Le Cloître-Saint-Thégonnec
Modèle:Infobox Commune de France
Le Cloître-Saint-Thégonnec {{#ifeq:1|0|[lə klwatʁ sɛ̃ tegɔnɛk]|[[Alphabet phonétique international|Modèle:Nobr]]}} (en Modèle:Lang-br), est une commune du département du Finistère, dans la région Bretagne, en France.
Géographie
La commune, située à Modèle:Unité au sud de Morlaix, a des altitudes comprises entre Modèle:Unité et Modèle:Unité, le bourg se trouvant vers Modèle:Unité d'altitude. La commune est située dans la partie orientale des monts d'Arrée et fait partie du parc naturel régional d'Armorique. Modèle:Section communes limitrophes d'article de commune de France Le territoire communal, très vallonné, est situé sur le versant nord des monts d'Arrée, allant des rochers du Cragou et de la roche Saint-Barnabé, connue en breton sous le nom ar Beg Lemm (littéralement « le bec acéré ») qui est le point culminant avec Modèle:Unité d'altitude, au sud (dans cette zone, le territoire communal déborde un peu sur le versant sud des monts d'Arrée jusqu'à la tourbière du Mendy), qui forment un alignement presque ouest-est de hauteurs et de rochers qui culminent à plusieurs endroits à Modèle:Unité d'altitude et qui forment la limite avec la commune de Scrignac à peine plus de Modèle:Unité d'altitude au nord-ouest, là où le Queffleut qui se faufile entre d'énormes blocs de rochers et forme limite séparative à l'ouest avec les communes de Plounéour-Ménez et Pleyber-Christ et qui s'écoule vers le nord en direction de la rivière de Morlaix, quitte la limite communale. À l'est, un autre cours d'eau à vallée encaissée, le Jarlot, lui aussi tributaire de la rivière de Morlaix, sépare la commune de celle de Plougonven. La limite nord, avec Plourin-lès-Morlaix, s'appuie également pour la majeure partie de son tracé sur le vallon encaissé d'un petit affluent de rive droite du Queffleuth, puis plus à l'est après un petit interfluve, sur un vallon d'un petit affluent de rive droite du Jarlot. Le bourg est excentré nettement vers le nord au sein du territoire communal<ref>Cartes au 1/25000e de L'IGN 0616 ouest Morlaix et 0616 est Plouigneau</ref>.
Ces divers cours d'eau, séparant la commune de ses voisines, ont permis les siècles passés l'implantation de nombreux moulins (principalement « à papier »), situés selon la rive où ils se sont implantés sur le territoire de la commune, soit sur ceux des communes voisines (voir Plounéour-Ménez, Pleyber-Christ, Plougonven, Plourin-lès-Morlaix).
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Les « Landes du Cragou » vues du sud, depuis les environs de Kermartin en Berrien.
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Un des rochers sommitaux des Landes du Cragou (Modèle:Unité d'altitude).
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Un autre des rochers sommitaux des Landes du Cragou (Modèle:Unité d'altitude).
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La végétation semi-arborée et buissonnante du sommet des Rochers du Cragou et des rochers sommitaux.
La végétation semi-arborée et buissonnante du sommet des Rochers du Cragou et des rochers sommitaux.
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La végétation semi-arborée et buissonnante du sommet des Rochers du Cragou.
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Berrien vu depuis le sommet des Rochers du Cragou.
Le bourg du Cloître-Saint-Thégonnec est à l'écart des axes de circulation principaux qui empruntent des itinéraires de direction méridienne passant plus à l'ouest sur le plateau (voie romaine) ou, plus souvent dans les vallées du Queffleuth (départementale 769 Carhaix-Morlaix, ancienne nationale 169) ou du Jarlot : ancienne voie ferrée à voie étroite du Réseau breton (halte du Cloître- Lannéanou près du hameau de Kermeur dans la commune de Plougonven) de son ouverture en 1891 à sa fermeture en 1962 pour le trafic marchandises et 1967 pour les voyageurs. La « butte du Télégraphe », située juste au sud du bourg, le domine du haut de ses Modèle:Unité d'altitude. Elle doit son nom à un relais du télégraphe Chappe qui se trouvait à son sommet.
Victor-Eugène Ardouin-Dumazet fait en 1910 cette description sévère des environs de la gare du Cloître-Lannéannou : Modèle:Citation bloc Le Cloître-Saint-Thégonnec possédait plusieurs zones marécageuses, dénommées yun (ou yeun) en breton : le Yun vraz à Quillien, le Yun an Nergoat au sud-ouest de Nergoat, le Yun ar Brouillard entre Le Brouillard et les rochers du Cragou, le Yun Creac'h Ménory entre Créac'h Ménory et Quillien. « Ils comportaient des vasières où les troupeaux ne devaient pas aller, sauf à se retrouver enfoncés jusqu'au ventre et peut-être totalement ». Mais « les paysages (...) ont beaucoup changé (...). De grosses erreurs ont été commises, comme le drainage de certains marais : ainsi, dans le Yun vraz, on a planté des résineux qui végètent car le terrain ne leur convient pas. De même la vasière de Bouillon vraz, à Quillien, a été asséchée par le drainage ; celle de Croas an Laeron a été comblée et a même servi de décharge publique pendant de nombreuses années. (...) Certaines collines, défrichées, sont maintenant couvertes, une bonne partie de l'année, par d'immenses parcelles de maïs, qui nécessitent un grand apport d'engrais chimiques »<ref name="Mallégol">François Mallégol, "Orages de guerre sur l'Arrée", Skol Vreiz, 2008, [[[:Modèle:ISBN]]]</ref>.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole<ref name=Joly>Modèle:Article</ref>. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000Modèle:Note. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat<ref>Modèle:Lien web.</ref> complétée par des études régionales<ref>Modèle:Lien web</ref> prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Pleyber-Christ Sa », sur la commune de Pleyber-Christ, mise en service en 1994<ref>Modèle:Lien web</ref> et qui se trouve à Modèle:Unité à vol d'oiseau<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=Note>La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.</ref>, où la température moyenne annuelle est de Modèle:Tmp et la hauteur de précipitations de Modèle:Unité pour la période 1981-2010<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Landivisiau », sur la commune de Saint-Servais, mise en service en 1966 et à Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref>, la température moyenne annuelle évolue de Modèle:Tmp pour la période 1971-2000<ref>Modèle:Lien web</ref>, à Modèle:Tmp pour 1981-2010<ref>Modèle:Lien web</ref>, puis à Modèle:Tmp pour 1991-2020<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Urbanisme
Typologie
Le Cloître-Saint-Thégonnec est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Morlaix, dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Unité, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (56,4 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (56,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (30,3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (25,4 %), zones agricoles hétérogènes (21,9 %), forêts (17,2 %), prairies (4,2 %), zones urbanisées (0,9 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous la forme Le Clouestre en 1462.
Le Cloître (-Saint-Thégonnec) doit son origine à l'abbaye du Relec.
Histoire
Préhistoire et Antiquité
Des traces de présence humaine préhistorique appartenant au « groupe de Bertheaume » (des silex venus d'une quarantaine de kilomètres et transportés là depuis le littoral) remontant au mésolithique moyen ont été trouvées au Quillien<ref>Estelle Yven, Grégor Marchand, Olivier Kayser, Stéphane Blanchet, "Bulletin de la Société préhistorique française", Année 2006, Volume 103, Numéro 3, pages 507-517, consultable http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bspf_0249-7638_2006_num_103_3_13469?_Prescripts_Search_tabs1=standard&</ref>.
Le menhir de Kermorgant à une hauteur de 4 mètres et une largeur d'1,20 mètre<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
La voie romaine Carhaix (Vorgium) - Morlaix passait par la partie ouest du territoire communal, selon un tracé encore nettement visible sur les cartes, passant sur le plateau parallèlement et à l'est de la vallée du Queffleuth par le Pont du Briou au sud, passant à l'est du hameau de Kermorgant, et poursuivant vers le nord en direction de Morlaix.
Moyen Âge
Le Cloître-Saint-Thégonnec était une simple trève de la paroisse de Plourin, une des paroisses primitives de l'Armorique et appartenait au diocèse de Tréguier. Une autre partie de son territoire, au sud-ouest, dépendait au Moyen Âge de l'abbaye du Relec dans l'évêché de Léon, ce qui expliquerait le nom de « Cloître » porté par la trève dénommée Le Clouestre en 1462 et Cloestre au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Au Moyen Âge, la partie trégorroise de la commune dépendait de la seigneurie de Bodister, la plus puissante du Trégor, dont le château fort était situé à Modèle:Unité au nord du bourg du Cloître-Saint-Thégonnec, mais sur le territoire de la commune de Plourin-lès-Morlaix (il n'en reste que quelques ruines au bord d'un étang à Castel-ar-Sal)<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Révolution française
Le territoire actuel fut unifié lors de la création de la commune sous le nom de Modèle:Citation en 1791, la commune de Plourin-les-Marlaix acceptant d'ailleurs mal cette séparation<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. La nouvelle commune dépendit d'abord un temps du canton de Plougonven avant d'être rattachée à celui de Saint-Thégonnec. Ce n'est qu'en 1955 que la commune prit son nom actuel par référence à son chef-lieu de canton : Saint-Thégonnec<ref>Modèle:Lien web</ref>. Une anecdote locale dit : Modèle:Citation
En 1791, un vicaire de la commune, Antoine Moreau, refusa de prêter serment de fidélité à la Constitution civile du clergé ; déguisé en paysan, il fut néanmoins arrêté à Lannédern en 1793, détenu à Audierne avant d'être bagnard sur les pontons de Rochefort<ref name="Abgrall,Peyron">Jean-Marie Abgrall et Paul Peyron, "Notices sur les paroisses : Cloître-Plourin", Bulletin de la commission diocésaine d'histoire et d'archéologie, Quimper, Modèle:6e, 1906, Modèle:P.. consultable http://catholique-quimper.cef.fr/diocese/bibliotheque-1/base-de-donnee-notices-sur-les-paroisses/le-cloitre-plourin.pdf/view</ref>.
Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
Selon des statistiques agricoles publiées en 1849 et concernant selon les productions des années comprises entre 1836 et 1846, la population agricole en 1836 est de Modèle:Nb, soit la totalité de la population communale la même année. La répartition de l'occupation des terres est alors la suivante : 815 ha de terres arables, Modèle:Unité de landes et bruyères, 87 ha de bois, taillis et plantations, 243 ha de prairies naturelles ; la commune possédait alors 3 moulins en activité. Les paysans du Cloître-Saint-Thégonnec cultivaient à l'époque 163 ha d'avoine, 81 ha de froment, 82 ha d'orge, 107 ha de seigle, 98 ha de sarrasin, 8 ha de lin, 7 ha de chanvre, 16 ha de navets, betteraves, carottes et choux (dont 13 ha de navets), 41 ha de trèfle, 40 ha de pommes de terre, Modèle:Unité d'ajoncs d'Europe et 245 ha restaient en jachère, et élevaient 402 chevaux (200 mâles, 120 juments, 82 poulains), 737 bovins (dont 402 vaches), 214 porcs, 69 ovins (2 béliers, 11 moutons, 20 brebis, 36 agneaux), 411 poules et 57 coqs, et possédaient 121 ruches à miel<ref>Jean-Marie Éléouet, " Statistique agricole générale de l'arrondissement de Morlaix", imprimerie de J.-B. Lefournier aîné (Brest), 1849, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1257176/f2.image.r=bovins.langFR</ref>.
Le Modèle:Date, Jean-Marie Madec, et le Modèle:Date, Pierre Berrehar, habitants de la commune, reçurent les dernières primes de destruction allouées à un loup tué dans les monts d'Arrée (même si quelques loups furent tués ou aperçus ensuite dans la région, le dernier loup tué l'étant à Pencran en 1895).
Anatole Le Braz a fait de la commune la description suivante en 1894 : « Un soir d'août, je débarquais au Cloître-Plourin, petite halte de la ligne de Carhaix, perdue dans une steppe marécageuse, au milieu d'une région de tourbières éventrées, étalant çà et là des lèpres noires et des miroirs d'une eau stagnante et sinistre. J'avais dessein de visiter les Kragou [landes du Cragou], sortes de vagues en pierre, rebroussées dans la direction de l'ouest, qui hérissent de leurs crêtes étranges cette partie de la montagne d'Aré. Je pris la seule route qui s'offrait à moi, un de ces chemins primitifs, fait de deux ornières enserrant une sente herbeuse et qui, selon l'adage breton, ne sont guère fréquentés que du chariot des âmes en peine<ref>Anatole Le Braz, "Au pays des pardons", Caillière et Lemerre, 1894, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k102818k.image.hl.r=Clo%C3%AEtre-Plourin.f131.langFR</ref> [allusion à l'Ankou] ».
En 1899, Le Cloître-Saint-Thégonnec fait partie des dix-huit seules communes du département du Finistère à déjà posséder une société d'assurance mutuelle, forte de 21 adhérents, contre la mortalité des animaux de ferme, qui assure les chevaux et les bêtes à cornes<ref>Compte-rendu et procès-verbaux, « Association bretonne, Classe d'agriculture », Saint-Brieuc, 1901, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5566957m/f68.image.r=Ploudaniel.langFR et https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5566957m/f91.image.r=Ploudaniel.langFR</ref>.
Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
La Première Guerre mondiale
Le monument aux morts du Cloître-Saint-Thégonnec porte les noms de 72 soldats morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale<ref name="mgw 14773">http://www.memorialgenweb.org/memorial3/html/fr/resultcommune.php?insee=29034&dpt=29&idsource=14773&table=bp03</ref>. François Le Roux, charron et menuisier à Pont ar Briou, titulaire de la Croix de guerre avec deux citations, ainsi que de la Médaille militaire, fut fait chevalier de la Légion d'honneur le Modèle:Date.
L'Entre-deux-guerres
Dans la décennie 1930, Le Cloître disposait de trois cafés-restaurants (dont un faisait hôtel) et de sept autres cafés (dont six situés le long de la RN 169, actuelle RD 769) allant de Morlaix à Carhaix. La commune possédait par ailleurs trois épiceries, un moulin et un moulin-boulangerie, une autre boulangerie, un forgeron, un ferrailleur-chiffonnier, un bourrelier, deux mécaniciens (pour les vélos principalement), un tailleur pour hommes et plusieurs couturières, trois menuisiers-charpentiers, une scierie, un sabotier, deux couvreurs et plusieurs maçons, un débit de tabac équipé d'une cabine téléphonique, un fabricant de meubles, trois entrepreneurs de travaux agricoles, deux entreprises de transport avec cars et taxisModèle:, etc.<ref name="Mallégol" />
La Seconde Guerre mondiale
Le dimanche Modèle:Date, jour du pardon des jeunes, sept adolescents montèrent sur l'étang du Relecq imprudemment à bord d'une barque prévue pour deux ou trois personnes. Six d'entre eux, qui étaient originaires du Cloître-Saint-Thégonnec, se noyèrent<ref name="Mallégol" />.
Le monument aux morts du Cloître-Saint-Thégonnec porte les noms de 14 personnes mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale<ref name="mgw 14773" />. Parmi elles, Yves Berréhar, tué le Modèle:Date lors du mitraillage de la place de la Mairie par deux avions anglais ; Alain et Jean Abgrall (un enfant de 11 ans) abattus par un soldat allemand le Modèle:Date à Penmerguèz lors d'une rafle consécutive au meurtre d'un motard allemand par la Résistance au carrefour de Roz Valan, car ils avaient tardé à sortir de leur maison ; Jean-Yves Herry<ref>Jean-Yves Herry, né le Modèle:Date à Plourin-les-Morlaix, mais habitant Le Cloître</ref>, arrêté par la Feldgendarmerie en même temps que d'autres maquisards plourinois le Modèle:Date et fusillé le Modèle:Date dans une carrière près de Nergoat ; François Fichou, tué le Modèle:Date lors des combats au Plessis ; Émile Madec, tué accidentellement le Modèle:Date par l'explosion d'engins de guerre qu'il avait stocké ; Lucien Pinson, tué le Modèle:Date par l'explosion d'un engin de guerre alors qu'il travaillait dans une garenne. Jean-Yves Ropars, membre du réseau de résistance Libé-Nord, fut fusillé le Modèle:Date à Plouigneau.
Plusieurs membres de la famille Guyomarc'h, de Penn ar Quinquis, furent arrêtés par des gendarmes français pour faits de résistance le Modèle:Date ; deux, Albert et Pierre, furent déportés au camp de concentration de Sachsenhausen ; un autre frère Jean Guyomarc'h parvint à s'évader, se cacha pendant trois semaines à Trédudon-le-Moine (en Berrien) ; il aida par la suite Daniel Trellu<ref>Daniel Trellu, dit "colonel Chevallier", né le Modèle:Date à Quéménéven, instituteur, décédé le Modèle:Date à Brest</ref> à reconstituer le Front national de Lutte pour la Libération et l'Indépendance de la France et les FTPF du Finistère au printemps 1943, ayant comme pseudonyme "lieutenant-colonel Pascal" ; ensuite il fut membre de la direction nationale des Jeunesses communistes.
Le "Pont Corrolloù" (Pont aux danses) fut construit sur le Modèle:Citation par les Allemands sous l'Occupation pendant la Seconde Guerre mondiale<ref>L'écho de Pors-Ruz (revue d'histoire locale de la commune de Pleyber-Christ) numéros 58 et 59, année 2010</ref>.
Un avion américain Boeing B-17, du Modèle:94e de bombardement de l'US Air Force, qui revenait après avoir bombardé Lorient s'écrasa le Modèle:Date dans un champ près du village de Kervellec en Plourin-les-Morlaix, mais plusieurs des aviateurs sautèrent en parachute sur le territoire de la commune du Cloître ; quatre d'entre eux furent cachés par la population et purent par la suite s'évader de France ; cinq aviateurs furent toutefois capturés par les Allemands et un, Joseph C. Melaun, fut tué dans l'avion<ref name="Mallégol" />.
La commune a été le théâtre de combats entre les troupes américaines et allemandes lors de la Libération : Modèle:Citation bloc Les Allemands auraient eu plus d'une trentaine de morts (28 soldats allemands sont enterrés dans le cimetière allemand de Ploudaniel-Lesneven), membres du Modèle:851e d'infanterie allemand, qui dépendait de la [[343e division d'infanterie (Allemagne)|Modèle:343e d'infanterie]], et 22 soldats américains, membres du commando command B, de la [[6e division blindée (États-Unis)|Modèle:6e blindée américaine]], tués dans les combats du Cloître ou des environs sont inhumés (ou commémorés pour les disparus) dans le cimetière américain de Saint-James (dans les deux cas, les listes des morts ne sont pas exhaustives); l'affrontement fit un mort et plusieurs blessés parmi la population locale.
Le bourg du Cloître fut libéré le Modèle:Date après des combats qui provoquèrent des dégâts à plusieurs maisons victimes des obus. La flèche de l'église paroissiale fut abattue par un obus américain ; elle fut reconstruite en 1947.
L'après-Seconde-Guerre-mondiale
L'électrification du bourg date du Modèle:Date, la campagne étant progressivement électrifiée les années suivantes.
Dénommée Le Cloître, par décret en date du Modèle:Date-<ref>Journal officiel du 2 juin 1955, page 5602</ref>, la commune portera désormais le nom de Le Cloître-Saint-Thégonnec pour la différencier d'autres communes portant le même nom, dont Le Cloître-Pleyben.
Politique et administration
Liste des maires
Modèle:ÉluDébut |- |colspan="5" align="center" bgcolor="#f3fff3" | Modèle:Boîte déroulante/début Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:ÉluFinModèle:Boîte déroulante/fin Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel
Modèle:ÉluDonnées Modèle:ÉluFin
Jumelages
Démographie
Modèle:Population de France/tableau
Modèle:Population de France/graphique
Commentaire : La commune était à son maximum démographique connu en 1846 (Modèle:Nb), ayant gagné 602 personnes entre 1793 et 1846 (+ 53 % en 53 ans). Après une période de stagnation démographique entre 1846 et 1886, la population communale entame un long et important déclin qui se prolonge jusqu'en 1975, année du minimum démographique avec seulement 518 habitants ; entre 1886 et 1975, Le Cloître-Saint-Thégonnec perd 807 habitants (- 61 % en 89 ans), la commune étant frappée par un important exode rural. Depuis 1975, la relative proximité de Morlaix entraîne une périurbanisation (construction de lotissements) qui se traduit par de légers gains démographiques (+ 69 habitants en 31 ans, soit + 13 %).
La densité de la population est de 20,6 habitants par km2 en 2006. Entre 1998 et 2006, la commune a enregistré 93 naissances et 55 décès, ayant donc un solde naturel positif de 38 personnes (+ 0,5 % l'an). Entre 1975 et 1999, la commune a aussi connu un solde migratoire positif, contrairement au siècle précédent<ref>http://recensement.insee.fr/chiffresCles.action?zoneSearchField=&codeZone=29034-COM&idTheme=3&rechercher=Rechercher</ref>.
Langue bretonne
- La charte Ya d'ar brezhoneg a été votée par la commune du Cloître-Saint-Thégonnec le Modèle:Date.
Tradition
- Pour obtenir la fécondité de leur terre les paysans du Cloître-Saint-Thégonnec mettaient une pièce de monnaie dans une fente du menhir de Kermorgant<ref>Yann Brékilien, "La vie quotidienne des paysans bretons au XIXe siècle", Librairie Hachette, 1966</ref>.
Monuments, sites et associations
- Église Notre-Dame du Cloître-Saint-Thégonnec. Elle est datée des {{#switch: XVIII
| e | er | = {{#switch: XVIII
| e | er | = Modèle:S mini-{{#ifeq: et|-| – | et }}Modèle:S mini- siècles
| Modèle:S mini-{{#ifeq: XVIII|-| – | XVIII }}Modèle:S mini- siècle{{{3}}}
}}
| {{#switch: et
| e | er | = Modèle:S mini-{{#ifeq: XVIII|-| – | XVIII }}Modèle:S mini- siècle
| Modèle:S mini-{{#ifeq: et|-| – | et }}Modèle:S mini- siècles
}}
}} et est un ancien prieuré de l'abbaye du Relec. Endommagé par les combats à l'occasion de la libération (été 1944), le clocher datant du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle fut reconstruit en 1947. Il apparaît légèrement vrillé depuis.
- Le calvaire de l'église date du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et la croix du presbytère du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.
- La chapelle Saint-Barnabé<ref>Modèle:Lien web</ref> au Briou, nichée au fond d'un vallon, a été édifiée au milieu de prairies humides en 1614 si l'on en croit l'écusson daté situé au-dessus de son portail, qui porte les armes de René de Rieux, évêque de Léon et abbé du Relecq. De forme rectangulaire, elle n'a pas de clocher. Son autel date du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Le recteur écrit en 1809 : « elle est si petite que c'est miracle qu'on l'ait laissé subsister<ref name="Abgrall,Peyron"/> ». Jean-Marie Abgrall et Paul Peyron rapportent en 1906 un témoignage d'un vieil habitant, M. Le Guennec : « Près de la chapelle est une fontaine aujourd'hui asséchée, surmontée d'une pierre carrée avec un trou central, et dans les angles quatre petites consoles également percées de trous. Elles ont, autrefois, supporté des statues de pierre. Les femmes viennent plonger dans cette fontaine la chemise de leurs enfants malades ; si elle s'enfonce en tournoyant, c'est signe de mort ; si au contraire elle reste à plat, l'enfant ne tardera pas à guérir<ref name="Abgrall,Peyron"/> ». Elle se trouve dans un endroit très isolé du sud de la commune, près des Roches de Saint-Barnabé.
- Trois moulins à Coatfal, Queuneut<ref>Modèle:Lien web</ref> et Cuzulic.
- Le Musée du loup<ref>http://www.roscoff-quotidien.eu/musee-du-loup.htm</ref>, ouvert en 1991, est le seul exclusivement consacré à cet animal en France. Il met l'accent sur l'histoire du loup dans les monts d'Arrée et doit son origine aux collections et archives d'un naturaliste, Édouard Lebeurier, né en 1892, décédé en Modèle:Date-<ref>François de Beaulieu, La triple vie d'Édouard Lebeurier, revue "ArMen" Modèle:N°, mai-juin 2014</ref> (cette collection est constituée de milliers de plantes, lichens, algues, papillons, oiseaux, etc.). En 1885, la dernière prime pour l'abattage d'un loup a été octroyée dans cette commune. Le dernier loup (louve) connu a été trouvé piégé à Loqueffret en 1906<ref>J. Malléjac, "Les loups dans le Finistère", Bulletin de la Société archéologique du Finistère, tome LXX, année 1943</ref>. Le musée est ouvert toute l'année et présente histoires vraies et légendes liées aux loups<ref>http://www.paperblog.fr/3514656/musee-du-loup-au-cloitre-saint-thegonnec/</ref>. Les évocations des mythes et légendes, l’histoire, le classement des espèces, et le conte du célèbre Patrik Ewen « Au cœur de la nuit », serviront votre imaginaire et une meilleure connaissance de cette figure emblématique.
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Loups naturalisés.
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Lanternes à loup (en métal, datant du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle).
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Piège à loup.
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Certificat délivré à Yves Le Goff, de Botsorhel, en 1797.
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Baron Fortuné Halna du Fretay : Mes chasses de loups (livre publié en 1891).
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Saint Hervé et son loup (groupe statuaire).
- Le « Monument aux loups », situé sur la place la mairie, est une œuvre de Alain Milan (granit et ciment)<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
- L'association Bretagne vivante (SEPNB) s'est installée à Ti Butun, au bourg du Cloître-Saint-Thégonnec. Elle a pour but principal de gérer les 343 hectares de landes et de tourbières qui constituent l'espace naturel des Landes du Cragou et du Vergam<ref>http://www.centre-ouest-bretagne.org/decouvrir_et_visiter/cote_nature/landes_et_tourbieres/landes_du_cragou</ref>, classées « Espaces remarquables de Bretagne<ref>http://www.bretagne.fr/internet/jcms/preprod_45020/les-landes-du-cragou-vergam-classees-espace-remarquable-de-bretagne</ref> », à cheval sur les communes de Scrignac, Plougonven, Le Cloître-Saint-Thégonnec, qui appartient désormais pour sa majeure partie au département du Finistère, et organise des visites guidées liées à la protection de la nature et la découverte de l'environnement. Une politique de protection et de mise en valeur de ces espaces naturels grâce au fauchage régulier et au pâturage extensif des landes permet d'entretenir les hectares de molinie, de linaigrette et de bruyères (dont la callune) qui recouvrent le sol tourbeux, ainsi que des plantes plus rares comme les rossolis (plantes carnivores), les lycopodes inondés (fougères primitives), les orchidées ou les sphaignes de la Pylaie. Cet espace naturel abrite aussi une faune remarquable : le busard Saint-Martin (circus cyaneus) est l'oiseau (un rapace) le plus emblématique du site, mais aussi le busard cendré, le courlis cendré, l'engoulevent d'Europe, le faucon hobereauModèle:Etc.<ref>http://bretagne-vivante.asso.fr/</ref>.
- La tourbière du Mendy<ref>http://www.fcbe-tourbiere.info/article.php3?id_article=46</ref> est à cheval sur les communes du Cloître-Saint-Thégonnec et Berrien. Les 110 hectares de tourbes ont une valeur biologique très élevée : des landes sèches et mésophiles qui abritent une espèce végétale protégée très peu commune en Finistère : l'asphodèle d'Arrondeau et de nombreuses autres espèces végétales et animales menacées dont des oiseaux nicheurs d'intérêt patrimonial comme le courlis cendré. C'est en 2003 qu'un arrêté de protection du site est pris par le préfet du Finistère.
- Le chaos granitique de Kermorgant<ref>Modèle:Lien web</ref>.
- Maison du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle à Creac'h Ménory (transformée en gîte).
Personnalités liées à la commune
- Jean-Marie Tourmen, meunier au moulin Queneuth en Le Cloître-Saint-Thégonnec, fut cuirassier dans la Grande Armée pendant le Premier Empire. Il écrivit de Varsovie une lettre à son père et tint un carnet de route pendant les Modèle:Unité de son retour entre Mayence et son moulin, au rythme de Modèle:Unité par jour. Par le hasard d'un héritage, il finit son activité professionnelle au moulin de Canhir en Pleyber-Christ<ref>"L'écho de Porz-Ruz" Modèle:N° - Modèle:4e 2001 et Modèle:N° - Modèle:2e 2002 (revue d'histoire locale de Pleyber-Christ)</ref>.
Bibliographie
- Paul Peyron, Jean-Marie Abgrall. Le Cloître-Plourin. Notices des paroisses du diocèse de Quimper et de Léon. Dans : Bulletin de la commission diocésaine d´architecture et d´archéologie, vol.1, 1906.
- François Mallégol, "Orages de guerre sur l'Arrée : Le Cloître-Saint-Thégonnec, 1939-1945", Skol Vreiz, Morlaix, 1998 [[[:Modèle:ISBN]]] (Les Monts d'Arrée ont longtemps constitué un monde à part, avec ses coutumes, sa langue, son économie quasi autarcique et ses relations humaines très fortes. Au Cloître, la guerre va tout bouleverser, en particulier les combats très violents du Modèle:Date-, rarement évoqués par les historiens. François Mallégol est le témoin de cette civilisation rurale disparue, ainsi que des événements tragiques de l'été 44. Il a tenu, par devoir de mémoire, à relater ses propres souvenirs mais aussi les témoignages qu'il a recueillis, afin que les générations futures n'oublient pas les joies et les peines de ce village de l'Arrée, si singulier et si attachant.)