>.

Révolution française

Charles-Marie de Trogoff, baptisé le Modèle:Date- à Lanmeur, après avoir été vicaire général de l'évêché de Dol, fut nommé recteur de Lanmeur le Modèle:Date- ; prêtre réfractaire, il émigra en avril ou Modèle:Date- à Jersey, puis en Angleterre. Il revint en France en 1802 et fut renommé curé de Lanmeur le 22 germinal an XI (Modèle:Date-) ; il mourut à Lanmeur le Modèle:Date-<ref>Vicomte Urvoy de Portzamparc, Origines et généalogie de la maison de Trogoff, "Revue historique de l'Ouest", 1898, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k67174q/f37.image.r=Lanmeur</ref>.

Son frère aîné, Jean-Honoré de Trogoff de Kerlessy, né en 1751 à Lanmeur, officier de marine, participa notamment à la Guerre d'indépendance des États-Unis dans l'escadre de l'amiral d'Estaing, combattit vaillamment à la bataille des Saintes ; promu contre-amiral il prit en Modèle:Date- à Toulon le commandement de toutes les forces navales dans la Méditerranée, mais livre la ville, le port et la flotte aux Anglais lors du siège de Toulon (1793) ; déclaré hors-la-loi par la Convention il émigre et meurt d'une épidémie en Modèle:Date- à bord du Commerce de Marseille, en rade de Porto-Ferraro.

  • Luc Corlouër-Pierre Gagnaire, L'Amiral de Trogoff - Marin et Gourmet (Essai). Le Cormoran, 2021

Modèle:Article détaillé

Jacques Cambry a fait une sévère description de Lanmeur vers 1794 : « Ce chef-lieu [de canton] n'est qu'un bourg peuplé de Modèle:Nobr personnes. Rien de ce qui peut embellir la demeure des hommes ne s'y trouve. On n'y voit ni fontaines, ni halle, ni manufacture ; le cimetière est au milieu des habitations ; point de secours contre les incendies ; une insupportable malpropreté corrompt l'air qu'on y respire ; la municipalité grimpe par une échelle dans un galetas qui lui sert de salle d'audience : le peuple, au milieu de ces désordres, vit cependant sans maladie, sans médecins ; il est même plus gai que triste, et danse volontiers au son des tambourins, des musettes et du hautbois. Les chemins vicinaux sont détestables (...).  Le commerce le plus important du canton est celui des bestiaux : la foire de Saint-Mélar, où l'on vend les poulains d'un an, est une des principales de Bretagne. On cultive dans le canton de l'orge, du froment, du bled noir, des avoines ; les pâturages sont bons. Ce pays donne peu de légumes, point de cidre, très peu de bois. On y file beaucoup de lin ; les moutons y sont en très petit nombre, les abeilles en petite quantité »<ref>Jacques Cambry, "Voyage dans le Finistère, ou État de ce département en 1794 et 1795, tome 1; 1798, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k103387b/f173.image.r=Lanmeur</ref>.

Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

L'ouverture de la station de haras de Langonnet entraîne dans l'arrondissement de Morlaix la fermeture en 1838 des stations de Lannéanou, Plouénan et Lanmeur<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Fichier:Lanmeur Crypte de l'église Saint-Mélar.jpg
Crypte de l'église Saint-Mélar à Lanmeur (dessin publié dans Félix Benoist, "La Bretagne contemporaine", tome "Finistère", 1867).

A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent ainsi Lanmeur en 1843 : Modèle:Citation bloc

Fichier:Foudre Kernitron 1884.jpg
La foudre frappant la chapelle Notre-Dame-de-Kernitron (journal La Lanterne du Modèle:Date-).
Fichier:Vétérans Lanmeur 1899.jpg
La section des Vétérans des armées de terre et de mer de Lanmeur en 1899 (journal L'Ouest-Éclair du Modèle:Date-).

Henri Gourdon de Genouillac écrit : « En 1869 la petite ville de Lanmeur, dans le département du Finistère, était (...) un trou perdu au fond de la Bretagne, ce qui n'empêchait pas ses habitants d'être très fiers d'une crypte souterraine placée sous le chevet de l'église et qui renferme une fontaine pleine d'une eau miraculeuse qui ne tarit jamais »<ref>Henri Gourdon de Genouillac, L'Arme des lâches, feuilleton publié dans le journal La Presse, n° du 11 mai 1876, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k541883m/f2.image.r=Lanmeur?rk=1587990;4</ref>.

La deuxième compagnie (Lanmeur) du Modèle:4e bataillon de mobiles du Finistère participa le Modèle:Date au combat de l'Haÿ lors du Siège de Paris pendant la Guerre de 1870<ref>Adolphe Allier, "Combat de l'Hay, livré le 29 novembre 1870, par le 110e et le 112e régiment de ligne, le Modèle:2e et le Modèle:4e bataillon des mobiles du Finistère : part prise à ce combat par la Modèle:1re compagnie des mobiles de Landivisiau, la Modèle:2e compagnie des mobiles de Lanmeur et la Modèle:3e compagnie des mobiles de Morlaix", 1881, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k65748982/f38.image.r=Landivisiau?rk=472105;2</ref>.

La voûte du porche méridional de l'église paroissiale de Lanmeur s'effondra sous l'effet de la tempête du Modèle:Date-<ref>Journal Le Temps, n° du 8 janvier 1877, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k226777r/f3.image.r=Lanmeur?rk=64378;0</ref>.

Jacquette Cras (Craz)<ref group=Note>Jacquette Cras, née le Modèle:Date- à Lanmeur, mariée avec Louis Le Coz.</ref>, de Lanmeur, fut pèlerine par procuration (c'est-à-dire qu'elle effectuait des pèlerinages pour le compte d'autres personnes) à plus de soixante reprises<ref>Anatole Le Braz, "La légende de la mort chez les Bretons armoricains", 1902, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k8630199c/f146.image.r=Lanmeur?rk=5515048;4</ref>.

Le maire de Lanmeur, Pierre-Marie Barazer, fut suspendu de ses fonctions en Modèle:Date- par le préfet du Finistère pour avoir refusé d'afficher un ordre du jour de flétrissure voté par les députés à l'encontre des anciens ministres de l'Ordre moral<ref>Journal Le Temps, n° du 11 avril 1879, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2276134/f3.image.r=Lanmeur?rk=257512;0</ref>.

En 1883 l'autorisation d'ouvrir un bureau télégraphique municipal est accordé à la commune de Lanmeur<ref>Journal Le Temps, n° du 31 mai 1883, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k229124v/f2.image.r=Lanmeur?rk=622320;4</ref>.

Jean-Marie Clech, maire de Lanmeur et alors député, déclare en 1890 à la Chambre des députés que dans sa commune qui a alors Modèle:Nobr habitants « trente familles comptent entre sept et quinze enfants »<ref>"Journal officiel de la République française. Débats parlementaires. Chambre des députés : compte rendu in-extenso", n° du 26 janvier 1890, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6457366h/f1.image.r=Lanmeur?rk=4892728;0</ref>.

La section des "Vétérans des armées de terre et de mer" de Lanmeur était très active<ref>Journal L'Ouest-Éclair du 7 octobre 1899, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k638674x/f3.image.r=Lanmeur?rk=557942;4</ref> et influente, comme en témoigne l'article du journal L'Ouest-Éclair du Modèle:Date-) ; elle était présidée en 1899 par le baron de Pol Aurélien de Courcy (1848-1900), ancien officier, qui résidait à Garlan et était le fils de Pol Potier de Courcy. Un monument aux morts, offert par Louis de Kersauson du Vieux-Châtel<ref>Louis de Kersauson du Vieux-Châtel (1850-1928), légitimiste, conseiller général, ancien député entre 1885 et 1889, officier de mobiles pendant la guerre de 1870.</ref> à la mémoire des morts de la guerre de 1870, fut inauguré en janvier 1902 dans le cimetière de Kernitron<ref>Journal L'Ouest-Éclair du 29 janvier 1902, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k639502q/f3.image.r=Lanmeur?rk=600861;2</ref>.

La foire de la Saint-Médard était très fréquentée : celle de 1899 fut excellente : « les transactions étaient très nombreuses, et portaient surtout sur les porcs, les chevaux et les vaches pleines. Le commerce local n'a pas eu à se plaindre grâce à l'affluence des cultivateurs, marchands et acquéreurs » écrit le journal L'Ouest-Éclair<ref>Journal L'Ouest-Éclair, n° du 12 octobre 1899, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k638679t/f3.image.r=Lanmeur?rk=1158804;0</ref>.

Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

La Belle Époque

En Modèle:Date-, l'abbé Billant, vicaire à Lanmeur, fut condamné à 20 francs de dommages et intérêts par le juge de paix de Lanmeur pour avoir, en chaire, interdit à ses paroissiens la lecture d'un almanach publié par un pasteur protestant et vendu par un colporteur<ref>Journal Le Temps, n° du 8 janvier 1903, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2373724/f2.image.r=Lanmeur?rk=42918;4</ref>.

La cérémonie du couronnement de Notre-Dame-de-Kernitron eût lieu le Modèle:Date- ; 8 archevêques ou évêques, 600 prêtres, plus de Modèle:Nobr pèlerins et plusieurs députés et sénateurs y assistèrent ; la cérémonie se déroula dans un champ où un autel avait été élevé<ref>Journal La Croix de l'Algérie et de la Tunisie, n° du 22 août 1909, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k55874496/f2.image.r=Lanmeur?rk=1845502;4 et journal La Croix, n° du 17 août 1909, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k257453m/f1.image.r=Lanmeur?rk=85837;2</ref>.

En 1910 un scandale électoral éclate à Lanmeur : lors des élections législatives françaises de 1910 qui vit la réélection d'Émile Cloarec comme député de la circonscription, les cartes d'électeur seraient à Lanmeur restées anonymes à la disposition du président du bureau de vote et permettaient à ceux à qui elles étaient distribuées d'aller boire gratuitement un verre chez un marchand de vin<ref>Journal La Liberté, n° du 15 mai 1910, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k47970642/f1.image.r=Lanmeur?rk=21459;2</ref>.

Un décret du président de la République en date du Modèle:Date- attribue à l'hospice de Lanmeur tous les biens qui avaient appartenu à la fabrique de Lanmeur et qui étaient placés sous séquestre<ref>"Journal officiel de la République française. Lois et décrets", n° du 19 janvier 1914, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6394113m/f1.image.r=Lanmeur</ref>.

La Première Guerre mondiale

Fichier:034 Lanmeur Monument aux morts (dans le cimetière avoisinant Notre-Dame de Kernitron).JPG
Lanmeur : le monument aux morts (dans le cimetière avoisinant la chapelle Notre-Dame de Kernitron).

Le monument aux morts de Lanmeur porte les noms de 105 soldats et marins morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale: parmi eux 9 au moins sont morts sur le front belge dont 7 dès Modèle:Date- (Jean Barazer à Namur ; Pierre Bellour, Pierre Guillou et Yves Marie Hervé à Rossignol; Jacques Huon, François Louedec et Claude Le Scour à Maissin) et Hervé Le Guern en Modèle:Date- à Dixmude ; René Barazer est mort de ses blessures à Roesbrugge (Belgique) le Modèle:Date-, donc trois jours avant l'armistice); Jean Lavalou, marsouin au 3e régiment d'infanterie coloniale, est mort de maladie le Modèle:Date- à Salonique (Grèce) dans le cadre de l'expédition de Salonique ; 5 au moins sont des marins disparus en mer (Jean Clech lors du naufrage du cuirassé Bouvet le Modèle:Date- lors de la bataille des Dardanelles ; Yves Le Lay lors du naufrage du croiseur-cuirassé Léon Gambetta le Modèle:Date- en mer Adriatique ; Pierre Querrec lors du naufrage du croiseur cuirassé Kléber le Modèle:Date- dans le goulet de Brest ; Pierre Callarec lors du naufrage du patrouilleur auxiliaire Blanc-Nez le Modèle:Date- et Jean Verclaye lors du naufrage du patrouilleur Cérisoles le Modèle:Date- sur le Lac Supérieur aux États-Unis) ; Jean Bévout est décédé après l'armistice de 1918 le Modèle:Date- alors qu'il était prisonnier en Allemagne ; la plupart des autres sont décédés sur le sol français<ref>http://www.memorialgenweb.org/memorial3/html/fr/resultcommune.php?act=view&insee=29113&pays=France&dpt=29&idsource=29938&table=bp&lettre=&fusxx=&debut=100 et http://www.memorialgenweb.org/memorial3/html/fr/resultcommune.php?idsource=77910</ref>.

Louis Faven<ref>Louis Faven, né le Modèle:Date- à Leurdannet en Lanmeur.</ref>, promu sous-lieutenant sur le champ de bataille dès le début de la guerre, fut fait chevalier de la Légion d'honneur en 1915 « pour faits de guerre remarquables »<ref>Journal L'Ouest-Éclair, n° du 3 mai 1915, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6443443/f3.image.r=Lanmeur?rk=1266100;4</ref>.

L'Entre-deux-guerres

Fichier:Tanguy-Prigent conseiller général.jpg
L'élection de François Tanguy-Prigent comme conseiller général du canton de Lanmeur (journal Le Populaire du Modèle:Date-).

Le patronage des "Gars de Kernitron" possédait en particulier une société de gymnastique et un club de football pendant l'Entre-deux-guerres.

En Modèle:Date-, François Tanguy-Prigent fut élu conseiller général du canton de Lanmeur, battant le docteur Guillemot, maire de Lanmeur et conseiller général sortant et sénateur. Âgé de seulement 25 ans, il fut alors le plus jeune conseiller général de France<ref>Journal Le Populaire, n° du 22 octobre 1934, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k821723c/f6.image.r=Lanmeur?rk=64378;0 et n° du 7 mars 1935, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k821858m/f6.image.r=Lanmeur?rk=1351938;0</ref>.

La Seconde Guerre mondiale

Le monument aux morts de Lanmeur porte les noms de 25 personnes mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale : parmi elles quatre marins au moins (François Boubennec, mort lors du naufrage du paquebot Meknès le Modèle:Date- torpillé par les Allemands au large de Dieppe ; Louis Desrosiers, mort lors du naufrage du sous-marin Monge le Modèle:Date- au large de Madagascar ; Hyacinthe Thomas mort lors du naufrage du sous-marin Sidi-Ferruch le Modèle:Date- dans le port de Casablanca (Maroc) attaqué par les Américains lors de l'opération Torch et Jean L'Hermitte, mort lors du naufrage du sous-marin Protée coulé au canon par un chalutier allemand le Modèle:Date- près de Marseille); Lucien Bévout, résistant, est mort en déportation à Amberg (Allemagne) le Modèle:Date-<ref name="mgw 29938">http://www.memorialgenweb.org/memorial3/html/fr/resultcommune.php?idsource=29938</ref>. François Périou, résistant, a été tué le Modèle:Date- à Lanmeur<ref>http://www.memorialgenweb.org/memorial3/html/fr/resultcommune.php?idsource=77889</ref> et Vincent Le Noan et Jean Tanguy, résistants, ont été tués le Modèle:Date- à Lanmeur<ref>http://www.memorialgenweb.org/memorial3/html/fr/resultcommune.php?idsource=90199</ref>.

La station de radio-guidage de Saint-Fiacre, située à Lanmeur, fut bombardée plusieurs fois par l'aviation alliée, en particulier les Modèle:Date et Modèle:Date. Une bombe endommagea le chemin de roulement du "radar", un émetteur Knickebein puis See-Elefant à partir de 1944<ref>Éric Rondel, La Bretagne bombardée, 1940-1944, éditions Ouest et Cie, 2011, Modèle:ISBN.</ref>.

Fichier:002 Lanmeur Plaque commémorative assassinat François-M. Periou.JPG
Plaque commémorative de l'assassinat de François-Marie Périou (Modèle:Date-).

Pierre Hervé, né le Modèle:Date- à Lanmeur, fut l'un des organisateurs de la manifestation des étudiants et des lycéens du Modèle:Date- à la place de l'Étoile à Paris et s'engagea dans la résistance dès 1941 dans laquelle il exerça d'importantes responsabilités au sein des Mouvements unis de la Résistance, notamment à Toulouse et à Lyon ; il fut député communiste à trois reprises lors de la Libératon (Assemblée constituante de 1945, Assemblée constituante de 1946 et lors des Élections législatives françaises de novembre 1946), puis journaliste, notamment au journal L'humanité<ref>http://museedelaresistanceenligne.org/media2728-Pierre-HervA</ref>. Modèle:Article détaillé Jean Le Roux, né à Lanmeur le Modèle:Date-, devança l'appel lors de la déclaration de la Seconde Guerre mondiale, devenant élève radio-navigant. Il s'engagea dans la France libre dès Modèle:Date-. Il partit clandestinement de Camaret le Modèle:Date-, embarquant sur l'Émigrant et fut chargé par le MI6 britannique de mettre en place des liaisons radios clandestines entre la Bretagne et Londres.Il débarqua dans la nuit du 18 au Modèle:Date- près de Lampaul-Ploudalmézeau, en compagnie de Robert Alaterre et de deux autres hommes pour créer le réseau de renseignements Johnny, chargé principalement de surveiller les mouvements de la Kriegsmarine autour du port de Brest ; il fit la première émission de radio clandestine de la résistance vers la Grande-Bretagne depuis Quimper le Modèle:Date- ; il est décédé en Modèle:Date-<ref>http://www.francaislibres.net/liste/fiche.php?index=81105</ref>. Deux de ses frères ont aussi été résistants combattant aussi dans les Forces françaises libres : René Le Roux<ref>http://www.francaislibres.net/liste/fiche.php?index=79828</ref> et Louis Le Roux (ce dernier fut tué le Modèle:Date pendant la Guerre de Corée)<ref>http://www.francaislibres.net/liste/fiche.php?index=79822</ref>.

Un arrêté ministériel en date du Modèle:Date- déclare démissionnaire d'office de ses fonctions de conseiller général du canton de Lanmeur de François Tanguy-Prigent qui « manifeste de l'hostilité à l'œuvre de rénovation nationale »<ref>"Journal officiel de la République françaiseLois et décrets", n° du 27 janvier 1943, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9729795r/f6.image.r=Lanmeur?rk=193134;0</ref>.

François Marie Periou<ref group=Note>François Marie Periou, né le Modèle:Date- à Guimaëc.</ref>, cultivateur, âgé de 19 ans, fut assassiné par les Allemands dans le bourg de Lanmeur le Modèle:Date-.

Hervé Botros<ref>Hervé Botros, au service de la Gestapo de Morlaix, se fit passer à Plougasnou pour un résistant et dénonça des vrais résistants qui préparaient une embuscade dans la nuit du 9 au Modèle:Date-. Engagé lors de la Libération dans la Légion étrangère afin de se cacher, Hervé Botros fut arrêté le Modèle:Date-, jugé à Quimper, condamné à mort et fusillé le Modèle:Date, voir : Jean Bouteiller, Michel Guillou et Jean-Jacques Monnier, Été 1944. Résistances et Libération en Trégor, Skol Vreizh, 2004.</ref>, de Lanmeur, membre du kommando de Landerneau, fit partie des neuf personnes fusillées à Rennes lors de la Libération pour faits de collaboration après avoir été condamnées à mort par la Cour de justice de RennesModèle:Référence souhaitée.

L'après Seconde Guerre mondiale

Yves Marie Disez et René Roudaut (ce dernier mort en Tunisie le Modèle:Date-) sont morts pour la France pendant la guerre d'Algérie<ref name="mgw 29938" />.

La foire aux chevaux de la Saint-Mélar à Lanmeur a disparu au début de la décennie 1960<ref>Thierry Jigourel, Le cheval en Bretagne, éditions Coop Breizh, 2017.</ref>.

Politique et administration

Le canton de Lanmeur regroupait les communes de Garlan, Guimaëc, Lanmeur, Locquirec, Plouégat-Guérand, Plouezoc'h, Plougasnou et Saint-Jean-du-Doigt, il fut supprimé en 2015 après le redécoupage.

Liste des maires

Modèle:ÉluDébut |- |colspan="5" align="center" bgcolor="#f3fff3" | Modèle:Boîte déroulante/début Modèle:ÉluDébut Modèle:ÉluDonnées Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:ÉluFinModèle:Boîte déroulante/fin

Modèle:Élu

Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluFin

Jumelages

Modèle:…

Héraldique

Modèle:Blasonnement

Langue bretonne

À la rentrée 2017, 94 élèves étaient scolarisés dans la filière bilingue publique (soit 28,7 % des enfants de la commune inscrits dans le primaire)<ref>http://www.opab-oplb.org/98-kelenn.htm</ref>.

Climat

Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole<ref name=Joly>Modèle:Article</ref>. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000Modèle:Note. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000<ref name=Joly/>

  • Moyenne annuelle de température : Modèle:Tmp
  • Nombre de jours avec une température inférieure à Modèle:Tmp : 0,7 j
  • Nombre de jours avec une température supérieure à Modèle:Tmp : 0,3 j
  • Amplitude thermique annuelle<ref group=Note>L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.</ref> : Modèle:Tmp
  • Cumuls annuels de précipitationModèle:Note : Modèle:Unité
  • Nombre de jours de précipitation en janvier : 15,4 j
  • Nombre de jours de précipitation en juillet : 8,1 j

Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat<ref>Modèle:Lien web.</ref> complétée par des études régionales<ref>Modèle:Lien web</ref> prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et mise en service en 1982 permet de connaître l'évolution des indicateurs météorologiques<ref>Modèle:Lien web</ref>. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après. Modèle:Climat

Urbanisme

Typologie

Lanmeur est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle appartient à l'unité urbaine de Lanmeur, une agglomération intra-départementale regroupant Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref> et Modèle:Unité en 2017, dont elle est ville-centre<ref name="UU2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="UU20202b">Modèle:Lien web.</ref>.

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Morlaix, dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Unité, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.

Lanmeur possède une mairie près de l'église.

Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (82,1 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (82,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (38 %), terres arables (34,6 %), forêts (12 %), prairies (9,5 %), zones urbanisées (5,9 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Population et société

Démographie

Évolution démographique

Modèle:Population de France/introduction

Modèle:Population de France/tableau

Modèle:Population de France/graphique

Évolution du rang démographique

Modèle:Tableau rang commune de France

En 2019, Lanmeur était la Modèle:96e commune du département en population avec ses Modèle:Nb (territoire en vigueur au Modèle:Date), derrière Santec (Modèle:95e avec Modèle:Nb) et devant Tréméven (Modèle:97e avec Modèle:Nb).

Lieux et monuments

Église Saint-Mélar

L'église actuelle a été reconstruite en 1903-1904 et dédiée à saint Mélar. Elle est connue pour sa crypte pré-romane, construite au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle en réemployant des éléments plus anciens, probablement du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref>http://www.infobretagne.com/lanmeur-eglise.htm</ref>. L'édifice est classé au titre des monuments historiques en 1862. Selon la tradition populaire, la crypte aurait abrité le tombeau de saint Mélar<ref>http://www.infobretagne.com/lanmeur-melar-crypte.htm</ref>.

Église paroissiale Notre-Dame de Kernitron

Ancienne église priorale, dite chapelle Notre-Dame de Kernitron, romane et gothique. Elle est classée Monument historique par arrêté du Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Histoire

D'après l'hagiographie bretonne, un couvent est fondé à Lanmeur au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle par saint Samson<ref>Modèle:Lien web.</ref>, évêque de Dol, à la suite d'une donation de Judual, comte de Domnonée<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Saint Magloire en est le premier abbé. Le couvent est ravagé par les Vikings en 877. Une nouvelle église est reconstruite au début du dixième siècle, sur les bases de la crypte restaurée. Après la victoire d’Alain Barbe-Torte sur les Vikings, les bénédictins de Saint Jacut de la Mer relèvent le prieuré de Lanmeur. Ils y restent jusqu’au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, quand leur abbaye passe en commande. Jusqu’à la Révolution française, le prieuré dépend des évêques de Dol qui en nomment les prieurs. La chapelle est un lieu de pèlerinage important dans le Trégor depuis des siècles : on vient y vénérer Notre-Dame de Kernitron.

Description

L'église, ancienne église priorale du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, a été modifiée au douzième , puis du {{#switch: au

 | e | er | = 
   Modèle:S mini-{{#ifeq: XX|-| – | XX }}Modèle:S mini- siècle
 | 
   Modèle:S mini-{{#ifeq: au|-| – | au }}Modèle:S mini- siècle

}}<ref>Inventaire général du patrimoine de Bretagne : Lanmeur, église paroissiale Notre-Dame</ref>. Elle est en forme de croix latine, marquée à la croisée par une tour romane massive percée de petites fenêtres sur chaque face et flanquée d'une tourelle d'escalier ronde. Les murs latéraux de la nef romane sont épaulés par des contreforts maçonnés peu saillants plus décoratifs que structurels<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> et percés de longues fenêtres au tracé légèrement brisé. On note la présence d'une porte de plein cintre murée sur le mur sud ; ce qui prouve un remaniement sur l'édifice roman primitif .

Le pignon du transept sud, également roman, flanqué de deux contreforts plats, est percé d'une porte à voussures multiples de plein cintre surmontée d'un massif maçonné en avancée formant galbe. Le tympan sculpté (rare en Bretagne), non taillé dans le calcaire de Caen mais dans un tuf volcanique blanchâtre proximal, représente un Christ tétramorphe, presque effacé par l'usure<ref name=":0">Modèle:Ouvrage.</ref>. Deux fenêtres à double rouleau et colonnettes engagées encadrent le galbe et une mince ouverture en forme de meurtrière le surplombe dans l'axe. Les chapiteaux et les voussures sont sculptées.

La façade ouest est gothique. Elle présente un petit porche en avancée, surplombée d’une fenêtre à rose flamboyante.

À l'intérieur, la nef à vaisseau unique (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle) de sept travées<ref name=":0" />, couverte de charpente, est rythmée par six colonnes engagées sur chaque côté, sans utilité structurelle.  

La croisée de transept (fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle) est portée par de grosses piles rondes flanquées de colonnes engagées sur lesquelles retombent les arcs brisés<ref name=":0" />. Les chapiteaux des colonnes engagées, sculptés, se poursuivent en frise sur la colonne principale (motifs végétaux, masques...). On y sent déjà les prémices du gothique, comme à Brélévenez ou Guérande. La voute de la croisée parait postérieure (modénature et profil surbaissé des arc doubleau qui s’achèvent en volute autour d’un médaillon central mouluré et se raccordent difficilement aux grands arcs de la croisée au niveau des colonnes).

Le chœur gothique (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle) s’achève par une maîtresse-vitre à remplage.

Enseignement

Lanmeur a un collège « Aux quatre vents »<ref>collège « Aux quatre vents »</ref> qui compte actuellement 362 élèves.

Santé

La commune a ouvert un pôle de santé en Modèle:Date-. Il réunit 25 praticiens, médecins, dentistes, sages-femmes, infirmiers, orthophonistes, podologue, ostéopathe et psychologues<ref>Modèle:Article.</ref>.

Médias

  • Journal local Le Lanmeurlien.

Légendes

  • La légende de Tréphine et du roi Arthur : Le folkloriste François-Marie Luzel a retrouvé une pièce de théâtre sur Tréphine et le roi Arthur, mystère huit actes joué en deux journées <ref name = "brig">Brigitte Cazelles and Brett Wells, "Arthur as Barbe-Bleue: The Martyrdom of Saint Tryphine (Breton Mystery)", Yale French Studies, No. 95, Rereading Allegory: Essays in Memory of Daniel Poirion (1999), pp. 134-151</ref>. Dans cette histoire, Arthur devient le mari de Tréphine au lieu de Conomor et Tréphine possède quelques caractéristiques de Guenièvre. Le complot inclut le frère diabolique de Tréphine, Kervoura, qui voudrait hériter du royaume d’Arthur. Quand il découvre la grossesse de Tréphine, il décide d’éliminer la lignée. Alors qu’elle est sur le point d’accoucher, il l'enlève et cache l'enfant dans son château qu'il a fait construire à Lanmeur. Il accuse Tréphine d’avoir tué le bébé et utilise des preuves montées de toutes pièces pour l’incriminer dans un complot contre la vie d’Arthur. Ce dernier met sa femme aux arrêts, mais elle réussit à fuir et travaille six ans en tant que servante. Elle fut finalement découverte et ramenée à la cour. Arthur accepte son innocence et ils ont une fille ensemble. Kervoura l’accuse ensuite d’adultère en utilisant de faux témoins. Elle est donc condamnée à être exécutée. Toutefois, son fils Tremeur, qui est maintenant grand, réussit à échapper à ses geôliers et revient. Il arrive juste au moment où sa mère doit être décapitée et provoque Kervoura en duel. Il le tue mais il avoue ses crimes avant d’expier. Arthur et Tréphine sont donc à nouveau réunis<ref>Journal des débats politiques et littéraires, n° du 15 avril 1888, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k464273h/f3.image.r=Lanmeur?rk=515024;0</ref>.

Cette histoire a inspiré Anatole Le Braz, qui la raconte dans son recueil des Contes du Soleil et de la Brume<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Littérature

Personnalités liées à la commune

Voir aussi

Modèle:Autres projets

Notes et références

Notes

<references group="Note"/>

Cartes

Modèle:Références

Références

Modèle:Références

Liens externes

Modèle:Liens

  • Lanmeur sur le site de l'Encyclopédie Marikavel-Jean-Claude

Modèle:Palette Modèle:Portail