Le Juch

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Modèle:Infobox Commune de France

Le Juch {{#ifeq:1|0|[lə ʒyk]|[[Alphabet phonétique international|Modèle:Nobr]]}} est une commune du département du Finistère, dans la région Bretagne, en France.

Géographie

Fichier:Map commune FR insee code 29087.png
Carte de la commune du Juch.

Le Juch est une commune du sud-ouest du département du Finistère, située à l'ouest de Quimper et au sud-est de Douarnenez, limitrophe de l'ouest du territoire communal. Le finage communal a un relief assez accidenté, les altitudes les plus élevées se situant au sud de la commune (Modèle:Unité près de Kervellou au sud-est de la commune, Modèle:Unité à son sud-ouest, près de Canastel), mais s'abaissant jusqu'à Modèle:Unité dans la partie aval de la vallée du Névet, un petit fleuve côtier, qui limite au nord la commune, la séparant de Locronan et de Kerlaz ; le ruisseau du Ris, affluent de rive gauche du Névet, limite la commune à l'est, la séparant de Plogonnec et Guengat. Un autre tout petit fleuve côtier, le Ty an Taro<ref group=alpha>Plus en aval, sa ria, dénommée aussi « rivière de Pouldavid », sert de site au Port-musée de Douarnenez (Port-Rhu).</ref>, limite la commune au sud, la séparant de Gourlizon et Pouldergat.

Le bourg du Juch, situé vers une trentaine de mètres d'altitude, est excentré dans la partie est du territoire communal. Le paysage agraire traditionnel est celui du bocage avec un habitat dispersé en écarts formés de hameaux et fermes isolées.

La commune est à l'écart des grandes voies de communication. La D 765, ancienne RN 165, traverse toutefois la partie sud de la commune. Par le passé, la ligne de chemin de fer allant de Quimper à Douarnenez desservait Le Juch, mais elle a fermé en 1988 ; son tracé est désormais utilisé par la voie verte allant de Quimper à Douarnenez.

La commune fait partie traditionnellement du Pays Glazik.

Communes limitrophes

Modèle:Communes limitrophes

Climat

Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole<ref name=Joly>Modèle:Article</ref>. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000Modèle:Note. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000<ref name=Joly/>

  • Moyenne annuelle de température : Modèle:Tmp
  • Nombre de jours avec une température inférieure à Modèle:Tmp : 0,5 j
  • Nombre de jours avec une température supérieure à Modèle:Tmp : 1,2 j
  • Amplitude thermique annuelle<ref group=Note>L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.</ref> : Modèle:Tmp
  • Cumuls annuels de précipitationModèle:Note : Modèle:Unité
  • Nombre de jours de précipitation en janvier : 15,2 j
  • Nombre de jours de précipitation en juillet : 7,5 j

Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat<ref>Modèle:Lien web.</ref> complétée par des études régionales<ref>Modèle:Lien web</ref> prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Quimper », sur la commune de Pluguffan, mise en service en 1967<ref>Modèle:Lien web</ref> et qui se trouve à Modèle:Unité à vol d'oiseau<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=Note>La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.</ref>, où la température moyenne annuelle évolue de Modèle:Tmp pour la période 1971-2000<ref>Modèle:Lien web</ref>, à Modèle:Tmp pour 1981-2010<ref>Modèle:Lien web</ref>, puis à Modèle:Tmp pour 1991-2020<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Urbanisme

Typologie

Le Juch est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Quimper, dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Unité, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.

Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (97,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (97 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (46,2 %), terres arables (39,5 %), prairies (11,6 %), forêts (2,7 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie

Le nom de la localité est attesté sous les formes Le Gug en 1194 et 1292, Jugum en 1254, 1325 et 1379, Le Jucq en 1453 et Juch en 1565<ref name="Tanguy">Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref name="KerOfis">Modèle:Lien web.</ref>.

Le toponyme trouve son origine dans le breton Modèle:Langue qui signifie « tas, monceau ». Ce nom procède d'un mot celtique *iukko- à l'origine également d'autres toponymes, dont Joch (Pyrénées-Orientales) ou Jeux-lès-Bard (Côte-d'Or). La signification du toponyme correspond à la géographie du lieu, dont le bourg est juché en haut d'une colline. L’attraction du vieux français juc, joc qui signifie « juchoir, poulailler » peut expliquer la graphie et la prononciation française du nom de la commune<ref name="Tanguy"/>.

En breton contemporain, la commune s'appelle Modèle:Langue<ref name="KerOfis"/>, prononcé [{{#ifeq:1|0|ar iø|[[Alphabet phonétique international|Modèle:Nobr]]}}]<ref name="Tanguy"/>.

Histoire

Moyen Âge

Fichier:Louis Le Guennec Château Juch.jpg
Le château du Juch (dessin de Louis Le Guennec publié en 1928).

Les seigneurs du Juch tirent leur nom du château éponyme situé sur un éperon dominant la vallée du ruisseau du Ris (ou rivière de Névet). Abusivement appelés barons, ils ont le rang de banneret. Ils agrandirent leurs possessions par mariage et se hissèrent au plus haut dans la hiérarchie du duché de Bretagne, en devenant hommes de confiance, successivement de Jean IV et de Jean V, au début et au milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref>Gérard Le Moigne, Les seigneurs du Juch, in : Bulletin de la société archéologique du Finistère, n° CXXVI, 1997, p. Modèle:P..</ref>. Modèle:Citation bloc Ce chevalier, qui accompagna Pierre Mauclerc en Terre sainte lors de la septième croisade, est Hervé II du Juch (né vers 1200 et mort après 1254) et son épouse Havoise (ou Aliénor) de Pont-Croix<ref name="lejuch.patrimoine fhbf">Modèle:Lien brisé.</ref>. Lors de la bataille de Damiette en 1249, il aurait invoqué « Nostre-Dame du Huch, à nostre ayde »<ref>Le Juch, "Bulletin diocésain d'histoire et d'archéologie", 1914, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k109993p/f148.image.r=Juch</ref>.

La seigneurie du Juch était l'une des plus anciennes et des plus importantes de Cornouaille. De leur château fort élevé sur une motte féodale (« Ar Zal »), il ne reste presque rien, le château étant déjà en ruines au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, et ses pierres ont servi à d'autres constructions. Il aurait été abandonné après les Croisades. « Nous voici au Juch, vieille bourgade féodale (...). Malheureusement, le château qui la commandait jadis (...) n'a laissé que des vestiges parmi les broussailles. Du moins sa gracieuse chapelle nous est parvenue complète. Le lion des sires du Juch timbre la clef de voûte de son portail » a écrit Louis Le Guennec en 1930<ref name="Le Guennec 1938" />.

La liste complète des seigneurs du Juch du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, ainsi que celle de la branche cadette des seigneurs de Pratanroux (en Penhars), est disponible sur un site Internet<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Un sire du Juch fut présent à l'ost du duc de Bretagne en 1294 à Ploërmel. Jean II du Juch fut évêque de Léon en 1369-1370 ; Henri du Juch fut chambellan du duc de Bretagne en 1419 et la famille du Juch a fourni 7 capitaines à Quimper (par exemple Hervé du Juch en 1414 ; son fils Henri du Juch en 1418 ; Hervé du Juch, seigneur de Pratanroux, en 1501), Brest (Henri du Juch en 1415), Concarneau et Tonquédec<ref name="lejuch.patrimoine fhbf" />. Plusieurs membres de la famille ont été inhumés au couvent des Cordeliers de Quimper, le premier étant le chevalier Hervé du Juch<ref>Hervé du Juch, chevalier, né vers 1335 et décédé le 19 septembre 1369 (époux de Marguerite de Pratanroux)</ref>, mort en Espagne<ref group=alpha>Cet Hervé du Juch, un cadet de famille fondateur de la lignée des Juch de Pratanroux, faisait partie des troupes de du Guesclin qui participèrent notamment à la bataille de Montiel pendant la Guerre de Cent Ans</ref>, en 1369 et le dernier Raoul du Juch, décédé le Modèle:Date<ref>Chanoines Peyron et Abgrall, Le Juch, "Bulletin diocésain d'histoire et d'archéologie", 1914, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k109993p/f179.image.r=Juch</ref>. Un vitrail du chœur de la cathédrale de Quimper est un don de la famille du Juch<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Époque moderne

Fichier:259 Le Juch Eglise paroissiale.jpg
Église Notre-Dame du Juch : inscription datant de 1710.
Fichier:269 Le Juch Eglise paroissiale.jpg
Église Notre-Dame du Juch : banderole rappelant que le Modèle:Date le père Maunoir obtint dans cette église le don des guérisons en emplissant la fiole de Michel Le Nobletz de l'huile qui brûlait devant l'ange Gabriel.

La branche aînée des seigneurs du Juch tombe en quenouille dans la famille du Chastel lors du mariage en 1501 de Marie du Juch avec Tanguy V du Chastel. En 1541, la seigneurie du Juch s'étend de la Pointe du Raz jusqu'à Trégourez et de Ploéven jusqu'à Plobannalec ; elle est pourvue de nombreux droits et prérogatives, notamment des droits de haute, moyenne et basse justice et dispose d'une prison dans le bourg du Juch<ref name="Le Juch 29 index0" />. Par la suite, la seigneurie du Juch, au fil de mariages successifs d'héritières ou de rachats, passa aux mains des Gouyon de la Moussaye (en raison du mariage en 1571 de Claude du Chastel avec Charles Gouyon de La Moussaye<ref group=alpha>Charles Gouyon de la Moussaye, né en novembre 1548, décédé en avril 1593 à Vitré</ref>), puis Rosmadec, puis Névet et enfin Franquetot de Coigny. Entre 1565 et 1638, les barons du Juch sont de religion huguenote<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Pendant les Guerres de la Ligue, des troupes du brigand ligueur Guy Éder de La Fontenelle, dont le repaire était dans l'Île Tristan, massacrèrent Modèle:Unité et firent de nombreux prisonniers lors d'une bataille qui se déroula en 1595 dans la lande du Juch<ref>J. Baudry, "La Fontenelle le ligueur et le brigandage en Basse-Bretagne pendant la Ligue : 1574-1602", 1920, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5038234/f163.image.r=Juch?rk=3562249;2.</ref>.

Le bourg du Juch est né de l'agrégation de maisons en contrebas du château, qui était en ruines. Avant 1789, Le Juch n'était qu'une trève dépendant de Ploaré , dotée pourtant d'une magnifique église tréviale, dont la première construction a été, en partie financée par les seigneurs du Juch, alors très puissants, et dont on retrouve le blason en plusieurs endroits, dont une clé de voûte.

Le Modèle:Date, Sébastien II de Rosmadec, gouverneur de Quimper, acheta au baron de La Moussaye la terre et seigneurie du Juch. La peste sévissait alors dans la région. La seigneurie fut dès lors englobée dans le marquisat de Rosmadec.

« C'est avec de l'huile provenant de la lampe qui brûlait [dans l'église] devant (...) saint Gabriel que le vénérable Michel Le Nobletz et son disciple, le père Maunoir, ont opéré plusieurs miracles et guérisons »<ref>Chanoines Peyron et Abgrall, Le Juch, "Bulletin diocésain d'histoire et d'archéologie", 1914, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k109993p/f175.image.r=Juch</ref>.. En 1640, 1657 et 1658, le père Julien Maunoir prêcha des missions à Notre-Dame du Juch<ref>Edmond-M. P. du V., "Le R. P. Julien Maunoir, de la Compagnie de Jésus, apôtre de la Bretagne au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle", 1869, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k63707557/f187.image.r=kerlaz</ref>.

Traditionnellement la paroisse du Juch était subdivisée en quatre quartiers (Stang Vihan, Stang Vras, Stang Kreis, Stang Kermenguy) cette subdivision étant liée à la quête des Trépassés effectuée chaque Modèle:Date- par quatre groupes de fabriciens.

Révolution française

Le cahier de doléances de la paroisse de Ploaré, qui concerne aussi ses trèves de Gourlizon et Le Juch, fut rédigé le Modèle:Date en la chapelle Sainte-Hélène de Douarnenez ; de trois cents à quatre cents paroissiens participèrent à la réunion, demandant notamment « que la religion catholique (...) soit la seule observée en France », « que toutes les corvées tant publiques que territoriales soient abolies », « que les boissons en général, telles que vin, eau de vie, et autres liqueurs, seront délivrés aux laboureurs, et autres du tiers état aux mêmes prix qu'au clergé et aux nobles »<ref name="Le Juch 29 index0">Modèle:Lien brisé.</ref>.

En 1790, Jean Kerneau<ref group=alpha>Jean Kerneau, né le Modèle:Date à Treffiagat, décédé le Modèle:Date à Pont-l'Abbé.</ref>, curé de la trève du Juch, refusa de prêter le serment de fidélité à la Constitution civile du clergé et « prêcha affreusement contre les lois » ; il se cacha au château de Kernuz dans sa paroisse natale de Treffiagat où il fut arrêté le Modèle:Date et déporté aux Pontons de Rochefort, sur le Washington, ancré à l'Île d'Aix ; remis en liberté en Modèle:Date-, il fut par la suite recteur de Treffiagat, puis de Pont-l'Abbé<ref>Chanoines Peyron et Abgrall, Le Juch, "Bulletin diocésain d'histoire et d'archéologie", 1914, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k109993p/f215.image.r=Juch</ref>.

La loi du Modèle:Date « relative à la circonscription des paroisses du district de Pont-Croix » donne à la paroisse de Ploaré comme succursales Le Juch et Douarnenez<ref>" Collection complète des lois promulguées sur les décrets de l'assemblée nationale, imprimée par ordre de l'assemblée nationale", tome 12, 1791, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5685361x/f428.image.r=Pouldreuzic.langFR</ref>.

Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

La trève du Juch resta sans desservant jusqu'en 1844. Des paroissiens adressèrent le Modèle:Date une supplique à Joseph-Marie Graveran : « (...) Nous sommes trop éloignés de l'église de Ploaré pour désirer de rester attachés à cette église (...) ; ce n'est qu'avec de grandes difficultés que nous pouvons nous y rendre, surtout en hiver à cause du mauvais état des chemins (..). NOus n'avons grand'messe et vêpres que quatre ou cinq fois l'an tout au plus. Nous avons cependant une belle église (...) »<ref>Chanoines Peyron et Abgrall, Le Juch, "Bulletin diocésain d'histoire et d'archéologie", 1914, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k109993p/f216.image.r=Juch</ref>.

Le Juch était une section de Ploaré, et devint une paroisse par une ordonnance royale du Modèle:Date, mais ne devint une commune indépendante, séparée de Ploaré, qu'en 1899<ref>"Journal officiel de la République française. Débats parlementaires. Chambre des députés", n° du 24 décembre 1899, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6296209f/f14.image.r=Ploar%C3%A9 et "Journal officiel de la République française. Débats parlementaires. Sénat : compte rendu in-extenso", n° du 30 mars 1899, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6446287r/f11.image.r=Juch?rk=386268;0</ref>. En 1887 la commune de Ploaré fut dans l'obligation de construire une école publique au Juch afin de respecter la loi du Modèle:Date- sur les constructions d'office qui oblige les communes dépourvues d'école publique à en construire une<ref>Journal La Lanterne, n° du 6 septembre 1887, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7504517v/f3.image.r=Tr%C3%A9babu?rk=1008588;4</ref>.

En 1849 le choléra fait 16 victimes au Juch. La population demande une procession et les paroissiens défilent, cierge à la main, derrière une bannière. L'épidémie oblige les autorités à ouvrir un nouveau cimetière, celui du bourg étant devenu trop petit. L'arrêt de l'épidémie fut percue comme un miracle par la population<ref>Épidémies : quand l'histoire se répète, journal Le Télégramme de Brest et de l'Ouest, n° du 12 avril 2020</ref>.

Les pardons du Juch étaient déjà très fréquentés vers le milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle (et probablement bien avant) : en 1843, une délibération du conseil de fabrique de Ploaré affirme que « la chapelle [Le Juch n'était pas encore une paroisse à cette date] du Juch (...) est un des plus beaux monuments du pays » et que les pardons « y sont si solennels et si beaux » qu'ils voient affluer les habitants de Douarnenez et de Ploaré. En 1856, le recteur du Juch écrit : « La paroisse même est un lieu renommé de pèlerinage où affluent surtout les marins. Le jeune marin de Douarnenez, appelé au service de l'État, ne quittera pas son foyer sans venir saluer Notre-Dame du Juch, à laquelle sa mère viendra le recommander pendant son absence »<ref>D'après une notice d'information touristique se trouvant dans l'église paroissiale du Juch.</ref>. Le même recteur écrit qu'en 1856 également, un marin de Douarnenez, Guillaume Billon, fit le tour de l'église sur ses genoux pour remercier la Vierge d'avoir échappé à la mort sur un navire chargé de soufre qui brûla victime de la foudre<ref name="lejuch.patrimoine fhbf" />.

En 1849, le choléra sévit au Juch y faisant 16 victimes ; « spontanément le peuple demande une procession ; elle a lieu, tout le monde y est, petits et grands, un cierge à la main et bannière de la Vierge en tête. Le choléra disparaît entièrement et sa disparition a été regardée comme un miracle »<ref>Chanoines Peyron et Abgrall, Le Juch, "Bulletin diocésain d'histoire et d'archéologie", 1914, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k109993p/f218.image.r=Juch</ref>.

La ligne de chemin de fer allant de Quimper à Douarnenez ouvre le Modèle:Date ; elle dessert notamment la gare du Juch<ref>"Le Journal des transports : revue internationale des chemins de fer et de la navigation", n° du 12 avril 1884, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k61464513/f4.image.r=Juch?rk=21459;2</ref>.

Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

La Belle Époque

Un arrêté du préfet du Finistère laïcise l'école des filles du Juch en Modèle:Date- en vertu de la Loi sur les congrégations<ref>Journal La Croix, n° du 17 août 1904, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k220402v/f3.image.r=Juch?rk=64378;0</ref>.

Le journal L'Ouest-Éclair du Modèle:Date évoque la misère d'une famille du Juch réduite à la mendicité et à la charité des voisins pour survivre<ref>Journal L'Ouest-Éclair, n° du 21 avril 1905, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k640680s/f4.image.r=Juch?rk=772536;0</ref>. La vie était alors rude comme en témoigne aussi Hervé Friant vers 1913 : « À la lueur de la lampe à pétrole (...) je lisais la vie du saint du jour dans un très vieux livre qui semblait avoir été transmis de génération en génération. Il s'intitulait Buez ar Zent, "La vie des Saints" en breton<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. C'était l'unique livre de la maison »<ref name="Friant :1">Modèle:Ouvrage.</ref>.

Lors des élections législatives d'Modèle:Date-, Monsieur de Servigny, candidat des "gwen" (des "Blancs") devança au Juch Georges Le Bail, candidat "ru" ("rouge"), qui obtint toutefois 78 voix (lequel fut toutefois élu député). Le recteur du Juch, Yves Marie Le Roux, écrivit en juin 1914 dans "Kanned ar Yeuch" (le bulletin paroissial) : « 78 votants ont donné leur voix à un ennemi de la religion »<ref name="Friant :1" />.

La Première Guerre mondiale

Hervé Friant décrit ainsi les réactions des habitants au début de la guerre : Modèle:Citation bloc Le monument aux morts du Juch porte les noms de Modèle:Unité et marins morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale ; parmi eux François Manuel est mort à Rossignol (Belgique) dès le Modèle:Date, donc dans le premier mois de la guerre ; François Le Corre est mort en Serbie dans le cadre de l'expédition de Salonique le Modèle:Date dans les derniers jours de la guerre ; Jean Friant est mort de maladie alors qu'il était en captivité en Allemagne ; la plupart des autres sont morts sur le sol français<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

L'entre-deux-guerres

Hervé Friant décrit en ces termes le Juch dans les premières décennies du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle : Modèle:Citation bloc Modèle:Citation bloc

En 1929, Louis Le Guennec évoque « le moulin du Juch [qui] berce de son tic-tac endormeur un calme paysage de prairies et de coteaux boisés d'où surgissent côte à côte la motte féodale des anciens baron du lieu et la fine aiguille de l'église paroissiale. J'ai lu sur le bâti de bois qui supporte ses meules la date de 1706 »<ref>Louis Le Guennec, Nos vieux moulins, journal L'Ouest-Éclair, n° du 13 septembre 1929, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k657939k/f4.image.r=Juch?rk=1995718;0.</ref>.

Le club sportif « Les diables du Juch » existait déjà en 1928<ref>Journal L'Ouest-Éclair, n° du 26 mars 1928, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k657403q/f7.image.r=Juch?rk=1781124;4.</ref>.

Les pardons du Juch

Fichier:Pardon du Juch.jpg
Le pardon du Juch vers 1910 : sortie de la procession (carte postale ND Photo).

Comme les siècles précédents, les pardons du Juch restaient très fréquentés : le journal L'Ouest-Éclair décrit ainsi celui du Modèle:Date : « Après la grand'messe (...), les groupes nombreux qui se trouvaient réunis au Juch ont déjeuné çà et là dans la campagne, sous les ombrages, en attendant l'heure de la procession. Celle-ci s'est déroulée le long de la grande route jusqu'à la Croix de la Mission, entre deux rangs épais de curieux. Plus que jamais, les riches et antiques costumes des jeunes filles ont été le point de mire des photographes venus au pardon du Juch plus nombreux encore que les années précédentes »<ref>Journal L'Ouest-Éclair, n° du 19 août 1908, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6418969/f4.image.r=Juch?rk=21459;2.</ref>.

En 1913, le recteur du Juch écrit (en breton) dans le bulletin paroissial Kanned ar Yeuch : Modèle:Citation bloc Cette année-là, le journal L'Ouest-Éclair estime à Modèle:Nombre le nombre de personnes venues au Juch pour ce pardon<ref>Journal L'Ouest-Éclair, n° du 27 mars 1913, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k643577m/f4.image.r=Juch?rk=1609450;0.</ref>.

Hervé Friant décrit quelques années plus tard des scènes analogues : Modèle:Citation bloc Modèle:Citation bloc

La Seconde Guerre mondiale

Fichier:278 Le Juch Eglise paroissiale.jpg
Laissez-passer (ausweis) délivré à un habitant du Juch pour aller en zone interdite côtière pendant la Seconde Guerre mondiale.

Un soldat originaire du Juch (Pierre Pellen) est tué en septembre 1939 dans la Sarre<ref name="Le Juch 29 index0" />. Ce fut le seul tué du Juch pendant la Deuxième Guerre mondiale.

Pendant l'Occupation, Le Juch faisait partie de la zone littorale interdite à tout voyageur sans ausweis délivré par les autorités.

Un maquis exista quelque temps début Modèle:Date- à Kélarné au Juch (il comprit environ Modèle:Unité, dont Michel Mazéas, futur maire de Douarnenez)<ref>https://www.ouest-france.fr/bretagne/douarnenez-29100/dernier-embarquement-pour-michel-mazeas-1803784</ref>.« Implanter un maquis, y vivre pendant deux mois, y organiser et mener des actions de résistance (...) ne pouvait exister sans la sympathie et l'aide de la population »<ref>Extrait d'un texte écrit par d'anciens maquisards qui est affiché sur un panneau d'information se trouvant dans l'église Notre-Dame du Juch.</ref>.

L'après Seconde Guerre mondiale

Le père Renévot, un prêtre originaire du Juch, fut emprisonné Modèle:Nombre en Argentine en 1976 parce qu'il luttait contre la dictature militaire alors au pouvoir<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

Un regain de dynamisme et d'attractivité

En 2019, la commune bénéficie d'une subvention de la région Bretagne (programme « Dynamisme des Bourgs ruraux et des Villes ») d'un montant de Modèle:Unité pour réimplanter un commerce au bourg, ainsi que pour lancer un projet d'électro-mobilité partagée (partage d'automobiles électriques), rénover l'église paroissiale et réaliser un chemin d'interprétation mettant en valeur la qualité patrimoniale, architecturale et paysagère de la commune, avec notamment la mise en valeur de la colline du château<ref>Journal Le Télégramme de Brest et de l'Ouest, n° du 9 juillet 2019, consultable https://www.letelegramme.fr/finistere/le-juch/bourgs-ruraux-quand-le-juch-se-reinvente-08-07-2019-12333846.php.</ref>.

En septembre 2021 le film Les Petites Victoires, réalisé par Mélanie Auffret, est tourné au Juc'h<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Le projet de fusion avec Guengat et Gourlizon

En septembre 2023 les conseils municipaux des trois communes de Guengat, Le Juch et Gourlizon approuvent le projet de création d'une commune nouvelle les réunissant afin de faire des économies de gestion ; mais les trois communes appartiennent à trois intercommunalités différentes et, pour l'instant, le siège et le nom de l'éventuelle commune nouvelle ne sont pas encore décidés<ref>Modèle:Article.</ref>.

Politique et administration

Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluDonnées Modèle:ÉluFin

Sport et culture

Association Sportive des Diables du Juc'h

Le club des "Diables du Juc'h" (le nom fait référence à la statue du diable qui se trouve dans l'église paroissiale) est créé en 1966. Après quelques années de sommeil entre 2009 et 2014 en raison d'un manque de joueurs, le club de football existe à nouveau ; il a atteint en 2020 le 4e tour de la Coupe de France de football <ref>https://www.fff.fr/la-vie-des-clubs/179851/infos-cles et Modèle:Lien web</ref>.

Langue bretonne

L’adhésion à la charte Ya d'ar brezhoneg a été votée par le Conseil municipal le Modèle:Date-. Le Modèle:Date a été remis à la commune le label Ya d'ar brezhoneg de niveau 1 et le Modèle:Date le label de niveau 2.

Culture locale et patrimoine

Lieux et monuments

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}}. Le clocher, dont la flèche culmine à Modèle:Unité, date de 1730. La maîtresse-vitre date du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, les autres vitraux sont du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. De l'édifice précédent, il reste le porche sud en arc brisé qui remonte à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Les seigneurs du Juch furent les fondateurs et bienfaiteurs de cette église<ref>Chanoines Peyron et Abgrall, Le Juch, "Bulletin diocésain d'histoire et d'archéologie", 1914, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k109993p/f148.image.r=Juch</ref>. L'édifice est classé monument historique depuis 1916. Des vases acoustiques ont été découverts lors de travaux sur la charpente de l'église en 2019<ref>Journal Le Télégramme de Brest et de l'Ouest, numéro du 16 juin 2019.</ref> ; la voûte étoilée, ainsi que la charpente, ont été restaurés après trois ans de travaux menés entre 2016 et 2019<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Une gargouille représente une sirène sculptée qui offre sa poitrine majestueuse au regard des hommes et à ses cheveux délicatement posés sur ses épaules ; son visage est très fin et fort expressif, même s'il a subi les injures du temps<ref>Sophie Duhem, "Impudeurs et effronteries dans l'art religieux breton (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle - Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle)", éditions Le Télégramme, 2012, Modèle:ISBN.</ref>.

« Le « diable du Juch » (« diaoul ar Yeuc'h »), hideux démon terrassé par un saint Michel en armure de tragédie, avait naguère pour dévôts les marins de Douarnenez et de Pouldavid qui lui faisaient généreusement l'offrande de leurs chiques hors d'usage et de leurs bouts de cigarettes, veillant à ce qu'il eût toujours, entre les crocs, une ample provision. Cette pratique n'ajoutait rien aux charmes déjà minimes du pauvre diable. Un recteur du Juch finit par le supprimer en lui donnant comme successeur un autre ange déchu d'aspect si cocassement bénévole que les fidèles déconcertés ont peu à peu renoncé à lui fournir du tabac gratis »<ref name="Le Guennec 1938" />.

  • Le manoir de Tal-ar-Roz ({{#switch: -
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}}). Reconstruit au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle avec des traces du siècle précédent, son aile nord-est a été remaniée au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref>Inventaire général du Ministère de la Culture</ref>. En 1777, il est acquis par la famille de Kéroullas : ses descendants y résident toujours. Il appartenait auparavant à Paul Osée Bidé de Chézac<ref>Modèle:Lien web.</ref>, qui commandait un vaisseau, Soleil Royal, lors de la bataille des Cardinaux, le Modèle:Date-.

Discothèque

La discothèque Le Moulin, située au lieu-dit "La Croix-Neuve", d'une capacité d'accueil de Modèle:Nobr personnes, ouverte en 1966, a été très fréquentée pendant plusieurs décennies, mais a dû fermer ses portes depuis mars 2020 en raison de la pandémie du Covid 19<ref>Modèle:Lien web.</ref>. En 1976, les propriétaires firent l'acquisition d'un avion Super Constellation, acheminé par voie routière depuis Nantes, devenu l'emblème de la discothèque<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Tableaux

Légendes

  • La pierre des empreintes du diable : « Non loin de la carrière du Roc'hou, au milieu du chemin qui conduit au Juch, presque en face du Gazek C'hlaz, se trouve une pierre usée par les pieds des passants, portant deux empreintes bien nettes, orientées en sens opposé, qu'on prendrait pour des traces de sabots de cheval ou de mulet mal ferré. Cette pierre a sa légende. On dit que le diable, en punition d'un de ces mauvais coups dont il est coutumier, fut un jour condamné par le Bon Dieu à transporter la grosse cloche du Juch depuis sa fonderie jusqu'à son lieu de destination. Il chargea la cloche sur ses épaules, et comme il venait de très loin (on ne dit pas d'où) et que la cloche était bien lourde, arrivé à cet endroit du chemin, le souffle lui manqua. Il s'arrêta sur cette pierre pour reprendre haleine. Or la cloche pesait si lourdement sur ses épaules que ses sabots pénétrèrent dans le roc comme dans de l'argile, et comme il était mal ferré ce jour-là (...), une des empreintes indique qu'il marchait vers Le Juch, tandis que l'autre indique la direction de Locronan. (...) Aujourd'hui la fameuse pierre légendaire n'existe plus. Les carriers du Roc'hou l'ont fait sauter à la dynamite pour aplanir la route et faciliter l'accès à la carrière. Ainsi s'en vont peu à peu les belles légendes bretonnes que nos ancêtres nous avaient léguées »<ref name="Bleiz Nevet">Bleiz Nevet (nom de plume de l'abbé Germain Horellou (1864-1923), de Kerlaz) ; traduit du breton</ref>.
  • La cloche et le diable : Il y avait au Juch une des plus belles églises qu'on puisse voir, celle de saint Maudet ; mais le clocher était sans cloche, si ce n'est un modeste grelot. Un gentilhomme, Hervé du Juch<ref group="alpha">Plusieurs Hervé du Juch ont existé : l'un, Hervé I du Juch, a vécu aux alentours de 1200 ; un autre, Hervé II du Juch, petit-fils du précédent, est celui qui participa à la septième croisade : il est né vers 1200 et mort après 1254 (époux d'Havoise ou Aliénor de Pont-Croix) ; un autre, Hervé III du Juch, est né vers 1247 et décédé vers 1294 (époux de Mahotte de Rosmadec) ; un autre, Hervé du Juch, chevalier, arrière-petit-fils du précédent, est né vers 1335 et décédé le Modèle:Date (époux de Marguerite de Pratanroux) ; d'autres encore ont existé.</ref>, riche de rentes, avec le meilleur char de sa remise et les meilleurs chevaux de son étable, alla chercher la cloche neuve de saint Maudet (l'église du Juch était dédiée à saint Maudet) ; mais son char s'embourba dans le marais de l'Éllez. Il vit devant lui un homme à la barbe longue (son visage était effrayant et au bout de ses pieds, il portait de la corne) qui lui dit : « Pour vous porter secours, je vous porterai votre cloche, je sais qu'elle est lourde, du marais d'Ellé jusqu'à votre église. En dédommagement, je vous demande seulement d'avoir un jour mon image ». Hervé du Juch refusa d'abord, mais embourbé au milieu du mont d'Arrez sans personne d'autre pour lui porter secours, il finit par accepter. Le diable chargea la grande cloche sur ses épaules. Dans le chemin creux qui passe près de Roc'hou, le diable fit une pause (il laissa ses empreintes sur la roche sur laquelle il se reposa). Le lendemain matin, le bedeau vit la cloche déjà installée dans le clocher. La première chose que fit Hervé quand il rentra au château du Juch, fut d'appeler le meilleur sculpteur de la région pour faire la statue promise ; le sculpteur s'inspira du portrait d'un vieux meunier et elle fut placée dans l'église, mais sur l'avis du recteur, sous la statue de saint Michel. Depuis on la voit là, au rang des saints ; les gens se pressèrent en foule pour venir voir "le diable du Juch". Cette statue n'existe plus désormais, mais elle a été remplacée par une autre<ref name="Bleiz Nevet" />.

Personnalités liées à la commune

Démographie

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Notes et références

Notes

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Cartes

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Références

Notes

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Voir aussi

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Liens externes

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